EVALUATION DU SYSTEME DE CONTROLE DES EAUX DE LIXIVIAT SUR UN SITE D'ENFOUISSEMENT SANITAIRE
-PROJET DE FIN D'ETUDES 336-4900
~1. C3i lles Bolduc
Ghislaine Lavertu # 8419155
COLLEGE MACDONALD
DEPARTEMENT DE GENIE RURAL l_e :3 mat~s 1988
RESU~1E
Le site d'enfouissement sanitaire t:ir'gen teu i l Deu.:-~1on tagnes pr~sentait des risques pour l 'environnement de par les eaux contamin~es qui s'~chappent de ! 'accumulation de d~chets. Un syst~me de contrble et de traitement de ces eaux a ~t~ mis en place et il est n~cessaire d'en ~valuer l 'efficacit~.
Des mesures des concentrations des contaminants doivent ~tre effectu~es. L'echantillonage de l 'eau se fait en six points diff~rents et celui du sol en un seul point. Les fr~quences de pr~l~vement sont variables selon ! 'emplacement du point d' ~chantillonage. La qualit~ de l 'eau trait~e est compar~e aux recommandations du gouvernement f~d~ral pour l 'eau potable.
Il est recommand~ d'ajouter un second champ d'~puration aux installations existantes afin d'am~liorer l 'efficacit~ du traitement. Il est avantageux de traiter les eaux contamin~es et de v~rifier l'efficacit~ du traitement car cela a un effet tr~s positif sur l 'envir·onnement.
TABLE DES ~1AT I ERES In t r·oduc t ion Object ifs Revue de litt~rature Approche multidisciplinaire Vitesse d '~coulement Infiltration-percolation Sol s . . . .
Limites au taux d'applicaton de l 'eau. Perm~abilit~ du sol . . . . Contaminants Azote . . Phosphor·e . . Sodium Solides en suspension P~riodes de repos . .
Composantes chimi9ues inorgani9ues Sels Insectes et pathog~nes C 1 i mat . . . . Efficacit~ du traitement • • 1 a o er L . .::. a a a: a 3 . • • . • 4 • • • • • ::J 6 . . . 7 7 . . . 8 0 a a o a c a : a U • • 9 . . 10 i 1 11 12 13 13 14 14 Description du site . . . . . . . a 16 G ~ o log i e . a • • • • • • • • • • • • • • • • • 18 Enfouissement . . . a • a a a a a • • • a a a • 18
Desciption des installations
Drains et foss~s . . . . a • a •
Champ d'infiltration . a a • • • •
Traitement . . .
Evaluation de l'efficacit~ du syst~me.
Identification du contenu des eaux de lixivation Mesure du d~bit . . . . Puits de contrOle . . . . .
Qualit~ de l 'eau A sa sortie. Sol=· a a a a a a D
Fr~9uence et m~thode d '~chantillonage Dur~e annuelle du traitement
E9uipement et coOts . . . . . Recommandations . Conclusion . • • • . . . Bib 1 i og r' ap hie • a . • 20 a :a 2() • • 24 .-, ;::-a a a a • L....J • • 27 • • 28 30 . . 31 . . 31 7-:r a D •,)._:1 33 • • 34
INTRODUCTION
En septembre 1987, un syst~me de contrOle et de traitement des eaux de lixivation a ~t~ install~ sur le site d'enfouissement sanitaire Argenteuil Deux-Montagnes. Cette installation devrait permettre de
prot~ger l 'environnement contre la pollution caus~e par les eaux contamin~es qui s· ~chappaient de ! 'accumulation de d~chets.
Il est important cependant de v~rifier l 'efficacit~ du syst~me et d ' ~valuer le nombre d 'ann~es pendant lesguelles on pourra continuer de l'utiliser.
Nous verrons d'abord comment le sujet de l'analyse des d~placements des eaux souterraines et des polluants gu'elles contiennent est abord~ dans la litt~rature. Nous proposerons ensuite une m~thode d'~valuation
du syst~me de contrOle des eaux de lixivation du site d'Argenteuil
Deux-Montagnes apr~s avoir discut~ des installations existantes. No us
indiquerons la nature et la fr~guence des essais ~ effectuer, l'~quipement requis pour ce faire, et proposerons une m~thode d' interpr~tation des r~sultats ainsi obtenus. Finalement, no us tenterons d'~valuer le coat de l 'op~ration.
OBJECT IFS
Proposer une m~thodologie pour ~valuer l 'efficacit~ du syst~me de contrOle des eaux de lixivation du site d'enfouissement sanitaire Argenteuil Deux-Montagnes. Les diff~rentes ~tapes pour atteindre cet objectif sont:
1- Sugg~rer dP~ tests 9ui permettront de determiner 9uels contaminants sont pr~sents dans ces eaux.
~- Sugg~rer la p~riode et la fr~9uence des relev~s.
3- D~terminer l' ~9uipement re9uis. 4- Evaluer le total des coats.
REVUE DE LITTERATURE
Les techni9ues d'analyse des eaux souterraines contamin~es se sont perfectionn~es au cours des ann~es et surtout, sont de plus en plus utilis~es. En effet, l ' int~r@t et la n~cessit~ croissants pour la protection de l'environnement incite maintenant fortement les organismes priv~s et gouvernementaux ~ mieux contrOler les ~l~ments polluants.
Cette section vise ~ exposer les diverses m~thodes d'analyse rencontr~es dans la litt~rature.
Il existe principalement 4 m~thodes de traitement des eaux usees par application au sol. Ces proc~d~s sont l '~coulement sur la surface du terrain, !'irrigation, ! ' irrigation~ gros d~bit et !'infiltration-percolation <EPA, 1975). Nous nous pencherons plus particuli~rement sur la m~thode d'infiltration-percolation puis9u'il s'agit de celle 9ui se rapproche le plus de la m~thode utilis~e sur le site d'enfouissement sanitaire Argenteuil Deux-Montagnes. Certains des param~tres dont nous discuterons sont applicables aux autres m~thodes ~galement.
APPROCHE MULTIDISCIPLINAIRE
L'application de l 'eau pollu~e au sol pour t1n de traitement peut causer des effets nocifs en contaminant la v~g~tation, le sol et les eaux de surface et souterraines des lieux environnants. Pour ~viter ces effets adverses sur l 'environnement, il est important d'examiner plusieurs facteurs tels 9ue le sol et la 9ualit~ des diff~rentes
substances polluantes contenues dans l 'eau ~ traiter. Une approche multidisciplinaire est habituellement re9uise. Les disciplines touch~es
incluent le s~nie, l 'hydrog~ologie~ l'agronomie, la p~dologie, la
toxicologie, la planification environnementale et r~gionale, la
m~t~orologie, l 'hydrologie, la microbiologie des sols~ la physi9ue des sols et l '~conomie agricole Environmental Protection Agency, 1975 ).
