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ARTheque - STEF - ENS Cachan | À propos de l'expositions Einstein réalisée au Palais de la Découverte

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(1)

A PROPOS DE L'EXPOSITION EINSTEIN

REALISEE

AU

PALAIS DE LA DECOUVERTE

Présentation et Modêration

f.

CHAMPION -

J.

EIDELMAN

MC. HABIB - M. ROGER

Cl':ns, IJnÏ\'ersité cle P:lris \' (11ER Je Sciences de l '8dllc;l~ion))

(2)

74. A rRoros DE L'EXPOSIIION EINSTEIN REALISEE AU PALAIS DE LA DECOUVERTE

c.tt.

exposition qui fait partie d.s opérations réalisées

à l'occ~sion du c.nt.naire de la naissance d'Albert Einstein est, comme le plus souvent BU Palais do la Découverte, le fruit d'une collaboration entre spécialistes scientifiques et le service culturel du Palais de la Découverte.

Elle se présente en deux parties, elles-mêmes subdivisées: la partie centrale de la salle est occupée par la biographie, la partie murale est consacrée aux travaux d'Einstein en relativité restreinte et générale d'une part,

microphy-~ique d'autre part.

La partie relativité est didactique,c'est-à-dire qu'elle est constituée d'une quinzaine de panneaux qui Be succèdent à la façon de chapitres d'un cours sur la relativité (sens de lecture obligé, la compréhension étant liée à l 'omdre

des panneaux~La partie microphysique estla succession chronologique des recherches

en ce domaine: chaque panneau est un "flash" sur une question, il peut être lu indépendamment des autres. Par l'introduction de supports différenciés les

initiateurs de cette exposition ont voulu favoriser différentes activités. Conjoin-tement aux moyens didactiques traditionnels (les panneaux, même si dans le cas présent une large place a été accordée aux illustrations) qui requièrent de la part du visiteur une lecture attentive et soutenue, ont été introduits des supports nova-teurs, tant attractif~que didactiques définissant des activités cognitives axées sur :

- la visualitation d'expériences (maquettes) - l'interactivité (micro ordinateurs)

- le visionnement d'un film (montage de documents biographiqu~,historique

1.- lisage et signification de~l'exposition Einstein pour son public (F. CHAMPION,

M.C. HABIB).

Pourquoi les visiteurs sont-ils venus à l'exposition? Quel intérêt y trouvent-ils Quelles démarches y adoptent-ils? Quelles réflexions leur suggère-t-elle Ce sont ces questions qui ont structuré les entretiens semi-directifs menés auprès des 32 visiteurs restés de vingt minutes à plusieurs heures dans l'exposition. Leur répartition selon le niveau et le type d'études est proche de celle obtenue par un sondage réalisé pendant une semaine auprès de tous les visiteurs de l'exposition; voici les principaux résultats du sondage

- Possédant au maximum le baccalauréat

vi~iteurs.

- Entre le baccalauréat et la licence de la moitié de scientifiques.

un peu moins du quart des

1/4 des visiteurs dont un peu plus

- Au moins une licence: un peu plus de la moitiê des ~i"itpurs (2/3 de scientifiques, 1/3 de non scientifiques).

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Ir:, . Les rêponses des vi~iteurs - l'interpr~tation qlJe nous ~n faisons -permettent de définir les u"ages d.. l'exposition EOt de SEOS contEOnus, les signi-fications qu'ils revêtent.

:ious -n'en 5"(':i1uf!rOn~ici que deux: "s'informer", se constituer

une représentation de le Rcience. Les usages pratiques auxquels se prlte

l'expo-sition (scolaire, professionnel, pédagogique) np sDrt pas spécifiques: ils

concerc.ent la plupart des salles du Pslai. de la Déc~·u"erte. Ouant ~ la vis2e non seu ."rnrr.t d'a~qu~rl\- de~ sal.'01rs srientifiqoes

m,lis (I1(~l,lhnrpr11nE' Vlsinn

'" monde, visée ~ laquelle se orlte oarticuli~rementbien les travaux d'Einstpin,

d!autant mieux fl\I~'" lill-même f'Jl.1 tr~:w.{>1c1\oip, elle. exigerait trop de preAlables

(par exemple: qu'est-ce qu'une vision du monde ?) pour qu'on puisse ici, ne

serait-ce que suggérer quelques éléments de nos résultats.

