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.Le probJème de l'essentii;lUsme'
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en loglque modale quantifiée,
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.~-,Th'ès~ prés~ntéel
à 1a Facu Hé des,
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Et~des
et de la Recherche
Gradu~es'\(
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Guy Bêliveau1975
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'ABREOC .
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Dans la thèse présente,
j'~xaminela questio,n de savoir si' la
lo-gique modale quantifiée pr;suppose l'essentialisre. J'ai ,restreint le sUjet
~
.
la présentation critique du point de vue de Q6ine et des arguments que
,.
1
Ruth Barcan Marcus et
Te~enceParsons ont offerts contre sa position. Dans
les deux premiers chapitres,
le~rsnotlons respectlves de présuppostion et
d'essentialisme sont analysées et, dans le tr61siême et-dernier chapitre,
Je commente la façon dont ils résolvent la question. Dans la conclusion,
J'argumente que leurs
solution~diffèrent parce
qu~ilsne posent
pa~le
pro-blème dans les mêmes termes:
ils'aglt
pOUl'Quille d'ulle question de vél'l
t~dans l'lnterprétation des énoncés modaux quantifiés, malS pour
~arcuset
Parsons 11 s'ag1t".plutôt de saVOlr s'il
ya
de~énencés
essehtialis,t~'sprouvables dans les systèmes
mo~au~., li J \
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In~this thesis; examine the Rrob1elll of whether quant1fied modal
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109 ic lS, cOllllllitted to essentlélllslll. 1 have restncted Illy discussion to OU1ne's ~ojnt of V1eW an9 tG Ruth Garcan Marc~s' and Terence Parsons' argu-ments against his posit1on. The f1rst two chapters provlde an analysjs of
.
the oppos1ng notions of cOllun1tmeflt and essent1al1sm, and, the las~ chapter . a cons1deratlOn of the respect1ve SQlutlOns to the problem. :ro cbnclude, 1
argue that the1r Solut10ns,d1ffer prll1larily bet;ause of thé way 11J,'wh'lCh they def1ne the prob1ern area: Ü lS for QUlne a questlon"of true 1nterpr~tat,0fl
' 1 C
~ of quant1fHd modal statelllents, and for Marcus a~d Parsons a question of
J '( •
whethe-r there are pr~vable jnstan.ces, of essentlal schemat-a. \ • r' l' \. '.' 1·
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;l IlTABLE DES
MATIERE~,
, Introduc ti on
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Chapitre 1: Le concept de'présupposltion .
.
,
1 .1: PrésentatlOn du pOl nt de vue .de Qu i ne.'
.
1).11: La théorle du lIonto1Q9lcal commltJnentll , 1.12: La théone du 1I1geo1C19lca1 COrllnlltment".
1 .2: Présenta t
.
l on des. po; nts cie vue de l1J1rcus, èt Parsons.'
..
,.
.
"
Cha'pltre 2: Lé concept ~'essentia11Sl1le.
2.1:' Les conceptlons de Mar,tus et'Parsons.
.
2.11: La notlon.d~ proprlété nécessaire. 2.12:' .Les doctr.l fies 'esserttl aj i s~es.
') \
2.2: QUlne et le prob1ème.de l'essentla11slnc.
.
/If'
r ,
ChapHre 3:'L'esscntla1isrne et la logHlue modale quantlflée.
3.1: Analyse d.e l,'
a
rgl'l,lllen ta 1:, lOn de Qu l?e. 3.11: Les, 6 thèses. \3.12: Comne~a;re sur les' thèses de Qu)ne. 0
3.2,: LM() et le probl~llle de l'essentia1lsll1e s.elon Marcus et parsons.
.
r
3.21, Marcus et les thèse's M,N,O.P de "Reference ~nd
Mbda l i.ty".
, 3..22: Marcus, Parsons et les thèses Q et R de "Reference a'nd Modall ty".
.- ,\ Conclusion >1 •
"""
BlbllOgr~phle ~..
' '7 Pag~1\
22
8 1'3r
18 '23 24 29"
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47" 47 51-'
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64 64 69 "n
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~ ... - Il , 1 NTRO!1UCT'1
ON ~ :.
~.If
, , "Tout-au long del'son histone, là l?gique.lllodale a été une
sour-~
.
ce de perplexl té pour le,s phllosophes et l' ~nventlon de systèmes modaux guantlfiés a donné Tleu Ci de IJlVf;S controverses dans les vlngt dertllères annê,es. Les cn tlques ,conde le blen-fondé de ces syst6111es ont été conçues' ,pnnclpalelllcn't par 1111lard\van OrUlclt1 QUIne et, parllll ceux qUI
~nt t~nté
de'' \ ,
.
le~ d~éfen~re, RuH lJarcan M<arcus et 1rrence Parsons ont.Joué un. rôle de
.
p r em 1er pl Mi.
.
dé terrlll' ncr' pou
rq~cil
QuI~e
prétend que ,la l.oglque ~lloddle quantlflée présuppose l'essentIalisme e't
"-L 'obJe(
dell~
t.tfèse-présènt9 est de.
d'exanllner les arguillents'que r~ilrcus (;'t Pilrsol1s ont proposés contr'l: son
" r
ROlnt de yU(> Da~s le prellller chapltre, Je pn5senteral ce que QUIne veut
dlre.par\pr~sur;posj.tlOn
en
reprodUIsant ses thé9ries du "on toloqlçalCOIll-mltillent'~et.
du "ldeologleal commltment", et Je montreral c01Jlment Parsonsdéfinlt eêtte hotlon d'une Illamère syntaxlque. Le deuxlènle chapltre sera •
"~nti'êreiile~t
consùet'é' à la présentdtlOn entlClue Cote ce qU€ ces trolSp'hilo-J ,
sophes
.
ent~nJent par doetr;[1e.
e~sentlallste. Dan~ la rrellllere s'ectlOn du trolslèllle et derrn~f' chapltre, .l'ar9U1l]ent~tlOn qUlnlellnL> ~url'essentla-\ ,
.
'li~me
en loglClue fll.odale serarcp~odu,îte fOU\~fOnlle
de 6thè~CS.
pr'l~C'lpa-les que"je COlll111cnteral en détall et~ Jans la deuxlèlHC seetlon,
J'analy-, , ~
seral les réponses que Marcus et Parsons ont offertes dux arguments QUlne, Enfln, u(îns la conclusion, J'argu~lcnteral que le prolllèlllc de s"entiallsll1e en Jo9'lClue modale quantlflêe
,
n~est p~s
résolu parce quede
(,
l'es -Marcus et 'Par;,sons se sltuent à un rl1veau d'analyse trop dIfférent de telul de Qu 1 ne. ') 1 1 ,
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- CHAP ITR[ 1 .Le but de ce prellll.er chaintre consiste ct sîtuer lé sujet spécih-~ ,"
~ r .~
que de la Ulès(:, ZI SdVOlr le prt'lhlÇ>lIIe de l'essent1al1sIlie .cn logi~c modal,a.
t ... • • ,0 , .
-quantlflée, udns 10 c.ontpxt.e de,s dlSlllSSlOns ph1losophlCjues conteLnrOfillrJés
... ... ' , ~.: .. ' « . •
portant sur lt:s pn'SUPI)o,'iltlOns flue rec.èlent' les. théories sèient1flC,!ues et en
part1cul1~1
lf'c, systomes de là(TlCJue. Plu;;.pré~lsêmfn"t~./j·reWi'ai~rai
d.e 'Illontri':r enqu(~l
sen" 0[1 peut due.qu'unsystèrn~ de.::.l.091(~·~:,)réSUppose
tei-·(e ou telle'doctnrlC Pll1ldso Phl(.lue: " #
.
,
"
-P.our G~ fan'e, J"exroserùl dans la"-sectlOn
.
...
1.1- les vues de QUH\e', .
sur l' "ontoIOljlCal. COfl~l,{ltfllent" e SU( l'1f1?f'olo<)lcal comrlittlllerit" d'une
thporie, Glen que la
~IU é~'ÜTl
prrsUpprJsltlons onto.loc.)lques1 d"une )> , \ • /
théorle don+lée nç ~~.r portè lJ'lndlre!:t~lJlent au sujet de la thèse, 11 .. lIl'appôra'H lllli;ortùnt
d'e
parler our d'eux ralsons. 1) comme 11 s'aglt lG1de présenter la mà)llè)'e dont est abordé
l dans un <Jcnre partlculler de plll )soprl1e, la théone du "ontolog1.cal
COIll-"
mitillent" constltup li cet é~ldrd un lllodèl(ù d'~xdctltude; 2) notls verrons ddns les sUlvan s que la c.rltlC]Ue fjUln'lenne des formules Illodale1
~
.
