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N°44 CAUZIQUE Louis Marie Léandre

Fils de CAUZIQUE Auguste Aristide, et de FRIGOT Adélaïde Aspasie Marie. Quatrième enfant d’Auguste et Adélaïde.

À sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 41 ans.

Né le 30/08/1885 à Mont-de-Marsan (40) 1 (acte enregistré le 31/08/1885).

Décédé le 26/10/1947 à Londres2 à l'âge de 62 ans. Professions : Agent d'assurance.

Célibataire en 1935 à l’âge de 50 ans. Personne sans descendance : Oui

1 Personnes citées, Naissance : 1. Témoin : MARCADÉ Joseph était âgé de 34 ans, né en 1851,

Employé au chemin de fer du midi. 2. Témoin : SALVAT Jean était âgé de 31 ans, né en 1854, Employé au chemin de fer du midi, domicilié à Mont-de-Marsan (40).

Source : Naissance, AD40-NUM, Mont de Marsan 1879-1888 4 E 192/91-92 page 382 acte n°30. 2.. Source : ancestry.com Calendrier national des successions, Angleterre et Pays-de-Galles, 1858 à

1966, 1973 à 1995 - 1947 - Succession de Louis Marie Léandre Cauzique (26-10-1947).

Dans les pages suivantes, nous verrons que Louis Marie Léandre a passé l’essentiel de sa vie à Londres. Il y résidait dès 1906.

Ayant tout d’abord été ajourné du service militaire, il a été finalement déclaré bon pour le service en 1907. Il effectue ses deux années de service tout d’abord comme soldat de 2ème classe, puis très rapidement muté aux services auxiliaires pour raison de santé. Il est libéré de ses obligations militaires le 1er octobre 1909. Il retourne alors à Londres. Il est mobilisé pour la 1ère guerre mondiale et rejoint le corps d’armée le 12 avril 1915. Il fera la campagne contre l’Allemagne principalement dans les services infirmiers. Il sera démobilisé le 20 Mars 1919, et totalement libéré de toutes obligations militaires le 15 Octobre 1934 (à l’âge de 49 ans).

Il a fait toute sa carrière professionnelle dans les assurances. Il a fait plusieurs voyages vers les États-Unis dans un cadre professionnel qui seront décrits ci-après.

Il est probablement sans descendant vivant en 1947, puisque c’est sa sœur (n°41) qui a hérité de son patrimoine.

Déclaration de succession :

Traduction :

Louis Marie Léandre dit Louis Cauzique, demeurant 68 Churchcrescent Muswell Hill, Londres N.10, décédé le 26 Octobre 1947 à l’hôpital Sainte Catherine, Bois des papes, Twickenham, Middlesex. Succession (probate) à Londres le 29 Décembre par la Banque Barclays. Biens 1626 livres 17 shillings et 9 pence.

Le parcours militaire de louis cauzique

Sources : Archives départementales du 64 (Pyrénées Atlantiques) et non des Landes (Mont-de- Marsan), registres en ligne FRAD0604014-1R767_0476 et 0477.jpg

N° matricule : 1307 Classe de mobilisation : 1905 État civil :

Né le 30 Août 1835 à Mont de Marsan, canton du dit [Mont de Marsan], département des Landes, résidant à Londres, Angleterre, profession d’employé d’assurances. Fils d’Auguste Aristide et d’Adélaïde Aspasie Marie Frigot, domiciliées à Biarritz canton du dit [Biarritz], département des B[asses] P[yrénées].

Signalement :

Cheveux chat[ain] foncé, sourcils noirs, yeux –do [idem châtains foncés], front découvert, nez droit, bouche moyenne, menton rond, visage ovale. La taille n’est pas indiquée.

Degré d’instruction : non renseigné

Indication des corps auxquels les jeunes gens sont affectés : 1/ dans l’armée active

133ème Infant[erie]

Serv[ice] aux[ilaire] 133ème Infant[erie]

2/dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active Rég[imen]t d’infanterie de Bayonne

144ème régiment d’infanterie

18ème section d’inf[anter]ie Bordeaux

44ème rég[imen]t inf[anter]ie Lons Le Saulnier 18ème section inf[anterie] mil[itai]re Bordeaux 3/ dans l’armée territoriale et dans sa réserve

18ème section inf[anterie] mil[itai]re

Localités successives habitées par suite de changements de domicile ou résidence :

(Il est à chaque fois noté R pour résidence).

