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IDE entrants, exportations et productivité manufacturière : les différentes performances des régions mexicaines

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Academic year: 2021

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Centre de Recherches LEDa No attribué par la bibliothèque :

IDE entrants, exportations et productivité manufacturière : les

différentes performances des régions mexicaines.

THÈSE

Pour l'obtention du titre de

DOCTEUR EN SCIENCES ÉCONOMIQUES

(Arreté du 7 août 2006)

Présentée et soutenue publiquement par

Octavio Romano Escobar Gamboa

le 17 décembre 2009

JURY

Directeur de thèse :

M. Bernard Guillochon

Professeur à l'université Paris-Dauphine

Rapporteurs :

Mme Julie Le Gallo

Professeur à l'Université de Franche-Comté

Mme Sandra Poncet

Professeur à l'Université Paris 11

Suffragants :

M. Nicolas Péridy

Professeur à l'Université du Sud Toulon-Var

M. Jean-Marc Siroën

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(6)

This dissertation consists of three empirical studies on the regional economic adjustments that followed NAFTA's entry into force in Mexico.

In the rst study, the evolution and determinants of regional disparities in ma-nufacturing labor productivity are analyzed. Dispersion indices are constructed to eva-luate the evolution of regional disparities. Results suggest a constant increase in re-gional disparities in labor productivity between 1988 and 2003. When looking for the factors behind this productivity, results indicate that skilled labor played an important role prior to NAFTA, but since then its importance has been displaced by proximity to the US.

The second study explores the reasons behind the export performance of dif-ferent Mexican states from 1994 to 2002. Mexican exports are divided into two com-ponents : foreign market potential and supply capacity. Results show that in most cases, export growth is due mainly to an increase in US demand rather than to an improve-ment in the states' competitiveness to supply this demand. When looking for the de-terminants of supply capacity improvements, results suggest the presence of positive neighboring effects.

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in Mexico for the period 1994-2004. An extended gravity-type model with elements from the theory of multinational rms is speci ed, and a methodology is introduced to take into account the zero- ows observations. Results indicate that not taking these ob-servations into account leads to biased results. Furthermore, they suggest the in uence of geographic location and wages as major determinants of FDI distribution across Mexican states.

Keywords : Regional inequalities ; Labor Productivity ; International Trade ; Fo-reign Direct Investment ; Mexico.

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Cette thèse se compose de trois études empiriques sur les ajustements que l'éco-nomie régionale mexicaine a suivis depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA.

Dans la première étude, l'évolution et les déterminants des disparités régionales dans la productivité du travail manufacturier sont analysées. Des indices de disper-sion sont construits pour évaluer l'évolution des disparités régionales. Les résultats suggèrent une augmentation constante des disparités régionales en matière de produc-tivité du travail entre 1988 et 2003. Lorsqu'on cherche les facteurs à l'origine de cette productivité, les résultats indiquent que la main-d'œuvre quali ée a joué un rôle im-portant avant l'ALENA, mais depuis celui-ci, son importance a été déplacée par la proximité aux États-Unis.

La seconde étude analyse les raisons derrière les performances à l'exportation des différents états mexicains de 1994 à 2002. Les exportations mexicaines sont di-visées en deux composantes : le potentiel marchand et la capacité de production. Les résultats montrent que dans la plupart des cas, la croissance des exportations est due principalement à une augmentation de la demande américaine plutôt qu'à une amélio-ration de la compétitivité des états de fournir cette demande. Lorsqu'on cherche les déterminants de l'amélioration de la capacité de production, les résultats suggèrent la présence d'effets de voisinage positifs.

La troisième étude analyse la structure géographique des investissements directs étrangers (IDE) au Mexique pour la période 1994-2004. Un modèle gravitationnelle

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méthodologie pour prendre en compte les observations des ux de zéro est introduite. Les résultats montrent que ne pas prendre ces observations en considération conduit à des résultats biaisés. En outre, ils suggèrent l'in uence de l'emplacement géogra-phique et des salaires comme des déterminants majeurs de la distribution d'IDE dans les États mexicains.

Mots-clés : Inégalités régionales ; productivité du travail ; commerce internatio-nal ; investissement direct étranger ; Mexique.

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Mes remerciements s'adressent en premier lieu à mon directeur de thèse Bernard Guillochon qui a accepté de diriger mon travail de thèse. Je lui suis reconnaissant de sa con ance et de m'avoir laissé une grande liberté dans le choix de mes recherches.

Je remercie El Mouhoub Mouhoud et Sandra Poncet dont les commentaires et les conseils sur différents aspects de la thèse m'ont été fort utiles.

Je remercie Salvador Carreras Lemus de m'avoir accueilli à la Dirección de In-versión Extranjera où j'ai pu obtenir des données utilisées dans cette thèse.

Je remercie également Fernando Borraz de m'avoir facilité l'accès à certaines données nécéssaires pour mes recherches.

Je remercie toute l'équipe du LEDa et de l'EDOCIF pour les différents conseils qu'ils m'ont donnés tout au long de ma thèse.

Je remercie également Anna Maria D'Amore pour son aide et sa disponibilité jusqu'au dernier moment.

Je remercie mes parents, mes frères et amis pour leur soutien et leurs encourage-ments.

Je tiens spécialement à remercier Florence, pour son précieux soutien, son af-fection et son inépuisable patience qui ont énormément contribué à l'aboutissement de cette thèse.

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General Introduction

. . . .

18

1.1 Dissertation Objective . . . 18

1.2 Contribution and limitations of the Dissertation . . . 25

Résumé de la thèse

. . .

29

2.1 Objectif général . . . 29

2.2 Contributions et limites de la présente recherche . . . 36

2.3 Résumé des Chapitres . . . 39

2.3.1 Inégalités régionales dans la productivité du travail du secteur manufacturier . . . 40

2.3.2 Différences de performance à l'exportation entre états mexicains . . 44

2.3.3 Étude des facteurs de localisation de l'investissement direct étranger au Mexique . . . 47

1 Regional disparities in manufacturing labor productivity

. . . .

52

1.1 Introduction . . . 52

1.2 Mexico's regional disparities evolution . . . 56

1.2.1 Inequality indices . . . 59

(12)

1.2.5 Section summary . . . 80

1.3 The determinants of manufacturing labor productivity improvements. . . 81

1.3.1 The model . . . 81

1.3.2 Data sources and estimation strategy. . . 87

1.4 Results . . . 93

1.5 Conclusions . . . 99

1.A Dispersion indices values . . . 101

1.B Validity tests for the excluded instruments . . . 102

2 Differences in export performance across Mexico's states

. . . .

104

2.1 Introduction . . . 104

2.2 Theory . . . 108

2.2.1 US demand . . . 109

2.3 Export performance . . . 111

2.3.1 Data sources and estimation strategy. . . 112

2.3.2 Exports decomposition. . . 118

2.4 The determinants of supply capacity . . . 123

2.4.1 Empirical speci cation and data sources . . . 126

2.4.2 Estimation results . . . 134

2.5 Conclusions . . . 140

(13)

3.1 Introduction . . . 150

3.2 FDI distribution in Mexico . . . 154

3.3 Determinants of FDI location : theoretical background . . . 159

3.4 Econometrical issues on FDI studies . . . 162

3.4.1 Zero FDI ows . . . 163

3.4.2 Heterogeneity . . . 166

3.4.3 Endogeneity . . . 167

3.5 Empirical speci cation . . . 168

3.5.1 Correcting for selection bias . . . 173

3.6 Variables de nition . . . 175

3.7 Empirical analysis . . . 185

3.8 Conclusions . . . 202

3.A Variables de nition and data sources . . . 207

3.B Observations by country and state . . . 212

3.C Validity tests for the excluded instruments . . . 217

General conclusion

. . . .

