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Quelques propriétés des superprocessus
Jean-François DelmasTo cite this version:
Jean-François Delmas. Quelques propriétés des superprocessus. Mathématiques [math]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 1997. Français. �tel-00007575�
Sp cialit :
Math matiques
Pr sent e par Jean-Franois DELMAS
Pour obtenir le grade de Docteur de l'Universit Paris 6
Sujet de la thse :
QUELQUES PROPRITS DES
SUPERPROCESSUS
Soutenue le 28 Mars 1997 devant le jury compos de :
Mr Jean BERTOIN
Mr Bernard LAPEYRE
Mr Jean-Franois LE GALL
Mr Yves LE JAN
Mr Jacques NEVEU
Mr Marc YOR
Table des mati res
I Introduction
4
I.1 Un exemple: une population de bactries . . . 4
I.2 Modlisation l'aide d'un superprocessus . . . 4
I.3 Les superprocessus . . . 5
I.4 Expos des rsultats . . . 6
I.4.1 Chapitre II: Le super-mouvement brownien avec catalyse . . . 6
I.4.2 Chapitre III: Quelques proprits de l'image du super-mouvement brow-nien . . . 9
I.4.3 Chapitre IV: Proprits trajectorielles des superprocessus avec mca-nisme de branchement gnral . . . 11
II Super-mouvement brownien avec catalyse
14
II.1 Introduction . . . 14II.2 Notations et rsultats prliminaires . . . 17
II.2.1 Hypothse d'intgrabilit (H) . . . 17
II.2.2 Notations et quelques rappels . . . 17
II.3 Construction du super-mouvement brownien avec catalyse comme limite de systmes de particules avec branchement . . . 20
II.3.1 Construction du systme de particules avec branchement. . . 20
II.3.2 Le passage la limite. . . 22
II.3.3 Notations et remarques . . . 26
II.4 Proprits de continuit . . . 26
II.5 Des mesures alatoires associes
X
. . . 35II.6 Le temps local associ
D
. . . 39II.7 Formules de reprsentation . . . 41
II.8 Existence et rgularit de la densit du superprocessus
X
par rapport la mesure de Lebesgue en dehors deD
. . . 43II.9 Mesure martingale orthogonale associe
X
. . . 45IIIQuelques proprits de l'image du super-mouvement brownien
49
III.1 Introduction . . . 49III.2 Preliminaries on the Brownian snake and super-Brownian motion . . . 51
III.2.1 The Brownian snake . . . 51
III.2.2 Super-Brownian motion . . . 53
III.2.3 Hitting probabilities for the Brownian snake . . . 54
III.3 A property of the range of super-Brownian motion . . . 56
III.4.1 An upper bound on
I
. . . 61III.4.2 A lower bound on
J
. . . 63III.4.3 End of the proof of proposition III.3.3 . . . 67
III.4.4 Proof of lemma III.4.1 . . . 67
III.5 Capacity equivalence for the support and the range of
X
. . . 69III.6 Appendix . . . 76
III.6.1 Formula for moments of the Brownian snake . . . 76
III.6.2 Some properties of the function
u
1 . . . 77III.6.3 A comparison theorem for the law of " . . . 78
IV Proprits trajectorielles des superprocessus avec mcanisme de
branche-ment gnral
80
IV.1 Introduction . . . 80IV.2 Notation and results . . . 81
IV.3 Preliminary estimates . . . 84
IV.4 The subordination approach to superprocesses . . . 87
IV.4.1 The Brownian snake . . . 87
IV.4.2 Exit measures . . . 88
IV.4.3 The subordinate superprocess . . . 90
IV.4.4 The support of the exit measure . . . 91
IV.5 Proof of theorem IV.2.1 . . . 91
IV.5.1 Preliminary reduction . . . 91
IV.5.2 The lower bound of proposition IV.5.1 . . . 92
IV.5.3 The upper bounds of proposition IV.5.1 . . . 94
IV.6 Hitting probability of small balls and proof of theorem IV.2.2 . . . 102
IV.6.1 Upper bound for the hitting probability of small balls . . . 102
IV.6.2 Lower bound for the hitting probability of small balls . . . 104
IV.6.3 Proof of theorem IV.2.2 . . . 106
IV.6.4 Proof of theorem IV.2.3 . . . 106
IV.7 Absolute continuity of the superprocess in the Brownian case and in the sym-metric
-sable case . . . 107Introduction
Ce travail se dcompose en trois parties indpendantes qui traitent de questions relatives aux superprocessus. Nous donnons dans un premier paragraphe une description intuitive des phnomnes tudis. Puis, dans les paragraphes suivants nous dtaillons les rsultats math-matiques obtenus et prsentons l'essentiel des travaux relatifs aux mmes sujets. Les chapitres II IV peuvent tre lus sparment. Ils possdent chacun les rappels et leurs notations propres qui assurent leur cohrence.
I.1 Un exemple: une population de bactries
On considre une population d'tres uni-cellulaires, des bactries par exemple, qui se dplacent au hasard et indpendamment les uns des autres. Les bactries se reproduisent par division cellulaire. Supposons que cette reproduction ne puisse s'eectuer que dans certains lieux. Ces rgions particulires seront appeles rgions de catalyse. De plus la division cellulaire n'a lieu qu' partir d'un certain temps (alatoire) pass dans les rgions de catalyse. Enn elle a un taux de russite de 50% on obtient deux bactries qui vivent alors indpendamment l'une de l'autre. En cas d'chec, la bactrie meurt et n'a donc pas de descendance. On s'intresse la rpartition de la population et son volution. Remarquons que le poids d'une bactrie est faible et que les vitesses de reproduction sont leves, comparativement aux chelles humaines (kilogramme, jour). Si on ne regarde pas l'volution d'une bactrie au microscope avec un chronomtre, mais si on regarde la population sur le globe et sur plusieurs mois, on observe alors un nuage qui se dplace au hasard et dont la densit volue alatoirement au cours du temps.
I.2 Modlisation l'aide d'un superprocessus
Pour tudier la population de bactries, on construit le modle particulaire suivant: - Chaque particule (bactrie) nat et meurt deux instants alatoires.
- La loi de la trajectoire d'une particule ne l'instant
t
enx
est la loi d'un processus de Markov issu dex
2Rd l'instantt
. Les trajectoires des direntes particules sont indpendantes.- tant donn la trajectoire d'une particule, sa probabilit de survivre sur l'intervalle de temps (
st
) est donne par e;(At;As), oA
t est une fonctionnelle additive de la
trajectoire (cette fonctionnelle rend compte des rgions de catalyse).
- Une particule qui meurt donne naissance indpendamment de ce qui prcde 0 ou 2 enfants avec probabilit 1/2. On caractrise le branchement critique l'aide de la fonction gnratrice
'
() = (1 +2)=
2, en fait plus particulirement l'aide de la fonction () =;1 +'
(1;) =2
=
2.Si on note
Y
t(C
) le nombre de particules qui sont l'instantt
dans l'ensembleC
deRd, alors (
Y
tt
0) dnit un processus de Markov valeurs dans l'ensemble des mesures ponctuelles nies sur Rd. Si on aecte un poids 1=n
toutes les particules, et si on acclre le phnomne de branchement en remplaant la fonctionnelleA
parnA
, alors les processus correspondantsY
n convergent en loi vers un processusX
, appel superprocessus, valeursdans l'ensemble des mesures nies surRd.
