• Aucun résultat trouvé

Des mesures alatoires associes  X

Dans le document Quelques propriétés des superprocessus (Page 37-41)

Notre objectif dans cette partie est de construire certaines mesures alatoires associes au superprocessus

X

. Soit

une mesure positive

-nie sur Rd. Pour tout

" >

0, on note

V

(

"

) la mesure alatoire sur 0



1)Rd dnie par:

Z

V

(

"

)(

dsdy

)

'

(

sy

) = Z 1 0

ds

Z

(

dy

) Z

X

s(

dz

)

p

(

"z

;

y

)

'

(

sy

)



o

'

2Bb +( R +

Rd). Remarquons que la fonction (

"sy

)7!(

X

s

p

(

":

;

y

)) est p.s. continue sur(0



1)R

+

Rd. On en dduit que p.s. pour toute fonction

'

2Bb +(

R +

Rd)  support compact, l'application

"

7! (

V

(

"

)

'

) est continue. On dsire tudier la limite quand

"

! 0 de

V

(

"

). Intuitivement cette limite vaut 

z

(

sy

)

ds

(

dy

) o 

z

(

sy

) serait la densit de la

mesure

X

s(

dy

) par rapport  la mesure de Lebesgue, si cette densit existait.

En fait, si on note

H

Tb l'ensemble des fonctions bornes de B(R +

Rd)  support dans 0

T

]Rd et

H

b :=

S

T>0

H

Tb, on a la proposition suivante:

Proposition II.5.1

Supposons que la mesure

v rie (H). Alors il existe une variable al a- toire not e;d nie sur(X



GX)  valeurs dans l'ensemble des mesures positives surR

+  Rd telle que p.s. pour tout

T >

0,

(;



1

0T] Rd)

<

1 (II.27)

et telle que pour toute fonction

'

2

H

b, on a p.s. lim

"!0

(

V

(

"

)

'

) = (;

'

)

:

Le processus (Rt

0;(

dsdy

)

'

(

sy

)

t

0) est adapt  la ltration (GXt)t

0. Il est p.s. continu et on a: EX Z t 0 ;(

dsdy

)

'

(

sy

) = Z

(

dx

) Z t 0

ds

Z

(

dy

)

p

(

sy

;

x

)

'

(

sy

)

:

(II.28) La formule (II.28) montre en particulier que la mesure ;(

dsdy

) est p.s. porte par R

+  supp

.

On xe

vriant (H) avec un coe#cient



2(0



1). La dmonstration de la proposition repose sur le lemme suivant:

Lemme II.5.2

Pour toute mesure

2

M

f, pour tout entier

p

, pour tout r el

T >

0, il existe une constante

M

p telle que pour toute fonction

'

2

H

Tb, pour tous

"

,

"

0

>

0, pour tous

tt

0 2 0

T

], on a EX h  (

V

(

"

)

'

);(

V

(

"

0)

'

)  2p i 

M

pk

'

k 2p

"

;

"

0 2p



(II.29) EX  (

V

(

"

)

'

1 tt 0 ]) 2p  

M

pk

'

k 2p

t

;

t

0 2p

:

(II.30)

Preuve

du lemme II.5.2. La dmonstration est en deux tapes. On tablit dans une premire tape une formule de moment pour les mesures alatoires

V

(

"

).

Soient

T >

0,

" >

0, et

'

2

H

Tb. On suppose dans un premier temps que la fonction

'

(

sy

) est continue en la variable

s

uniformment sur Rd. A l'aide de (II.2) et (II.3), on en dduit que l'application

(

sx

)7!

f

"(

sx

) := Z

'

(

sy

)

p

(

"x

;

y

)

(

dy

) est uniformment continue sur R

+

Rd. Donc gr%ce au thorme II.4.7, p.s. le processus ((

X

s

f

"(

s

))

s

0) est continu. De plus ce processus est nul pour

s



T

.

Soit = (0 =

t

0

::: t

l =

T

) une subdivision de 0

T

], on note

U

( ) := Pl

i=1(

t

i ;

t

i;1)(

X

ti

f

"(

t

i)). Une application directe du corollaire II.4.5 donne pour tout entier

p >

0:

EX

U

( )p] =

p

! p X k=1 (;1)k +p

k

! X n1 ++nk=p k Y i=1 (

c

ni(0))



(II.31) o les fonctions

c

n sont dnies par la rcurrence (II.17) avec la condition initiale

c



1(

rx

) := Ex Pl i=1(

t

i ;

t

i ;1) 1ti

r

f

"(

t

i

B

ti;r). Notons que sup k

c



1

k

<

1. On en dduit que pour tout entier

p

, sup EX 

U

( )2p 

<

1

:

La famille

U

( )p o dcrit l'ensemble des subdivisions de 0

T

] est donc uniformment

intgrable.

