HAL Id: pastel-00512113
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Submitted on 27 Aug 2010
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Tiffany Desbois
To cite this version:
Tiffany Desbois. Stabilité et durabilité des hydrates du système clinker sulfoalumineux-gypse.
Matéri-aux et structures en mécanique [physics.class-ph]. Ecole des Ponts ParisTech, 2009. Français.
�pastel-00512113�
DE
L'ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES
Spé ialité: Stru tures et Matériaux
présentée par
Tiany DESBOIS
Sujet de lathèse :
Stabilité et durabilité des hydrates
du système linker sulfoalumineux - gypse
Soutenue le26 novembre 2009
devant lejury omposé de :
Gilles Es adeillas Rapporteur
Arezki Tagnit-Hamou Rapporteur
Amina Alaoui Examinateur
Jean-Louis Gallias Examinateur
Claude Haehnel Examinateur
Ahmed Loukili Examinateur
Alexandre Pavoine Conseiller s ientique
En premier lieu, je souhaite remer ier Robert Le Roy qui a a epté de diriger mon
travailainsiqu'Alexandre Pavoinequi m'aen adrée pendant es3années. Je leursaisgré
pourleurdisponibilité,leurspré ieux onseilsetlesidéesquiontdé ouléesdesfru tueuses
dis ussionsque nousavons eues.
Je tiens parti ulièrement àremer ierles membres demonjurydethèse.Toutd'abord,
AhmedLoukiliqui aa eptédeparti iperà e juryetqui l'aprésidé.Ensuite,mes
remer- iements vont aussi à mes deux rapporteurs, Arezki Tagnit-Hamou et Gilles Es adeillas,
pourletempsqu'ilsont onsa réàl'examendemontravailainsiquepourleursremarques.
Je suisre onnaissanteàJean-Louis Galliasd'avoirexaminé ettethèse etde l'intérêtqu'il
lui aporté. Enn, j'exprime magratitude à ClaudeHaehnel qui m'a a ueillie au seindu
CTG eta examiné ette thèse ainsi qu'àAmina Alaoui qui a permis à ette thèse devoir
lejour etaa epté de l'examiner.
Cettethèse CIFREs'estenparti dérouléeàl'entrepriseCTG.Je remer ie don Bruno
Le Rolland et André Roux qui l'ont suivie et se sont montrés réa tifs pendant toute sa
durée, ainsi qu'Anne-Marie Lebrunpour son aidedans mes démar hes administratives et
plusgénéralement l'ensemble dulaboratoire APS pour sona ueil.
Jetiens àremer ierAdélaïdeFeraille,Loï DivetetKaramSab.Adélaïdepour m'avoir
en adrée dans les premiers temps de ma thèse, m'avoir fait onan e et s'être montrée
disponible; également d'avoir ontinué par la suite à me soutenir. Loï pour, en plus de
m'avoira ueillie au sein dulaboratoire PCM, avoirsuivi ette thèse etavoir ontribué à
sonbon déroulement. Et enn Karam, pour m'avoir permis de réaliser mathèse dansde
bonnes onditions etm'avoir a ueillieau sein del'équipe Stru tures del'UMR Navier.
De nombreuses personnes extérieures à l'en adrement ont ontribué aux résultats de
ette thèse, réalisant des études dans leurs laboratoires. Je les remer ie pour le temps
qu'ellesyont onsa réainsiquepour leurdisponibilitéaussibienpour lesessaisque pour
mes questions. Je vais essayer de toutes les iter i i :Pierre Florian du CEMTHI-CNRS
d'Orléans, Catherine Malletdu LREPdu Bourget,Sabine Caréde l'UMRNavier, Gérard
Thierry Chaussadent du LCPC et Maurizio Mar hi du CTG Bergame. Je remer ie aussi
les te hni iens des équipesStru tures etDynamique de l'UMR Navier, euxdes divisions
PCMetBCC duLCPC, euxdu LREPdu Bourgetet euxdu CTG quiont parti ipé de
près oude loin à ette thèse.
Mon travail n'aurait pu êtremené sans l'aide de Christophe Bernard, de Bruno
Gior-dano,de Florent LespinasseetdeCharlène Castella.Je tiens i ià leurexprimerma
grati-tude pour leuraide ainsiquepourlabonne humeur durant les essais.
Je ne saurais terminer sans remer ier tous les do torants et post-do torants des
dif-férents laboratoires pour la bonne ambian e de travail et aussi pour leur soutien. Mer i
à Ali, Sylvain, Du , Hong Hai, Philippe, Guillaume, Fabio, Sahar et également Corinne,
Mohammad,Malika,Cyril,Laurent,LinaetArthurpourleursoutienpendantlesmoments
di ilesetl'aides ientiqueque ertainsm'ontapportée.Mer iégalementauxpermanents
du LAMI etdePCM.
Enn,ungrandmer iàmesparents,monfrèreetmasoeurainsiqu'auxautresmembres
de ma famille qui m'ont soutenue pendant es trois ans, lorsque je doutais. Mer i à mes
amis, dont MannaïgetPauline (mer iles lles!), qui m'ont en ouragée etpermisde tenir
Cette thèse s'ins rit dans un projet de re her he de solutions de bétons à impa ts
environnementaux réduits. Nousfo alisons laprésenteétudesurle linkersulfoalumineux
en mélange ave du gypse. Son bilan environnemental est plus favorable que elui des
linkers Portland (plus faibles émissions de
CO
2
et onsommation d'énergie, lors de laprodu tion).
Nousprésentonsdans emanus rituneétudeexpérimentaledu omportement
physi o- himiquedesliantsobtenusparmélangede linkersulfoalumineuxetdegypse,etdé rivons
lespropriétés onstru tivesde esderniers. L'hydratation du linker sulfoalumineuxétant
responsable de la formation d'ettringite, nous vérions la stabilité en milieu humide de
telles ompositions.
Dans un premier temps, nousavons identié les proportions de gypse pour lesquelles
le liant est stable en présen e d'eau, i.e.sans apparition de ssures à l'é helle
ma ros o-pique. Ce domaine de stabilité est inuen é favorablement par la maturité du matériau
au moment du onta t ave l'eau. Nousavons par ailleurs utilisé des plans d'expérien es
fa toriels an d'étudier l'inuen e de la teneur en al alins ainsi que elle de la
tempéra-ture:lesrésultatsrévèlent unbon omportementdu matériaupeusensible à esfa teurs,
dansun large domaine d'emploi. La ara térisationphysique de mortiersetde bétons est
omplétéeparuneétudedel'hydratation de esliants:lesuividupro essusd'hydratation
a montré que la ssuration des éprouvettes instables n'a pas pour origine la formation
supplémentaire d'hydrates. Pour nir, nousprésentons une étudede la rhéologie et de la
résistan e en ompression ainsi qu'une évaluation du risque de orrosion qui permettent
d'identier desdomainesd'emploi pour eliant.
Mots lés:Clinkersulfoalumineux, gypse,ettringite,gibbsite,retrait, expansion,
This thesis is part of a proje t aiming at the determination of a low environmental
impa t on rete. We fo us on mixes of sulfoaluminate linker and gypsum : this type of
mixture enables to minimize not only
CO
2
emissions but also energy wastes during theprodu tionpro ess ( ompared to Portland linkerprodu tions).
Wepresent inthis manus riptthe experimental study that wasperformedinorder to
determinethe physi o hemi albehaviourofthe binderobtainedbymixingsulfoaluminate
linker and gypsum and the onstru tive properties of su h mixtures; one of the main
hydration produ tofsulfoaluminate linkerbeingettringite,wealso studythestability of
su h mixturestoward humidmedium.
Werstidentifythe ompositions(gypsumper entage)ofthebinderthatleadtostable
on retesi.e.thatprodu e on retesamplesthatdonotshowanyma ros opi ra ksafter
being immersed in water; we also show that the stability domain is positively inuen ed
by the maturity rea hed by the material when the samples are immersed in water. We
useda omplete set of designed experiments inorder to study theinuen e of the alkalis
per entage and temperature : results show that the ompositions have a good behaviour
toward those variables, not very sensitive to these parameters. We furthermore study the
hydrationphenomenon ofthebindersandshowthatdamageoftheinstablesamplesisnot
dueto theformation ofnewhydrates.Wenallypresenta ompletestudyof therheology
and ompression resistan e of on rete samples plus an evaluation of the orrosion risks.
Thepresent work enables the identi ation oftheusedomain for thatbinder.
