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Hylémorphisme et devenir chez saint Bonaventure

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Academic year: 2021

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(1)

J. M. J . F#

n n o c a n i s u s

et D i s v B n a

C H S ¿

3 A 1 H T

B

û

H

à

V E B T U R S

M iV fW iV ihV iV

ÎKïïJlfi HÜfâeOTEiâ

pour X* obtention du Doctorat en Philosophie

à l'U n iv e r sité .-״uval

par l e

P. Patrice Robert, O.F«M*״

Maitre èe-Arts de 3 t· Bonaventure Colle¿;® (H·Y· )

Licencié en )^îilosophie de l 'U niversité ,St-Antoine (Korae)

(2)

B X3&IüUPlt£lS3 ot» B ־.VJÎIU gIïoc, saint nonuvGaftæQ

I I f E Ô D I C Ï I Ô B

jüdb u o t l o a o ü o o a t l l r a o t û g f a p u o œ o u i o n t

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akU4valC|

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lou aotionu ü * aot

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ot do puisu&noo qui laST«ont ooaiGxou, uno plüoo h

¿

m llo füttro aen'olablo

*

IXo ü comptent à ^usfco titra yami les plu

Récuse Jflgrüux de ! , JUiaaipai.’iiblo fcéritcvæ jUitolXcctuoX

iro ¿eenont» oo n'oüt p&s ü o h ü îîu

־ ^ -U ׳ du St&CTfite· ; j O li.(X i ״

t)Xj* d o UQflt>F0UB©42 O t ;.i’Ol’OOilOÜ LiXtôi»T,tIOIÎl.> QU

( 1 ) ¡)» m nt JUO(jU*lîll . O^OIÎ*· »5©* ■· J.'ViVJÛ U Uü^îi 120 ¿é

(3)

leu a ltéra tio n s que ■,!*âophraute lu i^ iéViG, Xo ppoals·

suoeeseeur ü» jflcto te au .±

tqôq

9 f i t eubir à la m%1®

do :.’¿xtlbÿQ· ¿a Uvï

3

& no £ifc qu* accentuer ooa î ¿Itéra**

tionu* Poroi leu ,· 6ro¿¿ cl© 1* ¿jliao, 1* inüuen&e n6o~

pliitoaioiiijo a p u r a it i3rô];and{Sraate câoa ea ia t io i s t i a ,

c o lle ¿*âriatovo plus ;*arquée elios 3o6eo e t anint «

11

a-broiee» Bar eux e t par lou ¿;rinsipaïœ philoee^¿!#*! j-xahaQ

leu netiona tle mfcidre e t ae far;» parvinrent mue ioo—

Itiuti .uoo0

qu

* e lle u (Livia5re.r.t bientôt on leux ee&pe

antagonistes: ( s } ! , auguetlnloLie e t 1 *u l ber to~tt*8f»l£

-ae ou iirlatotélltîna elirétiea* ¿ ,e c t autour 4© eea no~

o. /T

tiou o, r®torque le « ¿^iren .Qi\

7

i^*é3 > ·1¿•?¡*¥ ״ )

1que ae llirr6i*ciitt au XXXI e a i5aie» leo ;¿lun ¿jraatlet¿

b a ta ille s a'M éoo · (?, e s t sur !*une ,iou &m^Gü de co tte

lu tte , e t non ûee io$nu irv>artanfcGLi״ que ·artora notre

étude.

‘"^e ! , ms^uotiniaue ttiiliéva1 , sa in t ¡!aiMWenturo

e a t ooneitlâré &

jul

־ te t it r e oossuo le ])rlneipal ro¿.·®״¿-·

sentant· v-r 11 n ’e e t peut etre !

jeu

¿* àuas toute j(n oeu­

vre, de doctrine q u 'il af^irrie avec plus ûe £aroe e t

ûe n etteté que c e lle de la ca ip o sitlea ï^l-Jaorp¡ iique des

suiwBtaaoos u$Ér i tu e lle e ·

(4)

tf

-sent scalaire dans a on Oomentalre sur les .1»entenoes; il y ro vient avec une particulière Insistance dans les Coraférences sur l fIIexoeï3éron que, en sa qualité île Ministre Général de ! ,Ordre, il donne aux tudiants

’raneiseuins de 1 ’ JhivorsitiS de aris, peur les prénau- air contre les dangers ciue fait alors aourir h la foi, lui smbfce-t~il, la crus de 1*aristotélisme. ourquoi

une telle insistance ? G *est la ¿nostion à laquelle nous avons cherché mie solution·

Pour y p arv en ir p lus su ren en t, noos avons cru

pouvoir ]procéder sous forme d , in q u is itio n , passant du

plus m an ifeste , l a présence de

1

f}!,ylénosphisne u n iv er­

s e l dens l a d o c trin e boruiventurienne, au noino connu,

l e pourquoi de c e tte

-récence.

conséquence» nous ex poser ans d*abord

l e s n o tio n s de Liât

1

ère e t de i o n » ci *os s a in t

30

i!aven­

tu r e , p uis sa conception de l a substance s p i r i t u e l l e ,

pour e n fin exposer, aas un d e rn ie r c h a p itre , ce qui

nous semble cessan d er, dans sa d o c trin e , une t e l l e con­

ception·

I l va sans d ir e qxi'un t e l procédé ne s*im­

pose pas do lui-neira·· Hou© au rio n s pu, a r exeaplo,

*

adopter l e procédé in v erse e t poser au début ce qui

e s t p résen té actuellem ent atteste conclusion de n o tre

(5)

âtade, s*e&t-à~dire״ i’eüüentiel devenir de Xa ©r;îa~ tare, pour osuit© ex >oær à quoXXe notion d© oaU&ro cet essentiel devenir ©ondulait jonaventure* !*© pro­ cédé oui été plus &euf״ m i e aurait aænâ dey oeupXi- eatioa© ©t de a difricuXtéa que nous avons cru nioux éviter par X© prorai or*

U©t easai s pour but d© donner, u© la pXa- c© qu'ocoup© X 1

h^Xéncmghlma»

dan© Xa dg©tria© du mo­ teur ôraphiquo, une i&é© aut^i exacte que po&^ibXe. ü» trouve bien, dans Xa littérature suscité© par X *édi­ tion critique de ses oeuvres, plusieurs aperçus très judicieux ( 4

);

mais il n© noue yotabX© pas %u© 1© su­ jet ait été traité sous tous ses aspects. rious n*avoua pas Xa prétention d*épuiser le iîujct, sais oeuXetient d 1 étudier le yrobXe'ne sous un an^e nouveau et de pré­ parer ainsi Xa voie à un© synthèse définitive, ¿,©ai en rapport avec ce but précis ©t Xiisitd qu© noms prions Xc lecteur de vouloir bien apprécier notre travail.

¿»a phiXoaophi© a© saint Bonaventure est dé©ornais du dorrnla© d© X* histoire et i'idé© d© Xa

faire revivre aujourd’hui n© aeiabi© rencontrer aucun adepte, . ieoe au aein de Xa deseeaùaac© spiritueXX© du 4aitr© franciscain.

