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Le risque microbiologique lié à notre alimentation

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Bruxelles, 15 novembre 2002 Georges.Daube@ulg.ac.be

Micro-organismes pathogènes émergents

dans la filière viande

Georges Daube

Université de Liège

Faculté de Médecine Vétérinaire Microbiologie des Denrées Alimentaires

Sart-Tilman, bât. B43bis 4000 Liège

tél. 04-366.40.15 fax 04-366.40.16

Plan

■ 

Introduction

■ 

Notion de micro-organisme émergent

■ 

Systèmes de surveillance

–  Situation européenne

–  Surveillance des viandes en Belgique

(2)

Bruxelles, 15 novembre 2002 Georges.Daube@ulg.ac.be

Introduction (1)

■ 

Les récentes crises dans le secteur de la viande

(dioxines, fièvre aphteuse, vache folle) incitent les

consommateurs (voire les décideurs) à penser que:

–  De nouveaux problèmes liés à la sécurité alimentaire apparaissent de plus en plus souvent

–  Ils sont de plus en plus graves

–  Ils sont de moins en moins maîtrisés

■ 

Il faut rétablir la vérité

et communiquer

Introduction (2)

■  Analyse des risques ■  Evaluation des risques

Evaluation scientifique de la probabilité d occurrence et de la gravité d effets néfastes

pour la santé résultant de l exposition de l homme à des dangers présents dans les

aliments. Evaluation des risques Gestion des risques Communication des risques 1. Identification du danger 2. Evaluation de l exposition 3. Caractérisation du danger 4. Caractérisation du risque

(3)

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Introduction (3)

Le concept de filière et la responsabilisation des producteurs

Introduction (4)

■ 

Qu est ce qu une zoonose ?

–  Toute maladie et/ou toute infection susceptible de se transmettre naturellement des animaux vertébrés à l homme

■ 

Quelles sont les évolutions récentes ?

–  Il y a 10 ans, souvent zoonose = maladie animale

» tuberculose, charbon bactéridien, brucellose

–  Maintenant, souvent zoonose ≠ maladie animale

» salmonellose, yersiniose, syndrome urémique hémolytique

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Micro-organismes émergents

Causes d apparition

■ 

«Faux» micro-organismes émergents

–  Progrès des technologies de détection et de typage

–  Emergence de nouvelles technologies basées sur la génétique moléculaire

■ 

«Vrais» micro-organismes émergents

–  Nouveaux agents pathogènes

–  Hôtes plus susceptibles

–  Modification des pratiques agricoles, agro-alimentaires ou de consommation

«Faux» émergents (1)

Progrès dans les méthodes de culture et d identification

■ 

Développement de méthodes de recherche et

d identification pour des bactéries auparavant

non recherchées, par exemple:

–  Listeria monocytogenes

–  Campylobacter et Arcobacter –  Aeromonas hydrophila

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Bruxelles, 15 novembre 2002 Georges.Daube@ulg.ac.be

■ 

Nouveaux outils moléculaires permettant de

rechercher des agents non cultivables, par exemple:

–  Calicivirus de type Norwalk –  Cryptosporidium

■ 

Nouveaux outils moléculaires permettant de

rechercher les facteurs de virulence d agents connus,

par exemple:

–  E. coli entérohémorragiques

«Faux» émergents (2)

Techniques de génétique moléculaire

«Vrais» émergents (1)

«Nouveaux» agents pathogènes

■ 

Emergence d agents pathogènes, jamais isolés

auparavant, par exemple:

–  E.coli O157 entérohémorragiques (sorbitol -, β-glu -) –  L agent de l encéphalopathie spongiforme bovine (?)