Keywords :Sulfoaluminate linker, gypsum, ettringite, gibbsite,shrinkage, expansion,
Introdu tion générale 21
1 Bibliographie 25
1.1 L'é o- on eption . . . 28
1.1.1 Généralités . . . 28
1.1.2 Le iment Portland dansl'é o- on eption . . . 29
1.1.3 Réduirel'impa t environnemental desmatériaux imentaires. . . 32
1.1.4 Durabilitédesbétons. . . 35
1.2 Le iment sulfoalumineux . . . 37
1.2.1 Historique . . . 37
1.2.2 Constituantsdu iment sulfoalumineux. . . 39
1.2.3 Bilanenvironnementaldu iment sulfoalumineux.Comparaisonave un iment Portland . . . 44
1.3 L'hydratation du iment sulfoalumineux . . . 45
1.3.1 Généralitéssurl'hydratation d'unliant hydraulique . . . 45
1.3.2 Réa tions d'hydratation des prin ipales phases du linker sulfoalu-mineux . . . 46
1.3.3 Leshydrates prin ipaux . . . 48
1.3.4 Hydratationdumélange linkersulfoalumineux- gypse. . . 54
1.3.5 Eetde latempérature surl'hydratation . . . 57
1.3.6 Con lusion . . . 60
1.4 Propriétés etappli ationsdu iment sulfoalumineux . . . 60
1.4.1 Variations volumiquesd'un iment sulfoalumineux . . . 60
1.4.2 Propriétés mé aniques des matériaux à base de linker sulfoalumi-neux . . . 64
1.4.3 Durabilité . . . 66
1.4.4 Appli ationsétudiées . . . 68
1.5 Con lusion. . . 71
2 Matériaux et te hniques expérimentales 73 2.1 Matériaux . . . 75
2.1.1 Clinkerssulfoalumineux . . . 75
2.1.2 Gypse . . . 82
2.1.3 Matériauxgranulaires . . . 83
2.2 Formulation despâtesde iment,des mortiersetdesbétons . . . 83
2.2.1 Rapport eausur liant. Domained'étude etnotations . . . 83
2.2.2 Formulation du liant par mélange de linker et de gypse. Domaine d'étude etnotations . . . 84
2.2.4 Formulationetméthode demalaxage desmortiers . . . 85
2.2.5 Formulationetméthode demalaxage desbétons . . . 85
2.3 Te hniques expérimentales . . . 86
2.3.1 Résistan eà la ompressiondesmortiers etdesbétons . . . 87
2.3.2 Déformationslongitudinales despâtesde iment,desmortiersetdes bétons . . . 90
2.3.3 Cara térisation rhéologiquedes matériaux . . . 91
2.3.4 Cara térisation de la inétiquede dur issement . . . 92
2.3.5 Cara térisation de lami rostru ture par laméthode de gammaden-simétrie . . . 93
2.3.6 Détermination de laporositéa essible àl'eau . . . 95
2.3.7 Cara térisation himique desmatériaux . . . 95
2.3.8 Examens mi ros opiquesau mi ros ope éle tronique àbalayage . . 99
2.4 Ré apitulatifdes formules étudiées . . . 100
3 Domainede stabilité dimensionnelle 105 3.1 Contexte etenjeux . . . 107
3.2 Étude exploratoire . . . 107
3.3 Inuen ede laformulation etdes onditions detraitement sur lastabilité . 110 3.3.1 Rapporteau/liant . . . 110
3.3.2 Rapportn . . . 111
3.3.3 Maturitédu matériau etstabilité . . . 124
3.3.4 Con lusion . . . 126
3.4 Inuen esurla stabilitéde latempérature etdes al alins . . . 126
3.4.1 Mise enpla e duplan d'expérien es . . . 127
3.4.2 Étude desréponses . . . 130
3.4.3 Dis ussion . . . 144
3.5 Con lusionsur ledomaine destabilité . . . 145
4 Pro essus d'hydratation du linker sulfoalumineux 147 4.1 Suivis desréa tions d'hydratation . . . 149
4.1.1 Suivide laréa tiond'hydratation delayeelimite . . . 150
4.1.2 Suivide laréa tiond'hydratation delabélite . . . 171
4.1.3 Degré d'hydratation despâtes de iment . . . 172
4.1.4 Détermination de la saturation en eau des pâtes au moment de la ssuration . . . 174
4.1.5 Con lusionetproposition de mé anismede gonement . . . 177
4.2 Conrmationdes mé anismesd'hydratation àl'originede l'expansion . . . 178
4.2.1 Au jeune âge . . . 180
4.2.2 Après 230 joursen onditions ellée . . . 184
4.3 Con lusionssurl'hydratation etlesmé anismesd'hydratationàl'originedu gonement. . . 192
5 Propriétés onstru tives du linker sulfoalumineux 195 5.1 Comportement rhéologiqueen fon tion de laformulation . . . 197
5.1.1 Inuen edes rapports eau/liantetn surlarhéologie . . . 198
5.1.2 Inuen edu rapportn etdelaquantité d'al alinssurlarhéologie . . 201
5.1.3 Con lusion . . . 203
5.3.1 Inuen edurapport nsurlarésistan e en ompression. . . 206
5.3.2 Inuen e oupléedurapportnetdutauxd'al alinssurlarésistan e en ompression . . . 210
5.3.3 Inuen e ouplée durapportn,du tauxd'al alins etdela tempéra-turesurlarésistan e en ompression . . . 211
5.3.4 Con lusion . . . 213
5.4 Comportement de es matériauxen onditions ambiantes . . . 213
5.5 Comportement desa iersdans esmatériaux, vis-à-vis dela orrosion . . . 214
5.5.1 Démar he expérimentale . . . 215
5.5.2 Essaisde orrosion . . . 217
5.5.3 Con lusionsurla orrosion . . . 219
5.6 Con lusion. . . 219
Con lusionet perspe tives 221
1.1 Bassinsprodu teurs degypse en Fran e[57℄ . . . 42
1.2 Courbe alorimétrique de l'hydratation du iment [54℄ . . . 46
1.3 Stru turedu ristald'ettringite[95℄:(a)Unepartiedela olonne,dansl'axe
de proje tion (1120). Les symboles A et B représentent l'atome
O
d'unemolé ule
H
2
O
et les er les ave O représentent les atomesO
des groupesOH
.LesatomesAl
etCa
sontindiqués pardes er lesnoirsde petitetailleetdeplusgrandetaille.(b)Proje tionselonleplanab.Lespolygonesetles
triangles représentent respe tivement les olonnesetles haînes. . . 49
1.4 Courbesd'analyses thermiques delagibbsite [129 ℄ . . . 53
1.5 Hydratationd'ungraintypiquede linkerCSA(a)quandl'hydratation
om-men e,(b)à lande lapremière période d'hydratation [131 ℄ . . . 55
1.6 S héma dupro essus d'hydratation du iment CSAà 25C[131 ℄ . . . 56
1.7 Évolutiondela haleurd'hydratation dansles24premièresheurespourune
pâte de iment omposée de 83% de linker LG et 17% de gypse, ave un
rapport
e/c
de 0,44 onservée à25C[131 ℄ . . . 571.8 Courbes d'analyses thermiques diérentielles réalisées sur des é hantillons
de
C
4
A
3
S
¯
hydratés [103 ℄ . . . 581.9 Évolutiondel'intensitédesraiesprin ipalesdeyeelimite, degypse,
d'ettrin-giteet demonosulfoaluminate, obtenue par dira tométrie desrayons X,à
25Cen haut àgau he, à55Cen haut à droite et à85C enbas[131℄. . . . 59
1.10 Distribution des taillesde pores umulés pour des pâtes (
e/c
de 0,44) avedes ures de 24 heures à 25, 55 et 85C. Le degré d'hydratation (%) a été
estimépar Zhang etGlasseretindiqué lelongdes ourbes [131 ℄ . . . 60
1.11 S héma représentant lepro édéd'expansion [103℄ . . . 64
1.12 Développement de larésistan e en ompression de béton SAC ( iment
sul-foalumineux) etFAC ( iment ferroalumineux) à 20C en pour entagede la
résistan eà28jours.Lesdonnéessurlesbétonsàbasede linkerd'aluminate
de al ium et à base de linker Portland sont indiquées pour omparaison
[107 ℄ . . . 66
1.13 Évolutiondesrésistan esen ompressiondesmatériauxsulfoalumineux
onte-nant diérentsajouts, ave (a)en onditionsappeléesDRYet(b)en
ondi-tions appeléesWET [115 ℄ . . . 69
1.14 Variations dimensionnelles desmatériaux sulfoalumineux ontenant les
dif-férentsajouts[115 ℄ . . . 70
2.1 Diagrammede dira tométrie desrayonsXobtenupour lerésidu insoluble 78
2.2 Diagrammede dira tométrie desrayonsXobtenupour leCSA1 . . . 80
2.3 Diagrammede dira tométrie desrayonsXobtenupour leCSA2 . . . 81
2.5 Squelette granulaire desbétons . . . 86
2.6 Montagede l'essaide ompressiondu béton . . . 88
2.7 Prin ipe dubâti de résistan een exion [9℄ . . . 89
2.8 Prin ipe dubâti de résistan een ompression[9℄ . . . 89
2.9 Dispositiondes plotset extensomètre . . . 90
2.10 S hémade laméthode dedétermination de l'aaissement au mini- ne . . . 91
2.11 Dispositifde mesureau nede Marsh . . . 92
2.12 Courbe dedétermination de lavis osité (pour un ajustage de10mm) . . . . 92
2.13 ValiseBTPULS omportant3voiesémetteurs/ré epteurs.Un ylindre
φ11cm×
h22cm
mest ouplé à lavoie1 [117℄ . . . 932.14 S hémad'une éprouvette ave ir uitde refroidissement [117 ℄ . . . 93
2.15 Appareillage delagammadensimétrie . . . 94
2.16 Essai de gammadensimétrie sur des éprouvettes de pâtes de iment de di-mension
4 × 4 × 16cm
3
entre lehaut del'éprouvette (80mm
)etlemilieude l'éprouvette (0mm
) . . . 952.17 Prin ipe de laloide Bragg. . . 97
2.18 Retour del'aimantation à sonétatd'équilibre . . . 98
2.19 Poirede diusion deséle trons in idents . . . 99