220

1.1 The Objective of the Research . . . 220

1.2 Summary . . . 221

1.3 Conclusions . . . 225

1.4 Recommendations for Further Research . . . 227

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Table 0.1 Mexico's free trade agreements . . . 19

Table 1.1 Data on municipalities included in the sample by State . . . 60

Table 1.2 Data on municipalities included in the sample by State (continued) 61 Table 1.3 Municipalities size speci cation . . . 68

Table 1.4 Average growth in productivity by municipality size . . . 69

Table 1.5 Region's municipalities and average population . . . 70

Table 1.6 Output and employment shares by municipality size. . . 74

Table 1.7 Output and employment shares by geographic region . . . 74

Table 1.8 Characteristics of regional tipologies . . . 79

Table 1.9 Descriptive statistics of the regressions data . . . 89

Table 1.10 Regression results . . . 97

Table 1.11 Regression results. Alternative weight matrix . . . 98

Table 2.1 Gravity regression results . . . 117

Table 2.2 Tests of equality between gravity regressions . . . 119

Table 2.3 Components of export growth . . . 122

Table 2.4 Descriptive statistics . . . 128

Table 2.5 OLS - Determinants of export performance . . . 137

Table 2.6 FGLS - Determinants of export performance . . . 139

Table 2.7 Regressions with alternative measures of FMP : US GDP / distance . . . 141

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Table 3.1 Descriptive Statistics . . . 186

Table 3.2 Regressors endogeneity tests . . . 188

Table 3.3 Regression results . . . 192

Table 3.4 Average lambda values . . . 193

Table 3.5 Regression results . . . 194

Table 3.6 Regression results . . . 198

Table 3.7 Alternative sample descriptive statistics . . . 199

Table 3.8 Regression results . . . 201

(17)

Figure 0.1 FDI and international trade evolution. . . 21

Figure 0.2 Exports by sector . . . 22

Figure 1.1 Average output, employment and output per worker in Mexico. . . 65

Figure 1.2 Weighted dispersion indices of output per worker. . . 66

Figure 1.3 Unweighted dispersion indices of output per worker. . . 67

Figure 1.4 Decomposition of productivity Theil index by states, regions and size. . . 71

Figure 1.5 Weighted dispersion indices of manufacturing output. . . 72

Figure 1.6 Weighted dispersion indices of manufacturing labor. . . 73

Figure 1.7 Regional typology of output per worker, output and employment growth. . . 78

Figure 2.1 Mexico's total exports and Mexico's exports to the US. . . 105

Figure 2.2 Mexico's states export share. . . 107

Figure 2.3 US manufacturing imports. . . 114

Figure 2.4 Exports growth 1994/96 -1999/2002. . . 124

Figure 2.5 Supply capacity growth . . . 125

Figure 3.1 FDI in ows . . . 155

Figure 3.2 Accumulated FDI in ows by country of origin. . . 156

Figure 3.3 Share of accumulated FDI by economic sector.. . . 157

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General Introduction

1.1 Dissertation Objective

In 1985, following the debt crisis of 1982 and several decades of import substitution policies, the Mexican government decided to implement economic liberalization re-forms. Mexico signed the General Agreement on customs Tariffs and Trade (GATT) in 1986 and began a process of economic liberalization which accelerated during the 1990s.

After almost three years of negotiations, Mexico signed the North American Free Trade Agreement (NAFTA) with Canada and the United States (US) in Decem-ber 1992. This agreement came into force in January 1994, creating the largest free trade zone of the world. Furthermore, it was the rst agreement involving a developing country with the world largest economy. As a result, many economists from different currents have studied the implication of NAFTA for the member countries in a North-South framework. Empirical studies about the evolution of wages [Hanson and Har-rison (1999)], direct investment ows [Blomström and Kokko (1997)], and economic location [Hanson (1998)], as well as theoretical studies [Krugman and Livas (1996)] that emerged from the Mexican case provide the basis for much research studying the effects of economic liberalization on developing countries.

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Table 0.1: Mexico's free trade agreements

Partners Year of signature Year of entry in force

NAFTA (Canada and USA) 1992 1994

Costa Rica 1994 1995

G3 (Colombia and Venezuela)* 1994 1995

Bolivia 1994 1995

Nicaragua 1997 1998

Chile 1998 1999

European Union (EU15)** 2000 2000

Israel 2000 2000

Northern Triangle (El Salvador, Guatemala and Honduras) 2000 2001 EFTA (Iceland, Liechtenstein, Norway, and Switzerland) 2000 2001

Uruguay 2003 2004

EAA (Japan) 2004 2005

* In 2006, Venezuela withdraw from the trade bloc

** EU15 countries are : Austria, Belgium, Denmark, Finland, France, Germany, Greece, Ireland, Italy, Luxembourg, Netherlands, Portugal, Spain, Sweden and United Kingdom. In 2004, EU's new members incorporated to the agreement. These countries are : Bulgaria, Cyprus, Czech Republic, Estonia, Hungary, Latvia, Lithuania, Malta, Poland, Romania, Slovak Republic and Slovenia. Source : Secretaría de Economía (Ministry of Economics) - Acuerdos y negociaciones comerciales. http ://www.economia.gob.mx/

Since the NAFTA signature, Mexico started similar negotiations, initially with other Latin-American nations and later with more distant (geographically and econo-mically) nations. For example, between 1992 and 2004, Mexico negotiated 11 free trade agreements with 41 countries and an economic cooperation agreement with Ja-pan (see table 0.1). In addition, Mexico joined the Asia-Paci c Economic Cooperation (APEC) at the end of 1993, as well as the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) in 1994.

In this thesis, I propose to study the evolution of different economic perfor-mances in Mexico's regions following the liberalization reforms. Among the variety

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of subjects, three have mainly attracted my attention because of their strong link with liberalization reforms : (1) the effects on the manufacturing industry, (2) industry ex-port performance and (3) the determinants of foreign investment ows. Indeed, one of the main objectives of NAFTA for the Mexican authorities was to promote (national and foreign) investment in the production of tradable goods in order to take advantage of the proximity of the North American market [Moreno-Brid et al. (2005)].

In Mexico, economic and commercial liberalization generated a remarkable ex-pansion of trade ows and foreign investment. This growth is illustrated in gure 0.1, that shows the development of exports, imports and foreign direct investment (FDI). We can see that between 1994 and 2007 the export volumes and annual imports more than tripled and FDI annual ows more than doubled.

Another effect of economic openness is the change in the composition of Mexi-can exports. Petroleum products, which accounted for an average of more than 60 % of total Mexican exports between 1980 and 1985, represent less than 10 % for the per-iod from 1993 to 2004 (see gure 0.2). Symmetrically, exports of manufactured goods take the place which once belonged to oil. Indeed, between 1982 and 1984, manufac-turing exports were less than 20 % of total exports on average, while they represent more than 86 % since NAFTA's entry in force.

However, NAFTA's entry into force coincided with other events that might in-uence the evolution of exports and FDI [Blecker (2006)]. Firstly, the US economy

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Figure 0.1: FDI and international trade evolution. Source : elaborated by the author with data from the INEGI.

was in a period of expansion which resulted in a strong demand for imported products. Secondly, the entry of Mexico into NAFTA was also marked by the Mexican nancial crisis at the end of 1994. This crisis generated a strong depreciation of the Peso which has improved the relative prices of Mexican products, thus stimulating export activity. Finally, during the 1990s, FDI ows from rich countries to developing countries in-creased dramatically [UNCTAD (2002)] ; this probably explains a part of the growth of foreign investment ows during these years.

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Figure 0.2: Exports by sector. Source : Moreno-Brid et al. (2005).

So then, it seems dif cult to know what portion of the evolution of the Mexican economy is related to the effects of NAFTA and to the associated liberalization poli-cies, and what portion is linked to the in uence of other factors. However, empirical evidence suggests that NAFTA has played a major role in the increase of exports and in the increase of Mexican FDI entries.