W&

ce *!ui ooncern©

(6)

pat*tieuXi-brouent son h^ldnoaghisne universel, ¿,Il trouva,,

dans la première ¿jânération do ma diaoiplos, des dé­

fenseurs éitor. ;. uues et convaincus, tels Jean eeft&o { 5 )

GuilXainjie cio la ;¿j?e ( 6 } , iiauihier de Bruges { 7 ),

le Jard* Mattlila#«! d fÀ$mspirta ( 0 ) et surtout l’ordeat

ierre-Jean Glivi ( 9 ) * il tut bientôt abandonné ¿iar

sos successeurs à la oiuiire de ¡ gris· !!es signes avaat-

ooureurt* do oot abandon a *observent dès 1I&2-1284, dans

lo Oorï/iontaire sur les Jentanoes de dohard de ediavilla

a*il affirme,en effet, la composition hyldaorphitue dos

(10)

natures angéliques,/11 refuse do se ,/renoncer lorsqu'il s ’agit de l*&a© hur*alne { 11 )· ï^e rejet devient défi­ nitif peur toutes les substances spirituelles avee

Ouillaum de wore/ et son illustre disciple Jean ixins '*oot ignore dâjà. le x>robleY:se (12)·

ün no verra donc, dans set es¿¿ ai, aucune intention polémique» ni mfèm agolo^étique· **poser les richesses et les beautés orciii tecturales co : otro- )mm de . aria n ’est pas :réoonXser ! 1adoption de son s V l e pour nos églises modernes, ni affirmer sa supériorité sur les autres aatbédralee gotiiiçuos que nous a laissées le ati» ai l'on se voit parfois dans la aé-Oe&sité dVjtablir quelques otm!>ar«àieone avec elles·

(7)

- vxx

Justeænt !·arec qu’olle est châtie du , on consentirait âifficile iont la *osition bonaventurien- no sans !,utilisation de joints do repère plus ¿ariiliers

h

nos esprits nodernes· ¿es oints de repbre, ceu bor­ ne j indicatrices, aas le oas présent, sont tout indiquas y.

In doctrine do 1' iquiœito, ûclose dans le ?

id

ie < d ü e u intellectuel c!ue celle du Docteur Séraïtiitiuo, et à la BKSne époque, a but elle 1 *avantage d ’ëtre

h

la fola du

«

passé et du présent, puisque l ’on peut dire que* dans l'ensemble* toute la pensée catholique moderne sfy est ralliée. Aucune ne pourra donc *a der davantage à ni eus comprendre celle du ;Mitre fmncisfcain ( 1Î3 )·

Il va sans dire toutefois, que nous ne sau­ rions présenter ici un expos¿ complet de la doctrine thoniate sur la composition des substances spirituelles·

Aussi bien cet exposé a-t-il déjà été présenté à nain- too re risée. --os vues que nous en donnerons, pour

être misai exactes et objectives que possible, mt seront nécessaire sent fragmentaires et supposeront, chez le

lecteur, une connaissance personnelle do l'oeuvre gi- gantesque de 1 r n^e de 1 ’ colo.

£e ne!:io aussi, le tait que nous net tons par­ fois en relief une tendance, une pré oc eu ation ou une

(8)

o r i e n t a t i esi qui aousj aonble fonda *onitole danti Xa doc­

tr in o bottuwonturiejbQO, ne peut oucunoraeat ¿ ìic n ifie r

que c o tto tendano© ou ! >ré occupation eu t é tra a g à re

h

s a liit XTiGn&a ou n ’occupo, dami aoa oeuvre, qufuno ^ la -

oe seeoadoiro· l'ous prioria l e loe to u r do v o u lo lr bien

en to n ir co atte#

Au r o s t e , nono avorio l a con v ictlo n ^ , on

t r a v a i l l a n t & rJLoux l'a ire oannoitro l a d o ctrin o du

;>00 tour óra olii ijue, aotai eurous, a r o ela néìie, R ujia­

r é l a voie & une ü o ille u re comprdhension du s a in t

Thoims h i u t o r i quo#

0

*eist dono avec l a conviction de t r a v a i l -

l e r on p a r l a i te ].am onio avec lo s directivo** do

1

’ ^;lioo

que nona avo

m

en tro p ria co t r a v a i l e t qua aous l e ¿>ré-

aontona au lo a tour ·

(9)

B X B X l o a B À l f E U

d o s o u v r a g e s c i t é s

Aota liebdomdae Aij^ustinianao - Thoaistieae,

R

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(17)
(18)

L a __ N o t i o n de i U t 1 jb r o

«a» X mm

Q

q n'est paa uaao un certain embarras que l'on aborde 1a notion de matière. ״ L· raque la pensée recher­ che ce que les sens en euvent comprendre, écrit aa&nt Augustin (1), et qu'elle ao dit à elle-même: * Ce n'cat pas une forrae intelligible oesn» la vie, ni corne la Jus­ tice, puisque a'cet de la matière que lea corps ont été f orné a; et ce n'eat pas non ylus uno forme sensible, puis­ que l'invisible ot ! ,indtondu ne saurait otre vu ni senti * ; lors donc que la pensée humaine se parle ainai, elle doit se rôsiiîner ou

h

la oonnaitre on l'itînor&nt, ou à ! ,!¿ïno- rer en la oonnalssajtt ״#

(19)

¿ויeut pua particulièro au 00מtour d^ULppone. ün la re- trouve, depuis Platon et Aristote, dans tout le c o u p s de

la pensde philosophique; on la retrouve enoore au Moyen- Ace, ches la plupart des penseurs et

m m

«hoa les plus grands ;colastiques$ on la retrouve en particulier cheæ saint Bonaventure. usai marqua-t-il, avec le plus iîrand soin, les conditions d'une connaissance aussi adéquate que possible de cette ״ténèbre Intellit^ibler' (S) · Avant tout, il importe de préciser soigneusement

h

quel point de vue on la considère.

