DANS L'OPTIQUE DE L'EQUATION DE KLEIN-GORDON
par
Henri-François Gautrin, B.A., B.Sc •
•
Th~se sotmlise à la "Faculty of Graduate Studies and Research11 pour l'obtention de la Mdtrise ~s Sciences.
Département de Physique, Université McGill,
TABLE DES MATIERES
Introduction
Che.pitre I
Le Potentiel dans 1 •Equation de Klein-Gordon
Chapitre II
Séparation de l'Equation de Klein-Gordon
Chapitre III
Rela.tion entre la S eotion E.ffioaoe et la Différence de Phase
Chapitre IV
Justification Mathématique du Problème
Conclusion Bibliographie Remerciements i 1 6 10
17
35
36
40INTRODUCTION
Depuis la production artificielle de pions par Lattes et Gardner A Berkeley, un nombre considérable d'expériences de diffusion de Meson par des nucléons a été réalisé. Nombre de théories, en particulier dans le domaine de la théorie des champs ont été mises sur pied pour expliquer l'interaction pions-nucléons. Citons simplement les travaux de Gell-ma.n et Watson (1)1 Fermi(2)1 Chew(.3), Mandelstan (4)
et autres.
Ce travail fait partie d1une étude détaillée de l'interaction pions-nucléons, entreprise par le Professeur.Morris et ses étudiants gradués, dans l'optique de la mécanique quantique relativiste. Nous cherchons, en fait, à construire un potentiel qui pourra rendre eômpte
•
des différentes expériences de diffusion ~ - N). Le présent travail se limitera uniquement au cas d1une diffusion en ondes S avec
isospin de .3/2 (cas1n(~- P).
En suivant un article de Sal<:urai (5) nous tenterons de préciser dans une premi~re partie de quelle mani~re nous pouvons introduire un potentiel dans l'équation de Klein-Gordon.
Dans une seconde partie nous montrerons comment une telle équation est sép~rable, et quelle relation elle entraîne dans un problème de
diffusion entre les sections efficaces différentielles et les différences de phases. Ceci nous permettra de montrer comment 11on peut faire
ii
l'analyse des résultats expérimentaux ( fournis sous forme de sections efficaces) en termes de différence de phase et de préciser les ambi-guités résultant d'un tel calcul.
Dans une troisième partie nous montrerons que, si l'on veut que la fonction d'onde possède une forme asymptotique
( >"- ..
~
)
où~
est une différence de phase, i l faut imposer certaines restric-tions sur le choix du potentiel, restricrestric-tions qui entre autre éliminent le potentiel de Yukawa comme potentiel possible. Nous essayeronsensuite de généraliser le théorème de Levinson, au cas de l'équation de Klein-Gordon de manière à prouver l'unicité, si ce potentiel satisfait
à d'autres restrictions, du potentiel déterminé à partir de la diffé-renee de phase. Ceci justifiera alors mathématiquement notre problème. La méthode logique pour résÔudre celui-ci serait d'utiliser les méthodes du problème inverse de la théorie de la diffusion; soit en généralisant la méthode d1Agranovitch et Marchenko (8) soit en appliquant la méthode de Corinaldesi
(9).
J'ai longuement essayé de généraliser la première méthode, qui a son fondement dans le fait suivant: la solution de l'équation de Schroedinger qui se comporte asymptotiquement commeexp ( - i )
x),
(i.e. la fonction de Jost), est la transformée de Fourier du noyau résolvant de l'équation intégrale associée à l'équation deSchroedinger. Un tel fait n'a pas d'équivalent dans le cas de l'équation de Klein-Gordon. Pour ce qui a trait à la méthode de Corinaldesi, bien qu'elle soit valable théoriquement, elle est pratiquement inutilisable
dans notre cas, car elle requiert la solution d'une double équation intégrale.
