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Comment aborder ou enseigner l'Histoire par le récit historique aux élèves de cycles 2 et 3 ?

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Academic year: 2021

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HAL Id: dumas-00736094

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00736094

Submitted on 27 Sep 2012

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Comment aborder ou enseigner l’Histoire par le récit

historique aux élèves de cycles 2 et 3 ?

Amandine Huyghe

To cite this version:

Amandine Huyghe. Comment aborder ou enseigner l’Histoire par le récit historique aux élèves de cycles 2 et 3 ?. Education. 2012. �dumas-00736094�

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MASTER 2 SMEEF

SPÉCIALITÉ « PROFESSORAT DES

ÉCOLES »

ANNÉE 2011/2012

SEMESTRE 4

INITIATION À LA RECHERCHE

MEMOIRE

NOM ET PRÉNOM DE L'ÉTUDIANT : HUYGHE AMANDINE SITE DE FORMATION : GRAVELINES

SECTION : M2 B

Intitulé du séminaire de recherche : Histoire

Intitulé du sujet de mémoire : Comment aborder ou enseigner l'Histoire par le récit

historique aux élèves de cycles 2 et 3 ?

Nom et prénom du directeur de mémoire : Carlier Bruno

Direction

365 bis rue Jules Guesde BP 50458

59658 Villeneuve d’Ascq cedex Tel : 03 20 79 86 00

Fax : 03 20 79 86 01

Institut Universitaire de Formation des Maîtres

Site web : www.lille.iufm.fr É

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Sommaire

Introduction...4

I. L'Histoire à l'école : du récit du maître au récit fiction...6

1. Un enseignement controversé...6

2. Les Instructions Officielles...7

II. L'Histoire dans la littérature pour la jeunesse...9

1. L'héritage littéraire...9

2. La production et l'offre éditoriale aujourd'hui...11

III.L'utilisation des récits en Histoire...12

1. Les différents types de récit...12

2. Pourquoi utiliser les récits pour aborder l'Histoire ?...15

3. Comment utiliser les récits dans les séances ? ...16

IV. Activités menées en classe ...19

1. Activités envisagées pour le cycle 3...19 ➢ Projet Littérature-Histoire : la Seconde Guerre Mondiale et la Résistance

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2. Activités menées en CP / CE1 ...20

➢ L'école autrefois ➢ Projet autour de l'album Cromignon de Michel Gay en CE1 3. Points positifs des séances et difficultés rencontrées...30

Conclusion...31

Bibliographie ...33

Résumé ...35

Mots clés...35

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Introduction

Mon attention sur l'enseignement de l'Histoire à l'école primaire peut s'expliquer par l'intérêt que je porte à cette discipline et l'utilité pour moi-même de réfléchir sur une discipline qui occupe une place particulière dans l'enseignement.

Autrefois, la seule façon d'enseigner l'Histoire était d'accumuler les notions délivrées par le maître. Aujourd'hui, on favorise une approche qui privilégie l'activité des élèves, afin qu'ils deviennent acteurs de leurs apprentissages. On veut que les élèves étudient l'Histoire à travers des documents. En effet, comme le stipule les programmes de 2002 : « L’élève doit être déjà capable de comprendre la spécificité de l’histoire, cette “connaissance par traces” qui, pour l’historien, sont des sources ou des documents. Il doit donc pouvoir commencer à en comprendre le travail. »

Il est indispensable de donner du sens à cette discipline. En effet, celle-ci est complexe et peut sembler vaine aux yeux des élèves. C'est un domaine que les élèves rejettent facilement. Ils sont centrés sur le présent et le futur, le passé leur semble étranger et ils ont du mal à être impliqués.

En partant de ce bilan, mon attention s'est portée sur la manière de rendre l'Histoire moins pénible et plus facile d'accès aux élèves.

Les Instructions Officielles ne décrivent plus l'Histoire comme une discipline isolée. En effet, elle permet aux élèves d'assimiler des acquis historiques et d'accroître leurs savoir-faire dans le domaine de la maîtrise de la langue. Pour rendre l'Histoire plus

matérielle et pour que son enseignement livre plus de sens, il me semble important de réunir l'Histoire et le récit et de commencer cet apprentissage dès le plus jeune âge. Ici, le récit est compris dans son sens le plus général, à savoir, la narration d'une chose qui s'est passée, quelque soit sa forme. Le récit ne serait-il pas une solution pour aider les élèves à entrer dans l'Histoire ? L'étude de récits de différents types ne pourrait-elle pas amener une volonté d'en savoir davantage sur un événement ou un personnage ? Le récit permettrait peut-être d'amener les élèves à une conduite de recherche documentaire, un esprit critique en justifiant ou non ce qu'ils lisent dans les textes. Aussi, il permettrait peut-être de fournir

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aux élèves des images mentales de l'époque étudiée.

Je me suis donc demandée comment aborder ou enseigner l'Histoire par le récit historique aux élèves de cycles 2 et 3. Au début de mes recherches, je m'étais seulement interressée au cycle 3, cependant, mon stage en responsabilité se déroulant au cycle 2, j'ai donc ouvert le champ de mes recherches vers le cycle 2.

Pour répondre à cette problématique, tout d'abord, je m'intéresse aux programmes traitant de l'utilisation des récits. Dans un deuxième temps, je développe quelques éléments théoriques relevant de l'utilisation des récits historiques. Enfin, je propose une séance qui pourrait être mise en place au cycle 3 et j'analyse quelques séances menées lors de mon stage en responsabilité en cycle 2.

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I. L'Histoire à l'école : du récit du maître au récit fiction

1. Un enseignement controversé

Plusieurs écoles historiques ont alterné depuis le XIXe siècle.

C'est en 1867 que le ministre de l'Instruction Publique, Victor Duruy, fait de l'Histoire de France une discipline scolaire. En 1882, Jules Ferry met en place les premières Instructions Officielles en Histoire à l'école primaire. Le problème était de produire une Histoire que l'on puisse enseigner. Suite à la défaite de 1870, l'objectif est d'ancrer le régime de la IIIe République à travers les concepts de « patriotisme » et

« d'unité nationale ». Des historiens comme Lavisse, Seignobos, Mallet et Issac, s'associent pour éduquer « un citoyen pénétré de ses devoirs et un soldat qui aime son fusil » ( 1885). Il faut noter l'importance du récit chez Lavisse. Son manuel destiné à l'enseignement primaire, « le petit Lavisse » est présent dans quasiment toutes les écoles en France. Son livre « L'Histoire de France » édité en 27 volumes de 1901 à 1922, présente un récit simple. Il rejette les histoires ou les légendes inutiles, et présente les sources sur lesquelles il s'appuie. La succession chronologique est simple, on avance par règne, dynastie, puis par régime, et le discours ne recherche aucune fantaisie. Des origines gauloises jusqu'à la Grande Guerre, les différents livres exposent un récit classique et uniforme.

Ainsi, à partir de 1870, l'enseignement de l'histoire repose sur la transmission de valeurs patriotiques à travers un récit national qui célèbre les grands règnes. En effet, le sentiment national et les valeurs patriotiques sont transmis dans les lectures de l'école, notamment à travers le célèbre « Tour de France par deux enfants » de G. Bruno.

Au XIXe siècle, l'enseignement de l'Histoire a pour ambition d'après Vogler (1999) de former chez les élèves « une mémoire collective, nationale, supposée cimenter un passé partagé, commun à tous, afin de les rassembler dans un même destin, nourri du même sentiment national ». Il faut enseigner l'Histoire « pour éviter le retour des désastres qui ont abattu leur patrie, ou pour en préparer le glorieux avènement ». Ainsi, cela revient à

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enseigner la France et ses héros. Il s'agit du « mouvement positiviste » qui veut que l'Histoire transmet des réalités.