(2roit3 catégories de penseurs, dorit le

Docteur Séraphique (S), parlent du principe matériel des choses, et ohaoun suivant un degré d ’abstraction différent. i*e !Physicien (Haturalio, Physicus inferior), qui n'âtudle dans la nature que la géaération et la corruption des corps, considère la matière en tant que principe de génération

et de corruption seulement, et lui confère ainsi des pro- prlétés que Iwt ¿îathémtioien (Hjysicus superior, iliysioua universalis) ne lui reconnaît pas. Celui-ci, h son tour, ne considérant dans les corps que le aouvenent local et

spatio-temporel, ne parle de la matière que sous זעו aspect quantitatif, et la déclare identique dans les corps infô- rieurs et dans les corps supérieurs, bien que ceux-ci,

(20)

à ! ,encontre dou premiers, ne soient en auouno fa^on sujets ûe imitations substantielles· ,׳e point de vue du Hétaphysicien (lietap^sioua ) transcende les deux ¿jt<3cé-

dents et les englobe dans ! ,unité de la substanti^Jllfcé* La

Métaphysique,

dont ! ,objet est 1 1etre,

le

place

au-%

dessus de toutes les contingences d״ordre purement spa­ tial pour lui faire considérer la nature de la créature oooae telle, et surtout la nature de la substance· Or, que devons-nous voir en toute substance créée, quelle qu’elle soit ? - lîous y devons considérer, répond le Séraphique Docteur, deux aspects réellement distinctsî l'aotus essondl, que donne la forme, et la stabilité,la

sul)séance de eetft aotus easenâi, stabilité et substance q!:e confère la matière, sujet de cette dû ne for no·

«

C’est pourquoi le ^étapljysloien considé­ rera la matière corne principe eowaun de toute substance

créée, tant spirituelle que corporelle, et lui attribuera oins* une unité que ne saurait lia conférer ni le liysi- oien, ni le îJathématioien. En d ’autres ternes, alors ue le Xfcysicien et le Jxithématicion ne considèrent la imtière

que sous tel ou tel mode d*etre, secundum esse, le Hé

ta-•

physicien, lui, devra faire abstraction de tout mode d'etre » déterminé et la considérer en elle-meme, secundum

eosen-s

(21)

Comment une telle considération lui sera-t-elle possible ? - Doux procédés, nous dit saint Bonaventure (5), s * o ¿'front & son intolli&cnce i " .iiteria onia duplicitor ost scibilis, scilioet per privationem et «,or analo&ism ״*

La oonnaissanoo r|por privationecT, par la néga­ tion do toute fomo, voire même de toute disposition acti­ ve à une focm e quelconque, amène le iiétaphyaicion, ainsi que nous l ’avons dit plus haut, h considérer la matière dans son essence nue, corne une sorte de téne״bre intelli­ gible {6)· C'est, semble-t-il, le procédé mis en oeuvre par iriatoto luiwaeme lorsqu’il écrit (7): J’appelle ma-tière ce qui, par soi, n ’est ni quiddité, ni quantité, ni rien de tout ce qui détermine l ’etre#if

On sait que, pour saint Thomas, la matière, en tant qu’indétermination absolue, est essentiellement con­ dition de l ’ordre spatio-temporel et, dès lors, ne j>eut $tre principe essentiel que de l ’etre spatio-temporel·

irécisément parce que pure in&éterainâtion, elle est, pour lui, principe de génération et de corruption et partant

(22)

no 00 trouve quo ûono lou è'troa onceaftrabloa ot o o m ^ tibloo, « ,oot-à-clii*© aana leu eubatanooo corporelle*! 18)·

3orno l ״n fort M o n rtnafflxuà SpouoIî¿ (0) ofoot Camiq touto aa ric:uour, dans non uono lo :>lua aboo-

lu, au uon traire, <$» îonaventuro entend la fanïulo

ariütotc$li£4oiiaa· ou± lui, la mtlfcro, o*oot cooentiol- lencnt ot avant tout 1 *Inâotomination !mro, üotu; uumuio relation (¿un oo eoit b 1 *étendue, & no qu*on appelle au-

jouril *feui, on parfaite confomitô avoo la aynthèoe thoriiü- te, lo mt<3riol {10) » raw aoute, ollo ¿!״oxiuto ¿manie dépouillée do touto ddtominatian, ûc touto famo, mits considérée on ello-fiène, eeoun&ura ©aoentioia, nom

uoulo-*■

m a t ollo n*out ni & 1 ordro uplrituol, ni d *ordre oor jorol, main oncoro indifférent« h rocevoir !,une ou 1 *autre do

coo ddtomi nations (11)·

:orunuo ! ,obi parle do ! ,extonnian corno d 9nn attribut do la mtière, il faut dono !,entendre, non pas do la rmtièro on tant rue telle, m i s <lo la nntifcro oocua-â m Qüuô, on tant que oujot d*une f o m o carL>ox*eXle qui, bion qu’olle-nohô oinplo ot indtcn&uo, no pout infornor la fiatiftro qu#en lui conférant !,étendue (12) «

D© oo point cio vuo purement privatif, la

nu-J)

(23)

tout© £ orne , tant substantielle qué accidentelle, elle est d ’abord dans son essence absolument une, c’est-à- dire la m§me dans tous leu g trou oiL elle entre en compo­

sition (13)· ISvldennent une telle unité est d ’un ¿;enre tout à fait spécial et n ’a aucun équivalent dans la na­ ture· ,our la saisir quelque peu, ! ,esprit devra l'aire abstraction de toute unité Individuelle et a*élever au- deaaus de toute représentation imagina tlve pour ne pen­ ser qu’& la pure puissance; il n*y parviendra Jamais tant qu’il s© représentera la matière en quelque sorte cocune un© nüsse étendue (14). Cola ne suffira pas, 11 lui faudra encore Taire abstraction de tout {jenre ot de toute espèce, qui sont déjà des déterminations (15)· Cornent donc appellerons-nous cette unit¿ ? - Lorsque d ’un même bloc d ’or, un artisan fabrique plusieurs vases, ne pouvons-nous pas dire, mal.;ré la solution de continuité introduite dans le bbc d'or, que ces vases sont de matière homogène ? - Il en est ainsi de la ma­ tière première· L*information y introduit fles détermina­ tions qu’elle ne possède pas par nature, mais, si nous faisons abstraction de ces déterminations, nous pouvons dire, estime saint Bonaventure, que, par essence (seoun- dum essentiara) elle est la même dans tous les ®très,

(24)

qu’elle eut uno par homog4nóitd (16)·

Ifae j>ûr homocunôité, la matière est égaleront inruable (17) et Infinie (16). De prime abord, on aérait portó à n*accorder qu’uno placo secondaire

h

coa deux pro­ priété s de la rmtièro dona 1a doctrine bonaventurienno· Il inporte d ’y ¿*e^arder de plus près (19)· Cortea, lors­ que saint ׳¡?hemos pari© de ! ’immutabilité de 1a matière, il semble bien qu’il en parle au raé'mo uons que oaint Bonaven­ ture, e ’est-à-dire d’uno i !mutabilité qui, tout on exclu­ ant d ’elle 1a génération et la corruption (SO), n ’en exclut pas cependant la création(£l)· ¿¿aia l ’accord n ’est plus le ;«?me lorsqu’il s’agit de son infinité·

Rechercliant la différence entre 1 ’infinitó divi­ ne et celle de la rmtièro prêtai ère, le Dooteur sn¿£élique la trouve surtout en ce fait que celle-ci est uae infinitó potentielle alors que la première est une actualité pure, mais aussi eu cela (±ue la matière, parce que pure puis­

sance, est x'estrointe; parce qu'indétermination pure, elle ne peut etre en puissance qu’aux formes naturellea: Mnihil־

ominus tomen materia prima etiam seoundum potentiam non est infinita simplicité.!*, sed seoundum quid,quia ejus po- tontia non se extendit, niai ad formas naturales n (2.1 ).

