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Développement social des quartiers : les sites concernés et leurs caractéristiques socio-économiques par rapport aux autres communes françaises ou aux autres quartiers de Île-de-France

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Academic year: 2021

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(1)

Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie entre de Recherche

Orédoc

Collection

des rapports

CRBT.

BIBLIOTHèGUE !

Avril 1988

N° 44

DEVELOPPEMENT SOCIAL DES QUARTIERS :

Les sites concernés et leurs caractéristiques socio-économiques par rapport aux autres communes françaises

ou aux autres quartiers de l’ILE-de-FRANCE

Crédoc - Collection des rapports. N° 44. Avril 1988.

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CREDOC

BIBLIOTHÈQUE

(3)

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BIBLIOTHÈQUE

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c

entre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie

rédoc

DEVELOPPEMENT SOCIAL DES QUARTIERS :

LES SITES CONCERNES ET LEURS CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES PAR RAPPORT AUX AUTRES COMMUNES FRANÇAISES

OU AUX AUTRES QUARTIERS DE L'ILE-DE-FRANCE

Exercice fait à la demande du Commissariat Général du Plan dans le cadre du groupe

"Bilan/Perspectives des contrats de Plan de développement social des quartiers"

Nicole TABARD et Isa ALDEGHI

avec la collaboration de Frédéric CHATEAU et de Thierry LAMBERT Secrétariat : Suzanne SAIDEMANN

CGP

Commissariat Général du Plan N° 5010 — AVRIL 1988

142, rue du Chevaleret - 75013 PARIS

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SOMMAIRE

Pages

AVANT-PROPOS 1

PREMIERE PARTIE : LES SITES DSQ REPLACES DANS LA TYPOLOGIE

DES QUARTIERS DE L'ILE-DE-FRANCE 3

I - Les quartiers à DSQ par rapport aux autres

quartiers de l'Ile-de-France 6

II - Les quartiers à DSQ par rapport à leur type

socioprofessionnel de quartier 7

III - Repérer les quartiers non-ilots sensibles présentant des indices de difficultés

économiques 11

DEUXIEME PARTIE : LES COMMUNES A DSQ PAR RAPPORT A L'ENSEMBLE

DES COMMUNES FRANÇAISES 17

I - Comparaisons d'ensemble 18

II - Les communes à DSQ dans la typologie socio­

professionnelle des communes françaises 23

III - Comparaison de chacune des communes à DSQ entre elles et avec celles de même type socioprofes­

sionnel et de même taille d'unité urbaine 27

IV - Repérer les communes non-DSQ présentant

des indices de difficultés économiques 31

ANNEXE 1 : Tableaux de synthèse région Ile-de-France 32

ANNEXE 2 : Quartiers à DSQ et quartiers ne contenant pas 36

de DSQ nais présentant des indices de difficultés économiques

ANNEXE 3 : Liste des communes à DSQ exclues parce que 44

très grandes

ANNEXE 4 : Articulation des trois niveaux de la typologie 45

Types H01 à H06 et HX1 à HX3

ANNEXE 5 : Tableaux de synthèse France 56

ANNEXE 6 : Communes relevant des DSQ et communes ne relevant 63

pas des DSQ mais présentant des indices de difficultés économiques

ANNEXE 7 : Ensemble des communes relevant des DSQ 80

et communes ne relevant pas des DSQ mais présentant des indices de difficultés économiques

(5)

AVANT - PROPOS

Le dispositif de développement social des quartiers renouvelle la politique d'amélioration des quartiers les plus pauvres des villes instaurée à la fin des années cinquante. Il marque la volonté de décloisonnement des interventions urbaines et la recherche de dispositifs globaux d'intervention. L'aggravation du chômage, l'accroissement des inégalités spatiales entre quartiers aisés et zones défavorisées, la décomposition progressive du tissu social dans de nombreux quartiers ont conduit à un changement de perspective. La politique des "cas sociaux", comme cumuls de handicaps individuels a fait place à une large prise de conscience de la pauvreté comme un fait social. La lutte contre la pauvreté prend des dimensions nouvelles d'actions pour l'emploi, l'insertion professionnelle et sociale, 1 'éducation, 1 'intégration des familles dans la ville. Le bâti n'est plus le seul point de mire des politiques des quartiers, s'y ajoute une politique d'action sur l'emploi et la formation, sur l'environnement : équipements culturels, sportifs ou de loisirs, artisanat et commerces, financement de stages, actions pour le développement culturel.

Quantifier l'inégalité sociale des communes ou des quartiers

Le programme de notre équipe de recherche consiste à étudier la structure économique de l'espace et faire apparaître de façon quantifiée la diversité et les inégalités entre quartiers et communes, leur contenu, les acteurs principaux.

Ce programme part de l'hypothèse que la position des individus dans le système productif détermine leur position dans l'espace et c'est en fonction de ces systèmes de contraintes que se forment les pratiques économiques, que se génère la reproduction sociale. A 1 'oeuvre dans ce processus principalement : la gestion spatiale de la main d'oeuvre et les stratégies de localisation des établissements, de polarisation spatiale des qualifications d’une part, la localisation du logement (formes et statut), les mécanismes d'attribution et les filières qu'ils créent d'autre part.

Cette priorité à l'économique s'avère féconde dans la mesure où les types de communes ou de quartiers ainsi construits diffèrent quant à

toutes les composantes des conditions de vie ; migrations alternantes,

niveau d'équipement des ménages, confort et type de logement, structures familialesEt surtout, dans la mesure où s'avère très discriminant un des critères de dynamique inégalitaire de l'espace : la croissance ou le déclin démographique (tendance naturelle ou par migration).

Un outil opératoire pour les politiques de développement social des quartiers

Ainsi ce programme permet-il d'aborder ici le problème du développement social des quartiers, non pas comme le produit d'une sommation de caractères individuels : chômage, pauvreté..., mais le résultat de processus structurels aboutissant à une organisation économique de tout l'espace. Les îlots sensibles ou les communes relèvant d'une opération DSQ peuvent ensuite être repérés dans une organisation ; ils

(6)

Caricaturant à peine, on peut transposer des individus aux communes ou aux quartiers les inégalités de richesse, reconnaître des différences de "statut socio-économique" aux lieux. Hais ce faisant, on se donne les moyens d'aborder de façon plus pertinente les processus à l'origine des inégalités individuelles. Lorsque certains phénomènes connus au niveau des ménages se reproduisent au niveau des communes, on peut admettre leur caractère structurel.

Repérer au niveau territoritorial les ensembles de handicap permet de localiser les situations et rendre plus efficaces les politiques menées au niveau local.

Structurer, tenter de reproduire 1'organisation économique de l'espace c'est enfin reconnaître chaque situation locale dans sa dépendance au système d'ensemble : opposer le déclin de certaines catégories de communes à la croissance, le vieillissement aux migrations des jeunes actifs, l'activité des femmes à l'inactivité qui s'avère en partie du chômage déguisé. C'est reconnaître que les oppositions classiques riches- pauvres, jeunes-vieux, exécution-direction, activité productive-secteur tertiaire... sont inscrites sur le territoire et oeuvrer ainsi pour l'élaboration de politiques diversifiées où puissent intervenir les institutions et le département ministériels aptes à agir sur tous les mécanismes de cet enracinnement.

Ce rapport sélectionne les caractéristiques des communes françaises ou des quartiers de 1 'Ile-de-France qui différencient significativement les zones défavorisées. Mais on verra que cette différenciation demeure même lorsqu'on compare les communes à DSQ (ou les ilôts sensibles) avec celles appartenant au même type "socioprofessionnel", par exemple, lorsqu'on compare les communes à DSQ appartenant à des types

"ouvriers" aux autres communes non DSQ de ce même type.

On verra en outre que beaucoup de communes qui ne relèvent pas des opérations DSQ ont les mêmes caractéristiques que ces dernières.

(7)

Dans cette note on situera les ilôts sensibles et les communes à DSQ dans leur type socioprofessionnel de quartiers ou de communes. Les termes de comparaison seront l'ensemble des communes françaises ou des quartiers de l'Ile-de-France d'une part, et le type socioprofessionnel de commune ou de quartier auquel appartiennent les sites DSQ concernés d'autre part.

