• Aucun résultat trouvé

R. Sharp, Titulus. Identifying Medieval Latin Texts

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "R. Sharp, Titulus. Identifying Medieval Latin Texts"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS 355 Pamphilus, la Passio Chrisîophori, la Passio S. Thome, Giulio Paolo, Paolo Pesto,

Paolino da Nola, Persio, Petronio, Plauto, Plinio il Vecchio, i versi dei Poetae Latini

Minores, Pomponio Bononiensis, il Commentum a Orazio di Pomponio Porfìrione,

Prisciano, Prudenzio, Prudenzio di Troyes, Quintiliano, le Declamationes dello pseudo- Quintiliano, Rabano Mauro, Remigio d’Auxerre, la Rhetorica ad Herennium, le

Orationes di Gregorio Nazianzeno tradotte da Rufino, Sallustio, Sedulio Scoto, Servio,

Sidonio Apollinare, Smaragdo, Solino, Stazio, Svetonio, Sulpicio Severo, il Simbolo atanasiano, Terenzio, Terenziano Mauro, il Physiologus di Teobaldo, Y Ecloga di Teodulo, Tito Livio, Turpilio, Ulpiano, Valgio, Vairone, Velleio Patercolo, Venanzio Fortunato, Virgilio, alcune Vitae sanctorum (Vita Agathae, Vita Alexii, Vita Nicolai, Vita

Samsonis, Vita Silvestri, Vita Vmcentii martyris) e le Vitae patrum.

Alberto Bartòla

Sharpe (Richard), Titulus. Identifying Medieval Latin Texts. An Evidence-Based Approach, Tumhout, Brepols, 2003 (Essays in Medieval Culture, 3), 304 p.

Faisant le lien entre l’étude des textes et l’étude des manuscrits (p. 205), l’identifica­ tion des textes médiévaux pose à tous ceux qui pratiquent cet exercice périlleux des problèmes ardus, que Richard Sharpe s’applique à présenter en s’appuyant sur des exemples rencontrés lors de son activité d’éditeur de catalogues médiévaux (Corpus of

British Medieval Library Catalogues), en une sorte de discours de la méthode qui

complète les pages pertinentes déjà parues dans son monumental Handlist of the Latin

Writers o f Great Britain and Ireland (1997).

Discours de la méthode tenu par un spécialiste, et qui devra désormais servir de lecture de chevet à tous les promoteurs de répertoires et catalogueurs de manuscrits, ainsi qu’aux éditeurs de texte pour les exemples qu’il fournit et la bibliographie qu’il procure. Marqué du coin du bon sens, cet ouvrage devrait faire à peu près l’unanimité et s’ajouter, dans l’arsenal du médiéviste, à Identifier sources et citations de Jacques Berlioz.

L’identification des textes est la partie intellectuelle de la codicologie, face à la codi­ cologie matérielle. De même que les deux faces de l’expertise d’un manuscrit, descrip­ tion matérielle et analyse du contenu, doivent toujours être étudiées en parallèle, de même R. Sharpe montre que, pour servir au mieux la communauté scientifique, le cata­ lo g u es de manuscrit, Maître Jacques de la recherche, doit pour la partie d’analyse du contenu être aussi bien critique de textes que bibliographe, combiner « la compréhension des textes et la compréhension des manuscrits » (p. 57). Ce qu’il était bon de souligner.

Pour les lecteurs français, un mot du titre peut se présenter comme un faux ami. Qu’est-ce que 1’« Evidence»? Quelque chose qui peut être très embrouillé et, en fait, pas évident du tout, à preuve les quarante pages qui sont parfois nécessaires pour présenter les éléments de cette évidence, les jauger, les replacer de façon critique dans l’histoire de la diffusion du texte et conclure. R. Sharpe entend par là «the raw mate­ rial » (p. 151), les témoignages apportés par les manuscrits subsistants ou disparus qui peuvent permettre de porter un jugement critique sur l’identité d’un texte, son auteur si possible, son titre éventuellement. Et, si le résultat est différent de ce qu’on rencontre dans les répertoires et la bibliographie secondaire, il invite, selon un principe de critique textuelle, à comprendre comment et à quel moment de la tradition l’erreur a pu se

(2)

356 PASCALE BOURGAIN

produire. Tâche qui est normalement du ressort de l’éditeur de textes, mais tous les textes ne sont pas encore édités de façon critique : le catalogueur ou le bibliographe se doit donc d’adopter lui-même les méthodes de la critique textuelle (lectio difficilior, sens probable des modifications) pour analyser le matériau subsistant.