3.1 Expansionlongitudinaledesbétonsau oursdutemps-Débutdesmesuresà 25heures-B485-54etB485-75 nesontpasprésentés arilsontssuréavant la se onde mesure. Les é art-types obtenus pour es mesures sont ompris entre33
µm/m
et62µm/m
selon laformulation . . . 1083.2 Représentation graphiquela ourbe enS [38 ℄ . . . 109
3.3 Photo du mortier M485-76 à l'âge de 7 jours, de dimension
7 × 7 × 28cm
3
démouléà 24heures puis immergé . . . 1113.4 Suivi des déformations longitudinales de mortiers onservés en ondition s ellée(moyennesur3éprouvettesave représentation dudoubleé art-type pour haque formule).Début desmesures à24 heures. . . 112
3.5 Suivi des déformations longitudinales de pâtes de iment (moyenne sur 3 éprouvettes et représentation pour haque formule du double é art-type), démoulées à 4heures, onservéesen onditions ellée . . . 113
3.6 Suividesdéformationslongitudinalesdesmatériaux, onservésen ondition s ellée,en fon tion durapport n . . . 114
3.7 Retraits endogènes mesurés à partir de 24 heures sur mortiers en fon tion desCLC al ulées . . . 117
3.8 Évolutionde laCLC etdesdéformationsendogènesvolumiques enfon tion du temps (CEMIe/l=0,35, iment n) [33 ℄. . . 118
3.9 Exemple dessuration à l'é héan ede 3jours surlemortier
4 × 4 × 16cm
3
M445-60 . . . 1193.10 Propagation de ssures sur le mortier M445-60 entre 7 et 13 jours, de di-mension
4 × 4 × 16cm
3
démouléà24 heurespuis onservéenenvironnement humide. . . 1203.11 Suivi des déformations longitudinales de mortiers immergés à 24 heures (moyenne sur 3 éprouvettes de dimension
4 × 4 × 16cm
3
, représentation du doubleé art-typemoyen pour haque formulation) . . . 1213.12 Évolution de la masse des mortiers immergés à 24 heures (moyenne sur 3
éprouvettes de dimension
4 × 4 × 16cm
3
é art-3.13 Gonement moyen de pâtes de iment, démoulées à 4 heures et immergées
(moyenne sur 3 éprouvettes de dimension
4 × 4 × 16cm
3
, ave k le double
é art-type moyen) . . . 122
3.14 Variation massique despâtesde iment démoulées à4 heures et immergées
(moyennesur3éprouvettesdedimension
4×4×16cm
3
).L'é art-typemoyen
de es mesuresest de0,04% . . . 123
3.15 Domaines de stabilité déterminés suite aux résultats obtenus sur mortiers
(M)etsurpâtesde iment (P) . . . 124
3.16 Suivi des déformations longitudinales des mortiers démoulés à 24 heures,
onservés en ondition s ellée puis immergés à 240 jours pour M200-60,
M366-60 et M445-60 et 470 jours pour M519-60 et M587-60. Les doubles
é art-typesmoyens ont été indiquéspour haqueformulation . . . 125
3.17 Vis osité des pâtes de iment dont les formulations orrespondent à elles
dupland'expérien esfa toriel.Lavis osité aété al uléeàpartirdutemps
d'é oulement au nede Marsh[111 ℄ (temps enmin).. . . 129
3.18 Formulesréaliséesdanslepland'expérien eset omportementvis-à-visdela
ssuration lors de l'immersion des mortiers, en fon tion de latempérature,
dutaux d'al alinsajoutéetdu rapportn. . . 130
3.19 Suivi des déformations longitudinales d'éprouvettes de mortier immergées,
démoulées après48 heuresde traitement thermique . . . 131
3.20 Variationmassiquemoyennedesmortiersimmergés,démoulésaprès48heures
detraitement thermique . . . 132
3.21 Variationdimensionnelledeséprouvettess ellées,démouléesaprès48heures
detraitement thermique . . . 133
3.22 Expansion desmortiers immergés, démoulés après 48 heures de traitement
thermique . . . 134
3.23 Importan e des fa teurs et de leurs intera tions sur l'expansion à 10 jours
(à gau he) età100 jours(à droite) . . . 137
3.24 Retraitendogènedesmortiersdémoulésaprès48heuresdetraitement
ther-mique . . . 140
3.25 Expansion des mortiers immergés instables, démoulés après 48 heures de
traitement thermique. Les er les noirs orrespondent auxmoments où les
mortiersont ssurés . . . 142
3.26 Variationmassiquedesmortiersinstables,démoulésaprès48heuresde
trai-tement thermique . . . 143
3.27 Variation longitudinale desmortiersen fon tion deleur prise de masse . . . 143
3.28 Variationdimensionnelledesmortiersinstables onservésen onditions ellée
aprèsledémoulage suivant les 48heures de traitement thermique . . . 144
4.1 Évolution des intensités des raies prin ipales de la yeelimite, du gypse et
de l'ettringite obtenues par dira tométrie des rayons X sur des pâtes de
iment onservées en ondition s ellée, à gau he pour l'étude de Zhang et
Glasser[131 ℄ etàdroite pour l'étudede Bernardoet al. [31℄ . . . 150
4.2 Avan ement de la onsommation de layeelimite au ours dutemps, lors de
onservations en ondition s ellée (à gau he) et en environnement humide
(à droite) . . . 151
4.3 Avan ement de la onsommation de l'anhydrite au ours dutemps, lors de
4.4 Avan ementdela onsommationdugypseau oursdutemps,lorsde
onser-vations en onditions ellée (àgau he)etenenvironnement humide(à droite)154
4.5 Évolutionde laformationd'ettringiteau oursdutemps (en%delamasse
de lapâte), lorsde onservations en onditions ellée (à gau he)eten
envi-ronnement humide(à droite) . . . 156
4.6 Diagramme d'analyse thermique de la pâte P200-60 à 1 jour, onservée en environnement humide après sondémoulageà 4heures . . . 157
4.7 Évolution des pertes d'eau liée de la gibbsite au ours du temps, lors de onservations en ondition s ellée (à gau he) et en environnement humide (à droite) . . . 158
4.8 Courbes d'analyses thermiques de la pâte P445-60 à l'âge de 4h obtenues ave une montéeen température de 2C/minen haut et10C/min en bas. . 160
4.9 Observations au MEB . . . 162
4.10 Observations au MEB . . . 163
4.11 Observations au MEB . . . 164
4.12 Observations au MEB . . . 165
4.13 Représentationentroisdimensionsdusystème
CaO−Al
2
O
3
−CaSO
4
−H
2
O
à 25Créalisée par Damidotet Glasser[51℄ . . . 1664.14 Diagrammesimpliédusystème
CaO−Al
2
O
3
−CaSO
4
−H
2
O
à25Créalisé par Divet[53℄ . . . 1674.15 Remplissage des pores des pâtes P200-60 (à gau he) etP445-60 (à droite) onservées en onditions ellée (mêmegrossissement) àl'âge de 1 jour . . . 167
4.16 Spe tresdesphasespuressus eptiblesde omposerlespâtesde iment,ainsi quele spe treobtenu pourle linkerCSA2. . . 169
4.17 Spe tresdes pâtes de iment P151-60, P200-60 et P445-60 obtenus par ré-sonan emagnétiquenu léairedel'aluminium
27
Al
à 1jour.Lesspe tresdu hautnemontrentpasdesimulation(typiquement enrouge)alorsqu'elleest représentée surlesdeux spe tresdubas. . . 1704.18 Évolutiondelaquantitédebélitedanslespâtesde imentau oursdutemps (en % de la pâte de iment), lors de onservations en ondition s ellée (à gau he)eten environnement humide (à droite) . . . 171
4.19 Degréd'avan ementdel'hydratationdespâtesde imentd'aprèslaméthode d'analysed'images . . . 173
4.20 Densité entre le haut de l'éprouvette etle milieu de elle- i pour les dié-rentes pâtesde iment auxdiérentes é héan es demesure . . . 176
4.21 Évolution de l'expansion des mortiers M200-60 et M445-60 immergés, au ours dutemps . . . 179
4.22 VariationdimensionnelledesmortiersM200-60,M366-60etM445-60 onser-véspendant 230jours en ondition s ellée puisimmergés . . . 180
4.23 Va uolesà 3jours rempliesd'ettringite, àgau he pour M200-60et à droite pourM445-60 . . . 181
4.24 Mortiers à 14 jours, àgau he pour M200-60 età droite pour M445-60ave desin lusions degypse entourées . . . 181
4.25 Diagramme d'analysesthermiques dumortier M200-60à 1 jour . . . 182
4.26 Pertes de l'eauliée dela gibbsitedansles mortiersrapportée à lamassede l'é hantillon . . . 183
4.27 Évolution despertes d'eauobtenues par analyses thermiques :à gau he, la
4.28 Évolutionde laporosité desmortiersau oursdu temps . . . 187
4.29 Pâtes de iment des mortiers présentant des phases anhydres (phases de
ouleur laire),del'ettringite(phasede ouleurgrise)etlaphasenonvisible
auparavant (phase de ouleur noire) . . . 188
4.30 Diagrammesd'analysesthermiquesdesmortiersM366-60etM445-60àl'é héan e
de258 jours . . . 189
4.31 Diagrammesdedira tométriedesrayonsXdumortierM445-60auxé héan es
de233 (trait ontinu) etde258 jours (traitpointillé),entre6 et25Å . . . . 190