Cette note comporte deux parties, l'une concernant l'Ile-de- France avec un découpage en sections cadastrales, l'autre concernant l’ensemble des communes françaises avec un découpage par commune.

LES TYPOLOGIES DES QUARTIERS DE L’ILE-DE-FRANCE

Une typologie des quartiers de l'Ile-de-France selon la profession-branche des hommes se compose de deux parties :

- la partie de la typologie concernant les unités géographiques de 120 ménages et plus utilise une nomenclature des professions branches des hommes en 124 postes et donne 32 types de quartiers qui s'agrègent en 6 groupes. C'est cet outil qui est utilisé ici.

- l'autre partie de la typologie, concernant les unités géographiques de moins de 120 ménages, . est produite avec une rubrique des professions-branches en 35 postes et donne 9 types de quartiers.

- l'une porte sur les sections cadastrales ayant au moins 120 ménages au recensement au 1/4 (ce qui représente huit ménages sur dix de la région). L'information utilisée est une combinaison de la profession et de l'activité professionnelle des femmes en 89 postes. Cette typologie aboutit à 26 types de quartiers qu'on peut synthétiser en 6 groupes.

- l'autre concerne les unités géographiques de moins de 120 ménages. La nomenclature des professions-branches, plus rudimentaire, compte 33 rubriques et aboutit à 10 types de quartiers.

Un travail similaire a été mené pour les femmes.

Les femmes analysées sont celles qui sont personnes de référence ou conjointes, les hommes sont tous des personnes de référence du ménage.

L'unité géographique n'est plus la commune mais la "section cadastrale" quand cette subdivision existe. Les 1300 communes de l'Ile- de-France représentent 6 512 sections cadastrales ou communes.

Les informations traitées sont plus complexes que celles des typologies des communes françaises car on dispose pour cette région de la bande au 1/4 des données individuelles.

La construction ne repose que sur des critères économiques (profession, statut, branche d’activité) mais les types obtenus

(8)

Problèae de délimitation géographique des quartiers DSQ

En Ile-de-France, quand on parle d'un quartier à DSQ, il s'agit d'une section cadastrale contenant tout ou partie d'un îlot sensible. Mais ce quartier peut contenir aussi d'autres aires, non-ilot sensible. Il est impossible, dans l'état actuel de la présentation des statistiques disponibles, d'isoler la part "ilôt sensible" dans une section cadastrale.

Ainsi on ne caractérise pas le quartier îlot sensible lui-même, mais la section cadastrale (le quartier) dans lequel il est inséré ou partiellement inséré. Il est vraisemblable que la partie "îlot sensible" d'un quartier en est la partie la plus pauvre, celle où les critères défavorables relevés dans cette note ont généralement les valeurs maxima. Les comparaisons chiffrées ici aboutissent à des écarts sous-estimés entre

quartiers DSQ et non DSQ.

Un problème analogue se pose pour l'analyse au niveau de l'ensemble des 36 000 communes françaises. Un site DSQ n'est qu'une partie d'une commune. La caractérisation de la partie DSQ est d'autant plus inexacte que la commune en question est importante (puisqu'on ne dispose pas de niveau infracommunal). Mais comme ci-dessus, dans tous les cas, et c'est ce sur quoi on veut attirer l'attention, les écarts entre communes à DSQ et communes sans sont sous-estimés.

LES TYPOLOGIES DE L'ENSEMBLE DES COMMUNES FRANÇAISES

Les typologies disponibles pour la France sont :

- Une typologie des communes en fonction de la profession-catégorie sociale des hommes. On obtient 29 types de communes répartis en 8 grands groupes. C’est cette typologie qui est utilisée ici.

- Une typologie des communes en fonction de la profession-catégorie sociale des femmes résidantes. On obtient 27 types de communes répartis en 6 grands groupes.

- Une typologie mixte en 67 types, formés à partir des 29 types de la typologie des hommes éclatés en fonction de l’activité des femmes.

L’analyse porte sur les 35 073 communes comptant au moins 20 hommes et 20 femmes de 15 ans et plus au recensement de 1982 (sondage au quart).

L’information servant à construire les typologies porte sur la profession-catégorie sociale, nomenclature en 24 postes disponible dans le fichier INSEE "CACTUS" communal.

Si la construction de ces outils ne repose que sur le critère "profession", les types obtenus diffèrent sur d'autres critères : classes d'âge, formes familiales, logement, équipement, croissance ou déclin— Tous ces champs sont abordés dans ce rapport.

(9)

PREMIERE PARTIE

LES SITES DSQ REPLACES DANS LA TYPOLOGIE DES QUARTIERS DE L’ILE-DE-FRANCE

La situation des ilôts sensibles est repérée ici en fonction de la typologie PCS-HOMMES-QUARTIERS de l'Ile-de-France.

Les comparaisons se feront à plusieurs niveaux :

- Pour 1 'ensemble de 1 'Ile-de-France, on compare les quartiers à DSQ aux autres quartiers.

Les comparaisons à ce premier niveau constituent les deux premières lignes du tableau de synthèse, soit :

. la ligne identifiée "re" ensemble des quartiers ne contenant pas d'ilot sensible,

. la ligne identifiée "DSQ" pour les quartiers à ilôt sensible.

- Pour la partition de la région en six grands types socioprofessionnels de quartiers.

Dans le tableau de synthèse, cette typologie est identifiée par un numéro à deux chiffres (deux premières colonnes), soit : 11, 12, 13, 21, 22, 23.

A ce niveau on présente :

. l'ensemble du groupe de quartiers,

. l'ensemble des quartiers non DSQ du groupe : "re", . l'ensemble des quartiers DSQ du groupe : "DSQ".

- Pour la typologie socioprofessionnelle détaillée.

Toutefois on ne fournit ce détail que lorsque le type socioprofessionnel de quartiers contient au moins un ilôt sensible. Dans le cas contraire, les types sont réunis au niveau de la partition en six groupes précédente et identifiés par les chiffres "00". Les types détaillés sont repérés par un numéro à 4 positions : les deux premiers chiffres identifiant le groupe (cf. ci-dessus), les deux autres identifiant le type à l'intérieur du groupe. Exemple le type 2331 fait partie du groupe ouvrier 23 et se décompose en deux : des quartiers non DSQ notés "re" et des quartiers DSQ.

Dans la suite on désigne souvent par quartiers la section cadastrale.

A un premier niveau, cette typologie comporte donc six grands groupes de quartiers qui ne contiennent pas tous des ilôts sensibles, comme le montre le tableau 1 ci-après :

(10)

Tableau 1

Situation des îlots sensibles par rapport aux six grands groupes socioprofessionnels des quartiers en Ile-de-France

1

-i

i

Population totale 111 ■ 1 -i Populat-ion i des sections jcadastrales contenant

j

tout on partie [ d’îlots sensibles

I

J loihre de types de la typologie de base — loibre de types contenant an aoins 1 îlot sensible 11/ Quartiers conerçants 22$ 41? 13 055 i 6 4 8 4

j

i 1 12/ Quartiers bourjeois S? 737 ! 0 i 0 5 1 0 j i 13/ Quartiers d'ingénieurs 1 i 1 1 et cadres de l'industrie 51 484 0 0 4 0

j

1 21/ Quartiers d’artisans et 11 anciens ouvriers 152 341 1 4 308 3 4 5 3 22/ Quartiers de techniciens |

i

i et d’interiediaires des

i

entreprises industrielles 109 286 | 2 015 2 4 4 2 |

23/ Qnartiers ies pins ouvriers 116 972 !

i

i 20 829 18 4 5

1 5

i

i

EISEIBLE 135 29? j 40 201

i ______8 4 31 14

111 Source IPSi - Il s'soit in notire ée téuqes m çmrt

Au niveau le plus détaillé, cette typologie comporte 31 types. Seuls 14 contiennent des îlots sensibles (dernière colonne du tableau ci- dessus) . On note en particulier que les 5 types du groupe "les plus ouvriers" sont tous concernés et généralement les groupes 21, 22, 23 sont plus concernés que les groupes 11, 12 et 13.

Un ilôt sensible peut appartenir à plusieurs quartiers socialement différents

On vient de souligner le problème des frontières géographiques. Comme notre unité géographique est la section cadastrale, il se trouve que

des sites DSQ sont "éclatés" selon notre typologie ; ce qui permet de

constater que les quartiers auxquels ils appartiennent peuvent être très hétérogènes.

