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Approximation polynomiale : notions de difficulté et leur impact pour étudier la structure de NP

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Academic year: 2021

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(1)

Laboratoire d'Analyse et Modélisation de Systèmes pour

l'Aide à la Décision

CNRS UMR 7024

CAHIER DU LAMSADE

173

Approximation polynomiale : notions de difficulté et

leur impact pour étudier la structure de NP

(2)

ABSTRACT ii

RÉSUMÉ ii

1 INTRODUCTION 1

2 NIVEAUX DE RESOLUTION D'UNPROBLEME 4

2.1 Algorithmes et haînes d'approximation . . . 4

2.2 Niveauxd'approximation . . . 5

2.3 Exemples . . . 5

3 OUTILS SUPPLEMENTAIRES POUR CLASSIFIER LES PROBLEMES 6 3.1 Comparaisonde problèmes. . . 6

3.2 Exemples . . . 7

3.3 Classesd'approximabilité . . . 9

4 DIFFICULTE DES INSTANCES D'UN PROBLEME 9 4.1 Classesd'instan es: lepoint de vuedessous-problèmes . . . 9

4.2 Lanotion d'ordre de di ulté . . . 11

4.2.1 Exemples . . . 11

4.2.2 Notionsasymptotiques . . . 13

4.3 Famille ritiqued'instan es . . . 14

(3)

THEIR IMPACT IN STUDYING THE STRUCTURE OF NP

Abstra t

We dene severalnotionsrelated to thehardnessof approximatelysolvingaproblem

anddes ribemanyaspe tsofthistheorythroughitsfoundations,itsobje tives,throughthe

answersitprodu esandtheones itposes,or,even,throughitsownformalism. Amongthe

questionsta kled entralaretheoneofgoodapproximabilitywhi henablesustoasso iate

aproblemwithahardnesslevel,thisasso iationdrawinghierar hieswhi hdes ribeNP's

internalstru ture. Anotherquestionta kledisthebringingtotheforeofanotionofhard

instan es foragivenproblem. Su hanotion anillustratewhi harethestru tural

hara -teristi softheinstan eswhereanalgorithmattainsitsworst aseapproximationratioand,

onthe other hand, provides hints enablingimprovement of theapproximabilityof agiven

problem. The dierent aspe ts of polynomial approximation theory treated in this paper

are ta kled from both epistemologi al and te hni al points of view. Our motivations are

simultaneouslytheoreti alandoperational.

Keywords: Complexity,approximation,NP, redu tion,instan e

APPROXIMATION POLYNOMIALE: NOTIONS DE DIFFICULTÉ ET

LEUR IMPACT POUR ÉTUDIER LA STRUCTURE DE NP

Résumé

Nous présentonsdiérentes notions de di ulté intervenant en approximation

polyno-mialeet dé rivonsdenombreuxaspe tsde ettethéorieàtraverssesfondements,ses

obje -tifs,lesréponsesqu'elleaapportéet ellesqu'ellepose.Nousenvisageonsd'aborddiérentes

notionsde((bonnerésolution))permettantd'asso ier haqueproblèmeàun((niveaude

dif- ulté)).Ondénitainsiunehiérar hiequidé ritunesortedestru tureinternedela lasse

desproblèmesNP- omplets.Uneautre questionabordéeestlamise enéviden e d'une

no-tion (( d'instan es di iles )) qui illustre d'une part, e qui rend un problème di ile (en

approximation)etdonne,d'autrepart,despistespourunemeilleurerésolution(appro hée).

Pré isons enn que es diérentes questions peuvent être abordées tant du point de vue

épistémologiqueetgénéralquedansl'optiquespé iquedel'approximationpolynomiale.De

même,nospropossontautantmotivésparlesaspe tsthéoriquesdesesfondementsquepar

leurintérêtappliquéetopérationnel.

(4)

L'approximation polynomiale a pour objet la on eption et l'analyse d'algorithmes

polyno-miauxave garantiesdeperforman epourdesproblèmesdi ilesn'admettant pasd'algorithmes

polynomiauxexa ts. Nousavonsprésenté,dansl'arti le[11℄,quelquesréexionsà ara tèretant

mathématiquequ'épistémologique s'ins rivantdans e adre.Nousavonsdis utélanotionde

va-leursextrémalesd'unproblème,sesenjeuxthéoriquesetpratiques,notammenten equi on erne

l'évaluation de la qualité d'un algorithme appro hé ainsi que les diérentes problématiques qui

lui sontasso iées.

Le travail qui suit poursuitla présentation de l'approximation polynomiale en insistant

no-tammentsursonobjet,son adre,sesoutils,sesenjeuxetsesrésultats.Nousnousintéressonsi i

àdiérentesnotionsdedi ultéderésolutionquisontau ÷urmêmedudomaine.

L'approxima-tionpolynomialeestuneréponseauproblèmedela omplexitémaisnousverronsqu'inversement

une étapeessentielle desadémar he onsisteàenri hir lathéorie lassiquedela omplexité par

de nouvellesnotions de di ulté an d'anerla onnaissan e surlanature desproblèmes

NP- omplets. Ces notions sont don non seulement unpoint de départ maisaussi un moteur et un

sujet d'étude primordial dans e adre. Cette réexion nous donnera l'o asion de dé rire de

nombreuxaspe tsdel'approximationàtraverssesfondements, sesobje tifs,lesréponses qu'elle

aapporté et ellesqu'elleposeou en oresaformalisation 1

.

Parmilesquestionsquenousabordons, itonsladénitiond'un problème, diérentesnotions

de bonne résolution qui permettent d'asso ier haque problème à un niveau de di ulté ainsi

que lastru ture interne de la lasse NP qui en résulte. Pour haque problème, nousproposons

d'étudier la di ulté des instan es qui illustre d'une part e qui rend le problème di ile et

donne,d'autre part,despistes pour une meilleure résolution.

Pré isonsennque, omme dansl'arti le[11℄, esdiérentesquestionspeuvent êtreabordées

dupoint devuegénéral ou dansl'optique spé iquedel'approximation polynomiale.Demême,

nospropossontautant motivéspar lesaspe tsthéoriquesdesesfondementsquepar leurintérêt

appliqué et opérationnel.

La lasseNP désigne l'ensemble des problèmes résolubles par une ma hine de Turing

po-lynomiale non déterministe; il s'agit, au moins dans la théorie lassique de la omplexité, de

l'universdetravail.La lasseP(desproblèmespolynomiaux)estl'ensembledesproblèmesdeNP

résolus par une ma hine de Turing polynomiale déterministe; ils sont onsidérés omme bien

résolus.Eneet,dans etype d'étude,la omplexité algorithmiquepolynomiale orrespondà e

qui est ommunément onsidéré omme unebonne résolution. Al'opposé,la lasse NP ontient

lesproblèmes NP- omplets( lasse NP-C)quisont,dansun ertainsens,lesproblèmes lesplus

di iles de NP: la résolution de l'un d'entre eux par une ma hine de Turing polynomiale

déterministe permettrait la résolution de n'importe quel problème de NP par une ma hine de

e type. Parmi les problèmes onnus et entrant dans le adre de nombreux modèles industriels

ou en s ien es humaines, relativement peu sont polynomiaux: les prin ipaux problèmes de P

sont les problèmes de tris, de par ours d'arbres et de graphes, ertains problèmes de ots,

d'af-fe tation, des problèmes de heminement optimaux (ave notamment, omme appli ation, les

problèmesd'ordonnan ement lesplussimpleset,plusgénéralement,l'optimisation séquentielle),

leproblèmede ouplagemaximumd'ungraphe,laprogrammationlinéaireenvariables ontinues.