(25)

lo ',oeteur

Béraphi

que · Peur lui

mm&i

! ’infinité de la ־mti&re diffère totalement do celle cio leu parce que fondée sur son !»perfection radicale et son essentielle

potentia$£Lité (23), nais 11 refuse» courte noos venons do 10 voir, i o roytrciiHlro cette potentialité on quoi que ce

soit·

li ! ,on considère la natière uocunâuEi se sa potentialité s'étend indiffère«־ «nt h toute forœ,

quelle qu’ollo soit, tant spirituelle que corporelle (24). Gela est important du point do vue bonuven- turien. A cause de son incorruptibilité, de son i rmtabi-11 té, la riatière pourra etre considérée oorije un .rinoipo de stabilité ou de permanence dans ! ,etre (25); à cause de son infinité elle sera le foudonent de toute perfection, do toute foï״ne, üe tout otre re :u: elle signifiera ni *rs, d ’un« fa on très lar^e, tout grinalpe potentiel qui entre

en ooni>osition avec ua autre eonue sujet réceptif (26), et ainsi aura sa raison d ’être, confie nous le verrons plus loin, U ans tous les êtres qui deviennent, o ״oat-&- dire, pour le >éraphliiue, dans toute substance créée (27).

:ji d ’autres ternies, saint Bonaventure attribue à la ra­

tière une universalité dams la réceptivité qui, pour saint 2?homs, n ’appartient qu’à l ’esuence par rapport h l’exis­ tence (££)·

(26)

lt% c

oruxaioaanc

e

,]?or privationea"

se rCvèlo

donc, noX^ré son imperfection radicale, fertile on !ap­

portantes conclucionü. lie n ’est oe ;eni'iantjtiu'un point de déport« Si noire considération de la natièro devait

jJt

en deneurer 1&, ii sera ;oXuu facile, coiio ! ,écrit saint Augustin (20), d ’en nier !,existence qae do dire co (¿u'ello est· usai saint ;annventure, ^,inspirant nanifestei*ont d * Aristote lui«־irié!iO (50), indique-t-il une ueuon&e voie pour !parvenir à la notion de la rmtière: !,analogie·

3־n noua présentant le ;>rincipe Matériel corase le fondement de l*etre fini, la connaissance privative noue avait

te

d*ailleurs conduit jusqu’au oeuil de cette nouvelle connais tance. i,en ofi&t, la :jatifcro eut un principe absolu- nent indéterminé, eXXe eût, par ooXa safôae, avons-nous dit,

infinie et partant ausoeptibie de recevoir n f!»porte qu/elle détermination ou fortie. Ts’cii son essentielle po­ tentialité. ü#eot cette potentialité qu£ va uaintonant

(27)

aous permettre d ’étudier et d ’approfondir Xo procédé analogique (31).

loi plus que jamais, il importe de dia- tin^er soi/îneuaenent le point de vue du ta physicien de celui du iîiil0ü0p2ie de la Nature ( .tiiloeophus naturalia). Autre la puiasonoo de la rmti&re, en tant que l'onde- !ont de l*otre fini, autre cette aene puissance on tant^sujet

«

du devenir spatio-temporel (52).

Dana la nature, la matière eot déjà ׳t d ’ordre quaatitatif, sou lise

h

des conditions de lieu et de temps, de repos et de nauveaent qui ne peuvent lui ve­ nir <!ue d ’une farne. C’est pourquoi il est impossible de la supposer infâme, par la privation de toute forme {53,· Du point de vue parement Oütapî^siijue, au eonti*aire seoun&um ewsentiam, sa potentialité est ab­ solue, elle eot, pour ainsi dire,

¡¿a

forno ropre (34)· Considérer la puissance oo;¿*:» un accident üo la ;îatiàre est donc un non-sons: par son entité meme# elle est ordon­ née

h

une >erfection ultérieure (35).

iSt-ce

h

dire que la mtlère puisse ex­ ister avant la for ne qui lui donne l ’etre et la perfection

«

i oser la question est déjà la résoudre· ixiisq.ue la forrjo lui donne l ’etre, la mtlère ne saurait recéder celle-ci,

-%

(28)

la puiüuîuico que par un acte. un ne saurait ¿lier oe- peadant

h

la raatière un© certaine antériorité de nature; l*éire, la déterraia&tion lui viennent de ! ,extérieur, de

*

la forne; ! ,inf orrai té, au contraire, la potentialité lui

vie mm nt

de sa royre nature (36)· ;,ust pourquoi ieu ne crée Jamais la mtiàre sans aucune

!orne

(37)·

XI saiblorait donc, à pre/îière vue, jUO, sur oe point de ! ,essentielle potentialité de la tmti5x*e, la doctrine boiuiventurienne soit en parfaite harmonie avec celle de l ״À*»uin&t·* Ici encore, il *tait ae ¿!arder de toute conclusion hâtive·

*

D *un riot saint th&ma d ״ v.uin définit tou­ te ! ,entité de la oatière: Et idoo potentia mteriee non est aliud nuari ojus esoentia (38}« Jette identité entre la :aati&re première et sa potontialité est un !»oint de doctrine sur lequel il semble n*avoir Jaoaia ou aucune luS- oitation· Il en fournit lui- .eue la raison dès le coLiien- taire sur le I livre des Sentences, on rcchereaant uk la simplicité divine peut être participée par quelque créature· Tout ce qui diffère de Dieu par essence, dit-il,{39j s'é­ loigne aussi de son absolue ainplicitô, riais il no s*ensuit pas poux* autant qu’une telle chose soit aonposce· Il y a en effet deux sortes de créatures. Certaines, o< m m 1 ,homme et autres du nouo :enre, ont on elles-fjeuea un ׳esse coraplety»״

(29)

et il y a on elle a composition du noins d'cuaenee et

d'existence· ^'autres, au contraire, a*ont p&a on elles-

m&i&a l'existaaæ: toile-a sont, en particulier, la mtifcre,

la forrao et l'universel·

ur, s'il cat certain que de telioo entités s'éloignant de la simplicité de 1' ;tre renier on ce qu'elles sont, ou bien divisibles en puissance et i>ar uceldant, ou bien co&ponible avec une autre, il ne s'ensuit pus, pour autant, qu'elles «oient con^oséos· i, en effet, l'on di­

rait qu'eliea a ont conpoeées de leur nature et de leurs rela­ tions à ieu ou h l'entité avec laquelle e ü e s entrent on aoupoaition, on pour l'ait se denander si ces relations sont des ohoaea, ou non· -׳! non, il n'y a donc là aucune oeciposi- tion; si oui, elles ne sont ]>as référées ±>ar d'autre a rela­ tions, nais par elles-Qeiaes: ce gpl est par soi-none

rela-« ׳%■

tien, en e£iet, n fa qua faire d'une a״,tre relation conne in­ termédiaire·

Ce texte est à noter# Il contient déjà la distinction si importante en doctrine tkoniste entre la re­ lation prédioanentale ot la relation transcendentalo (40)· Le >.rd· cîajotan nous donne à ce au jet de précieux rensei­ gne ionts:״ il y a, dit-il, (41) deux aortes üc relatif a