Toutefois, cette hétérogénéité peut tenir au fait que les frontières des quartiers DSQ ne sont pas les frontières cadastrales. On peut donc avoir une très petite fraction d'îlots sensibles dans un quartier (section cadastrale) beaucoup plus grand et de morphologie sociale très différente. Ce que l'on lit ici est la description de la section contenant l’îlot sensible et non pas la description de la fraction de la section correspondant à l'îlot sensible.

Cette mise en garde étant faite, voyons quelques exemples (cf. tableau de synthèse Ile-de-France).

(11)

La Cité Balzac de Vitry-sur-Seine, se retrouve dans deux types de typologie :

- un type "commerçant" (1114_) - un type "ouvrier" (2331_),

dans ce premier cas, il y a 7,4 % de ménages d'ouvriers non qualifiés ; dans le second 16,5 %.

Les Tarterêts à Corbeil se retrouvent de même dans deux types "ouvriers" différents : la partie située dans le type 232_ compte 20 % de ménages d'ouvriers non qualifiés ; la partie située dans le type 2332 en compte seulement 9 %.

De même le quartier "Doucet" de Garges-les-Gonesse est divisé en trois sections cadastrales : deux dans le type 232_ avec 10 et 14 % de ménages d’ouvriers non qualifiés ; un dans le type 2331 avec 21 % de ménages d'ouvriers non qualifiés.

Les Grésillons à Gennevilliers sont dans le groupe "ouvrier" mais dans des types différents, avec d'un côté 22 à 27 % de ménages ouvriers non qualifiés dans le type 2331 et 13 % dans le type 2332.

Les "4000" à La Courneuve semblent aussi hétérogènes : éclatés en deux sections, l'une dans un type "technicien" avec seulement 6 % de ménages d'ouvriers non qualifiés ; l'autre dans un type "ouvrier" qui en compte 20 %.

A Grigny "la Grande Borne", le pourcentage de ménages d'ouvriers non qualifiés varie entre 5 et 20 %...

Le critère choisi ici est le pourcentage de ménages d'ouvriers non qualifiés ; mais on aurait pu en choisir beaucoup d'autres. Le poids des locataires en HLM par exemple.

Entre les trois sections cadastrales de Grigny La-Grande-Borne, il oscille entre 15 et 90 %. A la cité "Balzac" de Vitry, entre 0 et 81 %. A Gennevilliers entre 1 et 60 %...

Ou encore le poids des possesseurs de voiture parmi les ouvriers vivant en immeuble collectif (p. 17-18 des tableaux statistiques) : entre 3 et 60 % à Grigny La-Grande-Borne, entre 10 et 22 % aux Tarterêts à Corbeil- Essonnes, entre 14 et 52 % aux "4000" de La Courneuve...

(12)

I - LES QUARTIERS A DSQ PAR RAPPORT AUX AUTRES QUARTIERS DE L’ILE-DE-FRANCE

Concernant tous les critères retenus pour cette présentation de

synthèse (1), les quartiers à DSQ sont dans une situation défavorable par

rapport à l'ensemble des autres quartiers de l'Ile-de-France. On compare les deux premières lignes "re" et "DSQ" du tableau de synthèse.

Les différences sont particulièrement notables concernant le poids des patrons-professions libérales 7,6 % dans les quartiers à DSQ contre 13,1 %, les ingénieurs et cadres d'entreprises industrielles 3,8 % contre 8,7 %, et avec des différences inversées les ouvriers qualifiés 26,7 % contre 18,2 %, les ouvriers non qualifiés 12,9 % contre 6,6 %.

La population est plus jeune dans les quartiers à DSQ, 26 % de moins de 30 ans parmi les chefs de ménage contre 21,1%, ou 14,6 % de plus de 60 ans contre 20,2 %.

Il y a davantage de familles monoparentales 7,9% contre 5,8%, davantage d'étrangers 23,3 % contre 16,3 %, de locataires en HLM 41,9 % contre 19,4 % et donc moins de propriétaires 18,8% contre 34,7%, ou de locataires du secteur libre 39,2 % contre 45,8 %.

Même par catégorie professionnelle ou statut, le poids des locataires HLM est plus élevé dans les quartiers à DSQ : 61,7 % de locataires HLM parmi les ménages ouvriers contre 40,5 %dans les quartiers non DSQ, 45,8 % parmi les salariés du secteur public contre 28,2 %.

Les grands immeubles sont plus fréquents : 34,7 % des ménages logés dans des immeubles comptent au moins 30 logements dans les quartiers à DSQ contre 21,2 % dans les autres quartiers. Les logements sont moins récents : 7,8 % de ménages en logements construits depuis 1974 contre 12,2 %.

(1) Les données de synthèse pour 1 'Ile-de-France sont présentées à 1 'annexe 1. D'autres tableaux plus détaillés sont disponibles.

(13)

II - LES QUARTIERS A DSQ PAR RAPPORT A LEUR TYPE SOCIOPROFESSIONNEL DE QUARTIER

Les caractères relevés précédemment demeurent pour la plupart, même lorsqu'on compare les quartiers à DSQ aux quartiers qui font partie du même type socioprofessionnel de quartier. Précisons que les quartiers DSQ, majoritairement situés dans des types "ouvriers" de la typologie, ont, de façon accentuée, les caractéristiques de ces derniers. Ils ne représentent pas le cas extrême des types "commerçants" ou "artisans-ouvriers" ou "techniciens" bien que des îlots sensibles figurent aussi dans ces types.

Des quartiers DSQ coaptent jusqu’à 79 \ de nénaqes d’ouvriers

Globalement en Ile-de-France, il y a davantage d'ouvriers non qualifiés dans les quartiers DSQ (13 %) que dans les autres quartiers (7 %), un peu plus d'ouvriers qualifiés (27 % contre 18 %) et moins de toutes les autres catégories professionnelles, y compris les retraités.

Le poids des ouvriers non qualifiés ne caractérise pas toujours les quartiers DSQ : le groupe Brillat-Savarin, la Prairie d'Oly à Montgeron... ont des taux plutôt faibles. Est-ce parce que la partie ilôt sensible proprement dite est faible par rapport à la population totale du quartier ?

En revanche, les quartiers DSQ relevant du type le plus ouvrier (surtout 2331 et 234) ont souvent encore plus de ménages ouvriers que les autres quartiers de ce groupe. Dans le type 234_ on compte 45,8 % de ménages d'ouvriers dans les quartiers non DSQ contre 65,6 % dans les quartiers DSQ. Mais les différences sont plus grandes encore lorsqu'on détaille les communes. Ainsi on compte plus de 60 % de ménages d'ouvriers qualifiés ou non dans une partie de la ZUP Surville à Montereau (61 %), aux Mureaux-Becheville (64 %), aux Mureaux-Musiciens (79 % dans une des deux sections), plus de 63 % dans deux sections du Val-Fourré à Mantes (la troisième section en compte beaucoup moins) .

Le chômage, caractéristique des ilôts sensibles de type ouvrier

Il y a globalement plus de chômeurs dans les quartiers à ilôts sensibles en Ile-de-France (8,6 %) que dans les quartiers ne contenant pas d'ilots sensibles (6,1 %), mais les différences sont surtout importantes dans les groupes professionnels "artisans-anciens ouvriers", "techniciens- intermédiaires des entreprises industrielles" et surtout "ouvriers".

Prenons l'exemple des deux types de quartiers les plus ouvriers : dans le type 2331 le taux de chômage est de 9 % pour les quartiers non DSQ et de 11 % pour les quartiers DSQ, mais avec des extrêmes : plus de 15 % dans une section contenant une partie des 4000 à La Courneuve, de la Pierre- Colinet à Meaux, du Pont-Nanterre à Nanterre.

Avec un niveau moins élevé, la différence est encore plus sensible dans le type 234_ : 8,3 % contre 4,7 % avec des maxima au quartier Becheville à Meaux et au Val-Fourré à Mantes.

(14)

Plus de families » dans les à

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Dans les quartiers de type "technicien", ce sont les ménages sans enfant qui dominent dans les sites DSQ : par exemple dans une section de Créteil-les-Bleuets ou de Grigny La-Grande-Borne ou de Nanterre. De même dans certains des quartiers "d'artisans-anciens-ouvriers" : dans une section des Gaziers à Choisy-le-Roy, au Val Fourré à Mantes.

