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Les effets de l’identité culturelle sur l’attractivité d’une destination : le pays Bassari

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Academic year: 2021

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Submitted on 5 Dec 2018

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Les effets de l’identité culturelle sur l’attractivité d’une

destination : le pays Bassari

Cherif Sane

To cite this version:

Cherif Sane. Les effets de l’identité culturelle sur l’attractivité d’une destination : le pays Bas-sari. GOUVERNANCE ET BRANDING DES TERRITOIRES TOURISTIQUES, Mar 2018, agadir, Maroc. �hal-01944906�

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SANE CHERIF

Doctorant en Histoire

Spécialiste Tourisme et Patrimoines STT-CRHIA-EA1163/ Université de Nantes

Les effets de l’identité culturelle sur l’attractivité d’une destination : le pays Bassari

Mots clés : identité, attractivité, pays Bassari Key words: identity, attractiveness, Bassari country

Résumé :

Le pays Bassari, la zone la plus accidentée du pays est caractérisée par des sites naturels et culturels très typiques. Cette partie orientale du Sénégal a su conserver ses traditions ancestrales. Elle fut celle des royaumes mandingues. Les collines et villages des pays Bedik et Bassari, les danses rituelles, les villages de Salémata, Ethiolo, Iwol, Fongolembi, le fleuve Sénégal, les montagnes et les forêts offrent un contraste saisissant. Le pays Bassari est difficile à accéder, les rites initiatiques et les cérémonies de circoncision, constituent un attrait touristique incontournable pour sa compétitivité.

The country Bassari, the most rugged area of the country is characterized by very typical natural and cultural sites. This eastern part of Senegal has retained its ancestral traditions. It was that of the Mandingo kingdoms. The hills and villages of the Bedik and Bassari countries, the ritual dances, the villages of Salémata, Ethiolo, Iwol, Fongolembi, the Senegal River, the mountains and the forests offer a striking contrast. The Bassari country is difficult to access, initiatory rites and circumcision ceremonies are an essential tourist attraction for its competitiveness.

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Introduction :

De nos jours, la recherche d’identité se fait de plus en plus présente. Les territoires eux se mettent en concurrence comme peuvent le faire les entreprises. En effet, le patrimoine prend alors au milieu de tout cela une importance toute particulière. Sa sauvegarde et sa valorisation sont alors plus que jamais nécessaires pour des territoires qui ont besoin de se différencier, de montrer ce qu’ils sont d’une manière authentique.

Cependant, la question se pose à savoir, comment une identité culturelle et/ou naturelle peut-elle être vectrice d’attractivité d’une destination ? Cette question s’intéresse à la culture d’un territoire mais aussi à celle de ses habitants. Il s’agit de voir alors si ce patrimoine peut jouer un rôle déterminant dans le développement touristique d’un territoire.

Pour étudier cette question, nous avons choisi un terrain d’étude. Il s’agit du pays Bassari. Tout d’abord, le choix de ce territoire s’est fait à travers une connaissance de cette zone. Mais également il nous est aussi apparu évident, comme que l’identité de ce territoire est très fortement caractérisée et que son patrimoine est foisonnant. Cela s’est d’autant plus renforcé du fait de l’inscription de cette zone du Sénégal au patrimoine de l’humanité en 2012.

Situé au sud-est du Sénégal, non loin des frontières avec la Guinée et le Mali, le pays Bassari trouve sa place dans une région de collines dans les contreforts du massif Fouta Djalon. Il présente des phénomènes naturels et une biodiversité de grande valeur (cascade, richesse ornithologique), et traduit une adaptation subtile de l'homme à son environnement. En effet, le pays bassari est un véritable espace de confluences culturelles entre les Peuls, les Bétiks et les Bassari au sein de trois aires géoculturelles différentes : Bandafassi, la région Bedik, Salemata, la région Bassari, et Dindéfélo, la région Peul.