Cesproblèmes sus itent unintérêtparti uliernonseulement par equ'ilsontdetrèsnombreuses

appli ations, maisaussi par e queen tant queseuls problèmes bien résolus 2

, ils onstituent les

outils de base de l'algorithmique polynomiale. Les problèmes polynomiaux étant relativement

1.Commenousl'avionsdéjàmentionnédansl'arti le[11 ℄, epointsus itea tuellementdenombreuxtravaux

quiné essitentetjustientenparti ulierdetelsdébatsetréexionsdefond.

(5)

itons bien sûr le fameux problème de satisabilité qui fut le premier problème NP- omplet à

être misen éviden e parCook ([4℄). Mentionnons aussile problèmedu voyageur de ommer e,

dustablemaximum d'un graphe,del'arbredeSteiner ,dela olorationminimumd'un graphe,

les prin ipaux problèmesde partage, dedé oupe et de ouverture minimale, laplupart des

pro-blèmes d'ordonnan ement, le problème du sa à dos et, plus généralement, la programmation

linéaire envariables entières. Ladé ouverte, depuislestravauxdeCooketde Karp[16 ℄,d'une

multitude de problèmes NP- omplets issus d'appli ations réelles a mis en éviden e d'une part

leslimitesdelarésolution informatiqueet,d'autre part,lané essitédedévelopper desstratégies

pour leur résolution, au moins partielle. Dans ette optique, le re ours à des routines

polyno-miales onnuesetl'identi ationdesousproblèmespolynomiauxd'unmodèle omplexes'avèrent

parti ulièrement utiles.

Larésolutionee tivedeproblèmesdi ilesfutl'unedesprin ipalesmotivationsdelathéorie

del'approximationpolynomiale.Leprin ipeestdeselimiteràl'emploideméthodespolynomiales

en exigeant de plus des garanties théoriques absolues sur la qualité des solutions obtenues. Ce

hoixquantauxgaranties de omplexitéetdequalité dessolutions obtenuesdistingue

l'approxi-mation polynomiale de l'étude, plus lassique, d'heuristiques. D'un point de vue opérationnel,

la pertinen e de es appro hes dépend des besoins spé iques de haque appli ation. Dans la

pratique,lere oursà desméthodes heuristiquesreste majoritaire, e qui peut être attribuénon

seulement à leur bon omportement en pratique mais aussi à une relative mé onnaissan e des

parti ularités de l'approximation polynomiale. L'autre raison est le pessimisme de ertains de

ses résultatsquiprovient essentiellement des restri tionsque e adre impose. Soulignons

néan-moins queles méthodes polynomiales peuvent avoir, dansla pratique,des omportements bien

meilleurs queles bornes qu'ellesgarantissent.

Plusieurstravauxsurlesfondementsdel'approximationvisentàunierlesrésultatsexistants.

Ilssont l'o asiond'uneréexiondefondsurlapertinen edesnotionsdebonne résolutionet des

résultats qui leur sont asso iés. Cet arti le se situe justement dans et esprit. Pour des raisons

de larté, nousrappelons su in tement ertaines notions de base sur lesquelles repose la suite

de e travail.

L'approximation polynomiale restreint son hamps d'étude à ertains problèmes pouvant

s'exprimer en termes d'optimisation. En eet, les problèmes NP sont dénis à l'origine ([14℄)

ommedesproblèmesdedé isionexpriméssousformed'unequestion;larésolutionduproblème

onsiste alors à apporter une réponse (oui ou non). Pour de tels problèmes, il est di ile de

on evoirunenotionderésolutionappro hée.Par ontre,pour ertainsd'entreeux,ilestpossible

d'asso ier une version optimisation exprimée par un programme mathématique (optimisation

d'une fon tion réelle sous ontraintes). A haque instan e, on asso ie une question portant sur

l'existen e ou non d'une solution meilleure qu'un seuil xé. C'est par e biais qu'on peut faire

le lien entre les problèmes d'optimisation et les problèmes de dé ision de la lasse NP. Plus

pré isément, nousrappelons i iladénition formelledes problèmes d'optimisation.

DEFINITION1. Unproblème élémentaire ou (( instan e )) (notée I) estun programme

mathé-matique de laforme I : 8 > < > : opt v(~x) ~ x2C x i 2f0;1g

Un (( problème d'optimisation ombinatoire NP (resp., NP- omplet) )) est un ensemble

d'ins-tan es tel quel'ensemble orrespondant des questions(( pour un M donné, existe-t-il ~x 2C tel

quev(~x )M?))(oùvaut(resp.,)sioptvautmax(resp.,min))estexa tementl'ensembledes

instan es d'un problème NP (resp., NP- omplet)au sens usuel de lathéoriedeslangages ([14,

(6)

problème de stablemaximum, de oloration minimum, de voyageur de ommer e ou en ore de

programmation linéaire en variables entières. En fait, de très nombreux problèmes NP et plus

parti ulièrement NP- omplets peuvent être asso iés à un problème d'optimisation qui est au

moins aussi di ile que le problème de dé ision asso ié. En eet, la résolution de la version

optimisationpermetde résoudrelaversiondé isionnelle.Ces problèmes,aumoinsaussidi iles

que desproblèmes NP- omplets,sont appelés NP-di iles. Le prin ipal intérêt d'exprimer un

problème en termes d'optimisation est d'avoir à sa disposition non seulement une notion de

solution a eptable 3

(ou réalisable) du problème mais aussi une notion de qualité d'une telle

solution réalisablepar référen eà lavaleurde l'obje tif.

Ainsi, pour un tel problème, on appelle algorithme appro hé un algorithme polynomial par

rapportàlatailledesinstan es fournissant,pourtouteinstan eI,une solutionréalisablede

va-leur(I).Unrésultatd'approximationpermet de ara tériserlaqualitédelasolutionappro hée

à l'aide d'une mesure d'approximation dénie pour haque instan e. La mesure la plus utilisée

estle rapport (I)=min  (I) (I) ; (I) (I) 

où (I) désigne la valeur optimale de l'instan e I. D'autres mesures d'approximation peuvent

êtreemployées,notammentlerapportdiérentielquenousavonsdéni,justiéetdis utédans[7,

10,11℄. Pour une instan e I, e rapports'exprime par

Æ(I)=

(I) !(I)

(I) !(I)

où !(I) désigne lapire valeurde l'instan eI.

Etant donnéeunemesured'approximation 4

(I),unrésultatd'approximations'énon e

om-me une borne valable pour toute instan e I. Comme pour la plupart des travaux de théorie

de la omplexité, on mesure don le omportement d'un algorithmepar rapport au pire as, e

qui permet d'obtenir des garanties absolues valables pour toutes les instan es. Pré isons enn

que non seulement les résultatsd'approximation mais aussiles méthodesdéployées dièrent en

fon tion durapport. Ces diérentes mesuresapparaissent ainsi omme omplémentaires.

Les résultatsd'approximation mettent enéviden e desdiéren esde di ulté entre les

pro-blèmes NP- omplets qui sont, par dénition, de di ulté équivalente quant à leur résolution

exa te mais se prêtent par ontre plus ou moins bien à l'approximation. Certains problèmes

d'optimisation NP- omplets sont très bien appro hés par un algorithme polynomial; le

pro-blème du sa à dos est l'exemple le plus favorable puisqu'il admet un s héma d'approximation

polynomial, 'est-à-dire, une famille (indi ée par  2℄0;1[) d'algorithmes polynomiaux A 

telle

que, pour tout , l'algorithme A 

garantit un rapport supérieur à 1 . Par ontre, pour

d'autresproblèmes,par exemple pour leproblèmedestablemaximum d'un graphe,au un

algo-rithmepolynomialne peut garantir unrapport bornéinférieurement parune onstante >0.