Mais dans les quartiers du type "ouvrier", les ilôts sensibles comptent presque systématiquement plus de familles avec enfants (parmi les familles ouvrières ou non) que dans les quartiers sans ilôt sensible du même type. Citons les deux types les plus ouvriers : dans les quartiers à ilôt sensible du type 2331, on compte 42,3 % de familles de 3 enfants et

plus parmi les familles ouvrières en ayant au moins 1 (1) contre 31,4 %

dans les quartiers non DSQ du même type. En 234_ les diférences sont de 43,4 % à 28,5 %. A Aulnay-la-Rose-des-Vents ce même pourcentage est de 49 %, à Garges-les-Gonesse 49 % ; à La Courneuve les "4000", 54 %.

Résumons ceci par les chiffres ci-dessous :

Pourcentage des familles de trois enfants parmi les familles avec enfants

. Ensemble : DSQ 31,7 non DSQ 21,4 . Quartiers commerçants : DSQ 47,7 non DSQ 14,8 . Quartiers artisans : DSQ 19,5 non DSQ 20,5 . Quartiers techniciens : DSQ 15,7 non DSQ 21,3 . Quartiers ouvriers : DSQ 39,3 non DSQ 28,7

8

(15)

Très grande diversité en ce qui concerne le pourcentage

de Ménages en HLM

Si en Ile-de-France le pourcentage de ménages en HLM est dans l'ensemble beaucoup plus élevé dans les ilôts sensibles, au niveau de la typologie cela concerne les quartiers des types "ouvriers".

Dans tous ces types la différence entre les îlots sensibles et les autres quartiers est importante et certains taux sont très extrêmes : dans les deux sections contenant La Rose-des-Vents à Aulnay on compte 71 et 90 % de ménages en HLM, de même aux -Gaziers d'Orly et à Grigny-la-Grande- Borne ; on en compte 85 % dans l'une des sections des Gaziers à Choisy-le-

Roy, de Surville à Montereau ; plus de 80 % dans des quartiers de Nanterre,

Stains, Vitry-sur-Seine, Argenteuil, Bessancourt.

En revanche, dans les types de quartiers "artisans" (vieux quartiers centraux) il y a moins de ménages en HLM dans les sites DSQ que dans les quartiers non DSQ. Exemple, dans les quartiers "artisans" on note Paris La Goutte-d'Or, une section des Gaziers à Choisy-le-Roy, une partie du Val Fourré à Mantes qui comptent beaucoup de locataires du secteur libre, de la Haie Normande à Argenteuil qui compte pas mal d'accédants à la propriété.

Cela vaut aussi dans les quartiers "techniciens" ; on note un taux négligeable de HLM dans une partie des Bleuets de Créteil, de Dammarie- les-Lys, et même une partie de Grigny-la-Grande-Borne (mais les ilôts sensibles doivent représenter ici une faible partie de la section cadastrale).

Les grands immeubles caractéristiques des cités ouvrières

31 % des logements sont dans des immeubles de plus de 30 logements dans les communes des types "ouvriers" et la différence entre les ilôts sensibles et les autres quartiers est systématiquement en faveur des premiers (35 % contre 30 %). Avec des moyennes considérables : 83 % dans une partie du Clos-Saint-Lazare à Stains, 84 % dans une partie des Tarterêts à Corbeil, du Bois-l’Abbé à Chennevières, de Grigny-la-Grande- Borne, plus de 60 % dans des parties de La Rose-des-Vents à Champigny, de Colombes, des Grésillons à Gennevilliers, des "4000" à La Courneuve, de la Pierre Collinet à Meaux.

Beaucoup de non-possesseurs de voiture en cité DSQ

Le taux de motorisation est un indicateur de niveau de vie systématiquement plus faible en cité DSQ bien que tous les quartiers ne se ressemblent pas (TS p. 13, 17-18).

Dans certains cas, le taux est plus fort en cité DSQ qu'ailleurs (dans le même type socioprofessionnel de quartier) : ZAC des Amandiers à Parie, Dammaries-les-Lys et La Courneuve pour les habitants de maison individuelle, une partie des Bleuets à Créteil.

(1) Pour éliminer l'effet "personnes âgées", on se limite aux ménages ayant au moins un enfant pour le calcul.

(16)

Mais dans le type "ouvrier" les écarts sont importants : moins de 10 % de possesseurs de voiture à La Rose-des-Vents à Aulnay, aux Gaziers de Choisy-le-Roy, dans une autre partie des "4000" de La Courneuve, à la ZUP de Surville à Meaux, à Nanterre.

Le continent Africain surreprésenté dans les cités DSQ

Le poids des ménages étrangers est systématiquement plus élevé dans les îlots sensibles à l'exception du groupe de quartiers "commerçants".

Le poids des Maghrébins est systématiquement plus élevé dans les sites DSQ ; faiblement en moyenne 6,4 % contre 5,8 % ; mais la différence est beaucoup plus importante dans certains types : 16 % contre 6 % dans le groupe "artisans" (Paris La-Goutte-d'Or), 12 % contre 8 % dans le groupe "ouvrier". Plus de 20 % aux Grésillons de Gennevilliers, 45 % dans une section cadastrale du Pont-Nanterre, 23 % dans une section des Musiciens aux Mureaux.

En dehors du type "commerçant", le poids des Français est plus faible dans les sites DSQ. Dans les quartiers "d'artisans" et de "techniciens" ce sont surtout les étrangers venant d'Afrique qui sont surreprésentés. Dans les quartiers de type "ouvrier" s'y ajoutent les Portugais.

Certains sites se caractérisent par une proportion élevée d'étrangers. Citons ceux comptant plus de 30 % de ménages étrangers : Paris La-Goutte-d'Or, les Tarterêts à Corbeil-Essonnes, la plus grande partie des Doucets à Garges-les-Gonesse, une partie de la Rose-des-Vents à Aulnay, du Bois-l'Abbé à Champigny, les Grésillons à Gennevilliers, une section des "4000" de La Courneuve, de la Pierre-Collinet à Meaux, de Surville à Montereau, du Pont-Nanterre, la Muette à Garges-les-Gonesse, une section des Musiciens aux Mureaux et du Val-Fourré à Mantes.

Citons des sections cadastrales à ilôt sensible comptant au contraire peu de familles étrangères : une partie des Bleuets à Créteil, une partie de Beauval et de la Pierre-Collinet à Meaux.

Une conclusion à ce qui précède :

Les quartiers DSQ, absents des types "bourgeois" ou "ingénieurs", sont beaucoup plus présents dans les types socioprofessionnels "ouvriers" que dans les autres types de la typologie, "commerçants", "artisans", "techniciens".

Ils sont dans des situations presque toujours plus défavorables que les quartiers non DSQ de ces types ouvriers eux-mêmes.

(17)

Ill - REPERER LES QUARTIERS NON-ILOTS SENSIBLES PRESENTANT DES INDICES DE DIFFICULTES ECONOMIQUES

Les comparaisons qui précèdent permettent de sélectionner des caractères assez spécifiques des ilôts sensibles. L'exercice qui suit a pour objet de repérer les quartiers qui ne contiennent pas d'ilots sensibles et qui cependant possèdent ces caractères.

Deux méthodes sont proposées :

1/ Position des quartiers dans un système quantifié résumant la structure économique de l'Ile-de-France

Lorsqu'on analyse la structure économique d'une zone, on produit, outre la typologie classant les unités géographiques étudiées, une présentation de synghèse de l'organisation de toutes ces unités. C'est un double plan factoriel présentant :

- les proximités et les distances entre les gorupes sociaux. Seront proches sur cette figure les professions qui habitent les mêmes quartiers ; seront éloignées les professions qui se retrouvent rarement ou jamais dans les mêmes quartiers.

La figure 1 ci-après résume cette structure professionnelle pour l'Ile-de-France. On constatera certains clivages au-delà de l'opposition classique entre les statuts les plus bas et les catégories aisées.

Les chefs d'entreprise et les professions libérales, les cadres des organismes financiers sont distants des ingénieurs et cadres de l'industrie et du commerce.

Les commerçants ne sont pas les plus proches voisins des artisans. Ces derniers voisinent plutôt avec les ouvriers, surtout ceux de l'artisanat ou les ouvriers retraités.