C'est ce processus qui modlise le nuage alatoire de bactries. Ce processus est carac-tris par le triplet(
dA
t) sur lequel nous allons revenir plus prcisment.I.3 Les superprocessus
Les superprocessus sont des processus de Markov valeurs mesures. Introduits par Wa-tanabe 61] en 1968, ils ont connu un grand dveloppement partir des annes 1980. Nous renvoyons aux travaux de Dynkin 24, 28] et de Dawson 10, 11] pour la construction de tels processus comme limite de systmes de particules avec branchement. Nous renvoyons galement aux travaux de Fitzsimmons 30], Perkins 49] et de Dawson et Perkins 19] pour les proprits gnrales de ces processus valeurs mesures. Un superprocessus sur l'espace euclidien Rd est caractris par la donne de trois lments.
- Un processus de Markov droit
= (tt
0) valeurs dans Rd issu l'instant initial de 0 =x
sous la probabilitPx. (Par exemple le mouvement brownien
surRd.) - Une fonctionnelle additive continue positiveA
= (A
tt
0) du processus , dont lesmoments exponentiels tous ordres et tous temps sont nis. (Par exemple
A
t =Rt 0
1D(
s)ds
oD
est un sous ensemble deRd.) - Et enn une fonction dnie surR+ mesurable positive, de la forme (
) = 2b
2+ Z (01) h e;u ;1 +u
i 0(du
)0 (I.1) o 0 est une mesure positive sur (0
1) telle que R (01)(
u
^u
2)0(du
)<
1. (Par exemple () =2 ou encore () = 1+ avec2 (0
1). Dans ce dernier casb
= 0 est 0(du
) est proportionelleu
;;2du
.)On peut associer au triplet (
dA
t) un processus de Markov fort uniqueX
valeursdans
M
f, l'ensemble des mesures nies sur Rd. L'ensembleM
f sera toujours muni de la topologie de la convergence faible. Si 2M
f et si'
est une fonction dnie sur Rd positive mesurable, on note('
) =R'
(x
)(dx
). La loi du processusX
= (X
tt
0) est caractrise de la manire suivante sousPX,2M
f.-
X
0 =,- Pour toute fonction
'
borne positive mesurable dnie sur Rd, pour toust
s
0, on a: EX h e;(Xt') j(X
u0u
s
) i = exp ;(X
sv
(t
;s
))] o la fonctionv
dnie surR+
Rd est l'unique solution positive mesurable de l'quation intgrale
v
(tx
) +Ex Z t 0 (v
(t
;s
s))dA
s =Ex'
(t):
(I.2) Les superprocessus sont des objets complexes et riches. Ils permettent d'aborder des pro-blmes d'quations direntielles non linaires (voir Dynkin 25, 26, 27] et Le Gall 40, 41]). Ils apparaissent galement comme un outil naturel pour modliser l'volution de populations (cf l'exemple de la population bactrienne).Nous allons maintenant prsenter nos rsultats concernant les proprits des superproces-sus. Ils traitent des trois thmes suivants.
- Le super-mouvement brownien avec catalyse.
- Quelques proprits de l'image du super-mouvement brownien.
- Proprits trajectorielles des superprocessus avec mcanisme de branchement gnral.
I.4 Expos des rsultats
I.4.1 Chapitre II: Le super-mouvement brownien avec catalyse
Ce chapitre correspond l'tude du processus qui modlise intuitivement l'volution de la population de bactries dcrite ci-dessus.
En dimension
d
= 1, le super-mouvement brownienX
associ au triplet (dt
2), o est un mouvement brownien dans Rd, et>
0, est chaque instantt >
0 p.s. absolument continu par rapport la mesure de Lebesgue. En revanche en dimensiond
2, p.s. pour toutt >
0 la mesure alatoireX
t est trangre la mesure de Lebesgue. Un phnomne direntapparat si le branchement n'a pas lieu dans tout l'espace.
Dawson, Fleischmann et Roelly 17] ont montr en dimension
d
= 1 que pour une classe gnrale de superprocessusX
, la mesure alatoireX
t,t >
0 x, est absolument continuepar rapport la mesure de Lebesgue. Plus prcisment, Dawson et Fleischmann 14] se sont intress en dimension
d
= 1 au super-mouvement brownien avec un point de catalyseX
associ au triplet (
dl
ct2), o>
0 et ol
c est le temps local du mouvement brownien unidimensionnel au niveauc
. L'ensemble de catalyseD
= fc
g est alors rduit un point. Les auteurs montrent un rsultat d'existence et de continuit du processus valeurs mesuresX
(en eet ce cas particulier ne satisfait pas les hypothses gnrales des superprocessus traits par Dynkin 24], Dawson 11] ou Fitzsimmons 30]). Ce thorme peut s'exprimer de la manire suivante.Thorme A (14])
Le superprocessusX
associ au triplet (dl
ct2) peut tre construit surC
(R+
M
f) l'espace des fonctions continues valeurs dans
M
f. Et ce processus v rieOn note
dx
la mesure de Lebesgue sur R.Thorme B (14])
P.s., il existe un processusz
(tx
) continu en les deux variables (tx
)2 (01)Rnfc
g tel queX
t(dx
) =z
(tx
)dx
pour toutt >
0.Dawson et Fleischmann 14] donnent galement la caractrisation de la loi de
z
l'aide de sa transforme de Laplace.Dawson et Fleischmann 15] ont tendu ce rsultat en dimension suprieure en considrant par exemple pour l'ensemble de catalyse une famille (alatoire) d'hyperplans parallles. En fait d'aprs les auteurs, d'un point de vue technique, les exemples traits peuvent se rduire au cas unidimensionnel.
Pour le superprocessus tudi dans 14], associ (
dl
ct2), Fleischmann et Le Gall 32] donnent en dimensiond
= 1 une formule de reprsentation de la densitz
(tx
) pourx
6=c
. Pour cela ils considrent la density
t(b
),b
2 R, de la mesure d'occupationY
t =Rt 0
ds X
s qui peut tre choisie continue en les variables (tb
) 2 (01)R (cf 14]). Pour toutb
x,y
t(b
) est une fonction croissante det
, et on peut donc considrer la mesure associe b(dt
)dnie par
b((uv
]) =y
v(b
);y
u(b
). Le thorme B implique que p.s. pour toutt >
0,b
6=c
, b(dt
) =z
(tb
)dt
. Dans 16], les auteurs montrent quec est singulire bien que son support
soit de dimension gale 1. Notons
Q
tle semi-groupe de transition du mouvement brownientu sur
D
= fc
g, etq
(tab
) sa densit. On note (tb
) la densit de la loi de l'excursion brownienne l'instantt
au niveaub
, sous la mesure d'It" des excursions hors defc
g.Thorme C (32])
Pour tout 2M
f, PX-p.s. la densitz
(tb
) deX
peut s' crirez
(tb
) = Z (da
)q
(tab
) + Z t 0 c(ds
)(
t
;sb
)t >
0b
6=c:
(I.3) Intuitivement le premier terme de droite de l'quation (I.3) correspond la densit des par-ticules qui n'ont pas encore touch l'ensemble de catalyse fc
g. Le second terme correspond aux particules issues de l'ensemble de catalyse, avec intensitc, qui sont distribues selon laloi des excursions browniennes hors def
c
g. De plus les auteurs montrent que p.s. la densitz
(tb
) est une fonctionC
1 des variables (tb
)2 (0
1)Rnfc
g et satisfait l'quation de la chaleur sur(01)Rnfc
g.Dans le chapitre I nous tendons les rsultats prcdents en dimension suprieure pour des ensembles de catalyse gnraux. Pour cela considrons une mesure
-nie sur Rd vriant l'hypothse (H) suivante: il existe 2(01) tel qued
;2 + 2 0 etsup x2Rd Z B(x1)
(dy
) jx
;y
j d;2+2<
1 oB
(x
1) est la boule ouverte de centrex
et de rayon 1.Pour
d
= 1 toutes les mesures nies vrient cette condition d'intgrabilit (prendre = 12). Pour
d
quelconque, il est clair que la mesure de Lebesgue convient galement. Soit un mouvement brownien sur Rd issu dex
sous Px. On noteA
la fonctionnelle additive continue de ayant comme mesure de Revuz. Pour toute fonction mesurable positivef
, on a: Ex Z 1 0f
(s
s)dA
s = Z 1 0ds
Z (dy
)p
(sx
;y
)f
(sy
)o
p
est la densit de transition du mouvement brownien. On notea
T = supx2RdEx
A
T<
1. Remarquons que la fonctionnelleA
ne satisfait pas en gnral les conditions de 24]. En eet elle ne possde pas a priori des moments exponentiels nis. On construit donc le superprocessusX
associ au triplet(1 2dA
t2) comme limite de systmes de particules avec branchement. Dans le cas
d
= 1 et = c, la fonctionnelleA
est le temps local de au niveau fc
g. On retrouve alors le cas trait dans 14] et 32]. En dimension suprieure, l'objet qui caractrise la catalyse n'est pas l'ensembleD
mais la mesure.A l'aide d'un calcul de moments pour le processus
X
et en utilisant le lemme de Kol-mogorov, on montre l'existence d'une version continue pour la topologie de la convergence troite.Thorme 1
Soit2M
f. Il existe un processus de Markov homogne continuX
= (X
tt
0) valeurs dansM
f dont la loi est caract ris e sousPX par-
X
0 =,PX-p.s.