Redding and Venables (2004a) calculate the evolution of the interregional trade effects including a dummy variable for the different regions. For the variable of NAFTA

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membership, these authors nd a negative value for periods prior to the 1990s and a positive value since the start of NAFTA negotiations. They also nd that, except for the United States, the exportations increase of member countries is strongly linked to the increase in demand within NAFTA. Agama and McDaniel (2002) nd that, with NAFTA, a 1 % increase in tariff preference generates, on average, an increase of 3.8 to 4.4 % on the export volume from Mexico to the United States. However, it also generates an increase of 5.1-6.7 % of Mexican imports from the United States.

With regards to the incoming ows of FDI, Blomström and Kokko (1997) sug-gest that NAFTA has motivated multinational rms to increase their presence in Mexico. Waldkirch (2003) quanti es the effects of NAFTA on the volume of FDI to 40 %. Ho-wever, the author concludes that this increase is due to an increase of FDI from Canada and the United States to Mexico, resulting from the research of a vertical specializa-tion. In other words, without geographical proximity, a free trade agreement with a developed country would not lead to an increase of FDI for a developing country.

Liberalization reforms have also changed the spatial distribution of economic activity within Mexico. Krugman and Livas (1996) as well as Hanson (1998) stressed that the Mexican economic openness affects the location of economic activity through a change in the market of reference. Indeed, before economic liberalization, the econo-mic activity was concentrated around Mexico City, the bigger local market. However,

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with economic openness, access to the North American market, costs have been redu-ced and rms prefer to locate in the North of the country.

The relocation of economic activity involves a change in the evolution of re-gional disparities. Indeed, as Venables (1999) shows, in a North-South union between countries, gaps can increase between regions of the same country, even if the diffe-rence between countries is reduced. In the case of Mexico, regional disparities step-ped up since the beginning of the opening reforms [Aguayo-Téllez (2006) ; Esquivel (1999) ; among others]. However, as pointed out by Sastré and Rey (2008), despite the important number of contributions in the literature on the study of regional dispari-ties in Mexico, there is a lack of consideration for spatial methods in the analysis of territorial dynamics.

I propose therefore to study, in a spatial dependence framework, the regional evolution of three activities highly related to economic openness. In other words, my analysis is not limited to the performance of each region as observation unit, but it takes into account the interactions between regions generated by economic openness. To do so, I use the spatial Econometrics techniques. Indeed, from both a theoretical and empirical point of view, the spatial dependence between data observed in a cross-section is a phenomenon that deserves to be taken into account. Not taking into account this dependence would therefore lead to biased results [Anselin and Rey (1997)].

(25)

The dissertation is structured in three chapters. The rst concerns the evolution of regional inequalities in terms of labor productivity of the manufacturing industry over the last few years. In the second chapter, the factors in uencing the differences on export performances between regions are studied. Finally, in the third chapter, a study on the determinants for the attraction of foreign direct investment is presented.

1.2 Contribution and limitations of the Dissertation

The main contribution of this dissertation is the incorporation of a spatial dependence framework to the analysis of territorial dynamics in Mexico. In other words, territorial units are not considered as isolated units without contact between each other. The dissertation also contributes to the study of the evolution of economic activities that have not received enough attention at the regional level (despite their strong link with liberalization reforms). This dissertation encounters also dif culties, especially at data level, which limit the analysis. This section lists the contributions and the dif culties encountered in each chapter.

In Chapter 1 regional differences in the productivity of manufacturing labor are studied. This chapter contributes to the literature on regional disparities in terms of economic development. In particular, it uses data for smaller than the previous lite-rature territorial units (i.e. Esquivel (1999) ; Aroca et al. (2003, 2005) ; among other things). However, in the absence of other available data to measure the economic

(26)

de-velopment of municipalities, the variable of study is the manufacturing labor produc-tivity. Empirical works [Esteban (1994) ; Goerlich (1999)] suggest that differences in labor productivity are the main cause of regional disparities.

Economic censuses (Censos económicos) carried out every ve years by the IN-EGI, allow us to obtain information on production and employment levels of the manu-facturing industry at municipality level. Manumanu-facturing labor productivity is therefore measured as the ratio of production per worker. It could be that other measures such as the production per hour worked could better explain labor productivity. However, such data is not available for our case. It is then assumed that all employees work, on average, the same quantity of hours. Results, not reported, are very similar to those obtained if the productivity of labor is measured as the ratio of production and labor remunerations.

The relevance of the use of more disaggregated data can be observed using the decomposition of the Theil index. Indeed, this decomposition shows that a large part of the evolution of regional disparities is due to the inequalities that exist for inside within states.

Chapter 2 analyzes the Mexican States export performance. Despite the fact of an economic policy based on exports led growth strategy, there is no work to my know-ledge on the differences between the Mexican regions in the export sector develop-ment.

(27)

The limitation of this chapter is that exports data is only available at the aggre-gate level. This does not allow for studies at a bilateral level and leads us to make assumptions about the destination for exports. "Fortunately" the weight of the United States as the destination of the Mexican exports is very important. Indeed, between 1994 and 2002, 87 % of Mexican exports have as destination the US. I therefore make the assumption that all Mexican exports have as destination the US and their foreign market potential is determined by the evolution of the North American market. The lat-ter is a result found by other authors [Redding and Venables (2004a) ; Mayer (2008)] that have calculated the foreign market potential for Mexico.

The third chapter deals with the determinants of the direct investment attraction in Mexico. Most literature interested in these investment ows has focused its atten-tion on the effects of FDI in the Mexican economy. Excepatten-tions are the works of Love and Lage-Hidalgo (2000), Waldkirch (2003) and Mollick et al. (2006) who study the determinants of FDI in Mexico. However, only Mollick et al. (2006) analyze the de-terminants to Mexican States level.

The main contribution of this chapter is the use of data concerning the ows of FDI by state and country of origin to study the determinants of FDI in Mexico. Howe-ver, the use of this data implies handling a large number of zero-observations. Indeed, not all Mexican states received FDI from all countries. Recent works try to include zero- ows observations and different empirical methods are considered to produce

(28)

consistent estimates. Among different estimation methods, the Heckman (1979) cor-rection strategy has increasingly being employed [see Chaney work (2008) ; Helpman et al. (2008) ; Razin et al. (2003) ; among others] because it allows obtaining informa-tion from zero- ows observainforma-tions. Indeed, taking into account zero- ows permits us to differentiate between the extensive margin (the probability of an investment taking place) and the intensive margin (the amount of this investment). However, this lite-rature has not given much attention to the endogeneity issues. This chapter therefore introduced the Semykina and Wooldridge method (2005) to correct bias generated by the endogeneity.

The limits of this chapter are the same that accompany most studies on FDI in developing countries : the absence of micro data. However, as Helpman et al. (2008) indicate, the inclusion of the extensive margin in the analysis allows us to retrieve information from aggregated-level data that usually requires micro-level data.

(29)

Résumé de la thèse

2.1 Objectif général

En 1985, suite à la crise de la dette de 1982 et après plusieurs décennies de politique de substitution aux importations, le gouvernement mexicain a décidé de mettre en place des réformes de libéralisation économique. Le Mexique signe l'Accord général sur les Tarifs douaniers et le Commerce (GATT) en 1986 et commence ainsi un processus de libéralisation économique qui s'accéléra au cours des années 1990.

Après quasi trois années de négociations, le Mexique signa l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) avec le Canada et les États-Unis en décembre 1992. Cet accord entra en vigueur en janvier 1994 créant ainsi la plus grande zone de libre-échange du monde. De plus, ce fut le premier accord de libre libre-échange impliquant un pays en développement avec la plus grande puissance économique. De ce fait, de nom-breux économistes de courants différents se sont intéressés aux effets et implications de l'ALENA pour les pays membres dans un cadre Nord-Sud. Les travaux empiriques concernant l'évolution des salaires [Hanson et Harrison (1999)], les ux d'investis-sement direct [Blomström et Kokko (1997)], la localisation de l'activité économique [Hanson (1998)], ainsi que les travaux théoriques [Krugman et Livas (1996)] qui ont

(30)

émergé à partir du cas mexicain ont servi de base pour de nombreuses recherches étu-diant les effets de la libéralisation économique sur les pays en développement.