Les ouvriers qualifiés sont proches des ouvriers non qualifiés, autant si ce n'est plus que les contremaîtres. Ces derniers voisinent avec les techniciens.

On observe la plus grande distance entre les ingénieurs et cadres de l'industrie, surtout lorsqu’il s'agit de l'industrie de pointe ou d'industries nationales, et les ouvriers surtout non qualifiés ou retraités.

On notera que les chômeurs avant leur premier emploi résident plus souvent dans des quartiers aisés que dans des quartiers populaires. Souvent on constatera une opposition entre les salariés d'activité technique et qualifiée (des techniciens aux ingénieurs) et les retraités du commerce ou les retraités les moins qualifiés. Cette opposition se lit sur le second axe et correspond à une opposition en terme de croissance ou déclin démographique.

- Les proximités et distances (sociales) entre les quartiers selon leur ressemblance ou leur dissemblance du point de vue du profil de profesion, statut et activité des habitants.

(18)

La figure 2 fournit un exemple pour les quartiers de quelques communes. Les quartiers ne sont évidemment pas identifiables ; ils sont repérés par une lettre. En revanche, chaque commune est délimitée par l'enveloppe de ses quartiers.

On voit que Neuilly-sur-Seine n'a aucun point commun avec les autres communes figurant sur ce graphique à l'exception de Paris.

Ces deux présentations sont duales ; on peut en quelque sorte les superposer : Neuilly se trouve "du côté" des professions libérales et patrons ; Rueil plutôt "du côté" des ingénieurs et cadres industriels ; Saint-Denis ou Corbeil "du côté" des ouvriers non qualifiés, des anciens ouvriers.

On voit le parti que l'on peut tirer de cette quantification : les 2 048 quartiers analysés peuvent être projetés sur ce système ; on peut donc repérer, d'une part la position des quartiers à ilôts sensibles 'on se doute qu'ils se projeteront du côté droit, côté des statuts les plus bas) par rapport aux autres quartiers. C'est l'objet de la figure 3.

Une méthode pour repérer les quartiers en difficulté économique et de sélectionner tous les quartiers situés du côté des îlots sensibles, voire même d'adopter des seuils de coordonnées correspondant à des profils professionnels particulièrement défavorables. On a choisi fl>0,3 et f2>0. Cette zone correspond au "noyau dur" des îlots sensibles.

Et cependant on fait ainsi ressortir un grand nombre de quartiers (sections cadastrales) qui ne contiennent pas d'ilots sensibles. On ajoute 421 quartiers aux 71 qui contenaient tout ou partie d'un îlot sensible. Emergent ainsi : un grand nombre de quartiers à Asnières, à Clichy, un plus grand nombre encore à Aubervilliers (18 sections), à Saint-Denis, Stains, Alfortville, Ivry-sur-Seine, Villejuif, Argenteuil... Le document listant ces quartiers est disponible à part.

Evidemment, on peut monter la barre et obtenir une sélection plus sévère.

2/ La seconde méthode consiste à choisir des critères parmi les propriétés caractérisant ou distinguant les îlots sensibles, et de voir quels sont les quartiers possédant les mêmes propriétés.

On a ainsi sélectionné :

. le chômage (au moins 10 % d'hommes chômeurs parmi les actifs), . la non-qualification ouvrière (au moins 50 % d'ouvriers non

qualifiés),

. la part des ménages d’un seul adulte avec enfant (au moins

10 %),

. la part des ménages dont la personne de référence est étrangère (au moins 30 %),

. la part des ménages en HLM dans un immeuble d’au moins 30 logements (plus de 30 %),

. la part de familles de 3 enfants et plus parmi les ménages ouvriers en ayant au moins 1 (au moins 40 %) ,

. la part des ménages sans voiture (au moins 25 %) .

On a listé les quartiers remplissant au moins deux de ces

conditions. La liste de ces quartiers figure en annexe 2.

(19)

Ainsi voit-on apparaître surtout des quartiers de Saint-Denis, Montfermeil, Trappes, Chelles, Aubervilliers, Bobigny, Bondy, Antony, Asnières, Melun...

On constate que 124 quartiers remplissent au moins trois de ces conditions défavorables sur 7, dont parmi eux 29 quartiers à îlots sensibles. On ajoute donc à la liste 95 quartiers présentant des indices assez nombreux de difficulté économique. On remarquera deux quartiers non- îlots sensibles, un à La Courneuve et un à Saint-Denis, qui remplissent 5 de ces conditions sur 7. Le seul en remplissant 6 est un quartier-îlot sensible de La Courneuve.

Deux cartes concernant l'Ile-de-France sont jointes en annexe. L'une localise les quartiers à îlots sensibles, l'autre les quartiers non- îlots sensibles, mais présentant des indices de difficultés économiques (le seuil choisi pour le critère ci-dessus est la valeur 3 au moins). Dans les deux cartes, le cercle centré sur la commune est de rayon proportionnel au poids du quartier en difficulté par rapport au nombre de ménages résidant dans la commune.

(20)

Figure 1

?

<r

1}

(21)

FIGURE 2

IESSEKBLÀHCES et dissenblahces entre QUELQUES COMKURES DE L'ILE DE FRANCE Projection de leurs quartiers sur le plan d'inertie 1-2

P P PP PP P P

PI \P

ppp P

(22)

.25 .00 .75 .50 ,25 00 25 50 75 00 Figure 3

Projection des sections cadastrales sur le preiier plan factoriel

i it t i i i i t t t u. À P 5 c? * *U OaJà. VL* -1.3-1.2-1.1-1.0-0.9-0.8-0.7-0.6-0.5-0.4-0.3-0.2-0.1 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 1.1 'l

(23)

DEUXIEME PARTIE

LES COMMUNES A DSQ PAR RAPPORT A L'ENSEMBLE DES COMMUNES FRANÇAISES

Les communes à DSQ en France sont au nombre de 148 (liste figurant dans les documents de la Commission Nationale pour le Développement Social des Quartiers). Pour les communes du bassin d'emploi Val d'Authie - Val de Nièvre (80), on n'a retenu, après consultation du service de la Préfecture de région qui suit le dossier, que les 12 qui font l'objet de l'essentiel de l'opération.

Exclusion des très grandes communes

Pour les très grandes communes, la présence d'un quartier à DSQ risque de peser un poids assez faible dans la moyenne des résultats.

L’unité commune est particulièrement inadaptée et l'on ne peut retenir toutes les communes de cette liste. Le travail n'a pas de sens pour

des villes comme Marseille ou Lyon, mais il n'en a pas beaucoup non plus

pour des communes comme Poitiers, Nancy, Pau... qui se situent dans des types de communes assez tertiaires. Bref on a pris le parti d'éliminer les

communes d'au moins 60 000 habitants de 15 ans et plus en attendant une

localisation des ilôts sensibles plus fine (1).

Comae point de comparaison : les communes non agricoles, ni trop petites, ni trop grandes

On veut décrire les particularités des communes à DSQ par rapport au reste du territoire français. Ces communes sont très rarement agricoles (seules trois d'entre elles le sont). Elles sont rarement petites. On va comparer les communes à DSQ non agricoles aux autres communes françaises non agricoles (c'est-à-dire qu'on écarte les communes (avec ou sans DSQ) dont au moins la moitié des hommes de 15 ans et plus sont agricoles, exploitants, salariés ou retraités), ni très petites (on écarte les communes dont la population sans double compte est inférieure à 300 habitants) et bien sûr les communes très grandes (même critère de taille).

On va donc comparer les 112 communes à DSQ (soit 150 au départ moins 3 agricoles, moins 35 très grandes communes) à 19 381 autres communes françaises qui ne sont ni agricoles, ni très petites, ni très grandes, et qui comptent environ 60 % de la population française.

(1) Voir liste des grandes communes à DSQ exclues en annexe.

Le critère "15 ans et plus" est celui retenu pour le calcul des profils socioprofessionnels. On aurait pu prendre la population totale (PSDC). Toutes les communes ayant plus de 70 000 habitants se trouvent exclues.