- Pour tout
T >
0, pour tous 0s
t
T
, pour toute fonction'
mesurable positive born e sur Rd, telle quea
Tk'
k1
<
1, EX h e;(Xt') j(X
u0u
s
) i = e;(Xsv(t;s)) o la fonctionv
est l'unique solution positive mesurable de l' quationv
(tx
) + 12Ex Z t 0v
(t
;s
s) 2dA
s=Ex'
(t) (tx
)2 0T
]Rd:
De plus pour toute fonction
'
mesurable positive born e sur Rd, le processus ((X
t'
)t >
0) est PX-p.s. continu.Comme mentionn ci-dessus, la construction du processus
X
repose sur une approximation par des systmes de particules browniennes soumises un phnomne de branchement discret gouvern par la fonctionnelle additiveA
. Ce thorme limite d'intrt indpendant permet aussi une meilleure comprhension intuitive du comportement deX
.Les rsultats de Maisonneuve 44] assurent l'existence d'un temps local
L
pour l'ensemble de catalyseD
associ au mouvement brownien, et permettent de dnir des mesures d'excur-sions hors deD
. On noteH
x la mesure d'excursion hors deD
issue dex
2D
. Supposons que la mesure de Revuz associe au temps localL
satisfasse la condition d'intgrabilit (H). Cette condition est automatiquement satisfaite en dimensiond
= 1. En dimension su-prieure, elle est vrie ds queD
satisfait une hypothse de rgularit assez faible dcrite dans l'appendice du chapitre II. Entre autres elle est satisfaite en dimensiond
3, lorsqueD
est l'adhrence ou la frontire d'un domaine lipschitzien (born) ou bien encore siD
est une sous-varit de dimensiond
;1. Lorsqued
= 2, la mesure de Revuz du temps local associ tout compact connexe non rduit un point vrie (H). On peut alors construire une me-sure alatoire; surR+
Rd, qui intuitivement rend compte des instants de visites et de la quantit de particules qui rencontrent le support de
. On peut rapprocher cette mesure des temps locaux de collision (voir Barlow, Evans, Perkins 2] et Dawson et Fleischmann 12]). On noteQ
t le noyau de transition du mouvement brownien tu surD
.Thorme 2
On d nit pour toutt >
0 la mesure al atoire t sur Rd par ( t'
) :=Z 1
0u<t
H
On a alors la repr sentation suivante sur
D
c: pour toute mesure2
M
f, PX-p.s. pour toutt >
0, on a1Dc
:X
t=Q
t+ t:
Remarquons que, si
D
est de mesure de Lebesgue nulle, alors p.s. pour toutt >
0, la mesureX
t ne charge pasD
, cause de la dernire assertion du thorme 1. La formule ci-dessusdonne alors une formule de reprsentation pour
X
t et pas seulement pour 1Dc:X
t. Ainsi le thorme prcdent tend la formule de reprsentation du thorme C. Enn on montre partir de ces formules queCorollaire 3
Pour tout 2M
f,PX-p.s. pour toutt >
0, la mesure al atoireX
t possde surD
c une densitz
(tx
) par rapport la mesure de Lebesgue. Cette densit est de classeC
1 sur (01)D
c. De plus on aPX-p.s.@z
(tx
)@t
= 12z
(tx
) (tx
)2(01)D
c:
On a donc gnralis les rsultats de Fleischmann et Le Gall 32] en dimension quelconque. On retrouve galement comme cas particulier les rsultats de Zhao (thorme 2.3 dans 62]) concernant le super-mouvement brownien associ au triplet (
h
(t)dt
2), oh
est une fonction mesurable positive borne (prendre (dx
) =h
(x
)dx
).Enn les outils introduits permettent de caractriser la mesure de covariance de la mesure martingale orthogonale associe
X
. Cette mesure tait dj connue dans le cas particulierdA
t=dt
(cf 45]) et pour le super-mouvement brownien avec un point de catalyse (cf 14]).I.4.2 Chapitre III: Quelques proprits de l'image du super-mouvement
brownien
Considrons le super-mouvement brownien usuel
X
associ (dt
2). Par des argu-ments de changement d'chelle, on se ramne au cas= 2. Pour tout 2
M
f, on note supp le support topologique de la mesure, et pour tout borlienA
2Rd, on noteCl
(A
) la fermeture deA
. On noteRt(X
) =Cl
( stsupp
X
t) l'image (le range) du superprocessus partir de l'instantt
. L'ensemble R0(
X
) apparat naturellement dans l'tude des limites pour les arbres sur rseaux en grande dimension (voir les travaux de Derbez et Slade 21, 22]). Pour tout borlienA
2Rd, on note jA
j la mesure de Lebesgue deA
etA
" = fx
d
(xA
)"
g od
(xA
) = inffjx
;y
jy
2A
g. Nous montrons la convergence suivante pour les"
-voisinages deRt(X
).Thorme 4
Soitd
5. Il existe une constante a0
>
0 d pendant uniquement ded
telle que pour tout 2M
f pour tout bor lienA
2Rd, pour toutt >
0, PX-p.s.lim "!0
"
4;d j Rt(X
)"\A
j= a 0 Z 1 tds
(X
s1A):
(I.4) De plus s'il existe<
4 tel que lim"!0"
;d
j(supp
)"j = 0, alors la convergence (I.4) a galement lieu pourt
= 0 PX-p.s.Thorme D (59])
SoitA
un bor lien born de Rd,d
3. Soitt >
0 et 2M
f. Alors il existe une constante0>
0, d pendant uniquement ded
telle quelim "!0
"
2;d j(suppX
t) " \A
j= 0(X
t 1A) o la convergence a lieu PX-p.s. et dansL
2( PX).
Notre dmonstration utilise toutefois une mthode entirement dirente. Elle repose sur l'utilisation du processus valeurs trajectoires appel serpent brownien, introduit par Le Gall 38, 40]. Plus prcisment, on utilise les rsultats de Le Gall 39] sur les probabilits d'atteinte d'ensembles pour les trajectoires du serpent brownien ainsi que la loi de la premire trajectoire qui touche un ensemble compact donn.