Les résultats positifs garantissent un ertain niveau d'approximabilité et les résultats négatifs

expriment l'impossibilité, sous une hypothèse fortement probable du type P6=NP, de tel ou

tel type d'approximation. L'asso iationdes deuxpermet d'établir une hiérar hiedes problèmes

d'optimisationNP- ompletsparrapportàl'approximation. De epointdevue,l'approximation

polynomiale devient un outil fondamental pour la ompréhension de la lasse NP et l'étude de

sastru ture.

3.Cette notion omprend, par lebiais des ontraintes, e qu'on désire imposer àn'importequ'elle solution envisageable.

4.I i, nousprendrons la onventiond'une mesure dans l'intervalle [0;1℄ ave la valeur1 pourla résolution exa te.

(7)

enorant,parrapportàlathéoriedela omplexité,plusieursniveauxdedi ulté.Ladénition

de la NP- omplétude ore deux niveaux de di ulté, les lasses P et NP-C. Par ontre, en

approximation, l'ensembledesproblèmes d'optimisation NP- ompletssedé omposeen ou hes

d'équi-approximabilité. Pour es deux théories, la notion de di ulté orrespond à l'aptitude

d'un problème àêtre résolu(de façon exa teou appro hée) par unalgorithmepolynomial.

A l'o asion de ette réexion sur les notions de di ulté, nous abordons ertains aspe ts

d'un formalisme nouveau et nous itons des exemples d'outils pour mesurer ou omparer des

notions dedi ulté.La pertinen ede ertaines notions relève dire tement de etteréexion; e

sera en parti ulier le as pour les notions asymptotiques. Enn, nous présentons des outils ou

méthodesquiexploitent desnotionsde di ulté.Notreobjetn'est pasdedévelopper lesdétails

de e formalisme maisplutt d'en retirer la logique générale, sa pertinen e et ses onséquen es

pratiques.Demême,lesrésultatsd'approximation itésdans edo umentontvaleurd'exemples

pour illustrer es notions. C'estpourquoiils sont donnés sanspreuve et parfoisseulement

men-tionnésdansletexte.Parsou idelisibilitéetde ontinuitédudo ument,nousavonsséle tionné

quelques problèmes ombinatoires (notamment les problèmes de stable et de bin-pa king)

aux-quelsserapportent laplupart desexemplesprésentés.

2 NIVEAUX DE RESOLUTION D'UN PROBLEME

Touteidéede di ulté faitréféren eà unenotion derésolution qui,de toutefaçon, estdéjà

impli ite dansladénitionmême duproblème. Onne peut eneet dénirunproblèmeou,plus

généralement,une question queparrapportau on eptde réponsequ'on adopte.D'un point de

vue historique d'ailleurs,le moteur (mais aussile frein) destravaux surla dé idabilité, la

om-plexité ouplus généralement detoute démar he visantà étudier les limitesde l'algorithmiquea

étélamodélisationde lanotiond'algorithme 5

représentant uneforme derésolution sur laquelle

reposeladénitiondes lassesde omplexité.Demême,dansle adredel'approximation

polyno-miale, lanotionde problèmed'optimisationnes'imposequ'au termed'uneréexion surlesbuts

de ettethéorie,notammentàproposdelasigni ationàdonneràlarésolutionappro hée.Dans

l'arti le [11℄, nous avons insisté surle hoix du tout dans la formulation qui onsiste à intégrer

dansleproblèmemêmeles ara téristiquesdesarésolution.De epointdevue,nousavons

mon-tréàquel pointnonseulementlesnotionsdefon tion obje tiveetde ontraintesmaiségalement

elles de valeursextrémales sont indispensables pour larier le on ept de bonne résolution en

vued'une évaluation pertinente desalgorithmes.

2.1 Algorithmes et haînes d'approximation

Etant donné un problème d'optimisation NP- omplet, nous avons déjà pré isé dans

l'in-trodu tion la notion d'algorithme appro hé qui, pour toute instan e I de taille n, onstruit en

temps polynomial par rapport à n une solution réalisable. La valeur obje tive (I) de ette

solution ainsi que les valeurs optimale ( (I)) et (éventuellement) pire (!(I)) de I sont

essen-tiellespourl'évaluation(parlebiaisd'unrapportd'approximation)delaqualitédel'algorithme.

Parmi les rapports utilisés, nous avons déjà mentionné (I) et Æ(I) mais l'étude qui suit est

appli able à n'importe quelle mesure d'évaluation. Notre seule restri tion est de onsidérer une

mesure  : I 7! (I) à valeurs entre 0 et 1 d'autant plus pro he de 1 que I est bien résolue.

Ainsi, un résultat d'approximation orrespond à garantir,pour toute instan e du problème, un

minorant de (I).

(8)

nous introduisonsla notion de haîne algorithmique qui généralise elled'algorithme appro hé.

Le prin ipe est d'asso ier un paramètre auxalgorithmes en vue d'étudier le omportement non

plusd'un algorithme maisd'unefamille d'algorithmes.

DEFINITION2. Soitunproblèmed'optimisation ombinatoire(dénition1); onnoteI

l'en-sembledesinstan esde,soitf :IIN !℄0;1[;(I;k) 7!f(I;k)uneappli ation roissanteenk.

Une haîne (algorithmique) d'approximation polynomiale 6

de rapport f pour  est une suite

d'algorithmes(A k

) k2IN

telle que, pour toutk 2IN, A k

estun algorithmeappro hé polynomial

pour garantissant lerapportd'approximation k

(I)f(I;k),8I 2I.

2.2 Niveaux d'approximation

L'un desenjeuxprin ipaux de l'approximation polynomiale étant de mettreen éviden e, au

sein de la lasse NP- omplet, une stru ture fondée sur l'approximabilité des problèmes, nous

onsidérons lanotion deniveau d'approximation.

Etantdonnéunproblèmed'ensembled'instan esI,onnoteF 

(ouseulementF

lorsqu'au- une onfusionn'estpossible)l'ensembledesrapportspossiblespourles haînesd'approximation

polynomialepour ,i.e.,

F 

=ff :IIN !℄0;1[;(I;k)7! f(I;k)g:

Nousutilisons également lanotation F 0



pour désignerles rapportsindépendants de k, i.e.,

F 0



=f f :I !℄0;1[;I 7!f(I)g:

A haque famille de rapportsF F 

orrespondun niveau d'approximation, toutes les haînes

d'approximation polynomiale garantissant un rapport dans F appartiennent au même niveau.

Lesexemplessuivantinterprètent,sous epointdevue,plusieursrésultats lassiquesetmontrent

que e adrepermetd'exprimerdesrésultatsré entsplusnspourlesquelslesnotions lassiques

ne susent plus.

2.3 Exemples

Lorsque f est onstante par rapportà k, i.e.,

9 ~

f : I !℄0;1[;8I 2I;8k2IN;f(I;k)= ~ f(I)

(f peut alorsêtreassimiléeàunélémentdeF 0 

),onpeut,sanspertedegénéralité,restreindrela

haîned'approximationàununiquealgorithmeAenséle tionnantl'undesA k

.Onretrouvedans

e as la notion lassique d'algorithme appro hé à rapport ~

f qui onstitue un premier niveau

d'approximation pour. Onpeut alors aner e niveau enfon tion de ladépendan e de ~ f par

rapportauparamètreI:si ~

f estune onstante universelle,on retrouveleniveaudesalgorithmes

àrapport onstant( itons par exemple l'algorithmede ouplage pour la ouverture de sommets

quigarantitlerapport =1=2); eniveaupeutlui-mêmeêtrediviséensous-niveauxenfon tion

desvaleursde ~

f.Par ontre, si ~

f estunefon tionnon- onstante del'instan e(etenparti uliersi

inf I2I

~

f(I)=0),onretrouve lanotionde rapportd'approximationdépendantdel'instan e.Citons

à etitretouslesalgorithmesappro héspourleproblèmedestablemaximumdansungrapheou

en ore de ouverture d'ensembles. Les résultats négatifs qui établissent la non approximabilité

à rapport onstant de problèmes omme, par exemple, le stable maximum ([1℄), la ouverture

(9)

lapossibilitéderapports d'approximation dépendant del'instan e.