V

(30)

est Qo qui eut essentiel ie.?1ent apte

h

être re u dans un autre, co !0 tout aecidenâ; 10 aecend, 10 rea eativuîa aû aliud ut te m i nun , est ce qui eut on raj> art foruol avec un aatre précisément 001 æ term ׳' ad quem ”, ainsi que la mikstance, la quantità et la qualité· i>a relation propre à la relation jeauaccndoa^aifco» oa effet, dii’fôre du rapport constitué par lea au tree :earoö et qu י on appello

transcendental, en ce Au ״eìlc est eauentielio. e nt ordonnée

h

un outre, non pas e o a œ réceptacle ou causo, mis unique-» ׳sent ao.irio terras· ¿e rapport traascendontal, au contraire, est ordonné

h

un autre ce; ine au,jet: matière, fome ou autre réalité du norie t:onro· ¿.a natiôre,on effet, eat 10 oujot de la £ œ m et inver senont.

Cette doctrine est déjà ee&iælse formelle* 10nt, quoique d ’une fa ,on implicite, daría la notion de matière telle qu

י

énoncée 1>ar saint 110

m s·

our lui, le principe matériel, par sa propre entité, n*eut autre oMse qu’un esoeatiel rapport & la forno, une :*ire potentialité: il n ’y a, entre la matière et sa potentialité, ¿luouno distine-

tien (42)·

Un autre texte du I Jententiarum nous i!a- pose d *ailleurs la ηβη© interj^réfcation· 21 par puisuance passive, y lisons-nous (43), on entend la relation de la

(31)

matière à la fome, alors la mtière n ’est pas oa ¡nda« sunce, car l'essence do la :mtière n'eut pas xu&j relation, :mis al ! ,ou entend la puissance co sa© un principe dans le Genre de substance, ainsi cjue la puissance ot ! ,acte sont principes on quelque :enro que co soit» al or g

lu

rmtière est ua puissance sene et cette identité entre la jmtière et aa puissance passive est telle qu'elle peut etre

corapa->

rée à celle qui oxiote entre lieu et aa puissance activa. étendue en ce sens, la puissance de la na- tière n ’est donc ;ma, pour 1* 4ogdli$U0, une propriété (pii s*ajoute & son essence; c’est suivant sa ¡ropre substance que la natière est aa puissance à l ’etre substantiel (44) ·

*

i, en effet, la oatière était quoique chose autre que son esoeiïtiel rapport h la forme, une rcalité pour ainsi dire pfcysiue, elle serait, par le fiait laeue,un acte· Dès lors, consent pourrait-elle s’unir h la fonte pour constituer une seule et Hirao réalité substantielle ? l& duobus in actu, dit ! 9adage ariatotelico-thotaiste, non fit uoun ponjae·

Deux conséquences découlent de ces considé­ rations· re: itère: ׳!ont, Ueu n ’a pas de la mtière, une

idée propre, m i s il la connaît uniquement par la forue, ou, pour *or 1er plus uirictenent, par le composé ( 45 }.

])euxiènoaent, puisque la entière, !>ar elle- o&ae, n'est pas une essence, et n'a non plus, à vrai dire,

(32)

aucune essence (46), il s ,ensuit (iu’ellc ne saurait exis­ ter sans Xa

ttm m i

le dire serait aífimer

<m

meme tef¿po

Xcü ueux

a

ontra&ictoir es· fout oc qui eot en acte, en effet, est ou M e n acte Xui-neije, eu bien une puissance participant à l'acte· cap, la natibro ne saurait

ë%tm

i®r

*%

elle-* iC£ie en acte puisque sa raison femelle est &*é?tre %

en puiasineo* :il donc elle eut en acte, c ’est çu’elle participe

h

!,acte· Or ! ,acte participé par la uatière

V

n ’oot autre que Xa fortie, et c’est la

..¡4iw

chose

(le

dire %ue Xa matière eût en :.etc et de dire qu’elle a uno fomo. *>ieu lui-iiérîo, par conspuent, ne pourra Taire que la

ma-»

tièro existe sans aucune forme: il

y

a là ré^Uijnanee fâé-

taphysiquo {47 J·

ÏOttt différent apparait le laiiüugo de saint ;*onaventure. Certes, la notion de relation trans­ cendental© n ’est pas étraa^ère à sa phil ;oophie (40); nais bien loin de conclure de là à la simplicité du

principe !mtáriel en identifiant,com ¿o Xe fait Xe Docteur

*ngélique, Xa réalité de la mtière avec son absolue po­ tentialité, « ,est de là qu’il part s?our affimer son casen- tieXle congos! ti on· Car non seulement iX ne lui ré|W£ne pas de dire que la !mtière soit eoni>osóe, cola Xui semble náoeoaaire, en vertu oeiae de uon essentielle relation à la for Lie.

(33)

là»

¿*érapfoique Docteur distingue en e£f©t (49), une triple relation réelle: la relation prédloanentaie, basée oui* un© :iroprlété accidentelle; la relation trons- ccnùontale, hns*3e sur uns dépendance essentielle; £׳ina- lenent une troisième relation qui ne mrque iiu*un lien d'origine sans aucune dépendance que ce soit, ni acciden­

telle ni essentielle. Cette dernière est hors de cause ici, puisqu'elle no narquo que le rapport des trois personnes

y

divines entre elles·

;©mblablonent, la première, qui ne Marque qu'une dépendance accidentelle, ne convient h tourna titre

h

la Matière première· la seconde, au contraire, lui convient en tout point, puisque, oorrne le dit le ;3hiluso- phe, c'est par cela :!era© qu'elle est, par son entité pro- :re, cuie la mtière est ordonsée à la

t

orne · Csr, <^ie si- cnifie une telle relation peur l'entitd qui en est le su­ jet ?

Il oiat certain t!ue la relation prédica Mentale est autre par essence ־׳iue son ¿repr© sujet et gue, per con­ séquent, il

y

a là composition réelle de substance et d *acci­ dent· La relation d'origine, entre les trois personnes de la ointe 'Ürinitd, par contre, ne signifie rien d'autre

que i'etre divin lui-nom daas son absolue siaplicitô.

« *׳.

(34)

pas dans l ’entitd qui en est le sujet, une certaine oonpoaition intomtSaiairo, on aelque aorte, entre lu composition réelle de la substance et de l ’accident et 1*absolue «ubetantialité &e i'etre divin ?·Saint

».