'quant11 'es rppo~è en rartle sur une 1n~étatlOn oDJeçtU(!ne de
Happa-. . ".~ J ' 2
,'r-ell ... e,quâ\Hlt1cdtlOn et sa throrJe sur les PO' servlra de prétexte pour
, • '1 (,1'
. expllll r le sens de sa lecture du quantlflcateur eXls;cntlel 1 La deu'xlè- . "
me·seetlOn dù chapItre se~nsdcréC:' à un bref, examen des opln.lOns de
I~ut~
. 8d r ca n Mar~
u~
'etTe1~nce'
Pa rsons, les. cleux
pr{nc~aux
adversa 1 res d'eQuine dL\TlS le débçrt sur l'essenLl.allslflc, Slf-f le sens de la reratlon de
, ,
-pr-é~UPPosltl:\ ~t!,e un sy~èi1le de loqlflue et une doctrlne phllosophHjUe.
,
" .
.
'1
~ *
l Le fdlt que QU1ne'lul:mêrne u'til1se parfols f'expresslOn "ontolog1-cal presurposltlon" au lieu de "ontoloi'jlcal COllllllltment" Ille semble just1-f1er la tr~d~lct1on de "~of1lnl1trnent"
t,dt'
"préSU/lpOsltïon\ Voir V).V, Qtline, "On vihat Thel e lS," dans,--frolll a Loqkal POlnt of Vlcvl, è)e éd. ~vue, .'(New York: Hdt'per and f~ow,
T961r:
;).·7~-·1?,- 1'3-, ·lÏ~.-, . h\ '2
, ,Pour alléqer le texte,. l,' Ill'a paru utl1e d'adcrter les abbrév1.a-tions SUlVantes: PO rOur 'présuPPosltlOnstonto'loCj1ques et PI pour
pr~sup-(
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pos1tlons lCh'iol.Ol)Flues. '
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estcensée~~fCiù{:':
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n'ir uTrcntf'>rp pour'rr!,!l~'I('r ~cs pr~~i~PPOSlllO}lS
ontoloCJlques d'un d'15COlJrS, " "'.
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c'est-d-d.tlre
Ide~tifH'r,~:s
6'hJets CjLll.dolVen\ exister pour~ue
cedlsc~urs
• solt vral, elle cOIllporte'lnévitab,lement .une thès~ sur le sens des concepts"être" et' "ex"istc."'["" Vue sous ce't angle, la théone quinienne peut être
;"4
interPrétéc"'COlllllle]~1,tPnt~t1v"e,
de iard~t
d'un.. ph'llQsophequ~
utl11seles
rèssC;urces~de
la
'i"oqi\jlIe.fo~ctionnelle
de premier ordre, de solutio'nner le problème de rendre COlllptP' du' sens de1'existenc~. D~ns
la première p·ar.-tiEfd~ '~~on exposl' ,sur QHlne, ,je présenteraI bnèvelncnt sa ~ositlOn sur'cé'problème~
et dalls ia .. dcuxlèmc, 'Je trcllteral plussppcifiq{e!ll~nt
du cntère '" ontolo9lCfe 'en tùnr. que 'tel en' ;wel'lant pour acS')ulse la conceptIOnquinien-t\e de l' ex i ste!l ce. '.
(
.-
-FÇllsant 'référence 1t"'des auteurs coillme Meloonq et le Jeune Russell,,
Quine déclare sfls"alllbaqes qu'il ne dls.llngue pas le sens du
q~
ce!u 1(~~x
lste)"" , ' '~
verbe' "être"
/
,
0"
"It, has bee'h fal'rly éOfllnJon nt phllüsophy early and late .lo· flstincjU1Sh tfe1;.\lJeen belnq, liS the broadest concept,
nd e)(:'tstcnce as na.rrower. This~ no disti .. nctlon of mine;
l lIIean "ex ist~" tü cover al J t-hire is (., ). "3
Quine, le1, l'exlstenl.e·
COlllllle'te souligne Lins!<,y4, aSSl1llle "ulll}{ocité du
i(Y
~
exemple, une fIlérencc'ent~c
direc'Incept dit
que les
a1il-,
l'. .
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maux existen't et dlre que l~s nombres eXlstent malS la di,fférence, selon lui t
fllaux pas: j s" :
n'est pas au ,niveau du sens du concept; "exlster" malS entre les ani-et les
Ilom~res,
lesuns.e~sla'lt
d'dns,le teillps et l'espace,l'è-s
autresDe plus, pour'-Quine, leAuantiflCJteur CXlstentlel' CXprll1\e "al1 there
"Existence ie; what eXlstentlal qUdntif1cdtlon exrresses. There cH'e thlnq,,; of Und F 1f and only if (:3x)fx. Th1S 15 as unhe1pful as it lS undebatab1e, s'Ince lt is how one
c
XV l cl j n s the s ym bo l 1 C no t Ci t l 0 n 0 f Ci LI cl nt if i ca t i an t 0 beqlfl wlth. The faet 1S thdt lt lS unreasonable ta ask. for an expliciltlOn of eX1stence ln Sllllp1cr ternis. We found 'an expllcatlOn of .sl~jular eXlstence, lia eX1sts" as "(:lX)(X=:il)"; hut exp1ut,1tiotl 111 turn of the e;nsten-tial quantlfler ltse,lf, "there is", "t,herean:II~expllca-t l 0 n 9 f ' () e n e r cl l ex i 5 t e n ce, l s a for l 0 r tl c il use " t ,.
) . 0
.
,La position ~)hllo:;ophlClue ~e Quine SUt,' la (juestlOn du sens dell'1 ex istence
ç.ontlen~ donc t_Y'Olsl~èses, p:lnC1P.ales, à sa'J~oll" Q
-
<-
J t. A) les e~pre~.'~ol'ls. ~l1JlTle "!l y all,"ll, eXlste", lia exi.ste" etc. se
trouv~t
sur leIllêt'è
plafl au nlveau de leur portée existentlelle; en, ~ ~
d'autres terllles, se 1 on -Qu l ne ees ex pres s lons dl sent {a même e: hose en
ex-T • 0
primant le contept .~e l'extstence, elles ont le'1IJême "ex istentlO@!l 1Illport".
:
,
,.
B) les expresslQns e)Q?tent1elles,des
, .
lanCJuG'~ nat'urelles sont·.
-tradu'lslbTe"s en nQtttl.on syillbollque et ]'jlpparell de quant1fi.catl0fJ. rend
~cornpte lntêgra)en~nt
dela~signlflca1'lOn eXlste~tlell~
de_c;sexprè~s1C.~~;
o ~
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•
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- • -'.
Ç)
.e
quantiflcateur eXlstentiel représente une eXpllc?t.ioll de, . ' - 4
l.'ex15tence, 11 n'Ih.t~p"s ralsonnable de clemander une expllcatlon plus \.lIllPl.e .'et c' es t' une
"
, ,r,
~au'se'
perdue "de chet'cher àe~l1Cl~er
ll'quantl f1C~
teu;Q .. 1
e..x l'S,tel1tl el lulLm"êrne, et 'l'exlstenc~ en général. .
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La p06,ition de Quine a certes l'avanta<]e d'expnmer le (on.cept de l'exlsl tence en termes clairs et d'être parla<]ée par plusieurs~ mais ell~ n'en soulève 'pas 1Il01nS de dlfflciles rt'oblèmes pfllrosophiques, notamillent le falt qu',l appulc sa c.onception sur une-seule des 1I1:1nièrcs possibles ,j'lntcrprétcr 1(' qlJdnllfH.dlcur ('Xl(,Lpnti(.'IG,. ,1(: pdCjCj('
l"lIlI(idlùtc~"lent ~
'.
l.a présen'tdtlOfi du crltère'onloloCJHiue
~n
tant que tel, pUlsqu"il n'est pas du ressort de cette lh-èse d'exdllllller en dét.a1l cJ. encore moins de Crl-t1quer la.. conèeptlOn de QUll1e ~lJr l'exlstence.""
Abor'do~s 1~lalntenant là théorie du "ontological cOl1l1ni Ille fournissaJlt un critère rour déceler les présurpositions ont
J'un
dM*couT~'donné. Mal~
11'fa~t
d'abord spécifler quels sont les dis-cou,rs q4é}la théone prewJ pouro\J~ts"d'é~de,
afln de'dplll111te~
lecon-•
texte da,ns lequel la lhc'one s'a~pllrlue: Sans c1lllbl(JuH.é, Quine déclare:
.,..