Pour résoudre le probl~e notre équipe a préféré utiliser une méthode plus effective, en arrêtant son choix sur un certain nombre de potentiel acceptable et en faisant ensuite varier les param~tres
pour rejoindre au mieux les courbes expérimentales.
Notons que tout au cours de ce travail, à moins qu'il ne soit fait mention contraire, nous utilisons un eyst~e d'unité tel que
c
-
-et tel que m-
-1 1 1..
L'unité de longueur sera alors la longueur d1onde de Compton pour le pion
1{
à savoir:1.413
lo-13
cm~
L'unité de masse sera égale
A 133.7
Mev.Notons aussi pour finir que dans notre probl~me le proton cible est consi-déré comme au repos dans le STStème d •axe du laboratoire.
1
CHAPITRE I
Le Potentiel dans L'Equation de Klein-Gordon
Les mesons~, étant des particules relativistes de spin
sont décris pa.r l'équation de Klein-Gordon. Nous sormnes intéressés
à bâtir un potentiel radial"
(~)
qui, introduit dans cette équation, produisait une différence de phase, identique à celle calculée à partir des données expérimentalès •.Mais comment introduire un potentiel dans l'équation de Klein-Gordon? Parfois d'aucun font le raisonnement suivant:
L'énergie relativiste d'une particule libre est donnée par:
E.
-
-• (1-1)
Si la pa.rticule est liée son énergie sera égale à son énergie libre son énergie potentielle.
E
-
-
(1-2)
A mon sens ce raisonnement, même s'il donne un rés.ultat auquel nous finirons par nous rallier, est erroné. En effet, la formule (l-1) n'est valide que s'il existe lié à la particule un système galiléen dans lequel
'P:
Q • Si la particule subit 11 influence d'un.
.
n
est rernarquable qu'un potentiel peut être introduit trèsfacilement dans l'équation de Klein-Gordon; c'est le potentiel électre-magnétique. En effet on montre aisément que, dans ce cas l'Hamiltonien classique est obtenu en
remplaçant?~
par ('P~.
q,Ap
)(où? /"'
estle quadrivecteur impulsion et
R
~
le quadrivecteur potentiel). Ceci est dü au fait que le potentiel ~~ est défini à une transformation de gauge près. On peut généraliser ceci au cas quantique et l'on obtient. l'équation de Klein-Gordon avec potentiel électromagnétique.(1-3)
C1est en raisonnant par analogie avec le cas électromagnétique que Yang-Mills(l4) d'abord, Fujii (15), Sakurai (16) et Ne1Eman (17) ensuite,
ont essayé de bâtir un modèle pour les interactions dont fait partie
.
l'interaction~-
1: .
Sakurai a d •abord remarqué qu'une particule pouvait être caractérisé
par trois quantités: le spin isotopique, 11hypercharge et la~harge baryonique.
Le fait qu'il y ait conservation de ces trois quantités dans les interac-tions faites peut être exprimé en récl~mant que la fonction d'onde soit invariante sous une transformation du type
(1-4)
3
spin isotopique:
~
est une suivant queN
représente laconst8nte réelle ou un vecteur constant charge baryonique et l 1hypercharge ou le spin isotopique.
~
est indépendant de l'espace-temps. Hais la phase relative de deux points de l'espace tenps séparé par une distance du .~enre espace est arbitraire. Pourquoi alors ne pas prendre pourdes valeurs indépendantes à deux points distincts de l'espace temps? Pourquoi devoir appliquer le même
e,.c.~
\.
~
•
à tous les états baryoniques simultanément dans l'univers? Une telle procédure nous force à croire à l'action à distance. Pourquoi donc un tel change-ment n'aurait-il pas un caractère local? Telles sont les questions que se sont posées Yang et l-iills (14) pour le spin isotopique et 3akurai (16) pour la charge baryonique et 11hypercharge.En électrodynamique quantique il est bien connu que l'on peut faire un changement de phasê indépendant à chaque point de l'espace-temps. Supposons que nous ne connaissomrien au sujet du quadrivec-teur
'11jt-- •
Alors si nous demandons que la tranfonnation de gauge, qui conduit à l'invariance de la charge électrique, ait un caractère local, nous devons introduire un nouveau quadrivecteur, qui doit être identifié avec~, couplé universellement au courant construit àpartir du champs électrique. Ceci parce qu'une transformation du type
..
