Dame Véronique Cauzique, Parcours d’une inventrice, 1819-1890

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Submitted on 14 Sep 2019

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Dame Véronique Cauzique, Parcours d’une inventrice,

1819-1890

Évelyne Chaumat

To cite this version:

Évelyne Chaumat. Dame Véronique Cauzique, Parcours d’une inventrice, 1819-1890. Histoire. 2019. �dumas-02288279�

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D.U. Généalogie et Histoire des Familles Parcours à distance 2018-2019

sous la direction de M. Stéphane Cosson

Mémoire individuel de généalogie des familles

Dame Véronique Cauzique

Parcours d’une inventrice

1819 – 1890

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Illustration page de couverture : le château de Kermerien

Lanzonnet [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0) ou GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)], de Wikimedia Commons

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Remerciements

À l’ensemble des professeurs et enseignants qui ont su m’apporter les fondements de la connaissance dans des disciplines si variées et passionnantes,

À mes collègues de la promotion à distance avec lesquels nous avons pu co-construire et partager notre passion, et en particulier à Marvin et Marilyne pour leur coup de main et l’animation de la promotion,

Au personnel des services d’archives et de bibliothèques qui sont dévoués à cette noble cause, À ma famille, qui m’a supportée et encouragée pendant cette période où j’ai repris les études, À Serge, président de l’association Histoire et Patrimoine de St Amant Tallende, sans qui je n’aurais pas découvert les papetiers auvergnats,

À toutes ces femmes, inventrices méconnues au parcours exceptionnel et atypique, je veux en être le modeste témoin et contribuer à les faire sortir de l’oubli.

« Empêchées d’accéder à un enseignement scientifique et technique de qualité, juridiquement inféodées aux hommes, des femmes ont quand même su s’inscrire dans une dynamique créative. »

Anne Chanteux - 2009

Engagement

Je soussignée Evelyne Chaumat, certifie que le contenu de ce mémoire est le résultat de mon travail personnel. Je certifie également que toutes les données, tous les raisonnements et toutes les conclusions empruntées à la littérature sont soit exactement recopiés et placés entre guillemets dans le texte, soit spécialement indiqués et référencés dans une liste bibliographique en fin de volume. Je certifie enfin que ce document, en totalité ou pour partie, n’a pas servi antérieurement à d’autres évaluations, et n’a jamais été publié.

Contenu

Ce mémoire contient un total de 128 pages dont 14 pages blanches n° 4,6, 8, 12, 36, 40, 46, 52, 59, 64, 68, 84, 100, 104 pour permettre une meilleure lecture (pages en vis-à-vis), 1 page de couverture, 1 page de remerciements, 9 pages d’annexes, soit un total de 103 pages pour le corps du mémoire.

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Sommaire

Préambule – Quel couple et pourquoi ? ---6

Chapitre Premier : Bribes historiques de la Bretagne à l’Auvergne---7

Auray ---9

Saint-Amant-Tallende ---13

Chapitre Second : Profession papetière ---19

Chapitre Troisième : Louis Marie Cauzique et Marie Anne Véronique Pélagie Le Roux ---25

Chapitre Quatrième : Ascendance ---35

Note méthodologique ---37

Génération n°III : Les parents du couple central ---41

Génération n°IV : Les grands-parents du couple central ---47

Générations antérieures : Le quartier ascendant de Véronique Élisabeth Cohéleach ---62

Génération n°V ---63

Génération n°VI ---69

Génération n°VII ---77

Génération n°VIII ---82

Chapitre Cinquième : Descendance ---83

Note méthodologique ---85

Génération n°1 Les enfants du couple central ---87

Généalogie descendante de Louis Auguste Marie Fortuné Cauzique ---99

Généalogie descendante d’Auguste Aristide Cauzique ---105

Conclusion --- 117

Annexes ---119

Liste des sources --- 120

Bibliographie --- 121

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Préambule – Quel couple et pourquoi ?

J’ai retenu comme sujet d’étude le couple Louis Marie Cauzique et Marie Anne Véronique Pélagie Le Roux, mariés à Auray (département du Morbihan) le 26 Novembre 1837(1).

J’habite actuellement dans le département du Puy-de-Dôme. Ma famille est originaire de France (Lorraine, Dauphiné, Jura, Ile de France) et d’ailleurs (Italie, Allemagne). Je n’ai aucun ancêtre dans une proximité géographique (à moins de 3h de route aller) me permettant d’accéder aux archives afin de réaliser l’étude demandée.

Je m’intéresse beaucoup à l’histoire locale et en particulier celle du patrimoine lié à l’eau. Le village de Saint-Amant-Tallende (Puy-de-Dôme) a connu une activité économique florissante en utilisant l’eau comme source d’énergie. Je suis amenée à m’interroger dans le cadre de l’association Saint-Amant Histoire & Patrimoine sur la vie d’un établissement industriel situé à l’entrée du village : il s’agit des vestiges d’une papeterie qui a fermé ses portes en 1984, dont Véronique Cauzique a été fermière.

Fig. n°1 : Les bâtiments de la papeterie de Saint-Amant-Tallende © E. Chaumat - 2018

Je ne peux tout écrire dans ce préambule, sinon cela ne serait plus un préambule, pour justifier mon choix. Simplement le couple retenu répond aux critères de s’être mariés entre 1832 et 1841. Je n’ai pas fait l’étude généalogique de ce couple avant d’entrer en formation au DU Généalogie et Histoire des familles de Nîmes. Je crains aussi de prendre quelques risques de ne pouvoir justifier ma capacité à mobiliser l’ensemble des sources d’archives requises pour l’établissement de ce mémoire du fait notamment des contraintes géographiques. Néanmoins, je vais m’attacher à m’approcher au mieux des objectifs demandés.

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CHAPITRE Premier

Bribes historiques

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Auray

« De geules à une hermine passante d’argent chapée d’hermine, au chef d’azur chargé de trois lys d’or »

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Située à 18 kilomètres de Vannes et 40 km de Lorient, la ville d’Auray est installée au fond d’une ria (vallée encaissée qu’on pouvait traverser à gué à marée basse). Elle compte 12 500 habitants.

Fig. n°3 : Carte des environs d’Auray

Une forteresse fût construite dès le 11ème siècle. Celle-ci fût démantelée en 1560. Deux quartiers ce sont développés autour du château.

1- Celui de Saint-Goustan, en rive gauche, au pied de la forteresse et autour du port, avec la chapelle Saint-Sauveur. Le port a fait la prospérité d’Auray du 15ème au 17ème siècle : construction navale, export de céréales et de vins. Les familles ont quitté Auray pour s’installer à Lorient à partir des années 1730. Puis la concurrence de Lorient, Vannes, l’arrivée du chemin de fer, les routes nationales ont achevés son déclin.

Fig. n°4 : Le pont de Saint-Goustan à Auray

_________________________________________________ Fig. n° 3 https://www.viamichelin.fr/ (12/2018)

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2- Celui de Saint-Gildas, en rive droite : centre de la ville haute, situé derrière la forteresse, autour de l’église prieurale et paroissiale de Saint-Gildas. La nouvelle église fût construite à partir de 1623 sur les ruines du prieuré de Saint Gildas de Rhuys. Elle fût consacrée le 22/09/1641.

Fig. n°5 : L’église Saint-Gildas d’Auray

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Saint-Amant-Tallende

« D’azur à trois tours d’or »

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Située dans le département du Puy de Dôme, au sud de Clermont-Ferrand, la commune actuelle de Saint-Amant-Tallende est un village de 1 775 habitants.

Fig. n° 7 : Carte des environs de Clermont-Ferrand

Son blason fait référence aux trois châteaux ayant appartenus aux seigneurs : de Murol, de la Barge, de la Tour Fondue.

La généralité de Riom est la circonscription administrative d’Auvergne, créée en 1542 par François 1er. Elle se compose de sept élections et dix-sept subdélégations. Saint-Amant dépendait de l’élection de Clermont-Ferrand et était siège de la subdélégation.