Le maître se sert du récit historique afin de recourir à la fiction et que celle-ci s'inscrive dans les esprits. On est dans le factuel, la suite d'évènements. L'Histoire est livrée à l'oral par le maître ou lue dans un livre et les élèves doivent ingurgiter leur leçon pour la restituer.

Cet enseignement traditionnel a fait l'objet de controverses.

En 1929, un autre mouvement historique voit le jour, l'Ecole des Annales. Cependant, celui-ci ne sera pratiqué dans les classes qu'à partir des années 1970. Les historiens M. Bloch et L. Febvre soulignent l'idée que tous les documents peuvent être étudiés en Histoire. Les sujets évoluent et l'on se soucie davantage de l'étude des sociétés et des Hommes. L'Histoire se détache de l'Histoire politique et événementielle afin de favoriser les faits économiques et sociaux.

Suite à ces controverses, à partir de 1969, un autre courant voit le jour, qui aboutit à « la réforme du tiers temps pédagogique ». Désormais, l'Histoire est incluse dans les « disciplines d'éveil ». La parole du maître disparaît et les élèves donnent du sens à leurs apprentissages. Certains ont ainsi craint une disparition de l'enseignement de l'Histoire. En réalité, c'est toujours le maître qui malgré tout organise et encadre les apprentissages.

En apparence, le récit semble appartenir à l'enseignement passé de l'Histoire. Cependant, les programmes de ces dernières années, affichent le désir de bouleverser la façon d'enseigner l'Histoire à l'école primaire en redonnant une place particulière au récit.

2. Les Instructions Officielles

L'enseignement de l'Histoire a pour but de développer chez l'élève un

comportement citoyen, à travers les connaissances historiques. Les programmes donnent quelques points sur la façon dont l'enseignant doit agir. Il doit créer des activités de

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recherche, s'apparentant à la démarche de l'historien. Ces recherches s'effectuent à partir de documents divers. L'enseignant doit s'appuyer sur la multiplicité des outils pour amener le besoin et la curiosité des élèves pour l'Histoire.

La consultation nationale parue dans le bulletin Officiel n°7 du 26 août 1999 s'appuie sur une position différente. On peut y lire : « au cycle 3, l'enseignement s'appuiera principalement sur des récits, illustrés de documents ». On remarque ainsi que les

documents sources ne seront plus les supports privilégiés. Ce désir de diminuer l'utilisation des documents sources est dû aux difficultés des élèves à comprendre ce type de

documents. En effet, ceux-ci sont peu abordables car ils emploient un vocabulaire spécifique. Ainsi, ces documents sont en général étudiés par l'enseignant et non par les élèves, ce qui supprime l'utilité de la recherche. La consultation nationale propose donc d'avoir recours au récit. En effet, le récit est plus proche pour les élèves et permet une compréhension plus précise des évènements et des personnages, à condition que le choix du récit soit approprié au niveau des élèves.

Il convient cependant de ne pas abandonner la démarche de recherche, mais d'introduire le récit dans cette démarche.

Les Instructions Officielles de 2002 proposent d'ouvrir l'enseignement de l'Histoire en donnant aux élèves des références culturelles. Ainsi, les évènements peuvent être présentés à travers les récits. Le récit tient une place particulière dans les programmes de 2002. La maîtrise de la langue étant un domaine transversal, il est indispensable de « dire, lire, écrire dans toutes les disciplines et notamment en Histoire ». L'Histoire offre de multiples occasions de lire. Des récits différents peuvent donc être étudiés. Cependant, ils peuvent être complétés par d'autres types de documents afin de favoriser la recherche documentaire.

Dans la continuité des programmes de 2002, les Instructions Officielles de 2008 soulignent l'importance de l'étude par l'usage du récit et l'observation de documents

patrimoniaux. Le rôle du maître est également défini : il conduit les élèves à lire des textes variés (récits, textes sources...), à analyser des images et des documents divers.

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Les Instructions officielles ne mentionnent pas l'enseignement de l'Histoire avant le cycle 3 . Cependant, celle-ci est étudiée avant le cycle 3, « il ne s'agit pas de faire de l'Histoire à cet âge », mais simplement de l'aborder. Les récits étudiés ne sont pas

directement liés à l'Histoire mais permettent d'aborder le repérage dans le temps en cycle 2 s'inscrivant dans la discipline découverte du monde.

Les élèves comprennent l'existence d'autres époques et se questionnent en observant et en comparant. Ils découvrent que le monde ne se limite pas aux objets quotidiens et que les livres leur permettent de se plonger dans le passé.

Il s'agit d'éduquer à la curiosité. C'est une première structuration des grandes catégories de la connaissance.

II. L’Histoire dans la littérature pour la jeunesse

L'Histoire et la littérature sont inséparables depuis l’Antiquité. Pendant longtemps, l’Histoire s'appuyait sur des évènements politiques et militaires, puis elle s'est ouvert vers la littérature. En effet, les écrivains se sont inspirés des lieux et du charme du passé.

1. L’héritage littéraire

Liées dans le passé, l'Histoire et la littérature pour enfants se rallient dans différents courants.

a. Une littérature

partagée

Textes et reproductions de gravures sur bois, fabliaux, contes historiques, romans de chevalerie : du Moyen Âge au XVIIIème siècle, plusieurs livres sont publiés, afin de transmettre des aspects moraux et conventionnels. Ils s’adressent aussi bien aux adultes

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qu’aux enfants, d'après Christian Chellebourg et Francis Marcoin dans La littérature de

jeunesse.

Employée comme un appareil didactique, remplie de vertus chrétiennes, l’Histoire vise à donner des exemples de conduite à tenir pour les milieux nobles. De cette façon, elle est insérée dans les traités d’éducation morale. L'Histoire est d'abord le monopole des enfants de nobles, elle est souvent écrite par leurs pédagogues.

Aux XVIIème et XVIIIème siècles, le documentaire historique est composé de biographies et d’histoires des rois et personnages célèbres afin de développer l'appartenance nationale. Cependant l’Histoire va progressivement se tourner vers un nouvel objet de la littérature : remédier aux insuffisances culturelles de l'Histoire des lecteurs en les divertissant. Des livres à buts moralisateurs et pédagogiques, on se tourne désormais vers une pluralité de formes et de genres littéraires.

b. Une littérature

réorientée

L'Histoire et la littérature s'ouvrent vers un but idéologique.

Pendant la période révolutionnaire, l'Histoire se veut formatrice. Dans les écoles publiques de la République, les enfants lisent Les crimes des rois de France depuis Clovis jusqu’à

Louis XVI (1791) de Louis-Charles de Lavicomterie ou des contes historiques comme Jean de Paris et Histoires chevaleresques écrits par Florian, le neveu de Voltaire.

Avec son ouvrage Waverley (1814), Walter Scott s'ouvre à des ouvrages ayant une visée historique. Plusieurs auteurs s’en inspirent : Honoré de Balzac (Les Chouans, 1834), Charles Dickens (Le Conte de deux villes, 1859), Gustave Flaubert (Salammbô, 1862), Victor Hugo (Les Misérables, 1862 ; Quatrevingt-treize, 1874) et Léon Tolstoï (Guerre et

Paix, 1863). A partir de là, l’Histoire évolue. Le XIXème siècle devient ainsi le siècle du

roman. Entre 1815 et 1832, un tiers des romans publiés sont des récits historiques : ceci est significatif d’une prise de conscience des événements. Le roman historique est un genre plus moral et plus formateur, il devient la lecture privilégiée des enfants. En effet, le développement du roman et d'une presse pour les enfants va soutenir l’entrée du plaisir et de l'évasion dans la littérature de jeunesse.

