HAL Id: hal-02792849
https://hal.inrae.fr/hal-02792849
Submitted on 5 Jun 2020
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Principales évolutions sur 3 ans entre 2013 et 2015 pour
un groupe de 31 éleveurs ovins viande du Massif Central
et du sud de la Vienne, en échantillon constant
Gabriel Laignel
To cite this version:
Gabriel Laignel. Principales évolutions sur 3 ans entre 2013 et 2015 pour un groupe de 31 éleveurs ovins viande du Massif Central et du sud de la Vienne, en échantillon constant. [Autre] 2016. �hal-02792849�
UMRH (Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores)
19/09/16
Equipe Comete Hte Vienne Creuse Corrèze Puy de Dôme Hte Loire Cantal Lozère Aveyron Vienne Allier 11 3 2 4 3 6 12 1 42 exploitations en 2015Principales évolutions sur 3 ans
entre 2013 et 2015 pour un groupe
de 31 éleveurs ovins viande
du Massif Central et du sud de la
Vienne, en échantillon constant
(28 élevages en zone rustique et 14 en zone
herbagère, dont 9 en AB)
Entre 2013 et 2015, la structure des exploitations reste stable, mais les effectifs animaux augmentent.
Main d’œuvre, surface et proportion de SFP sont constantes alors que les UGB ovins augmentent de 3% et les UGB bovins allaitants de 5%. Le chargement pondéré (avec parcours pondérés) progresse de 6%.
Totalité du groupe
SAU ha 100
SFP ha 83
Effectif (Brebis + 12 mois) 530 (+3%)
UGB ovins 86 (+3%)
UGB bovins 7 (+5%)
UTH 1,68 (dont 0,15 salariés)
Productivité du travail (Equival UGB/UTH) 63 (+1,9; +4%) Chargement UGB/ha SFP pondérée 1,12 (+6%) Taux d'endettement % 34 (-3)
Selon la zone Rustique Herbagère
SAU ha 75 155 SFP ha 68 116 Brebis + 12 mois 450 690 UGB ovins 74 113 UGB bovins 5 11 UTH 1,65 1,75 Productivité du travail 53 83 Chargement UGB/ha SFP réelle 0,88 1,07 Chargt UGB/ha SFP pondérée 1,16 1,07 Taux d'endettement % 28 42
La Marge par brebis augmente de 21% entre 2013 et 2014, puis se maintient à 100 € en 2015.
- Le produit ovin est stable à 180 € entre 2014 et 2015.
Il avait augmenté de 10% entre 2013 et 2014 :1/ La productivité numérique est de 145%. En zone rustique elle continue sa progression, de 147% en 2013 à 159% en 2015 ; en zone herbagère elle est stable à 127%.
La prolificité s’améliore très légèrement de 151 à 156% et la mortalité baisse de 17.4 à 16.3%. Le taux de mise-bas est de 118% en zone rustique et 111% en zone herbagère.
2/ Le prix de vente de l’ensemble des animaux de moins de 1 an, hors réformes, augmente sur 3 ans de 4,8% et sur 2 ans entre 2014 et 2015 de 1,3% (de 115,1 à 116,6 €).
Zone rustique Zone herbagère
Agneaux lourds 2013 2014 2015 Agneaux lourds 2013 2014 2015
€/kg carcasse 6,35 6,52 6,49 €/kg carcasse 6,67 6,79 6,73
Poids carcasse 17,2 17,2 17,4 Poids carcasse 18,6 18,8 19,0
Avec 10% d'agnelles vendues Avec 6% d'agnelles vendues
€/tête 119,7 119,7 127,4 €/tête 128,8 130,6 133,1
3/ L’aide ovine augmente de 1,5 €/brebis présente et par an, soit 26,9 € en 2015.
- Les charges ovines baissent légèrement de 3 € en 3 ans pour atteindre 78,3 € :
Cette baisse provient d’une part de la baisse du prix du concentré de 275 à 240 €/T (-13%), et d’autre part de la baisse des frais d’engrais. La consommation de concentrés achetés et produits pour le couple mère-agneaux augmente de 173 à 183 kg/brebis (augmentation qui a lieu entre 2014-2015 en raison de la sécheresse alors que la productivité numérique est stable).
Zone rustique 2013 2014 2015 Zone herbagère 2013 2014 2015
Prod. Num. % 147 154 159 Prod. Num. % 126 135 127
Prolificité % 150 151 153 Prolificité % 152 161 161
Mortalité agx % 14,7 13,3 12,0 Mortalité agx % 21,7 19,8 22,8
kg concentré/br 175 184 187 kg concentré/br 169 158 177
€/T concentré * 287 259 251 €/T concentré * 262 242 227
Marge/brebis 85 105 106 Marge/brebis 77 100 92
* €/Tonne des concentrés achetés et prélevés
En 2015, la marge à l’UGB est de 616 € et la marge à l’ha de SFP de 690 €.
