ATELIER 2 RECHERCHES ET INNOVATIONS SUR LE DEVELOPPEMENT D'ATTITUDES ET DE DEMARCHES SCIENTIFIQUES
Animation J.P. ASTOLFI - INRP
C. DE BUEGER - Université de Louvain E. PROVERBIO - Université de Gagliari
Synthèse effectuée par C. DE BUEGER
quelles distinc-Cet atelier se proposait, à partir de l'expérience personnelle des participants, de clarifier les points suivants et d'en dégager les impacts éducatifs;
attitudes et démarches scientifiques tians faire ?
comment parvenir à les développer dans l'enseignement? recherches et innovations
Il ne visait donc pas à faire un état de la question mais d'y réfléchir à partir de la pratique quotidienne des membres du groupe.
Après une première phase, en sous-groupes, destinée à faciliter les échanges détaillés d'expériences personnelles et à donner un référent aux conceptions défendues et aux distinctions opérées par chacun, les aspects suivants ont été repris collectivement.
10 ATTITUDES ET DEMARCHES
Les attitudes ont été considérées comme une famille d'objectifs, qui peut être mise en regard de la maîtrise d'instruments cognitifs (méthodes, techniques, langages
,.,J.
Chaque apprentissage scientifique présente en réalité une "face attitude" et une "face instrument" qui se déterminent l'une l'autre. Les attitudes correspondent plutôt à des dispositions (curiosité, désir de coopérer, capacité à s'étonner, praisir à établir des mises en relations multiples •••J qui fonction-nent comme un "moteur" rendant opérationnels les instruments
dont dispose l'individu et simultanément conduisent â une meilleure maîtrise de ceux-ci.
Inversement, une initiation systématique â la maitris8 des instruments cognitifs, si elle est conduite sans prudence, risque de jouer contre le caractère incitatif des attitudes.
Perception du problème attitude de l'individu face au problème questionnement
~
action de résolution connaissances produi tesDu côté des démarches, il faudrait distinguer entre démarches pédagogiques et démarches scientifiques. Les premières se situent au niveau de la gestion du projet pédagogique de l'en-seignant avec sa classe. Ils s'expriment en termes de stratégie, de modalités de travail, d'aides didactiques ••.
Les secondes sont plutôt liées à une réflexion sur les modalités de l'accès des élèves aux outils de la pensée scientifique, moda-lités prenant en compte aussi bien une analyse épistémologique de ceux-ci que les caractéristiques psychogénétiques des apprenants (ainsi que leurs interactions sociales).
2. QU AND DEVELOPPER LES ATTITUDES SCIENTIF lOUES '1
C'est par Ba "face attitude", plus que par son savoir instrumen-tal ou notionnel, que l'activité de l'élève peut, mutatis mutandis, être comparée à celle du chercheur. Il faudrait analyser les aspects du travail de ce dernier qui favorisent sa maitrise de méthodes nouvelles comme sa maniére de résouure des problèmes scientifiques.
Dans l'éducation scientifique, c'est en début de scolarité qu'il est le plus facile de trouver des moments pour inciter au développement d'attitudes et que l'on peut y revenir pério-diquernert pour les renforcer. Ultérieurement, la pression des programmes devient trop importante et empêche qu'en pa:allèle avec une "pédagogie des savoir faire" ne se mette en place une "pédagogie des attitudes". On connait l'importance des éléments de "démotivation" des élèves, institutionnels comme méthodo-logiques:
- institutionnels, tels que le cloisonnement des disciplines, la pression des contenus •.•
- méthodologiques: pédagogie frontale, pauvreté des connexions école / vie extrascolaire, importance de la restitution des modèles expérimentaux proposés •..
3.
LES GRILLES D'ATTITUDES ET LEURS LIMITESIl faut tenir compte du fait que l'on n'atteint pas tous les objectifs dans les mêmes délais. Les attitudes font partie des objectifs à long terme dont les progrès peuvent être repérés
par 1~s grilles d'observation continue des élèves utilisées rêgu]ièramBn~plusque par voie de questionnaires ou d'épreuves
une .tcitude sera développée ici, une autre là, puis â nouveau
la ~'remière •.•
Mais comment évaluer ces attitudes, celles-ci n'étant pas tou-jours exprimées? En fait, il s'agit d'un choix opéré en fonction des démarches qui sont privilégiées. ce choix peut être traduit par une série d'indicateurs dont on connait la difficulté, sinon l'impossibilité, d'emploi systématique.
Les essais effectués montrent toutefois que ces grilles sont utilisables si l'on focalise l'attention soit sur certains
élè-ves, soit sur un groupe limité d'indicateurs. Ils font également
apparaître que leur usage :
contribue à modifie. le regard porté par l'enseignant,
aide à dégager des obstacles, des profils, et surtout à repérer des moments significatifs de progrès,
par ailleurs favorise l'interdisciplinarité.
4. ATTITUDES ET PEDAGOGIE DU PROJET
Trois étapes possibles sont évoquées pour parvenir à une péda-gogie du projet scientifique :
- une étape où l'expérimentation, au sens traditionnel, est étroitement guidée,
- une étape où celle-ci est plus ouverte tout en restant con-trôlée par le maître,
Il1n ~r'ojet ~ar ~'él~ve est
co~~lète, le ['ôle du :na~:~0 restant capLtal pour dépasser
11inséc~ri_t0 que peut provo1uer l~ sitJaticn.
ti.
p3.S :n S !10~ plJ ) ~lle sa d~fi~ition, sa mise en oeuv ....~:
'0:
son J.f~fine:r,ent ':='Togress;.f, s8s -~lmitef,; vécues.plus g~&s De~ve~t être des moyens peur !Dener terme
par deli
des pr-ojetc sont so~~e~:t er' rappQr~ ~vec U~ vécu ?~trasco__ aire.
tUd88 C ,jispersicn d~s ?~ujets
~e groupe-·
du savoir construit . ..:O.l..:.2Ct.-,.'{S fJ i;randes 11g::8::'; '::-:0mmU:18s facilitaEt ~_3 :3yntnèse des réalisatioils ces
Si - S:-.L':l;.tJon, }:2r les .st!"J,ctur8s ;nêmeô de ~Iécolej s'OPIC3i3
si ti'-Jrls ne ~:.:;euvent pas, p3I' Get:e voie-là, être contrÔlé'c:~ manlèro si:'{,ple.
GUi-·
Fin.ale,neLt La plé,;.ce ':jue l1 ctroie aux attitudes dépend de la