--~
r:tr
(1-6)
D'une manière analogue Yang et Mills (14) ont montré, que si 1 1on
impose à la transformation de gauge associée au spin isotopique un caractère local, alors on doit introduire un champs vectoriel avec un isospin unité couplé universellement au courant construit
à partir de tous les champs ayant des isospins non nuls.
Sakurai a immédiatement généralisé ceci au cas de la charge baryonique et de l'hypercharge. Il en résulte trois couplages
vectoriels. Il a aussi remarqué que ce qui différencie les fermions qui interagissent fortement de ceux qui interagissent seulement
faiblement ou électromagnétiquement est précisément la charge baryonique. Sakurai propose alors que l'analogue du potentiel électrostatique
devrait être la composante longitudinale du champs baryonique.
C'est ce potentiel que nous allons essayer de déterminer pour rendre compte de l'interaction pions-nucléons.
Nous écrirons l'équation de Klein-Gordon
(1-7)
5
posons
1,2,3
I'M1"='
Nous obtenons alors l'équation habituelle
-
-
(E-V)'-
(l-B)ou encore en explicitant
(-A
+')
4" :
l-
~:'"
+
v
L_ è.-
~·-~v
L \
\.fi
(1-9)CHAPITRE II
Ëéparation de 11~uation de Klein-Gordon
Nous avons obtenu au chapitre précédent l'équation
(1-9)
(. b+\) '-\': -
c.\'
'-\1""
Vl.'+'
cl.
t: \._
~
d!v
41) ..
~v ~
<2_1>dt:
at
Nous supposons que notre potentiel est indépendant du temps et nous écrirons
-
-
v
d.
y.;
d.t:
Essayons de séparer cette équation en écrivant
En portant (2-3) dans (2-1) nous obtenons
(2-2)
(2-3)
+
v\
"J-
~
-
2.
ê.
v~
d
x (
2-4)d.t
La présence du tenue
2. L.
V~ ~!
nous empi!che de séparer•
•
7
utiliser un argument d1ordre ph1sique:
Les solutions que nous cherchons doivent représenter des états stationnaires; leurs dépendances temporelles doivent donc être de la forme
-e"-~
\ -~
E'!: \
oùE
est le nombre quantique" énergie1
~arac
térisant ces états. Nous avons alors
-
~,(.~
l-
C:
E
~ ~
O.
~
-t~--~
(-~
S'
1:
~
4> :
t}
E
t~r ~
. .:
r
t-1
+
\J'"'
Q..c.~ ~- ~
fi"
t \
<P -
2.
F:
v
e~r
l·
~
t'ë:'
<P
(2-5)
ou encore (2-6) Posons maintenant--
E
'l.-l
Nous obtenons alors
(2-7)
Nous allons maintenant supposer que le potentiel est radial, et alors séparer la partie radiale
de~
de la partiè angulaire,Posons
(2-8)
La partie angulaire satisfait l'équation
..e(.e+•)Y=
l- '
~ ~~M. a~
~~a ~.:J
ùe
-
\
~\.
\ v
\ (2-9)s.:*'Â ...
e
~\.5{"
dont les solutions sont des harmoniques sphériques. La partie radiale
~.,t
satisfait l'équation•
\ \llo
e\
cll\,...
'-Il· -
,.e (
~+')
}
R.~
1"1.. ...