:lomwefttu.ro croit ¿»ouvoir ! ,affirsaer: nedia relation dioit allquid quod est quodara modo idea, çue&asi »e&o allud (50) ·

u ’il no puisse y avoir entre ! ,entité de la matière et an potentialité une dietlnotion réelle du genre de celle de la substance h l’aooi&ent, noua ne croyons pas qu’il soit nécessaire de l’établir· îious avons cité plus haut les passades très explicites o& le

Docteur Jéraphique présente cette potentialité con» une note essentielle du principe matériel· liais il ne

t; *ensuit pas ncoeeoal ret mit, p#ur lui, que la natière

. ne soit pas vraiment composée·

Si les rapports d * origine existant entre les Personnes divines* n*entendront cri ne eooportent nuctuie rjultlplielté et distinction à l ’intérieur de la substance divine, e’est, dit saint kmaventuro (51), que le terne de ce rapport n ’est rien d ’extérieur

h

l ’oasenoe divine elle-raeae, nais bien quelque chose qui

«r

(35)

La relation transcenilentale, au contraire, 1aar~ Que une réelle dépendance à une ont!té extérieure et diiN■־

férenie

pox

essence, et introduit 4vr censéqueni, dans !,être qui en o j t le sujet, une ruelle diversité et unu véritable c e

composition (52)· Tel est le rapport de la matière

h

la

i c r o .

la simplicité aétaphysi<1ue apparaît donc, pour saint ^onaventure, confie un attribut exclusif de !,etre

*>

divin, la 1:־!arque, on quelque sorte, de sa transcendance» Toute créature, quelle gù״elle soit, est ou ao@pcgée de plusieurs entités réellement distincts, s י il a^îtfit d fun £tre subsistant, ou du îoinsf‘conponiblo י avec û·autres, s ’il e ragit des principes r m w de la substance (S4). lit qu ’ oa se dise pas qu'ûtre 'oampoalble *, 0*0et à dire

%

pouvoir entrer en composition avec un autre pair rarœr une unité substantielle, n י inclut aucuns ®*»»position à

1 י intérieur du principe lui-fiene· par le soûl fait qu*ils soient ordonnés ! ,un

h

l ״aufere, le principe dépend de

celui avec lequel il doit entrer en aoupositlon* ur rien ne peut etre sa propre dé jentiance, et, par conséquent, 11 :faudra distinguer, dans cette entité, ee <*u*elle est et sa dépendance (55).

La !sensée du ,;éraghique est très ferue sur ee peint, et ne laisse place à aucune hésitation. XI ne

(36)

voit que troiai ©ni5»» tl ,entendre {¿u’une cJiosc ¡¿oit» par aoi-i?eiae, en solution avec un© mitro (56)· ou bion

%

cette relation ne ooaporte aucun intemé&iair© entre olle ©t ! ,entité qui on oui 1© sujet, pare© que ©,eut cotto entité cadras qui est ordonnée à une autre dont elle dépend essentielle; ient; ou bien, douxifc je! *ont, lu rela­ tion ·f*s ûit ri on mitre oh 00© que chacun des deux ternes eerrélatifs; ou bien, troiaiònenent» la relation ne t>i;;ni- fie aucune réalité autre ׳u ’ el le -nenie , rien d * nu tre chose qu’un pur rai>port·

Oe dernier uode 4e relation est évidefæient impossible, puisqu ,alors on ¿¿urait qus la relation d ’une relation: c ’est pourquoi saint au^ustin déclare (57) que dans toute essence relative, il y a une entité autre cjue la relation ollo-oebe.

Le deuscikio eut celui qui convient aux relations trinifcaires, car le ère, à cause de ! ,absolue siuplicité de ! ,otre divin, est vrai/ient sa paternité,

»

et ainsi de üuite·

*M5 preraier ¿?onre de relation essentielle, enfin, est celui de la oattère

h

la

fam a,

et de la fonie à la natiôre, car uneune de ces deux entités n ’est sa ;>ro- pro relation; à aucune

/ion

!)lus

ne convient

une absolue

(37)

Lorsque, par conséquent, ïonavonture dit que la rmtibro est essentieiloaent ordonnée

h

la forne, cola no signifie pan qu'elle soit purer-iont et sJüapletaont sa rela­ tion à la fornc, ¿mis bien plutôt que, en vertu de non ab­ solue inAéterîilnation, elle est ea puissance

h

une correc­ tion ultérieure qui lui confère la ioxnjo. *a d ’eutrea ter­ nes, si la puissance, la potentialité est de ! ,eusence de la mti5ro, elle n*en eut ¿ma, pour lui, toute ! ,entité et toute la réalité. Il y a entre cette entité üe la

m

a- tifcro et

uon

essentielle otcntiaii té, une u.istlaction plus forte que la distinetion logique, tioin&re t,ue la distinc­ tion réelle, et que Bonaventure appelle ! ex parte rei 1 (58) en attendant que le Bx Duns iicot ! ,appelle réelle ',ueouuduia

quid% ex natura rei ׳, ou encore formelle (59).

Il n ’est pas sans intérêt de noter que cette particularité de la notion bcaaventurienne de mti&re ne rencontre pas chez tous ses disciples le .acné accueil,

llvi, par exemple, d’ordinaire ai fidèle h ! ,enuoi^ae- ient du i%itre, la rejette expressément. ^i l*on disait, écrit-il (60), que la puissance de la matière n ’est pas

toute son essence, il faudrait admettre que la ¡mtière elle-\ n o m est composée d’aote et de puissance, ce qui est im­

(38)

ait répondu h 1 * objection, ai ce « ,est on disant qu’il ne

e'ogàt pas Ih ô * aAne tire d ans la mtibro doux ont! tou rôel- lefient distinctes o o m e la rmtière et la for

m

le sont pour lui clans le composé, rrnia deux aspects réels «!,une seule et a¿»*© entité«

«

3i la natifcre a une entité propro, rien ne s*oppose à ce î'¿,elle ait son exemplaire en Dieu· sonaven- ture no craindra pas de I*affirmer catégoriquement· Le · · J·- · Bissen, i ·V· ·, a sur ce point, tr&s bien

exposé

la pensée bonaventurionne (Gl). On nous !:־omettra ! ,une des pa£®3 qu*il a écrites

h

oe sujet:

״ Diat !reniant ce qu״!! y a dans les ch ose a imparfaites de vérité et d ,être ¿ ,avec ce qu'elles ont d* imperfection, écrit-il, (G2) il est facile de voir qu’en les excluant de Dieu, à ce dernier titre, il faut leur ac­ corder, au profiler point de vue, asa!filiation parfaite avec ieu* aemarquana,en effet, que !,idée signifie assirni- lation· Or, la première assimilation que les chosea p a s ­ sent avoir avec ieu trouvo a on foMoiiont ; arts l'etro

qu״ol-*

les avtlci>cut· Tout ce qui, ûono, possède une entité pro­ pre, qu’il s״a£isae d ״une chose composée, imparfaite, ma­ térielle, patible, en acte ou en puissance, peut avoir sa similitude en Dieu et être ,)réduit par ??ieu; ce qui suffit pour que Dieu en soit exemplaire · Prenons pour exemple

(39)