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De plus, le XIXème siècle ranime le Moyen Âge et l’Antiquité. L’Histoire est à cette époque présentée sous forme d’intrigue pour captiver le lecteur.

c. Vers une culture de masse

Au XIXème siècle, le roman historique est d’abord exclusivement réservé à l’aristocratie. Mais l’Histoire se démocratise avec la Bibliothèque Bleue qui publie des livres de morale présentés dans un cadre de fictions. La publication en Histoire dans des livres de jeunesse se définit alors par une certaine modestie, sans tenir compte de la chronologie et de la rigueur des faits racontés. L’Histoire souhaite se détacher de la littérature en s’ouvrant vers le feuilleton, comme Le Comte de Monte-Cristo (1844). L’école participe, de même, à enseigner la discipline et des valeurs citoyennes aux enfants avec Le Tour de la France par deux enfants (1877). Le roman historique est un genre littéraire caractéristique au XXème siècle, notamment avec l’apparition des romans de guerre puis des sagas romanesques. Les valeurs nationalistes, religieuses et sociales sont remplacées par des valeurs plus humanistes à partir des années 1960. Ainsi, une littérature précisément assignée aux enfants apparaît. Des collections de poche développent une nouvelle production de qualité dans les années 1970. On peut citer par exemple : Jean Ollivier (Vikings, conquérants des mers, La Farandole, 1975), Daniel Hénard (L’esclave

qui devint roi, Bibliothèque de l’Amitié-Histoire, 1976), Claude Cénac (Demain l’an Mil,

Plein vent, 1976).

2. La production et l’offre éditoriale aujourd’hui

Les nouveaux programmes inscrivent l’étude de la langue au coeur des

apprentissages. L’édition actuelle offre l’occasion de prendre conscience du passé grâce à son large éventail de textes, d’images et ses supports multiples : romans, magazines, bandes dessinées, documentaires et fictions documentaires.

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L’Histoire, dans l’édition pour la jeunesse, reflète les choix et les orientations idéologiques de la société. Ainsi, certains événements sont traités avec précaution encore aujourd’hui : les croisades, les guerres de religion et la répression contre les Protestants. Evénement historique essentiel, la Révolution française n'est publiée qu'à travers quelques rééditions des années 1980-1990. Certains sujets sont presque introuvables en fiction : les grandes invasions, Napoléon, la Guerre de 1870 et la Commune de Paris. Les livres sur les guerres coloniales et les conquêtes françaises restent également rares. L’Inquisition et les révoltes paysannes et bourgeoises des XIVème et XVème siècles sont des époques inexplorées. Depuis une décennie, des thèmes, jusqu’alors absents, ont fait leur apparition dans la littérature pour la jeunesse : l’esclavage, la guerre d’Algérie et le conflit israélo-palestinien. Ces oublis sont à surement à mettre en lien avec cet aspect contruction d'un roman

national, qui supporte mal les zones d'ombre et les périodes d'oppositions.

III.L'utilisation des récits en Histoire

1. Les différents types de récits

Le récit expose une succession d’actions. Il s'agit d'un cheminement dans le temps qui aboutit à une situation finale. Il respecte une chronologie.

Le récit est marqué par la succession des actions de personnage. L’action d’un récit en histoire peut être menée par des personnes individuellement ou collectivement et ces personnes peuvent être concrètes ou abstraites.

Un récit historique est donc une mise en intrigue. Il ne s'agit pas d'une simple chronologie mais d'une succession d'actions.

Il faut donner un sens au récit. Il intègre donc l'explication historique. Les affirmations sont justifiées et les faits sont expliqués.

Les récits des historiens sont donc différents d'une fiction car ils se fondent sur des vérités prouvées. Au contraire, la littérature de jeunesse allie la réalité et la fiction. Le mot récit peut être associé à différents supports. En effet, ils sont abondants et de formes différentes.

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On peut citer les romans, les bandes dessinées, les albums de jeunesse... Ses différents récits peuvent être utilisés à l'école primaire. L'enseignant peut alors proposer sur un même thème, un même événement, ou un même personnage plusieurs livres de nature différente.

Le roman historique fait appel au passé grâce à la fiction. Il recrée un climat, avance par détails sur les coutumes, l'architecture et non par notions. Il relate des actions humaines et développe leur anecdote. D'après B. Solet (2003), « le vrai roman historique de jeunesse doit amener une reconstitution, une explication, amener au lecteur des

éléments de connaissances permettant une réflexion sur le passé ». Le roman historique considère donc la réalité historique, les personnages, le cadre. Il se sert des décors, de l'atmosphère, des personnages.

Les sources sont des documents authentiques, datant de l'époque des faits qu’elles relatent. Elles servent à fabriquer l'Histoire. C’est un support authentique, une trace du passé. Le vocabulaire est souvent difficile d'accès pour les élèves et doit leur être expliqué. Les élèves ont un fort intérêt pour ces textes. En effet, étant anciens, ils leur apparaissent plus vrais. Il faut cependant amener les élèves à s'interroger sur la nature du document. Ils doivent être capable de critiquer le texte afin de s'apercevoir dans quelle mesure ils peuvent faire confiance à ce texte. Les textes d’archives sont souvent peu accessibles. Les

enseignants préfèrent les reproductions ou adaptations de textes-sources, les journaux de l'époque, la littérature de jeunesse et des images diverses qui permettent des approches pluridisciplinaires.

Les documentaires historiques sont de formes diverses mais ils ont tous une fonction informative. Ce sont des écrits de vulgarisation accessibles au niveau des élèves. Ils ne sont pas utilisés exclusivement à l'école, on les rencontre également pour les loisirs. Ces documentaires sont adaptés aux élèves, cependant, ils ne faut pas qu'ils soient un condensé de simplifications extrêmes et de stéréotypes. La fiction documentaire est

également apparue ces dernières années. Dans ce type d'ouvrage, la mise en récit relève de la fiction, mais l’information repose sur l’intrigue et les personnages. L’objectif de ces documentaires est didactique et vise la construction des savoirs. L’auteur intègre dans la structure narrative des éléments descriptifs renvoyant aux réalités historiques de l’époque

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étudiée.

Les bandes dessinées permettent souvent de s'intéresser à l’Histoire sans s’en rendre compte. Les bandes dessinées d'Astérix furent souvent dépréciées des historiens dues au fait que ces bandes dessinées présentent de nombreuses inexactitudes mais

beaucoup d’élèves sont entrés dans la période de la Gaule et de la romanisation grâce à ces bandes dessinées. Il faut cependant remarquer que pour comprendre les bandes dessinées historiques, il faut déjà connaître l’Histoire. De plus, un des intérêts de ce genre de récit est qu'il permet de mettre en place des activités pluridisciplinaires avec la lecture d’image, le travail sur le texte et la vérification des faits historiques évoqués.

Les supports audiovisuels peuvent également initier l’éveil historique des élèves. On peut utiliser de nombreux supports comme les actualités télévisées, des films à visée pédagogique ou non. A ce titre, le site internet lesite.tv est une ressource importante. Un important travail de préparation est à réaliser par l’enseignant avant toute diffusion sur le choix du moment. Les supports audiovisuels peuvent permettre d'expliquer les relations entre les personnages, leurs motivations et leurs modes de vie. Les films, à travers la narration, plongent les élèves dans l’Histoire, tout comme un roman.

Les témoignages peuvent également être considérés comme des récits de personnes de l'époque étudiée. Le fait de faire rencontrer aux élèves un témoin de l'époque dont on parle est une démarche qui peut être très riche. Le témoignage apporte quelque chose de différent car la personne a vécu ce qu'elle évoque. Il y a alors une charge d'émotion qui est moins présente avec les autres types de documents.

Il faut toutefois utiliser ces témoignages avec précaution. La pensée du témoin peut être déformée avec le temps, davantage quand il s'agit de l'enfance. Ainsi, il est nécessaire de porter un regard critique sur ce type de document, comme sur toutes sources.

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2. Pourquoi utiliser les récits en Histoire

?