Avant la révolution, Saint-Amant-La-Cheire était un bourg prospère et actif. Situé sur la coulée de lave (encore appelée cheire ou cheyre en langue d’auvergne) des puys de La Vache et de Lassolas, il domine les vallées de la Veyre et de la Monne. Place de marché et de commerce (marché hebdomadaire et trois foires annuelles), Saint-Amant est un lieu de passage : il permet aux paysans des montagnes de vendre leurs produits. Il est devenu Saint-Amant-Tallende par fusion avec le village de Tallende situé en aval.

Saint-Amant fait partie des bourgs fortifiés auvergnats. En mars 1443, le roi Charles VII autorise les habitants à fortifier la ville, siège de nombreux pillages. Il subsiste encore de nos jours une tour, une partie des remparts, et une organisation spatiale marquant cette période.

Fig. n°8 : Blason moderne de la ville de Saint-Amant-Tallende

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Fig. n° 9 : Détail de la carte de la ville et des environs de Clermont-Ferrand par E. de La Jonchère – 1739 Au premier plan figure la route royale de Paris en Languedoc, passant par Clermont-Ferrand et Issoire. Située en rive gauche de l’Allier, elle franchissait la rivière de la Monne (Veyre) au niveau du village de Veyre.

Fig. n° 10 : Schéma général des voies de communication au 18ème_siècle

____________________________ Fig. n°9 : Overnia – CA DEL 1722 Fig. n°10 © E. CHAUMAT

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L’Allier était un fleuve important avec de nombreux ports qui permettaient d’exporter les produits issus des montagnes d’Auvergne. Le territoire des Cheyres exportait sa production principalement via le port de Mirefleurs, en rive droite de l’Allier. Le pont royal de Saint-Amant, situé sur la Monne, n’était pas localisé sur la route royale de Clermont-Ferrand au Languedoc, ni sur le chemin royal de Clermont-Ferrand à Aydat. Néanmoins, il avait un rôle majeur permettant de desservir par tout temps les territoires enclavés entre la Veyre et la Couze lorsque le pont de Veyre et la route d’Issoire étaient impraticables.

Daniel Charles Trudaine (1703 – 1769) fut intendant de la généralité de Riom de 1730 à 1734 (sous le règne de Louis XV). Il y exerçait ses pouvoirs concernant la justice, la police, les finances, l’économie, le commerce, l’industrie, l’agriculture, les routes et voies de communication. Il a mis en place le système des corvées royales en 1731 et 1732 pour subvenir aux besoins d’entretien du pont. L’existence du pont est attestée dès le 15ème siècle. Il est aujourd’hui protégé et classé au titre des monuments historiques.

Fig. n° 11 : Le pont royal sur la Monne - Carte postale du début du 20ème_siècle

La Monne est une rivière torrentielle, susceptible de crues rapides et catastrophiques. Elle est encaissée, surplombée par les trois châteaux et elle constitue une protection naturelle pour l’accès au centre du village. Les archives renferment de nombreux témoignages des dégâts commis par les inondations de la Monne.

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La rivière de la Veyre est propice à l’installation de moulins et usines utilisant l’énergie hydraulique. La Veyre est une rivière qui ne gèle jamais.

Les premiers moulins sont attestés dès 1473. Les activités étaient liées à la transformation des produits agricoles (meunerie, pressoir à huile de noix), tanneries, mailles à broyer le chanvre, foulons à draps, carderie. À partir de 1720, la papeterie se développe. Elle utilisait comme matière première le chiffon. À partir de 1830, au début de la révolution industrielle, les moulins se transforment pour devenir scieries, féculeries, menuiseries, forges. Enfin au début du 20ème siècle, la force de l’eau est employée pour produire de l’électricité à l’aide d’une turbine. Chaque moulin ou usine était autoalimenté et il y avait de plus un centre de production pour l’éclairage public.

Fig. n° 12 : Extrait - Carte de Cassini – 18ème_siècle

La carte de Cassini porte l’indication de « manufacture » signifiant l’existence d’une papeterie. Nous voyons les deux rivières la Veyre au nord et la Monne au Sud et la représentation des fortifications du village. Les archives communales détiennent un document exceptionnel intitulé « plan d’arpentement » levé en 1772 par Jacques Fassy, géomètre.

Fig. n° 13 : Page de garde du plan d’arpentement de Saint-Amant-La-Cheyre

_________________________________________________ Fig. n°12 : https://www.geoportail.gouv.fr/carte (12/2018

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Fig. n° 14 : Extrait planche « Le Suzot – La Colonge » Plan d’arpentement de 1772

À partir du plan d’arpentement de 1772 et du cadastre napoléonien de 1808, j’ai commencé par dresser un tableau des propriétaires successifs. Au lieu-dit « Les Papetiers » sur la parcelle 1126, section B, se trouve en 1812, une papeterie à une cuve et deux roues, détenue par Guillaume Dourif, receveur de l’enregistrement, habitant la commune de Pionsat. Les tables de mutation m’ont permis de suivre et d’établir la liste des propriétaires et les tables des augmentations et diminutions permettent de pointer les évolutions majeures concernant les bâtiments. J’ai pu alors établir le tableau suivant :

Nom Prénom Profession Résidence Entrée Sortie

DOURIF Guillaume Receveur de l’enregistrement

Pionsat 1812(*) 1814

Les héritiers de DOURIF Guillaume 1814 1814

DOURIF Jean-Baptiste Mercier Champeix 1814 1826

DOURIF Jean-Baptiste Papetier St Amant Tallende 1826 1833 CHRISTOPHLE Marie Antoinette épouse de DOURIF Jean-Baptiste St Amant Tallende 1833 1853 CHRISTOPHLE Marie Antoinette

Veuve DOURIF St Amant Tallende

1853 1856

LAPORTE BELLOT

Emmanuel

Jean époux VIDAL

St Amant Tallende 1856 1858 JARRY RAHANT Louis Victor Alexandre Papetiers Blanzat 1858 1861

JARRY Louis Victor Papetier Blanzat 1861 1880

GAILLARD Émile époux

PEYSSONNEAU

St Amant Tallende

1880 1920

(*)Correspond à la date de création de l’état de section disponible alors que le cadastre napoléonien a été levé en 1808.

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CHAPITRE Second

Profession Papetière

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Par courrier en date du 23 Mai 18621, Mme Véronique Cauzique écrit au maire de Saint-Amant-Tallende à propos d’un arrêté restreignant l’usage de l’eau.

« St Amand-Tallende, le 23 Mai 1862

Copie d’une lettre à Mr Le maire de St Amand Monsieur Pyreire, maire de St Amant-Tallende,

Ayant appris par la rumeur publique, que les eaux allaient être enlevées aux usines, j’envoyais hier prendre connaissance de votre arrêté… »

Puis par courrier en date du 26 Septembre 18621, Mme Véronique Cauzique écrit à la préfecture pour demander la communication du règlement d’eau concernant l’usine dont elle est l’exploitante.

_________________________________________________________________________________________________________________ N.B. : Par commodité, les sources étant utilisées plusieurs fois, sont renvoyées en fin de chapitre. Les images extraites de ces mêmes

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Timbre à date de la poste ST AMAND-TALLENDE (62) 28 SEPT 62

Monsieur le Préfet du Département du Puy de Dôme en son hôtel Clermont

« […] Veuillez recevoir en même temps, Monsieur Le Préfet, l’assurance de ma considération très distinguée. »

St Amant Tallende Véronique Cauzique

26 Septembre 1862 »

Aucun règlement d’eau n’étant existant, le 08 Avril 18631, l’ingénieur des ponts et chaussées vient faire un relevé et établi son rapport.

« Usine que Mme Véronique Cauzique, Pétit[ionnair]e, tient à ferme de Mr Jarry »

Ce document vient confirmer les informations du cadastre présentées précédemment (M. Jarry, propriétaire à partir de 1861).

Ces informations m’amènent à rechercher le bail à ferme2 dans les tables de l’enregistrement dont le bureau est à Saint-Amant-Tallende.