12 Janvier 1910 : 25 Route Lane chez Liddel & cie – Londres 02 Février 1910 : 266 Kensington Park Road, S.E. – Londres 17 Juin 1922 : 338 Brixton Road, S.W. 9 - Londres

1931 : 98 Caring cross – B, WC2 Employé société d’assurance Greslain 1932 : 98 Charing cross RD WC2 à Londres Décision du conseil de révision et motifs :

Ajourné en 1906 pour faiblesse. Vu à Londres. Bon en 1907. Compris dans la 1ère partie de la liste. Détail des services et mutations diverses :

1/ dans l’armée active

Inscrit sous le n° 90 de la liste. Incorporé au 133ème régiment d’infanterie à compter du 07 Octobre 1907. Arrivé au corps n° m[atricul]e 11.000. Soldat 2ème classe classé dans le service auxiliaire par d[écisi]on du Général et le 7ème corps d’armée du 29 9bre[Novembre] 1907 pour hyperhydrose

disponibilité le 29 Septembre 1909. A reçu un certificat de bonne conduite. Passé dans la réserve de l’armée active le 1er Octobre 1909.

2/ dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active

Maintenu service auxiliaire. Vu à Londres par le conseil de révision (conformément au décret du 26 Septembre 1914). Affecté au 144ème Régiment d’Infanterie à Bordeaux le 3 mars 1915. Arrivé au corps le 12 avril 1915. Passé à la 18ème section d’Infirmiers m[ilitair]es le 25 Mai 1916. Passé au 44ème régiment d’infanterie le 25 septembre 1916 par d[écisi]on du C[olone]l C[ommandan]t les subdivisions du 22 N[ovem]bre 1916. Passé à la 18ème Sect[ion] Inf[anterie] Mi[litai]res le 27 déc[em]bre 1916 (D[écisi]on C[olon]el C[ommandan]t 5ème et 6ème subdivisions). Déclaré apte à faire campagne par la commission de réforme de Pontarlier du 26 septembre 1917 (loi du 10 août 1917). Renvoyé dans ses foyers en congé illimité le 21 Mars 1919 (app[lication] des disp[ositions] de la C.M. du 21 Janvier 1919 –J[ournal] O[fficiel] du 23-1-1919)

5ème échelon n° 207

Dépôt démobilisateur du 8ème S[ecti]on S.E.M.R Se retire à Londres 26 rue Paultry (Angleterre)

Affecté dans la réserve à la 18ème S[ecti]on Inf[anterie] M[ilitai]res le 1er août 1920.

Campagne contre l’Allemagne du 12 Avril 1915 au 11 Novembre 1918 (20 Mars 1919 barré selon loi du 31 Mai 1939 art. 125)

3/ dans l’armée territoriale et dans sa réserve

A reçu le 18 Mars 1919 sous le n°4298 S.E. 2/11 un témoignage de satisfaction de Monsieur le Ministre de la Guerre.

Les voyages TRANSATLANTIQUES de Louis Cauzique

Avec mes remerciements à Marvin Melville pour les téléchargements des documents sur le site Ancestry.com. Les bateaux sur lesquels a voyagé Louis Cauzique sont présentés en annexe.

1er voyage 12/12/1930 – 31/12/1930

Voyage aller à bord du S.S. Patria

Louis Cauzique embarque à Southampton le 12 décembre 1930 à bord du S.S. Patria, de la compagnie hollandaise « Rotterdam Llyod royal mail line » qui desservait les Indes Néerlandaises. Il est noté que Louis voyageait en 1ère classe, et qu’il devait descendre à Tangier (État de Virginie Occidentale USA).

Voyage retour à bord de l’Insulinde

Louis Cauzique revient le 31 décembre 1930 à Southampton en provenance de Tangier Le bateau provenait de Soerabaja (Surabaya). Il est dit habitant 68 Charling Cross à Londres, et sa profession est clerc d’assurance.

2ème voyage 18/05/1934 – 10/06/1934

Voyage aller à bord du Chitral

Louis Cauzique embarque à Southampton le 18 mai 1934 à bord du Chitral. Il est noté que Louis voyageait en 1ère classe, et qu’il avait pour destination Tangier. Il est enregistré sous le prénom de Louise, et il est indiqué Femme voyageant seule.

Voyage retour à bord de l’Indrapoera

Louis Cauzique revient le 10 Juin 1934 à Southampton en provenance de Tangier.

Il voyageait en 1ère classe, il est bien noté homme, voyageant seul, clerc, nationalité française, habitant en Angleterre.

3ème voyage 05/06/1935- 27/06/1935

Voyage aller à bord du Champlain

Parti de Southampton le 05 Juin 1935 à bord du navire Champlain, il arrive à New York le 12 Juin 1935. Le document d’embarquement nous apprend qu’il voyageait en classe « Touriste ». Il y avait trois classes à bord du Champlain. L’adresse londonienne de Louis Cauzique est 98 Charing Cross Road.

À son arrivée à New York, sa situation matrimoniale est indiquée par la lettre S : single = célibataire. Il est indiqué sachant lire, écrire, exerçant la profession d’assureur, né en France à Mont de Marsan.

Sa destination finale est l’Angleterre (colonne n°18 via New York) ce qui confirme que ce n’est qu’un séjour d’affaires. Et la colonne n°19 mentionne qu’il a déjà son ticket de retour.

La colonne n°20 indique qu’il a personnellement payé son billet.