L'ensembledes fon tionsf 2F 

onstantes enI, i.e., desfon tionspour lesquellesil existe

une suite(x k

) k2IN

de℄0;1[telleque 8(I;k)2IIN;f(I;k)=x k

, dénit leniveau des haînes

indépendantes de l'instan e. Remarquons que le as où (x k

) est une suite onvergeant vers 1

orrespond àun s hémad'approximation polynomial.

Atitred'exemple,intéressons-nousauproblèmeSdestablemaximumqui onsisteà

détermi-ner, dansungraphe, un ensemblestable 7

de ardinal maximum. Denombreux travaux traitent

de l'approximation de S et donnent lieu à des résultats de plus en plus di iles à exprimer.

Citonspar exemplelesrésultatsde [15℄;l'inadéquation du adre lassiquepour exprimer es

ré-sultats ontraintlesauteursàn'enprésenterqu'uneformepartielle; etexemplejustielebesoin

d'enri hir les on epts d'approximation sans quoi le manque de formalisme risquerait d'être un

frein à de nouveaux résultats. En termes de haînes d'approximation polynomiale, le prin ipal

résultat de [15 ℄ ainsique ses améliorationsprésentées dansl'arti le [12℄ s'expriment de la façon

suivante (dans e quisuit,nousnotons parledegrémaximum dessommetsd'un grapheGet

par ledegré moyen dessommetsde G; ).

PROPOSITION 1.

 Ilexiste une haîned'approximationpolynomialede omplexitéO(n k

) pourlestable

garan-tissantle rapportd'approximation (6=)(1 1=k)+o(1=) ([15℄).

 Ilexisteune haîned'approximationpolynomialede omplexitéO(n k=2

)pourSgarantissant

lerapport d'approximation k=+o(1=) ([12℄).

 Il existe une haîned'approximation polynomialede omplexité O(n k

) pour S garantissant

lerapport d'approximation k=+o(1=) ([12℄).

3 OUTILS SUPPLEMENTAIRES POURCLASSIFIER LES PROBLEMES

Les notions d'approximation quenousvenons de présenter dénissent une é helle de qualité

ainsi qu'une notion de di ulté. Tous les problèmes NP- omplets équivalents du point de vue

delarésolutionexa tenelesontplusdansle adred'unerésolution appro hée, sibienque ette

notion de di ulté par rapport à l'approximation, qui représente la possibilité d'établir tel ou

telrésultatd'approximation, onduitàenvisagerune lassi ationdesproblèmesd'optimisation

NP- omplets.

Ces outils permettent de positionner haque problème sur une é helle d'approximabilité et

sont en parti ulier parfaitement adaptés pour omparer diérents résultats relatifs à un même

problème. Par ontre, il est moinsaisé et en tout as moinspertinent de omparer dire tement

desrésultats d'approximation pour des problèmes diérents. Envue d'établir une lassi ation

des problèmes, nous avons besoin d'un outil spé ique permettant de omparer la di ulté

d'approximation de diérents problèmes. C'est l'objet des rédu tions que nous dénissons

i-dessous. Ce type d'outil est d'ailleurs à la base de toutes les démar hes visant à envisager une

notion de di ulté d'un problème, aussi bien dansle adre de lathéorie de la dé idabilité que

dans elui de la omplexité. En parti ulier, e type d'outil est à la base desdémonstrations de

non-dé idabilité ou de NP- omplétude([14 ℄).

3.1 Comparaison de problèmes

Leprin ipeestdedénir,surunensembledeproblèmes,unpréordrereprésentantune ertaine

notion de di ulté. Un problème 

0

est onsidéré omme plus di ile qu'un problème  si la

7.Etant donné un graphe G = (V;E), un ensemble stable est un ensemble V 0

 V de sommets tel que, 8(i;j)2V

0 V

0 ;ij2=E.

(10)

résolution de permet,viaunetransformation appeléerédu tion deà ,larésolutionde.

Un tel s héma permet alors de faire orrespondre, à haque forme de résolution, une notion de

di ulté.Ainsiparexemplelanotiondenon-dé idabilité orrespondàlarésolution((a eptation

d'un langageparune ma hinedeTuring déterministe )); ellede omplexité onsisteàprendre

en ompte la omplexité algorithmiquede ettema hine.

Chaque lasse d'approximation est asso iée à un type de rédu tion préservant e niveau.

Parmi les premiers travaux sur e type d'outil, itons eux de Simon ([28 ℄) sur les rédu tions

dites ontinuesquipermettentdetransformerunalgorithmeàrapportd'approximation onstant

pour 

0

en un algorithme du même type pour . Dans le même ordre d'idée, la notion de

L-rédu tion de [24℄ est fondée sur la résolution par un s héma d'approximation polynomial. De

très nombreuses notions ont été introduites et utilisées, ha une adaptée à une ertaine lasse

d'approximation ([6, 5 , 22,23 ℄). Pour une étude omplète du sujet, on pourra se référerà [26℄.

Les rédu tions permettent de transférer des résultats positifs ou négatifs d'un problème à un

autreet ontribuent ainsiàenri hirla onnaissan e d'une ertaine lassed'approximabilité mais

ellesdonnent aussia èsà autant denotions de omplétude quidénissent de nouvelles lasses.

Ladénitionsuivanteélargit etoutilau asdediérentesnotionsdemesured'approximation

etd'unepluslargegammedeniveauxd'approximation.Ellepermetégalementd'unierlaplupart

desnotions de rédu tion onnues.

DEFINITION3. Soitet

0

deuxproblèmesd'optimisationetguneappli ationdeF 

0

!F

 .

Une rédu tion en approximation /

;

0 de  à  0

d'expansion g est un algorithme polynomial

qui permet detransformer toute haîne d'approximation  0

, de rapportf 2F 

0

, en une haîne

d'approximation pour de rapportg(f).

L'expansionreprésentel'eetdelatransformationsurlaqualitéd'approximation.Unerédu tion

permet de omparer les niveaux d'approximation des problèmes  et 

0

. Pour deux niveaux

F F  et F 0 F  0 :  sig(F 0

)F, alors on ditquelarédu tion / ; 0 transforme leniveau F 0 en F;  si g(F 0 )  F 0

et si les deux problèmes ont le même ensemble d'instan es ou lorsque les

dénitions de F et F

0

sont indépendantes des instan es, on dira que / ;

0 préserve le

niveau F 0

.

Dans ertains as,onneparvientàtransformerpolynomialementque ertaines haînes

d'approxi-mation de 

0

en une haîne d'approximation de , on onsidère alors une notion de rédu tion

partielledont l'usageest restreint àdeuxniveaux F et F 0

.

Faisonsalors lesremarques suivantes on ernant ladénition 3:

 la L-rédu tion ([24℄) orrespond à la notion de rédu tion partielle préservant les s hémas

d'approximation polynomiale, i.e.,les haînes onvergeant vers1;

 la rédu tion faiblement ontinue étudiée pas Simon dans [28 ℄ devient un as parti ulier

de rédu tion partielle préservant les algorithmes ( onsidérés omme as parti uliers de

haînes)àrapport onstant; remarquons qu'alorsune tellerédu tiond'expansion ( est

une onstante)de à  0

permet detransformerpolynomialement toute haîne

d'approxi-mation à rapport (x

k )

k2IN

indépendant de l'instan e en une haîne d'approximation à

rapport (x k

) k2IN

; il sut d'appliquer la rédu tion à haque algorithme de la haîne; il

s'agit don de rédu tions partielles préservant les haînes à rapport indépendant de

l'ins-tan eet d'expansionl'homothétie de rapport.