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■ 

Nouveaux traitements, nouvelles pratiques

médicales ou nouvelles maladies responsables de

l augmentation de la sensibilité de l homme à

certains agents autrement peu ou pas pathogènes

(entérobactéries, protozoaires, etc), par exemple:

–  Traitements antibiotiques, anticancéreux ou immunosuppresseurs

–  Grands prématurés –  SIDA

«Vrais» émergents (2)

Modification de la susceptibilité de l hôte

■ 

Modification des pratiques d élevage responsable

de changements dans les cycles de contamination

et d infection, notamment pour les agents

zoonotiques, par exemple:

–  Salmonella –  Campylobacter

«Vrais» émergents (3.1)

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Bruxelles, 15 novembre 2002 Georges.Daube@ulg.ac.be

■ 

Modification rapide des pratiques de fabrication

ou de conservation, sans validation suffisante,

responsable de l extension rapide de problèmes

présents à faible niveau, par exemple:

–  L agent de l encéphalopathie spongiforme bovine (?) –  Listeria monocytogenes

–  Clostridium botulinum

«Vrais» émergents (3.2)

Modification des pratiques

(production, transformation et distribution)

■ 

Modification des habitudes des consommateurs

qui est responsable de l augmentation des

contaminations par certains micro-organismes

présents depuis longtemps dans nos aliments, par

exemple:

–  Fondues, barbecue et Campylobacter

«Vrais» émergents (3.3)

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Historique de la surveillance européenne

■  Directive 92/117/CEE

–  zoonoses

■  Directives 64/433/CEE, 72/118/CEE, 93/43/CEE, Décision 2001/471/ EC

–  hygiène , contrôle de l hygiène ■  Décision 2119/98/CEE

–  surveillance des maladies transmissibles chez l homme

■  Règlement 178/2002/CE (Food law)

–  responsabilité des producteurs

Surveillance des maladies

transmissibles à l’homme en Belgique

Laboratoires-vigies

Laboratoires de référence

Cellule épidémiologie de l’Institut scientifique de la Santé publique - Louis Pasteur

(ISP)

Agent responsable Nombre de cas déclarés en 2000 Salmonella spp 14088 Campylobacter 7473 Cryptosporidium 659 Yersinia enterocolitica 572 E. coli entérohémorragique 47 Listeria monocytogenes 48

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Contrôles officiels des aliments

en Belgique

Production Abattoir Transformation Distribution Inspection Vétérinaire (Min. de l’Agriculture) Inst. Expertise Vétérinaire (Min. Santé publique) Inspect. Gén. Denrées Alim. (Min. Santé publique)

Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne

alimentaire (AFSCA)

http://www.afsca.fgov.be

(Min. Santé publique)

Plans de surveillance

•  Plans officiels de contrôle sur les établissements belges de production et de transformation de viande

•  De 1996 à 1999, évaluation quantitative de la situation

•  Ensuite surveillance continue de la production belge dans sa globalité •  Equipes de préleveurs spécialement formées (6 X 2 experts)

•  Micro-organismes : Salmonella, E. coli O157 entérohémorragiques,

Campylobacter, Listeria monocytogenes, indicateurs de contamination fécale

(E. coli ) et d hygiène générale (GTAM et Enterobacteriaceae) plus programmes exploratoires (Yersinia enterocolitica, calicivirus, etc)

•  Depuis 1996, > 33.000 déterminations avec méthodologie d échantillonnage et d analyse standardisée dans 3 laboratoires spécialisés

•  Typage des souches isolées

•  Profils de résistance aux antibiotiques

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Plans de surveillance

Porcs Boeuf

Porcs (carcasses, foies,

découpe, viande hachée)

Bœuf (carcasses, foie,

découpe, viande hachée)

Veau (carcasses, foies,

viande hachée)

Poulet (carcasses, foies,

découpe)

Poule (carcasse) Dinde (carcasse) Lapins (carcasses) Poissons d eau douce

Sérotypes de Salmonella

(source ISP, CERVA, IEV)

0 10 20 30 40 50 60 70 80 S. Enteritidis S. Typhimurium S. Hadar S. Brandenburg S. Infantis S. Derby S. Virchow Autres

