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encore quelques voix pour obtenir les suffrages des deux tiers des membres de la société.
Sur la proposition de M. Perard, il est décidé qu'une nouvelle circulaire sera adressée aux membres en retard
et que la réunion délinitive aura lieu à la séance de no vembre prochain.
Communications. — M. Malaise présente la commu nication suivante ;
Sur '.les Li.\(;ii,a trouvées à Lierneux, dans le cambrien de l'Ardenue.
.l'ai l'honneur de montrer à Messieurs les membres de la
Société géologique de Belgique des échantillons d'un bra-chiopode appartenant au genre Lingula.
J'ai rencontré ces fossiles dans les phyllades salmiens manganésifères des environs de Lierneux, en octobre 1877.
Le point où on les observe est un peu distant de celui où
existent les empreintes considérées par Dumont comme
traces de crinoides, par Goemans comme algues et par moi
comme traces d'annélidcs.
Ces traces présentent d'autant plus d'intérêt que les
fossiles reconnus d'une façon authentique jusqu à ce jour dans le cambrien de l'Ardenne se réduisent à Oldhamia radiata et Dictyonema sociale.L'abondance relative de ces Lingula sur certainesplaques
de phyllade etla proximité des couches analogues ùcelles où
j'avais rencontré Dictyonema socia/e, m'avaient fait supposer
que je pouvais bien avoir trouvé la couche à Lingulella
Davisii, renfermant ce fossile plus ou moins déformé.
J'ai communiqué les échantillons que je viens de montrer,
à M. Th. Davidson. Ce savant spécialiste a eu l'obligeance de m'écrire h leur sujet une lettre dont je transcris les quelques indications suivantes.
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«Comme vous l'observez, ces empreintes sont mal con servées et ont perdu leur forme exacte, mais ce sont bien des lingules. Nous rencontrons dans nos schistes ou Lin-gula-flags et dans nos couches cambriennes bien plus anciennes de St-Davids des empreintes de lingules abso
lument semblables et présentant toutes sortes de formes, même des plus irrégulières. Vos empreintes sont plus ovales
que Lingulella Davisii et il serait hazardeux de les rapporter positivement à celte espèce. »
«Àla base de toutle Lower cambrian de St-Davids, dans
une roche rougeâtre, M. Hicks trouva, il y a quelques
années, des empreintes plus ou moins déformées dune
Lin-gula, L. primcBva, qui a un peu laforme des vôtres. »
. M. Lucien De Koninck ayant signalé la présence du ru
tile à Ottré, M. Malaise montre un échantillon de
pyro-phyllite grenue, avec andalousite et très petits cristaux
rougeâlres qui proviennent de la même localité et qu il
considère comme du rutile.Le même membre signale l'existence du poudingue
houiller au Fond-de-Gottes (Ayeneux) et dans les débris
rejetés lors du creusement du tunnel du Bai Bonnet, au
charbonnage du Hasard;et il présente del'asbeste recueillie
dans une fissure de la roche découverte à Challes, près deStavelot, par M. F. Dewalque, qui la considérait comme
diorite, et regardée comme une diabase par le R. P. Renard.
M. Malaise montre aussi quelques petits échantillons
d'une substance fibreuse provenant d'Otiré. Elle a été con
sidérée par M. Dumont comme asbesie; M. L. De Koninck
vient de la décrire comme substance nouvelle sous le
nom de Davreuxite.
M. G. Hock présente un travail Sur rhorûon du pou
dingue houiller dans le nord-est de la province de Namnr et
— cxxxix —
L'assemblée renvoie ce mémoire à l'examen des com missaires qui ont fait rapport sur le travail de M. Faly concernant le même sujet, et elle décide que, moyennant
rapports favorables, il sera inséré dans les Mémoires du t. V, sous presse.
•M. Ad. Firkel soumet à l'examen de l'assemblée un conglomérat provenant de la partie moyenne du système houiller du bassin de Liège.
Celte roche est essentiellement composée de grains de
quartz blanc dont le volume atteint celui d un pois, mais
est généralement plus faible, et de cailloux arrondis, ainsi
que de plaquettes de dimensions beaucoup plus fortes, de
sidérite lithoide, de couleur noire. Les divers éléments
sont réunis par une pâte qui paraît principalement formée
de petits grains de quartz réunis par de la sidérite.
Un banc d'une puissance de plusieurs mètres de cette
roche aété rencontré par une galerie àtravers bancs du puits
Saint-Léonard du charbonnage des Six-Bonniers à Seraing,
à la profondeur de 93 mètres. Il est situé à 6 mètres
au-dessus du toit de la plateure nord de la couche Déliée-Veine,
en allure régulière. Malgré sa puissance, le banc en question
paraît être lout-à-fait local. D'après les renseignements
recueillis, il n'aurait pas été rencontré dans les autres
percements exécutés, au puits Saint-Léonard, dans les
roches du toit de la même couche.Bien que vu son manque de continuité, le niveau de
cette roche 'ne présente pas un bien grand intérêt, il ya
lieu d'ajouter que, d'après la coupe du système houiller
présentée par M. J. Van Seherpenzeel Tlnm pendant la
session extraordinaire de 1875 de la Société (i), en tenant
compte de l'observation que porte cette coupe et de la
(•) Afwales de la Sociélé géologique de Belgique, l. Il, p. CLXIII,