Depuis la signature de l'ALENA, le Mexique a entamé des négociations simi-laires, dans un premier temps avec d'autres nations latino-américaines, et plus tard avec des nations plus éloignées (géographiquement et économiquement). Ainsi, entre 1992 et 2004, le Mexique a négocié 11 accords de libre échange avec 41 pays et un ac-cord de coopération économique avec le Japon (voir tableau 0.1). De plus, le Mexique a adhéré à la Coopération économique des pays d'Asie-Paci que (APEC, selon les initiales anglaises) n 1993, ainsi qu'à l'Organisation de coopération et de développe-ment économiques (OCDE) en 1994.

Dans cette thèse, je me propose d'étudier les différentes performances des ré-gions du Mexique en liaison avec son processus de libéralisation économique. Parmi la variété d'effets à étudier, trois ont retenu principalement mon attention à cause de leur fort lien avec les réformes de libéralisation : (1) les effets sur l'industrie manu-facturière, (2) les performances de l'industrie à l'exportation et (3) les déterminants des ux d'investissement étrangers. En effet, un des principaux objectifs de l'ALENA pour les autorités mexicaines était de promouvoir l'investissement (national et étran-ger) dans la production des biens échangeables a n de pro ter de la proximité du marché de l'Amérique du nord [Moreno-Brid et al. (2005)].

(31)

Au Mexique, la libéralisation économique et commerciale s'est traduite par une expansion remarquable des ux commerciaux et des investissements étrangers. Cette croissance est illustrée dans la gure 0.1 qui montre l'évolution des exportations, des importations et de l'investissement direct étranger (IDE). Nous pouvons voir qu'entre 1994 et 2007 les volumes des exportations et des importations annuelles ont plus que triplé, et les ux annuel l`IDE plus que doublé.

Un autre effet de l'ouverture économique est la modi cation de la composition des exportations mexicaines. Les produits pétroliers qui, entre 1980 et 1985, sentaient une moyenne de plus de 60% du total des exportations mexicaines, repré-sentent moins de 10% pour la période de 1993 à 2004 (voir gure 0.2). Symétrique-ment, les biens manufacturés prennent la place qui appartenait autrefois au pétrole dans les ventes à l'étranger du Mexique. En effet, ces produits constituaient moins de 20% des exportations totales en moyenne entre 1982-1984, alors qu'ils en représentent plus de 86% depuis le début de l'ALENA.

Cependant, l'entrée en vigueur de l'ALENA a coïncidé avec d'autres événe-ments pouvant in uencer l'évolution des exportations et de l'IDE [Blecker (2006)]. Tout d'abord, l'économie des États-Unis se trouvait dans une période d'expansion qui a entraîné une forte demande de produits importés. L'entrée du Mexique dans l'ALENA fut également marquée par la crise nancière mexicaine de n 1994. Cette crise s'est traduite par une forte dépréciation du peso qui a amélioré les prix relatifs des produits

(32)

mexicains, stimulant ainsi l'activité d'exportation. Par ailleurs, au cours des années quatre vingt dix, les ux d'IDE en provenance des pays riches vers les pays en dé-veloppement ont considérablement augmenté [UNCTAD (2006)], ce qui explique sû-rement une partie de la croissance des ux d'investissement étranger au Mexique au cours de ces années.

Il parait donc dif cile de savoir quelle est la part de l'évolution de l'économie mexicaine liée aux effets de l'ALENA et des politiques de libéralisation qui l'accom-pagnait, et quelle est la part résultant de l'in uence d'autres facteurs. Toutefois, les preuves empiriques donnent à penser que l'ALENA a joué un rôle de premier plan dans l'augmentation des exportations et des entrées d'IDE du Mexique.

Redding et Venables (2004a) calculent l'évolution des effets du commerce inter-régional en incluant une variable dummy pour les différentes régions. Pour la variable d'appartenance à l'ALENA, ces auteurs trouvent une valeur négative pour les périodes précédant les années 1990 et positive depuis le début des négociations de l'ALENA. Ils trouvent également que, à l'exception des États-Unis, la hausse des exportations des pays membres est fortement liée à la hausse de la demande à l'intérieur de l'ALENA. Agama et McDaniel (2002) trouvent qu'avec l'ALENA une augmentation de 1% de préférence tarifaire conduit, en moyenne, à une hausse de 3,8 à 4,4% du volume des exportations du Mexique vers les États-Unis. Cependant, elle se traduit également par une hausse de 5,1-6,7% des importations mexicaines en provenance des États-Unis.

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En ce qui concerne les ux d'IDE entrants, Blomström et Kokko (1997) sug-gèrent que l'ALENA a motivé les rmes multinationales à augmenter leur présence au Mexique. Waldkirch (2003) quanti e les effets de l'ALENA sur le volume d'IDE à 40%. Cependant, l'auteur conclue que cette hausse est due à une augmentation d'IDE du Canada et des États-Unis vers le Mexique, IDE résultant de la recherche d'une spé-cialisation verticale. Autrement dit, sans la proximité géographique, un accord de libre échange avec un pays développé ne conduirait pas à une augmentation d'IDE pour un pays en développement.

Les réformes d'ouverture ont également changé la distribution spatiale de l'acti-vité économique à l'intérieur du Mexique. Krugman et Livas (1996) ainsi que Hanson (1998) soulignent que l'ouverture économique du Mexique affecte la localisation de l'activité économique via un changement dans le marché de référence. En effet, avant la libéralisation économique, l'activité économique se concentrait autour de Mexico, principal marché local. Cependant, avec l'ouverture économique, en réduisant les coûts d'accès au marché nord-américain, les rmes préfèrent se localiser au nord du pays.

La relocalisation de l'activité économique se traduit nécessairement par une mo-di cation dans l'évolution des mo-disparités régionales. En effet, comme Venables (1999) le montre, dans une union entre pays de type Nord-Sud les écarts peuvent augmen-ter entre les régions d'un même pays, même si l'écart entre les pays se réduit. Dans le cas du Mexique, les disparités régionales se sont renforcées depuis le début des

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réformes d'ouverture [Aguayo-Téllez (2006) ; Esquivel (1999) ; entre autres]. Cepen-dant, comme le précisent Sastré et Rey (2008), malgré le grand nombre de contribu-tions dans la littérature portant sur l'étude des différences régionales au Mexique, on constate un retard en termes de méthodes d'analyse appropriées aux dynamiques terri-toriales dans le pays.

Je me propose donc d'étudier dans un cadre de dépendance spatiale, l'évolution régionale de trois activités fortement liées à l'ouverture économique. Autrement dit, mon analyse ne se limite pas aux performances de chaque région comme unité d'ob-servation, mais prend en compte les interactions entre régions générées par l'ouverture économique. Pour ce faire, j'utilise des techniques de l'économétrie spatiale. En effet, du point de vue théorique et empirique, l'interdépendance entre les données spatiales observées en coupe transversale est un phénomène qui mérite d'être pris en compte. Le fait de ne pas prendre en compte cette dépendance créerait donc des résultats biaisés [Anselin et Rey (1997)].

La thèse est structurée en trois chapitres. Le premier chapitre porte sur l'évolu-tion des inégalités régionales en termes de productivité de l'emploi de l'industrie ma-nufacturière au cours des dernières années. Des indices de dispersion sont construits pour évaluer l'évolution des disparités régionales. Les résultats suggèrent une aug-mentation constante des disparités régionales en matière de productivité du travail entre 1988 et 2003. Lorsqu'on cherche les facteurs à l'origine de cette productivité,

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les résultats indiquent que la main-d'œuvre quali ée a joué un rôle important avant l'ALENA, mais depuis celui-ci, son importance a été déplacée par la proximité aux États-Unis.