I. IDENTITE CULTURELLE DU PAYS BASSARI

L’identité est un phénomène multidimensionnel, largement déterminé par l’appartenance culturelle. Elle est ce qui différencie et distingue un homme ou un peuple d’un autre, sous un angle dynamique. En effet, l’individu découvre en lui-même des traits qui font partie de son identité et qu’il souhaiterait conserver ou au contraire changer afin de l’aligner sur son identité de valeur, liée elle-même à son image de soi (C. Camilleri, G. Vinsonneau, 1996). L’identité culturelle peut être affirmée à différents niveaux : au niveau du groupe ethnique, au niveau de l’Etat, de la région et au niveau du continent tout entier. L’identité qu’un peuple

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choisit d’affirmer dépend de l’époque et du lieu (Unesco, 1982 :225). L’identité de toute nation ou société au sens large du terme se compose des caractéristiques qui la distinguent des autres nations, celles qui lui permettent d’exprimer sa spécificité civilisationnelle. Et l’identité se compose toujours de trois éléments : l’expression d’une vision du monde partagée par une communauté au-delà des intérêts économiques, la langue qui sert de moyen d’expression et une histoire commune. Cette dernière est représentée comme un héritage et se retrouve dans le patrimoine qui est celui du passé, mais aussi les traditions et les coutumes. Celles-ci créent des expériences communes basées sur le partage.

L’identité culturelle est donc comme l’ensemble des éléments de culture par lequel un individu ou un groupe se définit, manifeste son originalité et se distingue d’un autre groupe humain ou d’une autre société. En effet, l’assignation d’une identité culturelle à l’autre sert à identifier et à séparer le Nous du Eux (M. Kilani, 2000). Ainsi, Elle thématise le rapport que l’individu entretient avec son environnement culturel et la contribution de cet environnement à la définition de soi.

Par ailleurs, l’identité culturelle du pays bassari est donc l’ensemble des éléments culturels des trois régions géoculturelles.

Le pays Bassari vit au rythme de sa diversité culturelle. Il est riche d’une véritable mosaïque culturelle. La diversité culturelle et des traditions que l’on retrouve dans cette zone est unique. Les peuples Bassari, Bedik et Coniagui qui forment le groupe Tenda1 et qui vivent disséminés dans cette partie sud-est du Sénégal, sont de rares groupes ethniques à avoir conservé une organisation matrilinéaire. Chacune d’elle parle son propre dialecte, possède ses coutumes propres, ses traditions, sa religion, sa culture, son mode de vie, son dialecte, ses mythes, ses fêtes, etc. Aujourd’hui, ces minorités ethniques (Bédik, Bassari, Dialonké) éparpillées dans les villages très difficilement accessibles et éloignés d’Ebarak, d’Éthiolo, d’Egnissara, d’Ethiouar, d’Andjiel, d’Iwol, d’Ethiès et recyclées comme attractions touristiques ont réussi à conserver traditions et mode de vie ancestrale. Isolées dans leurs villages parfois difficilement accessibles, les ethnies minoritaires ont gardé l’ensemble de leurs traditions et mode de vie ancestral.

1. L’Ethnie Bassari

L’ethnie Bassari s'est installée à la frontière de la Guinée et du Sénégal. Elle longtemps a conservé une organisation de type matrilinéaire, où les femmes possèdent une place très

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importante, et est structurée en classes d’âge. Le principe des classes d’âge équivaut à la fois à un ensemble de normes sociales mais également à un code de conduite à suivre au sein de l’ethnie en fonction de son âge. Les Bassari vivent de la chasse et de la cueillette et cultivent leurs terres en hiver. L'ethnie Bassari vit actuellement une période importante d'évolution avec la généralisation de la scolarité et une modernité galopante.

2. L’Ethnie Bédik

L’ethnie Bedik vit dans la zone de Bandafasi et est originaire de l’empire mandingue (Mali). Divisés en plusieurs clans, ils sont aujourd'hui pour la plupart agriculteurs. Contrairement à la société Bassari, la société Bédik s’organise sur le mode patrilinéaire : les enfants portent le nom du père.

Dans cette société, pendant que les hommes partent encore chasser pour subvenir aux besoins de leur groupe, les femmes, elles, font de la poterie à partir d’une terre rouge trouvée sur un lieu de sacrifices.