3.2 Exemples

Lesexemplesderédu tions i-dessouspermettent detransférerlesrésultatsd'approximation

(11)

du grapheinstan e sont ae tésde poids.Le problème onsiste alors àdéterminer unensemble

stablede poids maximum.

Dans le as de poids positifs entiers, une onstru tion proposée par Simon [28 ℄ permet de

formuler leproblème de stablede poids maximum dans ungraphe G omme la re her he d'un

stable de ardinal maximum dans un graphe onstruit à partir de (G;w) noté G w

. L'idée est

la suivante: haque sommet v i

de poids w i

dans G donne lieu à w

i sommets v i;l , l = 1;:::w i dansG w

quiformentunstable.Unearêtev i

v j

deGdonnelieu,dansG w

,àtouteslesarêtesv i;l v j;k ave l =1;:::w i , k =1;:::w j

, 'est-à-dire à un graphebiparti omplet. Tous les sommetsv i;l

,

l = 1;:::w i

issus d'un même v

i

ont don le même voisinage dans G

w

de sorte qu'un stable

maximal de e graphe ontient toutes les opies de v i

ouau une. Par onséquent, toutstableS

de G de poids w(S) orrespond à un stable de ardinal w(S) dans G

w

omposé de toutes les

opiesdessommetsdeS.Ré iproquement,toutstablemaximalS w deG w seprojetteenunstable de poids jS w

j dans G. Ainsi, toute solution réalisable (resp., optimale) pour le problème WS

dansG orrespondàunesolutionréalisable(resp.,optimale) pourSdansG w

etré iproquement.

Etant donné la dénition des problèmes WS et S, la valeur obje tive est onservée par ette

transformation.

Laseulerestri tion àlaquelleilfaut resterattentifestquelatransformationde(G;w)enG w

n'est polynomiale que si les poids de l'instan e (G;w) de WSsont bornés par un polynme de

la taille de G. En eet, l'ordre de G w

est exa tement la somme des poids des sommets de G.

Enn, notons que ledegrémaximum dessommetsde G

w

estmajorépar w max

. Ladis ussion

i-dessusdonne lieu aurésultat suivant.

PROPOSITION 2. Il existe une rédu tion partielle /

PWS;S

de PWS (le problème du stable

pondéré où tous les poids sont bornés supérieurement par un polynme en n) à S transformant

toute haînederapportf(;k)(f étant roissantenk etdé roissanten) pourSenune haîne

de rapport f(w max

;k) pour PWS.

PROPOSITION 3. Il existe une rédu tion partielle /

BWS;S

de BWS (le problème du stable

pondéré oùtous les poids sontbornés supérieurement par une onstante) à S transformant toute

haîne de rapport f(;k) (f étant roissant en k et dé roissant en ) pour S pour S en une

haînede rapportf(;k) pour BWS.

Cetterédu tionpréserve en parti ulierlesniveauxd'approximations asso iésauxrapportsde la

forme k=Æ où Æ peut désigner le degré maximum de G, son degré minimum, son degré moyen

ou en ore desversions pondérées de es notions. Ce i permet de déduire de laproposition 1 le

résultat d'approximation pour BWS suivant.

PROPOSITION 4. Il existe des haînes d'approximation polynomiales pour BWS de rapports

respe tifsk=+o(1=) etk=+o(1=).

Certaines rédu tions peuvent être établies entre diérents niveaux d'approximation pour un

même problème. Mentionnons dans e adre le résultat lassique ([14 ℄) selon lequel tout

algo-rithme à rapport onstant pour lestable peut êtretransformé (viaune omposition de graphe)

enuns hémad'approximation.Cetterédu tionduproblèmedestableàlui-mêmeestlepointde

départdesrésultatsnégatifspour e problème. Demême,dans[8℄,nousétablissons larédu tion

entreles approximations lassiqueetdiérentielle pour lebin-pa king, equinouspermet

d'éta-blir uns héma d'approximation diérentiel pour e problème, niveau d'approximationqu'on ne

(12)

La omplémentaritéentredesrésultatspositifsetnégatifspermetdehiérar hiserla lasseNP.

Ils représentent respe tivement l'appartenan e d'un problème à une lasse et la diérentiation

entredeux lasses.Lanotiondeniveau d'approximabilitédonnelieu àune lassi ation absolue

(i.e., sans référen e à un problème parti ulier); le on ept de rédu tion enri hit ette

lassi- ation en réant des liens entre des problèmes diérents. Il s'agit d'un outil fondamental pour

élaborer desrésultats positifs ou négatifs et pour on evoir des algorithmes appro hés à partir

d'algorithmesétablis pourd'autres problèmes.

Lesrédu tionspermettentaussid'identierlenoyaudesproblèmeslesplusdi ilesde haque

lassegrâ eà lanotion de omplétude. La omplétudepar rapportauxrédu tionspolynomiales

préservant les solutions exa tes permet de dénir la lasse NP-C. Ce type de onstru tion est

également possible ave desrédu tions préservant l'approximation.Etant donné un problème

et deux niveaux d'approximation F  F

0

pour ,  est omplet par rapport aux niveaux F

et F 0

si  2F 0

et si, pour tout  0

2 F

0

, il existe une rédu tion / 

0 ;

préservant le niveau F.

Plusieurs résultats de omplétude en approximation ont déjà été obtenus sous des formalismes

similaires ([2℄).

La notion de rédu tion que nous venons de dis uter permet d'étudier la stru ture de la

lasseNP,demettreeneviden edesliensentrelesproblèmesetenn,pourunproblèmedonné,

d'exprimerlesrésultatsd'approximation( onnusoupossibles)le on ernant.Lesoutilsprésentés

sont des ranements des notions existantes qui permettent d'enri hir la gamme des résultats

possibles et la lassi ation des problèmes de NP. Une autre problématique naturelle (mais

moinsétudiée) onsiste, àproblème xé,étudier lastru ture et ladi ulté de sesinstan es.Ce

pointde vuequenousnousproposons d'abordermaintenant s'avèreparti ulièrement pertinent,

aussibiendansle adre delaformalisation del'approximation polynomiale quepour l'étudede

l'approximation deproblèmes spé iques.

4 DIFFICULTE DES INSTANCES D'UN PROBLEME

La questiondeladi ultéintrinsèquedesinstan esd'un problèmedonnés'ins rit

naturelle-mentdansnotredémar heenvuede omprendreou,aumoins,illustrerladi ultéduproblème.

Comme lereste de notreétude, ette questionpeut êtreenvisagée sousdiérents angles:

 despointsde vueépistémologique et mathématique d'abord, tenter de ara tériser la

dif- ulté desinstan es d'un problème est une voievers une meilleure per eption de s hémas

quirendent unproblème a essibleou nonà une résolution algorithmique;

 d'un point de vue opérationnel maintenant, mettre en éviden e, parmi les instan es d'un

problème,lesstru turesdonnantlieuàunedi ultéderésolutionouquimettentendéfaut

un algorithme pré is est une étape essentielle pour l'analyser et re her her de meilleures

heuristiques;

 enn,pourlaformalisationdel'approximationpolynomiale,laquestiond'unemesuredela

di ultédesinstan esd'unproblèmeseposepourdénir ertainesnotionsd'approximation

asymptotique.

4.1 Classes d'instan es: lepoint de vue des sous-problèmes

La première idéepour appréhender ladi ulté d'instan esd'un problèmeest deseramener

àl'étudedeladi ultéd'unproblèmeen exploitant lesnotionsquenousvenonsdeprésenter. Il

s'agitd'interpréterunepartiedesinstan esd'unproblème ommel'ensembledesinstan esd'un

problème 

0

(13)

onsidérées omme plus fa iles (du point de vue de l'approximation) qu'une instan e générale.