4.32 Comparaisondesdiagrammes de résonan emagnétiquenu léaire de
M445-60après230 joursen onditions elléepuis immergépendant28 joursetde
e même mortieruniquement immergé . . . 191
5.1 Aaissement normalisé des mortiers Portland (mesure au ne d'Abrams)
etdesmortiersCSA(mesure au mini- ne), enfon tion du rapport e/l . . . 200
5.2 Vis osités des pâtes de iment de rapport e/l=0,70, al ulées à partir du
temps d'é oulement au ne de Marsh([111 ℄) . . . 202
5.3 Aaissement moyen desmortiersautemps 0en fon tiondurapportnetde
laquantité d'al alinsajoutés, rapport e/l=0,70 . . . 203
5.4 Détermination de la transition entre l'état liquide et l'état solide des
mor-tiers, d'aprèsles mesures de lavitesse de lapropagation desondes
ultraso-noresetde latempérature interne . . . 205
5.5 Résistan esen ompressiondesmortiersentre1et28jours,pourunrapport
e/lde 0,60 . . . 207
5.6 Résistan esen ompressiondesmortiers en fon tion durapportn, pour un
rapporte/lde 0,60 . . . 208
5.7 Résistan esen ompressionde haqueéprouvettedebétonentre1et180jours209
5.8 Résistan es en ompression des mortiers entre 1 et 180 jours, démoulés à
48h,ave unrapporte/l de0,70. . . 210
5.9 Résistan es en ompression des mortiersà 28 et 180 jours, démoulées à 48
heuresaprès untraitement thermique . . . 211
5.10 Importan e des fa teurs et de leurs intera tions sur la résistan e en
om-pressionà 28 jours(à gau he) età180 jours (àdroite) . . . 212
5.11 Déformationsdesmortiers onservésen onditions ambiantes . . . 214
5.12 Dispositionde la ellule d'essai[10 ℄ . . . 216
5.13 Variation de la densité de ourant partiel anodique d'un métal passivant
ave le potentiel. . . 217
1.1 Statistiquesrelativesà l'industrie imentièrefrançaisepour l'année2006 . . 29
1.2 Convention imentaire . . . 30
1.3 Ciments ourantsrépondantsà lanorme NFEN197-1 [6 ℄ . . . 30
1.4 Quantités de
CO
2
émises lors de la formation des onstituants du linker Portland, horsfon tionnement del'usine . . . 311.5 Méthodesde mesuresdire tes desindi ateursde durabilité [19℄ . . . 36
1.6 Classesetvaleurslimitesrelativesauxindi ateursdedurabilité.Lesvaleurs indiquées orrespondent à des mesures réalisées selon les méthodes itées dansle Tab. 1.5 sur des éprouvettes onservées dansl'eau pendant 3 mois aprèsle oulage [19℄ . . . 37
1.7 Compositions himiques etminéralogiquesdes linkers[128 ℄ . . . 38
1.8 Réa tionslors de lafabri ation du linker sulfoalumineux[101℄ . . . 40
1.9 Composition minéralogique prin ipale du linker sulfoalumineux [12℄ . . . . 40
1.10 Quelques ompositions minéralogiques (%massique) du linker sulfoalumi-neux[12℄. . . 41
1.11 Mélangesde linkersulfoalumineuxetdegypseoud'anhydrite étudiésdans lalittérature. . . 43
1.12
CO
2
émislorsde laformation desdiérentes phases [13℄ . . . 451.13 Ciment omposéde83%de linkerLGetde17%degypse,utiliséparZhang etGlasser[131℄ . . . 54
1.14 Compositions himiquesetminéralogiques des linkers utiliséspar les dié-rentsauteurs . . . 65
1.15 Propriétés desdiérentsmatériaux selonles auteurs . . . 65
1.16 Composition du linkerétudié par Anda etGlasser[15℄ . . . 67
1.17 Propriétés dediérents imentssulfoalumineux[121 ℄ . . . 68
2.1 Analysesélémentairesdes linkerssulfoalumineuxobtenuesparuores en eX 76 2.2 Analysesélémentairespar spe trométrie d'émission atomique . . . 77
2.3 Analysesélémentaires par spe trométrie d'émission atomique du résidu in-solubledu CSA1 . . . 78
2.4 Analysesdephasesdesdeuxlotsde linkersulfoalumineux,ainsiquenesses de es linkers . . . 79
2.5 Composition du gypseSULYKAL DHBLEU . . . 82
2.6 Composition granulométrique du sable deréféren eCEN [9℄ . . . 83
2.7 Granulométrie desgranulats sili euxPalvadeau . . . 83
2.8 Ré apitulatifdeste hniques expérimentales utiliséesau oursde lathèse . . 87
2.9 Porosité a essibleà l'eau enfon tion de latempérature desé hage . . . 95
2.10 Phasesettempérature de déshydratation . . . 96
2.12 Ré apitulatifdes formules de mortierréalisées pendant lathèse . . . 102
2.13 Ré apitulatifdes formules de pâtede iment réalisées pendant lathèse . . . 103
3.1 Limitesdu domaine de stablité . . . 110
3.2 Rapports e/lxés etdésignations desmortiers (voir paragraphe 2.2.1 pour
ladénitionde e/l) . . . 110
3.3 Massesmolairesetdensités desphases intervenant dansl'hydratation de la
yeelimite . . . 115
3.4 Massesmolairesetdensités desphases intervenant dansl'hydratation de la
bélite. . . 116
3.5 Contra tionsdeLeChatelierthéoriquesdesdiérentesréa tionsd'hydratation116
3.6 CLC théorique desdiérentesformulesde mortiersainsiqueretrait mesuré
pour es mêmesmortiers, fabriqués ave le linker CSA1 . . . 117
3.7 Observations des ssurespour les diérentes formulations . . . 119
3.8 Comportement desmortiers avant etaprès leurs immersions(en
µm/m
) . . 1253.9 Niveauxdes fa teursétudiés . . . 128
3.10 É art-typesdesexpérien esetdesmodèlesainsiqueprobabilitédumanque
d'ajustement desmodèles,pour lesmodèles à 10et 100jours . . . 139
4.1 Quantitésd'ettringite sus eptibles d'êtreforméesenenvironnement humide
omptetenudesquantitésdeyeelimite onsomméesdans etenvironnement
etquantitésd'ettringite formées dans etenvironnement, auxé héan es de
4 et24heures . . . 157
4.2 Phaseshydratéesperdantleureauliéelorsdesanalysesthermiques,en
fon -tion delatempérature . . . 158
4.3 % d'eau liée de la gibbsite à 1 jour en environnement humide, d'après les
analysesthermiquesetaprès al uls,en onsidérantlaquantitédeyeelimite
onsommée . . . 159
4.4 Mi roporosité(%)déterminéepar analysed'imagesobtenuesaumi ros ope
éle tronique à balayage despâtes de iment . . . 168
4.5 Quantitésdephases(en%de lamassedepâtede iment)à1jour obtenues
parDRX,RMNde
27
Al
ouparATD/ATGave unemontéeentempérature
de 10C/min. . . 170
4.6 Degré d'hydratation (%) des pâtes de iment à 1 jour en fon tion des
mé-thodesutilisées . . . 174
4.7 Retraits endogènesdesmortiersainsiquerésultatsobtenus d'aprèsles
ana-lyses thermiques de esmortiers (%),après230 jours en ondition s ellée . . 185
4.8 Porositéa essible àl'eau (%) desmortiers . . . 185
5.1 Compositionsdemortiersetdepâtesde imentdontle omportement
rhéo-logique estétudié.Les massessont données en
gramme
. . . 1985.2 Aaissementdesmortiersautemps0,mesuréave laméthodedumini- ne,
pourdes rapportse/l variables . . . 199
5.3 Aaissements des mortiers au temps 0 mesurés ave la méthode du
mini- ne, pour un rapporte/lde 0,60 . . . 200
5.4 Comparaisondel'aaissementdesmortiersM485-54etM587-60, lesmasses
sont données en
gramme
. . . 2015.5 Rapports n et taux d'al alins utilisés lors de l'étude de l'inuen e de es
5.7 Mortiersdont letemps de prise aétédéterminé . . . 204
5.8 Âge (en
min
) de la transition liquide - solide dans les mortiers selon laméthode de détermination . . . 205
5.9 Mortiersdontles ara téristiquesmé aniquessontdéterminéesentre1et28
jours . . . 207
5.10 Valeurs étudiéesdu rapportnetdu tauxd'al alins . . . 210
5.11 É art-types expérimentaux et du modèle ainsi queprobabilité du manque
d'ajustement du modèle, pour les modèles à28 et180 jours . . . 213
5.12 Composition himique de l'a ierdoux en%massique . . . 215
5.13 Intervallestypiquesdupotentielde orrosiondel'a ierderéféren een
fon -tiondu béton[58 ℄. . . 216
5.14 Risquede orrosion en fon tion dupotentielde orrosion[44 ℄ . . . 217
5.15 Intensités mesurées par les diérentesméthodes(en
µA/cm
2
Le proto ole de Kyoto, bientt relayé par elui de Copenhague, ratié par plusde 150
paysetentréenvigueurenfévrier2005,viseàlutter ontreleré hauement limatiqueen
réduisant les émissions de gaz arbonique. Celui- i prévoit une rédu tion globalede 5,2%
des émissions de
CO
2
des pays industrialisés d'i i à 2012, par rapport aux émissions de1990. Pour ela, plusieurs a tions sont mises en ÷uvre dans le se teur industriel an de
développerde nouvelles solutions visant à minimiser les impa ts tels que :lapollutionde
l'airetles émissionsde
CO
2
,la onsommationdesressour es.Laprodu tionmondialeannuellede iment estde2,6.
