CULTURE DANS
L’AGENDA POST-2015
Anatomie d’une mobilisation
internationale
Antonios Vlassis, Chargé de recherches, FNRS, Center for
International Relations Studies, Université de Liège.
Introduction
•
Culture – patrimoine culturel et industries
culturelles/créatives – dans l’agenda international pour le
développement.
•
Importance de la culture pour le développement
économique, social, humain et environnemental et
intégration de la culture dans l’agenda après 2015.
•
« We need to fully acknowledge the power of culture, as
we shape a new global agenda to follow 2015. No society
can flourish without culture and there can be no sustainable
development without it. » (Irina Bokova, 2013).
Introduction
•
Anatomie de la mobilisation internationale.
•
Comprendre le processus politique de la construction
de l’agenda.
•
Rapports de force, convergences stratégiques,
asymétries de puissance, résistances.
A.
UNESCO en tant qu’entrepreneur politique et normatif
B.
Émergence d’une coalition stratégique d’acteurs.
Historique du débat
•
Deux périodes: avant et après le tournant normatif du régime
international de la culture.
•
Années 1980-1990
MONDIACULT (1982)
Décennie mondiale sur le développement culturel (1988-1997)
Rapport « Diversité créative » (1995)
Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le
développement (1998).
•
Années 2000
Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003)
Convention sur la protection et la promotion de la diversité des
Reconnaissance normative
Convention sur la diversité des expressions culturelles
•
Article 9 et 19: échanges d’expertise et d’information
•
Articles 13, 15, 16 et 18: coopération culturelle
internationale et lien entre culture et développement
durable.
•
Banque d’expertise, UNESCO-UE, 1.2 million d’euros,
13 missions d’assistance technique.
•
Indicateurs de la culture pour le développement,
UNESCO-Espagne, 2009-2013, 22 indicateurs et 11 pays
étudiés.
OI comme entrepreneur normatif
• Consolider une position majeure des conventions culturelles au sein du réservoir normatif de
l’ONU.
• Situation financière délicate et stimulation des synergies; renforcement de la crédibilité de
l’organisation et de ses ressources financières et repositionnement vis-à-vis d’autres organisations/agences du système de l’ONU.
• Vision personnelle de la directrice générale de l’UNESCO sur la place de l’organisation au sein
du système des Nations Unies.
Stratégies d’expertise, de persuasion et de diffusion
• Congrès international « Culture: clé pour le développement durable », Hangzhou-Chine,
2013.
• Rapport de l’UNESCO sur le rôle transversal de la culture pour le développement durable (2013). • Troisième édition du rapport mondial « Économie créative » réalisé par l’UNESCO et le PNUD
(2013).
• Débats thématiques « Culture et développement » organisés par l’UNESCO au sein de
l’Assemblée générale de l’ONU (2013 et 2014).
• Adoption des résolutions « Culture et développement durable » par l’Assemblée générale de
l’ONU (2013 et 2014).
Émergence d’une convergence stratégique
• Forum mondial sur la culture ‘The power of culture in sustainable development’ et la publication
du ‘Bali promise’, Indonésie, 2013.
• Mise en place du ‘Groupe des Amis sur Culture et Développement’ composé de plus de 30
pays fin 2014.
• Sao Paulo Déclaration sur ‘Culture et développement durable’ (2012) par des pays de
l’Amérique latine et déclaration sur ‘Patrimoine culturel immatériel et développement durable’ par les pays de l’Europe du Sud-Est (2012).
• La résolution de Bruxelles ‘No Future without Culture’ par le Groupe Afrique, Caraïbes et
Pacifique (2012).
• Suriname Declaration adoptée par la Communauté d’Amérique latine et des pays des Caraïbes
(2013).
• Campagne transnationale ‘Le futur que nous voulons intègre la culture’ par sept ONG
internationales de la culture (International Federation of Arts Councils and Culture Agencies, Organisation mondiale Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), Fédération internationale des Coalitions pour la diversité culturelle…). Déclaration signée par 900 organisations de 120 pays. Agenda 21 pour la culture élaboré par CGLU pour la reconnaissance de la culture en tant que
Résistances
« In New York, we meet a double reality. At the General Assembly, all the delegations are in favour of
the inclusion of culture. Then, when we’re going to deal with more concrete questions, culture is absent, the delegations don’t care » (Entretien, haut fonctionnaire de l’UNESCO, mai 2014).