3. L’Ethnie Dialonké

Impossible d'évaluer le nombre de personnes appartenant à l'ethnie Dialonké à cause d'un exode rural précoce et d'une division du peuple après l'éclatement de l'empire Mandingue. L'on sait toutefois que les populations se divisent en trois classes d'âge : la première de la naissance à l'adolescence, la seconde de l'adolescence à environ 35-40 ans, puis la dernière jusqu'à la mort. La seconde classe d'âge est considérée comme la plus importante au sein de la population Dialonké. C'est l'âge des responsabilités, du travail et de la procréation. Les groupes vivent principalement de la cueillette et pratiquent aussi un artisanat varié : vannerie, tissage, poterie...

4. La religion traditionnelle Bassari

Sur le plan religieux, la société bassari se caractérise par la croyance à une interpénétration entre le monde visible et le monde invisible peuplé par les génies et les esprits des ancêtres morts (biyil). Cette croyance leur a permis de vivre en harmonie avec la nature qui les entoure, d’en tirer profit sans pour autant lui porter de graves préjudices. Ce respect de l’écosystème était facilité par l’occupation de l’espace. Cette société est caractérisée par une double administration ; celle des hommes, qui se base sur la détention des secrets des

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masques, et celle des femmes qui, plus discrète, se base sur leur affinité particulière avec le monde des esprits.

Si les Peul sont des musulmans qui pratiquent une religion monothéiste bien codifiée, il en est autrement des Bassari et des Bédik qui baignent dans une ambiance métaphysique radicalement différente.

II. LE PAYSAGE CULTUREL DU PAYS BASSARI

5. Paysage culturel

Le patrimoine mondial est le fondement de la mémoire et de l’identité de l’humanité. C'est-à-dire des chefs d’œuvres, des savoirs, des paysages, des espèces animales et végétales dont la conservation constitue aujourd’hui une nécessité vitale pour tous les peuples.

Cette exigence fait appel en 1972 à une convention internationale qui conçoit le patrimoine mondial sous un aspect culturel et sous un aspect naturel. Ce dualisme culture-nature très étroite fait appel aujourd’hui à la notion de « paysages culturels ».

Cependant, la notion de paysage, difficile à cerner, désigne ce que l’on représente ou/ et la représentation d’elle-même. En effet, comme le souligne Jean Marc-Besse (2009), cette notion peut être comme représentation culturelle et sociale, comme territoire fabriqué et habité, comme environnement matériel et vivant des sociétés humaines, comme expérience phénoménologique ou comme projet. Un espace ne constitue un paysage que lorsqu'il est passé au crible du regard des sociétés et des groupes sociaux qui l'habitent. Ce regard cumule une représentation individuelle, liée à l'histoire de vie de chacun, et certains modèles paysagers reconnus collectivement (Luginbühl, Y. et al., 1995). Plusieurs sciences utilisent des qualificatifs pour essayer de définir cette notion aussi polysémique. La notion de paysage est différente selon que l'on se place du point de vue du géographe ou de celui de l'historien ou de l’historien d’art. Les points de vue sont très divers. Les géographes qui utilisent des données géographiques (la morphologie de l’espace), les historiens l’histoire du passé de cet espace, les sociologues les valeurs d’origines sociale et culturelle associées à cet espace, tous essayer de cerner cette notion de paysage selon leur lecture de celle-ci. Ce qui fait du paysage une notion de valeur universelle très transversale.

Par ailleurs, le paysage est une empreinte, car il exprime une civilisation ; mais c’est aussi une matrice, car il participe des schèmes de perception de conception et d’action – c'est-à-dire de la culture- qui canalisent en un certain sens la relation d’une société à l’espace et à la nature,

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donc le paysage de son œcoumène (Berque, 1984). Il désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations2. C’est ce lien étroit entre l’homme et la nature qui forme le paysage culturel. En effet, le paysage est issu de l’interaction des sociétés humaines avec le milieu naturel. Il est aussi une histoire, des souvenirs, des représentations, idées et pratiques dans un milieu naturel donné. C’est cette interaction entre processus naturel et pratiques sociale et culturelle, qui nous font parler de paysages culturels.

Le paysage culturel est façonné à partir du paysage naturel par un groupe culturel. La culture est l’agent, la nature est le moyen et le paysage culturel le résultat. (Carl Sauer, 1925). Ainsi, le paysage culturel intègre donc en son sein le patrimoine culturel et celui naturel, d’où la nature représente le lieu donné et la culture les actions (pratiques sociales, rituels, traditions, etc.) de l’homme sur ce lieu. En outre, nous avons dans le paysage culturel, ce qu’on appelle l’immatérialité dans le matériel.