•
•
~~ ~.t
-
-
URI(
(2-10)Posons
2Jt
-
-
JL.
f<-t
- (2-U)Nous obtenons en partant ( 2-10) dans ( 2"'~'11)
~l.2-t_.e(~"'') 2.~ ~~l.Z-t: U2~
(2-12)cl
h.. \.
Jl..l.
9
et dans le cas d 1une diffusion en onde
S
u
z..
c
(2-13)•
•
•
CHAPTI&S III
Relation entre la Section Efficace et la Différence de Phase
Expérimentalement les résultats d'une expérience de diffusion sont donnés sous forme de section efficace différentielle; d'autre part on montrera dans le chapitre suivant que la connaissance de la différence de phase détermine uniqua~ent le potentiel. C1est pour
cette raison qu'il est intéressant d'exprimer les sections efficaces en terme de différence de phase. On peut montrer (18) en se basant sur des argwaents d'ordre physique que la fonction d1onde d1un
problè.11e de diffusion devra avoir à la limite (i.e. pour
\~\~()0
)
la forme-
-où }
_,
-~)
e
..c..~
\
~
t,( •
~
\
~ ~
(
~)
-e
~
p { ..:
t.( Jl.u
-l
(3-1)La section différentielle sera donnée par l'expression
-..
(3-2)
choisissons l'axeZ. dans la direction du faisceau incident. Le potentiel diffuseur étant supposé radial la fonction d'onde pourra
•
•
l l s'écrirerb (
~>)
-
-,.e:o(3-3)
où
?{ (
~
S ) est le polynôme de Legendre de degré.e
etZ.~
satisfait l'équation différentielle trouvée précéden~ent.:::: 0
(3-4)
on
~ontrera
dans le chapitre suivant que si le potentiel\1'
satis-fait à certaines conditions qu'il y aura lieu de préciser. Alors l'équation (3-4) aura une s?lution asymptotique.2...~
,..,
c~ ~-=
....
~
..\..._ •
~
4~t
\
tt,.->oo
(3-5)
La phase -
f-tt
/'a.
est introduite pour rendre compte du terme{ ( -f.
+l )/
lt. \.
et le terme6.11.
pour rendre compte du potentielV
(3-5)
peut s'écrire en tenant compte des formules d1Euler.c
~
l ((. ...
~ ~ ~
\("'"-
~ ~ ~ ~ s~
\
l~ ~
•
•
Par ailleurs l'onde plane Q.,t.
'f \ \( •
~
peut sr exprimer sous la forme)( 'P-t (
((14 (El>)) {3-7)où
Ue
t11.\ :
le~··\
4 ;}
~~
t
l.(~~o)
(3-8)~
l \
11 ièmeàt
~~étant la fonction de Bessel du ~ ordre •(3-8)
devient(-?
~
• ' )
~
.u.r \
~
\(
~~,
\
,. -'>
00.e \(
~Un processus de diffusion ne produira que des ondes dites
11 sortantes 11; d 'où toutes les parties "entrantes" de
2. (
doiventprovenir de
~""f
\
C.:.-~.
Ïra.., \
En
identifiant les parties correspondantes de(3-6)
et(3-9)
nous obtenons:•
•
Nous avons alors en portant (3-10) dans (3-6)
2.
~
= (
~ ~
.. ,)
l
e,.,f
~
{\,(Il
~ ~
St \
.a~.:.
\
_ ./Ur-'\
-<"'~etr~ ~
(3-lllIsolons maintenant la contribution de
-.e"~..:
lt('Jt/1\.
à l 1ondeZ<
en écrivant
(3-12)
'~étant
alors la contribution de1 (
6>
~
E..tf ,; \(
1\../1\.
~
: 2
e ..
ù
< :
t '
~ ~
, )
~
..t~
c:
s~
' 1.(
~
En portant
21(.
dans {3-3) nous avonsft~):
./
'lt.Q (:.:> oc\J(
l~t.