Bailleurs : Nom, Prénom, Profession, Demeure Jarry Victor Louis, Blanzat

Nature et Situation des biens affermés : une usine à St Amant-Tallende

Nom des preneurs Véronique Leroux

Date de l’entrée en jouissance des preneurs 1er Janvier 1862

Durée des baux : 12 ans

Prix des baux : 5 500 Francs par an

Date des baux : 22 Novembre 1861

Nom des notaires qui ont reçu les baux : ssp [sous seing privé]

Date de l’enregistrement des baux : 11 avril [1862]

Observation : B[ureau] de Nantes

Cette information met une date de début de bail au 1er Janvier 1862 et de fin de bail pour Véronique Leroux (Cauzique) douze années plus tard soit le 31 Décembre 1874.

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La table ultérieure3 porte les indications rapportées ci-dessous :

Compte ouvert au répertoire général sous le nom du propriétaire Volume 16 case 125 Bailleurs : Nom, Prénom, Profession, Demeure

Jarry Théodore, fabricant [de papier] à St Vincent [de Blanzat]

Nature et Situation des biens affermés : Une usine à St Amant

Nom des preneurs : Peyssonneau Louis, à St Amant

Date de l’entrée en jouissance des preneurs : 1er 9bre [Novembre] 1869

Durée des baux : 4 ou 9 ans

Prix des baux : 5 500 Francs par an

Date des baux : non mentionnée

Nom des notaires qui ont reçu les baux : ssp [sous seing privé]

Date de l’enregistrement des baux : 18 9bre [Novembre] 1871

Ces informations confrontées aux données du cadastre permettent de déterminer la période de présence de Véronique Cauzique - Le Roux en tant que fermière de la papeterie de Saint-Amant-Tallende du 1er janvier 1862 – 30 octobre 1869. Pour autant elle échappe au recensement de la population de 1866 à Saint-Amant-Tallende.

N.B. : j’ai interrogé les archives départementales de Loire-Atlantique, bureau de l’enregistrement de Nantes, pour rechercher le bail, mais cette recherche est demeurée infructueuse.

Plusieurs choses m’interpellent :

1/ Il n’est pas ordinaire et pas courant de trouver une femme à la tête d’une usine si importante à l’époque.

2/ Le nom de famille Cauzique n’est pas auvergnat. 3/ Le bail a été enregistré à Nantes.

4/ Le papier1 à entête utilisé pour écrire les correspondances avec le service des Ponts et Chaussées est le suivant :

Détail de la marque

FABRIQUE DE PAPIER DE BOIS, (L’ALRÉEN)

Pour lithographie, écriture, Impression, etc..

CAUZIQUE

Le mot L’Alréen met sur la piste des habitants d’Auray, dans le Morbihan. Une recherche plus approfondie permet de trouver la publication présentée ci-dessous.

L’annuaire des exposants de l’Exposition des arts industriels, qui se tient en 1861 au Palais de l’industrie à Paris, fournit une indication essentielle :

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Voici donc Mme Marie-Anne Véronique Cauzique, fabricante de pâtes et de papier de bois, qui expose à Paris en 1861. Or sa présence en auvergne est certaine de 1862-1869. Est-ce la même personne ?

En 18664, Henri de Parville écrit à propos du papier de bois en France :

« D’autres inventeurs ont réellement blanchi le bois : mais leur pâte de bois leur revenait à eux-mêmes presque au double prix de revient de la pâte de chiffons. Aujourd’hui le problème nous parait résolu, et disons-le bien vite, cet important résultat est dû à une dame, à Madame Cauzique, d’Auray. Ceci donne un démenti formel aux mauvaises langues qui prétendent que le domaine scientifique a toujours été fermé aux femmes. Au reste, chacun a pu voir à l’exposition des Arts industriels, sous le n°41, les remarquables produits de Mme Cauzique.

…..

Aussi dans les départements de l’Allier et de Vaucluse, où des démonstrations importantes ont eu lieu, la réussite du parfait blanchiment du bois est désormais hors de doute.

Le papier L’Alréen (d’Auray) nous offre toutes les conditions d’un excellent papier d’écriture, d’impression, de dessin, de lithographie, etc…

….

Nous ne saurions trop féliciter ici l’inventeur du progrès qu’il a amené dans l’une de nos principales fabrications. Il fait tomber dès aujourd’hui les inquiétudes qu’on avait pu concevoir sur l’avenir de la papeterie française. »

Ces documents confirment la dénomination ou marque de l’entreprise L’Alréen, les déplacements de Mme Véronique Cauzique (Allier, Vaucluse) et incitent à rechercher des brevets. Ainsi, six brevets délivrés à Véronique Cauzique sont présents sur le site internet de la base de brevets INPI du 19ème siècle.

1860 : 1BB44412 Application à l’industrie des tampicos et agaves (Concerne les tailleurs et stylistes pour faire des vêtements et chapeaux)

1860 : 1BB44413 Désinfection des sucs de betteraves, racines et tubercules avant leur vinification (En vue de supprimer les mauvaises odeurs et mauvais goûts)

1860 : 1BB44414 Application à l’industrie des conifères et des genévriers (Extraction des résines pour servir de goudrons à l’industrie de la marine, mais aussi pour faire de la pâte à papier, première description du blanchiment au chlore).

Pour les trois brevets ci-dessus, elle déclare élire domicile à Paris au 86 rue de Dunkerque. 1860 : 1BB47883 Système de préparation et de fabrication des pâtes à papier et procédés de blanchiment et deux additions publiées en 1861. Pour ce brevet, c’est un mandataire parisien qui le

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1865 : 1BB69505 Coton végétal préparé avec des plantes textiles, et destiné à la filature et à la papeterie. Ce brevet est déposé à Clermont-Ferrand, préfecture du Puy-de-Dôme.

1870 : 1BB90679 Système de gaz spontané applicable au chauffage et à l’éclairage. Pour ce dernier brevet, elle élit de nouveau domicile à Paris, au 42 Boulevard des Batignolles.

Enfin un autre brevet non enregistré actuellement sur le site de l’INPI, mais publié au bulletin des lois :

Date de parution aux Bulletins des Lois : 1875

Informations : Brevet de quinze ans, 19 juillet 1875 ; Cauzique (veuve), à Paris, rue Lemercier, n 85. - Fabrication d'engrais marins au moyen de poissons et déchets de mer, de fleuves et de rivières

C’est le brevet 1BB47883 qui est à l’origine de sa participation à l’exposition de 1861 et c’est cette invention qui a permis d’utiliser le bois comme matière première de la papeterie à la place du chiffon. Mais qui est cette femme, inventive d’un procédé qui a révolutionné la fabrication du papier? Les brevets donnent son identité :

« Article premier

Il est délivré à la Dame Cauzique (Marie Anne Pélagie Véronique Leroux), représentée par Barrault, à Paris, Boulevard St Martin 33, sans examen préalable, à ses risques et périls, et sans garantie, soit de la réalité, de la nouveauté ou du mérite de l’invention, soit de la fidélité ou de l’exactitude de la description, un brevet d’Invention de quinze années, qui ont commencé à courir le 10 Novembre 1860, pour un système de préparation et de fabrication de pâte à papier et procédés de fabrication. »

La consultation en ligne sur le site des Archives départementales du Morbihan, de la table décennale6 1833-1842 permet de trouver Louis Marie Cauzique et Marie Anne Véronique Pélagie Le Roux, mariés à Auray le 26 Novembre 1837. Ce couple est le point de départ de mon mémoire. Liste des sources de ce chapitre

1 - AD63 Série des Ponts et Chaussées : S 6747 article 14.

2 - AD63 Bureau de Saint-Amant-Tallende, Table de l’enregistrement des baux : 3Q18891 3 - AD63 Bureau de Saint-Amant-Tallende, Table de l’enregistrement des baux : 3Q18892

4 - Site internet : http://iris.univ-lille1.fr/bitstream/handle/1908/2670/SL574.pdf?sequence=3 IRIS-LILLIAD- université de Lille1. Revue « Les causeries scientifiques – Découvertes et Inventions » par Henri De Parville, Chapitre 17 page 254 et publié en 1866

5 - Site internet : https://www.inpi.fr/fr/base-brevets-du-19eme-siecle – consulté en Août 2018 6 - AD56NUM Auray, Table décennale 1833-1842

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CHAPITRE Troisième

Louis Marie Cauzique

et

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Louis Marie Cauzique

est né le 18 Août 17931 à Auray, quatrième enfant au sein d’une fratrie de six, fils de François Julien Cauzique, administrateur du district d’Auray et marchand de bois, et de son épouse Pauline Joséphine Laurent.