VITESSE D'ECOULEMENT
Tenter de d~terminer la vitesse et le d~placement des contaminants dans le sol peut devenir tr~s complexe. Ces param~tres sont gouvern~s par differents facteurs 9~0logi9ues tels 9Ue la pr~sence de COUChes d 'argile~ des conditions non-isotropiques dans le sol, des fissures dans le roe et la possibilit~ de conditions r~actives entre les contaminants et le sol. Les fluctuations saisonni~res de la nappe d'eau influencent aussi la vitesse et la direction des d~placements de l'eau souterraine et des contaminants. La proximit~ de puits, ruisseaux et rivi~res peut elle aussi jouer un rOle important Russell,1987).
oa
Le mouvement des eaux souterraines est d~crit par la loi de Darcy:
V = -k dh/ds
V = velocit~, m/s
k = coefficient de conductivit~ hydraulique dh/ds = gradient de pression en colonne d'eau, m/m
Les ~coulements souterrains sont laminaires, habituellement avec un nombre de Reynolds tr~s inf~rieur A 1.
INFILTRATION PERCOLATION
La m~thode d'infiltration-percolation a pour but de maximiser l ' infiltration et la percolation de l 'eau dans le sol jus9u'A la nappe d'eau souterraine. Celle-ci ne sera pas contamin~e si la 9ualit~ de l 'eau trait~e est v~rifi~e p~riodi9uement; des mesures correctives seront prises d~s 9ue la d~contamination de l 'eau pr~sentera des lacunes. Ce traitement est utilis~e pour une accumulation annuelle d'eau A traiter de 7 A 370 m par hectare ( EPA, 1975 ).
Un syst~me d'infiltration-percolation re9ui~re des sols perm~ables
et bien drain~s tels 9ue des sables, des loams sableux, des sables
loameux, et du gravier. La profondeur de la nappe d'eau souterraine
varie id~alement entre 3 et 4.5 m~tres de la surface du sol Pound, 1973). Des profondeurs inf~rieures peuvent ~tres acceptables lors9ue le site est pourvu d'un syst~me de drainage souterrain.
l'eau percole jus9u·~ la nappe souterraine provo9uant l'~l~vation locale de celle-ci ( EPA, 1975 ).
-zo E D'AERATION
£T DE Tl<AI TEM£NT
f= /0URE1_- JNF='I.LIRATION- PERCOLATiON
SOUf2£E : E PA 1 1'1 7
5
.
I l est ~ noter 9ue le terrain doit @tre d~frich~
! 'installation d'un syst~me d'infiltration-percolation parce 9ue les
hauts taux d'application des eaux de lixivation tueront pres9ue la
totalit~ de la v~g~tation sauvage. Il n'est done pas profitable d'utiliser le terrain pour la production agricole <EPA, 1975>.
SOLS
Dans pres9ue tousles cas, ! 'application d'eau de lixiviat au sol r~sulte en un changement des caract~risti9ues du sol parce 9ue cette eau contient des mati~res organi9ues, des sels et divers ~l~ments. En cons~9uence, des ~chantillons de sol devraient @tre relev~s au mains une fois par· .~.nn~e <EPA, 1'=?75). Les caract~risti9ues 9ui repr~sentent
habituellement un int~r~t particulier sont la salinit~, les taux de
divers ~l~ments, le pH et la capacit~ d'~change cationni9ue.
La salinit~ du sol peut ~tre mesur~e par conductivit~ ~lectri9ue. Une salinit~ trop ~lev~e est nocive ~ la plupart des v~g~taux, surtout dans les r~gions arides (EF'A, 1975). L'installation d'un syst~me de drainage souterrain est un moyen efficace de lutter contre des hauts taux de salinit~.
Les taux d'azote, de phosphore, de potassium, de magn~sium et de calcium sont importants ~ surveiller. Un taux trop ~lev~ d'absorption de sodium peut aussi avoir des cons~9uences majeures.
Le pH optimum pour la r~tention des contaminants se situe entre 6 et 7, c'est ~dire un pH neutre. Un pH trop ~lev~ peut ~tre facilement corrig~ par l 'addition de chaux.
La capacit~ d'~change cationni9ue est un param~tre important car il
JOue un rOle dans l '~puration de l'eau de lixivation. Les sites d'~change cationnique peuvent ~tre occup~s par l 'ammonium, le calcium,
le magn~s-ium, le potassium, le sodium et les ions hydrog~ne. La
comp~tition pour les site disponibles d~pends des concentrations et des
affinit~s relatives de ces ions dans l 'eau de percolation dans le sol,
et cette comp~tition est refl~t~e par la 9ualit~ de l 'eau trait~e. Il
est important de surveiller le changement en pourcentage des sites
occup~s par chaque cation. Dans le cas o~ un cation, tel que le sodium,
s'accumule en exc~s, des rajustements du syst~me de traitement devront
~tre consid~r~es.
L I ~H TES All TAUX D 'AF'F'L I Cf4T I ON DE L 'EAU
Le taux d'application de l 'eau de lixivation peut varier selon
plusieurs facteurs reli~s au sol ou A la concentration des contaminants
dans l'eau. Nous discuterons de ces diverses contraintes dans les
paragraphes qui suivent.
F'ERMEABILITE DU SOL
Le mouvement de l'eau souterraine d~pends de la perm~abilit~
lat~r'ale. Celle-ci d~termine l'~tendue de l'~l~vation locale de la
nappe d'eau souterraine. Le syst~me d'infiltration-percolation entratne
une condition ana~robique dans le sol quelques jours apr~s le d~but de
la p~riode d'irrigation. Lorsque !'irrigation cesse, le sol recouvre
une condition a~robigue ( EF'A, 1975 ).
La capacit~ naturelle de drainage des couches
7
I
inf~rieures d~pends de la perm~abilit~, de la hauteur de la couche
mouill~e et du gradient hyraulique ~Jessel ing, 1957). Une analyse de la capacit~ naturelle de drainage devrait ~tre effectu~e afin de d~terminer si un syst~me de drainage est n~cessaire. Le design doit ~tre fait A partir de donn~es hydrologiques pour une ann~e de pluie abondante pour n'~tre jamais oblig~ de diminuer le flot d'eau ~ traiter.
L'~l~vation locale de la nappe d'eau souterraine relative ~ la surface avec le temps doit @tre connue. Dans les cas complexes, un
mod~le du mouvement des eaux souterraines est requis pour faire une
pr~diction ad~quate des conditions souterraines. Dans la cas o~ un drainage artificiel est install~, les drains doivent ~tre espac~s et de
diam~tre suffisant pour maintenir une zone a~r~e de 1.5 m de profondeur.