Le deuxième chapitre analyse les raisons derrière les performances à l'exporta-tion des différents états mexicains de 1994 à 2002. Les exportal'exporta-tions mexicaines sont divisées en deux composantes : le potentiel marchand et la capacité de production. Les résultats montrent que dans la plupart des cas, la croissance des exportations est due principalement à une augmentation de la demande américaine plutôt qu'à une amélio-ration de la compétitivité des états de fournir cette demande. Lorsqu'on cherche les déterminants de l'amélioration de la capacité de production, les résultats suggèrent la présence d'effets de voisinage positifs.

En n, dans le troisième chapitre, une étude sur les déterminants de l'attraction de l'investissement direct étranger est présentée. Pour la période 1994-2004, un mo-dèle gravitationnelle incluant des éléments de la théorie des rmes multinationales est spéci é, ainsi qu'une méthodologie pour prendre en compte les observations des ux de zéro est introduite. Les résultats montrent que ne pas prendre ces observations en considération conduit à des résultats biaisés. En outre, ils suggèrent l'in uence de l'emplacement géographique et des salaires comme des déterminants majeurs de la distribution d'IDE dans les États mexicains.

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2.2 Contributions et limites de la présente recherche

La principale contribution de cette thèse est l'incorporation d'un cadre de dépendance spatiale à l'analyse des dynamiques territoriales au Mexique. Autrement dit, les unités territoriales ne sont pas considérées comme unités isolées sans contact les unes avec les autres. De plus, cette thèse participe à la recherche sur l'évolution des activités économiques au niveau régional, ce point n'ayant pas reçu assez d'attention malgré le fort lien existant avec les réformes d'ouverture. Cependant, cette thèse rencontre aussi des dif cultés, notamment la contrainte des données, qui limite l'analyse et rend par-fois les conclusions dif ciles. Cette section énumère les contributions et les dif cultés rencontrées dans chaque chapitre.

Dans le chapitre 1, les différences régionales dans la productivité du travail ma-nufacturier sont étudiées. Ce chapitre contribue à l'étude des inégalités régionales en termes de développement économique par l'utilisation de données concernant de plus petites unités territoriales que celles utilisées dans la littérature précédente (i.e. Esqui-vel (1999) ; Aroca et al. (2003, 2005) ; entre autres). En l'absence d'autres données disponibles permettant de mesurer le développement économique des municipalités, la variable d'étude est la productivité du travail manufacturier. En effet, des travaux empiriques [Esteban (1994) ; Goerlich (1999)] suggèrent que les différences dans la productivité du travail sont la principale cause des disparités régionales.

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Les recensements économiques (censos económicos) effectués tous les 5 ans par l'INEGI, nous permettent d'obtenir des informations sur la production et les niveaux d'emploi dans l'industrie de la manufacture au niveau des municipalités. La producti-vité du travail manufacturier est donc mesurée comme le ratio de production par em-ployé. D'autres variables pourraient mieux expliquer la productivité du travail, comme la production par heure travaillée, mais ces données ne sont pas disponibles pour notre cas. Nous faisons donc la supposition que tous les employés travaillent, en moyenne, la même quantité de temps. Une autre option aurait pu être de considérer le ratio entre la production et les rémunérations du travail ; les résultats dans ce cas sont très similaires. La pertinence de l'utilisation de données plus désagrégées peut être observée en utilisant les propriétés de décomposition de l'indice de Theil. En effet, cette décompo-sition montre qu'une grande partie de l'évolution des disparités régionales est due aux inégalités qui existent au sein d'un même état.

Le chapitre 2 analyse les performances à l'exportation des états mexicains. Mal-gré une politique économique fondée sur la croissance par les exportations, il n'existe pas, à ma connaissance, de travaux sur les différences entre les régions mexicaines dans le développement de l'activité exportatrice.

La limite de ce chapitre est le fait que les données des exportations soient dispo-nibles seulement au niveau agrégée. Ceci ne permet pas de mener d'étude au niveau bilatéral et nous conduit à faire des hypothèses sur la destination des exportations. «

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Heureusement » le poids des États-Unis comme destination des exportations caines est très important. En effet, entre 1994 et 2002, 87% des exportations mexi-caines ont comme destination les États-Unis. Je fais donc l'hypothèse que toutes les exportations mexicaines ont comme destination les États-Unis, et que leur potentiel marchand externe est déterminé par l'évolution du marché nord-américain. En effet, d'autres auteurs [Redding et Venables (2004a) ; Mayer (2008)] trouvent que le poten-tiel marchand du Mexique est principalement lié au marché des États-Unis.

Le troisième chapitre porte sur les déterminants de l'attraction de l'investisse-ment direct au Mexique. La plupart de la littérature concernant les ux de ces inves-tissements a centré son attention sur les effets de l'IDE dans l'économie mexicaine. Quelques exceptions sont les travaux de Love and Lage-Hidalgo (2000), Waldkirch (2003) et Mollick et al. (2006) qui étudient les déterminants de l'IDE au Mexique. Cependant, seuls Mollick et al. (2006) analysent les déterminants au niveau des états mexicains.

La principale contribution de ce chapitre est l'utilisation de données concernant les ux d'IDE par état et par pays d'origine pour étudier les déterminants de l'IDE au Mexique. Cependant, l'utilisation de ces données fait qu'un grand nombre d'obser-vations soient égale à zéro. En effet, la plupart des pays n'investissent pas dans tous les états mexicains. Des travaux récents essayent de plus en plus d'inclure ce type d'observations, et différentes méthodes d'estimation sont considérées pour produire

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des résultats non biaisés. Parmi les différentes méthodes, la correction à la Heckman (1979) est de plus en plus utilisée (voir les travaux de Chaney (2008) ; Helpman et al. (2008) ; Razin et al. (2003) ; entre autres) car elle permet d'obtenir des informations relatives aux observations nulles. En effet, la prise en compte des observations nulles nous permet de différencier la marge extensive (la probabilité de qu'un investissement ait lieu) et la marge intensive (le montant de cet investissement). Cependant les pro-blèmes liés à l'endogénéité ont été ignorés par cette littérature. Ce chapitre introduit donc la méthode de Semykina and Wooldridge (2005) qui permet de corriger les biais générées par l'endogénéité.

Les limites de ce chapitre sont les mêmes que celles qui accompagnent la plupart des études sur l'IDE dans les pays en développement : l'absence de données micro. Cependant, come Helpman et al. (2008) l'indiquent, l'inclusion de la marge extensive dans l'analyse nous permet d'extraire, à partir des données agrégées, des informations qui nécessitent des données micro.

2.3 Résumé des Chapitres

Cette section présente un résumé général qui permet de mieux comprendre la problé-matique spéci que à chacun des trois chapitres.

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2.3.1 Inégalités régionales dans la productivité du travail du secteur

manufacturier

Le Mexique est un pays dont l'évolution des inégalités régionales n'a pas été homogène au cours du temps. En effet, comme l'indique la plus grande partie de la littérature étudiant le cas mexicain [Esquivel (1999) ; Messmacher (2000) ; Rodríguez-Pose et Sánchez-Reaza (2003) ; entre autres] on observe une période de réduction des disparités régionales au moment où l'industrialisation était fondée sur une substitu-tion aux importasubstitu-tions. De plus, cette même littérature s'accorde à penser que, suite à l'implémentation des politiques de libéralisation économique, les disparités entre les régions mexicaines ont augmenté. Hanson (1998) explique que l'ouverture de l'éco-nomie mexicaine a permis la dispersion de l'activité manufacturière concentrée autour de Mexico, favorisant les régions du nord du pays.