Des excellents conseils que l’expérience de R. Sharpe lui suggère, nous ne pouvons que faire notre profit. En voici quelques-uns, en vrac, parmi les plus significatifs.

L’élément fixe, celui qui permet, à part les variations textuelles éventuelles, d’identi­ fier un texte à coup sur, c’est l’incipit, garant, sauf incident majeur (variante sur les premiers mots, disparition de la première lettre en attente de décoration), de l’identité du texte, quelle que soit l’attribution qui lui est donnée au cours des siècles. C’est lui qui permet d’identifier un texte. Les répertoires de textes devraient donc toujours comporter une table d’incipit, suffisamment longs pour éviter les confusions entre incipit à la mode. Eventuellement 1’explicit peut départager ou préciser ; il est vrai qu’il est d’emploi plus délicat, vu le grand nombre de copies incomplètes de la fin, et notamment dans tous les textes qui se terminent par une doxologie ou une formule pieuse.

Une fois identifié, un texte est attribué : la tradition lui donne un auteur, ou plusieurs, ou aucun. Il circule muni ou non d’un titre, qui peut varier selon les témoins. Sans aucune indication, la critique d’attribution est réduite aux indices internes au texte (allu­ sions à un événement de la vie de l’auteur, ou à l’histoire générale qui permet au moins de dater, style, conformité à d’autres œuvres attribuées, etc.). Mais Richard Sharpe insiste sur les données transmises par les témoins du texte : le titre et l’attribution. Il déplore que souvent les répertoires aient, dans le passé, négligé ces données ou les aient reportées en vrac et au hasard, sans préciser quel témoin attestait quelle forme, ce qui empêche une pesée critique de leur témoignage, qui peut être trompeur. Comment choisir entre des variantes sans savoir d’où elles viennent? Il montre que le besoin moderne d’identification se résout souvent par le conservatisme, commode, de façons traditionnelles de désigner un texte, plutôt que par une véritable analyse critique. Ajou­ tons à ceci que le mouvement inverse, celui qui pousse à changer la forme d’un nom d’auteur ou d’un titre jusque là usité, pour pouvoir dire qu’on a innové et découvert quelque chose, n’est pas moins dommageable.

Pour remédier à cela, il importe que les catalogues de manuscrits reportent toujours les attributions et titres qui encadrent le texte, en les distinguant très nettement de l’iden­ tification moderne, standardisée : tout ce qui vient du manuscrit sera indiqué nettement comme tel, entre guillemets ; et on précisera s’il s’agit d’ajouts postérieurs, d’une autre main, en les datant de préférence.

Au passage, Sharpe insiste sur la terminologie, de façon à clarifier les choses. Il repousse (p. 48) l’usage (rare) selon lequel on désigne par « incipit » la formule par laquelle le scribe introduit l’identification de l’ouvrage et qui contient donc ordinaire­ ment son titre, selon la syntaxe spéciale des titres en latin (aussi bien Un Tel à tel sujet que tel livre d’Un Tel). Gardant pour les premiers mots du texte, selon l’usage correct, ce terme d’incipit, il propose pour la phrase qui introduit le titre (titulus) et commence par «Incipit... » le terme d’inscription ou, en français, d’intitulé. Pour ma part, et pour distinguer entre les renseignements placés en tête introduits par le verbe incipit et ceux placés après le texte avec le verbe explicit, j ’utilise titre initial et titre final, termes qui permettent d’éviter de parler de rubriques, pour des éléments qui ne sont pas toujours écrits en rouge, aussi bien que d’inscription, ce qui est en français d’usage peu livresque.

En revanche, on ne peut guère suivre R. Sharpe dans son usage du mot « colophon », qu’il utilise pour le titre final (p. 56) et considère comme très important pour l’identifi­ cation, alors que le colophon caractérise les conditions de la copie, donc l’exemplaire.