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Sérotypes de Salmonella

(source ISP, CERVA, IEV)

Proportion du sérotype Hadar en fonction du temps (IEV-ISP-CERVA) 0 5 10 15 20 25 1997 1998 1999 2000 2001 année Viande volaille Volailles Homme

Prévalence de

Campylobacter

en 1998

(source IEV) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 25 g ou 600 cm2

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Bruxelles, 15 novembre 2002 Georges.Daube@ulg.ac.be

Campylobacter

Niveaux de contamination

Contamination des carcasses de porcs par Campylobacter

(source IEV 1997-1999) < 1 cfu / 600 cm2 82% 1-24 cfu / 600 cm2 9% 25-250 cfu / 600 cm2 7% >250 cfu / 600 cm2 2% < 1 cfu / 25 g 27 % 1-250 cfu / 25 g 11 % 250-2.500 cfu / 25 g 4 % >2.500 cfu / 25 g 58 %

Contamination des carcasses de poulet par Campylobacter

(source IEV 1997-1999)

Viande de volailles et Campylobacter

Evolution du taux de contamination

(source IEV) 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

POULET POULET filets POULE

1999 2000 2001

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Bruxelles, 15 novembre 2002 Georges.Daube@ulg.ac.be

Antibiorésistance de Campylobacter

(source IEV)

0 10 20 30 40 50 60 70 C. coli viande de porc C. coli Viande de poulet C. coli Viande de poule C. jejuni viande de porc C. jejuni Viande de poulet C. jejuni Viande de poule Erythromycine Ampicilline Ciprofloxacine Acide nalidixique Tétracycline

E. coli O157 entérohémorragiques

Situation en Belgique (source ULg, RUG, AZ-VUB et IEV)

■  Coprocultures humaines: 1% EHEC avec 0,2 % O157; lysotypes variés.

■  Coprocultures bovines à l’abattoir : 6% EHEC O157 (1998-99).

■  Carcasses de boeuf:

■  en 1997 (400 cm2) : 9/6010 (0,15 %);

■  en 1999 (1.600 cm2 ) : 16/1620 (1 %);

■  en 2000 (1.600 cm2) : 7/1501 (0,5%);

■  en 2001 (1.600 cm2) : 13/1388 (0,9%)

■  Viande hachée de boeuf (25g) : en 1999 : 1 / 984 (0,1 %) - en 2000 :

1/487 (0,2%) - en 2001 : 0/298 (0%)

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Bruxelles, 15 novembre 2002 Georges.Daube@ulg.ac.be

Lysotypes de EHEC O157

(source VUB, RUG, Ulg et IEV)

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

Homme (n=122) Bovins (n=39) Viande de bœuf

(n=14) 1 2 4 8 14 21/28 23 24 31 32 34 36 39 43 49 50 54 73 RDNC

Sources de données

http://mda04.fmv.ulg.ac.be/

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Bruxelles, 15 novembre 2002 Georges.Daube@ulg.ac.be

Conclusions sur les plans de surveillance

■ 

Un plan relativement peu coûteux (± 300.000

Euros par an pour les coûts analytiques) permet

d’obtenir:

–  Une bonne idée de la prévalence des agents pathogènes zoonotiques dans la filière viande en Belgique

–  Evaluation semi-quantitative du niveau de

contamination et donc du risque lié à chaque pathogène –  Bon outil pour évaluer l’efficacité de nouvelles mesures

de prévention

Conclusions générales

■ 

L émergence de nouveaux micro-organismes

pathogènes dans la filière viande est le fruit

conjugué :

–  Des progrès scientifiques en diagnostic et typage –  Des modifications hôtes-parasites-environnement

■ 

La clé de la prévention dans ce domaine est

l évaluation des risques par la mise en place de

plans de surveillance :

–  Basés sur les meilleures technologies analytiques –  Fournissant des données qualitatives et quantitative –  Gérés par des spécialistes de la filière viande

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