CONTAt·1 I NANTS
Les diff~rents contaminants vehicul~s par les eaux souterraines ne se d~pla~ent pas n~cessairement tous ~ la m~me vitesse. De plus, il est possible qu'ils r~agissent avec le sol ou le roe, cela ayant pour effet de modifier leur forme ou leur composition chimique en cours de route, si ce n'est de les faire disparattre enti~rement Russe 11, 1987) .
AZOTE
L'azote est souvent le constituent qui limite le taux d'application des eaux de lixivation. Sous forme organique ou ammoniac, elle est
retenue dans le sol par absorption et par ~change ionique pendant une
( CRREL, 1972 ). Le nitrate est facilement entrain~ par le mouvement de
l'eau dans le sol vers la nappe d'eau souterraine. 11 est done
important de pr~voir les 9uantit~s d'azote 9ui seront introduites dans le sol afin de pr~venir un apport excessif d'azote A la nappe d'eau souterraine.
I l est possible d'~liminer l 'azote excessif par volatilisation de
l 'ammoniac, par conversion de l 'azote en mati~re organi9ue
non-biod~gradable et par d~nitrification. L'accumulation d'azote et de
mati~re organi9ue non-biod~gradable dans le sol augmente au cours des
premi~res ann~es de traitement jus9u'A ce 9u un nouvel ~9uilibre soit
atteint, c'est-A-dire lors9ue la disparition de l 'azote organi9ue ~gale
sa production. Le temps n~cessaire pour atteindre cet ~9uilibre est
variable (Bird, 1968
>.
La volatilisation de l'ammonia9ue ne se produit 9ue dans les sols alcalins, lors9ue la capacit~ d'absorption du sol est exc~d~e. Ceci est
done un proc~d~ d'~limination moins important. La d~nitrification
occupe une place beaucoup plus importante dans le
d'infiltration-percolation le sol b~n~ficie de
proc~d~
p~riodes
altern~es de s~chage et d' irrigation.
PHOSPHORE
Le phosphore est ~limin~ par pr~cipitation et par absorption par
les colloides du sol. Son ~limination d~pends de la texture du sol, de
la capacit~ d'~change cationni9ue, du pH, de la pr~sence de calcium et
de la 9uantit~ d'oxydes de fer et d'aluminium. Grace A ces divers
moyens d'~limination, la majeure partie du phosphore se trouve ~limin~e
et l 'on peu s 'attendre Ace qu'il ne se d~place que tr~s peu avec l 'eau.
Cependant, la capacit~ d '~limination du phosphore est limit~e, et apr~s
une longue p~riode de temps, l 'addition de phosphore peut exc~der la
capacit~ du sol A l'~liminer.
La capacit~ d'absorption estim~e pour plusieurs sols varie entre 30
et 330 g/m3 de sol ( Ell is, 1'7'73 ) . Elle peut @tre restaur~e en
quelques mois en pr~cipitant le phosphore absorb~ avec du fer et de
l 'aluminium si le sol est acide, et avec du calcium si le sol est
alcalin CF:REL, 1 972) .
La capacit~ d ' ~limination du phosphore de plusieurs sols est
consid~rable et d~passe largement la capacit~ requise pour la dur~e de
vie du site. La concentration en phosphore de l'eau souterraine A une
profondeur de 1 ? m~tre sous la surface du sol est g~n~ralement
inf~rieure ~ 0.1 mg/1, avec un maximum de 1.5 mg/1 Kar·dos, 1974 ) ..
SODIU~1
Le taux d'absorption du sodium devrait ~tre maintenu en-dessous de
9 mg/1 pour ~viter la d~flocculation de la structure du sol ou
! 'obstruction des pores du sol ( EPA, 1975). Ceci est particuli~rement
important lorsque le sol contient un haut pourcentage d'argile. Le taux
d'absorption du sodium peut ~tre r~duit en augmentant les concentrations
de calcium et de magn~sium par l'ajout de gypse, par exemple
1954)s
10
SOLIDES EN SUSPENSION
Il n'est g~n~ralement pas n~cessaire de r~duire la D.B.O. et la
9uantit~ de solides suspendus contenus dans les eaux de lixivation provenant de d~chets municipaux; les sols seront rarement surcharg~s.
Par contre, des blocages dans les syst~mes de distribution peuvent survenir s 'il est n~cessaire de d~sinfecter c'est-~-dire lors9ue des colonies de microorganismes bouchent les perforations des conduits, ou si la 9uantit~ d'eau trait~e est consid~rable ( EPA, 1975). En effet, les solides en suspension sont filtr~s tr~s pr~s de la surface du sol sauf dans les sables et graviers. Il existe done aussi un ris9ue de blocage des pores dans les couches sup~rieures du sol. Un traitement biologi9ue sera alors appli9u~ - un bassin d'a~ration, par exemple
r~duisant du m@me coup les odeurs 9ui se d~gagent. On peu.t aussi introdu.ire des p~riodes de s~chage pour permettre A la mati~re organi9ue
lib~rant ainsi les pores du. sol et r~tablissant le taux d . in f i l t t•·a t ion a
Les solides inorgani9ues ne sont pas oxydables et il est recommand~ d'~valuer l'impact de leur accumulation avant !'installation d'un
syst~me ( EPA, 1975 ).
PERIODES DE REPOS
Pour un proc~d~ d' infiltration-percolation, la p~riode de repos doit ~9uivaloir ~ au moins 50 pourcent du temps total d'op~ration avec un minimum de 9uel9ues jours entre cha9ue application EPA, 1975 ) . Durant ces p~riodes, l 'humidit~ r~duite permet l 'oxidation de la mati~re
organi9ue absorb~e, favorisant ainsi la diminution de la DCO ( demande
chimi9ue en oxyg~ne ).
COMPOSANTES CHIMIQUES INORGANIQUES
La Table 1 montre les concentrations limites recommand~es de
certains ~l~ments
A
un taux d'application de1
m~tre par ann~e. Aucuneaccumulation excessive ne devrait se produire si les crit~res enum~r~s
dans la Table 1 sont rencontr~s.