1 - "S'informer", conformisme culturel et cDmmunication sociale.

L'intérêt de nombreux visiteurs pour l'exposition répond d'abord ~ la volonté de ne pas rester "ignorants", d'être "au courant", de "s'informer" :

- sur la science en général (visite de l'exposition dans le cadre d'une visite

d'ensemble du Palais de la Découverte) ou sur les directions de recherche de la

physique moderne.

- Sur Einstein: pour le découvrir ou pour s'informer plus précisément, notamment de points dont le visiteur a "entendu parler" (exemple: échecs académiques).

Pour certains de ces visiteurs leur volonté "d'être au courant"

s'origine dans leur milieu social. S'informer pourra leur ouvrir une meilleure

communication avec leur entourage ou leurs collègues, facilitera unr reconnaissanc,

et une participation sociales. Pour d'autres visiteurs il n'en est pas ainsi: la participation culturelle escomptée est essentiellement imaginaire: se conformer

à une image d'homme cultivé. C'est principalement dans les milieux scolaires et les milieux professionnels scientifiques que le fait d'être informé peut permettre

une communication et une participation sociale effectives ; le milieu scolaire

est ~ cet égard privilégié, surtout les enseignants qui peuvent avoir un rôle

de médiateur (entre la communauté scientifique et les élèves). Mais il faut

préciser que même dans ces milieux la pression sociale effpctive ~ connaître est faible. Loin de se conformer ~ une norme ce sont nos visiteurs, scolaires ou scientifiques, qui impulsent la corrnnunication avec leur entourage; beaucoup s'accordent ~ regretter ~e manque d'échanges scientifiques dans leur milieu.

Dans ces conditions on ne saurait s'étonner que la pres~ion sociale

plus diffuse, celle qui passe par l'image de l 'homme cultivé soit, même à propos

d'Einstein: le plus célèbre des savants", faible. Ainsi, venus pour connaître

"1 'hormne et son oeuvre", les visiteurs ne Se sentent nullement déconsidérés quand

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:r..

c~ n'est pas la r'putation d'inacc~ssibilit~ ~e la relativit~ ~t de la physique

mod~rne qui est ici en cause mais plus glob.le ..ent~@lle de la science.

2 - Constitution d'Une image de la science et du scientifique.

Les représentations de la science et du scientifique sont nettement plus présentes que les représentations du monde ,

- dans la période historique que nous traversons marquée de crises et de menaces de guerre, Einstein apparaît comme une figure particulièrement symbolique: humaniste, juif chassé de SOn pays par le nazisme, pacifiste impliqué dans le projet de la bombe atomique.

- La notoriété d'Einstein: SOn génie et le caractère r~vnlotinnn~irpde SES th~orie8.

A plusieurs titres Einstein intéresse ou même fascine. Néanmoins l'intérêt pour la science et le travail du scientifique dépasse largement la personne d'Einstein.

- La plupart des visiteurs se montrent sinon préoccupés, du moins for~~ent

attentifs au "développement" technique industriel et militaire.

- Parce que la science est socialement significative les représentations que les individus s'en forgent participent beaucoup plus des échanges sociaux que les représentations du monde; celles-ci sont moins aisément communicables que les représentations de la science.

- Activité humaine, la science est directement significative pour les hommes

d'autant plus que les conceptions réalistes sont abandonnées au profit de conception, privilégiant dans la science, son caractère de construction de l'esprit humain.

A vrai dire, 1 part quelques exceptions, les visiteurs n'ont guère de conceptions précises et arrêtées sur la question, qu'est-ce que la scie~ce

connaît du monde? La fréquence et la prégnance de l'idée selon laquelle la science est une perpétuelle remise en cause apparaît néanmoins remarquable car avec elle

la certitude d'un progrès continu et assuré s'est défaite, et un intérêt pour

l'histoire des sciences et pour le mouvement des idées se fait jour.