(24)

I - COMPARAISONS D’ENSEMBLE

Les grandes tendances des communes à DSQ par rapport aux autres : plus grandes, plus ouvrières ou employées, au chômage plus élevé, à la population plus jeune, à l'habitat plus eu HLM

Dans un premier temps on va traiter les 113 communes à DSQ ensemble, et les comparer aux autres communes françaises ni trop petites, ni trop grandes, ni agricoles. Les indicateurs choisis sont ceux qui, après analyse d'informations plus détaillées, sont apparues comme les plus clivants.

Première particularité : elles sont nettement plus grandes (près de 18 000 habitants en moyenne contre 1 600 pour les autres communes). On verra plus loin que cette différence de taille n'explique pas les

disparités repérées ci-après (1).

Le profil professionnel moyen des hommes de 15 ans et plus fait apparaitre une surreprésentation des ouvriers (36 % contre 30 % dans les autres communes), des employés (10 % contre 8 %). Le poids des techniciens et contremaitres est assez voisin, celui des retraités plus faible dans les DSQ, ces communes comptent moins d'agricoles et de cadres que celles sans DSQ. La non-qualification ouvrière est un peu plus fréquente : sur 100 ouvriers, 39 sont non qualifiés dans les communes à DSQ contre 38 dans les communes sans. Les retraités sont un peu plus souvent d'anciens ouvriers- employés (à 71 % contre 70 %). La part des salariés du public est voisine.

Les industries (qu'elles soient traditionnelles ou de pointe) emploient davantage d'actifs dans les communes à DSQ que dans les communes sans, de même pour les services non marchands.

Le taux de migrants alternants est bien plus faible (51 % contre 56 %). Par contre, la part des chômeurs est plus élevée parmi les actifs : 10 % des actifs masculins sont au chômage dans la moyenne des communes à DSQ contre 7 % dans les communes sans, et 16 % des femmes actives dans les premières communes contre 14 % dans les deuxièmes.

La population est plus jeune (24 % contre 21 % de moins de 15 ans, 15 % contre 18 % des 60 ans et plus). Le nombre d'enfants par ménage en ayant au mois un est plus élevé. Les femmes vivant en couple et ayant au moins un enfant sont moins actives.

L'examen de la structure des ménages fait ressortir un poids plus fort de la monoparentalité (6 % contre 4 % des ménages sont composés d'un parent seul avec enfants).

La part des hommes étrangers marocains, tunisiens algériens, turcs ou portugais est deux fois plus élevée dans les communes à DSQ que dans les communes sans (soit respectivement 11 % contre 5 %) .

(25)

Aux différences dans le domaine professionnel, économique et démographique entre communes avec et sans DSQ, sont associées des conditions de logement dissemblables

D'abord, concernant la date de construction des immeubles, la période 1962-1967 caractérise nettement l'habitat des communes à DSQ : 29 %

des logements - contre 18 % dans les communes sans DSQ - datent de cette

époque, et ceci au détriment des autres périodes de construction. Les écarts les plus importants concernent le statut d'occupation : la

population est bien plus souvent en HLM dans les communes à DSQ que celles

sans (35 % contre 13 %), et ceci au détriment des propriétaires accédants ou non (35 % contre 58 %) .

Autre particularité marquée : l'importance des grands immeubles :

40 % de la population de l'ensemble des communes à DSQ vivent dans des

immeubles d'au moins 10 logements contre 18 % dans les communes sans DSQ.

Les logements sont plus petits et plus fréquemment surpeuplés :

38 % de la population vit dans des logements de 1 à 3 pièces dans les

communes à DSQ contre 32 % dans les communes sans ; 6 % sont en

surpeuplement dans le premier cas, 4 % dans le second.

Enfin, la non-motorisation est plus fréquente dans les communes avec DSQ que dans les communes sans (24 % contre 18 %) .

A taille d'urbanisation égale, les différences entre communes avec DSQ et communes sans persistent presque toujours

On peut se demander si certains traits marquants des communes à DSQ (le poids des employés, la monoparentalité, la population étrangère, l'habitat en HLM, en grands immeubles...) ne sont pas le produit d'un environnement plus urbain que la moyenne des autres communes.

On dispose dans le recensement d'un indicateur utile, la Taille de l’Unité Urbaine (TUU), c'est-à-dire de l’agglomération dont fait partie la commune. Cet indicateur va nous permettre de comparer des communes à niveau d'urbanisation plus homogène.

Effectivement, les communes à DSQ sont davantage dans de grandes TUU, et nettement moins dans des communes rurales ou urbaines de moins de 5 000 habitants.

Répartition des communes avec et sans DSQ selon la taille de l'Unité Urbaine

1

1

i

Connues arec DSQ

Connies sans 083

loirre

4

colonne

Soibre

\

colonne

i

1. connues rurales ou Tüü - 5 000

7

1 4

15 050

83

4

2. JC 5 000 à -

10 000

10

9 4

730

44

3. 0Ü 10 000 à -

20 330

8

7

4

525

3

4 4.

00 20 000 à -

50 000

21

19

4

449

2

4

5. 00 50 000 à - 100 000

14

12

4

342

2

4

i

6. 00 100 000 à - 200 000

13

12

4

283

1 t

1. 00 200 000 à - 2 000 000

21

19

4

692

4 4

8. àçgloiération de Pans

j

19

n

4

309

TOTAL

______________________

113

100

4

19 381

100

4

_ _ _ _ _ _ _ _

!

(26)

Quand on compare à TUU équivalente, la plupart des résultats portant sur la moyenne des communes avec et sans DSQ se maintiennent, parfois l'écart est encore plus accentué, parfois moins, plus rarement les résultats s'inversent.

A TUU équivalente, la taille moyenne des communes à DSQ reste plus grande que celle sans DSQ.

L'aspect plus ouvrier se maintient, l'écart entre communes avec et sans DSQ tendant à être encore plus important à TUU égale, il est très prononcé pour les communes de l'agglomération de Paris (35 % d'ouvriers dans les communes à DSQ, 25 % dans celles sans).

La forte tendance à la non-qualification ouvrière dans les communes à DSQ est encore plus prononcée à même TUU.

La surpondération des employés dans les communes à DSQ par rapport aux communes sans disparait dans la plupart des TUU, et ne se maintient (mais plus faiblement) que pour les TUU 7 et 8. Si toutes tailles confondues, on trouvait un peu plus de techniciens-contremaitres dans les communes à DSQ que dans celles sans, à TUU, égale, c'est l'inverse.

Quand on limite les effets liés aux différences d'ubanisation, les communes à DSQ apparaissent donc comme encore plus ouvrières et encore ■oins qualifiées que celles à DSQ.

La part des retraités, plus faible quand on ne tenait pas compte des écarts de taille, est à taille égale, soit identique, soit plus faible (dans les plus grandes unités urbaines), l'exception étant dans la plus petite TUU où on a encore plus de retraités dans les communes à DSQ que dans celles sans.

Les retraités sont encore plus souvent d'anciens ouvriers- employés quand on compare les communes à DSQ aux communes sans à TUU équivalente, que quand on ne tenait pas compte de ce critère.

La répartition des hommes actifs selon leur branche d'activité donne des résultats intéressants après considération de la TUU.

Le poids du public devient systématiquement plus faible (sauf pour les TUU 2 et 3 où il est voisin entre communes avec et sans DSQ).

Les industries traditionnelles restent plus fréquentes dans quatre communes à DSQ pour quatre TUU (les deux plus petites, celles de 20 000 à moins de 50 000, celles de 200 000 à moins de 2 000 000), mais moins fréquentes dans les TUU de 50 000 à moins de 200 000, et de poids voisin pour les communes avec et sans DSQ dans les autres TUU.

Les industries de pointe, globalement plus représentées dans la moyenne des communes à DSQ que dans celles sans, ne le sont que pour deux TUU sur huit. De même le secteur non marchand, plus représenté en moyenne du côté des communes à DSQ, ne l'est que pour deux sur huit TUU. Le poids des salariés du public devient le plus souvent plus faible à même TUU du côté des communes à DSQ.

Le plus faible niveau des Migrations alternantes se maintient, l'écart entre communes à DSQ et sans DSQ étant encore plus prononcé qu'en moyenne dans les TUU de 10 000 à moins de 200 000 habitants.

(27)

Enfin, pour en terminer avec les indicateurs socioprofessionnels, la tendance au plus fort taux de chômage tant masculin que féminin est presque toujours largement confirmée (l'écart se creusant encore plus au détriment des communes DSQ) à TUU égale. L'exception étant pour la TUU de 10 000 à moins de 20 000 habitants où les communes à DSQ ont moins d'actifs au chômage que celles sans.