La marge des cultures,
stable entre 2013 et 2014 à 430 €/ha est en baisse de 16% en 2015 à 370 €/ha en raison de la baisse du prix des céréales, des rendements du maïs et de divers cultures (lentilles …).
La marge des ateliers complémentaires aux ovins (hors-sol, vente directe …)
représente, en 2015, 2200 €/UTH, en hausse de 30% par rapport à 2013 et 2014.
Les charges de structure par équivalent Ugb
n’ont cessé d’augmenter jusqu’en 2014, et baissent très légèrement en 2015 à 576 €. Cette inflexion provient de la baisse des frais de mécanisation.ICHN et MAEC et malgré une baisse de 1200 € des DPB, pour atteindre 25 000 € par travailleur. Il s’agit d’une évaluation des aides (une partie des DPB, les ICHN et les MAEC),car le solde définitif sera connu en décembre 2015.
Le revenu (comparatif) par UTH
a progressé de 5000 € entre 2013 et 2014, et est stable entre 2014 et 2015 à24 900 €. Cette stabilité provient de la hausse des aides qui compensent la baisse de marge des cultures et des
bovins allaitants (de 630 à 527 €/UGB). Il est identique pour la zone rustique et la zone herbagère.
Le coût de production
reprend l’ensemble des charges (y compris la rémunération de la main d’œuvre à hauteur de 1,5 SMIC). Il est stable entre 2014 et 2015 à 10,2 €/kg de carcasse. Le total des produits ovins (incluant toutes les aides) est aussi très stable à 10,64 €/kg. La rémunération permise est de 1,8 SMIC contre 1,3 en 2013.---
La présence de 9 exploitations ovines allaitantes en Agriculture Biologique dans le réseau
(dont 2 en expérimentation), permet d’observer des tendances par rapport au groupe précédent des conventionnels :
- La SAU est inférieure de 27%, la main d’œuvre de 17% et les effectifs animaux de 45% (soit en AB, 74 ha de SAU, 62 ha de SFP et 292 brebis).
- La proportion de cultures est identique à celle des conventionnels, soit 17% de la SAU. - Le chargement (UGB/ha de SFP) est inférieur de 29% (0,79 vs 1,12).
- Les exploitations sont plus diversifiées (poulets et vente directe représentent 8% de la marge globale vs 3%). - La productivité du travail en équivalents UGB par travailleur est inférieure de 25%.
- Concernant les composantes de la marge ovine :
- Le prix de vente des agneaux / kg de carcasse est supérieur de 12% (7,36 € vs 6,58).
- Le prix/kg du concentré est supérieur de 68% mais la consommation par brebis est inférieure de 37% (116 kg vs 183).
- La productivité numérique est inférieure de 16 % (122 vs 145).
Finalement La marge par brebis est inférieure de 18% (82 € vs 100).
- Le revenu par travailleur est inférieur de 30%, (17500 vs 24900). Néanmoins, selon la zone, le revenu est inférieur de 54% en zone rustique alors qu’il est identique en zone herbagère.
En zone rustique par rapport à la plaine, la consommation de concentrés est supérieure (121 kg vs 110) pour moins de productivité numérique (111% vs 136), le poids et le prix/kg des agneaux est inférieur (16,7 kg vs 18,5 et 7,29 €/kg vs 7,42) et enfin les charges de structure par UGB sont supérieures de 22% en raison du plus faible chargement (0,73 UGB/ha vs 0,88) qui accroit le poids du foncier.
Par rapport au conventionnel, l’autonomie alimentaire en UF reste forte, 89% vs 78%, y compris selon la zone, 87% en rustique et 90% en herbagère. Le produit permet de rémunérer la main d’œuvre à hauteur de 1,17 SMIC en zone rustique et 2,6 SMIC en zone herbagère.
---
Evolution des revenus de quelques productions agricoles françaises selon les données du RICA (Réseau d’Information Comptable Agricole, source Agreste), soit en 2014, 7284 exploitations représentant 298 794 exploitations.
*Revenu = RCAI (Résultat Courant Avant Impôt) – charges sociales de l’exploitant (MSA).
Entre 2013 et 2014, l’augmentation de revenu pour les Ovins et caprins (y compris le lait) est de 32%, et pour les ovins allaitants dont l’effectif est supérieur à 250 brebis, il est de 45%. Toutefois, ce revenu est inférieur de moitié à celui des éleveurs de l’observatoire ovin INRA. Les revenus 2015 ne sont pas connus.