(3)

CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS 357

Si un incipit suffisamment calibré est f empreinte digitale d’un texte, on ne peut guère reconstruire l’histoire littéraire sans les auteurs et, pour s’entendre, les titres de leurs œuvres, de préférence ceux qui reflètent leurs intentions. Là encore se posent des problèmes de définition : les pseudonymes, terme que Sharpe préférerait réserver aux œuvres mises volontairement sous le nom d’autrui, ce qui semble une bonne distinction ; les œuvres douteuses, pour lesquelles on a plusieurs attributions ; les opera spuria, attri­ buées mais sûrement faussement. Dans tous les cas, une entreprise bibliographique devra assurer tous les renvois nécessaires, avant de statuer sur l’attribution la plus probable, ou de conclure à l’anonymat si rien ne permet de trancher. Si non liquet, rappelons qu’un texte anonyme bien analysé a plus de valeur pour l’histoire littéraire qu’une attribution à tout prix sous le prétexte que nous ne connaissons pas d’autres auteurs capables d’écrire telle ou telle chose : le nombre d’individus susceptibles de se transformer en auteurs et dont nous ne savons rien reste une grande inconnue.

Il s’agit donc, pour le catalogueur de manuscrits, de remplir de façon non ambiguë les plages auteur et titre, en dehors des guillemets et conformément aux usages les plus répandus. Quant au titre, on peut hésiter entre le titre voulu par l’auteur, le titre reçu dans la diffusion médiévale, le titre standard reçu depuis la diffusion imprimée et dans les manuels... Des renvois s’imposent évidemment. La référence à un ou plusieurs réper­ toires ou guides bibliographiques contribuera à informer l’utilisateur sur l’identité du texte en question.

Ayant montré ce que doivent être les catalogues de manuscrits, Sharpe s’attaque à ce que devrait être la bibliographie des textes médiévaux, et teste la fiabilité des différents répertoires (distingués en manuels, listes, répertoires et guides) qui, en principe à partir des données des manuscrits mais aussi à partir de la bibliographie secondaire, tentent d’établir des listes raisonnées d’auteurs et d’œuvres. Pour chacun d’eux, il explique comment ils ont été faits, donc ce qu’on peut en attendre et ce qu’il ne faut pas en espérer, et cette évaluation sans indulgence, aboutissement d’une méditation raisonnée sur ce qu’est l’identification des textes, est d’une incomparable utilité, surtout pour les récents répertoires en cours dont l’utilisation est à ses débuts {CALMA, CLSMA). Apprendre que le même texte, inédit, est enregistré sous trois noms d’auteurs et trois titres différents dans des répertoires qui font normalement autorité (p. 66) fait réfléchir de façon salutaire. Après l’auteur, le titre et l’incipit, la référence dans un répertoire connu est une quatrième coordonnée, mais ce n’est pas obligatoirement une panacée.

Ces répertoires obligent à une certaine uniformisation. Pour ses auteurs anglais, R. Sharpe a préféré des noms en anglais, mis au point selon l’usage le plus courant actuel­ lement, à des noms latins dont le Moyen Age offre parfois une très grande diversité, sans compter les relatinisations pédantes des érudits de l’époque moderne. Il faut pourtant considérer qu’un répertoire international qui fera courir les Guillelmus et Galterus de G pour les français et les italiens à W pour les anglais, les Johannes de Jean à John, Juan et Giovanni, risquerait d’être plein d’imprévus, surtout en cas de délocalisation lors des avancées de la recherche. Pour les titres aussi, la préférence de R. Sharpe pour l’anglais lorsque les manuscrits ne lui donnent pas d’arguments décisifs pour l’un ou l’autre titre en latin peut être discutée. J’ai personnellement rencontré assez de gens qui refusaient de croire que Y Imitation de Jésus Christ avait été écrite en latin pour préférer le titre dans la langue d’origine, Imitatio Jesu Christi, au prix d’une certaine approximation dans certains cas ...

Un excellent chapitre porte sur l’utilisation des bases de données et sur les possibi­ lités de recherche qu’elles ouvrent : par exemple, chercher un incipit par les deuxième et troisième mots au cas où le premier mot a été transformé par l’érosion textuelle. Juste­ ment du fait des possibilités nouvelles de rapprochement et d’engrangement des

(4)

358 PASCALE BOURGAIN

données, il est urgent de savoir exactement les besoins des utilisateurs et de définir la structuration et les objectifs des banques de données pour ne pas partir sur des bases erronées. Et, si un certain degré de standardisation est nécessaire, R. Sharpe montre que ce n’est pas un besoin absolu, que d’autre part les erreurs une fois engrangées risquent de se propager et qu’une structure souple a chance d’être plus satisfaisante, la forme des noms en latin au long des siècles et dans différents pays étant « an intractable problem » (p. 186). Des listes d’abréviations ou de sigles, comme celles des autorités de la Vêtus

latina, se révèlent souvent à l’usage fort peu manœuvrables et très peu parlantes