A n d'approfondir l'étude sur les inégalités régionales au Mexique, je pro-pose une analyse prenant en compte des unités territoriales plus petites. En effet, la plu-part des études se centrent sur les états, alors que mon étude se fait au niveau des muni-cipalités qui forment les états. A n d'obtenir des données comparables entre toutes les municipalités, j'utilise des données concernant l'industrie manufacturière à partir des enquêtes industrielles menées tous les cinq ans par les autorités mexicaines. Ceci per-met d'avoir des données pour deux années précédant l'ALENA (1988 et 1993), ainsi que pour deux années qui suivent sa création (1998 et 2003).

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J'étudie l'évolution de la productivité du travail et non pas celle des salaires pour deux raisons principales. D'abord, les enquêtes, notamment celles concernant les années 1988 et 1993, prennent en compte des travailleurs qui déclarent ne pas recevoir de salaire par leur activité soit parce qu'ils sont propriétaires soit parce qu'ils font partie de la famille des propriétaires. Ce fait pourrait créer certains biais dans l'étude de l'évolution des salaires. La deuxième raison vient du fait que l'étude des inégalités dans la productivité du travail permet de comprendre les origines des inégalités de revenu entre les régions. En effet, des études portant sur les composantes de l'inégalité du revenu s'accordent sur le fait qu'une grande partie de ces inégalités est due aux inégalités dans la productivité du travail [Esteban (1994) ; Goerlich (1999)].

Cet article est composé de deux parties. La première partie présente l'évo-lution des inégalités régionales en termes de production, productivité et emploi. Pour ce faire, quatre indices de dispersion sont estimés : (1) le coef cient de variance, (2) la variance des logarithmes, (3) l'indice de Theil et (4) l'indice de Gini. Les deux premiers indices sont souvent utilisés pour mesurer le concept de sigma-convergence [Barro et Xala-i-Martin (1992)], tandis que les deux derniers appartiennent au groupe des indices employés par la littérature sur les inégalités des ménages.

Les résultats indiquent que les inégalités territoriales en termes de produc-tion par tête ont fortement augmenté depuis 1988. Ensuite, a n de prendre en compte une dimension spatiale, ainsi que les différences en termes de taille des

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municipali-tés, on utilise les propriétés de décomposition de l'indice de Theil. Précisément, trois types de groupes différents sont spéci és pour les municipalités : (1) par taille, (2) par état et (3) par région géographique. Les résultats soulignent l'hétérogénéité qui existe entre les municipalités de même taille. En effet, si on regroupe les municipalités par taille, les inégalités intragroupes représentent plus de 94% du total des inégalités. Les municipalités sont également très hétérogènes à l'intérieur d'un état ou d'une région. Dans tous les cas, les inégalités intragroupes sont plus fortes que les inégalités entre les groupes.

J'évalue ensuite avec la même méthodologie l'intensité de la concentration de la production et de l'emploi manufacturier. Les indices estimés indiquent que les inégali-tés dans les volumes de production et d'emploi ont diminué. Ceci suggère une disper-sion de l'activité manufacturière. En regroupant les municipalités par taille, j'observe que la participation des municipalités de moins de cent mille habitants a augmenté au détriment de celles de plus d'un million d'habitants. Au niveau régional, les résul-tats montrent une dispersion de l'activité manufacturière de la Région métropolitaine (Mexico plus les deux états voisins) vers les états situés plus au nord du pays. Ce qui suggère que la dispersion trouvée par Hanson (1998) avant l'implémentation de l'ALENA s'est accentuée.

Dans le dernier point de la première partie, la performance de la producti-vité des municipalités en fonction de l'évolution de l'emploi et de la production est

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étu-diée. Six typologies régionales sont identi ées en fonction de leur croissance relative (par rapport à la moyenne nationale) dans les trois variables. Les résultats indiquent que les deux groupes avec le plus grand nombre de municipalités ont des comporte-ments opposés : un des groupes a une croissance moyenne supérieure à la croissance nationale sur toutes les variables, et l'autre a une croissance inférieure à la moyenne nationale sur tous les aspects. De plus, les caractéristiques des municipalités considé-rées dans le groupe des bonnes performantes sont également contraires à celles ayant des taux de croissance inferieurs à la moyenne. En effet, des municipalités avec une faible participation à la production nationale situées dans le nord du pays améliorent leur productivité et leur poids dans l'économie nationale, alors que les grandes muni-cipalités du centre et du sud du pays perdent en présence et productivité relatives.

Dans la deuxième partie, les déterminants des inégalités dans la productivité des municipalités sont étudiés. Pour ce faire, une spéci cation empirique est obtenue à partir du modèle théorique de Ciccone et Hall (1996). D'après ce modèle, l'amélio-ration de la productivité du travail serait fonction de la croissance de la production et de l'évolution technologique de la région. D'après les modèles de la croissance en-dogène [Grossman and Helpman (1995)], l'amélioration technologique est considérée comme une variable endogène qui dépend de la qualité du capital humain, de la tech-nologie existante dans la région et de l'interaction avec d'autres régions (nationales et étrangères).

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En suivant les travaux de Fingleton (2001, 2005), je spéci e un modèle avec une variable endogène décalée à laquelle j'ajoute une autocorrélation spatiale des erreurs. Cependant, la spéci cation retenue présente des problèmes d'endogénéité. A n d'esti-mer le modèle en prenant en compte ces dif cultés, j'utilise l'extension de la méthode des « doubles moindres carrées généralisés spatiaux» (GS2SLS) [Kelejian et Prucha (1998)] proposée par Fingleton et Le Gallo (2008).

Les résultats obtenus suggèrent l'existence de rendements croissants à échelle. Ceci permet donc d'expliquer l'augmentation des disparités régionales dans leurs ni-veaux de productivité. De plus, les résultats montrent que l'importance des rendements croissants augmente avec le temps. Les résultats montrent également une corrélation spatiale positive et signi cative dans le terme de l'erreur. Finalement, les résultats sug-gèrent que la proximité avec les États-Unis gagne en importance en tant que source d'amélioration technologique, en dépit de la qualité du capital humain.

2.3.2 Différences de performance à l'exportation entre états

mexicains

En signant l'ALENA, les autorités mexicaines souhaitaient béné cier encore davan-tage de la localisation géographique privilégiée du pays par rapport aux États-Unis. En effet, le Mexique partage une frontière de plus de 3000 km avec le plus grand mar-ché du monde. Les réformes d'ouverture économique avaient principalement pour but d'augmenter le volume des exportations mexicaines vers les États-Unis. Les

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exporta-tions du Mexique ont effectivement augmenté considérablement suite à ces réformes. Cependant, ces augmentations n'ont pas été de la même ampleur pour tous les états mexicains. Cette étude vise à comprendre les raisons de ces différences de perfor-mance.

Pour ce faire, j'ai adapté le modèle d'équilibre partiel de Redding et Ve-nables (2004a) au cas mexicain. J'ai ainsi pu décomposer les déterminants des expor-tations en deux composantes : d'une part, l'accès au marché des États-Unis ou potentiel marchand et, d'autre part, la capacité des états mexicains pour fournir ce marché.

Suivant Redding et Venables (2004b), j'ai ensuite réalisé l'estimation du modèle a n de calculer le potentiel marchand ainsi que la capacité des états mexicains d'appro-visionner la demande étrangère pour trois périodes différentes. En effet, trois périodes de trois ans ont été identi ées : (1) une période correspondant à la crise nancière mexicaine de 1994-1996 ; (2) une deuxième période, 1997-1999, qui coïncide avec la plus forte croissance du PIB des États-Unis pendant les années 1990s ; et (3) la période du ralentissement économique aux États-Unis du 2000-2002. Les résultats suggèrent que l'essentiel de la croissance des exportations mexicaines a été du à une hausse du potentiel marchand plutôt qu'à une amélioration de la capacité d'approvisionner la de-mande de la part des états mexicains. En effet, la plupart des états mexicains ont vécu une diminution dans leur capacité à fournir la demande externe. Les résultats montrent

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également que les états ayant connu la plus forte croissance dans le taux d'exportation sont ceux qui ont amélioré le plus leur capacité d'approvisionner la demande.