Pour le problème du stable maximum par exemple, la famille des graphes de degré borné est

intéressante arelle admet, ontrairementau asgénéral,unalgorithmepolynomialgarantissant

un rapport d'approximation onstant. La proposition 4 implique le même type de résultat

pour le as pondéré par despoids bornés.Ce point de vue esttrès ourant dèsqu'on her he à

exploiter ertaines ara téristiquesdesinstan esee tivesintervenant dansuneappli ation dans

lebut de garantir leurbonnerésolution.

Au ontraire, une rédu tion du problème général au problème restreint désigne un noyau

d'instan esdi iles. Bien entendu,larédu tion inverse,dusous-problème au problèmegénéral,

est immédiate, si bien queles deuxproblèmes peuvent alors être onsidérés omme équivalents

en approximation. Un tel résultat montre un sous-problème sur lequel fo aliser son attention.

On peut essentiellement exploiter sa stru ture spé ique pour établir des résultats positifs qui

s'étendront,par rédu tion, auproblème général.

A titre d'exemple, onsidérons le problème de stable de poids (positifs) maximum. Parmi

les stratégies développées pour le résoudree a ement, le re ours à laprogrammation linéaire

et, en parti ulier, l'analyse des liens entre le problème exprimé omme programme linéaire en

variables bivalentes (noté WS) et son relaxé (noté WSr) a souvent été exploité. Bien entendu,

le problème WSr est polynomial omme programme linéaire en variables ontinues. Ces deux

programmes linéairessont dénis de lafaçon suivante pourune instan e omposée d'un graphe

G=(V;E) et d'un systèmedepoidsw~ 2Ql jVj : WS= 8 > < > : max w~~x A~x ~ 1 jEj ~x2f0;1g jVj où ~ 1 jEj

estle ve teur olonnedeQl jEj

dont toutes les oordonnées valent 1.

WSr= 8 > < > : max w~ ~x A~x ~ 1 jEj ~ x2Ql +jVj

Parmi lesrésultatsintéressantsdans e adre, mentionnons elui delasolution semi-intégrale.

PROPOSITION 5. Il existe un algorithme polynomial permettant, pour toute instan e de WS,

de partitionner V entrois ensembles V 1

, V 1=2

et V 0

de tellesorte que

1 o

il existe une solution optimale ^ S de WS telleque V 1  ^ S;V 0 \ ^ S =; ([21℄); 2 o

l'unique solution optimale de WSr sur le graphe induit par V 1=2

onsiste à assigner la

valeur 1=2 à tout sommet ([25℄);

3 o V 1 et V 1=2

n'ontpasde sommets adja ents ([21℄).

Cerésultatmontrel'intérêtdela lasseC 1=2

desinstan espourlesquelleslasolutionassignant1=2

à tout sommet est l'unique solution optimale du programme WSr qui orrespond, en quelque

sorte, aux graphes pour lesquels la solution du programme relaxé ne fournit au une

informa-tion aidant à la détermination d'une solution du problème de stable de poids maximum. Plus

pré isément, C 1=2

peut être interprétée omme un noyau d'instan esdi iles.

PROPOSITION 6. Le problème général du stable pondéré se réduit au problème restreint à la

lasse C 1=2

ave une expansion préservant tout niveau d'approximation (relativement au rapport

d'approximation ).

La rédu tion de la proposition 6 onsiste à onstruire les ensembles V 1

et V 1=2

et à ompléter

toutesolutionappro héesurlegrapheinduitparV 1=2 parl'ensembleV 1 .V 1 etV 1=2 n'ayantau un

(14)

1=2

et 1=2

( ) lesvaleursappro héeset optimales orrespondant augrapheinduit par V 1=2 , ona =w(V 1 )+ 1=2 =w(V 1 )+ 1=2

de sorte quelerapport orrespondant vérie

   1=2 1=2 :

4.2 La notion d'ordre dedi ulté

Dans ertains as, en parti ulier pour dénir desnotions asymptotiques, on a besoin d'une

analysepluspré isepermettant dequantier ladi ultédesinstan es.C'estdans etteoptique

quenoussommes amenés à lanotiond'ordre de di ulté.

DEFINITION4. Soitunproblème d'ensembled'instan esI et unniveau d'approximationF

pour tel que n'appartient pasà e niveau (i.e., iln'existe pas,sous une hypothèse du type

P6=NP,de haînepolynomiale pour garantissant unrapportdansF).Alorsune appli ation

d: I !IN estunordrededi ulté pour parrapportauniveau F si,8M 2IN,larestri tion

de aux instan esI 2I;d(I)M appartient au niveau F.

Sousles hypothèsesde la dénition4, pour toute onstante k, leproblème général seréduit au

sous-problème k

=fI;d(I) kgpar unerédu tionpréservantleniveauF. Laseule restri tion

est qu'éventuellement les instan es de  k

ne sont pasre onnaissables en temps polynomial ( k

n'est alors pasdansle adre quenousavonsprésenté).

4.2.1 Exemples

Dans [10℄,nousavonsdis uté et adaptéunenotion de stru ture des instan es d'un problème

introduite dans[3 ℄ en vue de dénir une notion de rapport diérentiel asymptotique. L'un des

éléments de la stru ture d'une instan e I est son support, noté (I), déni omme le nombre

de valeurs réalisables de I. Cette notion est très naturelle dansl'optique de apter la di ulté

d'uneinstan eet,enparti ulier, sion her he àétudier la apa itéqu'aune instan eàêtre bien

résolue par unalgorithme glouton ou en orepar programmation dynamique. Si ons'intéresse à

la lasse desalgorithmes gloutons dont le prin ipe estde onstruire une solution en itérant une

opérationélémentaireàpartird'unesolutionarbitrairededépart(parexempleunepiresolution),

les instan es de support élevé s'interprètent omme les as les plus défavorables. En eet, la

onstru tion d'unebonnesolutionàpartir delasolutionde basené essitealors(danslepiredes

as) denombreuses étapesgloutonnes. Cetargument peut être pré iségrâ e au formalismeque

nousvenonsd'introduire; pour ela, ilsutde serestreindreàune lassedeproblèmes adaptés

à la résolution par un algorithme glouton. Cette restri tion est relativement naturelle dans la

mesure où es algorithmes sont les plus répandus et où la lasse (problèmes radiaux) que nous

introduisonsest très vaste.Il s'agit d'unegénéralisation de lanotionde problème héréditaire 8

.

Considérons unproblème d'optimisation dont haqueinstan es'exprime par:

8 > < > : opt v(~x ) ~ x2C x i 2f0;1g; i=1;:::;t

(15)

oùtestunedimension(polynomialeenn),v()estunefon tionanesurIR etCestunpolytope

de IR t

.

DEFINITION5. Un problème  est radial s'il existe trois algorithmes polynomiaux (en n) ,

et 'tels quepour toute instan eI de  detaille n:

1 o

 onstruit unesolution réalisable~x (0)

,

2 o

pourtoutesolutionréalisable~xdeI stri tementmeilleure(ausensdel'obje tif)que~x (0)

,

l'algorithme' onstruit une solution réalisable '(~x) qui vérie v('(~x))<(>)v(~x ) si 

estrespe tivement un problèmede maximisation (minimisation),

3 o

pour toutve teurréalisable~x deI devaleurobje tive stri tement meilleurequev(~x (0)

),

ilexiste unentier k tel que' k

(~x)=~x (0)

(' k

désignant l'itéré k-foisde '),

4 o

pour ~x (0)

ainsique pour toute solution réalisable~x de I de valeur obje tive stri tement

meilleureque v(~x (0)

), (~x )=' 1

(f~x g)=f~y;'(~y)=~xg.