\
'?"'
t'~
e)
~.., L
'.!1_
?~
(co-6e)
teo
4.. (.3-1.3)(3-14)
, La première partie rend compte de l'onde plane incidente et le second terme de l'onde "sortante".
Identifiant avec (3-1) nous trouvons
(3-15)
•
•
Faisons une expansion en série de Legendre
~
!
t
s) :
L
cs.
'Ç>l (
c.~
$}
t
s- •, )
) I l )
C-:. :
t
S,4-'l"~ J~(&) ?~.t~e
\
!>.;,..&cle(J-18)La
co~~aissance
expériementale deJf
(~)
entratne donc la connaissance deCs.
A partir de
(3-15)
nous obtenons~
\ i
te) \
l. ::~
...d
(
t
~
+') (
t2"' ,, )
~~~ ~""
W\1 Y\aO
En égalant
(3-19)
et(3-17)
nous obtenons~OQ l
c
L
c~ '?~ (~e.)
: \\.
~'-"'·"="
-s.:o
~
( 2. \\
+ \ )
~ ~M ~ ~
!> .,:
144
sV.
~
t
sM •
b " )
x?Y\
(~e)
9'"
t~
s)
(3-20) Rappelons la relation entre ~e~ polynômes de Legendref.\\VI. " " " ' " '
~W\
(~)
? ..
t'a)
=
2
C\
~-"-
A"'-
C\\1\.""-rt..
=
0 'Ç.\ ""' ... " • "' )t(~~J\
..
t~-4~•')
?w..-.W\·IL('z.)c3-21)
z.
"W\+
a"
-1.-\
+'
1.3.5
····.!
2~-'
I'W\
!•
•
Posons et (3-22),_,... ..
a."·\~""'
(3-23)En portant (3-22) et (3-23) dans (3-20) on obtient:
~ ~
?
c~
'Ç)s
l~
e):
2
a."","'
S.:
o
~tM,~))t
L~W\·"•~
'?....,._ .. "'"'
(~b)<3-24)
f\ao
En identifiant les coefficients respectifs des polynômes de Legendre nous obtenons
~
- Cs:
'-?--A.-:o
(3-25)
ou, en explicitant les termes, le système d'équation:
•
6
s.: ...
~o
s.· ..
~.
""" (
S
o
.J,)
""\2.
~,·
...
~~
c;..: ...
S
~
..,..r
S,.St)
\{'Let
~ 6.b.·~'tS,
+
\o
~",~~o s--·~
S'l.
~c
So-St.)
.
.
Un tel systà~e d'équation n1est solvable qu1en assumant que les
valeurs de
t
~
pour i assez grand sont toutes nulles. On conçoit aisément que suivant le choix de i la valeur deS
o
va varier.Comme nous pouvons remarquer, si on change le signe des arguments des cosinus notre système d'équation va rester identique. C1est ce
qui a donné lieu aux deux solutions, celles de Fermi et de Yang, pour· les différences de phases en onde P. Une étude de la polarisation du proton-cible a permis de déterminer que la solution de Fermi
•
17
CHAPITn.E Dl
Justification Mathématique du Problème
Ayant admis que la partie radiale de l'équation de Klein-Gordon correspond à l'équation différentielle
+
-
...
\J
\fJ
(4-1)
nous allons étudier sous quelles conditions nous aurons une solution qui se comporte comme
Jt
à 11 origine et conune~tl.
f
~
'-< '\.
àl'infini.
n
arrivera que pour donner une preuve adéquate au théorème de Levinson i l soit nécessaire de prolonger~
dans le plan complexe.(Ceci pour calculer certaines intégrales par la méthode des résidus)
ll
aura alors la forme1J (
).,~)-:.