Il a 24 ans, lors de la naissance de Marie Louise Cauzique (21/12/18212 née à La Roche Bernard), sa première fille, pour laquelle il reconnait en être le père. Le témoin lors du mariage de Marie Louis Cauzique avec Julien Marie Turpin (14/10/18463 – Auray) n’étant autre qu’Alexis François Cauzique, oncle de l’épouse et frère aîné de Louis Marie Cauzique, permet de s’assurer du lien généalogique, afin d’éviter une erreur éventuelle potentielle d’homonyme. Lors de la naissance de Marie Louise, il est cité comme avocat, domicilié à Auray.

Sa deuxième fille Hortense Eulalie, née de la même mère Aimée Thérèse Adrienne Josephe Marie Pasmard est reconnue par Louis Marie Cauzique le 27 Février 18234 à Locoal-Mendon. À cette date, Louis Marie Cauzique est indiqué comme propriétaire, demeurant au hameau de Kerravo, commune de Locoal-Mendon. Aimée Thérèse Adrienne Josephe Marie Pasmard décède quelques jours après la naissance d’Hortense Eulalie, le 14 Mars 18235 à Locoal-Mendon (Morbihan).

À partir de 1823, lorsqu’elle est citée, la profession de Louis Marie Cauzique est systématiquement « propriétaire ». Sa profession d’avocat n’est plus mentionnée.

Louis Marie Cauzique se marie avec Marie Anne Véronique Pélagie Le Roux le 26 Novembre 18376 à Auray. Il est alors âgé de 44 ans et mentionné comme propriétaire, demeurant à Saint-Caradec-Trégomel (Morbihan).

Louis Marie Cauzique décède le 18 Décembre 18747 à Auray à l’âge de 81 ans, sur l’heure de midi, à l’hôpital des malades.

Marie Anne Véronique Pélagie Le Roux

est née le 04 Septembre 18198 à Auray, premier enfant au sein d’une fratrie de quatre, fille de Bonaventure Augustin Le Roux, marchand et négociant, et de son épouse Véronique Élisabeth Suzanne Cohéléac, institutrice.

Elle épouse Louis Marie Cauzique le 26 Novembre 18376 à Auray. Elle est alors âgée de 18 ans, mineure.

Elle décède le 25 Mars 18909 dans la maison Garbolino, quartier de la Samaritaine - à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à l’âge de 70 ans. Pour l’avoir vérifié, elle ne figure pas dans le recensement de la population de 1886 à Saint-Michel-de-Maurienne.

Le chapitre précédent a permis de voir, au travers des brevets, l’importante créativité de Véronique Le Roux. Elle a traité à des domaines techniques très variés. Avec le dernier brevet déposé, elle crée une société commerciale « Société de l’aéro-gaz, système cauzique » qui produit des lampadaires bec de gaz pour l’éclairage public.

1870 : 1BB90679 Système de gaz spontané applicable au chauffage et à l’éclairage.

Cette société fera malheureusement rapidement faillite10. Plusieurs avis sont publiés dans les journaux parisiens.

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« 23 Avril 1873 Déclaration de faillite

La Dame Cauzique, ayant exercé le commerce sous la dénomination de Société de l’aéro-gaz, système Cauzique, Bd des Batignolles, 42 – demeurant avenue des Ternes, 9 – Juge-commissaire M. Ferry ; syndic provisoire M. Bégis, rue des lombards, 91. »

Fig. n° 15 : Carte postale du début du 20ème_{siècle, Quartier de la samaritaine – St Michel de Maurienne}

Entre 1838 et 1847, Louis Marie Cauzique et Marie Anne Véronique Pélagie Le Roux auront cinq enfants, qui sont présentés au chapitre 5ème descendance. Nous verrons dans ce chapitre que les enfants de Véronique Le Roux l’ont suivi au travers de son tour de France des papeteries. Nous retrouverons Louis Auguste à Saint-Amant-Tallende et à Paris, Marie Augustine Élisabeth à Paris, Pauline Élisabeth à Cannes, Auguste Aristide dans le sud-ouest (Mont de Marsan, Bayonne, Biarritz), Julie en région parisienne. Et elle décède en Savoie là où est installée une grande usine papetière (usine Horteur de Saint Rémy de Maurienne). À l’inverse son époux, Louis Cauzique, est resté essentiellement dans son département de naissance (Morbihan) et a effectué des allers-retours à Paris.

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Tableau relevant les résidences successives déclarées ainsi que l’origine de l’information

Année Qui ? Résidence Source

1793 Louis Marie Cauzique Auray Naissance

1819 Véronique Le Roux Auray Naissance

1821 Louis Marie Cauzique Auray Naissance Marie Louise

1823 Louis Marie Cauzique Locoal-Mendon, Kerravo Naissance Hortense Eulalie 1837 Louis Marie Cauzique _{Véronique Le Roux} Saint-Caradec-Trégomel _Auray Mariage

1838 Les époux Auray Naissance de Louis Auguste

1839 Les époux Auray Naissance de Marie Augustine

1842 Les époux Auray Naissance de Pauline Élisabeth

1843 Les époux Auray Naissance d’Auguste Aristide

1847 Les époux Vannes, Place du marché

au seigle

Naissance de Julie

1853 Les époux La Chapelle Saint Denis, Entrepôt du Nord, rue Grande, n°143

Presse – Le Courrier du Morbihan

1861 Véronique Le Roux Paris, 86 rue de Dunkerque

Brevets

1863 Louis Marie Cauzique _{Véronique Le Roux} Auray _{Saint-Amant-Tallende} Mariage de leur fils Louis Auguste 1870 Véronique Le Roux Paris, 46 boulevard des

Batignolles

Société de l’Aérogaz

1873 Véronique Le Roux Paris, 9 avenue des Ternes

Faillite

1874 Louis Marie Cauzique Auray Décès

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Le site des archives départementales du Morbihan mettant à disposition la presse locale ancienne numérisée, une recherche sur le patronyme Cauzique permet, parmi la trentaine de documents relevés, de présenter un extrait paru dans « Le courrier du Morbihan »11 en date du 25 Septembre 1853. Il s’agit d’une publication à caractère légal concernant la purge des hypothèques légales liées à la vente d’une propriété appelée le domaine de K[er]merrien.

Napoléonville : quel curieux nom que celui donné à la ville de Pontivy, Morbihan, entre 1852 et 1870 en référence à l’empereur Napoléon III.

Après m’être procurée l’acte de vente12 auprès des archives départementales du Morbihan, j’en ai effectué la transcription intégrale et j’ai sélectionné les extraits présentés ci-dessous. L’acte commence par une description de la propriété vendue. Les orthographes actuelles des hameaux ont été ajoutées entre crochets.

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« […]La terre de Kmerrien [Kermerien], d'une contenance générale d'après le cadastre de 171 hectares 87 ares, 5 centiares, située partie en la commune de Saint Caradec-Trégomel, canton de Guémené, partie en la commune de Priziac, canton du Faouët, arrondissement de Napoléonville, département du Morbihan, consistant en maisons, bâtiments d'exploitation, courtils, terres labourables, prairies, pâtures, landes, taillis, futaies, étang et moulins à eau, dont la désignation suit : 1° Le manoir, la métairie et les moulins à eau de Kmerrien [Kermerien] en fonds et édifices avec tous leurs bois et autres dépendances sans nulle ni aucune réserve.

2° La métairie de Khouan [Kerhouan] en fonds et édifices, avec toutes ses dépendances sans aucune réserve

3° Les fonds, bois, rentes, et tous droits inhérents à la propriété foncière et sans aucune réserve d'une terre à domaine congéable, sise au village de Kforest [Kerforest], dont la description se tient détaillée en une déclaration en dote du 11/03/1785 au rapport de Me Périgault et collègue, notaires à Guémené, et contrôlée le 15 du même mois.