Géométriquement, ettedénition orrespondaufaitquetouteslessolutionsréalisablespeuvent

être onstruitesàpartirdelasolution entrale~x 0

parune ertaineexé utiond'unpro édéglouton

(en d'autres termes, il s'agit de problèmes résolubles par une ma hine de Turing polynomiale

non déterministe de type glouton). Il s'agit don bien de problèmes adaptés à une résolution

gloutonne qui n'ex luea prioriau une solution réalisable.

Les problèmes héréditaires sont l'exemple le plus lassique de ette situation: lasolution de

départ~x (0)

estlasolutionvide orrespondant auve teur ~

0etl'opérationélémentaire représentée

parl'algorithme'estleretraitd'unélément.Unedémar hegloutonne onsistealorsà onstruire

une solutionpar séle tionssu essives.Le problèmede stablemaximum d'ungraphe appartient

à ette lasse mais de très nombreux autres problèmes non héréditaires entrent dans le adre

de la dénition 5. Citons notamment les problèmes de ouverture minimum d'ensembles ou de

sommets, lebin-pa king ou en ore la oloration minimum d'un graphe. Par ontre, leproblème

de la oloration minimum d'un graphe4- olorable 9

n'est pasradial.

Siondésignepar(I)lenombredevaleursréalisablesd'uneinstan eI d'unproblèmedonné,

un argument fondé surun par ours d'arbre permet d'établir lerésultat suivant.

PROPOSITION 7. (I) est un ordre de di ulté pour la résolution exa te pour les problèmes

radiaux NP- omplets.

Cette dis ussion prolonge une étude menée dans [2℄. Si on note !(I) la pire valeur (au sens

de l'obje tif) de l'instan e I et (I) sa valeur optimale, la notion de problèmes simples 10

([2℄)

orrespond auxproblèmes pour lesquels d(I) = j (I) !(I)j est un ordre de di ulté pour la

résolution exa te(i.e., pour le niveau d'approximation orrespondant au rapport onstant égal

à1).Leproblèmedestablemaximumestunexempledeproblèmesimple.Al'inverse,leproblème

max-weighted-sat ([2 ℄) n'est passimple.

Si onselimite pour d(I)àlaquantité (I)(onretrouvealorslanotiondeproblèmes simples

ausensde [27 ℄),dreste unordrededi ulté pourleproblèmedestablemaximum maisnel'est

pluspour leproblème de oloration, lak- olorabilité, pour k 3 étant NP- omplet([14 ℄).

Lesordres de di ultéquenousvenonsde iterne sont pasévaluablesen temps polynomial

e qui,pour ertainesappli ations, peuts'avérerparti ulièrement gênant. Pour lesexemplesqui

suivent, au ontraire, la valeur de l'ordre de di ulté est évaluable en temps polynomial par

rapportà lataille del'instan e.

Pour toutproblème NP- omplet, lataillede l'instan e onstitueun ordre dedi ulté pour

leniveau dela résolution exa te.

9.Une instan e de e problème étant la donnée d'un graphe G etd'une 4- oloration de G, les olorations

réalisablesayantaumoins4 ouleurs.

10.UnproblèmeNPOestsimplesi,pourtoute onstantek,sarestri tionauxinstan esdontlavaleuroptimale

(16)

d'une fon tion max : I 7! (max(I)) représentant la valeur du plus grand nombre intervenant

dansI; par exemple,dansle asdeproblèmes pondérés,maxest lavaleur duplusgrand poids.

Les problèmes NP- omplets pseudo-polynomiaux s'interprètent omme les problèmes pour

les-quelslog (jmaxj)est unordre de di ultépour larésolution exa te.

4.2.2 Notions asymptotiques

De nombreux résultats d'approximation sont, pour des besoins te hniques, exprimés dans

un adre asymptotique sans que ette notion ne soit en général lairement dénie. Néanmoins,

l'idée est toujours de se restreindre à une lasse d'instan es (( intéressantes )) orrespondant,

dansun sens ou dansun autre, à des instan es (( tendant versl'inni )) .Ainsi, par exemple,les

résultats on ernant le stable maximum d'un graphe dans[15℄ sont exprimés pour des graphes

ayant un grand degré. Ces résultats, qualiés d'asymptotiques par leurs auteurs, font en fait

apparaîtredesrapportsd'approximationdutype6=+o(1=), equi ee tivement leurdonne

unintérêtlorsqueletermeeno(1=)estminoritaire.Ilestdon natureld'interpréterdans e as

leterme asymptotique omme (( à degréinniment grand )). Mais,jusqu'àprésent,les notions

asymptotiques ne sont pas pré isément dénies ni justiées; elles sont tout au plus suggérées

au gré des besoins pour tel ou tel problème. La réexion que nousvenons de mener permet de

donner un sens général à es notions, de les justier et de valider ou dis uter a posteriori la

pertinen ede plusieurs résultats onsidérés omme lassiques.

Ce adreestbienlié àlanotiond'instan es di iles. Eneet,lepointde vuede neprendre

en ompte que les instan es (( tendant vers l'inni )) n'est intéressant que dans la mesure où

les instan es onsidérées sont les plus signi atives, 'est-à-dire, d'une ertaine façon, les plus

di iles. Dans e as, ilparaît pertinent de serestreindreà de telles instan esen exploitant les

simpli ations te hniques qu'elles pro urent sans ae ter lateneur du résultat. Sousréserve de

donnerunsenspré isà e dis oursinformel,onre onnaîtunedémar he analogueauparagraphe

pré édent onsistantàexploiterlaparti ularité d'instan esspé ialesdansle adred'uneanalyse

pour le problème général; la proposition 9 illustre ette similitude. La diéren e, dans le as

asymptotique, est que lanotion de di ulté doit être quantiée pour donner lieu à un on ept

delimite.Lanotiond'ordrededi ultéajustementpourvo ationdejouer erle.Remarquons

d'ailleursque,dansladénition4,lefaitquen'appartient pas 11

auniveau F permet d'établir

lerésultat suivant.

PROPOSITION 8.Soitunproblèmed'ensembled'instan esIetdunordrededi ultépour

par rapport à un niveau d'approximation F. Alors,sup I2I

d(I)=+1.

Nousproposonsdedénirdesnotionsasymptotiquesen onsidérantlesinstan esayantungrand

degrédedi ulté.Etant donnéunproblèmeetundegrédedi ultéd,unrésultat

d'approxi-mation asymptotique se rapporte aux instan es I vériant d(I)  D où D est une onstante

arbitrairement grande. Cette notion dépend du degré de di ulté hoisimais permet une

dé-nition générique pour l'ensemble desproblèmes.

La démar he onsiste don à ex lure les instan es dont le degré de di ulté ne dépasse

pasD; par dénition, de telles instan es sont plus fa iles à appro her que leproblème général,

e qui justiela pertinen e de e point de vue dansle adrede l'approximation. Intuitivement,

le résultat, qualié d'asymptotique, peut s'interpréter omme la (( partie prépondérante )) d'un

résultat plus lourd à exprimer pour l'ensemble des instan es. Sous e point de vue, la partie

(( négligée )), ou plutt non spé iée, orrespond à des instan es mieux approximables, e qui

justiequ'ons'autorise, danslaformulation durésultat,àsefo aliser surlesinstan esde grand

(17)

DEFINITION6. Etant donné un ordre de di ulté (asso ié à un niveau d'approximation F)

d:I !IN desinstan esd'un problème,onditqu'une haînealgorithmique(A k ) k2IN pour a un rapport asymptotique f 2 F 

si: 8 > 0;8k 2 IN;9D tel que, 8I 2 I, ave d(I)  D,

 k

(I)f(I;k)(1 ).

Dansle adreplusrestreintdesalgorithmesappro hés,ladénitionéquivalentedevient(f 2F 0 

):

8 > 0;9D tel que, 8I 2 I, ave d(I)  D,  k

(I)  f(I)(1 ), si bien que la dénition 6

orrespond àune suite de rapportsasymptotiques.