<
t '>\•'
)'
1
~
V(4.)-
V\(t\)
(4-2)
Introduisons le symbolisme:
Jo
qui signifie où Q,. est un réel quelconque et positif.•
-Théorèr1e I Si et silx
\V(:ü\
ch
<..,o
1
x
v
\~)
d.ot
<
.-(4-3)
(4-4)alors l'équation
(4-1)
a une solution qui satisfait à la condition aux bornes(4-5)
(4-6)
est une fonction entière de ~ Preuve
(4-1), (4-5)
et(4-6)
sont formellanent équivalents à l'équation intégrale'tl (
JL,
~
\ ';
Il.
s..:~
>.
~
"" (
~~~
\
(Ja..~}
'>
jo
~
)( U
t'k.~)
't'Cx,
~)elle
(4-7)Si
(4-7)
ades
solutions alors(4-1)
auraune
solution satisfaisant(4-5)
et(4-6).
Considérons le cas où
•
nous avons alors
L
(A
1~) ~
S'"'M
>.1\.
t.t~
\ •
~
>. "- \
avec et ~1\.. ~.(- J
S.:M;
~-v"')
.e··r+•
'>-
t~t-x)
\
x
Q )(\j (
':!( 1~)
2. (
x').)
cl':( (
4-8)Utilisons la méthode des approximations successives. Posons
(4-9)
~
z.'A
t'l,
>.) : (
~~
').
(.1\.-lr.)
e"r'-~'>.l~t
... ),
'C
Jo
).J\,}( \.l (
1,'> \
2 \(.\
l'le,).)
c.l
~
Hais par ailleurs nous avons les inégalités
•
--e.:.t..~
\-
~~ ~ ~
\
~
\
(4-10)
\
"XSc.·V\
~~
e.t?
~. ~
'>-
~
\
l :
~
J: ... "
(
.1.:
'1.
!> \
~~
>-~ li!S
\
(4-11)
et\
~~""
>-
t.~~.. ~)
<a"r
l-~
>.
tJt. ... )\ \ ...
'). ~ { 1&.• ~'",. : \ t
)0
~
..
~ ~
•
~
.. ). ':. \
.s \
,,
~\ -
-
~'
(4-12)
~ (,lQ 0 0?
La série ' -~:oest donc majorée par la série
~
/)\(:o
l
tCoù
En explicitant les termes nous obtenons:
f. :
~
{'i. ,)
1
'"
E~
V(w.)a,_ •
~:
tc,_)
a't
(4-13)
•
En intéerant par partie formelleuent nous obtenons
f1- ::
j\
ti
lx,~\ Q\~
IX
r
-x.
til-x,}.)
cl.'lC
~ J\.
ce qui dor..ne
_ 1
-x.
U
(:x,
~ ~ ~
el':<.
En itérant ce procédé on trouve:
La série
...
--
..
-(4-14)
converge donc uniformément~ et l'on
La série
2.
converge donc aussi uniformément; nous avons:et
•
e~t une solution satisfaisant aux conditions initiales
(4-3)
et(4-4).
On prouverait d 1une manière analogue que'f' .
est défini pour1~ ~ ~ 0 , en utilisant un change:nent de variable du type,
Remarquons que la fonction
U (
lt,
~
)
est analytique dans le plan complexe ). du moment que 11 on a pris la peine d'Y faire une coupurede manière à rendre
\J (
"l,
~
)
monovalente. Doncr\1(
est analytique dans le mê~e plan complexe et a fortiori puisque les séries sont uni-formément convergentes\V (
'X 1>. )
Introduisons maintenant le nouveau • CoC)
qui est équivalent à
jo..
symbolisme
où
6.
est un nombre réel positif.Théorème II Soit
(4-17)
et
(4-18)
23
-·
aux conditions aux limitesPreuve
Traitons le cas
~
$
0
(4-1) et (4-19) sont équival&nts à l'équation intégrale
•
'+;
{Il,}.~
=
<l ..r
l-~
>.1\. \
~
r
5~
.... ).
t.,.
1\.\
- IL ').
x
\_l
l')(, ). )
lf'. ( ")(, ). )
.
el~
(4-21) Faisons le change~ent de variableEn portant (4-22) dans (4-21) nous obtenons
_2.,
li\.,'>\: \
o4(~,.