Le concept « paysage culturel» est adopté en 1992 par le Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco pour désigner les « ouvrages combinés de l’homme et de la nature, illustratifs de l’évolution de la société humaine et du peuplement dans le temps, sous l’influence des contraintes physiques et/ou des occasions offertes par l’environnement naturel et des forces successives culturelles, économiques et sociales, à la fois externes et internes ». Selon la définition de l’Unesco, on distingue trois catégories de paysages culturels : les paysages conçus par l’homme (jardins, parcs), les paysages essentiellement évolutifs (reliques ou vivants, ils sont associés aux modes de vie traditionnels) et les paysages culturels associatifs (association de phénomènes religieux, culturels à l'élément naturel comme les bois sacrés).

6. Paysage culturel Bassari

Les Paysages culturels du Pays bassari sont à cheval sur trois régions géographiques différentes : celle des Bassari (zone de Salémata), celle des Bédik (zone de Bandafassi) et celle des Peul (zone de Dindéfello). Le paysage Bassari est marqué par des terrasses et des rizières entrecoupées de villages, de hameaux et de sites archéologiques. Les villages Bediks sont formés par des groupes denses de huttes aux toits de chaume escarpées. Les expressions culturelles de leurs habitants mettent en exergue des aspects originaux de pratiques agro-pastorales, sociales, rituelles et spirituelles, qui représentent une réponse originale aux contraintes environnementales aux pressions humaines. Cependant, considérant la

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catégorisation de l’Unesco sur les paysages culturels, le paysage culturel du pays bassari pourrait être associé à la fois aux paysages essentiellement évolutifs et aux paysages culturels associatifs.

 Un paysage associatif est un paysage associant un élément naturel à un fait religieux, culturel ou artistique. Il se réfère aux croyances, traditions et éléments spirituels associés à un espace donné. Est paysage culturel associatif, selon la convention du patrimoine mondial, dont l’inscription « se justifie par la force d'association des phénomènes religieux, artistiques ou culturels de l'élément naturel plutôt que par des traces culturelles matérielles, qui peuvent être insignifiantes ou même inexistantes. » (Unesco 2005).

En effet, au regard de la définition de la notion de paysage associatif, le qualificatif associatif semble donc être applicable au paysage culturel Bassari dans la mesure où il témoigne les interactions entre l’homme et son environnement naturel, à travers des éléments spirituels, des traditions et croyances associés à un espace donné. Ce paysage associatif conserve un rôle social actif dans la société à travers les différentes valeurs religieuses, culturelles et spirituelles qu’elle lui attribut et les actions qui y sont liées. Les populations du pays Bassari entretiennent un rapport fusionnel avec la nature dont ils font partie intégrante. Chaque activité est une célébration de la nature, qui leur offre vie et protection. Par leur mode de vie, les populations du pays Bassari nous rappellent qu’il existe d’autres façons de concevoir les rapports entre l’homme et la nature.

 Un paysage évolutif résulte d’un impératif initial à caractère social, économique, administratif et/ou religieux ; il a atteint sa forme actuelle en association avec son environnement naturel et en réponse à ses exigences. La forme et les caractéristiques des composants de ce paysage reflètent ce processus d’évolution. (Unesco 2005). Le paysage culturel Bassari est évolutif à cause des exigences socio économiques qui ont façonné le pays Bassari : l’agriculture, le commerce, l’exode rural. Ainsi, le paysage Bassari montre aujourd.hui des preuves manifestes de son évolution dans leur forme, par exemple zone devenue région administrative (urbanisation de la zone).

Ce paysage conserve un rôle social actif dans la société contemporaine, notamment à travers les différentes valeurs mémorielles qu’elle lui attribue et les actions qui y sont liées, mais aussi par rapport au mode de vie actuel, c’est-à-dire essentiellement urbain, qui fait que la

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société est aujourd.hui dans un rapport au paysage qui répond à une recherche de naturalité du paysage, de retour au véritable pays Bassari.