4° Les fonds, bois, rentes et tous droits inhérents à la propriété foncière sans aucune réserve, d'une terre à domaine congéable, sise au village de Kroagué [Kergroaguer], dont la description forme l'objet d'une déclaration en date du 07/03/1784 au rapport de Me Périgault, notaire à Guémené, et contrôlée le 15 du même mois.

5° Les fonds, bois, rente tous droits fonciers, sans aucune réserve, d'une autre terre à domaine congéable, sise au village de Biel, aux termes d'une acte descriptif en rapport de Me Périgault, notaire à Guémené, en date du 26/10/1785 dûment contrôlée le 28 du même mois.

Toutes ces propriétés situées en la commune de Saint Caradec-Trégomel, canton de Guémené, arrondissement de Napoléonville.

6° les rentes, bois et les droits fonciers sans exception ni réserves d'une terre sise au village de Couetihuel ou Coëtivet [Coat Huët] en la commune de Priziac, canton du Faouët, arrondissement de Napoléonville, ainsi qu'elle est décrite en un acte du 30/09/1788 au rapport de Me Périgault, notaire à Guémené, y contrôlée le premier octobre suivant. […]»

Fig. n°16 : Extrait du plan cadastral de Saint Caradec-Trégomel de 1842 Section A de Kermerien, 4ème_feuille13 Kerforest Moulin de Kermerien Moulin blanc Métairie de Kerhouan Manoir Métairie de Kermerien

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Fig. n°17 : Extrait du plan cadastral de Saint Caradec-Trégomel de 1842 Section A de Kermerien, 3ème_feuille14

Fig. n°18 : Le château de Kermérien à la fin du 19ème_siècle Moulin blanc

Kergroaguer

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Vocabulaire :

Fonds et édifices = l’acquéreur pouvait acheter le sol (le fond) ou les immeubles (le bâti ou édifice). Terre à domaine congéable = Mode de concession de la terre, le domaine congéable est surtout répandu en basse Bretagne : un propriétaire (ou « foncier ») cède, moyennant une rente convenancière annuelle, la jouissance d'une terre à un preneur (ou « convenancier »), qu'il peut à tout moment congédier ; mais le preneur est considéré comme propriétaire des « édifices et superficies » (bâtiments, fossés, plantations), préexistants ou créés par lui, et la valeur devra lui en être remboursée lors du « congément ». En effet, à l'origine (l'institution apparaît dans les textes au IXe siècle), le domaine congéable portait sur des terres à défricher et le convenancier était ainsi assuré de profiter de ses travaux d'amélioration. Par la suite, le domaine congéable se différencia peu des autres baux à ferme, puisque la menace du congément était suspendue par des « baillées d'assurance » de neuf ans. Ce type de bail a été encore pratiqué au XIXème siècle. Il existe toujours en droit français dans le titre III du livre IV du code rural.

Le congément judiciaire = acte qui permet de donner congé au preneur et donc de mettre fin au bail. Sur l’origine de propriété :

« […] Mr Louis Marie Cauzique est propriétaire des biens dont il s'agit, pour avoir acquis le manoir,

la métairie et les moulins de Kermerien avec toutes dépendances, la foncialité de Meslouan et les terres de Kerforest, Kergroaguer, Biel et Coat Huët, de Mr François Arsène Guéruilly, docteur en médecine et Mme Jeanne Françoise Etienne, son épouse, demeurant ensemble à Paris, suivant un acte passé devant Me Cauzique, notaire à Auray, le 22/03/1829, enregistré le premier avril suivant ; Et il a réuni les édifices de le terre de Kerrouan à la foncialité, par congément judiciaire ainsi qu'il résulte d'un acte de remboursement en rapport de Me Jégon, notaire à Poërdit, canton de Guémené en date du 26/09/1832, dûment enregistré. […]»

Le 22/03/1829, Mr Louis Cauzique achète les terres et le sol des propriétés bâties. Il a 36 ans, deux enfants à charge, « veuf ». Il signe cet acte devant un notaire, installé à Auray, du nom de Cauzique – probablement un proche parent qu’il conviendrait de vérifier.

Le 26/09/1832, il rachète les immeubles et bâtiments.

Les terres de Kermérien seront vendues le 18/07/1853 pour un montant de 100 000 Francs. Le domaine sera donc resté en propriété de Louis Cauzique pendant 24 années.

N.B. : les AD56 ne proposent pas les recensements de la population en ligne, sinon il aurait été possible de vérifier les lieux d’habitation et en particulier la famille présente au Manoir de Kermérien, commune de Saint-Caradec-Trégomel auprès de Louis Marie Cauzique en 1836.

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Cet acte précise l’état civil des parties :

« que Monsieur Cauzique a été chargé de la tutelle de Monsieur Aristide Anne Marie Le Roux, son beau-frère, mineur, sans profession, demeurant à Paris, émancipé, sous la curatelle de Augustin Louis Marie Le Roux, son frère germain, propriétaire demeurant à Paris, suivant délibération du conseil de famille, rapportée par Mr Le Juge de Paix du canton d'Auray le 20/12/1852, dûment enregistré et que Mr Cauzique est marié en premières noces à Madame Marie Anne Pélagie Véronique Le Roux, sous le régime de l'exclusion de communauté, aux termes de son contrat de mariage en date du 24/11/1837 au rapport de Me Le Bouleis, notaire à Auray, et enregistré. »

Cet acte permet de confirmer que Louis Cauzique n’a jamais été marié avec Aimée Thérèse Adrienne Josephe Marie Pasmard. Il donne les références du contrat de mariage ainsi que la date du conseil de famille, ce qui constituent deux pistes pour approfondir la connaissance du couple central.

Cet acte présente les deux frères de l’épouse et donc la tutelle qu’a exercée Louis Cauzique sur son beau-frère mineur. Cependant, d’un point de vue du droit, une question reste en suspens : Dans la mesure où Louis Cauzique et Véronique Le Roux sont mariés sous le régime de l’exclusion de communauté, la propriété de Kermérien est un bien propre et personnel à Louis Cauzique. Dans cette situation, le devenir des fonds lié à cette vente n’est pas sensé concerner ni son épouse, ni ses beaux-frères.

Au travers de cet acte, nous comprenons que la fortune du couple venait essentiellement de la branche Cauzique. Cette fortune a été investie dans différentes entreprises, et compagnies. Cette fortune permettait d’assurer le train de vie, les logements (à Paris et en province), les brevets, les expositions, démonstrations etc…. Nous apprenons aussi que les liquidités n’étaient pas suffisantes et que le couple a proposé des obligations souscrites à leur profit. Toutes ces obligations ont fait l’objet d’actes notariés, disponibles à archives départementales du Morbihan. Nous pourrions certainement y apprendre pour quelles entreprises les besoins en capitaux se sont fait ressentir. Il apparait alors que, ne pouvant plus faire face aux remboursements des échéances, Louis Cauzique a été probablement contraint de vendre le domaine de Kermérien. Ainsi le produit de la vente doit permettre, de rembourser les obligations souscrites au profit des vendeurs Louis Cauzique et Véronique Le Roux par :

Souscripteur Profession Date de souscription Exigible Capital restant du Intérêts Montant initial 1 Pierre Lamy Poupart Receveur des douanes 17/12/1847 17/12/1852 2 500 98 7 000 2 Augustine Henri Propriétaire 17/12/1847 17/12/1852 2 000 78,35 7 000 3 Marie Vincente Karmel Propriétaire 17/12/1847 17/12/1852 1 000 39,15 7 000 4 Joachim Hervé Soldat du 24ème 17/12/1847 17/12/1852 500 19,60 7 000 5 Johan Ducosquer Propriétaire 28/12/1852 28/12/1857 1 000 39,15 7 000 6 Mme Veuve Humphy Propriétaire 27/12/1847 27/12/1857 6 000 226,70 6 000 7 Joseph Cardinal Cultivateur 18/03/1849 18/03/1855 2 400 67 2 400