[ \ -~tLf
\
~~ ~l~·~)\]
Jt\,
~\,)..
\ \ 1 _, (4-23)
successives
(4-24)
oü
et
La série est majorée par la série
L
f"'
avec•
Po
= \
etJ:
~
...
..
\J
(x, ). )
c\~
En effet ~Z..tt<
'
J
1\.'i.--~
1 •.[-x .... ]
u (
?l,'>-)
2..\(•' """"
~~
~~:~~
'X. .t~
(
l:; ). )2.
\(•tÔ.«
,
•
est défini. Nous aurons alors <D mme dans le théorème précédent:
ce qui entraînera
..
..
25
ceci entraîne ~
'-\1l~t
1
').)~ N~
\-.:
'>.11.
~ eo~.?
\
J~c.
IHw. }.)
el,..\
donc
~
("''-r
~
)
e..'Ciste. De plus en utilisant la propriété de conver-on voit que~
~Z-~--~V(
et ltanalyticité deft.(
( Jt., } )
est analytique dans le demi planj""'- ).
~
0gence uniforme de la série
On montrera d'une manière analogue que si
'J~
).
>,
0 alors une solution de la forme'-'t;,
('a.t
~
existe.Donc nous pouvons conclure que si le potentiel
\1
(~)satisfait
aux deux conditions(4-25)
et
•
alors il existe une solution de (4-1) satisfaisant aux conditions aux bornes
~,
(o, ).) ::\
d'autre part si
JMA
~
::0
il existe deux solutions linéairement indépendantes~\
et'(l
qui se comportent à l'infini respec-tive:i.ent commeOst~
{~ ~1\.
\ et~ow&~)
.. -:
~lt.
\\{) ( .f't
1 }.. ) peut s 1 expr:i.rner comme combinaison linéaire de~
et de ' ( L. • D 1 où
\V (
ft.,). )
aura le canporte:nent asymptotiqueou en utilisant les formules d'Euler
où
b (
~)
représente une différence de phase.Nous allons maintenant montrer que dans certaines conditions la connaissance de
S (
~)
perr.;.et de déterminer uniquement le potentiel diffuseur. Pour le cas de l'équation de Schroedinger l'étude a été faite par K. Levinson (7). Son étude peut moyennant l'introduction decertaines coupures dans le plan complexe
~
être généralisée assez facilement au cas de l'équation de Klein-Gordon. C•est ce que nous proposons de faire maintenant •27
Th6orène de Levinson
Soit
tJ (
k-1 ). ) un potentiel satisfaisant aux conditions pré-cédente-3:(4-27)
et tel que Considérons l'équation:cl.~~
-4-(~l.- U(-x,>))~::o
(4-28)
c\.~"'
avec où
.,û
et V sont réels et avec lesconditions aux bornes.
(4-29)
a le comportement asymptotique A~
V :
0/t<.
,
il n 1 existe pas d 1 autre potentiel
\.J
(X1
~
) satisfaisant auxalors
mêmes hypothèses que
\J (
~t)..
)
et produisant une différence de phaseS(~)
•
Preuve
Nous ne donnerons ici que les grandes lignes de la preuve. La base du théorème se trouve dans les propriétés de la fonction
On montre ai:.;ément que
f (
~)
est analytique dans le demi-plan complexeV )_,
0
et de plus tous les zéros deF (
~)
n'adviennent que pour des états liés de l'équation de Klein-Gor~on;
autrernent dit
\=' ( }._,)
n 1 a pas de zéro siU
(":at
1 ). ) "), 0
On montre aussi le lien qu'il y a entre
ô
t~
etF
(>.\
lo\
f(~\: ~~
.