10
9
tonnes
.Pourproduire e
ma-tériau,l'industrie imentièreémetdesquantitésimportantesde
CO
2
,représentant d'aprèsnosestimations7%dutotalmondialdesémissionsdedioxydede arboneanthropogénique.
En eet, le iment est onstitué de linker, de gypse et d'éventuels ajouts omme le
lai-tier de haut fourneau etles endres volantes. La uisson à 1500C desmatières premières
du linker est responsable de lamajorité desémissions de
CO
2
.Lors de ette uisson, leal aire sedé arbonate, rejetant du
CO
2
dont laproportion représente60%desémissionsliéesà laprodu tion du iment.
Les so iétés imentaires se sont don engagées dans le adre de l'asso iation des
en-treprisespour larédu tion de l'eet deserre (AERES)à diminuerles émissions nettes de
28,6% de 1990 à 2010. Parmi les pistes envisagées, elle de la rédu tion des émissions de
CO
2
pendant la phasede linkérisation esttrès prometteuse arelle onstitue une sour ed'innovation importante. De nombreuses études sont don a tuellement menées pour
dé-velopper des liants sus eptibles de se substituer partiellement ou totalement au linker
Portland (a tuellement leplusutilisé).Le linkersulfoalumineuxreprésentel'unedesvoies
exploréesdufaitdesonfaible oûten dioxydede arbone émislorsdesadé arbonatation.
Ce type de linkerpeutêtremélangéave du gypse.Le mélangepermetderéduireles
émissionsdedioxydede arboneetéventuellement devaloriserdessous-produits ommele
phosphogypse(gypseissudel'industrieduphosphore).L'hydratation de e mélangeestun
pro essusmaîtrisé lorsque les proportions entre esproduits orrespondent auxquantités
juste né essaires à la onsommation de ha un d'entre eux, par réa tion ave l'eau. En
revan he, lorsque la quantité de gypse est supérieure à ette valeur st÷ hiométrique, des
desgonementsnonmaîtrisésde emélangelimitentfortementlere oursà e linkerpour
valoriser lephosphogypse.
Cette thèse a deux obje tifs. Le premier porte sur la détermination des fa teurs
exo-gènes pouvant provoquer les gonements du linker sulfoalumineux en mélange ave le
gypse. Le se ond obje tif est de omprendre le mé anisme réa tionnel d'hydratation du
linker sulfoalumineux lorsqu'il est mélangé ave des proportions variables de gypse. À
terme, la ompréhension de e mé anisme devrait permettre d'élaborer des solutions
in-dustrielles viables.
Pour yrépondre, lerapportest divisé en inq hapitres.
Lepremier hapitreprésentel'étudebibliographiqueave lesbasesné essairesàla
om-préhensiondusujet.Ainsi,leprin ipedel'é o- on eptionestprésentéave sonappli ation
aux matériaux imentaires. Ce i permet de mettre en avant l'intérêt de l'utilisation du
iment sulfoalumineux. Par la suite, nousprésentons e iment ave sonhistorique et ses
onstituants. Nous revenons ensuite en détails sur son hydratation, an d'établir quelles
sont les onnaissan esa tuellesetlespointsmanquantsouàdévelopper.Enn, nous
résu-mons lesprin ipales appli ationsdes bétons sulfoalumineux.
Le se ond hapitre regroupe les informations utiles à la ompréhension des méthodes
d'essais que nous avons utilisées. Ainsi, nous présentons tout d'abord les matériaux
uti-lisés, à savoir les linkers utilisés durant la thèse ave leurs ara térisations, le gypse, le
sable et les granulats. Les expérien es portant sur des pâtes de iment, des mortiers et
des bétons, les formulations de es matériaux ainsi que les méthodes de malaxage et de
miseenpla esontrenseignées.Leste hniquesde ara térisationemployéessontégalement
dé rites.Pour haque typede ara térisation himique,aprèsune des riptionduprin ipe,
son intérêt dansle as des iments est présenté. Ce hapitre setermine par des tableaux
ré apitulatifsprésentant lesformules étudiéesave leurs ompositions massiques,ainsique
les essaismenés sur esformules.
Comme nous l'avons indiqué pré édemment, ette thèse a deux obje tifs prin ipaux.
Les investigations menéespour atteindre ha un de es obje tifssont présentées
respe ti-vement dansles hapitres 3et4.
Le hapitre3présentelesrésultatsobtenus surla ara térisation ma ros opiquede es
matériaux, à savoirquels sont lesfa teursexogènes inuençant la stabilitédimensionnelle
dessystèmes linkersulfoalumineux-gypse.Pour ela,nouspartons d'unepremièreétude
portant sur des bétons ave des quantités variables d'eau et de gypse. Cette étude a été
lan ée avant lathèse,ave laréalisation deséprouvettes. Puis,durant lathèse,nousavons
suivi l'évolution dimensionnelle de eséprouvettes onservées dansun environnement
hu-mide (humiditérelative supérieureà90%).Àpartir despremiers résultatsquenousavons
obtenus sur esbétons,nousavons iblé plus pré isément lesfour hettes d'ajout de gypse
et d'eau semblant pertinentes pour ette thèse. Les études suivantes, pour des raisons de
logistique, ont été réalisées sur des mortiers, ave dans ertains as des véri ations sur
pâtesde iment.Nousavonsalorsétudiésl'inuen edelaformulationetdes onditionsde
traitement,àsavoirdumilieude onservation etdelamaturité,surlastabilité
l'inuen e surlastabilitéde latempérature etdesal alins.
Après esétudesprésentéesdansla hapitre3quinousontpermisdexerundomaine
de stabilité dimensionnelle de es matériaux ainsi que les onditions né essaires à ette
stabilité, nous nous sommes intéressés aux auses de l'instabilité. Le hapitre 4 reprend
don les résultats obtenus surl'hydratation des mélanges linker sulfoalumineux - gypse.
Dans la première partie, nous présentons une étude sur l'hydratation de es systèmes en
faisantvarierlaquantitédegypse ainsiquelemilieude onservation, esdeuxparamètres
ayant étéidentiés ommeimportantsvis-à-visdelastabilité.Cetteétudemenéeaujeune
âge, entre 4 heures et 14 jours, s'est appuyée sur l'utilisation de plusieurs te hniques de
ara térisation telles que la dira tométrie des rayons X et la résonan e magnétique
nu- léaire.Elle a ainsipermis lesuivi desréa tions d'hydratation ainsi quela propositionde
mé anismesde gonement. La deuxièmepartie de e hapitre est onsa réeà la
onrma-tionde esmé anismes, ave deux étudessur mortiers, uneau jeune âge etune après230
joursde onservation en ondition s ellée.
Ledernier hapitre omplèteles hapitrespré édents,ave ladéterminationde
proprié-tés onstru tivesde essystèmes.Plusieurs ara téristiquesontétédéterminéespourjuger
desutilisationsenvisageables :le omportement rhéologiqueenfon tion delaformulation,
la transition uide-solide, les résistan es en ompression, le omportement de es
maté-riauxen onditionsambiantes.À haque fois,plusieurs paramètres sontétudiéstels quele
rapport net latempérature. Enn, une étude portant sur la orrosion de l'a ier dans es
matériauxest présentée. Suite à es résultats, nousproposons plusieurs appli ations pour
esmélanges linkersulfoalumineux- gypse.