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Souscripteur Profession Date de souscription Exigible Capital restant du Intérêts Montant initial

8 Joseph Cindic Meunier 08/03/1849 08/03/1855 3 000 83,75 3 000 9 Joseph Marie Amédé Le Toullec Vérificateur de l’enregistrem ent et des domaines 08/03/1849 08/03/1855 4 000 111,70 4 000 10 Jeanne Perès, Mathurine Le Pesyner Cultivatrice Cusinière 08/03/1849 08/03/1855 6 000 167,50 6 000 11 Marie Sainte Kerine, veuve Ancienne cultivatrice 08/03/1849 08/03/1855 600 16,40 600 12 Théophile de Précendeau Propriétaire 08/03/1849 08/03/1858 6 000 167,50 6 000 13 Jean Louis Aimé Le Grand Vérificateur des douanes 10/12/1852 10/12/1858 8 000 322,25 8 000 14 Hubert Le Lubois de Navisilly Propriétaire 28/01/1853 01/04/1854 10 000 333,35 10 000 TOTAUX 53 000 1 770,40 81 000

Montant à rembourser : 54 770,40 Francs Reste à percevoir : 45 229,60 Francs sur la vente Ce tableau permet de mettre en évidence quatre souscriptions avec les montants suivants

12/1847 5 souscripteurs pour 35 000 Francs 03/1849 6 souscripteurs pour 22 000 Francs 12/1852 2 souscripteurs pour 15 000 Francs 01/1853 1 souscripteur pour 10 000 Francs

Soit un total de 14 souscripteurs pour un montant de 82 000 Francs dont 29 000 Francs avaient déjà été remboursés avant le mois de Juillet 1853.

Liste des sources de ce chapitre

1 – AD56 Auray NM 1793-1806 page 21 2 – AD56 La Roche Bernard N 1821 3 – AD56 Auray NMD 1839-1848 page 502 4 – AD56 Locoal-Mendon N 1823 page 2 5 – AD56 Locoal-Meudon D 1823 acte n°19 6 – AD56 Auray NMD 1830-1838 page 560 7 – AD56 Auray NMD 1872-1877 page 289 8 – AD56 Auray NMD 1809-1820 page 691

9 – AD73 St Michel de Maurienne NMD 1881-1890 cote 3 E 3983 page 453

10 – La presse du 02 Mai 1873 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5143055/f4.item.r=cauzique#

11 – Le courrier du Morbihan en date du 25 Septembre 1853 12 -AD56 6 E 7313 Minutes de Me Thévenard n° 182 du 18/07/1853

13 – Fig. n°15 Carte postale Saint-Caradec-Trégomel (Morbihan) – Le Château de Kermérien

https://www.delcampe.fr/fr/collections/cartes-postales/france/autres-communes-56/56-saint-caradec-tregomel-le-chateau-de-kermerien-342391496.html 09/02/2019

14 – Fig. n°16AD56 - Cadastre de Saint Caradec-Trégomel – 1842 - 3P 252/5 Section A de Kermerien, 4ème_feuille

15 – Fig. n°17 AD56 - Cadastre de Saint Caradec-Trégomel – 1842 - 3P 252/5 Section A de Kermerien, 3ème_feuille

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CHAPITRE Quatrième

ASCENDANCE

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J’utilise le logiciel Généatique, et j’ai choisi d’essayer d’en tirer meilleur parti pour présenter des fiches par couple et éviter des erreurs de resaisie des informations. J’ai dû approfondir mes connaissances sur le paramétrage de ce logiciel afin de pouvoir présenter des fiches qui correspondent aux attendus de ce mémoire. Cependant au lieu de présenter la fratrie au niveau de chaque individu de l’ascendance, nous les retrouverons au niveau de leurs parents par la présentation de la liste des enfants du couple.

J’ai choisi la présentation par génération avec la démarche suivante :

La génération I correspond aux enfants du couple central étudié – elle sera présentée dans le chapitre concernant la descendance.

La génération II correspond au couple étudié.

La génération III correspond aux parents du couple étudié :

Elle est formée de deux couples – C’est la première génération de ce chapitre.

La génération IV correspond aux grands parents du couple étudié : elle est présentée en totalité afin de pouvoir présenter les frères et sœurs des parents du couple étudié.

À partir de la génération V, je me suis astreinte aux consignes, c’est-à-dire de présenter l’ascendance d’un seul quartier du couple étudié.

La présentation adoptée pour chaque couple est la suivante : Les noms et prénoms.

Les signatures éventuelles extraites de leur acte mariage. Leur mariage.

La présentation du mari. La présentation de la femme.

Leurs enfants : parmi ceux-ci afin de suivre d’un tableau à un autre, la personne étudiée est mise en évidence en couleur avec une mention permettant de la retrouver dans le couple suivant.

Un tableau annexe présente les témoins et les sources de chacun des actes mentionnés. Dans ce tableau sous forme de note mise en évidence en encre violette, les éléments remarquables tirés directement des actes. Ainsi, j’ai cherché les papetiers dans l’entourage familial.

Le cas échéant, des commentaires sont apportés après ce tableau soit pour préciser les difficultés méthodologiques soit pour expliciter certaines découvertes ou donner quelques définitions du vocabulaire souligné.

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Les sources sont référencées de la manière suivante :

AD XX – NUM : indique qu’il s’agit de registre en ligne numérisé sur le site des archives départementales avec le numéro XX pour le département concerné.

Suivi de la commune, le cas échéant de la paroisse, du type de registre, de la période du registre, et du numéro de la page en ligne.

N = naissance, B = Baptême, M = Mariage, D = Décès, S = Sépulture Lorsque l’adresse est précisée, celle-ci est reportée après le lieu.

D’un point de vue méthodologique, j’ai procédé de la manière suivante Recherche des enfants et fratrie :

Date de mariage connue :

De la date de mariage jusqu’au décès de la mère ou bien 15 ans après le dernier enfant relevé.

Date de mariage inconnue :

Remonter les frères et sœurs jusqu’aux 13 ans du père ou de la mère si date de naissance connue, ou bien jusqu’à 10 années avant du plus âgé des frères ou sœurs.

Recherche d’un mariage :

Partir du premier enfant connu (le plus âgé). Remonter jusqu’aux 13 ans de la mère ou 15 ans du père sans excéder cinq ans par rapport à la naissance de l’enfant d’abord dans la commune connue, puis dans l’ensemble des paroisses de la commune, puis dans la commune d’origine de l’épouse, puis dans celle de l’époux.

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Génération n° III

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CAUZIQUE François Julien & LAURENT Pauline Joséphine

Leur mariage a eu lieu le 20/01/1784 à Auray (56)1, Paroisse St Gildas Lors de ce mariage, il était âgé de 24 ans, elle était âgée de 23 ans.

Fils de CAUZIQUE Jean François Marie, et de PILLET Sainte. Sixième enfant de Jean et Sainte.

À sa naissance, sa mère était âgée d'environ 33 ans. Né le 29/07/1759 à Auray (56)2.

Baptisé le 29/07/1759 à Auray (56)2, Paroisse St Gildas.

Décédé le 15/pluv/XIII (04/02/1805) à Auray (56)3 à l'âge de 45 ans. Professions : Administrateur du district.

Professions : Marchand de bois. Signature : Oui.

Fille de LAURENT Alexis Vincent, et de LE CLAIRE ou LE CLERC Marguerite. Septième enfant d’Alexis et Marguerite.

À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 30 ans et 33 ans. Née le 09/12/1760 à Auray (56)4.

Baptisée le 09/12/1760 à Auray (56)4, Paroisse St Gildas. Décédée le 04/06/1822 à Auray (56)5 à l'âge de 61 ans. Signature : Oui.

6 enfants sont nés de cette union : 1. CAUZIQUE Alexis François Né le 03/12/1784 à Auray (56)6. Décédé après 1839.