Table 1 - Concentrations maximum estim~es et recommand~ees dans les eaux
d'irrigation appli9u~es ~ un rythme de 1 m~tre par ann~e·
El~ment Aluminium Argent Arsenic Beryllium Bore Cadmium Chromium Cobalt Cuivre Fer Fluorure Lithium Mangan~se Mercure Molybdenum Nickel Plomb Selenium Zinc M~chanisme d 'enl~vementb PR,FO AD,EC,FO AD,S PR AD, FA AD,EC,FO AD,EC,FO AD,EC,FO AD,EC,FO PR,EC,FO AD,FO EC,FA PR,EC,FO AD,EC,FO AD,FO AD,EC,FO AD,EC,FO EA, FA AD,EC,FO Limite recommand~e mg/1 5.0 0.10 0.10 0.75 0.01 0.10 0.05 0.20 5.0 1.0 0.20 0.01 0.20 5.0 0.02 2.0
•Ces niveaux n'affectent g~n~ralement pas les sols
bAD= adsorption avec un hydroxide de fer ou d'aluminium
EA = ~change d'anion, CE = ~change de cation,
PR
=
pr~cipitation, FO = fort enl~vement, FA=
faibleenl~vement.
Adapt~ de EPA, 1975
Plusieurs des ~l~ments de la Table 1 son des m~taux lourds 9ui peuvent avoir un impact n~gatif consid~rable sur l 'environnement. La plupart de
ces m~taux sont retenus par le sol par adsorption sur les complexes
d'~change avec le fer et l 'aluminium, et par pr~cipitation sous des
formes insolubles.
En g~n~ral, les ~l~ments traces sont le mains solubles ~ un pH de 7 et l'addition de chaux au sol est un moyen de contrOler le pH afin de maximiser la capacit~ du sol d '~liminer et d'emmagasiner les m~taux
lou.r·ds CRF:EL, 1972 ) • Maintenir des conditions a~robi9ues dans le sol peut @tre important pour ~liminer certains m~taux lourds en les
emp~chant de devenir solu.bles et de se d~placer avec l'eau. souterraine.
SELS
Le degr~ de transformation du sel au sol d~pends de la temp~rature,
de la 9ualit~ et de la guantit~ d'eau. qui percole dans le sol Rhoades,
1973 ). Avec des volumes d'eau assez grands, on peut m@me observer des
9uantit~s de sel 9ui atteignent la nappe souterraine super1eures ~
celles contenues dans l'eau d ' irrigation~ ~cause de la dissolution des sels d~j~ contenus dans le sol. Il est important de limiter le taux d'irrigation en cons~9uence.
INSECTES ET PATHOGENES
I 1 at--r· i ve 9uelquefois que l'effet le plus nuisible pour· l'environnement sur un site de traitement des eaux de lixiviat soit la propagation de mousti9ues et de mouches. Cela peut poser un ris9ue pour
la sant~ du fait 9ue ces insectes sont porteurs de plusieurs maladies Sorber, 1973). Pour ~viter une trop grande propagation de ces insectes,
il est recommand~ de pr~voir des p~riodes de s~chage du terrain.
Les pathog~nes doivent ~tre suffisamment r~duits afin de rencontrer des taux 9ui assurent la protection de la sant~ publi9ue. Leur dur~e de vie dans le sol peut varier de 9uel9ues jours A plusieurs mois selon la temp~rature et le taux d'humidit~ du sol, et selon le type d'organisme. Plusieurs ~tudes ont d~montr~ 9ue la m~thode d'infiltration-percolation
r~duit le nombre de bact~ries pathog~nes efficacement (Pound, 1973).
CL I MAT
L'application d'eau de lixivation dans un syst~me d' irrigation peut se faire pendant la majeure partie de l'ann~e, sauf durant les p~riodes
de grand froid A cause du gel. Cependant, les 9uantit~s d'eau
appli9u~es au d~but et A la fin de l'hiver doivent ~tre r~duites
d'environ la moiti~ de celles appli9u~es l '~t~ pour permettre A une partie du sol de s'ass~cher et r~duire l 'activit~ biologigue ( EPA, 1975).
EFFICACITE DU TRAITEMENT
La 9ualit~ de l'eau trait~e se trouve am~lior~e par une r~duction
de la DBO et des solides en suspension. Le sol absorbe certains nutrients mais le percolat a une duret~ plus grande 9ue l'eau appli9u~e.
Il est indi9u~ de laisser au sol des p~riodes de repos durant les9uelles il s'ass~che afin de restaurer la capacit~ d' infiltration et de traitement du sol.
La 9ualit~ de l 'eau de lixivation apr~s 9u'elle eut subit un traitement d'infiltration percolation semble ~tre d'une 9ualit~ ~gale. En effet~ il a ~t~ d~montr~ 9ue la 9ualit~ de l 'eau trait~e a des valeurs similaires de DBO, d'azote et de phosphore malgr~ le traitement primaire, le traitement secondaire ou l'absence de traitement de l 'eau de lixivation appli9u~e au sol (Reed, 1975). La 9ualit~ de l 'eau
trait~e est g~n~ralement repr~sent~e par les valeurs indi9u~es dans le
Tableau 2:
Tableau Qualit~ de l 'eau trait~e par infiltration percolation. Constituant Valeur, mg/1 BDO 2 - 5 Solides en suspension 1 - L 0.5 - 1 Azote totale 10 - 15 Phosphore 1 - 3 Adapt~ de EPA, 1975
Les solides contenus dans les eaux de lixivation seront filtr~es par les couches sup~rieures du sol. Les constituents inorgani9ues tels 9ue les
m~taux traces sont habituellement enlev~s de l'eau de percolation par
absorption ou par pr~cipitation chimi9ue ~ l ' int~rieur du premier metre de sol. Cependant, les concentrations des ~l~ments traces et des organi9ues traces sont habituellement inf~rieures A celles acceptables pour l 'eau potable avant m~me le traitement.
DESCEJ F'T I ON_ Q!)_ ~tTE
Le site d'enfouissement sanitaire Argenteuil Deux-Montagnes est
situ~ dans le canton d 'Argenteuil, comt~ d'Argenteuil, A 2.5 km A l 'est
de la limite municipale de Lachute. Il est accessible par la route 148
pu1s par le Chemin des Sources comme le montre la Figure 2. La Rivi~re
du Nord coule au nord du site et la Rivi~re St-Andr~ au sud. Les d~chets
sont enterr~s sur une terrasse d'une vingtaine de m~tres plus ~lev~e que
la pleine argileuse juste au sud.
Amenage en 1975, le site re~oit approximativement 30 000 tonnes de
d~chets municipaux par anne~. Il est propri~t~ du Comit~ d'enfouissement
Deux-Montagnes qu1 est
municipalit~s suivantes:
- Bt~ovm sbut~g
- Cat~i llon
- Chatham
- Lachute
- St-Andr~ est (village)
- S t -And ~~ ~ d · At' go n t e u i l ( p a~~ o i ss e ) - St-F'lacide (paroisse)
- St-Placide (village)
Sa clientele actuelle comprends:
- Les huit municipalit~s membres du comit~
- M.R.C. Argenteuil
- ~1 • R • C • ~1 i ~~ab e 1 ( 1 I 2 )
16
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VI '.['\ "::J CJ \..l 2. illa
-V)- M.R.C. Papineau
- Oka-St-Joseph-du-Lac
La population d~sservie s ' ~l~ve ~ 62 000 personnes.