Rappelons la dnition d'ensembles quivalents en capacit introduite par Pemantle et Peres 47]. Soit
f
: 01) 7! 01] une fonction dcroissante. On dnit la capacit par rapport au noyauf
d'un ensemble borlien Rd parcapf() = inf ZZ
f
(jx
;y
j)(dx
)(dy
) ;1o l'inmum est pris sur l'ensemble des mesures sur Rd telles que
() = 1. On dit que deux ensembles 1 et2 sont quivalents en capacit, s'il existe deux constantes strictement positivesc
1 etc
2, telles que pour tout noyauf
on ac
1capf(1)capf( 2)
c
2capf(1)
:
On considre l'image du mouvement brownien
surRd: 01] =f(t
)t
2 01]g. Pemantle, Peres et Shapiro 48] ont montr queThorme E (48])
Pourd
3, l'image 01] est p.s. quivalente en capacit 01] 2Rd. En d'autres termes, avec probabilit un, il existe deux constantes al atoires
c
1c
2>
0 telles quec
1capf( 01]) capf( 01] 2)c
2capf( 01]) pour tout noyauf
.En utilisant les thormes 4 et D, on peut obtenir le thorme analogue suivant.
Thorme 5
(i) Supposonsd
3. Soientt >
0, 2M
f.PX-p.s. surfX
t6= 0g, l'ensemble suppX
t est quivalent en capacit 01]2.(ii) Supposons
d
5. Soientt >
0, 2M
f. PX-p.s. sur fX
t6= 0g, l'ensemble Rt(X
) est quivalent en capacit 01]4. De plus s'il existe<
4 tel que lim"!0
"
;d
j(supp
)"j= 0, alors PX-p.s. l'ensembleR0(
X
) est quivalent en capacit 01] 4.N.B. Si on note cap la capacit associe la fonction
f
(r
) =r
; ,>
0, alors pour tout borlien Rd, la dimension de Hausdor de est gale supfcap ()>
0g (cf Kahane 37] p133). On retrouve les rsultats bien connus suivants: dimsuppX
t= 2 sid
3 etdimsuppRt(X
) = 4 sid
5 (voir Perkins 50] et Dawson, Iscoe et Perkins 18] pour des rsultats plus prcis).I.4.3 Chapitre IV: Proprits trajectorielles des superprocessus avec
m-canisme de branchement gnral
De nombreuses proprits trajectorielles sont connues pour le super-mouvement brow-nien usuel. En revanche quand le mcanisme de branchement est gnral, on dispose d'assez peu de rsultats. Les comportements des superprocessus associs aux triplets (
dt
2) et (dt
1+), o2 (0
1), sont dirents. Par exemple le premier possde des moments tous ordres, alors que pour le second le moment d'ordre 2 est divergent.Rcemment Bertoin, Le Gall et Le Jan 5] ont donn une reprsentation des superprocessus avec mcanisme de branchement gnral l'aide du processus valeurs trajectoires, le serpent brownien, et d'une mthode de subordination. Cette approche nous a permis d'tablir des rsultats nouveaux pour une classe assez large de superprocessus. Sauf pour le thorme 7, o l'on considre
,2 (02], un processus -stable symtrique, le processus de Markov sous-jacent sera le mouvement brownien dans Rd. La fonctionnelle additive sera donne par
A
t=t
. Enn on considre le mcanisme de branchement suivant (cf 5]):(
) = 2b
2+ Z(01) 2
h
21 + 2
h
(dh
)o
b
0 et est une mesure de Radon sur (01) qui intgre (1 ^h
). Remarquons que l'on englobe le cas stable () = 1+ o2 (0
1] (pour2 (01) prendre
b
= 0 et (du
) =cu
;1;du
)). La fonction peut galement s'crire sous la forme usuelle (I.1) en prenant 0(du
) = h R (01)(dh
)e ;u=2h(4h
2);1 idu
. On utilisera les deux constantes suivantes:=;1 + liminf
!1
log(
)log
and
=;1 + limsup
!1
log(
) log:
Comme R (01)(1
^
h
)(dh
)<
1, il est facile de vrier que 01. On considrera les deux conditions suivantes:
(H1):
On a0<
.(H2):
Il existe2(01] tel que lim
!1 (
t
)(
) =t
1+ pour toutt >
0.La condition (H2) implique (H1). Remarquons que le cas stable(
) =1+ vrie (H2). On rappelle la dnition de la dimension de Hausdor et de la dimension suprieure de boite. Soit un ensemble borlien bornA
Rp. On noteC
"(A
) l'ensemble de tous les recouvrementsC
=fB
ii
2I
g deA
l'aide de boulesB
i de rayon jB
ij"
. Pourr
0 on considre:H
r"(A
) = infC 2C"(A) X i2I jB
ij r:
La quantit
H
r"(A
) est croissante quand"
dcrot vers 0. On noteH
r(A
) la limite. Il estfacile de voir que si
H
r(A
)<
1, alorsH
r 0(
A
) = 0 pour toutr
0> r
et siH
r(A
)>
0, alorsH
r0(
A
) =1 pour toutr
0
< r
. La valeur critiqueest la dimension de Hausdor de
A
. Considrons maintenant le nombre minimalN
"(A
) deboules de rayon
"
ncessaires pour recouvrirA
. La dimension suprieure de boite deA
est dnie pardim
A
= limsup" !0+log
N
"(A
)log 1
=" :
Il est facile de voir que dim
A
dimA
.On considre le superprocessus
X
associ (dt
). On note X = inffs >
0X
s= 0g la dure de vie du processusX
. On dmontre le thorme suivant:Thorme 6
On suppose (H1). Alors pour tout2M
f, pour tout bor lien compact non videB
(01), on a PX-p.s. surfB
(0X)g, 2+ 2dim
B
^d
dimCl
t2B suppX
t ! 2+ 2dim
B
^d:
De plus, si la condition (H2) est satisfaite, alorsPX-p.s. sur fB
(0X)g,dimC
l
t2B suppX
t ! = 2+ 2dim
B
^d:
Pour le super-mouvement brownien usuel, un rsultat plus prcis est obtenu par Tribe 57] (thorme 2.13). Ces rsultats sont rapprocher de ceux de Perkins 49, 50] et de Dawson, Iscoe et Perkins 18] qui traitent le cas particulier o(
) =2. Nos rsultats prcisent aussi le thorme 9.3.3.5 de Dawson 11] o () = 1+ (voir galement Dawson et Vinogradov 20]).On note
X
le superprocessus associ au triplet(dt
), oest un processus
-stable
symtrique sur Rd, d'indice
2 (02] (pour = 2,2 =
est le mouvement brownien sur Rd). Nous donnons une condition su#sante pour que la mesure alatoireR
(dt
)X
t, oest une mesure nie sur(01), soit absolument continue par rapport la mesure de Lebesgue.Thorme 7
On suppose (H1). Soit une mesure nie support dans (01) etq
2 01) tel queZZ
(dt
)(ds
)jt
;s
j ;q<
1
:
Si+
q > d
, alors pour tout 2M
f,PX-p.s. la mesureR
(dt
)X
t est absolument continue par rapport la mesure de Lebesgue.On retrouve ainsi le cas particulier suivant. Dans le cas o
X
est associ (dt
1+), Fleischmann 31] montre que la mesure alatoire R1
0
ds X
s est absolument continue ds que+
> d
. Toujours pour ce cas particulier, Dawson 11] (thorme 8.3.1) montre quet >
0x la mesure alatoire
X
t est absolument continue si et seulement si= > d
.On ne considre plus maintenant que le super-mouvement brownien
X
associ (dt
), o est le mouvement brownien dans Rd. On noteB
"(0) la boule de centre 0 et de rayon" >
0, etp
la densit de transition du mouvement brownien dansRd:p
(tx
) = (2t
1)d=2 exp ;j
x
j 2On dit qu'une fonction positive mesurable,
l
, varie lentement en 0+, si pour toutt >
0, on a lim!0+l
(t
)=l
() = 1. On note x la masse de Dirac au pointx
. On montre le rsultat suivant sur les probabilits d'atteinte des petites boules.Thorme 8
On suppose (H2) etd >
2. Il existe une fonction positive mesurable,l
1, qui varie lentement en 0+, telle que pour toust >
0," >
0,x
2Rd, on aPXx (
X
t1B" (0))>
0t
;d=2"
d;2=l
1( pt
^"
):
Si de pluslimsup!0+ ;1;()<
1, alors pour tout
M >