"But lt lS n'Dt witll- ordl'l1ary ldnquage, lt is rather l'iith one or another present or prorosed refinement of scientific' language, that l'le are concerned ( .. :). And it is only in thls splrlt, ln reference Lo one or another real or
imag-i~d loqlcal scheillatlzation of onE' or anolher part or all
:J.-of SCIence, that we can wlth full propnety in(]Ulre ;nto loglcal presUpposltlOns. "7
J
Quine reconnalt donc expllcltement que Sd théorl~ ne peut rendre compte· ~
entlèrelllent des PO du lilngaqe usuel et qu'~lle s'appllque avant,ageusenJent
.
dans tes contextes SClentlflques "seulement Plus préClsélllent, c'est dans la lIlesur'e où le, langag.e usuel est.tradtJlslble en notatlOn symbolique-avec quantlflcateurs que l'on peut exallllne0lcs , \. . r PO de ce nIveau de dlst!:ours.[n parell cas,\l'aprllcatlOn du cntè~e valjt ce que vaut "to rest our case
-6 L IIlSky, p. tz6.·
"'
7 ",.V. QUHle, "LOglC and
t'fI1J~elflcatlOn
d 'to~:cal _P01J1t of View, op. Cl t., p. l06(
o
'Q
"
of Unl versa?s ," daIs Fr..Qnl
"
4
l '
j
•
•
J • 11 ~ ( ,on a supposed synonymy betwe~n the (}l,ven statfments and thelr transla-t lOns in a Cluantransla-t l fl ca t lOna l 1 anqua'qe
t ... )
,,8,
Le problème de déceler les
ro
cl 'une théone donnre peut se for, ,.
• lI1ulc'r de 1ù fMon ~U1Vdnif>:'de,va,nt un clIS\O\Jrs sClentlflCjUf>, ,où filUt-llre--.... • ' 1 , (
lJafder, dans 1.~,ensClllble des eXI~rcsslons qUI lOllstltuent le dlS,cours, pour
cJé~~uvrvr queh "'smlt les ohjets dont ld théone dfflt'll1e l'exlstence, 0Pjcts 1. t'" ~ u.
'qul. dOl~sn_t. eXlst~r pOUt' ~jue la théonc SOlt vrille? Le mot IdOlVent" est
," :. ~ ç',
s,oulllJQP' pour fllilr.(J\H~r le cara'ctère ,de déppn'JiH]Ce qUl llP les ohjets ct une
théor1~~
\'1:
J{ar'èXelllplf>1'un dlsclrursco~tlent
l'exprèsslOn "il y a desQ )1/ \~... ,
r)OllJbres.nél,lLH'~'). lel:;; que ... ':·,"CG dIscours dOIt reconnaître cornille entltés
r ' : \ ' .,,( , .
, le~ non~)rr:s:j'l 'r qU(~ l'énoncr dont fdlt pa'"'rtle cette expresslOfl SOlt vral \
(La'ra;~o~
rle cetted'é~endanc'e
sCI'a.rexiJll;lUée un peu pl,us loO·lri.)EVldern-Of,.;l ~ ri'
• m~ITt, OUIlle ~lll 1110111(' re falt rellldt'i[ul'r
,
.
s
" r
ilH~ Mt sugqcstlnCl il (fl:pendence of belnq> upon lanlluaqe.~Jhdt. I~ lIndpl" consHlcrdtlon l~ not the ontolonlcal state
" ~'~. 'J
of 'affûlrs, bût the ontolocjlcal cmlllllltlllcnts·of a dlscourse. Whdt t'here lS does not ln 'lolleral dcpc.nd on one's use of l cHl<jtJaqe, hut ~/ha t o~c SélyS UH're l S does. "9
. '~",'
lp b,ut étant d
'ldè~tlfH:\r l'or:lt~'lo(lle
d'un , on pourralt~
'.
croire qU'll ne ,suffIt pour'cêlél q'ue de connaîtrE" ce Clue dIt la théorie en vertu du trulSllle. eX1stent\"dans wn'l,Il,vè'rs de dlscours les objets dont ce
\
d1scours affn'Ille l'ex1stenc'e. Ce10 Jl'es~ cprtes Das faux, Il1a1S l'énoncé ne nous d1t rH'n sur la rnamère de savo).r commellt un dlSCOUr.S afflîllie qu'un objet eXIste: "what we have to Cll'\ cloar on 15 ) when to conslder that a
sen-• . 10 '
tence lTIentlOns certaln -thlnqs land thet'oby dSSl1ll1l'S thelr eXlstence." , COIll-Ille le préclse Qultle. reut-êtr~ ne ;;ufflt-ll que d'exanllner les expresslOns
.)
,
-~ W.V QlJlne, "Notes on the Theory of J ~efer~nce," lbid., p. l3l.
.
\ ' ,the r~elficatlOn ôf Urllversals," lbid..,
,
, Fl 1,,03 .9 W.V. Qu'lne,
"LO~lC
and1 () • .
\.r.V.' QUlnc; "[xlstence," dùns rhYS_leS', ~L"(tlc, _aJ.i_)11sto.~)" édi.
vI. Yourqrau et A.O. Greck "(NOVI York and Lorldon' Plemlill Pt"ess; '1970),'p, 90.
r-•
)•
\
."•
...
.
, o • •.
qU1 contiernent. des nOllls pU1sque ..que l'on dé'SlCJf.le des objets?
sell1~le-t-il, c'est au moyen de ces mots
...
1
"Still, thlS iSI no eV1dence that the objets pre...r~qui·red, etcrpt as v'C Ciln :,hOvl thdt lhese propcr !lames 0(. the übJBtts arr- used ln the theory as propl?r !lailles of t;,he·obJec.ts. The',
\t/ord "doq" Illay be uscd oJS û rW(fpcr name of an a~1lIlii11 srecie~,
bu l 1 t ma y cl l so be u sed lIlerc l y dS a genera l terlll true of
cdèh of vafïous 1ntllv'lClua15 dnd,niflllHlf) 1-IO:!!+e abject at all,
50 t.he nreSf'nce of U l'lOrd 15 of IlseJf no ev.1dence that
SI.)cc1es are beinq assuilled clS o.bJects."·l1 ,
~'-.,.., 1 ~
'Il Y a donc des cas oQ la structlwe 'qrallllllût1cale d,'ur; enonce est al1lbl,qu~"1 c'est-d-d1re qu'une expression cians un cJ1scours Pl~ut, sur ~e pran qralll1l1a-tlcal, Jouer le rôle d'ùn nOIll et sur le plan loglqu'e Jou~r un, tout autre rôle.
st
tel est lc·cas, 11 faut par COw;(iquent uri criter,e d'ldentlflcationr
'
des
ro
qUI d111e au-delJ du /1IVeclU qri.l/Îu/ldllcal et (]Ll1,pennette de saVOlrquand une cxpreSS10n Joue le rôle dr 1\01 11111 el' , dpslqn0l'" -ou faire référen~e à f.'l
un obJ et.
"
.
,
.
, ".
"Let us ref1resent th€' expresslOn'as "a" . Now lf the theory \aff(rills the eX1stent1ally qU}.Inllf1ed.fdént1ty "(~x)'(x=a)," ,
cerUll nl,y we have our anSI'Icr' "a" l s hC1nq useJ ta jarr1f- an
ohJPct. In qeneral l'le Illay say t.hi;lt an rxpreSSlOl1"lS lJsed in
il lheory as nalll1nq 1f and only l.f the eXi.stenllally
quan.tl-f1eJ Identlty bU1lt on that eXf1rpsswn lS tr1JC ~accordlnC] to
thc'theory."12 .'
"
,
•
-
'".
Dans les cplltex~ où les·~onstûntes·lrlJlvi~L_lellcs.ne"sont pas 'utlllSécs, les
~bJets
dont une théone affirmel'~xl.;,tence
"arc the 6b.1efts,fhat
'Jan~e'
.;
-of the pred1 ca tes of lhe theory h'avc to bc truf- Qf, ln arder for ,the theory'
to he,true.,,13 par"exerllple: Sl '(3'x)Fx" est vraI
dan~
un dlscours donné, ce. , ,~ r I '
dlscours. présuppose par le falt même au JIl0lrJS un objet de genre F., La. 'dé-' marQ.he de QUlne: C01111110
.
Qn le VOlt; CeJTlSlste à 11I0ntrer'clue cé 'pe sônt 'pas les, ...