GEOLOGIE
La roche de fond de cette r~gion, situ~e A environ 11 m~tres de profondeur, est du gr~s guartziti9ue blanc, tr~s pur et dur Hyd t'OS ~o, 1786 ) . Cette t'oche est t'ecouvet'te de d~pbts d'at'gile plasti9ue gt'lse
mol e tr~s sensibles gui proviennent de la mer de Champlain.
Des sables tt'\?s fins A fin, bt'uns ou gt'is t'ecouvt'ent ces d~pbts d'argile jusgu'A 6.7 m de profondeur.
Ot'ganigues en sut'face.
ENFOU I SSE~1ENT
Ils contiennent des mati~res
Seuls des d~chets acceptables pour l 'enfouissement sanitaire sont admis sur le sit~. Des tranche~s longues de 400 m et profondes de 7 m
sont creus~es dans le sable A partir de l 'est vers l~ouest. Les d~chets
y sont compact~s aussi serr~ gue possible pour r~duire !'infiltration
d·eau , limitant ainsi la 9uantit~ d'eau de lixivation gui s·~chappera de l 'amas de d~chets. Ils sont recouverts d'une couche de sable A la fin de chague journee. Les d~chets sont empil~s jusgu'A une sur~l~vation de
4 m. Lorsgue cette hauteur est atteinte, d · une ~pa i sseut' de sab 1 e de 60 cm.
18
Des pins ont ~t~s plant~s sur le dessus de la moiti~ la plus
anci~nne de l'accumulation de d~chets en vue de combattre l
'erosion du
sable par l'eau et le vent.
Une clOture pare papier est dispos~e pr~s des op~rations
d'enfouissement pour retenir les d~chets 9u1 pourraient ~tre transport~s
par le vent.
DESC
R
IPTION DES INSTALLATIONS
DF~A
INS
~~FOSSES
Un foss~ a ~t~ creus~ au nord de terrain d'enfouissement pour
intercepter les eaux de ruissellement. Ce foss~ est prolong~ par deux drains souterrains non-perfor~s de 30 cm de diam~tre 9ui se jettent dans un ravin (voir Figure 3).
Un drain d' interception du lixiviat de 25 cm et a ~t~ am~nag~ du cOt~ nord du site sur une longueur de 1300 m. Ce drain permet de capter l'eau de lixivation 9ui s·~coule de l 'amas de d~chets au nord et ~ l 'est. Ceux-cis se d~versent dans un foss~ situ~ au sud du site.
Ce foss~ de captage de lixiviat d'une profondeur de 1.8 m longe le site d'enfouissement au sud de celui-ci sur une longeur de 600 m. En plus de capter les eaux contamin~es, ce foss~ permet d'oxyder une partie des contaminant en plus de filtr~r l 'eau grace~ ses parois convertes de v~geta.u;.~.
Aucune conduite de captage n'est install~e ~ l 'ouest du site car les eaux se d~placent vers le sud-sud est. Il est noter 9ue les puits les plus proches sont situes ~ l 'ouest du site~ une distance minimale de 500 - m. Ces puits ants ~t~s for~s dans la roche de fond et sont recouverts d'une ~paisseur d'argile d'au mains 4 m. A cause de la direction d '~coulement des eaux, le danger de contaminer est minime et aucune contamination ne devrait se produire avant 10 ans si l 'on tient compte de la vitesse d '~coulement de l 'eau dans l'argile Hydt··og~o~ 1986 ).
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VE.R-S LA
CHAMP D' INFILTRATION
Une conduite d'am~n~e non-perfor~e ayant prise au point C de la
Figur'e ... :. am~ne la totalit~ de l'eau de lixivation ~ un champ
d'infiltration situ~ au sud-est du site d'enfouissement v o i t... F i 9 ut ... e
4) •
Cette conduite d'amen~e est reli~e au premier n1veau d'un syst~me
d'irrigation-drainage souterrain ~deux niveau. Le premier niveau est
compos~ de 6 tuyaux perfor~s de 10 cm de diam~tre 9ui s'~tendent dans le
champ sur une longeur de 240 m ~ une profondeur de 0.6 m, avec un
espacement de 15 m. A 1.8 m sous la surface du sol, une deuxi~me s~rie
de tuyaux perfor~s s'~tendent sur une longeur de 400 m. Ces drains sont
dispos~s entre les drains de surface.
Des regards sont r~partis comme suit <voir Figure 3):
1 A au point tournant du drain nord
1 A cha9ue extr~mit~ de la conduite d'amen~e (2)
1 ~ cha9ue extr~mi~ des prolongements de la conduite d'amen~e (2)
- 1 A l'extr~mit~ ouest de cha9ue drain inf~ri~ur (6)
L'eau de lixivation est dirig~e vers le champ par la conduite
d'amen~e et distribut~e par les drains du niveau sup~rieur. L'eau
percole ensuite dans le sol jus9u'aux drains de niveau inf~rieur 9ui
sont reli~s ensemble par un drain non-perfor~. Celui-ci se termine dans
un foss~ 9ui existait d~jA avant le d~but des travaux. Ce foss~ se
d~verse ~ventuellement dans la riviere Saint-Andr~.
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~ ITRAITEMENT
Le but du systeme de drains ~ deux niveaux est de faire percoler
l 'eau ~ travers 1.2 m de sol afin de diminier les concentrations des
contaminants. L'eau recueillie ~ sa sortie des drains du niveau
inf~rieur devrait rencontrer les recommandations f~d~rales pour l 'eau
d'abreuvement Appendice A puis9ue des animaux sauvages et
domesti9ues des fermes avoisinantes s 'abreuvent ~ la Rivi~re St-Andr~.
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1E
IDENTIFICATION DU CONTENU DES EAUX DE LIXIVATION
Les premiers ~chantillons devront ~tre pr~lev~s au points C
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Dmontr~s ~ la figure 3, c 'est-~-dire dans foss~s nord et sud, ~ une
distance connue, par exemple 100 m, des d~chets nouvellement compact~s.
Warith, (1988) sugg~re de faire des analyses pour les ~l~ments suivants:
-Cations:
- c a.l c i urn, Ca:t-+
- magn~sium, Mg++ - sodiLHn; Na.'i-- pota.ss i urn, ~:::'i --Anions: - chlor·e, Cl-- sulfate,
so
4
-- carbonate, co3-- n i tt-·i te, N02 _ _ nitr·a.te, NC}3--t1eta.u;{ loux·ds: - zinc, Zn - cu. i vr·e':! Cu - mer·cur·e, Hg - ca.dmium, Cd - plomb, F'b -Composantes orgarii9uesCarbone Organigue Total ( COT
Demande Biologi9ue en Oxyg~ne DBO
- Demande Chemigu~ en Oxyg~ne ( DCO )
A partir de ces donn~es, nous pourrons ~valuer quel est l 'apport en
contaminantsavant le traitement. Il peut ~tre int~ressant de faire des
.-.L:"
tests de mesure pour des param~tres suppl~mentaires tels 9ue ceux indi9u~s ~ l'appendice A. L'importance du budget d~terminera le nombre
de tests 9u' il est possible de faire.