La propriété suivante peut être interprétée omme une rédu tion d'un sous-problème au

problème général et sedéduitimmédiatement des dénitions.

PROPOSITION 9 . En adoptant les notationsde la dénition 6, si f 2F 0

, il existe une haîne

à rapport dans F[F 0

.

En parti ulier, omme 2= F, né essairement f 2= F. Le résultat pré édent estintéressant dans

lamesureoùleniveauF est onsidéré omme meilleurquelerapportf et enparti ulierlorsque,

8f 0

2F;f f 0

.

An de situer la dénition 6 par rapport à la littérature, notons que la notion de rapport

asymptotique la plus ourante ([14 ℄) onsiste à rempla er, dans la dénition pré édente, d(I)

par la valeur optimale (I); un s héma d'approximation asymptotique ([20℄) orrespond à une

haîneàrapportasymptotique1 1=k.Pour desproblèmessimples([27℄), ettedénitionestun

asparti ulierdeladénition6;par ontre,dansle asgénéraletnotammentlorsque n'estpas

undegréde di ulté,elleperd unpeu desonintérêt.Entout as,ilsemblequ'au un argument

ne justie qu'on puisse, pour desproblèmes non-simples ([27 ℄), rendre ompte d'un rapport du

type(I)[1 ( (I))℄,ave lim x!1

(x)=0,parsapartie(I).Pourleproblèmedebin-pa king

par exemple, de nombreux résultats d'approximation s'expriment par un rapport (I) = 

k= (I)ave etk onstants. Nouspensonsnotamment àl'analyse([14℄)del'algorithme

rst-t-de reasingpourbin-pa king(=9=11)ouen ore([13℄)aus hémad'approximationasymptotique

àrapport1  k= (I).Vuquepour eproblèmelesinstan esàfaiblevaleuroptimalesemblent

justement les plus di iles à approximer (en parti ulier au un rapport stri tement supérieur

à2=3 nepeut êtregarantipourlesinstan es tellesque (I)=2),laforme généraledesrapports

en fon tion de (I) paraît plusreprésentative queleur partie onstante.

Du point de vue diérentiel maintenant, la première dénition utilisée ([7 ℄) fait référen e

à l'ordre de di ulté !(I) (I) pour les problèmes radiaux. L'étendue de ette lasse

per-met d'adopter (I) omme ordre de di ulté pour de nombreux problèmes et l'opportunité de

omparer des résultats entre des problèmes de nature diérente. Remarquons d'ailleurs que la

notionde supportest onservée par l'équivalen e([10℄)surlaquellereposelathéoriedu rapport

diérentiel, e quirend etordrede di ulté parti ulièrement adapté à e adre.

Notons enn que les résultats que nous avons mentionnés pour les problèmes de stabilité

peuvent s'exprimeren termesasymptotiques. Eneet, ledegrémaximum  onstitue unordre

de di ulté pour l'approximation à rapport onstant du problème de stable, si bien que la

proposition 1 orrespond aux rapports asymptotiques 6=(1 1=k), 6=, k= et k= pour le

problème destablemaximum.

4.3 Famille ritique d'instan es

Pour on lure, évoquons des travaux en ours qui s'ins rivent dans la ontinuité de la

pro-blématique quenousvenonsd'étudier. L'idée esttoujours dedénir une notionde di ulté des

instan esen vued'étudierdesrésultatsd'approximationmais, ontrairement auxnotions

(18)

tan es maisde réé hir, étant donné unalgorithme, à lastru ture desinstan es pour lesquelles

ilse omportele moinsbien.

DEFINITION7. ([19 ℄)Etant donnéun problème (d'ensembles d'instan esI),unalgorithme

appro héApour etunemesured'approximation(2[0;1℄et d'autant pluspro hede1que

l'instan e estbien résolue),une famille d'instan esS I est ritique pour A si, 8I 0 2I;9I 1 2 S; A (I 1 ) A (I 0 ).

Une onséquen e immédiate de ette dénition est que si l'algorithme A garantit un rapport

onstant  0

pour les instan es S, ette analyse est valable pour toute instan e. Bien sûr, ette

notionn'estadaptéequ'àl'analysed'algorithmesàrapports onstants.Ilseraitfa iledel'étendre

au asd'autresniveauxd'approximation; ependant, e adrerestreintsutpourmontrerl'esprit

deladémar heetsonintérêtopérationnel.Remarquonsaussilasimilaritéave leparagraphe 4.1

maisla diéren e essentielle estqu'i i larédu tion duproblème général au sous-problème n'est

valablequepour unalgorithme.Danslapratique,laformeparti ulière del'algorithmeimplique

une stru ture desinstan es asso iéesbeau oupplus ri he que dansle adre derédu tions

géné-rales. C'est e qui rend ette notion opérante mais, par ontre, les instan es mises en éviden e

n'ont pasde signi ation parti ulière en termes de di ulté; elles sont plutt signi atives du

omportement deA.Néanmoins,lesdeuxpointsdevuepourraientêtreappro hésparl'étudede

notions intermédiaires orrespondant à desinstan es ritiquespour desfamillesd'algorithmes.

Ce adre restreint étudié dans [19 ℄ s'est d'ores et déjà avéré parti ulièrement fé ond. En

parti ulier, sur l'exemple du bin-pa king, nous mettons en éviden e dans[9 ℄ une famille

d'ins-tan es ritiquespourl'algorithmerst-t-de reasing etlamesurediérentielle.Lapreuveillustre

ommentladénition7intervient dansla on eptiondelafamille Set metenéviden edes

pro-priétésvériéespartoutefamilled'instan es ritiquespour etalgorithmeet ettemesure.Dans

unse ondtemps, unesimpleévaluationde lamesuresurlafamille trouvéepermet d'établirque

l'algorithmerst-t-de reasing garantit lerapportdiérentiel 3=4.

5 CONCLUSION

Dans e travail, nous avons dis uté diérentes notions de di ulté (du point de vue de

l'approximation) asso iées à un problème ou à une instan e. Le adre lassique de la théorie

de la omplexité est également ouvert par notre point de vue en onsidérant la résolution

exa te omme résolutionappro hée ave garantie 1.Demême,asso ierdi ultéetpossibilitéde

résolution permet d'in lurelanotion d'instan e ritiquebienqu'elleserapporteàunalgorithme

pré is.

Notre dis ussiona mis en éviden e le ara tère entral des on epts de di ulté en théorie

de la omplexité: ils sont apparus aussi bien en tant que justi ation de dénitions et outils

que omme sujet même d'étude. Ilsinterviennent aussi sous forme d'outils ave un réel intérêt

opérationnel. Cette étude a été l'o asion de présenter des problématiques, des démar hes ou

en oredesoutilsd'approximationpolynomiale.Enparti ulier,nousavonsren ontrélanotionde

familled'algorithmesetlesanalysesasso iéespermettantdemettreenéviden eunegammeri he

de niveaux de résolution et don aussi de niveaux de di ulté. Cette multipli ité des types de

di ulté asso iés aux problèmes NP- omplets 12

est même l'un des atouts de l'approximation.

Lesnotionsderédu tionsontparti ulièrement adaptéespour omparerladi ultéde

l'approxi-mation deproblèmes di ileset ont étéidentiées, à e titre, ommeunoutiltoutàfait entral.

Elles ont l'intérêt non seulement de permettre de omparer et hiérar hiser les problèmes

d'op-timisation NP- omplets mais ausside donner lieu à de nouveaux résultats à partir d'analyses

(19)

avonsdis utés proviennent d'uneréexion de fondsur l'objetde l'approximationet permettent

de l'asseoirsur unformalisme pré ismaisils ontaussi ha un un intérêt opérationnel.

BIBLIOGRAPHIE

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