2. CAUZIQUE Marie Julienne Née le 14/09/1787 à Auray (56)7. Union12 avec GUILLEMOT Augustin.

Décédée le 16/02/1819 à Auray (56)12, à l'âge de 31 ans. 3. CAUZIQUE Pauline Josephe

Née le 15/04/1790 à Auray (56)8.

4. CAUZIQUE Louis Marie

Né le 18/08/1793 à Auray (56)9. Mari du couple étudié

5. CAUZIQUE Pierre Marie

Né le 02/nivo/III (22/12/1794) à Auray (56)10, Place de la liberté. 6. CAUZIQUE Julien Marie Fortuné

Né le 28/fruc/VIII (15/09/1800) à Auray (56)11. Décédé après 1837.

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1_{Personnes citées, Union : 1. Témoin : CAUZIQUE Jean François Marie, né au Palais (56), Père.}

2. Témoin : PILLET Sainte était âgée d'environ 58 ans, née après 1726 à Auray (56), Mère. 3. Témoin : CAUZIQUE Germain était âgé d'environ 29 ans, né entre 1755 et 1756, Frère. 4. Témoin : CAUZIQUE Jean Vincent était âgé de 31 ans, né en 1752 au Palais (56), Frère. 5. Témoin : LAURENT Jean Marie était âgé de 18 ans, né en 1765 à Auray (56), Frère. 6. Témoin : LAURENT Louis était âgé de 17 ans, né en 1767 à Auray (56), Frère, domicilié à Auray (56). 7. Témoin : LAURENT Alexis Vincent était âgé de 53 ans, né en 1730 à Locoal-Mendon (56), épicier, Père.

Dispense de deux bans.

Source : Union, AD56-NUM, Auray St Gildas BM 1775-1792 page 302.

2_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain : CAUZIQUE Jean Vincent. 2. Marraine : PILLET Vincente.}

Source : Baptême, AD56-NUM, Auray St Gildas BM 1747-1759 page 383.

3_{Personnes citées, Décès : 1. Témoin : QUERREL Jean-Marie était âgé de 28 ans, né en 1777, Neveu}

maternel, domicilié à Auray (56). 2. Témoin : BENOIST Yves Pierre était âgé de 30 ans, né en 1775, Secrétaire de mairie, Ami, domicilié à Auray (56).

Source : Décès, AD56-NUM, Auray D 1793-1806 page 419.

4_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain : CORDIER Pierre, Corps royal de l'artillerie. 2. Marraine :}

EVEN Pauline.

_{Source : Baptême, AD56-NUM, Auray St Gildas BM 1760-1174 page 43.}

5_{Personnes citées, Décès : 1. Témoin : LAURENT Joseph était âgé de 60 ans, né en 1762 à Auray}

(56), Marchand de draps, Frère. 2. Témoin : GUÉRIN Claude Michel Joseph était âgé de 56 ans, né en 1766, Rentier, domicilié à Auray (56).

Source : Décès, AD56-NUM, Auray NMD 1821-1829 page 130.

6_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain : LAURENT Alexis Vincent était âgé de 54 ans, né en 1730 à}

Locoal-Mendon (56), épicier, Grand-père maternel. 2. Marraine : PILLET Sainte était âgée d'environ 58 ans, née après 1726 à Auray (56), Grand-mère paternelle.

7_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain : CAUZIQUE Jean Vincent était âgé de 35 ans, né en 1752 au}

Palais (56), Oncle paternel. 2. Marraine : LAURENT Julienne Agathe était âgée de 23 ans, née en 1763 à Auray (56), Tante maternelle.

8_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain : LAURENT Joseph était âgé de 28 ans, né en 1762 à Auray}

(56), Marchand de draps, Oncle maternel. 2. Marraine : PERRON Julienne Josephe, Tante par alliance. Source : Baptême, AD56-NUM, Auray St Gildas BM 1775-1792 page 462.

9_{Personnes citées, Naissance : 1. Témoin : LAURENT Louis était âgé de 26 ans, né en 1767 à Auray}

(56), Beau-frère, domicilié à Auray (56). 2. Témoin : PLOMET Julienne. Source : Naissance, AD56-NUM, Auray NM 1793-1806 page 21.

10_{Personnes citées, Naissance : 1. Témoin : LE SERGENT Anne Renée. 2. Témoin : LE FLOCH Yves,}

Secrétaire du district.

Source : Naissance, AD56-NUM, Auray NM 1793-1806 page 69.

11_{Personnes citées, Naissance : 1. Témoin : QUÉREL Jean-Marie, Neveu du déclarant. 2. Témoin :}

MARISUREL Anne.

Source : Naissance, AD56-NUM, Auray NM 1793-1806 page 281.

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LE ROUX Bonaventure Augustin & COHÉLEACH Véronique Élisabeth Suzanne

Leur mariage a eu lieu le 25/11/1818 à Auray (56)1

Lors de ce mariage, il était âgé de 24 ans, elle était âgée de 26 ans.

Fils de LE ROUX Pélage, et de LE LANCER ou LAMER ou LAMERRE Jacquette. Deuxième enfant de Pélage et Jacquette.

À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 33 ans et 25 ans. Né le 28/ther/II (15/08/1794) à Auray (56)2, Rue de la montagne. Décédé le 14/09/1847 à Auray (56)3, Place de la mairie à l'âge de 53 ans. Professions : Marchand.

Professions : Négociant. Signature : Oui.

Fille de COHÉLEACH Julien, et de LE GALLENE Élisabeth. Sixième enfant de Julien et Élisabeth.

À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 38 ans et 36 ans. Née le 23/09/1792 à Auray (56)4.

Baptisée le 23/09/1792 à Auray (56)4, Paroisse St Gildas4.

Décédée le 23/04/1845 à Auray (56)5, Place de la mairie, à l'âge de 52 ans. Professions : Institutrice.

Signature : Oui.

4 enfants sont nés de cette union :

1. LE ROUX Marie Anne Véronique Pélagie

Née le 04/09/1819 à Auray (56)6. Femme du couple étudié.

2. LE ROUX Augustin Louis Marie dit Auguste Né le 23/01/1821 à Auray (56)7.

Décédé après 1875.

3. LE ROUX Céline Élisabeth Marie Née le 06/01/1824 à Auray (56)8.

Décédée le 27/02/1891 à Saint Brieuc (22)10. 4. LE ROUX Aristide Anne Marie Louis Né le 30/11/1832 à Auray (56)9.

(46)

1_{Personnes citées, Union : 1. Témoin : CHEMINANT François Marie était âgé de 50 ans, né en 1768,}

Marchand, Beau-frère de l'épouse, domicilié à Auray (56). 2. Témoin : BOULAIR Dominique était âgé de 60 ans, né en 1758, Perruquier, Marchand, Oncle de l'épouse, domicilié à Auray (56). 3. Témoin : GOHÉBEL Pierre Louis était âgé de 27 ans, né en 1791, Marchand, Cousin de l'épouse, domicilié à Auray (56). 4. Témoin : LE BARON Joseph était âgé d'environ 31 ans, né avant 1787, Menuisier, Marchand, Cousin de l'époux, domicilié à Auray (56), Paroisse St Gildas.

Source : Union, AD56-NUM, Auray NMD 1809-1820 page 635.

2_{Personnes citées, Naissance : 1. Témoin : LE BECAS Louise, Accoucheuse. 2. Témoin : LAITY}

Bonaventure, Agent national. 3. Témoin : SAINT Augustine. Source : Naissance, AD56-NUM, Auray NM 1793-1806 page 57.

3_{Personnes citées, Décès : 1. Témoin : LE ROUX Louis Marie Fortuné était âgé de 47 ans, né en l'an}

VIII à Auray (56), Propriétaire, Frère, domicilié à Auray (56). 2. Témoin : LE ROUX René Marie était âgé de 46 ans, né en l'an IX à Auray (56), Marchand de vin, Propriétaire, Frère, domicilié à Auray (56) Source : Décès, AD56-NUM, Auray NMD 1839-1848 page 587.