J'ai donc étudié les déterminants de la capacité de production en étendant le mo-dèle à un cadre d'équilibre général repris de Redding et Venables (2004a). D'après le modèle utilisé, les exportations peuvent être exprimées comme une fonction de la taille économique de l'état exportateur, de la compétitivité relative du secteur de l'exporta-tion (par rapport aux secteurs des non-exportables) et du potentiel marchand. Une spé-ci cation empirique est proposée avec un panel de données sur la période 1994-2002. Cependant, la spéci cation empirique proposée présente quelques dif cultés. La pre-mière concerne les problèmes d'endogénéité liés au PIB -qui est habituellement utilisé comme mesure de taille de l'économie-. En effet, les exportations étant une compo-sante du PIB, une régression des exportations en fonction du PIB créera donc une corrélation tautologique. Trois solutions sont donc proposées : (1) utiliser des valeurs retardées du PIB ; (2) soustraire le volume des exportations au PIB, ce qui nous donne une mesure « d'absorption domestique » ; et (3) utiliser le ratio des exportations sur le PIB comme variable endogène. Une deuxième dif culté concerne les valeurs du po-tentiel marchand qui sont les mêmes par intervalles de trois ans, ce qui peut créer des problèmes d'autocorrélation temporelle. Une troisième dif culté est liée la possibilité de dépendance spatiale entre les états mexicains. En effet d'une part, les exportations d'un état peuvent être in uencées par l'évolution des exportations des états voisins ;

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d'autre part, les chocs régionaux (dans un groupe d'états) non-observés peuvent créer des biais dans les résultats via le terme de l'erreur. Les effets des variations des ex-portations peuvent être contrôlés par l'inclusion de la variable endogène spatialement décalée. A n de prendre en compte les interdépendances spatiales et l'autocorrélation temporelle, je fais la supposition que les erreurs ont une corrélation spatio-temporelle. Le modèle est estimé suivant les procédures proposées par Kapoor et al. (2007) et Kelejian et Prucha (1998). Les résultats suggèrent que les principaux facteurs in-uençant la capacité d'approvisionner la demande sont la taille de l'économie et l'in-frastructure routière. Les résultats montrent également, que les états entourés par des états exportateurs ont plus de chances d'améliorer leurs exportations que les états iso-lés. Ce qui suggère une concentration de l'activité exportatrice autour de certains états. Finalement, deux indicateurs de marché potentiel sont utilisés a n de tester la ro-bustesse des résultats. Ceux-ci indiquent qu'une augmentation des exportations mexi-caines est davantage liée à une hausse de la demande des États-Unis qu'à l'améliora-tion de la productivité des états mexicains.

2.3.3 Étude des facteurs de localisation de l'investissement direct

étranger au Mexique

La localisation géographique du Mexique fait également de ce pays un endroit idéal pour des opérations d'investissement. En effet, parmi les pays en développement, le Mexique est un de ceux qui reçoit le plus d'investissement direct étranger (IDE)

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[UNCTAD (2006)]. Cependant, les investissements ne sont pas répartis uniformément sur le territoire. Dans cette partie, je recherche les facteurs qui rendent certains états plus attractifs aux IDE que d'autres.

Pour ce faire, il est important de comprendre d'abord les motivations de rmes multinationales investissant dans le pays. En effet, la littérature théorique sur la locali-sation des entreprises multinationales [Markusen (2002)] précise que les décisions de localisation des opérations des rmes multinationales sont fonction de leurs motiva-tions. Ainsi, nous pouvons distinguer quatre types de motivation selon le type d'IDE : (1) IDE vertical, (2) IDE horizontal, (3) IDE de spécialisation verticale et (4) IDE de plateforme à l'exportation.

Dans le cas de l'IDE vertical, les rmes multinationales cherchent à délocaliser une partie de leur production, qui sera ensuite réimportée, dans une région à moindre coût de production. L'IDE horizontal cherche l'accès au marché quand les coûts du transport sont élevés. La spécialisation verticale [Baltagi et al. (2007)] et la plateforme à l'exportation [Ekholm et al. (2005)] sont des cas spéciaux de l'IDE vertical et hori-zontal respectivement. En effet, d'après ces théories, les ux d'investissement étranger seraient liés non seulement aux caractéristiques de la région d'accueil mais aussi à celles des régions « voisines ».

Bergstrand et Egger (2007) suggèrent que l'activité des rmes multinationales dépend des mêmes facteurs que les ux du commerce extérieur. Ceci a conduit

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plu-sieurs auteurs à employer des spéci cations du modèle gravitationnel dans l'étude de l'IDE. Sur le plan théorique, Kleinert et Toubal (2008) ainsi que Head et Ries (2008) démontrent comment différents modèles théoriques des rmes multinationales peuvent être représentés sous la forme d'une équation de gravité.

J'ai donc établi un modèle de gravité a n de repérer la principale motivation dans le cas mexicain. Je l'ai ensuite estimé en utilisant des techniques de l'écono-métrie de panel sur un échantillon des trente deux états mexicains et soixante-huit pays exportateurs d'IDE pour la période 1994-2004. Cependant, l'estimation de ce type de spéci cation entraine certains problèmes économétriques. Le plus important est l'introduction de ux nuls ; en effet, la transformation logarithmique de ces ux se traduit par une perte signi cative d'observations opportunes. Les travaux de Razin et al. (2003) montrent que l'étude des ux d'IDE peut être décomposé en deux équa-tions : (1) l'équation de sélection qui prend en compte le fait que l'IDE ait lieu ou non (marge extensive) ; et (2) l'équation principale qui mesure le montant de l'inves-tissement (marge intensive). L'inclusion des ux nuls nous permet donc de prendre en compte la marge extensive de l'IDE. Razin et al. (2003) suggèrent que tous les pays n'ont pas la même capacité de tirer des pro ts de l'IDE dans une région donnée, ce qui explique pourquoi seulement certains pays exportent de l'IDE.

Les auteurs intéressés par la prise en compte de la marge extensive emploient des adaptations de la méthode de Heckman (1979) [voir Chaney (2008) ; Helpman

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et al. (2008) ; Razin et al. (2003) ; entre autres]. Cependant, la possibilité d'un biais par le fait que des effets xes in uençant la marge extensive puissent également avoir un impact sur la marge intensive n'a pas été exploré. Dans ce chapitre, j'utilise la méthode proposée par Semykina and Wooldridge (2005) qui permet de contrôler ce type de biais.

Les résultats obtenus à partir de l'équation de sélection suggèrent que les pays de l'ALENA ont la plus forte capacité à tirer des pro ts de leurs investissements au Mexique (avec une différence considérable entre les États-Unis et le reste du monde). Les résultats montrent également les différences existantes en termes de coût d'im-plantation entre les états mexicains.

Les résultats de l'équation principale indiquent que l'information obtenue dans l'équation de sélection est signi cative. Autrement dit, les différences entre les états (pays) en termes de coût (capacité) d'implantation sont signi catives. Les résultats montrent également une relation négative entre la distance et les ux d'IDE. Les résul-tats suggèrent que l'activité des rmes multinationales dans les érésul-tats voisins aurait un impact positif sur le volume de l'IDE reçu par un état mexicain. Il semble donc que les rmes multinationales préfèrent se localiser à proximité d'autres multinationales du même pays d'origine. Finalement, une autre variable signi cative est le salaire moyen qui est positivement corrélé avec les ux d'IDE. Nous pouvons déduire que cette

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va-riable re ète davantage les différences en termes de qualité de main d'œuvre disponible dans les états mexicains que le coût du travail.