La plus grande jeunesse de la population des communes à DSQ se maintient généralement, à l'exception des trois TUU de 10 000 à moins de 100 000 habitants où la part des moins de 15 ans est voisine entre communes avec et sans DSQ.

Comme pour la moyenne des communes l'activité féminine est plus faible dans les communes avec DSQ que dans les communes sans pour les unités urbaines de 5 000 à moins de 10 000, ainsi que pour les trois plus grandes. Ailleurs, elle est généralement plus forte dans les communes à DSQ que dans celles sans.

La plus grande proportion de familles monoparentales dans les communes à DSQ se vérifie à toutes les tailles d'unités urbaines, l'écart entre communes avec DSQ et communes sans étant très prononcé pour les unités urbaines de 200 000 et plus (y compris l'agglomération de Paris).

Quelle que soit la tranche d'unité urbaine, il y a toujours plus d'hommes étrangers dans les communes à DSQ que dans celles sans, à une exception près ; c'est l'inverse pour les communes soit rurales, soit appartenant à des unités urbaines de moins de 5 000 habitants.

La tendance à ce que les populations des communes à DSQ vivent davantage dans des grands immeubles se rencontre dans toutes les unités urbaines à partir de 10 000 habitants (mais pas dans les plus petites), le record de population en grands immeubles est battu dans les communes à DSQ de l'agglomération de Paris (avec 54 % dans de tels habitats).

En détaillant selon les TUU, on retrouve toujours la tendance générale à la surreprésentation des logements terminés entre 1962 et 1967 ; on trouve également une surreprésentation pour toutes les unités urbaines des logements anciens, antérieurs à 1948, dans les communes à DSQ, ce qui n'était pas visible quand on ne tenait pas compte de la taille.

La part de population en HLM est systématiquement plus élevée dans les communes à DSQ que dans celles sans, pour toutes les unités urbaines, alors que c'est l'inverse pour la part de population propriétaire.

Presque partout (dans sept TUU sur huit), les petits logements sont plus nombreux du côté des communes à DSQ que du côté des communes sans. L'exception concerne l'agglomération parisienne où l'on trouve moins de petits logements dans les communes à DSQ que dans les communes sans, ce qui n'empêche que dans les premières communes la population soit plus souvent en surpeuplement que dans les secondes.

Enfin, la non-aotorisation est toujours plus fréquente dans les communes à DSQ que dans celles sans, l'écart étant particulièrement prononcé pour les communes en unités urbaines plus petites que dans celles de 200 000 à 2 000 000 d'habitants.

(28)

En résumé, quand on tient compte des tailles d'unité urbaine, certaines caractéristiques des communes à DSQ par rapport à celles sans se retrouvent systématiquement ou presque : plus grandes communes, plus de chômage, population plus ouvrière, moins qualifiée, les retraités sont davantage d'anciens ouvriers, moins de migrants alternants, population souvent plus jeune, plus de familles monoparentales, d'étrangers, plus de grands immeubles, de HLM, de petits logements, de surpeuplement, plus faible motorisation.

(29)

II - LES COMMUNIS A DSQ DAWS LA TYPOLOGIE SOCIOPROFESSIONNELLE DES COMMUNES FRANÇAISES

Des conunes souvent ouvrières ou classes moyennes

La typologie socioprofessionnelle des 36 000 communes françaises réalisée par l'équipe permet de connaitre les grandes oppositions entre communes et de rapprocher celles voisines socialement.

On va situer les 113 communes à DSQ retenues dans cette typologie en continuant de comparer leur répartition avec celle des 19 381 autres communes ni très petites, ni très grandes, ni au moins à moitié agricoles (1).

Les communes à DSQ sont rarement semi-rurales ou semi-agricoles, alors que les autres communes sont fréquemment dans ce groupe. Par contre elles sont très souvent ouvrières plus d’une sur deux, contre une sur cinq pour les communes sans DSQ). La typologie compte six types ouvriers ; les communes à DSQ sont présentes dans les six.

Aucune n'est du groupe de communes "indépendants, retraités aisés". Une sur trois fait partie du groupe "classes moyennes du privé", ce qui n'est le cas que d'une commune sur vingt pour celles sans DSQ. Ce groupe est divisé en trois types, qui chacun contient des communes à DSQ.

Enfin, on a peu de communes à DSQ dans les groupes Y ou Z aux statuts les plus élevés, mais la part des communes sans DSQ dans ce groupe est voisine.

Situer les communes à DSQ par rapport à la morphologie sociale de l'ensemble des communes est un premier intérêt de cet exercice. Un autre est la comparaison des communes à DSQ avec celles qui ont la même structure professionnelle. En faisant cette comparaison, on compare un peu les communes défavorisées entre elles et on pourrait s'attendre à voir disparaitre les différences des critères de précarité qui marquent les communes à DSQ. En fait, à structure socioprofessionnelle comparable, les mêmes tendances qu'à taille comparable caractérisent les communes à DSQ par rapport aux communes sans.

On utilise donc la typologie pour comparer les caractéristiques des communes à DSQ par rapport à celles des communes sans DSQ, à profil socioprofessionnel relativement semblable. Cette méthode permet de voir s'il persiste les mêmes tendances que celles observées auparavant ou si elles sont inhérentes à la composition sociale, affectant aussi les communes sans DSQ.

(1) On trouvera en annexe un extrait du rapport présentant l'architecture générale de la typologie, ainsi que la description des types les plus caractéristiques des communes à DSQ.

(30)

Répartition des communes avec et sans DSQ selon la typologie des communes françaises

I- - - -

!

-! Conunes avec DSQ

Conunes sans DSQ

CROUPE 00 TYPE

1

| Soibre

1

4 colonne Soibre

\

colonne

i

1. H1 - Seii-agricole ou seii-rurale

1

i 6

j

5

4

12 516

66

4

E0 - GROUPE OUVRIER

1 53

56

4

3 620

13 4

dont :

i

2. 101 - Qualification ouvrière îaxiaui

i 11

10

4

414

3

4

3. 502 - Anciens ou7riers-e»ployes. et déclin

l 11

10

4

628

3 4

4. 503 - Qualification ouvrière îiniisn. industries en déclin

i

6

5 4

1 148

6 4

5. 504 - Ouvrier loyen

! 10

?

4 u:

4 4

6. 505 - Les pins ouvrières

i 11

10

4

484

2

4

7. 506 - Grandes ennuies ouvrières avec eipiopes

! 14

i

' ■ '

12

4

154

1

4

EP * Indépendants, retraités aises

! 0

-

374

1

4

Eï - CLISSES HOTESSES UC PRIVE

i 38

34

4

1 320

34 4

dont :

i

8. 51! - Grandes villes, conerces. services

i ?

8 4

230

1 4 i

3. EÎ2 - Prélectures, classes îoyennes du public

i 18

16 4

156

i 4 i

10. 513 - Banlieues des grand es viiies. secteur privé

H

!

10 4

(34

3 4 •

11. ET et HZ - (les deux croupes à statut plus eieve'

____________________________________________

! $

i

6 4

1 451

7 4

La plupart des résultats trouvés précédemment résistent ici, même à type socioprofessionnel de commune comparable. On étudie le groupe semi- agricole ou semi-rural, les six types de communes ouvrières, les trois types "classes moyennes du privé" puis les deux groupes à statut plus élevé

(soit 11 grands types différents) .

Niveau socioprofessionnel : persistance du chômage

Avant d'entrer dans les variables qui décrivent l'emploi, on peut préciser qu'à type socioprofessionnel équivalent, les communes à DSQ ont toujours tendance à être plus grandes.

Si dans les types non ouvriers les hommes des communes à DSQ sont plus souvent ouvriers que ceux des communes sans DSQ (l'écart étant presque toujours important), dans les six types ouvriers cette tendance ne se confirme que trois fois : dans le type H04 "ouvriers moyens" les écarts sont peu importants, dans les deux types à industries en déclin, H02 et H03, c'est même l'inverse de la tendance générale, c'est du côté des communes à DSQ qu'on a le moins d'ouvriers.

Par contre, pratiquement partout, les ouvriers sont moins qualifiés du côté des communes à DSQ que du côté des communes sans.