0, il existe une fonction positive mesurable,l
2, qui varie lentement en 0+, telle que pour tousM
p
t > " >
0,x
2Rd, on a PXx (X
t1B" (0))>
0 1 2^"
d ;2=p
t
1 +x
l
2("
):
Dans le cas stable (
) = 1+, on peut remplacer les fonctionsl
1 et
l
2 par des constantes strictement positives. Ainsi lorsque() =2, le thorme prcdent correspond au thorme 3.1 de Dawson, Iscoe et Perkins 18]. Dans le cas gnral, l'absence de proprit de changement d'chelle accrot sensiblement la di#cult des dmonstrations. Enn en utilisant des arguments de Perkins (voir 52]), le rsultat prcdent nous permet de dmontrer que:Thorme 9
Supposons (H2) etd >
4=
. Alors pour tous 2M
f,t >
0,PX-p.s. le support deX
t est totalement discontinu.Ce rsultat tait connu dans le cas particulier o(
) =2 (cf Perkins 52], voir aussi Tribe 58] pour un rsultat trs voisin, et Abraham 1] pour une approche du rsultat de Tribe utilisant le serpent brownien).Super-mouvement brownien avec
catalyse
(paratredansStoch. andStoch.Reports)
Abstract
We study a general class of catalytic super-Brownian motions. Informally, such a process
X
describes the evolution of a large number of small particles which move according to independent Brownian motions in Rd and branch only when they visit a given setD
(the catalyst), which may be of zero Lebesgue measure. We rst construct the processusX
as a weak limit of branching particle systems. We then obtain detailed information about the continuity properties ofX
. Using excursion theory for Brownian motion in Rd, we prove a representation theorem forX
outside the catalystD
. In the special case whenD
has zero Lebesgue measure, this representation theorem shows that a.s. for everyt >
0, the measureX
t is absolutely continuous with respect to Lebesgue measure, and its density solves the heatequation outside
D
.Mathematics Subject Classication: 60G57 KEY WORDS: super-Brownian motion, catalyst.
II.1 Introduction
L'objet du prsent travail est de dvelopper une tude gnrale des super-mouvements browniens avec catalyse dans Rd. Les superprocessus, ou processus de branchement va-leurs mesures, rendent compte de l'volution d'un grand nombre de particules soumises un double phnomne de dplacement spatial et de branchement. Dans la situation classique la plus tudie, le phnomne de branchement se produit de manire homogne dans l'espace. Rcemment sont apparus des modles o le phnomne de branchement ne se produit que sur une partie de l'espace, appele ensemble de catalyse, qui peut tre de mesure nulle. Dawson et Fleischmann 13], 14], 15] (voir aussi Fleischmann et Le Gall 32]) ont tudi notamment des situations o le dplacement spatial est le mouvement brownien dansRd, et l'ensemble de catalyse est un point en dimension un, ou bien une famille dense d'hyperplans parallles en di-mension plus grande. Les processus ainsi obtenus, appels super-mouvements browniens avec
catalyse, sont aussi des cas particuliers des superprocessus trs gnraux tudis par Dynkin 24]. Une particularit remarquable de ces modles avec catalyse est que, au moins dans les exemples traits par Dawson et Fleischmann, la valeur un instant x du superprocessus avec catalyse est une mesure absolument continue par rapport la mesure de Lebesgue, ce qui n'est videmment pas le cas pour le super-mouvement brownien usuel en dimension2.
Nous tablissons ici un certain nombre de rsultats gnraux sur les superprocessus avec catalyse, en nous limitant au cas o le dplacement spatial est le mouvement brownien dans Rd. La donne importante est la mesure
qui gouverne le phnomne de branchement. L'en-semble de catalyseD
est ensuite dni comme le support topologique de . Les rsultats principaux, obtenus sous des hypothses convenables sur etD
, sont les suivants. Nous construisons le super-mouvement brownien avec catalyse comme limite en loi de systmes de particules browniennes avec branchement. Ce rsultat est implicite dans Dynkin 24] (pour des dplacements spatiaux bien plus gnraux) mais comme nos hypothses sont direntes nous avons choisi d'en donner une preuve indpendante. Nous tudions ensuite les proprits de continuit du super-mouvement brownien avec catalyse, puis nous tablissons un thorme de reprsentation en dehors de l'ensemble de catalyse, qui montre en particulier que la va-leur du superprocessus un instant donn est une mesure absolument continue par rapport la mesure de Lebesgue surD
c. Ce thorme de reprsentation gnralise un rsultat deFleischmann et Le Gall concernant le cas particulier d'un point de catalyse en dimension un. Dcrivons maintenant plus en dtail le contenu des dirents paragraphes. Le paragraphe II.2 prsente un lemme prliminaire et donne surtout l'hypothse clef (H) sur la mesure
qui gouverne le branchement. Cette hypothse entraine entre autre l'existence d'une fonctionnelle additive continueA
associe la mesure.Dans le paragraphe II.3, on considre un systme de particules rgi par les rgles suivantes: $ Chaque particule a des instants de naissance et de mort alatoires.
$ tant donn l'instant de naissance
t
et le lieu de naissancex
, la trajectoire de chaque particule a pour loi la loi du mouvement brownien issu dex
l'instantt
. Les trajectoires des direntes particules sont indpendantes.$ tant donn la trajectoire d'une particule, sa probabilit de survivre sur l'intervalle de temps (
st
) est donne par e;(At;As).$ Une particule qui meurt donne naissance indpendamment de ce qui prcde 0 ou 2 enfants avec probabilit 1/2 (phnomne de branchement critique).
Si on note
Y
t(C
) le nombre de particules qui sont l'instantt
dans le sous-ensemble borlienC
deRd, alors(Y
tt
0) dnit un processus de Markov homogne valeurs dans l'ensemble des mesures ponctuelles nies sur Rd. Si on aecte un poids 1=n
aux particules et si on remplace la fonctionnelle additiveA
parnA
, les processus correspondantsY
n convergent enloi vers un processus de Markov homogne valeurs dans l'espace des mesures nies sur Rd (thorme II.3.2). Ce processus limite not
X
est le super-mouvement brownien avec mesure de catalyse . La loi deX
est caractrise par sa fonctionnelle de Laplace, solution d'une quation intgrale (cf (II.10)).En valuant les moments de
X
et en utilisant le lemme de Kolmogorov, on montre, dans le paragraphe II.4, que le processusX
possde une version continue pour la topologie de la convergence troite (thorme II.4.7). On montre aussi gr%ce un rsultat de Perkins 51], que pour toute fonction mesurable borne'
, p.s. le processus (R(thorme II.4.9). Les calculs des moments qui permettent d'aboutir ces rsultats constituent un outil important pour les parties suivantes.