Cemémoiresetermineparles on lusionsillustrantletravailquiaétéréalisé,intégrant
les réponses à haque obje tif que nous avons mises en avant, ainsi que les utilisations
possibles de es matériaux. Enn, nous indiquons des perspe tives qui ouvrent sur les
Bibliographie
Ce hapitre est onsa ré à la bibliographie.
Il reprend les notions d'é o- on eption ainsi que l'appli ation de ette notion aux
ma-tériaux imentaires. La durabilité des bétons qui fait partie intégrante de l'é o- on eption
est abordée. Le iment sulfoalumineux ave son historique, ses onstituants, sa pla e dans
la démar he d'é o- on eption, est présenté. Ainsi, ses avantages dans la diminution des
émissions de dioxyde de arbone et dans la diminution de l'énergie onsommée, relatifs à
la fabri ation du linker, sont misen avant.
Lasuiteabordel'hydratationde esmatériaux.Lesréa tionsd'hydratationsontdé rites
ainsi que le rle des diérents onstituants sur les propriétés, en parti ulier l'ettringite et
lagibbsite.Enn, ettesynthèsebibliographique résume quellessontles prin ipales
proprié-tés des bétons formulés ave du linker sulfoalumineux en s'intéressant notamment à la
Sommaire
1.1 L'é o- on eption . . . 28
1.1.1 Généralités . . . 28
1.1.2 Le imentPortlanddansl'é o- on eption . . . 29
1.1.2.1 Généralitéssurle imentPortland . . . 29
1.1.2.2 Impa tsenvironnementauxasso iésàlafabri ationd'un
imentPortland . . . 31
1.1.3 Réduirel'impa tenvironnementaldesmatériaux imentaires . . 32
1.1.3.1 Réduirel'impa t environnemental du imenten
substi-tuantune partiedu linker . . . 33
1.1.3.2 Réduire l'impa t environnemental du béton en
optimi-sant la on eption des éléments en béton en réduisant
leurtaille . . . 34
1.1.3.3 Con lusion . . . 34
1.1.4 Durabilitédesbétons . . . 35
1.2 Le imentsulfoalumineux . . . 37
1.2.1 Historique. . . 37
1.2.1.1 Re her hes sur les linkers sulfoalumineux produits en
Chine . . . 38
1.2.1.2 Les imentsexpansifs . . . 39
1.2.2 Constituantsdu imentsulfoalumineux . . . 39
1.2.2.1 Le linkersulfoalumineux . . . 39
1.2.2.2 Legypse . . . 41
1.2.2.3 Lesmélanges linkersulfoalumineux-gypse . . . 43
1.2.3 Bilan environnemental du iment sulfoalumineux. Comparaison
ave un imentPortland . . . 44
1.2.3.1 Bilanénergétique . . . 44
1.2.3.2 Émission de
CO
2
. . . 441.3 L'hydratation du imentsulfoalumineux . . . 45
1.3.1 Généralitéssurl'hydratationd'unlianthydraulique . . . 45
1.3.2 Réa tionsd'hydratationdesprin ipalesphasesdu linker
sulfoa-lumineux . . . 46
1.3.2.1 Réa tionsd'hydratationdelayeelimite . . . 46
1.3.2.2 Réa tionsd'hydratationdelabélite . . . 48
1.3.3 Leshydratesprin ipaux . . . 48
1.3.3.1 L'ettringite . . . 49
1.3.3.2 Lagibbsite . . . 52
1.3.4 Hydratationdumélange linkersulfoalumineux-gypse . . . 54
1.3.4.1 Mé anismed'hydratation . . . 54
1.3.4.2 Comportement alorimétriquedu imentsulfoalumineux:
évolutiondela haleurd'hydratation . . . 56
1.3.5 Eetdelatempératuresurl'hydratation . . . 57
1.4.1 Variationsvolumiquesd'un imentsulfoalumineux . . . 60
1.4.1.1 Retrait . . . 60
1.4.1.2 Expansion . . . 61
1.4.2 Propriétés mé aniquesdes matériaux àbase de linker
sulfoalu-mineux . . . 64 1.4.3 Durabilité . . . 66 1.4.3.1 Perméabilité . . . 66 1.4.3.2 Atmosphère ri heen
CO
2
. . . 67 1.4.3.3 pH delasolutioninterstitielle . . . 67 1.4.3.4 Corrosion . . . 68 1.4.3.5 Gel . . . 68 1.4.3.6 Con lusion . . . 68 1.4.4 Appli ationsétudiées. . . 68 1.5 Con lusion . . . 711.1 L'é o- on eption
1.1.1 Généralités
Dès 1987, la ommission mondiale sur l'environnement et le développement dénit le
on eptdedéveloppementdurable omme:ledéveloppementdurableestundéveloppement
qui répondaux besoinsduprésentsans ompromettre la apa ité des générationsfuturesde
répondre auxleurs.Deux on eptssontinhérentsà ettenotion :le on ept debesoins,et
plus parti ulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il onvient d'a order
la plus grande priorité, etl'idée des limitationsque l'état denos te hniqueset denotre
or-ganisationso ialeimpose surla apa ité del'environnementàrépondre auxbesoinsa tuels
et à venir [124 ℄.
Lesdiérentsdomainesd'appli ationdudéveloppementdurablesontl'énergie,le
trans-portetl'industrie.Plusieurs pointssont à mettreen ÷uvredanslese teur industriel:
limiter lesémissions polluantes;
travailler surlere y lage de sous-produits;
proposer dessolutions quiprotègent l'environnement.
L'analysede y ledevie onsisteàmesurerlesressour esné essairespourfabriquerun
produitouundispositifdestinéaubâtimentetàquantierlesimpa tssurl'environnement
de ette fabri ation.
GonzalezM.J.etNavarroJ.G.[69℄sesontintéressésau y ledeviedela onstru tion.
En eet, les trois prin ipaux se teurs de dépense d'énergie dans un pays sont la
onsom-mation pour la maintenan e et la limatisation des bâtiments, le transportet l'industrie.
Le dioxyde de arbone (
CO
2
) émisdansl'atmosphère intervient lors de diérentes phasesdu y le de vie de la onstru tion : lors de la produ tion des matériaux et des produits,
lors de la onstru tion du bâtiment lui-même, lors de l'exploitation, lors des rénovations,
lors desréhabilitations quiont lieu au ours dutemps, jusqu'àladémolition nale.
La produ tion des matériaux est l'une des étapes importantes du y le de vie de la
onstru tion. Nousavonsretenu deux ritèresde développementdurable :les émissionsde
CO
2
etla onsommation d'énergie.Ainsi, la fabri ation du iment représente une part importante des émissions de
CO
2
auniveaumondial. D'aprèsledépartement àl'énergiedesÉtats-Unis(EnergyInformation
Administration), lesémissionsmondialesde
CO
2
pour l'année2006 étaientde29milliardsde tonnes, ave une augmentation de 0,6 milliards de tonnes par an. La produ tion de
iment pour ette même année était de 2,565 milliards de tonnes, d'après le syndi at
françaisdel'industrie imentière.De efait,étantdonnéqu'enmoyenne0,83tonnede
CO
2
sont rejetée par tonne de iment produit (estimation de 2008 de l'agen e internationale
de l'énergie), il est possible d'estimer que les quantités de
CO
2
émises par l'a tivité del'industrie imentière orrespondentà7%dutotal mondialdesémissionsde
CO
2
asso iéesà l'a tivité humaine. Les émissions de
CO
2
, lors de ette fabri ation, proviennent desmatériaux etdes ombustibles utilisés. Ces émissions brutessont issues [40℄ pour :
5%desbiomasses (dont les farines),
7%des ombustibles desubstitution,
27%des ombustibles fossiles,
61%de ladé arbonatation du al aire.
Ledeuxième ritère on ernela onsommationd'énergieliéeàlafabri ationdu iment.
Quelques hires relatifs à l'énergie onsommée en Fran e en 2006 pour la produ tion
du iment et extraits des statistiques du syndi at français de l'industrie imentière sont
indiqués dansleTab.1.1.
Produ tionde iment-Année2006(enmilliersdetonne) 22268
unité TJ
Consommationéle trique (1GWh=3600GJ) 2716 GWh 9778
Consommationde harbon (1t=26GJ) 260 milliersdet 6760
Consommationde okedepétrole (1t=32GJ) 1012 milliersdet 32384
Consommationdefuellourd (1t=40GJ) 29 milliersdet 1160
Consommationdegaz 389
Consommation de ombustibles
desubstitution
24134
Consommationtotale 74605
Consommationpar tonnede
i-mentproduite
3,35GJ/t
Tab. 1.1Statistiques relativesà l'industrie imentière françaisepour l'année2006
D'après es hires,la onsommationd'énergierelativeàlaprodu tiondu iment
repré-sentequasiment5%dela onsommationtotaled'énergiedel'industrie française(1.570.800
TJen 2006)et0,7% de l'énergietotale onsommée en Fran e.