2 - Evaluation pédagogique et didactique

H.C. HABIB, M. ROGER).

modalités et problèmes fJ. EIDELMft..,N,

L'évaluation des ronnaissances ou des attitudes doit être liée aux

supports pour les transmettre. Ainsi le recours 1 l'image, les jeux, les simula-tions, les apprentissages programmés, les expo"és modulent les effets de

(5)

ou à 77.

Il s'agit d. di.tingu-r ce qui ressortit des techniques de prlsentation (illustration, réductic~explicative, simplifications) et de. capacitls de

compré-l,er:sio!l des visitellrs. C~~2 suppose d'apprêcier le travail du vulgarisateur:

- ~ur son mode d'énonciation des théories, deg principes, des lois

- sur la construction et la syntAxe des textes

- sur la formalisation des théories et des modèles physiques: seulement résultats des équations les plus .imples et/ou également leurs démonstrations.

Ainsi les réticences et exigence. des ~isiteurs d'une plus grande simplification ou au contraire d'une approche plus complète, selon leur niveau de formation ou leurs intentions méthodologiques (qui engagent leur temps de visite, leur curiosité, leur défiance à l'égard de support. novateur. ou d'aspect. théoriques "inaccessibles") indiquent la po.sibilité de procéder à une lecture à

plusieurs niveaux de l'exposition.

La visite d'une telle exposition peut constituer une première approche des théories physiques ;

- une approximation de la logique interne et démonstrative de ces théories

- une tentative d'acquérir une vision d'ensemble synthétique, parfois peu précise et superficielle mais qui peut être relayée par un désir de lecture, de connaissance. ou de vérification des résultat ••

1 - Modalités d'évaluation

En tenant compte de ceS différents facteurs, nous avons tenté d'élaborer un mode d'évaluation dont les aXes principaux sont les suivants:

a) association à chaque support d'un type particulier d'évaluation, en partant

- de l'analyse du travail du vulgarisateur (tant sur la partie écrite de l'exposition, que sur son animation) dans le cadre d'une étude de la génèse de l'exposition, et

de la mise en évidence de ses objectif. pédagogiques ,

- confrontée aux limites de chaque support en ce qu'elles constituent des contraintes objectives.

b) Exploration de la fonction de chaque support

- ~!'_~~__~~Ll_.:J!!!_~_i_~_~~_y'p:_.?!_'!!!!~': (si non un type de vis i teur

~~_~~~~~~~~~ : - une durée de vi.ite (de 1/4 d'heure à la volonté d'y passer pLusieurs jours) ;

- la mise en oeuvre de certaines activités ;

- un mode d'approche particuLier d'un contenu théorique

(6)

7R. l'inv~rse une 3ttirance (pouvoir d~ 9~duction des ordinateurs, liés en particuli~r

~ l'~ge des v!siteurs).

Autrement dit, ~n ce ~u'il est &~n~r3teurd'attitudes.

-_Q~_~~_çQ~~[~l[~, ~~il_~~!_!~!~g!~_P~!_!~_yi~!!~~!_~§~~_~§_~!!~!~gi~_~~_yi~i!~ et de quelle façon, selon

Ba formation

sa repr~sentationdu caractère complexe de lA théorie (intériorisation ses limi tes)

le fait qu'il ait prévu S8 visite, ou non, qu'il soit déjà venu ou pas

C'est-à-dire COlJlDent il "prend en charge" les motivations du visiteur.

c) Mise en évidence des effets pédagogiques de chaque support, en prenant en compte leurs interactions (là où ils se complètent, là où ils se neutral

sen~et en dégageant la nature des obstacles ou des incitateurs au projet du visiteur (principalement à ses acquisitions).

A ces fins, nous avons utilis~diverses modalités de recueil des données un sondage permettant de saisir une image de la population qui visite l'exposition (180 visiteurs ont été touchés).