Dans le paragraphe II.5, on construit pour toute mesure
vriant la condition d'intgra-bilit (H) une mesure alatoire ; surR
+
Rd. Ces mesures alatoires jouent un r"le capital dans la suite de ce travail et en particulier dans le thorme de reprsentation en dehors du support de
. En termes intuitifs, la mesure ; rend compte des instants de visite et de laquantit de particules qui rencontrent le support de
. On peut aussi rapprocher les mesures ; des temps locaux de collision qui ont t tudis par plusieurs auteurs (Barlow, Evans,
Perkins 2] et tout rcemment Dawson et Fleischmann 12]). Formellement l'approximation conduisant ; est la mme que pour le temps local de collision, ceci prs que la mesure
dtrministe
remplace le deuxime superprocessus indpendant.
En vue du thorme de reprsentation, on rappelle dans le paragraphe II.6 des rsultats gnraux de Maisonneuve 44] concernant l'existence pour le mouvement brownien d'un temps local
L
sur l'ensembleD
et d'une famille universellement mesurable de mesures d'excursion en dehors deD
. On noteH
x la mesure d'excursion hors deD
partant dex
.On nonce dans le paragraphe II.7 le thorme de reprsentation sous la condition (hypo-thse (H')) que la mesure de Revuz
associe au temps localL
vrie la condition d'intgra-bilit (H). Cette condition est automatiquement vrie sid
= 1, en dimension suprieure, elle est vrie ds queD
satisfait une hypothse de rgularit assez faible (cf Appendice). On peut alors considrer la mesure alatoire ; avec:= construite dans le paragraphe
II.5. On dnit pour
t >
0 une mesure alatoire tsur Rd par: ( t'
) :=Z 1
0u<t
H
x
'
(!
(t
;u
))];(dudx
):
Si
Q
t dsigne le noyau de transition du mouvement brownien tu surD
, alors on a larepr-sentation suivante sur le complmentaire de
D
(thorme II.7.1):PX-p.s. pour toutt >
0, 1Dc:X
t= t+Q
t:
Remarquons que, si
D
est un ensemble de mesure de Lebesgue nulle, alors p.s. pour toutt >
0 la mesureX
t ne charge pasD
. Le thorme prcdent donne donc une formule dereprsentation pour
X
t et pas seulement pour 1Dc:X
t.Dans le paragraphe II.8, l'aide des formules de reprsentation, on montre que le processus (
X
t(dx
)t >
0) possde surD
cune densitz
(tx
) par rapport la mesure de Lebesgue. Cettedensit est de classe
C
1sur(01)
D
c et est solution de l'quation de la chaleur (thorme II.8.1).Enn, dans le paragraphe II.9, on donne une autre application des mesures ;.
Prcis-ment, on identie la mesure de covariance de la mesure martingale orthogonale associe
X
la mesure ; pour
:=.
Aprs avoir rdig la premire version de cet article, nous avons eu connaissance des rsul-tats obtenus indpendamment par Dawson et Fleischmann 12], qui dans le but de construire un super-mouvement brownien dans un milieu super-brownien, tudient des superprocessus avec catalyse gnraux. Sous des hypothses direntes des n"tres, Dawson et Fleischmann obtiennent aussi des rsultats d'absolue continuit, mais sans thorme de reprsentation et sans information sur la rgularit des densits.
II.2 Notations et rsultats prliminaires
II.2.1 Hypoth se d'intgrabilit (H)
On considre l'espace euclidien Rd. On dit qu'une mesure positive
-nievrie l'hypo-thse d'intgrabilit (H), s'il existe un rel 2(01) tel que
d
;2 + 2 0 etsup x2Rd Z B(x1)
(
dy
) jx
;y
j d;2+2<
1 oB
(x
1) est la boule ouverte de centrex
et de rayon 1.Pour
d
= 1 toutes les mesures nies vrient cette condition d'intgrabilit (prendre = 12). Pour
d
quelconque, il est clair que la mesure de Lebesgue convient galement. Remarquons de plus que sous l'hypothse (H), la mesurene charge pas les ensembles polaires du mouvement brownien. En eet pour que la mesure
ne charge pas les ensembles polaires, il est su#sant que j
x
;y
j;d+2
(respectivement log(j
x
;y
j ;1)) soit localement in-tgrable par rapport
(
dy
) sid
3 (resp. sid
= 2) (cf 53]). On vrie facilement ces conditions pour toute mesuresatisfaisant (H).
A cause des relations classiques entre capacit et mesure de Hausdor (cf 29]), on remarque que la condition (H) implique que la dimension de Hausdor du support de
est suprieure ou gale
d
;2 + 2.II.2.2 Notations et quelques rappels
Pour allger les dmonstrations, on notera
c
une constante qui peut changer d'une ligne de calcul l'autre. On note(M
fMf) l'espace des mesures positives nies surRd muni de la topologie de la convergence troite. De manire gnrale, pour tout espace mesurable(G), on noteGla compltion universelle de
G, et pour tout espace polonais
S
, on note respectivement B(S
), Bb+(S
),C
(S
),C
b+(S
), l'ensemble des fonctions deS
valeurs dansR respectivement mesurables, mesurables positives bornes, continues, continues positives bornes. Par abus de notation, on crit aussiB(S
) pour la tribu borlienne surS
. On note(M
f(S
)Mf(S
)) l'espace des mesures positives nies surS
muni de la topologie de la convergence troite. L'espace (M
f(S
)Mf(S
)) est polonais. Pour toute fonctionf
2B(S
), on notekf
k:= supx2S
j
f
(x
)jet pour toute mesure2M
f(S
), on crit indiremmentR
f
(y
)(dy
) = (f
).On note
P
sle noyau de transition du mouvement brownien en dimension d etp
sa densitde transition:
p
(sx
) := (2s
1)d=2 exp ; jx
j 2 2s
(xs
)2Rd (01):
On utilisera les rsultats lmentaires suivants:Lemme II.2.1
Soitune mesure sur Rd v riant (H). On a les majorations suivantes: soit
" >
0, il existe une constantec >
0 telle que pour tout (xst
)2Rd (01)(01),j
p
(sx
);p
(tx
)jc
Z st] 1u p
(u
(1 +"
)x
)du
(II.1) pour tout(xs
)2Rd (01), Zp
(sx
;y
)(
dy
)c
1 (s
^1) 1; (II.2)pour tout(
xx
0s
) 2Rd Rd (01), Z(
dy
)p
(sx
;y
);p
(sx
0 ;y
)c
(s
^1) ;3=2x
;x
0 (II.3) et pour tout(xx
0s
)2Rd Rd (0
1), pour toute fonctionf
2B(Rd) born e,P
sf
(x
);P
sf
(x
0)c
1 ps
kf
kx
;x
0:
(II.4)Preuve.