Nostravauxportentsurle linkersulfoalumineux.Pour ara térisersonintérêt
environ-nemental, nous omparonsles quantitésde
CO
2
émises etd'énergie onsommées au oursde son élaboration ave elles d'un linker Portland. Cette appro he n'est pas omplète
maisdonne desindi ations sur l'impa t relatif de esproduits vis-à-vis duré hauement
limatique.
1.1.2 Le iment Portland dans l'é o- on eption
Le iment leplus ouramment utilisé estle iment Portland.Le matériau à labasede
e iment est le linkerPortland. Les ara téristiques de e dernier sont don présentées.
La omposition de e iment, qui fait l'objet d'une norme, est donnée. Enn son bilan
d'émission dedioxyde de arbone ainsiqueson bilanénergétiquesontdis utés.
1.1.2.1 Généralités sur le iment Portland
Le iment est omposéprin ipalement de linker.Lafabri ationdu linkersefaitselon
un pro édé ontinu qui se divise en inq étapes :l'extra tion des matières premières des
arrières, lapréparationdu ru,la uisson,lebroyage etle onditionnement.
Le linkerleplus utiliséaumondeestle linkerPortland. Celui- iestfabriquéàpartir
d'un mélange d'environ 80% de al aire et de 20% d'argile, haué dans un four jusqu'à
1450C pour permettre la linkérisation.La sili e, pour unkaolin par exemple, représente
environlamoitié de l'argileen pour entage massique. Dansle produit uit, 'est-à-dire le
linker, la haux
CaO
estreprésente entre 64et70%.Pour simplier les é ritures, la notation qui sera utilisée par la suite est la notation
Notation himique Notation imentaire
CaO
CAl
2
O
3
ASiO
2
SSO
3
S
¯
F e
2
O
3
FH
2
O
HTab.1.2 Convention imentaire
Lesprin ipalesphases omposantle linkerPortland sont
l'alite:
C
3
S
;labélite:
C
2
S
;l'aluminate de al ium:
C
3
A
;l'aluminoferritetétra al ique (ou ferrite):
C
4
AF
.Elles sont en quantités diérentes selon le linker utilisé. En eet, il n'existe pas un
linkertypemaisunemultitudede linkers.Le imentPortland estobtenuenbroyant à
une nessedonnéeunmélangede e linkerave dugypseetd'éventuels ajoutstelsquele
al aire etlafumée de sili e (ou mi rosili e). Les iments ourants répondent à lanorme
NFEN 197-1 defévrier 2001 [6℄.Ilssont lassés en inq atégories, voir Tab.1.3.
Notation Clinker Autres Constituants
onstituants se ondaires
CimentPortland CEMI 95-100 0 0-5
CimentPortland CEMII/A 80-94
6 − 20
(1)
0-5
omposé CEMII/B 65-79
21 − 35
(1)
0-5
Ciment dehaut CEMIII/A 35-64
36 − 65
(2)
0-5
fourneau CEMIII/B 20-34
66 − 80
(2)
0-5
CEM III/C 5-19
81 − 95
(2)
0-5
Ciment CEM IV/A 65-89
11 − 35
(3)
0-5
pouzzolanique CEMIV/B 45-64
36 − 55
(3)
0-5
Ciment omposé CEMV/A 40-64
18 − 30
(4)
0-518 − 30
(5)
CEMV/B 20-3831 − 50
(4)
0-531 − 50
(5)
(1)Lesautres onstituantssont:lelaitierdehautfourneau,lespouzzolanesnaturelles,les endresvolantes
sili euses,les endresvolantes al iques,less histes al inés,le al aireetenproportionlimitéeà10%les
fuméesdesili e.
(2)Lesautres onstituants orrespondentaulaitierdehautfourneau.
(3)Lesautres onstituants orrespondentauxpouzzolanesnaturelles,aux endresvolantesetenproportion
limitéeà10%auxfuméesdesili e.
(4)Lesautres onstituants orrespondentaulaitierdehautfourneau.
(5)Lesautres onstituants orrespondentauxpouzzolanesnaturellesetaux endresvolantessili euses.
1.1.2.2 Impa ts environnementauxasso iés à la fabri ationd'un iment
Port-land
Les deux ritères que nous avons retenus pour déterminer les impa ts
environnemen-tauxasso iés àlafabri ation du iment Portland sont la onsommationénergétiqueet les
émissions de
CO
2
.Bilan énergétique asso ié à la fabri ationd'un iment Portland
La onsommation énergétiqueliée à lafabri ation du linkerest très variable selon la
apa ité des lignes de produ tion, l'âge de es lignes et le type de pro édé. Une enquête
[78℄ réalisée par l'Institut de l'Energie et de l'Environnement de la Fran ophonie, basé à
Québe , sur un é hantillon d'environ 150 usines, montreque la onsommation alorique
est omprise entre3000 et8000 kJ/kgde linker.La onsommationéle trique estquantà
elle ompriseentre70 et160kWh/tonne de iment etestprin ipalement liéeauxbroyages
desmatièrespremièresetdu linker.
Émissions de
CO
2
asso iées à la fabri ation d'un iment PortlandLesémissions de
CO
2
lors delafabri ation du iment proviennent à 61%desmatièrespremièresetà 39%des ombustibles [40℄.
Matières premières
Les quantités de
CO
2
émises par les prin ipaux onstituants du linker Portland dufaitde ladé arbonatation sontindiquées dansleTab.1.4 et issuesde [13℄.
CO
2
émisComposé Réa tion deformation pour 1tonne
du omposé
fabriqué
Alite
3CaCO
3
+ SiO
2
→ Ca
3
SiO
5
+ 3CO
2
579kgBélite
2CaCO
3
+ SiO
2
→ Ca
2
SiO
4
+ 2CO
2
511 kgCélite
3CaCO
3
+ Al
2
O
3
→ (CaO)
3
Al
2
O
3
+ 3CO
2
489kgFerrite
4CaCO
3
+ F e
2
O
3
+ Al
2
O
3
→
362kg(CaO)
4
Al
2
O
3
F e
2
O
3
+ 4CO
2
Tab. 1.4 Quantités de
CO
2
émises lors de la formation des onstituants du linkerPortland, horsfon tionnement de l'usine
À partir de es données, Alaoui et al. [13℄ ont déterminé la quantité de
CO
2
qui estémise lors de lafabri ation d'un linkerPortland omposé à20% de
C
2
S
,à 60%deC
3
S
,à 10% de
C
3
A
et à 10% deC
4
AF
. Ainsi, pour produire une tonne de linker, 535 kg deCO
2
sont émispar dé arbonatation.Combustibles
La quantité de
CO
2
émise par les ombustibles fossiles utilisés dansle pro édé dela uissonpar voie sè he et la uisson par voie humide [62 ℄. La uissonpar voie sè he est
réalisée dans un four rotatif onstitué essentiellement d'un tube ylindrique. Une amme
deplusieursdizainesdemètresdelongueurestobtenueeninje tantlessubstan es
ombus-tiblesdansletube.Le ru ir ulealors ensensinversedelaammedansletube,montant
progressivement en température. Cette ir ulation estrenduepossible parl'in linaison du
tube quiestde 3à 4%.Lesé hanges de haleur entrele ruetl'air haud permettent une
e a ité énergétique. La uisson par voie humide onsiste à réaliser une pâte onstituée
d'eau et des matières premières du linker. Celle- i est ensuite introduite dans des fours
rotatifs de grande longueur. Comme pour la voie sè he, les fours sont in linés de 3 à 4%
etlapâte ir uleen sensinversede laamme, permettant sa uissonprogressive. Ce
pro- édé permet d'utiliser des dé hets plus diversiés qu'en voie sè he, omme les boues de
sédiments.Cependant,sa onsommationénergétiqueestélevée,l'eaudevantêtreévaporée.
Les émissions de
CO
2
liées aux ombustibles ainsi que la onsommation d'énergiepeuvent êtreréduites deplusieurs manières[63 ℄ :
Améliorer l'isolationdesfours.
Réduire lestemps etles températures de linkérisation.
Réduirelefa teurdelasaturationen hauxdufour.Ce iestréalisableenfabriquant
du linkerave desquantitésd'alite plus faiblesetde béliteplus importantes.
Lesénergies alternatives sesont développées, permettant leur utilisation lors de la
fa-bri ationdu linker.Ainsi, ertaines imenteriesfon tionnent enpartieave del'éle tri ité
issuede l'énergiethermique etdel'éolien.