- Plusieurs phases d'observation permettant de recenser différents types de comportements des utilisateurs des diff~rents supports pédagogiques. Est venu s'y adjoindre un sondage auprès des utilisateurs des micro-ordinateurs (65 personne,

Une série d'entretiens directifs auprès de

25 individus ayant lu un grand nombre de panneaux

25 individus ayant assisté à un exposé jusqu'à la fin (durée de l'exposé, une heure en moyenne).

2 - Risques et pertinence de

l'évaluation-Les risques présentés par l'évaluation d'une expositicll d'un musée scientifique sont de deux ordres institutionnel et méthodologique.

lnstitutionnellement on a tendance à considérer l'évaluatio~ comme une étape importante mais terminale par rapport à la conception de l'expo.ition. Dans cette optique on ·,éJ!ige plusieurs facteurs objectifs des vulgarisatéuy" a~alyse et organisation dc:~ contenus, domaine de l'évaluation. L2S ~nformationsnécessaires

sont difficiles à obtenir: réticences ou évanescenc~_ Dans ces conditëonc l'accord entre les instruments cl'évaluation, les objectifs, !2 public, 12;; contelills est

dêlicat ~ réaliser et ne constitue le plus souvent qu'un plscagp sur la situation qui ne fait qu'accroît~ele risque de deuxième ordre.

Héthodologiquement le domaine de l'évaluation puis la ucliiité des informations trouvées constituent l'essentiel dp, ~roblèmes.

Une exposition ne représente pas pour le public une activité unique aisément analysable en parties comrne:le contenu, la tâche, le proce.~St\s. Pans

(7)

79. l'exp"sit:on les contenus sont fort différents: Einstein a effectué des travaux q" .. dan è'i,=éd~a.t et dans "r,e perspective didactique ne constituent pas une ;;truc ..·,,:,, >'7~"3è,p L'exp<,.i.tior. propos'E comme activités: des lect.ures, des

,,,pé:ti,,,"·.es\~a.nslesquel12' 'certes, le visiteur n'a rien il faire); des exposés, un fi',w, :k.; apprent.issag'·' "': des .. imulations sur !Dicra-ordinat.eurs. Quant aux pro~2s.~3,la diversité des deux Jr~iers points petlDet de se représenter leur

~ultiplicitéet leur hétérogénê~té,auxquelles p~uvent s'ajouter - ne l'oublions

pas - les intentions ~;j public; 'oé.sir, acquisitions, mise à jour des connaissances jeu (a'tee l~,-; or·'iDateurs notamment) recherch." de représentations etc •..

Fauu. de ciHinir les priori tés au niveau insti r::utionnel, quels contenus

~uelles act ivi tés, quels processus peuvent être anal;sés et quelle réduction va-t-on

faire en prenant une option déterminée ?

L'évaluation amorcée, se pose alor.s la question de la validité des informations. Quelles interprétations veut-on avancer si les mOlDents de contrôle ne permettent pas de déterminer les notions, concepts, structures, représentations antérieures à la visite? Répondre à cette question par la multiplication des moments de la !Desure : avant, pendant, apr~s, puis par la multiplication des !Docialités : s OIlIIlIat ive , formative, diagnostique, prédictive, suppose' résolus en allo!

les problèmes de la disponibilité du public (si ce n'est sa !Dalléabilité) et du domaine de l'évaluation.

Le fait que ces problèmes se posent montre bien que les vulgarisateurs n'ont pas encore perçu totalelœnt la pertinence de l'évaluation. Il convient, selon nous, que s'amorce une collaboration entre les vulgarisateurs et les "~quipes" d'évalua-tion, d~s lors que les premiers ont l'intention d'obtenir des informations précises sur les effets de leurs travaux auprès du public.

Cette pertinence et cette collaboration seront mieux adlDises si on considère l'évaluaticn, non point comme un moyen de juger le public (vision étroitelDent scolaire), lDais comme un outil de régulation de l'activité de vulgari-sation. Le vulgarisateur souhaite une meilleure assimilation des savoirs, et des savoir-faire de la sphère scientifique il ne peut négliger l'effet rétroactif de l'évaluation sur la fonction tranmnission.

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