! ,humilité* Cette vertu peut oti*o envisagée, soit

ooapm

U36 disposition qui nous lait .!?ardcr une «Juste ; !ouure, uoit oùÊsm une disposition indiquant un défiait eu nous faisant nous youmettre aux autres· Dieu eut exemplaire de seike ver­

tu quant m premier aspect,

mm

le ne» quant au second, car ü »,y a en lut aucun défeut et il ne saurait avoir de supéri­ eur· Mou» sav ons , d * aüleuro » que 1'assimila tien mâiw la

plus petite* Mdmo dans les !?onditions générales de l'otre, suffit pour qu'il y ait si JLlitude et pour que leu soit exemplaire d'une chose· J)e plus, Dieu, exprimant les cho­ ses selon leur entité totale - sinon il no le*¿ oonrniitrait pas pariai lieront - doit être exemplaire de tout ce que lu chose contient·

o r,

la matière entre dans la apposition des ehoses, et les choses imparfaites dans la composition de selles qui sent parfaites; elles se trouvent donc ég&- le:îent en Bleu#

Cm pourrait faire

rem

¡arquer que toutes les choses de ce monde, quelque parfaites qu*elles soient, sont encore !:!parfaites à quelque !)oint de vue; ne seraient-elles en Dieu qu'en >artie ? S int /aigus tin insinue, d'une îla­ nière spirituelle, & son correspondant lübridiua, ce qu'une telle supposition a d'inadmissible: 3! Meliriâiua, toi qu'il est, et l'univers entier sont composée de parties. Dieu, créateur de l'univers, ne pouvait pas ne pas avoir l'idée des parties· ' à un certain point de vue, même, les idées des choses imparfaites doivent etre considérées oortie

ajout

une certaine ־riorité sur l'idée des choses parfaites·

(40)

ou-te connaissance divine, en ©fïot, est ?a jri ori onc, puisqu'on toute créature ce qui est iiaparf&it apparaît d ’a b o i et non ce qui est !?armait, la anti&re avant la famé, ce qui ©st principe avant ce oui en âü coule, la partie avant le tout, Dieu connaissant les choses par

a priori , il est nécessaire de dire qu*il connaît les chose״ imparfaites avant celles qui sont parfaites - et qu*il lea connaît par leurs idées exemplaires· *

Devrons-nous aller , lus loin encore et dire, avoc le

l··

Sphrew .\<ongpré, &·:’·. · (63), que le Docteur

i*iraphiyue admet, à ! ,instar du Bx puna >001, ״ la sépa- rabilité de la ־mti&re et de la Torsie par la puissance divine ', ou, pour parler plus oorreote־vont, la possibi­ lité métaphysique de ! ,existence d*une mati&re dépouillée de toute forme ?

îlouu a ״avons roacontré, danu toute !,couvre du¿ éraphique, aucun texte explicite h !,appui de cotte assertion· De plus, il faut noter que, lorsque Duns Scot demanda: Utrum nateria posait esuo aine forma ? il parle de la rmtière principe du composé corporel et non de la imti&re principe universel de ! ,©tre créé

au sens bonavonturion· ;¿!fin» il ne semble !)as non plus que saint :îon&vonture afct jamais établi explicitement la

(41)

d ia tln o tio u antre ! , aßt© en ti ta ti£ e t l ’aoto forael qui

sort h Iìunxi joot en cotte eireen sUximo*

IM

t-oe à diro (|uo io diaeix&e a loi outropiissg la doctrine du :laitre ? Il no noua :)tarait pas t&aôr&lra de oasor <jue, lorsqu*!!

txl'flnm

que la antiferò n*existe jûiiaia sona la fcafue, ê!us ·ieu orée ja« la ì *Uiòre sana

tctetm

eto ··*·» aaiàt sonavo nture entend bien peup­ ler d ’une questien de fait et non de la possibilité !*5- tapivoique de la choae.

Un argurænt T1 a pari ׳* peut servir à a ^ e r cette opinion· on sait» - o*eot ano chose que nous aurons

h

étudier plus 1 in - que pour le 3éra$hl$ue Docteur,

la forr'iG ne ¿?mirait non plus exister

à&m

la oailèro et que oe n'est que dans un m i a tout-à-fait équivoque que l ’on peut parler de fora* subaiatantes (SS). Or il est certain que si Dieu ne peut pas créer une forme sans ma­ tière dans lo cours ordinaire

k-asse

/¿Jiaaaa, de la naturo* il peut copentlant le faire par miracle (66)* Saint Bona ven­ ture n ’aurait-il pas donné la taÊm solution aa su^ot de la

*

matière ?

uoiqu’il on soit, il faut reconnaître avec i«vinta auteurs autorisés (G7), que la notion bonaventurienne

de mtière ne ;.îenque pas d ’uue certaine snbiguité. ue le Docteur Graphique,retiré de bonne heure !mr son élec­

(42)

aperçu Ica ultirasu oaru*i(|uoaeoa de aa t2i<5orio aur ! 1entité de !a matière, eela eut fort possible, il no noua ueiïble pas que sa .^Loiro en noit ternie ¿>owr ai

(43)

C H A P I Î H S

D i n H U S

LA FOHHK

ET

hE GOUVQÜ&

Lorsqu'il parle de la mati&re première, le aoc- teir iérapliique dési£*ae doue, sous un même vocable, une réalité et un concept tout autres que 1* \n$e de 1* xjoIo. Or, pour le a deux docteurs, la notion de fesnae est cor­ rélative h colle do matière· On voit 0&ès lors uu'à son

sujet également, les divergences doctrinales (1) entre eux seront nombreuses et profondes·

La notion bonaventurienne de la forme et les im­ portantes conséquences doctrinales qui en découlent, il convient do le rcriisrquor, a davantage retenu !,attention des historiens de la pensée médiévale que celle uo la ma­ tière· n conséquence nous nous y arrêterons moins lon­ guement· nous n© pouvions toutefois les passer complète־׳ ment sous silence·

(44)

Historiquement !?«riant (2 ), lou forma furent d'abord, ohes Platon, des iâéoo oubolutentos, éternel­ le a et irmablea, 1*exemplaire vivant de toutou les per­ fections du monde sensible· La matière n ’est pas infor­ mée par ees formes ou idées qui lui demeurent éternelle­ ment étrangères et extrinsèques, mais en reproduit sim­ plement les perfections par voie d'imitation, un peu oom- me un miroir reproduit les clartés et les ornées d'un

lointain paysage (3)· n :

Il y a entre ces deux réalités Infiniment dis­ tantes aucune union réelle mais uniquement participa­ tion extrinsèque et Idéale (4)·

Par réaction contre cet idéalisme, le otagyrite défendit lapftemsnt l'union de la matière et de la for­ me dans l ’unité du composé substantiel (5)· Avec lui la

forme devient réellement un constitutif de la substance,

l ’un de ses éléments essentiels et Intrinsèques· Telle est leur mutuelle dépendance que l ’un ne saurait exister sans l'autre, telle ost aussi leur causalité réciproque que sans eux la substance elle-״no ne n'oat pas#