(«concise but clumsy, ugly and opaque abbreviations », p. 156) et ne sont pas une véri­ table économie de temps et d’énergie. A propos d'In Principio, il montre les avantages d’une faible standardisation et tous les moyens de profiter des inégalités de traitement par une interrogation inventive, « creative », pourvu que, comme c’est le cas, le lien entre les sources manuscrites et les variantes soit maintenu. Et il montre qu’une démarche réfléchie vaut mieux qu’une digitalisation hâtive.

Ce discours de la méthode se termine par l’énoncé de sept principes qui rapprochent le travail du catalogueur de celui du critique textuel plutôt que du bibliographe et posent la primauté du manuscrit comme source de renseignement.

La revue des ouvrages de références, de leurs avantages et de leurs inconvénients, conclut (p. 251-301) cet ouvrage averti, intelligent et tonique.

Pascale Bourgain

Stotz (Peter), Handbuch zur lateinischen Sprache des Mittelalters. V. Bibliographie, Quellenübersicht und Register, München : C.H. Beck’sche Verlagsbuchhandlung,

2004, 1059 p. (Handbuch der Altertumswissenschaft, begründet von I. von Müller, erweitert von W. Otto, fortgeführt von H. Bengtson, 2e Abteilung, 5er Teil, 5er Band). Le cinquième volume du désormais célèbre Manuel est le plus volumineux de tous, et procure amplement toutes les clés et voies d’accès à la prodigieuse récolte de connais­ sances qui assure désormais les bases de la philologie médiolatine.

Une bibliographie de près de 200 pages, qui fournit à la fois les références complètes et les formes abrégées utilisées dans les quatre premiers volumes, agrémentée d’une liste d’abréviations et de sigles, est déjà en soi un très précieux instrument de travail. L’au­ teur y a englobé, par souci de complétude, des ouvrages qu’il n’avait pas eus entre les mains (signalés par la non-complétude de renseignements bibliographiques comme le nombre de pages), mais qui lui semblaient dignes d’intérêt. Il s’agit donc à la fois du complément des quatre premiers volumes, et d’un outil bibliographique spécialement tourné vers les aspects linguistiques de la production en langue latine au Moyen Âge. Son utilisation est démultipliée par un index thématique qui permet de retrouver les réfé­ rences par sujet, et non seulement par le nom de l’auteur.

La liste des sources dépouillées (p. 259-444) est également à double usage. Elle se présente comme un complément des listes de sources des grands dictionnaires de latin, du Thesaurus linguae latinae au Novum glossarium mediae latinitatis en passant par le

Mittellateinisches Wörterbuch, dont elle adopte la présentation, en y renvoyant simple­

ment : on a alors l’équivalent d’une liste de sigles, avec l’indication des dictionnaires qui donnent la référence complète de l’édition utilisée. Mais des sources rares, tardives (jusqu’au xvne siècle) ou ayant profité d’une édition récente et non recensée dans l’un

Références

Documents relatifs

Le système optique centré ainsi formé est placé dans l’air d’indice 1 (Figure 2 )?. Les conditions de l’approximation de Gauss

Avec l’idée que la variabilité de l’écriture est un concept clé pour avancer dans l’analyse historique (Stutzmann 2014a), plusieurs équipes se sont réunies pour monter un

Ensuite, les choses ne s'arrangent pas, la croissance nécessaire du nombre étant beaucoup plus rapide que celle des carrés des facteurs

Soit O le centre de ce cercle.Un deuxième cercle de même centre O coupe les trois côtés du triangle ABC en six points distincts qui délimitent un deuxième hexagone.. Démontrer

• Un document à venir de la FOMC sur la performance des médecins (envoyé pour consultation) suggère que le rôle des collèges de certification devrait être de soutenir

parce que nous 'vivons dans un monde en évolUtion constante ' Où

vincialismes dont nous ne saisissons pas tout le sens, Et nous habituons nos enfants et nous invitons tous les correspondants à toujours met- tre entre

il s'agit d'une anomalie positionnelle de l'angle colique droit qui vient se positionner entre l'hémi coupole droite et la face antéro-supérieure du lobe droit du foie .Cela