On constate souvent une faible motivation des élèves pour apprendre l'Histoire. Cependant, ceux-ci l'abordent régulièrement sous diverses formes. Il est donc

indispensable de modifier la façon d'enseigner l'Histoire. La lecture de récits historiques peut amener les élèves à apprécier l'Histoire et peut également amener les élèves à s'ouvrir davantage à cette discipline. En effet, le récit éveille l'intérêt des élèves. Les oeuvres de littérature de jeunesse sont importantes dans ce domaine. De plus, les genres d'écrits sont très variés ( récits, nouvelles, contes, bandes dessinées, albums...), et ce pour toutes les époques historiques. De cette façon, cela revient à approcher l'Histoire à travers les

histoires. Ainsi, le déracinement du temps passé est une manière d'entrer dans l'Histoire. Ce dépaysement ne peut avoir lieu avec des documents peu accessibles aux élèves.

La lecture de récits historiques induit l'établissement d'images mentales quant à l'évènement rencontré et développe la curiosité et la motivation des élèves. Ainsi, les récits historiques donnent lieu à une meilleure compréhension de l'Histoire en imaginant les évènements dans l'ordre chronologique, en percevant les changements et les évolutions de pensées.

De plus, la littérature de jeunesse permet aux élèves de se construire une culture en leur donnant les moyens d'étudier des oeuvres littéraires adaptées à leur âge. La lecture de ces récits engendrera des débats afin que tous les élèves puissent mieux saisir les

évènements en question. Les récits doivent donc être placés dans une démarche historique afin que les élèves donnent du sens à leurs apprentissages. Ainsi, la recherche

documentaire supplémentaire permet de justifier ce qui est dit dans le récit. Cette justification historique motive les élèves en donnant du sens à leurs apprentissages. La lecture de récits en Histoire permet également d'harmoniser les objectifs de la maîtrise de la langue des Instructions Officielles en instituant la lecture et l'écriture.

L'enseignant a une responsabilité dans cette démarche. En effet, il doit multiplier les tentatives face aux récits afin de motiver les élèves.

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D'après Michel Peltier, « C'est alors par l'histoire et via l'Histoire que l'enfant apprend à se situer dans le temps (court ou long) et s'habitue peu à peu à l'idée d'historicité et de diversité des peuples et des types de sociétés. »

Un enseignement trop magistral induit le fait que les élèves ont une vision décontextualisée de l'Histoire et de ce fait, ils ne se sentent pas impliqués.

« Lire les écrits historiques aide à faire aimer l'Histoire, à en ouvrir l'accès à un plus grand nombre d'enfants. »

« L'album permet de diversifier les entrées dans l'histoire », toujours d'après Michel Peltier. Le récit aide à la compréhension des causes et des enchaînements chronologiques. Il est écrit pour être lu ou entendu, et surtout il est adapté aux âges des élèves.

Il raconte les actions des Hommes dans un contexte historique. Il fait revivre des personnages et permet de comprendre leurs réactions et leurs actions.

La manière de vivre et de penser de l'époque est racontée et les élèves sont attirés par ce voyage dans le temps. C'est une manière attirante de rentrer dans l'Histoire. Les enfants prennent ainsi conscience des changements de l'évolution des civilisations.

3. Comment utiliser les récits dans les séances d'Histoire

?

Il existe différentes manières d'élaborer une séquence en Histoire en variant le plus possible les outils pédagogiques.

Les documents sources ont pour mérite d'être des documents authentiques, ce qui est à privilégier dans les séquences d'Histoire. Cependant, ces documents sont souvent complexes à lire pour des élèves de cycle 3. L'enseignant est donc obligé de réaliser un choix très précis afin que ces documents soient accessibles au niveau des élèves. De ce fait, le nombre de documents sources utilisables en classe est restreint.

On voit donc très clairement ici l'intérêt de l'utilisation du récit dans les séquences d'Histoire. Le récit peut prendre différentes places dans les séquences.

Il peut être utilisé comme leçon. En ce sens, le récit, peu importe sa nature, oral ou écrit, ne sera qu'une base pour transmettre des connaissances historiques.

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Chaque récit apporte un point de vue sur l'évènement en question. Il est donc nécessaire de développer l'esprit critique des élèves en les confrontant à des documents de différentes origines. En effet, la rencontre avec des documents de sources multiples permet de confronter les idées et de ne prendre en considération que les faits authentiques.

Il est donc possible d'associer le récit et les documents. Le récit peut par exemple être le point de départ de la séquence qui sera poursuivie par l'étude de documents. L'utilisation de documents en parallèle avec l'utilisation de récits peut conduire les élèves à une meilleure compréhension. Cependant, il est important de s'interroger de façon systématique avec les élèves sur le statut de la nature des documents utilisés (documents sources, fiction...). Cela évite la confusion des genres, en s'interrogeant sur ces statuts différent et la façon d'utiliser, en conséquence leur contenu.

La lecture de récits peut prendre différentes formes. Cela peut être des moments de lecture individuelle, de lecture par l'enseignant, le même livre pour toute la classe ou différents livres relatant les mêmes faits, il est possible de mettre en réseau plusieurs livres, de mettre en place des contrats de lecture... En effet, mettre en réseau des livres se

déroulant durant la même période permet de croiser les différents aspects de l'époque pour arriver à une compréhension globale de celle-ci.

Il est également possible que les élèves produisent eux-mêmes des récits pour relater un fait historique. Dans ce cas, l'écriture d'un récit historique a lieu en fin de séquence et peut s'apparenter à une évaluation. Cependant, l'écriture d'un récit nécessite des élèves un certain nombre de connaissances historiques, mais également en maîtrise de la langue, comme la structure d'un récit. Il s'agit d'une activité longue mais qui peut

permettre aux élèves de donner du sens à leurs apprentissages, aussi bien en Histoire qu'en maîtrise de la langue.

Lors de la lecture de récits, l'objectif est la construction du sens. Le débat

interprétatif y trouve donc une place importante. Les élèves peuvent manifester leurs idées sur la compréhension des textes, en tenant compte de l'avis de leurs camarades. Cette démarche est donc très intéressante, notamment à partir de textes ayant un lien avec l'Histoire. En effet, le débat interprétatif autour de textes historiques, amène les élèves à

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mettre en commun leurs idées, et à réinvestir des connaissances en Histoire qu'ils auraient pu acquérir dans les cycles précédents.

Le débat interprétatif permet également aux élèves de se mettre à la place des personnages du texte. De cette façon, ils comprennent davantage les personnages et leurs actions par rapport au contexte historique. Cette démarche permet de rendre l'Histoire vivante.

Les récits, au cycle 2, ne sont pas abordés de la même façon qu’au cycle 3. Les élèves sont des élèves débutants et il ne s’agit pas de rentrer véritablement dans l’Histoire mais seulement de l'aborder. Les textes sont donc traités collectivement lors de phases de découverte. Il me semble compliqué de les utiliser comme document de recherche ou comme support d’évaluation.

Les supports des récits sont multiples et il est donc simple pour l'enseignant de diversifier les types de récits utilisés. Ainsi, si le roman peut paraître long aux yeux des élèves, la bande dessinée peut permettre de les motiver. L'album utilisera la lecture d'image ainsi que la lecture de textes. Le journal intime ou la lettre expriment le point de vue de l'auteur, et permettent au lecteur de s'identifier à lui. Il sera donc possible de mettre en place des projets de littérature avec un objectif historique, tout en variant les supports.

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IV. Activités menées en classe

1. Activités envisagées pour le cycle 3

Projet Littérature -Histoire : la Seconde Guerre Mondiale et la Résistance

Etant en stage en responsabilité en cycle 2, je n'ai pas eu l'occasion d'expérimenter ce projet au cycle 3. Ayant déjà réfléchi à ce projet avant l'affectation des lieux de stage, il me semble intéressant de l'exposer.