4_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain :}_{GOHEBELLE Christophe}_{était âgé de 27 ans, né en 1765,} Marchand papetier, domicilié à Auray (56). 2. Marraine : LE GLOANIC Véronique Madelaine . Source : Baptême, AD56-NUM, Auray BM 1775-1792 page 527.

5_{Personnes citées, Décès : 1. Témoin : BEAUGENDRE Louis Stanislas était âgé de 40 ans, né en 1805,}

Médecin, Non parent, domicilié à Auray (56). 2. Témoin : AUDRAN Olivier Marie était âgé de 26 ans, né en 1819, Commis de la mairie, Non parent, domicilié à Auray (56).

Source : Décès, AD56-NUM, Auray NMD 1839-1848 page 440.

6_{Personnes citées, Naissance : 1. Témoin : BOULAIR Dominique était âgé de 61 ans, né en 1758,}

Perruquier, Marchand, domicilié à Auray (56). 2. HULBRON Pierre Vincent était âgé de 41 ans, né en 1778, Boulanger, domicilié à Auray (56).

Source : Naissance, AD56-NUM, Auray NMD 1809-1820 page 691.

7_{Personnes citées, Naissance : 1. Témoin : CHEMINANT François Marie était âgé de 53 ans, né en}

1768, Marchand, Oncle par alliance maternelle, domicilié à Auray (56). 2. Témoin : MACÉ Etienne était âgé de 37 ans, né en 1784, Marchand, domicilié à Auray (56).

Source : Naissance, AD56-NUM, Auray NMD 1821-1829 page 4

8_{Personnes citées, Naissance : 1. Témoin : GOHEBELLE Julien Marie était âgé de 31 ans, né en 1793,}

Ferblantier, domicilié à Auray (56). 2. Témoin : GOHÉBEL Pierre Louis était âgé de 33 ans, né en 1791, Marchand, domicilié à Auray (56).

Source : Naissance, AD56-NUM, Auray NMD 1821-1829 acte n° 4

9_{Personnes citées, Naissance : 1. Témoin : LE ROUX René Marie était âgé de 31 ans, né en l'an IX à}

Auray (56), Marchand de vin, Propriétaire, domicilié à Auray (56). 2. Témoin : CHEMINANT François Marie était âgé de 64 ans, né en 1768, Marchand, domicilié à Auray (56).

Source : Décès, AD22-NUM, Saint-Brieuc D 1891 acte n° 117

Les trois signatures présentées ci-contre, extraites de l’acte de mariage, sont celles de : Le Roux, fils aîné, il ne précise pas son prénom (laisse supposer qu’il a au moins un frère cadet, je n’ai

pas trouvé de la même mère, mais j’ai trouvé deux demi-frères)

Le Roux, père

V.E.S. Cohéleach, pour l’épouse Véronique Élisabeth Suzanne Cohéleach

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Génération n° IV

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CAUZIQUE Jean François Marie & PILLET Sainte

Leur mariage a eu lieu le 17/08/1751 à Auray (56)1, Paroisse St Gildas.

Fils de CAUZIQUE et de SYLVESTRE .

Baptisé à Belle-Isle-en-Mer (56), Saint Géran. Décédé après 1784.

Signature : Oui.

Fille de PILLET , et de HODÉ Marie Jeanne. Baptisée à Auray (56), Paroisse St Gildas. Décédée entre 1784 et 1805.

Signature : Oui.

6 enfants sont nés de cette union : 1. CAUZIQUE Jean Vincent

Né le 08/08/1752 au Palais (56)2. Décédé après 1787.

2. CAUZIQUE Marguerite Jeanne Née le 05/08/1753 à Auray (56)3. 3. CAUZIQUE Marguerite Vincente Née le 07/09/1754 à Auray (56)4. 4. CAUZIQUE Germain

Né entre 1755 et 1756. Décédé après 1784.

5. CAUZIQUE ou COZIC Marie Sainte Née le 24/05/1757 à Auray (56)5. 6. CAUZIQUE François Julien

Né le 29/07/1759 à Auray (56)6. Père de l’époux du couple central.

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1_{dispense des deux derniers bans, décrétée de justice pour l'épouse (mineure, père décédé)}

Source : Union, AD56-NUM, Auray St Gildas BM 1747-1759 page 177.

2_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain : CAUZIQUE Vincent 2. Marraine : PILLET Marie Françoise.}

Source : Baptême, AD56-NUM, Le Palais BM 1751-1791 page 39.

3_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain : JEHANNIER Julien 2. Marraine : PILLET Marie Nicole.}

4_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain : HODÉ Nicolas 2. Marraine : HODÉ Vincente.}

5_{Personnes citées, Baptême : 1. Marraine : HODÉ Marie Jeanne, Grand-mère.}

2. Parrain : CAUZIQUE Vincent.

6_{Personnes citées, Baptême : 1. Parrain : CAUZIQUE Jean Vincent né en 1752 au Palais (56).}

2. Marraine : PILLET Vincente

Avec l’aide de M. Cosson, le mariage décrété de justice est une pratique spécifique à la Bretagne.

« Le ‘décret de mariage’ est une institution propre à la Bretagne. Il s’agit du consentement donné par

sa famille, à un enfant mineur demandé en mariage, dont l’un des parents est décédé. Selon la coutume de la province, le prétendant demande l’avis de 12 membres de sa famille, du côté paternel et du côté maternel, par moitié. Le juge “décrète” ou non le mariage, en suivant l’opinion des personnes présentes. C’est un document particulièrement intéressant, parce qu’il indique la filiation du futur ou de la future ; laquelle peut parfois faire défaut, sur l’acte de mariage lui-même. De plus, il permet d’identifier et de localiser, une partie de la famille. Les décrets de mariage sont conservés avec les archives judiciaires, en série B des archives départementales pour la période avant 1789. »

L’inventaire des fonds des archives départementales est le suivant :

Présentation du contenu (site des AD56)

« Le fonds de la sénéchaussée d'Auray est particulièrement riche, avec des suites continues de registres et de dossiers. Outre les documents classiques livrés par ces institutions - procédures, successions, tutelles, décrets de mariage, remboursement de tenues, réparations de moulins, d'églises et de presbytères, mesurages et prisages, baux à ferme, ventes et aveux, personnel de la juridiction -, on y trouve des documents d'un intérêt plus général, tels que des recueils d'édits et de lettres patentes, la nomination des députés d'Auray aux États réunis à Vannes en 1592, l'annexion du marquisat de Belle-Île au domaine royal en 1718, des règlements relatifs au commerce des grains, cuirs et peaux, étoffes, etc., des déclarations de défrichement, un état des recettes et dépenses du domaine sous la juridiction d'Auray en 1620, des ordonnances de police pour la ville d'Auray, des apprécis de grains, etc….Les différentes sortes d'affaires sont dans ce fonds également très mêlées, on peut cependant distinguer :

 B 1384-1709 : registres de causes d'audience et de causes d'offices depuis 1609 [quelques lacunes au début du XVIIe s.],

 B 1710-1776 : registres d'enregistrement spéciaux, édits et déclarations, distribution de sacs de procédure, actes d'affirmation de voyages, défauts et congés, noms des procureurs fiscaux des justices seigneuriales, audiences, filles-mères depuis 1683. Et parmi ces registres d'enregistrement :

o B 1756-1765 : registres d'écrou de la prison d'Auray depuis 1688.

o B 1771-1776 : apprécis de grains dont les plus anciens datent de 1565.

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LAURENT Alexis Vincent & LE CLAIRE Marguerite

Leur mariage a eu lieu le 23/01/1753 à Auray (56)1.

Lors de ce mariage, il était âgé de 22 ans, elle était âgée de 26 ans. Fils de LAURENT Louis Laurent, et de LE BELLEC Marie.

Premier enfant de Louis et Marie.

Né le 10/02/1730 à Locoal-Mendon (56)2.

Baptisé le 10/02/1730 à Locoal-Mendon (56)2, Trève de Locoal. Décédé entre 1784 et 1822.

Professions : Épicier. Signature : Oui.

Fille de CLAIR Joseph, et de ROBERT Anne. Premier enfant de Joseph et Anne.

Née le 14/12/1726 à Auray (56)3.