6
exp:~S'sions ri~l~s ou prêlH.atlves '111a1S ~e?~ varT.èbles llée~' par le q'ilan-'
l,;'
11
~I.V.
Clulnf,"Ex1ste~ce
and Quùnt1ficatjon-," 01}. cH.,t.
93.12 Ibld.,t. 94'. / '
'4
0\;1 13 dh1d.,p. ' Q5. \ }•
r • ( . -•(
.
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1 c-
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f' 1 .~\ / ' ~ t< l ,..
' \. \. ,(9.)
~
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"
..
\ ' • 1. • 1"
'~~'tificat~ur eX1~tentler--qUl
pr.ennent en char\'}e le'polds'eXl~t~nt'leT
et ré-,fére~tieb du discolJ.rs. Les vana'hh:s ll(~es peux~~t Jouer"-ce rôle en vertu
~, ~
leur,fonc'tl,O),.PorO;I0111lnalequ~
est,de COUVrlr tout cc qU,Ill y il,~nge
r " " 0
'over all thcre l~", el en vertu ue la slqlllflCiltlOtl lnêllle rl1J 'lUantlfitlcateul' . le" corllrxte '(3X)(. x. )'
~lqn1f](!"qu'11 y~(j'U'1l101tl~
UrlohJ(~l, qU'Il exi~tl: d}J 111('1-1I1S Url ()!)j('t ddtlS l'Ul~IV-l't'S (ju ulscoursrqul
S,1l1S-"
fa1t la ond1l1on '( .. ·x ... )'. ·L'ilphorlsille crli'bre
"Jo
be lS tü be the •) '1" ~ "
value of cl
.
bour;d vanable" rés~llle"bÙ;n le sens -des llgne,s précrdentes: ce'
qu'une tlÏéOrJ~ Jlt'qu'll ya IîtlUr ~ulne,:Ge sont les obJeh qUl sont prlS comllle va1l'urs des vrlrlables 11'res).a ralSOI1
d~""'la
relatl.0nd~
dérendan6el '
entre l>~~.Ql?J~ts d",un UtllVrrS de dlscours et le dlsc'ours lUl-lllême est donc
1
t
__ que lÙ~~\Îrlt(Î des hmllulcs·closes du , . li "C01JrS rrqulN'1; l'eXlstence d'objets
.
servant Je vdlpurs dUX vJnùblps 11(>(:;' de,çps formules. En d'autres ter- • files: "fi thco~y 1S ~llll~tted to tho5e and oAly• those ,entit1~s to 'tlh1Ch tlie ~b~un~~ldbh~s
of thr thrO'ry III l(" cardbleof
:~pférnnq
\. ( H
the aff lt'lllatHV1s Illade.l,n the
theOry~e
truc'."t
~
.
~.
Cette prêse~btlOn trop hi'È:ve pour rendre Justlce à la
la p-ensée de OU111e N lîo~r Illett[e en lWlll(;t·e les d~fflClJltés prilDsophlques que soulève so posi"tlOn'aura tout ilÎ.J 11101nS perllllS, Je J'es{0re, de 11wntrer" , ~
que 'le crltpl'e ontolocJlque.est eXelll[)lail'e de pal' sa cldrlr et· son exactl'tu~
.1 de/.'
'Pour '-Jentl.fier l'ontoloQled'u~e
th(l()rledonn~r,
c'est-Cl-due re-pérer -les objets dontDarr~
lathéorle·~l
ceux'qu~
doîvf:nteX1~: I~our
qu'elle '),. 'J"
501 t vra 1 e,~ll
n'es t· besol nqu~
dt
conrlô ître que 11 es sQnt les ent'l tés qu 1. , / . servent de
val~lJrs'!Iux
vanabJes·liées.M~I11e~
Sl cette t'tlrone ou "ontologi-"calCOIlJI1l1tJll~nt"
préÉe le f.laflf' à 'de n,omhreuses cnllques, elle a tout de mê-t'Ile l'e Illônte de constltuer un Crltère .dont l'arplicat'lon est générale pour, , 0 ...
..". e)(?llllne~s PO d'une forllle de dlscours. flll n1veau rlus t:E;strelnt du tra~ vall ~ésent, ta tlf.é.one de QUHie est 1111portante pàrce qu'elle Illet en
~viden-v ,
ce sa lecture du ~udntlficateur eXlstentlel et rwu's Vfirrons dans le chapltre
~3
que cette lectutre joue un rôle cruc1al dans saP,~sl'tlOr~
;;url'essentlall,-s-Ille.en loqlque l11odale.
~iGn
qu'elle SOlt1ntC'~ess'ante
àplusl(~,urs
. éganls, ~-
'~
14
,
.
\LV. OUlne, "On WhatThe~Is':
op. Cll., -p. 13-14.- 9
\
•
\
,.
•
.
)
':"
.'
,.
,
\ la doc,trine du "ideolocjlcal
comrn\t~ell):"
par cori'/ \
.
(
.' ._
...
.'
fOU,rnit pas un :cr1'- '
~re comparab l ~ pour e)(arn; ne,,",- l ~!i.r PI d'une théo
~.
.
/1
~
1.2:.~a t~orie
du "ideoloCJ1;al cOllllllltment":'./
!
. '1 •
J
L
Contra1rement à ia throrie des présuppositi~ns onto1oqiques, 0uine,,semb,~e-f-1J"
ne parleexplicitelll~nt
qu'end~u{ ~~droits15 dé~
vresupposltions idéol091QGes d~s disco~rs et ses remarques sont plutôt su~c1nctes . .Ii'dis-,
,
y.
')
.
tiflgue ~les deux domaines ,d'enquête de,l(1 façon suivante:.
,.
1 ' . . .
~ ,
"Given il theoryl, one
Phi1osOPhlcalTy\nterestln'q~aspect
of· lt into Wh1Ch ~e can lhqu1re is {ts ~~loqy: what entities • are the Vùrl ab l es of quan1.1 f1 ca t 1 on to range over 1 f the,-theory lS/ ta hold true? Another no less 1Il1portant asrect '
1· :
'\--.J
il110 V/Inch Ive can 1nql.j'ire .is 1V; 1s!.e_oJ_o9Y. (t-h1S
~ern~
theJtnevitabl~ ~ord, desp.te·unwanted co~notations): what ideas
-.
J'
q""
f ,/ ,)~
t.l.•
)(
J••
..
can oe expressed ln i t7"16. . ~èomrne exelllplé, QU1ne cons1dère deux théor:1es des nombres réels. Toûtes deux pe"uvent avoir la même
ontolOg1e"ç'est~dire
que 5eul-s tous les nombres réels servent de valeurs ùux variables~lées, 'o •
Of
~ ,~ ...
"( .. ) 'but they +nay still (llffer 1tiileoloCjically in that
f one 'theory is expressed i.A a lanrJuaqe into Wh1Ch the sen tence (1) the rea 1 nlllllber x i s aV/ho le" number • can br franslated, wlllle the,other fheory , , lS
.
not."17Aii'tSl "the ideoloqy of a
theory~is;a:questlOIT
ofwtat thl: -symbols mÈljlrr,.J8,,
et Ouine c00sidere que ce genre d'enquête.appartient ct la partle de la
sé-ni a nt i que q u 1 t ra 1 t e cj e l,a thé 0 r l e
9
e 1 a S 1 q nl f' 1 'c a t ion a 1 0 r5
queII
s é tu desarpart,ennent à la théorie de la référencE .
sur l
'onto
10ql e d' une 'UiJ~ ez
J
.,
15 W.V. Quine, '·'Ontôlogy a'nd fdeology>1I
Philosophi~ar'Stu'dies,
2 (1951) 11-15. Sans nen aJoute.r de substAntlellejnent nouvealf, ,il a repris le même thème dans "~,otes on the Theor~ of Ref;rence," op. rit., p. 131-!32 ...16-W.V. Quine, "Ontology and Ideol?gy," op. cit., p. 14 .
17 al Ibid., p: 14. , If/
.
6
.. l
18 Ibld., p. 14..
.
1 8 1 . J " •,
,'.
\ \"
•
•
...
( '. ,fi
1
.
"
.~.
."Comme Quine ne propose P,~s de en tère eX[JllC1TIe pour ex poser les PI d'une
, ,
t'héone, ''11 ne /lie sellible pas ~éce;salre de présenter
ayec
plus de, d~talls, . ses remarques sur le sUJet., L'-:dée pnllcirale que Je.
r~tiendrai, c/est queles prés~rp~sltlon: idéol~qlques d'une thf~orH".reuvcnt se retrouver dans
j'interprrtdtlOn de ses syrllboles, c.Ollllile les quantlflcateut"S [Jar exemple,
•
•f1ênJC s'll no. le d(;clare ras expl1c1telilent, 11 Ille paraît Jus"te de"
\ . )
.