De plus, nous connattrons la guantit~ de contaminants lib~r~e par
unit~ de volume de d§chets compact~s. Par exemple, si la concentration
de plomb mesur§e est de 0.05 mg/1 ~ une distance de 100 m~tres des
d~chets nouvellement compact~s, l 'apport en contaminants par unit~ de volume peut @tre calcul§ comme suit:
concentration de Pb 0.05 mg/1
=
longueur
X
largeurX
hauteur 100 mX
200 mX
11 m=
2.3 X 10-7 mg Pb I lpour cha9ue m~tre cube de d~chets compact~s. Il est possible de pr~voir
ainsi !'augmentation de la concentration des diff~rents param~tres dans
l 'eau de lixiviat ~ mesure 9ue plus de d~chets sont enfouis sur le site.
Il ne faut cependant pas oublier 9ue l 'apport en contaminants diminue
avec les annees et peut ~tre consid~r~ comme nul apr~s environ 10 ans
( Warith, 1988 ). Si le taux d'enfouissement demeure constant A 30 000
tonnes par annee, il n·v ~ pas lieu de faire ces calculs; la
concentration des contaminants dans l 'eau de lixiviat restera stable.
Ces calculs ne seront utiles 9ue dans le cas oa la 9uantit~ de d~chets
enfouis varie d 'ann~e en annee.
Seront consid§r§s comme significatifs les parametres dont les
concentrations exc~deront celles indi9u§es ~ la Table 1, une fois les
valeurs corrig~es selon le taux d'application annuel.
contenus d~ns l 'eau 9ui seta amen~e au champ d' infiltrat1on pour etre tr·aitee. Ce= concen .t tions sont dune 1mpor't ... nce cr'uciale c .... t ... elles
nous permettront d '~v .... luer la 9uant1t~ de contaminan .s .... b_orbes par le sol lor=9u'elles seront comparees avec celles de l 'eau traitee.
~1ESURE DU DEBIT
Le debit de l 'eau amenee au eh m doit lui au_sl ~tre mesure au point C. Une methode =imple pour mesurer un d~bit plutdt faible comme
celui-ci consiste en ! 'utilisation d'un d~versoir en V tel 9u ' illusatr~
ci dessous.
Figure 5 - D~versoir en V.
Une e9uation appr-o.' i mat i ve pOUt' mesut et' le d~bit l 'aide d'un dever'soi t' en V est donnee par· qt t"'eeter· ( 1981 ) :
Q
=
1.:8 H::z.3Olt Q
=
d~chat"'ge, m-/secH
=
hauteur' d'eau dans le Vles 9uantit~s totales de contaminants amen~s dans le champ pour une
p~riode donn~e, annuellement par exemple.
PUITS DE CONTROLE
No us recommmandons de 9uatre puits de contrOle pour
la prise d ' ~chantillons d'eau dans le champ d'infiltration. Un puits de contrOle est illustr~ ~ la figure 6.
Deux de ces puits seront situ~s au po1nt D de la figure 3, ~ 150 m
du d~but des drains souterrains, et les deux autres au po1nt E, ~ 300 m
du d~but des drains souterrains. A chacun de ces deux points, l 'un des
puits aura une profondeur de 1.2 m, c 'est-~-dire au milieu de la zone de percolation, et l'autre juste au-dessous des drains inf~rieurs a une profondeur ae 2.2 m.
Une comparaison entre les concentrations recueillies au point C et
dans les puits les mains profonds des points D et E nous permettra de
v~rifier si un changement majeur dans les concentrations survient,
c 'est-~-dire guelle 9uantit~ de contaminants sont rest~s ont ~t~ capt~s
par les premiers 150 et 300 m du champ.
Nous pourrons v~rifier si le champ ent1er es~ efficace dans le
traitement de l 'eau ou s1 une partie seulement donne de bons r~sultats.
LP~ ~chantillons recueillis dans les puits inf~rieurs des points D
et E ne devraient pas montrer de fortes concentrations et surtout, ces concentrations ne devraient pas changer avec le temps, ou tr~s peu. Si
de fortes concentrations sont observ~es, il est probable que le diam~tre
/
CP.E PlNE
f:IGURE-
b
I
SVRF,AC[ DUSUL
'SOL DE REMPL/SSAGS
TV BAG£_ / GP-AV/ER ~IN .--' "'~ ' ,...,.,-"' - -.·~ BOUCHor-J
Pui;s
au champ et cela pr~senterait des r1s9ues de contaminer la nappe
Dans ce cas~ il faudra soit installer des drains inf~rieurs
plus gros~ soit diminuer la 9uantit~ d'eau amen~e au champ par unit~ de
surface. Cette seconde alternative peut ~tre r~alis~e en augmentant la
surface du champ d'infiltration.
QUALITE DE L
'
EAU A SA SORTIE
Des §chantillons seront aussi pr~lev~s dans les regards situ~s A
l 'extr~mit~ est des drains inf~rieurs. Ceux-ci nous permettront enfin de v~rifier la 9ualit~ du traitement 9ue nous avons fait subir au
lixiviat. Les concentrations devront ~tre compar~es ~ celles 9ui sont
recommand~es par le minist~re de l'environnement f~d~ral donn§es en
append ice.
Si les concentrations sont inf~rieures ou comparables~ le syst~me
fonctionne ~ merveille. Par contre~ si les concentrations sont
sup~rieures, cela ne signifie pas n~cessairement 9ue le syst~me n'est Les valeurs donn§es en appendice sont des recommandations
et ne font pas force de loi. De plus, les concentrations 9ue nous
retrouverons dans la Rivi~re Saint-Andr~ seront inf~rieures ~ celles
mesur~es dans les regards puis9u'elles seront dilu~es dans un volume
d'eau largement sup~rieur.