Les résultats nous permettent de conclure que la principale motivation de l'IDE au Mexique est du type « spécialisation verticale ». En effet, les multinationales cher-cheraient à se localiser à proximité de leurs fournisseurs et de leurs clients -qui par ailleurs sont aussi des rmes multinationales- dans des régions béné ciant d'une main d'œuvre relativement quali ée. On assiste donc a un renforcement des liens en amont (backward) et en aval (forward) entre rmes multinationales qui permet d'expliquer le phénomène de concentration de l'IDE dans certaines régions. Ce résultat con rme l'analyse faite, pour le Mexique, par Waldkirch (2003) sur les motivations de l'IDE au niveau national.

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Chapter 1

Regional disparities in manufacturing

labor productivity

1.1 Introduction

The study of regional disparities in Mexico after the implementation of liberaliza-tion reforms has received a particular attenliberaliza-tion during last years. Indeed, Mexico is a country with important regional disparities that have changed under liberalization re-forms. Most of the literature studying disparities between Mexican regions has been inspired by the work of Barro and Sala-i-Martin (1991 ; 1992) on the neoclassical convergence. According to this model, under certain conditions, poorer territories will tend to grow faster than richer ones reducing disparities. Esquivel (1999) nds an absolute convergence in GDP across Mexican states between 1940 and 1995. Ho-wever, he also observes that most of this convergence was done between 1940 and 1960. After this period, he does not nd any evidence of convergence. He under-lines the fact that four of the ve poorest states in 1940 were still among the poo-rest ve in 1995. These results are con rmed by Arroyo (2001) and Messmacher (2000) who observe a divergence pattern during the 1990s. Esquivel and Messma-cher (2002), Rodríguez-Pose and Sánchez-Reaza (2003), as well as Aguayo-Téllez

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(2006) study the sources of this regional divergence in Mexico. They agree that edu-cation and skills are becoming more relevant as a result of structural transformation in the Mexican economy.

From a new economic geography (NEG) point of view, liberalization policies modify the economic space inside a country. After economic integration, an une-qual economic development would probably be found across different regions that form a country, increasing regional disparities [Venables (1999)]. Krugman and Li-vas (1996) develop a theoretical model to explain the effects of liberalization on the location of economic activities in Mexico. During the import substitution industria-lization model, economic activity was concentrated around Mexico City. Krugman and Livas (1996) explained this agglomeration of economic activity by the forward and backward linkages. In other words, under increasing returns, rms locate where market and other rms are located in order to reduce transport costs of both nal and intermediated goods. However, since the economic openness to foreign trade, refe-rence market for Mexican rms has changed. Firms would then locate wherever they could supply the US market at a lower cost. As a consequence, economic activity would grow faster in Mexican regions with better market access, such as the northern border regions.

Hanson (1998) studies empirically the effects of liberalization on the location of manufacturing activity in Mexico. Employing data on manufacturing labor, he ana-lyzes if the improvement into the access to the US market was strong enough to break

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the agglomeration pattern around Mexico City. Hanson (1998) results suggest that af-ter liberalization, employment growth is higher in regions located closer to the US market. His results on agglomeration effects are more uncertain. He nds that agglo-meration improves employment growth in state-industries with large aggloagglo-meration in upstream and downstream industries, but it harms employment growth when the agglomeration of rms is in the same industry. Hanson (1998) concludes that liberali-zation policies have contributed to the decomposition of Mexico City manufacturing belt and to the formation of broadly specialized industry centers in the northern of the country.

Recent literature tries to explain how Mexican regions mutually in uenced themselves on their economic development. Aroca et al. (2003, 2005) study the spa-tial dependency in incomes across Mexican states before and after NAFTA. They conclude that spatial correlations exist in the south of the country but not in the north. Moreover, they suggest the emergence of a convergence club in the north-center of the country since NAFTA. They suggest that increases in disparities are due to an in-creasing gap between the south and the rest of the country. Sastré and Rey (2008) employ a transition probability spatial matrix to study the probability of a region ma-king the transition from one income group (i.e. poor) to another income group (i.e. rich) over a certain period of time in a spatial context. Their results suggest a strong spatial dependency since the probability to stay in the same income group increases if neighboring regions belong to the same group. Thus, a poor region surrounded by

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poor regions will remain poor, while a rich one surrounded by rich regions will re-main rich. This result con rms the conclusions of Rodríguez-Oreggia (2007) in the sense that poorer regions (southern ones) remain poor, while richer regions (northern) remain rich.

The purpose of this paper is to deep the analysis of regional disparities evo-lution after NAFTA and to take into account the spatial dynamic of small territorial units. The empirical literature on regional disparities in Mexico has focused its at-tention to disparities across Mexico's states. In this paper, the territorial units are the municipalities that form each Mexican state. To study regional disparities, data on manufacturing labor productivity is studied for a period of time from 1988-2003. Indeed, during last years, manufacturing sector has become the driving force of eco-nomic growth in Mexico. Since NAFTA, this sector has experienced a boom in its exports, but also a massive penetration of imports [Moreno-Brid et al. (2005)]. Li-beralization reforms should then have an effect on this sector. The choice of labor productivity as a variable of study is mainly motivated by data availability. Howe-ver, as pointed by Esteban (1994) and Goerlich (1999), productivity is a key factor in economic growth. Both authors decompose per capita income into employment rate, participation rate and output per worker, and nd that differences in output per worker are the main reasons of regional disparities in the European Union and Spain respectively. In addition, to the author's knowledge, no research has assessed trends

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in regional disparities in Mexico using time series for municipalities and with a na-tional coverage.

This paper is organized in two sections. The rst one studies the regional dif-ferences in the levels of output, of employment and of labor productivity -which are typical measures to evaluate regional disparities [OECD (2001)] - in the manufactu-ring sector. Dispersion indices motivated from both sigma-convergence and personal inequalities literature are constructed to study the evolution of these regional diffe-rences for the 1988-2003 period. Results suggest a dispersion of manufacturing acti-vities driving to a decrease in output and employment inequalities, but an increase in the labor productivity inequalities.

In order to explain the reasons behind this increase in inequalities, the second section studies the determinants of labor productivity in the manufacturing sector. The approach employed in this paper differs from the literature on regional dispa-rities in Mexico since it takes into account the existence of increasing returns and of endogenous technology. In addition, to take into account the spatial dependency across Mexico's regions, spatial econometrics techniques are employed. Results sug-gest that both increasing returns and spatial dependency matter.

1.2 Mexico's regional disparities evolution

Before proceeding to analyze the evolution of regional disparities in Mexico, it is convenient to introduce Mexico's political division. This would be helpful to better

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understand the regional dynamics presented throughout this dissertation. The United States of Mexico, commonly known as Mexico, is a federation comprising 31 states and a Federal District, in this dissertation we will refer to them as the 32 Mexican states. Except for the Federal District, each federative entity has its own constitution, congress and capital city. Mexico's states are divided into municipalities, and the Fe-deral District is divided into delegations. Municipalities and delegations are the smal-lest administrative entities in the country. Each municipality has a head city known as cabecera municipal which is used as a seat of the municipal government. Today, there are a total of 2440 municipalities and 16 delegations. However, the number of municipalities has not been constant during time. Since 1990, a total of 54 municipa-lities were created in Mexico. Before 1990, these municipamunicipa-lities belonged to one or more municipalities.

A municipality in Mexico can be considered as equivalent to departments in France and to counties in the US. However, in Mexico, there are big differences in terms of surface, population and development between municipalities. Almost 700 municipalities have an area of less than 100 kilometers-squared and 19 have a sur-face bigger than 10,000 kilometers-squared. There are 107 municipalities that in 1990 counted less than 1,000 inhabitants, while other such as Monterrey and Guadalajara had for more than a million in the same year. There are also important differences in terms of development. According to the economic census of 2004 data ten

Figure

Figure 0.1: FDI and international trade evolution. Source : elaborated by the author with data from the INEGI.
Table 1.1: Data on municipalities included in the sample by State
Table 1.2: Data on municipalities included in the sample by State (continued)
Figure 1.2: Weighted dispersion indices of output per worker. Source : elaborated by the author with data from INEGI Industrial Censuses.
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