Par un argument de continuit, pour toute suite de subdivisions nies m de 0

T

] dont le pas tend vers 0, on a p.s.

lim m!1

U

( m) = Z 1 0 (

X

s

f

"(

s

))

ds:

De plus il est clair que quand

m

!1, la fonction

c

 m 1 converge vers

J

"(

rx

) :=Ex Z 1 0

ds f

"(

s

+

rB

s) = Z 1 0

ds

Z

(

dy

)

p

(

"

+

sx

;

y

)

'

(

s

+

ry

)

:

Il en dcoule facilement que pour tout

n

1 les fonctions

c



m

n convergent simplement vers les

fonctions

c

n, dnies par la rcurrence (II.17) et la condition initiale

c

1(

rx

) =

J

"(

rx

). Par passage  la limite dans (II.31), on obtient

EX(

V

(

"

)

'

) p =

p

!Xp k=1 (;1)k +p

k

! X n1 ++nk=p k Y i=1 (

c

ni(0))

:

(II.32) Par un argument de classe monotone, l'galit ci-dessus est vraie pour toute fonction

'

2

H

b. Ce rsultat se gnralise facilement  une famille nie de fonctions et de mesures. Soit un entier

n

, soient des mesures

1

::: 

n vriant l'hypothse (H), soient des fonctions

'

1

::: '

n

2

H

b, soient des rels

"

1

::: "

n strictement positifs, on a pour tout entier p: EX "" n X i=1 (

V

i(

"

i)

'

i) #p# =

p

!Xp k=1 (;1)k +p

k

! X n1 ++nk=p k Y i=1 (

c

ni(0))

:

(II.33) o les fonctions

c

n sont dnies par la rcurrence (II.17) avec la condition initiale

c

1(

rx

) := Pn i=1 R 1 0

ds

R

i(

dy

)

p

(

"

i+

sx

;

y

)

'

i(

s

+

ry

).

Dans une deuxime tape, on utilise cette dernire formule pour dmontrer les majora- tions (II.29) et (II.30). Soit

T >

0 x. Soit une fonction

'

2

H

Tb. On conserve la notation

J

"(

rx

) :=R

1 0

ds

R

(

dy

)

'

(

s

+

ry

)

p

(

"

+

sx

;

y

). Remarquons qu'en utilisant successivement les majorations (II.1) et (II.2), il vient pour

""

0

2(0



1]: j

J

"(

rx

);

J

"0(

rx

)j

c

k

'

k Z T ;r 0

ds

Z s+"s+" 0 ]

du

u

2; 

c

k

'

k1 0T](

r

)

"

;

"

0 



(II.34) o on a utilis

u

^1

cu

pour

u

2 0

T

+ 1].

Nous appliquons alors (II.33) avec

'

1 = ;

'

2 =

'

,

"

1 =

"

,

"

2 =

"

0 et

1 =

2 =

. Remarquons que dans ce cas

c

1 =

J

"

;

J

0

"et donc d'aprs le calcul prcdent, on aj

c

1(

rx

) j

c

k

'

k1 0T](

r

) j

"

;

"

0 j

. Une rcurrence simple montre

j

c

n(

rx

)j 

c

k

'

k n 1 0T](

r

) j

"

;

"

0 j n.

La majoration (II.29) dcoule alors de (II.33).

Pour la majoration (II.30),  l'aide des arguments ci-dessus, on remarque qu'il su#t de montrer que

c

1(

rx

) := Z 1 0

ds

Z

(

dy

)

'

(

s

+

ry

)1 tt 0 ](

r

+

s

)

p

(

"

+

sx

;

y

) est major par

c

k

'

k1

0T](

r

) j

t

;

t

0 j

. Or cette dernire majoration est une simple application

de (II.2). 2

Preuve

de la proposition II.5.1. Pour toute fonction

'

2

H

b, on pose ;0

(

'

) := liminf"!0

(

V

(

"

)

'

)

:

On a vu au dbut de cette partie que p.s. pour toute fonction

'

2

H

b, l'application

"

7! (

V

(

"

)

'

) est continue sur (0



1). Le lemme de Kolmogorov et la majoration (II.29) montrent que cette application admet une limite  droite en 0. En particulier, pour tout

'

2

H

b, p.s., liminf"

!0(

V

(

"

)

'

) = lim"!0(

V

(

"

)

'

).