Si les concentrations sont tr~s sup~rieures ~ celles recommand~es
par le gouvernement, l'efficacit~ du syst~me devra ~tre mise en doute et
des nouveaux drains souterrains devront @tre ajout~s aux installations
d~j~ existantes afin d'augmenter la surface du champ d'infiltration par
rapport
a
la 9uantit~ d'eau contamin~e 9ui y est trait~e.Si un ou deux contaminants seulement sont pr~sents en trop grande
concentration, le syst~me d~j~ en place fonctionne mais de nouveaux
~l~ments pourront y ~tre ajout~s pour effectuer un traitement
auxilliaire. Par exemple, si les mati~res organi9ues sont pr~sentes en
trop grande 9uantit~, un bassin d 'a~ration pourra ~tre creus~, ou une
a~ration m~cani9ue dans le foss~ sud aurait pour effet de diminuer et de
contrOler leur 9uantit~ avant 9ue l'eau ne soit dirig~e vers le champ de
percolation.
SDLS
Des ~chantillons de sol ont avantage ~ ~tre pr~lev~s. Les
param~tres suivants devront @tre mesur~s;
1- La capacit~ d'~change cationni9ue
2- La capacit~ d'~change anionni9ue
3- La perm~abilit~
Ces param~tres permettent d'~valuer la 9uantit~ de contaminants pouvant
~tre absorb~s par le sol. Des ~chantillons pr~lev~s ~ intervalles
r~guliers permettront de v~rifier le degr~ de saturation du sol et la
dur~e de vie du champ d'infiltration pourra ~tre ~valu~e.
FREQUENCE ET METHODE D'ECHANTILLONAGE
La temp~rature, la conductivit~, le pH et le niveau d'eau devront
@tre mesur~s au moment m~me de la prise d'~chantillon et ce, ~ tous les
points d'~chantillonage.
Points A et B: Trois ~ 9uatre echantillonages intervalles de
deux semaines nous feront voir un ~ventail complet des contaminants
susceptibles d'apparaitre dans les eaux de lixivation du site.
L' ~chantillon A sera pr~lev~ directement dans le foss~. On fera de
m~me pour l '~chantillon B s ' il est impossible d'avoir acc~s directement au drain souterrain.
Point C: Trois A 9uatre ~chantillonages ~ intervalles de deux
semaines, puis un relev~ mensuel pour une p~riode d'environ deux ans.
Par la suite, les prises d'~chantillons pouront s espacer, surtout
durant les mois d'hiver, selon les donn~es ac9uises durant les deux
ann~es pr~c~dentes.
Points D, E et regards: M~me fr~9uence 9u·au point C, sauf pour
les puits de contrOle inf~rieurs, oG les ~chantillonages pourront ~tre espac~s de deux mois d~s la fin de la premi~re ann~e si la concentration des contaminants demeure stable.
Sols: Un ~chantillonage deux fois par an.
La temp~rature et le pH pourront ~tre mesur~s imm~diatement lors9ue
l'~chantillon est recuielli ~ l 'aide du m~me appareil. La conductivit~
sera mesuree au m~me moment avec un conductivim~tre. Le niveau d'eau
peut ~tre mesur~ ~ l 'aide d'un appareil ~ ondes sonores ou tout simplement avec un gallon a mesurer s ' il est possible de voir l 'eau. Les analyses pour d~terminer les concentrations des contaminants se feront en laboratoire selon les proc~d~s standards.
DUREE
ANNUELLE
DU
TRAITEMENT
Le syst~me de traitement ne fonctionne pas durant toute l 'ann~e ~
cause du gel. Il est
a
pr~voir 9u un plein d~bit ne sera observable 9ued'avril ~ novembre. Durant les autres mois le traitement sera tr~s
ralenti ou inexistant~ mais cela demeure sans danger imm~diat pour
l 'environnement puis9ue les contaminants seront immobilis~s dans le sol.
EQUIPEMENT
ET
COUTS
4 puits d'~chantillonage 1 thermo-pHm~tre 1 conductivim~tre 1 niveaum~tre 1 d~versoir en V Tests en laboratoire premi~re ann~e: - deuxi~me ann~e:1 employ~ pour prendre les relev~s
4 90 X 54 X X 250 $ = 1 000 $ 100 $ 250 $ 175 $ 2000 $
=
13 500 $ 8 100 $ 150 $ 150 $=
sur le terrain 125 $/jour X 26 jours = 3 250 $
1 consultant pour analyser les donn~es
et r~diger un rapport 1 500 $
TOTAL pour les deux premi~res ann~es 29 875 $
RECOMMANDATION
Le syst~me de contrOle des eaux de lixivation tel qu'il est
construit n'alloue pas de p~riodes de s~chage du sol. Actuellement, la
nappe d'eau se trouve A la surface du sol et celui-ci demeure satur~ en
permanence. Les p~riodes de s~chage sont toutefois n~cessaires pour
r~tablir la capacit~ du sol d'absorber des contaminants.
Il est done recommand~ d'ajouter un second champ dinfiltration en
parall~le ~ celui qui existe d~jA. Les deux champs pourraient ~tre utilis~s en alternance gr~ce
a
une valve de d~viation du flot. Chaquechamp pourrait ~tre irrigu~ pour une certaine p~riode, deux semaines
par exemple, et une p~riode de s~chage d'une dur~e ~quivalente lui
serait allou~e.
Le traitement serait beaucoup plus efficace de cette fa~on.
CONCLUSION
11 est n!?cessait'e d '!?valuet' l 'efficacit!? du s_ stt?me de contr-ble des eau:-: de l1 :-: i vi at d l site d 'en fou i ssemen t san ita i t'e At"'gen teu i l Deu;:
-~1on tagnes. Des tests de mesure des concentrations des contaminants doivent ~tre effectu~s. L'echantillonage de l 'eau se fait en s1x
points diff~rents et celui du sol en un seul point. Les fr~9uences de
p t'!? l t? vemen t sont vat' i ab 1 es selon l 'emplacement du point d'
~chantil onage. La 9ualit!? e l'eau trait!?e est compat'ee au:-:
reco andations du gouvernement federal pour l 'eau d'abreuvement.
Il est reco mande d'ajouter un second champ d'epuration aux
installations existantes afin d'am!?liorer l'efficacite du traitement.
L'avantage de traiter les eaux contamin~es et de vet"' if i et"'
·efficacit~ du traitement malgr!? des codts 9ui peuvent sembler ~leves ~
premi~re vue, est gue cela permet d '~viter des deg~ts environnementaux
souvent irr~parable ou extr~mement difficiles et beaucoup plus codteux ~
c o t' ~-1 get' .
-;re
_,_,
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DIRECTION DE LA OUALITE DES EAUX,
OTTA ~'VA, CANADA, 1980
_ .. _ _...-- ...