Considrons la majoration (II.1). Il existe une constantec
dpendant de"
telle que pour toutr
0, on a (r
+d
)e ;r=2c
exp; r 2(1+"), et donc jp
(sx
);p
(tx
)j= Z st]p
(ux
) jx
j 2 2u
2 ;d
2u
!du
c
Z st] 1u p
(u
(1 +"
)x
)du:
Pour la majoration (II.2), remarquons que si
v >
0, la fonctions
7!s
;v=2e;c=s dnie sur (0
1) atteint son maximum pours
= 2c=v
. Il en dcoule que pour tout (xsv
) 2 Rd (01)(01) 1 (2s
)v=2 e ;jxj 2= 2sv
2 v= 2 jx
j ;v e;v=2:
Comme Z B(x1)p
(sx
;y
)(
dy
) =c
Z B(x1) 1s
1; 1s
(d;2+2)=2 e ; jx;yj 2 2s(
dy
)en prenant
v
=d
;2 + 2 dans la majoration prcdente et en utilisant l'hypothse (H), on obtient: Z B(x1)p
(sx
;y
)(
dy
)c
1s
1; (II.5) oc
est indpendant dex
ets
. Ensuite, on peut recouvrirB
(x
1)c par une famillednom-brable;
B
(z
i1=
4)i
2I
de boules fermes de rayon1
=
4, dont les centresz
i appartiennentx
+ 1 2p
dZd. On peut supposer que pour tout
i
2I
,jx
;z
ij1=
2, de sorte que siy
2B
(z
i1=
4), alorsjx
;y
j1 2
j
x
;z
ij. En remarquant que gr%ce (H), ;(
B
(z
i1=
4))i
2I
est uniform-ment born, il vient:
Z B(x1)c
p
(sx
;y
)(
dy
)c
s
d=2 X i2I exp ; 1 4 jx
;z
ij 2 2s
!c
s
d=2 e ; 1 16d 1 4s X z2Zdnf0g exp ; 1 16d
jz
j 2 4s
!c
s
d=2 e ;1=(64ds) " X n2N exp ; 1 16d
n
2 4s
#d:
Comme l'application
x
7! e ;x2
est dcroissante sur R
+, on peut majorer les sommes de Riemann par l'intgrale de Lebesgue. On obtient alors pour tout
h >
0:h
X n>0 e;(hn) 2 Z 1 0 e;x 2dx:
En appliquant cette majoration au rsultat prcdent avec
h
:= (64ds
);1=2, il vient pour touts
2(01): Z B(x1)cp
(sx
;y
)(
dy
)c
1s
d=2 h 1 + 8pds
id exp;1=
(64ds
)c:
On dduit alors de cette ingalit et de (II.5) la majoration (II.2). Pour montrer (II.3), on utilise la majoration
r
e;r2
c
e ;r 2= 2 (r
0) qui implique Z(
dy
)p
(sx
;y
);p
(sx
0 ;y
) Z(
dy
)(2s
1)d=2 Z 1 0 1s
(u
(x
;x
0) +x
0 ;y
jx
;x
0) e ; ju (x;x 0 )+x 0 ;y j 2 2sdu
c
1 ps
x
;x
0 Z 1 0du
Z(
dy
) 1s
d=2 e ; ju(x;x 0 )+x 0 ;yj 2 4so on a not (
x
jy
) le produit scalaire dans Rd. En utilisant (II.2), on obtient la majoration souhaite.Enn, la majoration (II.4) dcoule facilement de l'ingalit ci-dessus, en remplaant sim-plement
(
dy
) par jf
(y
)jdy
. 2 On note un point cimetire ajout Rd comme point l'inni. On considre := D ; R + Rd S fgl'espace des fonctions dnies surR
+ valeurs dans Rd
S
f
g continues droite et limites gauche. On noteB
:= (FFtB
tt(Px)x2Rd) la ralisation canonique du mouvement brownien sur (cf 9]). Pour toute la suite, on xe
une mesure positive satisfaisant l'hypothse (H) avec un rel2(01). On noteD
le support topologique de cette mesure. On a vu que la mesure ne charge pas les ensembles polaires pour le processusB
. En utilisant (II.2), on remarque que pour tousr >
0,x
2Rd, l'intgraleR
(dy
)R 1 0p
(sx
;
y
)e;rsds
est nie. D'aprs le chapitre VI de 9], il existe une unique fonctionnelle additive continue du processusB
, noteA
, telle que pour toutf
2 Bb+(Rd), pour tout (xr
) 2 Rd (01), Ex Z 1 0f
(B
s)e;rsdA
s= Z 1 0ds
Z (dy
)p
(sx
;y
)e ;rsf
(y
):
On en dduit par un argument de classe monotone que pour toute fonctionf
2Bb+(R+ Rd), Ex Z 1 0
f
(sB
s)dA
s = Z 1 0ds
Z (dy
)p
(sx
;y
)f
(sy
):
(II.6) On utilisera galement la famille de constantes (a
T)T2(01] dnies par:a
T := sup x2Rd ExA
T = sup x2Rd Z T 0ds
Z (dy
)p
(sx
;y
):
La majoration (II.2) montre que pour tout temps
T <
1,a
Tc
(T
_T
)<
1.L'objectif du prsent travail est l'tude du superprocessus
X
associ au triplet(BA
2 2 ), dans la terminologie de 24]. Remarquons cependant que l'article 24] impose la nitude des moments exponentiels de tous ordres de la fonctionnelle additiveA
, ce qui n'est pas forcment vri ici.II.3 Construction du super-mouvement brownien
avec catalyse comme limite de systmes de particules avec
branchement
II.3.1 Construction du syst me de particules avec branchement.
Nous dveloppons dans ce paragraphe une construction prcise du systme de particules avec branchement dj prsent dans l'introduction. On note W l'ensemble des triplets w = (
'
) o2 01), 2 01], et'
est une application continue de ] dansRd (de 1) si =1). Soitg
une application continue strictement croissante de 01] dans 01]. La distance surW est dnie par:d
(w1w2) := j 1 ; 2 j+jg
( 1) ;g
( 2) j + 1 X k=1 2;k ^ sup t20k] j'
1((1 _t
)^ 1) ;'
2((2 _t
)^ 2) j !:
Alors (W
d
) est un espace polonais. On dnit pour tout (rx
) 2 R +Rd une probabilit rx sur W comme tant la loi d'un mouvement brownien
B
issu dex
l'instant =r
et arrt un instant alatoire tel que pour toutt
r
,rx(
> t
jB
sr
s
t
) = e ;At ;r (en particulierrx(=1jB
sr
s
) = e ;A 1).On introduit le modle d'arbre suivant 46]. Soit l'ensemble
U
:= f@
g S(S 1
n=1
f1
2gn). L'lment@
est interprt comme l'anctre de la population. Pouru
2U
, on note ju
j= 0 siu
=@
,ju
j=n
siu
2f12gn. Siu
6=@
,u
= (i
1
::: i
n) on noteu
:= (i
1::: i
n;1) le pre deu
.Fixons
x
2 Rd. A chaqueu
2U
, on associe un lment alatoire wu = ('
uuu) de WS
fg, o est un point cimetire ajout W comme point isol. On construit la famille (wu
u
2U
) par rcurrence surju
j.Si
u
=@
, w@ a pour loi 0x. Ensuite supposons construit wu pourj
u
jn
. Alors les trajectoires wv, jv
j=n
+ 1 sont indpendantes conditionnellement (wuju
jn
). De plus soitv
avecjv
j=n
+ 1, alors$ si wv = ou si
v =1 on awv = $ si wv
6
= et
v<
1 la loi conditionnelle dewv sachant (wu
ju
jn
) est v'v( v). Il reste introduire le phnomne de branchement. Pour cela on considre un arbre alatoire
A
de loi de reproduction (0) = (2) = 1donne une famille
u,u
2U
de variables alatoires indpendantes et indpendantes de (wu,u
2U
) de loi et on poseA
=f@
g n (u
1::: u
n) 2U
(u 1:::uj )= 2 8j
2f0::: n
;1g o (pourj
= 0,(u 1:::uj )=@).Pour tout
t
0, on dnit une mesure ponctuelleY
tsur Rd par la formule (Y