Ce projet peut être réalisé à partir des albums suivants : – L'étoile d'Erika de Ruth Vander Zee

Il faut désobéir de Pef et Daeninckx

Le petit garçon étoile de Rachel Hausfater-Douïeb et Olivier Latyk

La séance 1 débute par l'annonce du thème traité en Histoire, à savoir la Seconde Guerre Mondiale et la Résistance. L'enseignant présente les albums choisis pour faire apparaître les conceptions des élèves sur le thème choisi.

Il demande aux élèves si les albums choisis vont parler du sujet traité et de justifier leur réponse. La question donne lieu à un débat d'où se dégage du vocabulaire et les

représentations des élèves. Il est important de conserver des traces de ce débat sur une affiche collective.

La séance 2 est un travail sur l'image qui déclenche et donne du sens au projet. A partir d'une image tirée de « L'étoile d'Erika », l'enseignant relève les réactions des élèves.

La séance 3 permet un travail autour de l'album « Il faut désobéir ».

L'enseignant choisit dans l'album, le ou les passages avec lesquels il veut travailler plus précisément. Pour cette séquence, les passages choisis sont les suivants : l'étoile jaune, les lois antisémites et les trains des déportés.

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Un extrait est donné aux élèves. L'enseignant leur demande de surligner dans le passage ce qui leur semble étonnant, surprenant, une information qu'il souhaiterait vérifier.

Les élèves rédigent une question qui porte sur l'information surlignée. L'enseignant procède à une synthèse en grand groupe.

Un tableau en classe permet de collectionner le vocabulaire rencontré, les connaissances construites en Histoire, le nom des personnages historiques particuliers rencontrés.

Lors de la séance 4, l'enseignant effectue une réactivation de l'album. Il demande aux élèves quels sont les problèmes historiques qu'ils ont décidé de traiter.

L'enseignant propose des documents aux élèves afin de mettre en parallèle des dessins tirés de l'album avec des photographies ou d'autres documents (journaux, témoignages).

Pour chaque document, il convient de commencer par l'identification de la nature, de l'auteur et de la date du document.

Une synthèse des groupes permet de croiser les informations découvertes.

Ce travail de recherche et les connaissances qui en découlent permettent alors un retour à l'album avec une lecture plus fine et une compréhension du contexte supérieure.

La séance 5 permet un retour à l'album pour un second problème historique à identifier selon la même démarche que précédemment.

La séance 6 est une séance d'évaluation des connaissances .

L'enseignant effectue la lecture intégrale du « petit garçon étoile », puis il sélectionne des passages que les élèves doivent expliquer à l'écrit.

Une démarche similaire peut être utilisée pour travailler un autre thème.

2. Activités menées dans une classe de CP/CE1

L'école autrefois

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mettre en évidence les différences avec aujourd’hui à partir d’un album de littérature de jeunesse Quand papa avait mon âge écrit par Gilles BONOTAUX et Hélène LASSERRE. Le

narrateur est un enfant qui explique la vie quotidienne de son père quand il était enfant dans les années 1960.

La séance s'est déroulée en deux temps. Dans une première phase, il s'agissait de lire l’album en expliquant les passages ou termes difficiles. Puis dans une deuxième phase, il s'agissait de relever les différences avec aujourd’hui sur une grande feuille.

J’ai débuté la lecture de l’album en laissant les élèves poser leurs questions sur le lexique et sur le contenu historique. Elles étaient nombreuses et les explications à fournir

également. Je n'avais pas pensé à la difficulté du texte que cela représentait pour des élèves de CP/CE1. J’ai donc dû arrêter plusieurs fois la lecture de l’album. La forme de bande dessinée a plu aux élèves.

A l'issue de cette lecture, nous avons effectué une synthèse des différences relevées sur une affiche accrochée au tableau.

La séance 2 était une phase de découverte de photographies anciennes, illustrant les lieux (maison, école) et l'environnement d'autrefois. Je leur ai montré les photographies, les unes après les autres, et je laissais les élèves poser toutes leurs questions sans y répondre. Les remarques étaient nombreuses. Les élèves essayaient de décrire chaque photographie.

J'aurais aimé rédiger un questionnaire avec les élèves pour qu'ils puissent le donner à remplir à leurs grands-parents.

J'aurais également aimé faire intervenir une personne née dans ces années afin de raconter la vie de l'époque ou montrer une vidéo d'un témoignage de l'époque. Cependant, les deux semaines de stage ne m'ont pas laissé assez de temps de mettre en oeuvre ces activités.

Cette activité aurait pu être constituée de trois phases. La première phase aurait été une phase de préparation à la rencontre afin de déterminer les questions, l'organisation matérielle et le rôle de chacun. La seconde phase aurait été une phase de rencontre avec un invité. Enfin, la troisième phase aurait été une phase de retour sur cette rencontre par la rédaction d’un compte-rendu.

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Chaque élève aurait eu une question à poser venant du questionnaire élaboré, d'autres élèves se seraient réparti le travail de prise de notes pendant la rencontre.

Le fait de recouper plusieurs pistes de recherche aurait permis d’établir des analogies entre toutes les informations recueillies.

Ces séances leur auraient aussi permis d’apprendre à observer des documents, à écouter des adultes, à poser des questions pertinentes, à prendre la parole devant un public, à écrire des synthèses, des questions.

Cependant, mon projet était peut-être trop ambitieux pour une période de deux semaines. Je n’ai pas pu exploiter toutes les pistes que j’avais pensées.

Projet autour de l'album Cromignon de Michel Gay en CE1

Afin d'étudier l'approche de la Préhistoire au CE1, j'ai décidé de mettre en place un projet interdisciplinaire qui recoupe les disciplines du Français, de la Découverte du Monde et des Arts visuels autour de l'album Cromignon de Michel Gay

Les séances de français que j'ai mise en place se sont déroulées sous la forme de lecture suivie.

La première séance était consacrée à la découverte et à lecture de l'album dont l'objectif était de comprendre les informations explicites d'un texte. Cette séance se déroula durant les horaires consacrés à « Comprendre des textes littéraires ».

Tout d'abord, je me suis attachée à l'étude de la couverture. J'ai donc montré la couverture de l'album Cromignon et interrogé les élèves sur les informations que fournissaient la première de couverture. Puis, les élèves ont émis des hypothèses sur le contenu de l'album et ont relevé le jeu de mot Cromignon/Cro-Magnon.

Ensuite, j'ai lu l'album à haute voix et j'ai affiché au tableau, au fur et à mesure des étapes narratives, les illustrations majeures du livre (voir en annexe).

Afin d'approfondir la compréhension, j'ai posé une série de questions pour s'assurer de la compréhension globale du texte :

– Qui est le personnage principal de l'histoire ? Comment s'appelle-t-il ? – L'histoire se passe-t-elle aujourd'hui ? Pourquoi ? Quand ?

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– Quel animal apparaît dans l'histoire ? En avez-vous déjà vu un en vrai ? – Où vit Cromignon ? Et vous ?

– Pourquoi Cromignon n'habite-t-il pas dans une maison ? – Que fait-il durant la journée ?

– Qu'a-t-il découvert d'extraordinaire ?

Après cette phase de questionnement oral, j'ai distribué à chaque élève un questionnaire écrit avec cette consigne : « Réponds par Vrai ou Faux aux questions. »

Les questions étaient les suivantes :

1. Le personnage principal s'appelle Cromignon. 2. L'histoire se passe aujourd'hui.

3. Il y a un chien dans l'histoire. 4. Cromignon habite dans une grotte. 5. La journée, Cromignon va à l'école. 6. Cromignon a découvert un mammouth.

7. Pour faire comprendre aux autres qu'il a découvert un mammouth, Cromignon

chercher l'image dans un livre d'animaux.

