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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Les savoirs scientifiques face à la vie quotidienne Introduction à la séance plénière

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

SEANCES PLENI ERES 1

et

Il

Président : G. HARUCCI

Ministère de l'Education, Rome

Rappnrteur : R. VIOVY

Président : Ch. de CARLINI

LDES, Université de

Gen~ve

Mndérateur : J.L. HARTINAND

(2)

Le titre de celte séance Les savoirs scientifique" f"cp ~ 1" vie quotidienne, évoque un face à facp f'ntrf' deux mondes différents.

La vif' qtJot idiennf' .l heaucoup changp ces dpfniprps d/~('pnnips.()n pPlll prévoir d'autres mutations. En face de ces nlodificilf ions (PC: ~,lv()irs sr;Pllt ifiqUE's changent. L.l médiation ent.re les deux systèrllPS 5f':'l Llit prtr l'i~dllCtlti{)Il.

On peut se demander si "intPrf"ce est bien «d"ptél'.

Par suit.e des contraintes écoflorniqllcs, pnliliqlles nu sorÎ,lll's. L1 viC' qllotic1if'nne a un impact sur les savoirs scicrdjfiQlIf's. Il suffit pour S'f'rl C('IflVêliflCfP de PPrl:,f'[ à la crise de l'énergie Pfl 197!~ pour voir cornrnpnt f'11E' a !llodifié I("s oriPllt;1tinns de Ilornbreu)( 5c-jer1tifiqups : physiripns, cl1irnistrs et binI0p,i;,tr's. L.l voir inverse est rnoins évidf'f1tf'. CnrTHTlf'flt Ips sêlvoirs :'Îif'lltifirpJ('~sn,,' t r,lnslllir; pt cornrnPllt p.1r 1?1

illfItJ('nrf"nt-il~; );1 vif' <if' t(lUS 1('$ jours?

NOlis vprrons d'<lhord, <111 niVf'<=l11 df' l'pc"olf"' (·OIlHllf'rd slorp"lrli,";f'llt les rf'I;::1tions, puis cornrnent Ips interf;)("(",str<=lf1sTlH'ttf'flt !flS siRrté11J'X c()flr;titllt";S p,lr Irs sé1\!nirs scienti-fiques.

1. Transrnission dps savoirs à J'pcole On PPI/t distinp,er trois niveaux .

• Arqllisit.ion des s.:Jvoirs : c'e:.t l'nbjf'ctif Ilun)pro lors concppteurs dp prografllnles,

df'S f~lJ~eip.rt,ll1t:.,dp:. p;lrf'lIt·,. On di~:,f.qlJf'" Ipr; ("1)I1I1'-li~;"',lrlt f':' pOlir ('fl d,;p"lp,pr lin noyau qui doit ;:>trp ,v'quis ,llJ nlif'lJ'< P,lf IHlf" CL15Sf> d',lge déterminée, au pire, on prut du niveau scientifiquE' le plus élevé pOlIr en d6duirf' CE' Qu'il faut ~ lin niveau inférif'lIr.

Il suffil (jp lin' Irs diff,;rents prop,rammf's et pPl/t-rlr" plus p'",nre Ips m.lnl/pls pour consLltpr Q!If' cct ilSpf'ct y pst considéré COrlUllP prirnf.lrdi~lI.

C'est d ' aillf'lIrs cpt ri"ipf'ct qui sera détprrnifl"nt d.ln:- If's p'(~nwnspt Pfl part iC!Jtipr le baccal.,ur"at.

• Intégration de ces savoirs. Notre enseignenlent est dé-roupé en tcdrlch'" l (Jrres-pond",,! aux diverses disciplines, or, il est rare qu'lin problème "Illr,c Id vie coucante soit monodisciplinaire. l'ne intégr<ltion des diversf's conn.:liSS.1flCeS pst donc nécessaire. L'étude de l'environnement pn est un E''<E"'lnp!r· Iypique.

Les médias nous en parlent. Tou! le monde se dit écologislf' et l'on décrit volontiers ce qui se passe loin de nous. On es! bien plus r"tiu'nl pour PMI, ( de ce qui nous concerne directement. Bien des pressions s'exercent alors pour pl re pmdents.

(3)

Les industri .. ls ont peur de donner une mauvaise image de m"rqlH' de leur branche et d .. voir ainsi les marchés diminuer. Pour I"s (,Ilseign"nts, l'apparil ion d'une nou-vell .. disciplin.. risque de déranger les conservatislll"s inslallés : post .. s, programmes,

nOLJvelle5 conaissances ...