t1C) := cardfu
2A
ut <
u'
u(t
)2C
g:
Remarquons que
Y
0 =x. Par des mthodes classiques, on vrie que le processus(Y
tt
0) est un processus de Markov homogne valeurs dans l'espace des mesures ponctuelles surRd. On noteQ
x la loi de (Y
tt
0). Si :=Pn
i=1
xi est une mesure nie, on noteQ
la loi du processusPni=1
Y
i o les processus
Y
i sont indpendants et de lois respectivesQ
xi.Le caractre critique du branchement assure que le nombre total de particules cres est ni p.s.. En revanche, il n'y a pas forcment extinction car certaines particules peuvent aprs un certain temps ne plus tre soumises au phnomne de branchement (c'est le cas en particulier si
d
3 et support compact). La famille de probabilits (Q
) satisfait par construction au principe de superposition suivant: soit une fonctionf
2Bb+(Rd), soient des mesures ponctuelles nies1:::
n telles que=Pn i=1
i, alors on aQ
exp;(Y
tf
)] = n Y i=1Q
i exp;(Y
tf
)]:
Cela suggre d'tudier la fonctionv
dnie sur R+ Rd par:
v
(tx
) :=Q
x exp;(Y
tf
)] (tx
)2R + R d:
SousQ
x, on aY
t ='@(t) surf
@> t
g, c'est dire si la particule anctre est encore en vie l'instant t. En revanche surf@t
g on aY
t= 0 si @ = 0 et si @ = 2,Y
t=Y
1
t +
Y
2t
o les
Y
it sont indpendants et de loi conditionnelleQ
@'@(@) connaissant w@. Cela conduit la formule suivante:v
(tx
) =Ex e ;Ate;f(Bt) +12 Z t 0 e;As 1 +v
(t
;sB
s) 2]dA
s:
(II.7) En remplaantv
(t
;uB
u) par son expression donne par (II.7), on trouve:Ex Z t 0
v
(t
;uB
u)dA
u =Exe ;f(Bt) 1;e ;At + 12Ex Z t 0dA
u Z t u e ;As+Au 1 +v
(t
;sB
s) 2dA
s =Exe ;f(Bt) 1;e ;At + 12Ex Z t 0 ; 1;e ;As 1 +v
(t
;sB
s) 2dA
s:
En ajoutant cette dernire quation l'quation (II.7), il vient:
v
(tx
) =P
t exp;f
](x
) + 12Ex Z t 0 1;v
(t
;sB
s)] 2dA
s:
(II.8)Cette quation est plus utile que l'quation (II.7) pour le passage la limite que l'on consid-rera dans la suite du paragraphe. Remarquons dj que (II.8) permet de calculer les moments d'ordre un de
Y
t.Lemme II.3.1
Soitf
2Bb+(Rd), on aQ
x(Y
tf
) =P
tf
(x
).Preuve.
Soit un rel"
0, on notev
"(tx
) :=Q
xexp;"
(Y
tf
). On akv
"k1. On dduit de l'quation (II.8) que0 1;
v
"(tx
)"
P
t 1;e ;"f"
(x
)kf
k:
En utilisant de nouveau (II.8) et le fait queEx
A
ta
t<
1, on obtient quelim" !0+
1;v"(tx)
" =
P
tf
(x
). Or par convergence monotone on a:Q
x(Y
tf
) = lim" !0 + 1" Q
x h 1;e ;"(Ytf) i:
On en dduit le rsultat recherch. 2
II.3.2 Le passage la limite.
Soit (
n)n2N une suite de mesures ponctuelles nies. Pour tout entiern
, on considre un processus(Y
ntt
0) associ par la construction du paragraphe prcdent la fonctionnelle additiveA
n :=nA
et de valeur initialen. On a un thorme similaire au thorme 1.1 de
24].
Thorme II.3.2
Supposons que 1n
n converge troitement vers 2M
f. Alors la suite de processus (1n
Y
n)n2N converge au sens de la convergence troite des lois marginales de dimen-sion nie vers un processus (X
tt
0). Ce processus est un processus de Markov homogne valeurs dansM
f. Sa loi est caract ris e par:
X
0p:s:=
pour tout
T >
0, pour tout entierp
1, pour tous 0 =t
0<
< t
pT
, pour toute fonctionf
2C
b+(Rd) telle quea
Tkf
k<
1, on aE exp;(
X
tpf
)jX
t 0::: X
tp;1 = exp;(X
tp ;1w
(t
p ;t
p ;1)) (II.9) ow
est l'unique solution positive mesurable de l' quation int grale:w
(tx
) =P
tf
(x
); 1 2Ex Z t 0w
(t
;sB
s) 2dA
s (tx
)2 0T
]Rd:
(II.10)Preuve.
Soitf
2 Bb+(Rd) telle quea
Tkf
k<
1. Remarquons dans une premire tape que l'quation intgrale (II.10) possde au plus une solution positive. En eet toute solution positive est borne parkf
k. Donc siw
en faisant la dirence dans l'quation (II.10), et en utilisant la dnition des constantes
a
T, il vient: kw
1 ;w
2 k sup x2Rdt20T] 1 2 Z t 0ds
Z (dy
)p
(sx
;y
)w
1(t
;sy
) 2 ;w
2(t
;sy
) 2 kf
k kw
1 ;w
2 ka
T:
Commea
T kf
k<
1, on en dduit quew
1 =
w
2. On posew
n(tx
) :=;n
logQ
x exp; 1n
(Y
ntf
):
(II.11)Lemme II.3.3
La suite de fonctionsw
n converge uniform ment sur 0T
]Rd vers une fonctionw
positive mesurable solution de (II.10) sur 0T
]Rd. Pour0< t
T
, les fonctionsw
(t:
) sont continues sur Rd, etw
(0x
) =f
(x
).La dmonstration du lemme II.3.3 est reporte la n de cette partie. On tablit dans une deuxime tape que la valeur initiale
X
0p:s:=
et la relation (II.9)
dterminent uniquement la loi du processus de Markov
X
. En eet, soitX
0un autre processus avec les mmes proprits, un raisonnement par rcurrence simple montre que pour toutes fonctionsf
0::: f
p 2C
b +( Rd) et>
0 tels quea
T Pp i=0 kf
ik<
1 et pour 0 =t
0<
<
t
pT
, on a: Eexp; p X i=0 (X
tif
i) =Eexp; p X i=0 (X
0 tif
i)(remarquer que la solution de (II.10) associe
f
vrie pour toutt
0 kw
(t
)k kf
k etw
(t
) 2C
b+(
Rd) d'aprs le lemme II.3.3). Un raisonnement de prolongement analytique montre que l'galit prcdente est vraie pour tout
0. On conclut que les processusX
etX
0 ont les mmes lois marginales de dimension nie.Montrons dans une troisime tape que la suite 1
n(
Y
nt0::: Y
ntp) converge en loi dansM
f vers la variable alatoire(X
t0:::X
tp) vriantX
0=
p.s. et la relation (II.9). Pour cela on utilise un argument classique de compactication.On note ^Rd le compacti d'Alexandrov deRd. Les ensembles f
2
M
f(^Rd) (1)
K
gsont compacts dans l'espace polonais
M
f(^Rd). Le lemme II.3.1 montre queQ
n(1n
Y
nt1) = (nn1). On a alors pour toutn
assez grand et pour tout rel positifK
,Q
n 1n
(Y
nt1)> K
]1
K Q
n 1n
(Y
nt1)](
1) + 1K :
Donc pour tout
t
2 0T
], la suite des lois 1n
Y
ntest tendue dansM
f(M
f(^Rd)). De mme, pour 0 =t
0< ::: < t
pT
, la famille des lois de 1n(
Y
nt0::: Y
ntp) est tendue dansM
f(M
f(^ Rd)]p+1). On en dduit l'existence d'une sous-suite 1
nk(
Y
tn0k::: Y
nk
tp ) qui converge en loi vers une va-riable alatoire valeurs dans
M
f(^Rd)]p+1, que l'on note (