8. Cromignon dessine avec des feutres.

9. Cromignon est habillé avec une peau de bête.

10. Cromignon rapporte une oreille de mammouth chez lui.

Cette fiche constitua la trace écrite de la séance, et permit de vérifier que les élèves avaient bien compris et mémorisé les informations explicites du texte.

La deuxième séance était consacrée à l'étude et à l'appropriation du lexique dont l'objectif était de s'approprier le champ lexical de la préhistoire. Cette séance se déroula durant les horaires consacrés à l'étude lexicale.

Tout d'abord, j'ai demandé la définition d'une série de mots appartenant au champ lexical de la préhistoire : préhistoire, Cro-Magnon, gibier, moelle, empreinte, mammouth, charbon

de bois, bredouille, rupestre. J'encourageais la prise de parole, guidant éventuellement la

réflexion par une reformulation des propositions. J'invitais aussi à illustrer chaque définition d'un exemple. Par exemple pour le mot rupestre : sur les murs de la grotte, les peintures rupestres représentent un mammouth et un cheval.

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consigne consistait à relier chaque mot (préhistoire, rupestre, empreinte, mammouth) à la définition qui lui correspondait :

trace laissée sur une surface par un animal ou une personne

période de l'histoire de l'humanité qui a précédé l'invention de l'écriturequi est dessiné ou gravé dans la roche

énorme éléphant de l'époque préhistorique.

Pour terminer cette séance, je mettais en place un réinvestissement du vocabulaire dans des phrases produites par les élèves. J'invitais ainsi les élèves à réutiliser les mots préhistoire,

rupestre, empreinte, mammouth dans des phrases de leur invention.

La troisième séance était consacrée à l'étude du schéma narratif dont l'objectif était d'affiner la compréhension de l'album. Cette séance se déroula durant les horaires consacrés à la lecture.

J'affichais au tableau, dans l'ordre, les illustrations phares de l'album. Ces images

séquentielles devaient permettre de dégager le schéma narratif de l'histoire, que l'on peut découper en 10 étapes :

– Introduction générale et présentation de la période préhistorique.

– Début du récit sans présentation des personnages, comme si on les connaissait déjà. – Descriptions des conditions de vie : chasse, dangers, habitat, alimentation, vêtements. – Gros plan sur Cromignon et ses expérimentations. Allusion au Petit Poucet :

anticipation de l'utilisation des empreintes

– Rupture : découverte du mammouth. Tentative de communication orale entre Cromignon et les chasseurs mais celle-ci se révèle imprécise, insuffisante. – Solution de Cromignon : le dessin, première forme de communication écrite. – Compréhension : le dessin permet de comprendre et d'agir.

– Retour sur l'importance des traces. Cromignon guide les grands puis retrouve son rang d'enfant.

– Chaque chasseur rapporte de la viande pour se nourrir. Avec la queue du mammouth, Cromignon va pouvoir développer son invention de la peinture rupestre.

– Fierté de la maman.

Les élèves devaient commenter ces différentes étapes de la trame narrative de l'album, en les explicitant.

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La quatrième séance était un réinvestissement de la séance précédente. Je demandais aux élèves de découper les phrases que je leur avais distribué et de les coller dans l'ordre pour reconstruire l'histoire de Cromignon.

Les phrases étaient les suivantes :

– Cromignon récupère la queue du mammouth pour en faire un pinceau. – Cromignon est trop petit pour accompagner les chasseurs.

– C'est la préhistoire.

– Pour expliquer sa découverte aux autres chasseurs, il dessine un mammouth. – Grâce aux empreintes qu'il a laissés, Cromignon guide les chasseurs.

– Le mammouth est tué.

– Lors d'une promenade, Cromignon découvre un mammouth.

Cet exercice permetta de rendre compte de la bonne compréhension du texte en procédant par phrases séquentielles, mais aussi d'articuler un travail de lecture et d'écriture par la reconstitution d'un texte cohérent.

Durant cette phase de réinvestissement, je laissais les images séquentielles au tableau pour permettre aux élèves de s'y référer en cas de nécessité.

La cinquième séance était une séance de lecture en réseau d'un texte informatif dont l'objectif était de compléter les connaissances sur la préhistoire. Cette séance se déroula durant les horaires consacrés à la lecture à haute voix.

Le texte informatif Premiers hommes, premiers artistes (voir annexe) a été lu une première fois par moi, à haute voix, puis repris par quelques élèves.

Ce texte informatif est en lien direct avec la découverte du monde et les arts visuels. En effet, il évoque à la fois les vestiges préhistoriques retrouvés et les techniques picturales de l'époque. Il permet donc à travers un exercice de lecture, de se renseigner sur les modes de vie de hommes de Cro-Magnon.

Suiva une phase de questionnement oral concernant les informations données par ce texte, durant laquelle je notais au tableau ce qu'on apprend sur l'homme préhistorique :

– Comment est décrit l'homme de Cro-Magnon ?

– A partir de quels éléments naturels les peintres fabriquaient-ils leurs couleurs ? – En général, que peignaient les hommes préhistoriques ?

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l'objectif était de lire pour le plaisir. Cette séance se déroula durant les horaires consacrés à la lecture silencieuse.

Cette seconde phase de lecture en réseau est simple et plaisante. Le récit La découverte de

Lascaux (voir annexe) a été lue à la maison.

Le lendemain, une phase de questionnement oral et collectif a permis de faire le point sur l'une des découvertes préhistoriques : la grotte de Lascaux.

Pour poursuivre la lecture en réseau, les élèves pourraient lire les ouvrages suivants : – Les hommes préhistoriques, coll. « Kididoc, Nathan.

Noune, l'enfant de la Préhistoire, de Gemma Sales et Michel Vaidis, MSM.La tribu des Préhistos, de Françoise Demars et Samuel Ribeyron, coll. « Que

d'histoires », Magnard.

La préhistoire, comment c'était ? D'André Benchetrit, Laurent Sabathié et Rébecca Dautremer, coll. « Les questions de Justine », Belin.

Cependant, la durée de mon stage ne m'a pas permis de mettre ces ouvrages à la disposition des élèves.

La dernière séance était une séance de courte production d'écrit dont l'objectif était de produire un texte d'environ 5 lignes en gérant correctement la syntaxe, le vocabulaire et la conjugaison. Cette séance se déroula durant les horaires consacrés à la production de texte. Tout d'abord en autonomie et au brouillon, les élèves ont travaillé à partir de la consigne suivante : « Expliquez en 5 phrases comment vivaient les hommes au temps de

Cromignon. » Chacun réutilise les informations évoquées lors des séances précédentes (relatives aux conditions de vie des hommes préhistoriques). Afin de guider les élèves, j'ai écris au tableau les mots essentiels tels que préhistoire, grotte, rupestre. Pour encourager les élèves qui semblaient en difficulté, j'ai relancé la réflexion par la présentation

d'illustrations.

Ensuite je me suis adressée à la classe entière pour proposer une mise en commun des écrits. Tous les élèves devaient avoir accès à la parole.

Les élèves procédent ensuite à une autocorrection, après leur avoir rappelé et affiché quelques règles comme :

– rappelez-vous que la phrase commence par une majuscule et se termine par un point – souvenez-vous des mots appartenant au champ lexical de la préhistoire (se nourrir,

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peaux de bêtes, ocre, argile).

Les élèves devaient donc se relire attentivement et corriger leurs erreurs de façon quasi autonome.

L'approche de l'album en découverte du monde a été réalisée en trois séances. A travers ces séances, les élèves ont appréhendé la notion de passé lointain (préhistoire). Ils ont réalisé également que les méthodes de communication ont bien changé depuis

Cromignon et que l'écriture a fait entrer les hommes dans l'Histoire.

La première séance était consacrée à la notion de longue distance temporelle dont l'objectif était de situer des éléments dans une période historique.