Ainsi, c .. He prise de conscience ne s'est pas encore traduit .. en France par des retombées spnsibles dans la formation. Nous sonHTlPS très en retard dans ce domaine par rapport à d'autres pays industrialisés. Ce n'est guèrp qu'"u niv .. au d'études supérieures (DEA) en particulier que les problèmes d'pnvironnPlllenl sont abordés.

Il serait pourtant important que les élèves pr"nne"t trps tôl conscipnc" de ces problèrnps, ne s"r"it-ce que pour analysPr de {,lçrH' rat ionnpllp Ips inforlllai ions que les médias recherchant le sensationnel présentent de façon dr"malique, sanS aucune référence scientifique.

1/existe là un problème bien difficile à résnudrp, car il faut changpr les mentali-tés. De nomhreux pays anglosa,ons en part iculipr n'onl pas hésité il introcfuire

dans leurs clIrrirl1la CPS problènlf"S. "lais av(>c lIotre s}slèrne trps centralisé et. rigide, il est diffi,cilp de faire des introductions pr"gressic'es, plus faciles à faire passer •

• Appli ....,t ion des s"vnies : c'est le prohli'llle de l',,ducat inn " 1" vie de tous les jOllrs. Je n'étais pas très ronscient du prohlème av"nt de commenrpr il préparer m"" intervention. En rechrrchant des donné .. s statistiques, jE' mE' suis apE'rçu que ,,'était un prohl;'rne dramatique. nes éludes fait"s par les ,lss(wialions cfe

("C1f1~;OIlHIl..)1 f'tlrS ('n Europf' ont Inonl rp qu'po 1;)fl il ) ."1 Ptl, ('Il ElIr0pf' f"flVirOIl JO 000 morls et 40 millions de blessés par accidenls dOfllPsliques, ,'E'st-à-dire plus qlle d'acrid"nts de la rOllle et b"atlrollp pills 'l"e d'acridents dll travail qlli eux sont en n~~ression,grâce li une prisp de conscience généralp • CP ~()nt surtout

1,,5 E'nfants qui sont les premi"rps vidimes. Dps slatistiqlles prérises f"ites en GrandE' Brel<lp,ne le ronfirrn"nt,

Ra

000 "nf"nls ont élé conduits" l'ItôpiLll all cOllrs de l'année pOlir d .. s accidents domestiqlles. t-lpnlE' si 10lls CE'S arridents ne sont pas dûs à des négligenres ou " des m<lnqlles d'informai ion, la prisE' de cons-ciencE' instlffisante des dangers présentés par les prodllits et matériels qlle l'on manipllie rhaque jOllr e~t responsable de 1<1 majorité d'entrE' E'II'. On est irne à environ 50 000 les cas d'intoxications graves produits dans chaqlle pays par ingestion de médiraments, produits d'entretien, cosrnétiqllE's (dont 75 %d'enfants). Dans CP dOIn"ine, la Franrp arriv .. juste dPrriprp 1" RFA pOlir le nombre d'ac-cidtlnts.

(4)

I1rins nns snciPt~sindustrie)les, le dpvelopfH·rnent lecliniqlJl' ri mis Cl notre rlisJ1o:.itioll df's pr(~dllits hautpfllcnt snphist iqtlPs, rn,lis dr> rllJ:' f'fl rills d,lngPfell'<. POlIr rnp lirnitf'f ~ 1.1 rhirnie qui pst rna SpéCi.llifé ct qlli est bien plrtcPC' oalls CP onrn;:1irlP, on s'.lpcrçoit que, si les rnédicarnents sont PIl Vf'l1tf' tfPS règlen1efltéf', Ips pf'slicidps sont ('Il vente libre, bien qlJf' CE' soit SOlJVPrlt dps poisons vinlf'nt5. La loxicilf-; cst gpflérillcnlent. mise cn évid0flce sur l'fticplPtlf":', lllc1is ff'Srf'ctp t-on toujours les doses prescrites? Par conlre, da,,, le C,lS d<,,, produits d'entretien offerts dans des ernb.:1l1agf's al16rhants d;:H1S tOIlS If'S Ll)Of1S df'S supermarchés, il pst f;.Jrp quP les précautions rI'pmploi sni("rtt c1.1irl's pl ~lIffis'll1lC's.Voici un exemple Iypique :

En présence d'''n acide, ,'<'au dl' .1avPl produit d" clllnr<'. gaz Ir/os toxi'1n". Beauco"p d" dél.1r1ranls sonl acidps pl l'<'au d" .Lw'" r>51 utilisé" dan, d"s conditions voi~ill('s(tïJvettf's dc \11C pvipr~. ptc). Si nn rr'g,lrdr 1('5 pliqllrttp:, dps diverses marqlJf's, on s'aperçoit qu'il est frf-s [,l[P qltf' 1('5 cLlngf'rS d'un tpl Tllrlangf:' sojpnt clairenH~nt exprirnés.