,~penser que pour QUllle les questlOns dU ,genre "Est-ce que'la 10CJlqueJlloda1e
-
..
présuppose l/essent1allsmè?/I arpartle·nnent
à
une enquête StH' l'ldéoyogle\
dcs théorlcs. [t COllllllf' 11 a été Sou·llgnC>., une des manlère'S ,possibles de
, /
mener cette enC]uête est d'eXalJllnf'r comment les sYIJlboles de la' theoY'l~ en
qU)-tion sont lnterrrétés. Eldrlt donné que QUlne lU1-mèrne ne donne pas d/exelll-'pledét~nllê
pour lIlontrercO~lInent l'ln'terp~étatlOn
d/un systèmeSY~bo11que
peut présu[1poser'une 1d()oioCJle19, J'pssù1ej'ai de
con~rétlser c~,bolnt
de vue, 1 ~ , 20
en cOlllllle1'ltant des exemples empruntés d. Eherle dans son ,étude sur les .lnter-prétatlOns rraf1stl?s et nOllllnùl1stcs de 1(1 lOf)lque fonct1.0nnelle de prellller
ordre.
•
,1" •...
9
"
•
.
'.
Dans certa lns cas,' ceux <lui se rap[1orfent dl recteillent élu 'silJet
oe
>mon travall, ldcntifler l('ldéologle d"üne théOrlc c/est montrer
que'1..'lnter-prétatlo~
desSYllJb~le~~
la~héüde
e.n quest.lon pn',suppose telens~~llbl~
Jcj./ldées ou rll1eux telle doctnQe rhllosoyh1que. Voyons donc par des exemplesdans quel sens on fleut due qu'un langage .sylilbollque pr4ésupfJose le nOllllna-llsrne ou le réanOllllna-llsrne. Les énonc'és de'la forf:le sUJet-prpc!,car sont représen-tés dans la loqlque des proposltions andlys':;es pclr des cX[1ressions d,u gen.re ,
.
•
19 Cela est vral pour les deux artlëlés cltés 'précéciellirnent, mais Sl on
lnt~rpr~te les arguments sur les objets lntenslonnels et'sur
l'essential1s-flle comme relellant d'une enquête sur les Hj(~oloCJles, 11 faut Soullqner que Quine dlscute abondalJlIllent alors 'des PI des discours ~suels et théonques. 20 Rolf'A. Eberle,
~_oininal~s.!_l~
Systems, CDordrecht-Ho1-1and': Relde1, 1970) .•
..
..
-..
...•
'1")
., o \•
'. J bze.,
. J ,.
(A): 'Fa'~ où 'a' ~st u.ne constante ln_i~uel1e représ,entant un nom et· 'F,' un préd1cat. La for~llule (A)', par exeJf1I~Je, pourrait sl;nbolise,r l'énonéé "Jean est un ooll1ll1e". rar'ellel1ême ld lettre
'F'
ne dlt pas sï.elle réfè-:/ )'e ~ la classe des hOlllllle~, ou dpsi'rJ'ne la.-wo'rriptê , d~être.
un homme ou si ce n'est qu'unf' variabl"p ne dénotant t"lt:n dutO~Jt.
'C'eSt "par- l'lnterprétat10n(0 1. . . . ; J
,des symboles de la' théone quc~l'on,pcut réqler ce genre de questl'ons et ~
c'e~.t lC1 qu'entrent en Jeu ,le nOlllinallsme et le réallsrne.
-'. E~!lI1nOnS d'abor9 ce qu'Eherle cons1dère COlllJn~
ierprétatlons r~arlstes des prédlcats:
,
"Real1sts, ( ... ), have Clcnerally held that each meaning-ful predlcate, Just Jl~e every uJl1vocal1y .denotlng name, deslqnates~'some Unlque €ntlty. How'ever, ·the ltellls" deslgnat-ed by prédlcates are n<;lt, Hl genec,al, melllbers 9f the sameUnlverse of d i ~ou'rse.fronl wh i ch thi ngs denoted by proper
,
.
names are drawn. J'or exaillple, lf the nal1\es of a qlVen
vocabulary are taven to nallle!' members of a glven unlVerse U" ,
then predlcates,lllllJht deslClllate classes or properties of thjngs
ln~, ~Jhere these classes or propert1e<; aOre tYP1carly not
them-selves l1Ielllbers of U."21 '
On dit de ceux fJui adoptent une·tell~ Posi.tlOn qu'ils so'nt réalistes parce
.. ~ ' . ,
~ue leu~_~élllantique 1mp12que _1"exlstence d'objets abstra1ts" telles les
c~as-SElS ou les propriétés. Remaillant pOLO' les besolns~eîa- ca-use 1.fl formule
d'Eberle, le réallste
déf1;~
afns1 1es condltlons de vér'lté des énoncés deforme sUJet-rrédicat: ~ "il
On
i
~ d '
(
,Soi 'a' est un nom et 51 'F' est un"préd1cat, alors 'Fa'
'est un énoncé vrai de la 'langue-objet 51 et seu1ellleHt ?2
SJ 'le référent de 'a' est un I:lClllbre du référent de' 'F' .
.
sa 1t que QUlne s'est jnsurqé d plUSleUrs. rerrises contre cette i
n~~pré-/ ') '11•
,. 21 ' , Eberle, p. 123. 22 Ib1d •. , voir p. 127.( ,.
, /
,
10 . •'.
•
/•
)..
•
" ,tation en alléguant que les prédicats pas pour fonctlon de désig~er et ~ue
les classes COlllllle vale~s pUlsque ce ne les ne
(
'1..
1..
/ • i 1.sont pa s des nOIllS, qu ' ils n'ont' pn!d l ca ts ne peuven~ pas ayO'ir , sont ra s I(}es variablés qua n tif i.'? es.
.
~
Il reVlent ,donc ct QUlnf!, arr'ès ~volr 1I10ritt~r pour'1LJoi
fl
JUq: lns'at,isfaiSah-te l'lnlns'at,isfaiSah-terprétatlOrl'réallslns'at,isfaiSah-te, de cJPlllontrer Clue cetlns'at,isfaiSah-te analyse sélllant'ique..
n'est PilS la 'sJul e posslbl,e en d-éfwlssant les conditions de Véî.lté desé-~ • • 1 •
. ~cés de la- langue-objet au moyen d'un.(~ autre il)lalyse.
,
A
\ette conception réallste des prédlcats, Eberle oppose trois nOtHlnt;6tes .. ç!ont celle de QU1.ne qUl se ré&me alnSl:concept lOns
"
1"-•
\ \,
" ( ... ) pred1c~tes f,111 to deslqnate...altoqether,.... this v 1 ew, eljlpha t 1 ca 11 y advoca t0d by Qu i ne, prc(1l ca Sr are
syn-cateqorelllatlc expressions Ilhose meànlng is el c1dated by .' interprct1nq' the contexts'(sent~ces and~forlJlulas) ln
.v/h1Ch. they occur, but not by IIJeanS of a des1gnatlOn
rela-~tlOn ~Ihl(h 1S deflned on.prcdlcates.,,?4
.
23
En ef.fet, Quine v~~ t une lettre ~olllllle " 'F' as stanjJ~ in pl ace of an 'unspe-. clfied' predlcat(?"i et se10n lUl 11 n'est pa'unspe-.s nécessalre de VOl!' ce genre de
lettres
~as varlabl~s
taking clAsses or anvthinq~lse
as values ( ... ) 'F'and 'G' 'al'€ not blndable ~ariables, and hence need be refJardeçj. as 00 more
~ 26 (J
than ~lJmllly predlcates, blanks ln a sentence dlqfJi'clln." Avant de montrer cOlllment les condttlons de .vérité des énûncé's dU,'lcnt'e
.
.
'Fa' ,sont défln1s àl ' irit~neut' de cette conception nominaliste, 11 faut déf1nir ce que QUlne
entend par lnterrrétatlon:
..
Prent i ce-HaTl ,
24 E ber le, p. 124.-' 1
,
25 Qui'ne, p. 66 . 26, "LV. QUlne, "LOg1c and the Reification of Universals," op. cit.,
11
)-,.;,
fl. l 08 . '." .. /'f • " /
.-\ .
,
".•
~...
•
,
('.
r . /\
... ....'*
8 ]l-1 r.,--,
...