III. ATTRACTIVITE DE CETTE ZONE

L’attractivité d’un territoire dépend certes des qualités naturelles et spectaculaires d’un site. En effet, elle fait souvent référence à des facteurs géographiques et des facteurs organiques (MEYRONIN, 2012). Entre autres facteurs géographiques d’un territoire, nous pouvons en constater le paysage, et de façon plus générale le cadre de vie, l’offre en services et les infrastructures. Les facteurs organiques font référence à l'histoire, le patrimoine culturel et la vie culturelle.

7. Les atouts géographiques du pays Bassari

Le pays bassari ainsi que la dimension sacrée que les peuples Bédik, Peul et Bassari lui attachent, apportent un témoignage exceptionnel de l’ensemble indépendant des pratiques, règles sociales, rites et croyances qui a aidé les bassari à réguler l’interaction entre l’homme et son environnement et a produit un paysage culturel façonné et imprégné par les traditions culturelles et les significations spirituelles qui persistent dans une dynamique vivante de transmission.

Les facteurs géographiques de l’attractivité du pays Bassari sont la beauté et la diversité des paysages, l’authencité des chemins de brousse, la beauté de certains phénomènes naturels (formations géologiques, chutes d’eau), richesses ornithologiques entre autres.

8. Les Facteurs organiques du pays Bassari

L’attractivité de cette zone repose donc sur une promotion active du patrimoine culturel local qui ne doit pas se limiter à ses seules composantes architecturales ou à ses seuls lieux de mémoires. En effet, avec ses riches potentialités (beaux paysages, sites et vestiges historiques, variété culturelle, etc.), le pays Bassari représente un vivier touristique extraordinaire. Ce secteur dispose de presque tous les arguments pour séduire et jouer son rôle de levier de développement. Le pays Bassari regorge de potentialités et sa diversité linguistique est un atout.

Cependant, le Pays Bassari, dans son ensemble, dispose de nombreux atouts susceptibles d’attirer de développer le tourisme, notamment :

 La diversité culturelle et ethnique ;  La richesse de l’environnement naturel ;

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 Le décor d’arbres géants espacés sur des sols sablonneux cédant progressivement la place à une végétation dense ;

 Le riche patrimoine culturel et ethnique Bédick, Bassari, Peulh, Djalonké et Coniagui.

9. Le tourisme en pays Bassari

Le Pays Bassari est en effet ce nom générique attribué au territoire qui couvre la nouvelle région de Kédougou, mais qui en réalité correspond à l’actuel département de Salémata. Cette localité comprend la plus forte concentration de l’ethnie mystérieuse des Bassari. De nos jours, l’appellation de Pays Bassari est devenue un label touristique qui vend tout le Sénégal oriental, pour ce qui est principalement du tourisme responsable et durable dans toutes leurs facettes. Aujourd’hui, cette zone a envie de se faire voir dans le monde, et les acteurs espèrent qu’avec le financement des projets retenus dans le pôle Sénégal oriental, le tourisme sera la rampe de l’économie de cette région.

Les formes de tourisme développées dans la région tournent principalement autour des activités suivantes : tourisme de vision et Safari photo, tourisme cynégétique, tourisme culturel et de découverte.

La présente réflexion s’est donc penchée sur la mise en attractivité du pays Bassari à travers son identité culturelle. Avec sa mosaïque de peuples, et donc d’ethnies, des spécificités culturelles, de langues, le pays Bassari présente un échiquier patrimonial très diversifié, rendant difficiles les possibilités de choix.

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Références

Alexandre Albenque. (1970). Les marchés hebdomadaires de la région de Kédougou-Sénégal

oriental, in Bull. de l’Ifan, t. XXXII, Série. B, n° 1,

Berque, A. (1984). Paysage-empreinte, paysage-matrice : éléments de prblématique pour une

géographie culturelle. Espace géographique 13 (1) : 33-34.

BESSE, Jean-Marc. (2009). Le Goût du monde : exercices de paysage, Arles/Versailles, Actes Sud/ENSP,

Luginbühl, Y. et al. (1995). Sensibilités paysagères, modèles paysagers. Paris, rapport CNRS, 75 p.

Monique Gessain. (2003). Bassari : Guinée et Sénégal, 1927- 2002, Paris, Sépia,

Monique Gessain. (1967). Les migrations des Coniagui et Bassari, Paris, Société des africanistes,

Jean Girard. (2000). Les Bassari du Sénégal : fils du caméléon. Dynamique d’une culture

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