P01lf ciirnirHI(,,[ )ps risqllPc; et "prévenir plutôt qllP gllrril" il f;111t [{HFl)P[ trps tôt '''5 fuill" utilisateurs de notrp société induslri<,l1p.

Il rolf.ln 001lC indisp(lJlS;lblp 0" [.,irp frntrf'r 1.1 vif' QuoiidiplHIC d,litS nntn:

("11-srip,lIrrnerlf, rnclis Cf" n'est p.15 si facile qUf' ("(>1.1. np<1llrnllp pefl~(>rll qlll' Ç;l Ilf' f.lit pas sprieux. Jp pf'rJsP ('11 partklJlier ~ dp vivf'S discll:.sinns qllÎ ont en liell clans IIrle fPunion d'enspignants ou quplClU'lJfl prnpnsait dp 'pIs ('xPlllplf'S pOUf illustrer le programme. Il rt exist.é des rours d'économie do,npsliqup, d'tt}giènp et df' srant.é fll3is ceux-ci ont t.oujours été ('onsid~réscomme nlinPIJrS (ail rnênlc titre que dessin, musique el technologie !J.

Nous verrons n;:lns df'ill'X pxposéc:; d'aujourd'hui d(>s f'xpnlrlps de ("f'tlf> situation. L'un êtudi(" d0 f.lçon détaillpc le:. rnécanisflH's dlntili~;.ltion de') 5.lvpirs srnLlirps en dehors dE' l'proie pt Ilautre nOliS montrE' à tr,lvprs qurlqups l''(C'rnr!ps (iH1Cr"Is combien est loin rie la vie prat.iq11f' not.[(' f'nsf' igTlPrl)(,flt dp 1,1 ph}c)iQIlf:' ,110rs q!l'il pourrait nous aic!l'r Cl rpsoudre des probl/ornes et ';vil"r des dés.,'''' ",,'nIc . "nirr>

des accident s.

2. Information etscience:

En dehors de la classe,de nombreux moyens aident à la médial ion cnln' s,1voirs scientifiques et vie quotidienne. ~lalheureusement,101ls ne COf1courrr>nl pas à l'éducation comme on pourrait le souhaiter.

(5)

· La vulr.arisaUon scienUfique : c'est loin d'être un Renre mineur comme cer-tains le pensent, et il serait bon que les scientifiques s'pn préoccupent plus qu'ils ne le fonl.. On notp cependant une amélioration qui sp traduit par l'apparition des maisons et des boutiques de sciences ainsi que par le dévdoppement de musées vivants. Il reste ceppndant beaucoup à faire.

Un des exposés qui va suivre nous montrera à travers l'pxemple du SIDA comment

cette information, mise à la portée du grand public pt'1I1 être déformée par des contraintes économiques (vendre du sensat ionn ...1) 011 sociales (moralisation).

• L'information médiatisée: l'information ... st richp Pll donnéps scientifiques, mais la part information scientifique dans les médias pst trps pallvre, sauf lorsque l'évènernPllt peut conduire il dll spnsal ionnel. Alors pOlir fr"ppf'r Ip puhlic c .. sont

I..s gros titrp5"à la IIne" qui dC:forrnpnt consid,;rablement la rC:alilé. Nous!'n verrons qudqups pxemplps dans cet 1E' séancp.

• Services publics et inforrnat.ion : en dehors de la classe, les s<'[vicps publics dE'vraipnt être une soure<' d'éducal ion. Un exemplp typique nous spra donné à travprs le problème df' l'hygiène "limpnt.~irePl tps c"nlin ... s scolaires. TOlltp collf'clivité pourrait être il )'occilsion df' 5('S ;1ctivit~ssource d'informationpt

de formation.

CONCLUSION:

Le thème de cps journées me parail d'Ilne importance capitalE'. Il ITH' sE'mble que beilucoup dE' scientifiques n'onl pas encore pris conscience de l'importance des prohl;'m"s posés. L,~ filçon dont nOlis formons 1...5 individus réilgit sur lil société.

IrIVPfS('JllPllt, cf'IIC'-ri ch.lllgp. If' type <if' rormoltion. Nous avons Lll1fl s)'slènle à

contre-réac! ion. Or, nous savons qn" s... lon la façon d0nl c"lIe-ci SE' fait on pE'ut avoir st "hilisalion du système ou divergpnce. A nous dp choisir.

LE's quelques pxemples qui vont suivre illustrent dE' f<1çon frappantE' lE's idéE's qui viennent d'êtrE' dévploppées.

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