" ( ... ) we flxed the "lnterpretLltions" of sentence l.et-ters, predlcate letl.et-ters,1 and free vélr'iables respectively
~Y ,asslC)mnC] lr'Ûth villt1(~s, f'xlrnsions', ilnd slnqle obJe~ts. of thr urllversel:~ NO~I UH' expt'(;SSlOns thLlt have,tr.uth,
lI.illues (lrl: slatrillrnts, dllli thL' C'xprrssions 'thilt have
ex-,
'
tellSlOns arc prrdicates, dnd ln COlllpletlon of the picture th(: idl:tl "uf,llJc"L" 1fsclf'that Ulf' f'xpresc,;onr; vltllch silllllar-ly corresp(m~l to slTlqlp abjects are UlC slnqular tenllS that
nélille U~elll "(7 . • . \... 1
.
,
h
..
Pour Quine les précllcats ?ont des termes générayx parce qu'ils sont vra)'s de plusleut's obJf'ts, par exemple "rouqe" est vrdl de plusleurs obJetf\.à la
fOlS et ce sont tous les objets rouges qU1 fonnell.t l'extension du préd1Cqt
,
"rouqe". Par O{lpos1tlon, les tennes slnC]ullers ne dés1gllent qu'un seul 1n-dlVldu lorsqu'lls désiC)nent tout
~ourt.2R
Par ,exelllple, "Secrétanat" réfèrect un seul et UnHjUe che/al lIlalS "Cerbère" ,ne rpfên' ras à un objet.
.
A' l'aide de ces éléments, thporlques de l'lnterprétation nominalis-te des prédlcats. 11 est malntenant possiJble de formuler à, la façqn
d'Eber-,
le la condltion de vér1té des énnncps de· forme sujet-prédlcat selon QU1ne
de la manlere SUlvante: .~
Si 'a' est un
tenll~inqulr:er,
Sl 'F' est 'un terme,..Qénéral et Sl '(3x)()(:::a)"pst~ral, alors 'tal,est un énoncé vral'de~lJ lanque-obJet 51; et seulClnent S1- Fest vral de a, ou
de l' bJet déSlflné par 'a' . .
-~ .
.
-La -conditlQn
'(~x)(x""a.)'
raü
en'~~rt~
qu'alJ c:as où,\e
terme singuller f!~fèY'èque cette dP'f<.lnÙion ne s'applique effectlvement à un objet étant don-né que ~cette formule slgmfile que a eXH;te. Contralrelll(~nt donc ~
l'inter-"
" ",
\27
\~. V, and winston,28 w.V:·Qu1ne, The Roots of Reference, (La Salle: Open .Court, 1973)
p. 84.
-,-~---,-
,"
• • ' w,
12•
,..
• f.
.
1•
~' f ;"
, ' " ] c /prétàti'on réaiiste, lCl les prédlcats sont dépourvus de pquveir référentiel,
ils n; sont
q~
,"trueof",
vralS 'de certains objets selonle~
mots de' QUlne.éette conception nominal1ste n'est d'allle~rs pa. sans failles, cOlme le
..
souJigne Donagan:..
, • "l , ,"Why should expresslOn~ that are true of, or '{alse of,
indlvldual entltles not have 'refere\1ce as welil Afte'r al~,
the. propositlOAl thùt a glVen prçdlcheRrurJ of a glVen indlvidual doe<t say sOlllethlng about th wor d o.ther than, that the Cjlven individual éxists,."29
v
'
.
.
"C,
t1ais pour notre propos, ,l'lmportant est de remarquer dans l~s '
e,xernples, précédents qU'll est possible d'in;l1.erpréter les symboles d'une-théo-rie loqlque q',une.m'arnère nOllllnaliste ou réallste sans que la classe des
for-(
ntules vraies de la théorie soit,chanqé.e", en l'occurence la classe des
énon-cés de forme sUJ~t-pr.édlcat. L'un des problèmes que tette t~èse dOrt
s'"ef-",- '~.
\
""
forcer d'expllquer~st préclsé~lIlent de-savolr s'll 'e~t poss1ble que
d'in-.terpréter' d'une
rnanlèreJss~tta
isté les systèmes de loglquemodale.~
Mal.savant d'aborder de f,ont c;:e pro lèllle, voyons comment les phllosophes comme
' - - '
.
~lar~us et Parsons," qUl occupent une posltlon-,centrale dans les dlScusslons
•
J
sur la loglq,ue modale, analysent le~ présuPPosltlOns lc1.éologlques'd'une·
l '
théorle. . ~
v
1.2: Présentatlon des points de vue de Marcus et Parsons.
•
13
" De la même manlère qu'il a cherché à préclser le sens du problè- •
v ~
me sur l'essentlallsme en loglque modale quantlfiée (LM~),en dlstln~~a~.,
des genres et des degrés dans l~s dlverses doctnnes essentlalist'es " p a "
90ns a tenté
d~
clan fi e'r ce qu'il ente nd par préSuppos l t,"J,
en' sPfC 1 fi a.nt ' \ . ,..
29
Alan Do-nagan, "The Encyclopedla of PhllOS~Phr,1I Philosoph;cal Review,79 (1 970), p. 108 . 30
"\101r la sectlOn 2.1 du chapltre 2.
\
••
~(
..
...
!
, 1t~s
significatiuns possibles..
~)Pour l Ul, un système de' LMQ prés~~ose
,1 'essentialls1ne s~ s~Jtème satisfaH J'une ou, l'autre des C"onJitio{1S
suivant~s'
\• •
• 4
l \
~.
(A) "lt
ha~no
essent1al sentence as at~eoreHl,,,3J,
(B)
(C)
"it 'has no essent~al senlence as il theorclll, but
never-theless r~qulres that SOllie essent1dl sentence be true -ln the sense that thE' systelll, toqether .w1th some _ob-'VlOUS \)nd uncontroverSlfr] non-modal faets, entalls that
SGllle sentence be true,"31 ,
"the~tem
allows thE' forlllulatlOn of~aAd
thus rre-"su rposés31the ~S~!l_~_niJf~-.l~e_ss_ of). sOllle eisentlal
sen-tence." /
~
..
La con-dltlon (A) est de falt beaucoup !!lOlnS prec1se qu'ene ne lé
1 •
para]t' ~ prenllère vue. Il ~s.t 1nen sOr très faclle en CJénéra~ de décider
Sl un énoncé est un théorèllle ou nem dans un système donnfl','ilÏlals la' questlon
de saV01r Sl un énonc(i est
es·~ent.Llls~e
ou non .est' beaucoup moins clalre.. . . . #
....
S~, par exemple, on entend p~r th~~rle ~ssentlal1ste une ~~torie dans laquel-le 11 est pys1blaquel-le d'l~t~'odUlre la n?tion defrfPrlété' n6cessa1re, ~l~L.s LMQ"
satlsfa1t la condll1,on (A)'t1ulsque lé f6rrnul~
(x)o(x",x) "
\....~
..
___ est ,un théorèfIlR de-LMQ etelle_sJgmfle q.ue tout obJet' est néce.$salrement -
---l ,
,
)
,
1 identique 8 lU1-'lllême ou que tout objet d la pr9pnété néces'salre d'être iden- \ ,< tique ct
soi-mèlll~.
tet'tains Ph'ilosà'phes, par cont,r.e,p soutle'nnent quel'e5-" sentlalisme tradlfionnel ~ontient t~ thèse que les pro~rié~és nécessalre5
t
le sont pour certaws objets seùlelllent"
,
..
• 0(.
,
~" ( ... ) the' essentiallst assume.s that not every
attrl-•
bute necessat'y to arT obJect a lS nec€ssar~ to every(
"Essentiallsm and Quantlfled Modal L09ic," dans édlt. leonard·~lnsky (Oxford: Oxford University
} 31 Terence Parsons, g~yerence ~\~d~_!'12_dilJJ_t.Y, 'Press,
.
1971" p. 78 • ... :\ lJ ...•
..
••
,
. 1
..
'. , ,•
.