La séance débuta par un échange verbal collectif. Je me suis munie de diverses illustrations de la préhistoire et de l'époque contemporaine, puis je les ai affiché une à une au tableau. J'interrogeais ensuite les élèves :

– Peut-on croiser un mammouth dans la rue ?

– Suis-je obligé d'aller chasser si je veux manger de la viande ? – Est-ce que je coupe ma viande avec un os taillé ?

– Les hommes préhistoriques faisaient-ils leurs courses au supermarché ? – Les gens d'aujourd'hui habitent-ils dans une grotte ? Où vivent-ils ?

En fonction des réponses des élèves, je fixais les images au tableau, selon qu'elles appartiennent au passé (préhistoire) ou au présent (aujourd'hui).

Ensuite, je m'attachais à l'appropriation de la perception d'éloignement dans le temps. Je demandais aux élèves de se munir de leur ardoise et d'inscrire le mot PREHISTOIRE sur une face, et AUJOURD'HUI sur l'autre.

Selon les réponses aux questions posées, les élèves devaientt présenter la face adéquate de leur ardoise :

– A quelle période utilise-t-on la fourchette ?

– A quelle période s'habille-t-on avec des peaux de bêtes ? – A quelle période prend-on la voiture pour aller à l'école? – A quelle période allons-nous au cinéma ?

– A quelle période l'homme s'éclaire-t-il seulement avec le feu ?

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– A quelle période l'homme utilise-t-il l'ordinateur ? – A quelle période l'homme sait-il lire et écrire ?

La deuxième séance était consacrée aux limites de la communication orale et la nécessité d'adopter un code collectif de communication : l'écriture.

J'interrogeais d'abord les élèves sur la communication actuelle : « Quand vous voulez expliquer quelque chose à quelqu'un, comment vous y prenez-vous ? (langage oral, écrit, mime). De quels objets vous servez-vous ? »

Je notais au tableau les diverses propositions des élèves (téléphone, écriture, lettre,

webcam, internet...). Les élèves ont ainsi constaté que ces méthodes de communication

n'existaient pas au temps des hommes préhistoriques, et que l'avènement de l'écriture marque le début d'une période appelée Histoire (la préhistoire est avant l'Histoire).

Puis, collectivement, nous avons proposé un résumé qui servit de trace écrite dans le cahier de « Découverte du monde ». Le contenu était de celui-ci :

Au temps de la préhistoire, les hommes habitaient dans des grottes. Ils allaient à la chasse pour se nourrir et se vêtir. Ils fabriquaient eux-mêmes leurs habits avec des peaux de bêtes et taillaient leurs armes et outils dans des os ou dans la pierre. Les hommes préhistoriques ne savaient ni lire ni écrire.

Lors de la dernière séance, j'ai réalisé une évaluation dont l'objectif était de restituer les notions étudiées.

Afin de mesurer ce que les élèves avaient retenu de la séquence, je distribuais la fiche d'évaluation (voir annexe) et demandais de répondre au questionnaire en cochant la ou les bonnes réponses

Pour clore les activités autour de la préhistoire, je proposais aux élèves de s'essayer aux techniques picturales de l'époque dans le cadre des arts visuels. Dans un second temps, ils ont réalisé leur première frise historique.

La première séance d'arts visuels était consacrée à la découverte et à la réalisation d'une peinture rupestre.

(30)

l'époque préhistorique (voir en annexe). Je présentais également une vidéo sur les peintures rupestres d'une durée de 4 minutes, tirée de la collection Le musée amusant. La narratrice raconte le mode de vie des hommes préhistoriques qui peignaient sur les parois des grottes ou sur les rochers. Elle montre les principaux motifs, des animaux : taureaux, vaches, cerfs, bisons, chevaux et les techniques employées. Après un temps d'observation, je demandais aux élèves de :

– Faire des hypothèses sur les techniques employées par les hommes préhistoriques pour peindre sur les murs des grottes.

– Manipuler l'argile, le fusain et l'ocre (écrasement, humidification).

– Expérimenter les techniques de l'empreinte et de la projection (par groupe de 4, sur de grandes feuilles de papier kraft).

Ensuite, chaque élève a dû réaliser une composition horizontale sur la feuille A5 de papier kraft, en utilisant chacune des techniques picturales préhistoriques : une empreinte, une projection, un frottement et un dessin.

La deuxième séance était consacrée à la réalisation d'une affiche individuelle afin d'établir une comparaison entre la préhistoire et le monde contemporain.

Préalablement à cette activité, les élèves avaient peint à la gouache de couleur des feuilles A5 de papier à dessin blanc.

Les élèves sont invités à :

– coller sur leur feuille A3 (placée à l'horizontale), à gauche leur peinture préhistorique et à droite leur feuille A5 peinte

– inscrire le nom de la période : Préhistoire à gauche et Présent sous le visuel de droite – dessiner, au dessus du visuel préhistorique, quelques attributs de la période

(mammouth, grotte, os, peau de bête, livre barré)

– découper dans des magazines et catalogues des éléments et vêtements contemporains – les coller dans la partie vierge « Présent ».

La réalisation des élèves se trouve en annexe.

L'histoire de Cromignon a beaucoup intéressé les élèves, ce qui peut s'expliquer par la structure du livre. En effet, le livre comporte 17 doubles pages illustrant chacune un tableau de vie préhistorique, des couleurs douces, des contrastes de teintes harmonieux, des

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contours mystérieux ainsi que des détails.

De plus, les élèves peuvent s'identifier au personnage car lâge du héros de l'histoire est proche de celui des élèves. De plus, comme eux, le héros est soumis aux interdits des parents.

3.

Points positifs des séances et difficultés rencontrées

Cette mise en pratique a été l'occasion de mettre en évidence plusieurs difficultés. Elles sont d'ordre matériel, temporel et pédagogique.

La première difficulté est apparue lors des recherches de supports littéraires utiles aux séquences envisagées. En effet, pour certaines périodes, la littérature de jeunesse présente d'importantes publications. Pourtant, pour d'autres périodes, le répertoire est pauvre. Les séquences ayant été réalisées lors du stage en responsabilité, la contrainte de temps était importante. En effet, le stage se base sur deux fois deux semaines, donc chaque période de stage se base sur deux séances de découverte du monde.

Le respect de la progression annuelle de l'enseignant titulaire de la classe pose des contraintes supplémentaires.

Le premier point positif que j'ai pu observer réside dans l'implication des élèves dans la tâche à réaliser. Une des causes principales est le support. En effet, les élèves désiraient en savoir plus. Bien que les textes leur aient fait se poser des questions (c'était l'effet recherché), les images ont pu les aider. La compréhension du support nécessite des élèves de créer des liens entre les lieux, les personnages, les dates et les termes particuliers. C'est en éclaircissant ces points particuliers qu'ils vont pouvoir tisser le contexte, explorer la période historique, et construire leurs savoirs historiques.

(32)

Conclusion

« L’intérêt pour l’histoire que l’on constate depuis 1970 est lié à la

modification de notre perception. Il ne s’agit plus d’événements militaires ou politiques. On est passé à l’histoire des hommes, des sociétés, des mentalités » d'après Françoise Lemercier dans son ouvrage « L'apprentissage de l'histoire à travers les documentaires jeunesse ».

Certes l’Histoire émerveille grâce aux images, aux récits, aux émotions qu’elle transmet, mais elle reste trop souvent encore une discipline isolée pour les plus jeunes. Or, afin que ces jeunes élèves atteignent les connaissances attendues, il est nécessaire de commencer par éveiller leur curiosité et leur désir de savoir.

De nombreuses avancées ont marqué la production littéraire ces dernières années. En effet, les auteurs et les éditeurs pour la jeunesse font part de créativité littéraire et artistique, et créent un important espace d’invitation à la lecture présentant de multiples possibilités pour susciter l’intérêt des élèves. La préparation de mes séances a permis d'enrichir mes connaissances en littérature pour la jeunesse et d’évaluer les nombreux critères à prendre en compte : par exemple, le choix des thèmes abordés et le niveau de lecture des ouvrages proposés.