On dsire ensuite obtenir une formule pour les moments de ;0

. Pour cela, on part de

lemme prcdent. Remarquons que les arguments de la dmonstration de (II.34) entrainent la convergence de

J

"(

rx

) versR

1 0

ds

R

(

dy

)

'

(

s

+

ry

)

p

(

sx

;

y

) pour la convergence simple borne. La dnition des fonctions

c

nmontre alors que le terme de droite de (II.32) converge

quand

"

!0. De plus d'aprs (II.29), (

V

(

"

)

'

) converge vers ; 0

(

'

) dans

L

p(PX) pour tout entier

p

. Par passage  la limite dans (II.32), on obtient alors une formule pour les moments de;0 : EX  ;0 (

'

)p =

p

!Xp k=1 (;1)k +p

k

! X n1++nk=p k Y i=1 (

c

ni(0))

o les fonctions

c

n sont dnies par la formule (II.17) avec la condition initiale

c

1(

rx

) := R

1 0

ds

R

(

dy

)

p

(

sx

;

y

)

'

(

s

+

ry

). On remarque alors gr%ce  (II.2) que pour toute fonction

'

2

H

b, on aEX;

0

(j

'

j)

<

1.

Montrons qu'il existe une variable alatoire; valeurs dans l'espace des mesures positives

surR +

Rd telle que pour toute fonction

'

2

H

b, p.s. (;

'

) = lim"

!0(

V

(

"

)

'

). On voit immdiatement que ;0

 est p.s. linaire (i.e. pour tous rels

a

,

b

, pour toutes

fonctions

'

2

H

b, on a p.s.; 0

(

a'

+

b

) =

a

;0

(

'

) +

b

;0

(



)), p.s. positive (i.e. si

'

2

H

b est positive alors p.s.;0

(

'

)0) et p.s. nie sur 0

T

]Rd pour tout

T <

1. Soit(

'

m)m 2N une suite croissante de fonctions positives de

H

Tb qui converge simplement vers

'

1

2

H

Tb. A l'aide de la formule pour les moments de ;0

 (avec

'

=

'

1

;

'

m), et d'un argument de convergence domine, il est ais de vrier que ;0

(

'

m) converge dans

L

p(PX) vers ; 0

(

'

1). Or la suite ;0

(

'

m) est p.s. croissante et majore par ;0

(

'

1), on en dduit qu'elle converge p.s. vers;0

(

'

1).

On utilise alors un rsultat sur l'existence de noyaux qui dcoule facilement de la proposi- tion 4.1 de 34]. Soient

E

un espace lusinien,(



G) un espace mesurable et (Pi)i

2Iune famille de probabilits sur (



G). Dans l'nonc suivant, p.s. signiePi-p.s. pour tout

i

2

I

. Soit  une application dnie sur f

f

2B(

E

)



k

f

k

<

1g  valeurs dans ^R, telle que pour toute

f

2B(

E

) borne, (

f

) estG-mesurable.

Lemme II.5.3

On suppose que est p.s. nie, lin aire positive et que pour toute suite crois- sante (

f

m)m2N,

f

m

2Bb

+(

E

), qui converge vers

f

2Bb

+(

E

), on a p.s. (

f

m)

"(

f

).

Alors il existe un noyau ni

K

de (



G) sur (

E

B(

E

)) tel que pour toute fonction born e

f

2B(

E

), on a p.s.

K

(

f

) = (

f

).

On applique le lemme en prenant (



G



(Pi)i

2I) = (

X



GX



(PX)

2Mf), pour tout entier

n

,

E

n :=

nn

+ 1)Rd, et pour tout

f

2 B(

E

n), la variable alatoire n(

f

) := ;

0

(

f

). Pour

tout entier

n

, n vrie les hypothses du lemme ci-dessus. Donc il existe un noyau

K

n de

(X



GX) sur (

E

n



B(

E

n)) tel que p.s.

K

n(

f

) = n(

f

). On peut alors considrer le noyau ; de(X



GX) sur (R + Rd



B(R + Rd)) dni par: ;(

'

) :=X n2N

K

n(

'

1 nn+1) Rd)

:

Comme;0

 est p.s. linaire, on a pour tout

'

2

H

b, p.s.;(

'

) = ; 0

(

'

). On a donc obtenu la

premire partie de la proposition. La formule (II.28) dcoule des formules ci-dessus pour les moments de ;0

.

Enn remarquons que pour tout

'

2

H

b, on a la convergence p.s. de (

V

(

"

)

'

1

0t]) vers (;

'

1

0t]). Donc il est clair que le processus ( Rt

0 ;(

dsdy

)

'

(

sy

)

t

ltration(GXt)t

0. De plus  l'aide du lemme de Fatou et de l'ingalit (II.30), on a pour tout entier

p

EX " Z ;(

dsdy

)

'

(

sy

)1 tt 0 ](

s

)  2p # 

M

pk

'

k 2p

t

;

t

0 2p

:

Comme le processus(Rt 0;(

dsdy

)

j

'

(

sy

)j

t

0) est croissant, on dduit de l'ingalit pr- cdente et du lemme de Kolmogorov, que ce processus est p.s. continu. 2

Dans le document Quelques propriétés des superprocessus (Page 37-41)

Documents relatifs