,y'
"
,
..,
" • ,~' ~ri-• 011qbjec,t whatever. Impliêlt ln his theory is that ther~
ar'e at le;;St ~e a.ttribùtes which soille obiecës have necessqri ly ,but others Inay not h~e at al l, or have
only contingently,"32~ •
Jo ,
1
Q Ij•
1 •
La formule (1) ne re.rrésente donc .p~,~ un cas ,'essentlal1smd.de ce/ype puisque 'tous les ohJets sans exception .
possèd~nt
la propr.iété d'être ideJl- ,.
t1q~~
a
eux-même's, Nous verro.ns dansles'~hapltres
SUlVants que la straté-gie de Marcus et Parsons pour Justifier le,blen-fondé ete LMQ conslste ct---tons trul re des énon'Cf.s,
rer1réSent~nt
tel' type ou tel_degré d' essent la li smeet ~ ixanllner Sl de tel's é.noncé~ sont des thé~rèlnes de LMQ, s'11s satisfont
les conditlOrlS (A) ou (8):
~ 1
" ' Î
, La condlt10n'(B) se rapproche beaucoup de la cŒl1d,tion (A) sauf que des présUppos1tlons extr~~loglques sont lntrodultes. L'expr~ssion
".sorne obvl'ous a'!ld
llncon.trov~rslal ~o~-r~odal
faets" refère à d.es présuppoSl-' .,. ti'ons d'ordre ontolog'lque du' genre "l'unlVers est composé d'au moins deux . _ cindividus",;'Prenons un,exelllp'le de Marcus
.
po~r bien comprendre ce,dont il!)'ag1~, 'Consldérons l'énoncé
(2 )
.r
Il Y a au moins un aMribut yAy te~ue
(~ x) (3 z) ( 0 (x E. yAy), rV 0 (l é gAy) ) , •
..
tomme tel d,.ucLJn énoncé essential1ste semblable à (2) est 'un lhéfLcème~ LMU~.
,
,
malS st on présuppose que l'unlvers contient plu~ d'un objet, il y a des ""instances" de (2) qui dev1ennent des ênollc~s vrais dans cef't~ins systèmes
l ' ,
de LMQ, Sl on suppose par exempl~ que 'l'univers de d1scours contient au 'mo1ns a et b et qU'lls ne sont pas ldentiques alors: 1
/ l1 • ':, (3) O(qt5«a=x)·""'O(b~5<{a=x) _. 1 .'
-.
15 /..
r
32 R'uth Bartan Marcus, "Essentlal1slTl ïh Modal Logic," Noûs, (1 967}, p. 93 .
3,3 Ibid., p. 94.
34 .' l
Parsons, p, 78, note en bas de pag€ 13,
/
•
)
•
.
.
_ .....-"
'~
-est un énèr1Cé vrai ,3:.> .ne tèlles présurw·o.sitlon? ,tJn4tolofnques étant
~i
peu(, '
controversées, on peut donc cons l-Dérer 1 a cond 1 t lOn ,( (3) comme une vari ante
• -v' " '- ,
à reine dlffp.rente de la cjxH'I!Hidn (A) et c,.'est pourquol MarClis eyPs1rsons pens€nt':qu'un systèllle" de LMQ rrésurpose l'essentlalisme
s'il~sfalt
~
.
l'une
gu
l 'autre~e ces· deux COrldlt.ion~ .-/..
~lvant-e:
,
L'l,11lrortiHI~ de la
\
.
J •
'conditlOn
(q'
provrent de la éonsidérat1bn,
....
' , . ~. ~ . )~ ~
~
" (",) alt·houqh a systefll of quantif1ed llIodal lOqlC can assert, deny, or be neutral vilth resflcct 'to the truth of essent1allSIIl,
t
cJnnot be neutral concerninq the ~~n_~.!l-.1-) f.u_l!I~~S_~, of css >ntlallslll, For ClLliJntifled Illodal lOqlC sllllr ly. ]_~ t hat sylllbo 1 ~II Wl th Whl c h essen t 1 al SJCPS are
for-1I1ulahle."3G ,<
l
'
~ ,~
,
,
* Etant donnê que les forlilules du qenre (2) e (3) par exemrle sont
16
, ./ ' 1 "
des exprCS~l n\ Iller( forl1ires de LMf1, et que ces formules admettent des 1n- .
9"
ter p rt t.~ t i ~ n es s l' Ilt 1 a 1 l ~ tes, 0 ~ Il eut, se d em Cl nd ers l 1
r
s ~') non c é se? sen t l a 1 ls-tes ~rrllHa les dans ces systèmes ont une.siqmfi'ta(lOn, c'est-à-dlre s'll
~
aJlo~en~dê'dp.terlillner.
claHellle'nt leurs condltlon'5 de VPrlté, La.conditlOn(C)
~uClale
pour le bien-fondé de LMQ parce que s'll ",'est rasPOdfl-~
r.
ble de dçerlll1ner Sl les énoncés essentlallstes sont vralS ou faux, et s'il
.- y a des .fonllules de LMO qu"tlsylnbol1sent, ces énoncés, alors ces fonllules'
•
,
sOtlffrent
du
lIlêlfle défaut qüe les ênonc2s correspondants n'ont pas de slqn1f1catlOn cl<llré. On peut relllarfjue)1
ce des conditlOns (A) et (8) qU1 sont dr nature
(C) se rapporte à l 'HüefprétatlOn de U~Q.
,
-'a. la dlfféren-la condltlOn
,
.
Comme la
~açon d~nt~rob
1 ème de l 'e?sent1al12llle est posé en-r ")
()
.
,",~5
Le sens des formules "(2) et (3) e\t e«[)llqué en détail dan:; fa sect10n 2.12 du chapltre 2. ~ \/ 36 '-Parsons, p. 84...
1 ""
....
"•
,
/
" • 1~
. . l'., • d \"
; ,-"-..:
'l'oglque modal~dépènd
,.
.
en grande part1e de la faç,on dont le cntère depré-sUPPOs,lt1~n
est énçméé-, 11 estïmp~~an~
de remarquer la g;andedlffé~e.nce
-entre l'att1tude de QUlne d'une ~ 1P~fu"t,celle
de t1arcus etPar~ons
.. d'autre , 1 .. par't. Pour QUlrlC, comme'nous l!avons vu, la que~tion centt'ale cons1ste à, .. ) ~
ldentlf1er ·les ldées qUl s~t exp~lll]''abJes dans le ~yl1lbol1sll1e dJun\.système
,
.
donné. Dan~ le cas de l.MQ, 11. che'rèJ1er~ ct Illontrer C]~f'ce~système de loglque
.... .. ~ ..
,
pré:uppose ,1'essenttal1sme,de la 11lùrnèr'e su.,~,nte_: Sl l,es s.ymbolës ~e l·a
th:o-~le sont lnterprôtés-~e fa-çori 'tell-e quel~ld, çlc}.prop'l"iété.né'c~ssalre·est exprlnlable: et'Sl les vanables llées et les,p édlcats
desf~rioncés
de L'MQ qu'l.
rendent cehelldée sont lnterprétés, alors ces énoncés ont un ser1s Ci la
con-o r--~ l f . , •
dltlOn nécessalre que l'essentlall.sme'solt adopté. etiez Marcus et Parsons, _ c
conforrn~lent
aux condltlons' {A) et (t'fi, ,lac~ent
sera 1111S sur iaque~tlOn
de savoir 51 des énoncés tYPlquelllen't esspntla'llstes sont des théorèmes ou Qôn de LMQ. 'Ils sedell1a~de;<"lnt
égaiement, selon la çondltlOn~ ~
.
.• les énoncés ,e)-,
sentlall'st,~s et les formules correspondantes de LMQ 'oDt un J~ens, malS leur ,manlère
~
déterllllner s'll y aslgnlflcati~n
ou non ressemble très peu~
celle')hE'
Qu 1 ne. Nous sommes donc en 'prés ènce de façons fi 1 fféron tes 'de, cORcevoi:;1
e .:problème des présuPPosltlOns ldéoloCJH1U~S d~une thé6rle et 11111,sque leurs tlqns de l'essent~allsme· sont très (hver~tes', comme no~s le verrons e chapltr~~ulvant, on peut déjà se d.,eIÎIc1nder s'11s tra'1tent du lTleme problème lorsqu'l,ls parlent des présuppOs1tlonS e'ssent\J.llstes de LMQ.
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CHAP rIRE 2' è,
..