Les employés sont, soit en proportion voisine, soit (dans trois des types ouvriers, un type "classes moyennes" et le groupe à statut plus élevé) plus représentés dans les communes à DSQ que dans celles sans.

(31)

Le secteur public est presque toujours moins représenté dans les communes à DSQ que sans, à type équivalent. On y trouve généralement moins de retraités (à l'exception des groupes semi-agricole et semi-rural, et du type ouvrier moyen), mais ces retraités sont plutôt moins souvent d'anciens ouvriers-employés que dans les communes sans DSQ du même type.

Les surreprésentations de tel ou tel secteur d'activité ne sont pas aussi systématiques quand on raisonne à type socioprofessionnel comparable. Par contre, le niveau de migrations alternantes reste généralement plus bas dans les communes à DSQ que dans celles sans, à deux exceptions près : c'est l'inverse dans deux types qui ont un caractère plus "banlieue", le type H01 dont l'intitulé complet est "communes périphériques à qualification ouvrière maximum" et dans le type HX3 "banlieues des grandes villes - secteur privé".

Enfin, à même type socioprofessionnel, le chômage masculin est, (comme le chômage féminin) systématiquement plus accentué du côté des communes à DSQ que du côté des communes sans.

Les différences sont amples pour les types semi-agricoles et semi- ruraux, pour la plupart des types ouvriers (moindre toutefois pour les femmes dans le type H03), pour les types "classes moyennes" ; elles sont atténuées pour le chômage féminin dans le groupe à statuts plus élevés.

Démographie : plus de jeunes, plus d'étrangers, plus de familles monoparentales

A type socioprofessionnel de commune équivalent, on a toujours une population jeune plus nombreuse dans les communes à DSQ que dans celles sans, à une exception près, celle du type H04, ouvrier moyen, le seul d'ailleurs où la part des 60 ans soit plus élevée du côté des communes à DSQ que du côté des communes sans. C'est dans le groupe le plus huppé que l'écart de l'âge de population entre communes avec et sans DSQ est le plus prononcé.

Les femmes avec enfants sont moins actives dans les communes à DSQ dans quatre des onze groupes définis au tableau précédent, le semi- agricole et semi-rural, dans les trois premiers types ouvriers et dans le premier type "classes moyennes". Elles sont plus actives par contre dans les communes à DSQ pour trois types : "H04, ouvrier moyen", "HX2, préfectures-classes moyennes du public" et "HY2, groupe à statuts

plus élevés" ; ailleurs il n'y a pas de différence entre les deux grandes

catégories de communes.

Plus fort taux de ménages monoparentaux et plus fort taux d'hommes étrangers (Maroc, Algérie, Tunisie, Turquie, Portugal) sont des caractéristiques systématiques des communes à DSQ par rapport à celles sans DSQ, et ceci pour tous les types socioprofessionnels de communes.

Conditions de logement : toujours plus de HLM, de petits logeaents, de surpeupleaent, de non-iotorisation

Certaines différences entre communes avec et sans DSQ se retrouvent dans tous les types socioprofessionnels de communes : toujours beaucoup plus de population dans de grands immeubles (les écarts étant très prononcés), bien plus aussi de HLM, nettement moins de population propriétaire, plus de petits logements de moins de 3 pièces, toujours plus de ménages non motorisés, voici ce qui spécifie toujours les communes à DSQ à type socioprofessionnel équivalent.

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Certaines particularités se retrouvent assez souvent, la règle du poids le plus fort de population en surpeuplement ne rencontre que trois exceptions, dans deux types "ouvriers" et un des types "classes moyennes" on a à peu près autant de logements surpeuplés dans les communes avec DSQ que dans les communes sans.

Pour la période de fin de construction des logements, on observe de grandes tendances des communes à DSQ : la part des logements finis entre 1962 et 1967 est généralement nettement plus accentuée ; il y a cependant une exception, le type H02 "anciens ouvriers-employés, chômeurs, habitat en déclin" où la période qui caractérise les communes à DSQ par rapport à celles sans est surtout celle d'avant 1949.

Les constructions d'après-guerre (1949-1961) sont généralement nettement moins fréquent dans les communes avec DSQ que dans celles sans, mais parfois la différence est négligeable.

Enfin, les logements construits au cours de la période 1975-1982 ont presque toujours un poids bien plus faible dans les communes avec DSQ que dans celles sans, l’écart étant énorme pour les communes à statut le plus élevé (18 % quand DSQ, 30 % dans le cas contraire). L'exception se rencontre pour le type H03 "qualification ouvrière minimum, industries en déclin" où ce sont les communes à DSQ qui ont plus de logements récents que celles sans.

Pas de règle générale pour la période la plus ancienne (avant 1949) où c'est parfois les communes à DSQ qui ont le plus de logements de cette époque, parfois c'est l'inverse ; parfois on ne note pas de différence.

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Ill - COMPARAISON DE CHACUNE DES COMMUNES A DSQ ENTRE ELLES ET AVEC CELLES DE MEME TYPE SOCIOPROFESSIONNEL

ET DE MEME TAILLE D'UNITE URBAINE

Maintenant, au lieu de considérer l'ensemble des communes à DSQ d'une même type socioprofessionnel, on étudie chacune de ces communes une à une en les rapportant à l'ensemble des communes sans DSQ de même type et de même taille d'unité urbaine (tableaux statistiques de l'annexe 3-b). Puis on citera les communes aux caractéristiques extrêmes. Le trait socioprofessionnel qui caractérise le mieux la très grande majorité des communes à DSQ est le plus fort taux de chômage, tant masculin que féminin, et ceci même en les comparant avec celles de même taille d'unité urbaine et de même type.

A taille d'unité urbaine et type socioprofessionnel comparable, la plupart des communes à DSQ sont plus touchées par le chômage que celles sans DSQ

C'est dans quelques communes ouvrières (Denain (59), Lourches (59), Sedan (08)), que les taux de chômage masculin sont les plus élevés. Dans le groupe des communes de type H06 "grandes communes ouvrières avec employés" et de l'agglomération de Paris, on peut noter la situation extrême de La Courneuve (93) par rapport aux quatre autres communes à DSQ, son taux de chômage masculin y est nettement plus élevé que dans les quatre autres communes. Dans les types plus "classes moyennes" (HX), Doullens (80) et Hem (59) sont celles qui connaissent le plus fort taux de chômage masculin.

Le taux de chômage féminin atteint des niveaux records (plus de 30 %) dans plusieurs communes ouvrières à DSQ du Nord essentiellement : Ville-le-Marclet (80), Moyeure (57), Lourches (59), Grande-Synthe (59), Condé-sur-Escault (59). Dans les communes de classes moyennes, les taux les plus élevés du chômage féminin sont à La Seyne-sur-%er (83), Bastia (20) et Doullens (80)) (soit de 26 à 20 %).

Toujours en étudiant une à une les communes à DSQ, on observe une plus faible part de techniciens-contremaitres, et une part plus élevée d'ouvriers, dans la plupart de ces communes que dans celles de même type et de même taille, mais cette tendance rencontrant des exceptions. L'aspect plus ouvrier des communes à DSQ par rapport à celles sans DSQ se confirme surtout pour les communes "classes moyennes" ou "huppées" qui, quand elles ont un DSQ ont une population souvent nettement plus ouvrière que celles de même type et de même taille et sans DSQ.

Dans l'absolu, les communes à DSQ les plus ouvrières sont surtout dans les types ouvriers, on peut citer celles qui ont entre 47 et 55 % d'ouvriers parmi les chefs de ménages par ordre décroissant : d'abord deux communes du Doubs, Béthoncourt (25) et Audincourt (25) qui font partie du type H05 "les plus ouvrières" et sont parmi celles de toutes les communes à DSQ où la qualification est la plus basse, puis Grande-Synthe (59) (type H01 "à qualification ouvrière maximum"), les Mureaux (78), Fumay (08), Port- de-Bouc (13) (toutes les trois du type H05), enfin Gennevilliers (92), qui fait partie des cinq communes à DSQ de l'agglomération de Paris et du type H06 "grandes communes ouvrières avec employés" et qui est à la fois, parmi ces cinq, la plus ouvrière et celle où la qualification ouvrière est la plus faible.

Références

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Sources : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire, base de données géocodées, 2001

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