La colonne n° 21 qu’il possède bien au moins 50 $ sur lui, et la colonne n° 22 qu’il n’a jamais séjourné aux USA auparavant.

La colonne n° 23 indique un ami ou une relation chez qui il doit séjourner : M.S.S. Bradley au n° 45 Park Avenue à New York City.

La colonne n°24 indique l’objet de sa venue aux USA : elle précise qu’il vient pour le travail, qu’il a l’intention de rentrer chez lui ensuite, qu’il pense séjourner 10 jours (surchargé 2 semaines).

Les colonnes 25 à 31 précisent ses mœurs : en particulier il n’a pas fait l’objet de prison, il n’est pas polygame, et la n°27 qu’il n’est pas anarchiste.

Les colonnes 33 à indiquent ses caractéristiques physiques : en bonne santé, pas de difformités, taille 5 pieds (soit 1m52), peau claire, cheveux bruns, yeux marrons, sans autres marques particulières.

Voyage retour à bord du Normandie

Louis Cauzique revient le 27 Juin 1935 à Plymouth en provenance de New York où il est parti le 22 Juin 1935. Grâce aux performances du paquebot le plus rapide du monde, il ne met que 4 jours pour cette traversée contre ordinairement 8 jours. Il est à remarquer qu’il a pris place à bord de la première traversée commerciale suivant l’inauguration du 29 Mai 1935. Il voyageait en classe « Touriste ».

Ce travail m’a permis de découvrir des sources d’informations très diverses. Je pense être allée parfois au-delà des consignes pour donner du corps et de la vie aux membres de la famille Le Roux - Cauzique. Je n’ai pas pu présenter des recherches issues des hypothèques, bien que ce soit un fonds documentaire que j’utilise de manière courante. J’ai pu aborder l’enregistrement sous la forme des baux à ferme et aussi par la table des successions et absences. La plus grande difficulté concerne la carrière militaire, car je n’ai pu me procurer qu’une seule fiche matricule. Je n’ai pas pu faire de recherche antérieurement à l’existence des fiches matricules, les personnes étudiées n’étant pas originaires de la région où je réside actuellement. L’essentiel de mes travaux a donc été effectué en mobilisant des ressources en ligne. Les blocages ont été explicités au fur et à mesure, de même pour les actions à mettre en œuvre pour confirmer ou pour poursuivre les investigations. Les principaux « blocages » n’en sont pas véritablement : ce sont plus des difficultés matérielles d’accès aux documents.

Ce travail m’a confirmé qu’il faut beaucoup de méthode et de rigueur. J’ai appris qu’il fallait apporter une attention toute particulière aux moindres détails. Une mention à priori anodine ou un renseignement insolite, un témoin cité lors de la rédaction d’un acte, nous remet sur la piste de nouvelles découvertes et nous permet de prolonger le fil de l’histoire. Il est aussi très important d’avoir un raisonnement logique et d’apporter à chaque fois la preuve, se baser sur des faits, des actes pour affirmer avec certitude les différents éléments.

Ce mémoire m’a permis d’écrire une petite partie de la vie de Marie Anne Véronique Pélagie Le Roux – Cauzique. Cela a été un grand plaisir et une grande source d’émulation. Pour autant, il reste une certaine frustration ou plutôt une foule de questions non résolues. J’ai ainsi pu reconstituer une partie de son parcours professionnel, relativement exceptionnel. J’aimerais comprendre comment, quand, à quelle occasion a-t-elle pu rencontrer Mr Louis Jarry ? Pourquoi a-t-elle quitté Auray, sa terre natale à laquelle elle était manifestement très attachée ? Qui l’a incité à venir ici en Auvergne ? Auprès de qui, comment, par qui a-t-elle été formée, instruite ? Elle avait 18 ans lorsqu’elle s’est mariée ! Sa carrière débute lorsque ses enfants sont adultes, elle a presque 40 ans. Qui lui a porté conseils de déposer des brevets ? Elle a laissé des traces de son passage ici en Auvergne et ailleurs dans de nombreux sites papetiers.

Ainsi, pour continuer la biographie de Dame Véronique Cauzique, alors il faudra que je suive son chemin et que je me rende aux archives des différents départements dans lesquels elle a séjourné. Un tour de France m’attend donc comme le faisaient les compagnons. À défaut de pouvoir faire connaître sa carrière à ses descendants directs, son parcours sera mis à l’honneur, en Auvergne à Saint-Amant-Tallende.

Vient le moment de terminer ce travail, cet instant est d’autant plus émouvant que cela me renvoie à mon propre parcours professionnel, comme une image, un miroir, une destinée de femme dans une société où les sciences et techniques restent encore l’apanage des hommes.

Tous mes hommages, Madame, pour avoir contribué, par votre inventivité, à développer et sauver l’industrie papetière française.

« Faire parler ces brevets pour comprendre la raison et le contexte d’une activité inventrice à une époque qui ne reconnait pas la femme comme citoyenne, mais qui bénéficie, peut-être de ses compétences techniques ». Anne Chateux - 2009

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