(( Les doctrines essent1atistes, doctrines ayant tra1t en gros il la
dist1nct.ion entre pro[)riHés es~entiel1es et acc1dentelles, sont.apparues
o très tô\t dans l'histo,fe des 1déc's avec
l~
P'h11050Phi..e grecllue eL ellescon-na1ssent derui~ une qU1n,zalne d'~rinées un re9?in,d'lntérêt cons1dérable ~l logique phl10sophlCjUe ,Oe,la fnêllle mart'lère que les recherch'es sur les pon-d emen s es ma t d th ' ema 1ques on t t f t " l al reSlJorcl1r e e a d-b t sur es unlversaux • l . 37 , ,1'in'WirprétatlOn et l'utilisatl?n cOlllllle'out1l d'an?lyse
phllosoQl.l.fI-+:te~e-~
l~
logique modctle quant1fi.ée'(~J'1f1.).
ont relll.ls sur 1a scène la uestlOn de• J ~
l'essent1a1isllle. Très'x,nevèlllent, Je voudra1s montrer comm nt le problème
v
de l'essentlallsme. se' pose dans tro1 s contex-tes actuels af n de mettre en rerspectwe les'
',dCuss1'on~
àS~'VO)\~
51 LMr). unetell~
doc-tn ne. ,Comme on 'attrtbue hab1tuellcillent au Lycée la prem1è-re formulatlon ~laborée d'une doctr1ne e5~ent~~ la
coritro-i' ' 38 .
verse,o'ctuelle certalns_ ont proposé des vers s
typiqu~lllent'aristotél1-• ' 1
ciennes de l'e.s-5ent1al1sm~,·.,on,p6Ut s'lnter.r.oger sur la Justesse historiqûe
:..
' .• d e. tell e '!i te nJ il t 1\1 es. C ' est l e-- pOl n t d e vue qu' a ad 0 Il t é Wh it e 3 9 dan s . u n
arti~l
e récento'y
il 5;;" rlemande sil a d1'fférence qU' établ it An stote e'ntre.
~les attrlb\:tt5--q~pparti-emTffit--à-leur- ob'~et -~)er se" -e-t---eeU7< -fjtfileur-?p- -'
,.~aa:· ent "per acc;dens" équivaut à la d1stH1cti6n e-ntre les attributs
., 1 • " • 40
' . "hé s~ reS' ,et cont i ngents "1 n SOO hl n~' ,11 ke Qu l ne' s sense." En montrant
'.
37 W.V. Quine, ·"On What There Is,.," op. C1t.,-p .. 14.
3S
Voir\~
V. Quine, "Three Grades ofMod~l
rnvol'vement,1I dans The Ways of Paradox ~_n.(O~~er Essa~, (New Yor~: Randoni House1 1966) p. 156-174 et '0également Ruth an Miircus, "EssR:ial AttnbutlOn," The Jour.nal of
Philo-s.ophJ'., 6~ (1'971), 187-202. ( "" - , • ~. '
, .
40 White, p. 59 .
....
•
,
•
" $ -}..
" "•
-- -.
"
.
.
\.
'.qu'Anstote n'était
fS
asse} S,enSlb(e ' la po~sitléJn d€s o~rate~rs_-mo-da u x, cie S t - d - d 11" e qu'i, l1îe
d 1 f f ê r e n t 1 il 1 pas, les f 0 rm u 1 e sck
1 a f 0 rm e:'0
(x)(Fx:=:}Gx)' de celles d(t'l'a forllle 1(;')x~OGx}-I:-WI~ltevarqUlnente~qtle
le
pni.lo~ophe
n'ilvait [jas'les,ressou~ccs-'le<
}rlolC]U(,S stlfflsantes. "tc? present'<1 '. \ ' , ',. 4 ' . .
us with cl c:lcJr stùt!'IIIi'Tlt of~c'l<;cnt 1<111')111." -Il ')fJllblc toutcfoi'S
qu'M'ls-.~
tote alt c>to un essentldliste ddns lu Il'Ic·surel....o/·'l a-ac/opté~n0
attltuU€ ..
--
.
.. ~ ,.,. partiale devant""e'S dlfférentes Illdmères de pa tlculanser.: un objet par des d'esC"l\ipt~ons défimes. Pour le Stacjlrlte, sel n W.hJ~les s~bstances ne
, , / . y
peuvent être déslgnées par des expressions no ':'substantielles "for he belie-vès
tha~ ~n
who 1S dccidental.ly the saille - 'a "f11uslcal th1nq" Illay be de- '. 42
slgnated only by "the man" and'not by "them slcalman"." Au nlveau de Hl
prob
lém~t
l.que 'de l' é'Ssent la 11 Sille, ce genre/~tudes ~~ésente.,
un l,.ntérêt· éer-'taln parce qU'll 'favorise une Illellleure con al'ssdnce non seulement dupas-t' - ' ., ~
sé mais éCjalement de l'hlstolre réc\nte de la plnlosophre en perrnetta'nt d~, voi~ plus c!Jlr~nçnt ce q~e les d1f~rent prlses de posltlon actuelles
doivent au dével'Oppelllent
oe
LMO. );La dlstlnctlon entre les énoncés de modallté "de dlctu" et "de re", utillsée en phllosophle tnédlévale, a été repnsp 'récellllllélh en relatlOn avec le problè'JIle de l'essentlallsme. Sl' 1 représente un orérateur lIIodàl,
b __ ..
,Jo(,
un qua-ntlflcateur et''tp'
une fot'mute blen fOr/llfle,on
reutIl~nt.rer
la-CiTfférence de--laillanlè-r-eC'te. - _ ) . ~_
•
)
•
rr
~"( ... ) in a system\' a wff can be tho.ught of as de lCtO 1 f 1 t 1 S -of ' the fOfmr~,~
f-l
,-fur-thé: mocla-l- oreriÙor ~-lSreqarded as affectlng1 the en.tlre sentence -
~r
tllctwn -C~<fl. A sentence g.f the fOr/lIr
02.Ï?J <pl 1S reckü-nedto ~ede ~ bec'é1use the modal operiltor affects the vilnab]js 11'1 I{'bound bjol sa as 'to convey the lCiea that it' l~Ufe'Yalues of those varl0bles !-. res - tpp'ihlCh a pred1cate rertalns
ne-~,
y
41 Ibid., p. 61. /'!
, ('...
42, Ihld.,· p. 76. Sur le thènl~ des Illodes d~clflcatlOn d'un otjet, YOlf W.V. ()U1r1e~ "Reference and Modality," rians FrOFil a Loqlcal Point of " "- --- . -Vlew, op. Clt.', p, 139-15-9.
19
.
,- - - , - - - ~--- - _ ... _ - - -
-.
,"•
1,
l-..
..
, , ,1 "'""
,
20 1. .
--- - - --cessaril y (cont lj1qentl y, etc,), ,,43
, ,
, 44 '
Pour certains philosophes,
donL-~e
,l'lnte'r[)rétatioll des rnC'dall'tés '\de dicta" ne produi1: ras 'de consé<lueJ:lc'cs lnacceptables, Jlla'ls ,11 en 1 est tout1: ,4,- .
autrement des iliodal.ltés "de re" ,uls~uaplles r~présen~ent in fait des énoncés
essentlallSh.,'L~est-d-dlr~
ellesafflt",lE~nt,.qt\è
les valeurs'çJes vanaDles .11ées posst:dent npcessalrement (acc,identelleillent) tEl'lle 'ou telle propriété ..
, -
,
.
\-. \ , - ~
...---l
Alvln PlarJtlnqa, rour qUl les modahtés "de re': ne sont ni plus'
. ~_ 45
obscures nl IIlOlns obs;C:llres que les ll10dalltés "de ~lcto" '. a el1trepns tout
de
~llIe
de construire un al?Qrithmep~~me:t~nt_
d 'r
l1mi;ler'"any
semencec~n
ta,i~(I~ de \',c eXpreS?10ns ln favot' of an equlvalent sentence contd1.nlng rio
e\(Pl"essi;~
of thùts~rL,,4Ei(La
procédure ue Plantlnga,s'app~e su~ ~'é~ulVa
lence: "(.: .) tHl abJect:><. has ap~~r:rty
r
essentlally Jùst lnc~sQ-'~
hr s Pand K ( .x. ' P
y
1 S. nec e s sarl l Y f cl l se. " ,OÙ 1 1('" est, une "k e r n e l fun c t 10 11 "J~
1 ;-~fiant que x a le COll1plrlllent 'de P ct où dlVerses conul t,ons sont pos.ées·sur
!. ~ ,
la classe dps subS.tJtutlOns posslbles dl? 'Xl et..IPI Ce qu ' l1 faut ooter . ici, clest là fo1nctlon qu'est censé
.
n~l1lp11r ce strat'â'CJèllle logique'- Plantinga,, \
éÛl moyen d'une procédure eXrlOl
~nt
la~tî~c;tion
'entre les0loda~ités
"de
-.---~--~-~
Alvin Plantlnga, "World-andEssenc~,"
461-472, p 462, •
I , J
46, 'Ibld.,jp.462. VOlr éqalement du mêllle auteur
"Of
Re and De Dîcfo,"No~, 3 (l9Gg), 235'-258, - --- ~-- -~-~47 lb 1 d. , p, '462.