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.t .r ... .. _:;· .:: .. ... iTAill f 1\U ~
PRINCIPES DIRECTEURS POUR LES EAUX 0' ABREUVEMENT
- -- - - --
-PARAMETRE
ALUMINIUM ( AI )
ARSENIC' ( As )
BACTERIES ENTEROCOOUES
BORE (B) CADMIUM ( Cd ) CALCIUM I Ca ) CHROME (Cri COBALT ( Co) CUIVRE ( Cu)
FU.JOAURES ( F )
MERCURE ( Hg ) MOl YBDH<E ( Mo ) NITRATES + NITRITES ( N) NITRITES ( N ) PLOMO ( Pb) a --RA YONNEMENT TOT Al. {3- RAYONNEMENT TOTAL SELENIUM I Se )
SOUDES DISSOUS TOTAUX
SULFATES (£04)
V ANAOIUM ( V )
ZINC ( Zn)
P -PlUS PETITE DUE PE-PLUS P:.TITE OU EGALE A
G-PLUS GrWJO( OUE
GE-PLUS GRAt;D=: CU EGALE A TABLEAU 6 P£ PE p P£ PE PE PE PE PE P£ PE PE PE PE PE PE PE PE PE PE PE PE CONCENTRATION 5 ffiQI L 0.05 nl~.'l 40 Nbrelct... 5.0 rrvgtl 0,010 rrvgtl 1000 rrvgll 0.05 rrvgtl 1,0 rrvgtl 0.5 rrvgtl 2.0 rrvgtL 3.0 p.gtl 0.01 rrvgtL 20 rrvgtL 10 rrvgtL 0.05 rrvg/L 0.02 BQtL 0,19 BQ!L 0,01 rrvgtL 2500 rrvgtL 1000 rrvgtL 0,1 nvgll 25 rrvgtL REFERENCE
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HART.1974. AUSTR WAr RES C()UNCIL. TEC'H PAP[R 7
ONTARIO. MINISTRY OF THE E~NIRONMENT. ~97J
ENVRIONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EP<\ R3 73 033
ENVIRONMHITAL STUDIES BOt-PD. 1973. EPA R3 i3 033 ENVIRONMENTAL STUDIES BO/..f-10. 1973. EPA R3 73 033
EN\'IRONNEMENT CI\NAOA. 1979
HART.1974. AUSTR VAT F.ES COUNCIL. TECH PAPER 7
ONTARIO. MINISTRY OF THE ENVIR:)NMENT. ~974
ENV1flONMENTAL STUD:f<; BOARD. 1973. EPA R3 73 0.33
ONTARIO. MINISTRY OF n--E [NVIRONMF'NT 1974
ENVIRONf-..IENT Al. STUQI[S BOARD. 1973. EPA R3 7 J 033
ENVIRONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EPA R3 73 033
ONTARiO. MINISTRY OF THE ENVIRONMENT. 197J ONTARIO. MINISTn'( Of THE ENVIRONMENT. 1974 OtffARIO. MINISTRY OF THE ENVIACXIMENT. 1974
ENVIRONME~ffAL STUDIES BOARD. 1973. EPA R3 73 033
ENVIROtJMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EPA R3 73 033
PRINCIPES DIAECTEURS POUR L'IRRIGATION DES SOLS ACIDES ET DES SOLS DE TOUT TYPE UTILISES
EN CONTINU
PARAMETRE CONCENTRATION REFERENCE
ALUMINIUM ( AI ) PE 5.0 rrvg/l ENV1RONMHffAL STUDIES OOARD. 1973 EPA P.J 73 033
AP.SENIC ( As ) PE 0,10 rrvg/L ENVIRON1AENTAL SnJOIES BOARD. 1973. EPA.RJ.73 033
BACTERIES COLIFORMES FECALES PE 100 Nbre.'dl ONTARIO. MINISTRY OF THE ENVIRONMENT. 1974
BACTERIES nrrEROCOCUES PE 20 Ntxetct.. ONTARIO, MINISTRY Of' THE ENVIRONMENT. 19/J
BERYLLIUM ( Be ) PE 0,10 rrvgtL ENVIRONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EPA R3.73 033
BORE ( 8) PE 0.5 rrvg 'L ONTARIO. MINISTRY Of THE ENVIRONMENT. 1974
CA~UUM ( C..C) PE 0,010 rrvg/L ENVIRONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EPA R3 73 0.33 CHLORURCS ( Cl ) PE 150 rrvgtL ONTARIO. MINISTRY OF THE ENVIRONMENT. 1974
CHROME ( Cr ) PE 0.1 rrvg/L ENVIRONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EPA R3 73 033
COBALT ( Co) Pf 0.050 rrvgtl ENVIRONMENT Al. STUDIES 80~. 1973 EPA R3 73 033
CUIVRE ( Cu) PE 0.20 rrvgtl ENVIRONMENTAl STUDIES BOARD. 1973. EPA R3 73 03-3
FER (FeJ Pf 5,0 rrvg/L ENV1RONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EPA R3 73 033
FLUORURES ( F ) PE 1,0 rrvg/L ENVIRONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EP~ R3 73 OJJ
LITHIUM I L1 ) PE 2.5 rrvg/L ENVIRONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EPA.RJ 73 03:3
MANGAN~SE ( Mn ) Pf 0.20 rrvgtL ENVIRONMENTAL STUDIES BOAAD. 1973. EPA R3 73 03.3
M()L Y8DENE ( Mo) PE 0.010 mgtl ENVtRONMENTAL STUD:t::S BOARD. 1973. EPA R3 73 033
NICKEL (NI) P'E 0.20 rrvgtL ENVIRONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EPA R3 73 033
pH GE 4,5 ENVIRONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EPA.R3 73 033
P£ 9.0
PtOMG ( Pb) Pf 5,0 mg/L ENVIRONMENTAL SnJOIES BOARD. 1973. EPA R3 73 033
Q--RAYON J~l.-1_ IT TOTAL PE 0.02 BQ!L ENVIRONMENT Al. STUDIES OOARD. 1973. EPA R3 73 OJ'J
{3- RAYOr-Jt~(MENT TOTAL PE 0.19 Bq!L ENVIRONMENTAL STODIES BOARD. 1973 EPA R3 73 O:l3
SEL E.'IJIUM ( Se ) Pf 0,020 mgtL ENVIRONMENTAL STUDIES BOARD. 1973. EP<\ R3 73 03.3
SOUDES DISSOUS TOT AUX P'E 500 m]IL ONTARIO. MINISTRY OF THE E~NIRO~.JIAENT. 1974
T AUX D' ABSOflPTION DU SODIUM p 6 ONTARIO. MINISTRY Of THE ENVIRONME~IT. 1974
VANADIUM (V) Pf 0,10 rrt.JIL ENVIRONME~ITAL STUDIES BOARD. 1973. EPA nJ 73 CJJ
ZINC ( Zn) P£ 2.0 mg/L ENVIRONMENT Al. STUDIES BOARD, 1973. Ef'A R3 73 033
P ·PLUS PETITE. QUE
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