Enseigner l’Histoire à partir d’un projet interdisciplinaire me parait être une bonne voie d'entrée dans l'Histoire. Cela permet de donner du sens aux apprentissages et de motiver les élèves les moins intéressés par la discipline. Le travail mené avec la classe de CE1 m’a permis d’atteindre les objectifs pédagogiques visés grâce à des propositions de supports et d’activités variées.

Il ne s'agit cependant pas de créer des séquences d'Histoire seulement à partir de récits. Aujourd’hui, les supports à proposer sont nombreux : utilisation de documents source, visite de musées, bâtiments historiques, récits, documents audio-visuels, témoignages… L’enseignant doit varier au maximum ses supports et ses situations pour préserver la motivation et la curiosité des élèves. Il doit ensuite les conduire vers un travail de réflexion pour leur permettre non seulement de retenir mais également de comprendre les

(33)

Ce mémoire a donc pu mettre en valeur les relations possibles entre le récit et l'apprentissage de l'Histoire. Je retiendrais de cette expérience pour ma pratique future la nécessité d’aborder chaque séquence par une entrée différente (récit, visite, document écrit ou oral, bâtiment du patrimoine…) afin de surprendre et de donner le goût de l’Histoire aux élèves.

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Bibliographie

Textes officiels

INSPECTION GENERALE DE L'EDUCATION NATIONALE, 2005, Sciences expérimentales et technologie, histoire et géographie – Leur enseignement au cycle 3 de l'école primaire, Rapport n°2005-112

MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, 2002, Les Nouveaux programmes, Qu'apprend-on à l'école élémentaire ? , Paris, CNDP

MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, 2002, Document d'application des programmes, Histoire et Géographie, cycle 3, Paris, CNDP

MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, 2008, Qu'apprend-on à l'école élémentaire ? , Paris, CNDP

Ouvrages théoriques

FLONNEAU M., 2004, De la découverte du monde à l'histoire – cycle 2 et 3, Nathan

GARCIA P., LEDUC J., 2010, L'enseignement de l'histoire en France de l'Ancien Régime à nos jours, Armand Colin

LEON R., 1994, La littérature de jeunesse à l'école, Paris, Hachette Education

MICHAUX M., 2001, Enseigner aujourd'hui – Histoire cycle 3, Bordas pédagogie

PELTIER M., 2002, Trésors des récits historiques pour la jeunesse. Cycle III, CRDP de Créteil

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PELTIER M., 2003, Littérature : Roman et Histoire cycle 3, Paris, Bordas Pédagogie

Articles de périodiques

– BOUKARI-YABARA A., La littérature de jeunesse : images et supports d'un enseignement historique de la traite et de l'esclavage des noirs, Conserveries

mémorielles (En ligne), 3, 2007, Consulté le 22 avril 2011

URL : http://cm.revues.org/137

FALAIZE B., 2008, Une autre entrée dans l'Histoire, Cahiers pédagogiques, n°462

– MARTEL V., BOUTIN J.-F., La littérature illustrée comme objet didactique : l'exemple de l'Histoire sous la loupe du LIMIER, Nouveaux cahiers de la recherche en éducation, 2008, 11, 2, 179-187

Documents pour la classe

MICHAUX M., 2003, Enseigner l'histoire par le récit, Cycle 3, Paris, Armand Colin

– www.lesite.tv

VANDER ZEE R., INNOCENTO R., 2003, L'étoile d'Erika, Milan Eds

DAENINCKX D.,PEF, 2002, Il faut désobéir, Rue du mondeEds

HAUSFATER-DOUIEB R., LATYK O., 2003, Le petit garçon étoile , Casterman Jeunesse

BONOTAUX G., LASSERRE H., 2008, Quand papa avait mon âge, Autrement Jeunesse

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Résumé

L’enseignement de l’Histoire a pour supports principaux les documents sources. Mais, les élèves ont des difficultés à les exploiter. J'ai donc choisi d’utiliser un support plus proche des élèves : le récit. Il peut : servir de leçon, développer l’esprit critique par la confrontation des auteurs, être complété par les documentaires de jeunesse ou être écrit par les élèves.

Les récits historiques permettent aux élèves de s'immerger dans l'époque, de mieux comprendre les relations entre les personnages, les événements et leurs conséquences.

Le fait de travailler sur des textes de nature différente, de confronter les écrits, peut ainsi motiver les élèves face à cette discipline.

Des liens transdisciplinaires se nouent alors entre l'Histoire et la langue française.

Mots clés

● Histoire ● Récit ● Littérature

● Cycle des apprentissages fondamentaux ● Cycle des approfondissements

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Annexes

Illustrations tirées de l'album Cromignon :

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Textes tirés de la revue La Classe ,n°208, avril 2010

Premiers hommes, premiers artistes

Les hommes préhistoriques, qui ne savaient pas écrire, ne nous ont laissé aucun récit de leur histoire.

Les archéologues ont tout de même retrouvé des vestiges de cette époque (objets, squelettes, peintures...), grâce à leurs fouilles, qui permettent de se figurer quelle était la vie en ces temps anciens.

L'homme de Cro-Magnon est notre ancêtre direct. Il nous ressemble beaucoup : il est intelligent, habile, c'est un excellent chasseur et il invente de nombreux outils.

Les peintres de l'époque représentaient de préférence les animaux de leur environnement. Ils fabriquaient leurs couleurs avec des éléments naturels :

- le noir provenait du charbon de bois

- le blanc était obtenu avec de l'argile blanche

- le rouge, le jaune, l'orange et le brun venaient de l'ocre.

Pour appliquer ces couleurs, les artistes utilisaient leurs mains et leurs doigts mais aussi des pinceaux en poils d'animaux...

Par ailleurs, de nombreuses empreintes de mains prouvent que les hommes préhistoriques ont inventé la technique du pochoir. Ils savaient également souffler la matière colorante sur la roche, à l'aide d'un os creux : on leur doit donc la peinture par projection.

La découverte de Lascaux

Le 8 septembre 1940, quatres amis originaires de Montignac (en Dordogne) partent se promener dans les bois de Lascaux. Robot, le chien d'un des garçons, se met à courir et disparaît dans un trou. Les enfants le récupèrent mais sont intrigués par l'écho et la profondeur du trou.

Quelques jours plus tard, les enfants reviennent avec une lampe à pétrole et décident de dégager l'ouverture du souterrain. Les jeunes aventuriers se glissent dans l'étroit conduit et découvrent plusieurs galeries avec des peintures sur les murs : il s'agit de la grotte de Lascaux, qui contient des vestiges préhistoriques ! On y admire des chevaux, des cerfs, des taureaux... Cette grotte, vieille de 17 000 ans, marque véritablement un tournant dans la connaissance des arts à l'époque de la préhistoire.

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Evaluation

Coche la ou les bonnes réponses.

1. On connaît la vie des hommes préhistoriques grâce :

- aux livres qu'ils ont écrits. - à des fouilles archéologiques.

- aux témoignages vidéo des hommes de Cro-Magnon.

2. Les hommes préhistoriques peignaient avec :

- des encres. - de la gouache.

- de l'ocre, du charbon de bois, de l'argile.

3. Sur les murs des cavernes, les hommes préhistoriques représentaient :

- des animaux. - des bateaux. - des maisons.

- des personnages de bandes dessinées.

4. Ils dessinaient avec :

- leurs mains.

- des pinceaux en poils d'animaux. - des crayons-feutres.

- des crayons de couleur.

5. Ils ont découvert des techniques de peinture :

- la projection. - la décalcomanie. - le pochoir.

6. La grotte de Lascaux fut découverte en 1940 :

- aux environs de Paris. - près de la mer Méditerranée.

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