Desinvestissementsontétéréalisésauniveaueuropéen pouraméliorerlerendement de
ombustion desfours[48 ℄. La ommission européenneestime don queseulement 2,2% de
diminution desémissions de
CO
2
issues de la ombustion peuvent en oreêtre obtenus.Con lusion
Une quantité importante de dioxyde de arbone est rejetée dans l'atmosphère lors de
la fabri ation du linker. De plus, elui- i né essite beau oup d'énergie pour sa
linkéri-sation, du fait de la température élevée né essaire pour que les réa tions aient lieu. Des
améliorationsont étéréaliséesau niveau européen surles émissionsdedioxyde de arbone
provenant des ombustibles. Les eorts se portent don maintenant sur lafabri ation du
iment.Eneet,leproto oledeKyotoquiaétératié parplusde150paysetestentréen
vigueuren2005viseàlutter ontrele hangement limatiqueenréduisantlesémissionsde
gaz arbonique.Lesdiérentspaysl'ayantsigné,dontlaFran e,sesontengagésàdiminuer
d'i ià 2012 les émissionsde
CO
2
de 5,5%par rapport auxémissionsde 1990.1.1.3 Réduire l'impa t environnemental des matériaux imentaires
Lesmatériaux imentaires ont unimpa t environnemental important ave un
dégage-mentimportant de
CO
2
etune onsommationélevée d'énergie.Deuxstratégiesenvironnementalesprésentent unintérêt enFran epour diminuer
l'im-pa t environnemental de es matériaux, ompte tenu des installations [75 ℄. La première
onsiste à substituerune partie du linkerPortland par des additions minérales,
permet-tant la rédu tion du oût environnemental. La deuxième onsiste à réduire le volume de
1.1.3.1 Réduirel'impa tenvironnementaldu imentensubstituantunepartie
du linker
Une des stratégies a tuellement explorées, omme indiquée pré édemment, onsiste
à substituer une partie du linker par des additions minérales [75℄. L'utilisation de es
additionsdansle bétonfait l'objetd'un adrenormatif.
Eneet,lanormeNFEN197-1[6℄en adre l'utilisationdes endresvolantesissuesdes
entrales thermiques au harbon, des laitiers de haut fourneau issus de l'industrie du fer
et de l'a ier, des pouzzolanes naturelles, des llers al aires et de la fumée de sili e. La
proportion de es additions pouvant être substituée au linker Portland est don dénie
(Tab. 1.3). L'étude de es additions avait été réalisée avant leur normalisation, pour des
raisonsé onomiquesplus qu'environnementales. Ellessont utiliséesdansdes asdiérents
enfon tion de leurs propriétés physiquesou deleurs propriétés ou natures himiques [75℄.
Elles peuvent aussiavoir une fon tion de harge, en remplissant par exemple laporosité.
Ces additions ont ependant desin onvénients. En eet, elles sont soumises aux
u tua-tions é onomiques [42 ℄. Par exemple, l'arrêt des a iéries en période de rise diminue la
disponibilitédeslaitiersdehaut fourneau.Deplus,pour lafuméedesili e,sadisponibilité
diminue,augmentantson oûtdéjàimportant.Demême,les endresvolantessontdemoins
enmoinsutiliséesenFran edufaitdelafermetureprogressivedes entralesthermiquesau
harbon [42 ℄.Malgrétout, esadditions ontinuent defairel'objetd'études ommel'étude
de Habert et al. [74 ℄ sur l'eet des minéraux se ondaires des pouzzolanes naturelles sur
leur a tivitépouzzolaniqueetles études de Mounanga et al. sur l'a tivation thermique et
le omportement au jeune âge de liants omposésà forte ettrès forte teneurs en addition
minérale [96 , 97 ℄.
D'autres additions sont à l'étude, à des stadesplus ou moins avan és. Ainsi, le
méta-kaolin a fait l'objet de nombreux travaux [18, 32 , 42℄. La normalisation de e produit en
Fran e est à l'étude. Dans d'autres pays, aux États-Unis notamment [21, 20 ℄, e produit
estdéjà utilisé pourformulerdes bétons.Il provient dela al ination delakaolinite entre
600et800C.Cetteadditionrejettemoinsde
CO
2
dansl'atmosphèrequelaprodu tiondeiment.Une tonnede métakaolin produite rejette175
kg
deCO
2
[42℄.D'aprèsAndriolo etal. [17 ℄, elle présenteégalement un intérêt vis-à-vis de saréa tivité pouzzolanique qui est
supérieureà elledes endresvolantes, delafuméedesili eetdeslaitiersdehautfourneau.
Elleamèneégalement uneamélioration desrésistan es.Pour unesubstitutionde15%,une
augmentationde27%estobservéeaprès7joursd'hydratation[83℄.Cependant,laréa tivité
pouzzolanique de ette addition est longue, ses eets n'étant visibles qu'après un temps
longd'hydratation [42℄.Lesmatériauxfabriquésave dumétakaolinné essitentdon selon
Cassagnabère et al. [42 ℄ une ure à température élevée pour a tiver la pouzzolani ité et
ainsiaugmenter les performan es mé aniquesau jeune âge.
Desétudesmenéesdepuisquelquesannéesportentsurl'utilisation deliantsalternatifs.
Parmi eux- i se trouve le linker bélitique. Celui- i est à l'origine des iments du même
nom,ilaétéétudiépour sonintérêt environnemental, permettantlarédu tiondel'énergie
dueàla linkérisation[106 ℄.Ilaégalementétéétudiépourlesto kagedesdé hetsradioa tifs
notamment par Guerrero et al. [71 , 72℄. Un autre liant alternatif étudié depuis quelques
années est la fritte de verre, obtenue par une omposition de verre portée à fusion et
trempée dansun baind'eau froide an de laréduire en granulés.Ce liant est utilisé dans
lesbétonsàhautesperforman es, ommepeuvent l'êtreles endresvolantes, lesfuméesde
1.1.3.2 Réduire l'impa t environnemental du béton en optimisant la
on ep-tion des éléments en béton en réduisant leur taille
La deuxième stratégie environnementale onsiste à augmenter larésistan emé anique
d'unbéton, equirevientàaugmentersesémissionsde
CO
2
/m
3
debétonproduit.
Cepen-dant,pour ertains éléments enbéton, ilest possible de diminuer laquantité de béton en
augmentantlespropriétés mé aniquesde edernier.Ce hoixpeut onduireàune
diminu-tion des quantités de
CO
2
émises pour une même unité fon tionelle. Trois études menéessur ettestratégie sont présentées.
La première étude est elle de Bouhaya et al. [34℄. Les auteurs se sont intéressés à la
rédu tiondesvolumesdebétonutilisésenréalisantunpontmixtebois-bétonave unbéton
ultra hauteperforman e. Ils ont établil'analyse de y le de vie de e pont. Deux aspe ts
ont été étudiés : la onsommation d'énergie et l'émission de
CO
2
. Ils ont montré que lapartielaplusimportantedel'énergieest onsomméedurantlaphasedeprodu tion(73,4%
de la quantité totale). Le bois qui est utilisé dans e pont a un impa t environnemental
positif.Deplus,enre y lantleboisàlandelaviedupont,larédu tiondesémissionsde
CO
2
est en oreplus importante etéviteune dépensed'énergie importantepour lebrûler.La rédu tion du volume de béton en réalisant un ouvrage mixte présentedon un intérêt
environnemental évident.
Ladeuxièmeétudeest elledeHabertetal.[75 ℄.Lesauteurs ont étudié ettestratégie
en l'appliquant à des exemples d'utilisation du béton, an d'estimer s'il était préférable
d'utiliser moins de béton mais du béton ave une résistan e plus importante. Pour ela
ils ont pris trois éléments omme exemples : un élément horizontal qui se supporte tout
seul, un élément horizontal qui supporte une harge et un élément verti al qui supporte
une harge. Ainsi, ils ont montré que doubler larésistan e en ompression, en faisant les
hangementsstru turauxadéquats,permetdediminuerlesémissionsde
CO
2
jusqu'à30%.Enn, la troisième étude est elle de Belhak et al. [26 ℄. Cette étude d'optimisation a
été menée surdes ponts. L'obje tif de leur étudea étéd'optimiser lastru ture d'unpont
en prenant en ompte l'aspe tstru turel etl'aspe t environnemental, par la méthode des
algorithmesgénétiques.Par etteméthodeetentenant omptedu ahierdes hargesétabli
pour le pont en question, un ompromis peut être trouvé entre l'obtention despropriétés
désirées (résistan e) etlerespe tde l'environnement (impa ts énergétiqueet limatique).
Lerésultatde etteétudemontrequ'ilestpréférabled'utiliserunbétonde lasse120
M P a
pour réaliserunpont mixte bois-béton.
Ces troisétudes montrent l'intérêt de ette stratégie dansla diminution desémissions
de
CO
2
etdela onsommationd'énergie.1.1.3.3 Con lusion
Les rédu tions d'émissions de
CO
2
par l'utilisation des additions minérales et par ladiminution desvolumes de béton utilisés restent toutefois limitées. Par es stratégies, les
émissions de
CO
2
enFran epeuvent êtrediminuées d'environ40% [75℄.Cependant, etterédu tionreste éloignéedel'obje tifxéparleplanfrançaisd'a tionsurle limatquivise
une rédu tiondesémissions par 4 d'i i2050.Ce fa teur4 estun on ept quipré onise de
multiplier pardeuxlebien-êtreen divisant par deuxl'utilisation desressour esnaturelles.
Pourque etobje tifsoitatteint,unerupturete hnologiqueave le linkerPortland a tuel
seradon né essaire. Celle- ipourra onsisteràutiliserde nouveaux linkersémettant une
faible quantité de