*

lalgré tout ce que retient de néo-platonisme an- gustlnien sa notion de matière (G}, m&L^ré la plaGo pré­

pondérante qu’occupe l'exemplarlsme â ns sa métaphysique (7), ou plutôt en raison mite do oet exemplarlsme, le Dooteur

(45)

Jéraphiqu© reconnaît, a\ir ce point, tout Xe bien-fondé à© la critique aristotélicienne·

Jl l'on !)08© lo problea© do la forno, écrit saint Bonaventure (fî), daña 1 1 ordre de Xa causaXlté, 11 re oit une solution différent© suivant qu'il a״agit d'un agent naturel ou d'un a^ent ration©!· L'a&ent natu­ rel ,en ©ffot, agit par des formes qui sont de véritables natures: ainsi 1 ,homme encoadre un hotaae et l'Sue un aú­

pas

tro âne. L’aeent rationel, au contraire, n ״o&it ¿ou* par des formes qui sont partie de la ohou© elle-même, maie par des idées qui résident dans son es.rit, cerne 1*¿arti­ san qui produit un coffre· C'est ainsi que Dieu produisit le monde et }de. cette fa ¿on ; il y a réellement en i©u les formes éternelles des choses, formes identiquea d'ailleurs

h Dieu lui-mera©· Si c'est là tout ce qu'a dit Platon,

%

corne le veut saint Augustin, 1! faut lui donner raison· 31, au contraire, il a voulu affirmer davantage,, oomm© le prétend ;¿ristote (9), et poser l'existence de formes séparées, intermédiaires en quelque sorte entre Dieu

et lea choses, il est manifestement dans l'erreur· I¿'exis­ tence de telles entités ne sauraient rien expliquer, ni l'opération ni la conrmisaance·

A la suite du Philosophe (10), saint Bonaventure distingue donc, comme l'a fait le Docteur «n^élique

(46)

lui-ta&a© (11), la forme oxciapluire, idéo ou uinilitude de la chose dans ! ,·aprit do l'agent rationel, et la forme constitutive, perfection de la chose elle-mome, intrin­ sèque par conséquent h colle-cl, acte do la matière qu'el-lo Informe ot détGraine (12)· C'est oetto dernière que noue avons h étudier (13)·

Comme principe constitutif de l'etre la fox-me est essentiellement* pour le Graphique o m pour ! ,an­ gélique, l'acte de la matière, son complément et sa per- feotion· G־ serait une erreur de croire, toutefois, que l'on aura dtit le dernier mot sur sa nature lorsqu'on l'au­ ra ainsi définie; oo serait une erreur plus grande encore de^eonolure, de l'identité des formules, h. une identité de doctrine ches los deux loitrès de la Scclastique·

Lorsque l'Aquinate dit que la forme n'est outre chose que l'acte de la matière (14), cette expression n'a pas, et ne peut avoir, la nome extension que pour saint

·#

^onaventure· composition de matière et de forme n'est, pour lui, qu'un cas particulier, qu'une application parti­ culière de la théorie de l'acte et de la puissance; elle ne l 'épuise pas tout entière, mais seulement dans l'ordre

(47)

de l'cssonoo, ou plutôt, pour ainsi dire, à ! ,inté­ rieur de ! ,essence· ï! y a dons le composé hylémorpihe, en plus de oette composition essentielle, une autre oom- position d ’aete et de puissance, plus universelle et plus Générale puisqu'elle s’étend & tout le créé, celle ¿ ,es­ sence ©t d ’existence (15)·

Le témoignage du saint )acteur est formel sur

ce point* Tout otre postérieur à l ’être premier, écrit-il (16) puisqu’il n'est pas son £tre, le reçoit dans un sujet qui

le limite, et ainsi, dans tout créé, autre est la nature qui participe h l ’etro, autre l*etre participé lui-méhe.

* , ·.

Or, oorame toute chose participe h l ’acte promior par assimi­ lation, il s ’ensuit nécessairement que tout etre

partiel-*

pé est, par rapport à la nature qui y participe, comme !,acte par rapport h la puissance· Dans les natures cor­ porelles, par conséquent, la matière ne participe pas par elle-fAe b l ’être, mais par la forme, car c’est par son

■th t

union h la forme que la matière passe & l ’aote· G’est

ourquol, dans les substances corporelles, il faut distin­ guer un double acte et une double puissance: d*abord la puissance de la matière vis-à-vis la forme qui#׳ en est l ’acte, puis la puissance de la nature composée de matière et de forme vis-à-vis ! ,etre lui-m£me qu’elle reçoit.

(48)

On voit combion clairement le saint Docteur dis- tincue, dons oe texte, l'acte d'euuenoe qu£ confère la forme, de l ’aote d'existence re*u dana le oompoaô de en­ tière et de forme lui-m&me· Cette première précision est d·importance ou!>itale et commande toute la doctrine de la forme substantielle·

La première conséquence qui en découle est que Jtr

matière et forme ne s*oppose pas, dans le thomisme (17), simplement eorwae ! ,acte ©t la puissance ni comme un in- dét(' :ïîine/ quelconque et/ sa détermination, mai» !propre­ ment eoasaa ! ,absolue indétermination, la pure potentialité dans ! ,ordre de ! ,essence et sa détermination, son actua­ tion essentielle elle-m&me. 8» Jouias&nt, ni psr

lui-*

mênB ni par aucun de ses !rincipea constitutifs, d*aucun

acte existentiel, le composé hyléme phique est tout entier en puissance à !*acte qui leur confère une seule et oeme

·*

existence·

31 la matière reçoit l*etro par la forme (18),

«

ce n*eat paa qu*elle soit par elle-fa&ae principe

d*exia-*

tence, mais parce que*par elle, la aubetajsoe reçoit son être spécifique (19) et devient pro!)rement sujet de !*ac­ te existentiel p«r lequel elle mérite véritablement

(49)

Cn voit par Xh caablen ! ,unité du composé subs- tanticl re^ldert ! ,unité do la forue substantielle· >1, par ! ,union de la matière et de la forme, la substance se trouvé constitué dans son être spécifique et devient

sujet de l'acte existentiel, la pluralité des £ ornes en­ traînerait ’’ipso facto” la pluralité de substances et aussi la pluralité de sujets à l'existence, portant, la pluralité d' ©très couplets et ruellonent distincts (21)·

«

llous l'avons noté plus haut (22), c'est là un prin­ cipe fondamental ce la métaphysique thorax s te : ex duobus In oc tu non fit uuum per so· I4xïm dans le cas de l'homme,

«

p&r üüiujoquont, il no saurait y avoir qu'une seule forme substantielle (25)·

Cn connaît la tempête que suscita, au sein même de l'Université de Paris, cette innovation du frère Ïïhomas. Sans toute sa doctrine, 11 n'est peut-être pas de point

*

qui souleva davantage contre lui lf animosité des partisans de la tradition augustinlenne (24)·

La raison d'une telle opposition est toute simple. C'est <itt© la thèse de l'unité de la forme substantielle est conséquence nécessaire d'une conception de l'etre

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