\J:
~
(o-)
cÀt:r
-R-»~-re
l~-
~) et qued.r
•
29
Ceci implique:
(4-30)
Et:
donc il y a un lien direct entre
~
et \.\ • •Supposons qu'il existe une autre fonction:
\J
1
(
~~
}-.)satisfaisant
~r=
t
u
1
(
t
1)..)
c.\
t:-<cO
et une équation différen-tielle:qui ait pour solution asymptotique:E'"O\.AAJ
~
-:. ..(..(..Il existe aussi deux solutions
2.,
et2l.
ayant le com.porte::n.ent asymptotique..c_,_fi'
'-\Uz
et4l.'ilf' .-:
U '::..Nous avons: ...
~st~\
".
St.c..) )
j:
A(~\
(
~' ~':!.,M)
(?. -~
.. ("•"") .(!.•
•
û
Soit
'à (
:t.) une ;t,'onction réelle différentiable telle que\
1l~)
\ -\
\{'lx)\ :
tv\
(ccnstante) Considérons: @Qt~, t~,>.):
.'>-
j
<~~~) J!,(f.}) ~(fjt\p
(4-32)\=
t>.)
-\..\ ... t'<,'..\. \
..2:,,{x,).)
l;t~,'>\~\p)df(4-33l
Ft).)
Jo
Re,-narquons que
\-\~
(~:
\ •~
) est une fonction analytique dans le derrri.:plan complexe '/'>,
ù en supposant que la coupure est dans la partieV<.
i)Le théorème de Cauchy donne:
J
1-\è
(-x,~)
e\.
>.
"r
c
\'\
J(
l-4
~
t':;
1M.)
doC.~.
:: "
-~
'e,:) oùCf
est le demi-cercle de rayon R(i.e.>:
~\l
) •31
ainsi que:
(4-35)
En prenant le conjugé co:nplexe nous trouvons:
u~ ~
~\~)
::
--~- ~""'~
J
..-ttt-~
t
~~)~)
c\4\
J~~1.{0M.)
1[f)
~f
~"'''- R,..)o:. -~ .. f~l~)<4-36)
\~
"
-~,\~)
": -JL
~.
J
::~-- f~<E9~'
c\.(A.
j
tttr,M.\
0-,"t\.
\~•">~
...\~
\;: {AA) 0~
•
;!~à lf~
a
f
(4-37)
nous trouvons en portant
(4-30)
et(4-31)
dans(4-32):
2.
t-x,
~)
""
~-1
(
Z-a
t
-::,~)
-
f.eJ
'lr,IIA..) )
~
i
44. ~ (~\1=
(b.\ En additionnant(4-34)
et(4-36)
nous avons:et en additionnant
(4-35)
et(4-37):
J
~A-<_
>.2-l::t,..._\
o\"'-
J't1
({liA)
- R
P~"' fAA~ ")t
..ll(p)
el
r
(4-39)
•
En interchangeant le rôle de \( et de
2...
dans(4-38)
et~
en additionnant à
(4-39)
nous obtenons:(' ..,,,.
,{ (
~)
:
~ l~~~~
\ •'
"v~-~t.,.
\
~,~
\
t.\.t\(~tf, <CA.\~
f
'>~
t\f
0 'V{
~-?0:::)
J•h f--i'f.tt.\
Jo
o\f
La dérivation est encore valide si nous remplaçons ~
(4-41)
•
d1où:
~
( 2
(~,(.\)
flo:.)
d.~
),.;, 0
(4-43)
Supposons que pour ,A). fixé et il existe X , tel que
co:n.11e
j
et2.
sont continus et différentiables i l existe un voi-sinage de -:.:, , tel que33
'-1
t
:t. \
1M.) -
2 {
~
1<4.) )
0 \ 'l! -:t. \ (
s
...; choisissons1 ( '::.) )
0 pour \ U • '!: • \<.
S
\ j ! .~
1 \ , ,s
~
(
~'
-:,. O
pourô
JÎf., ... \
satisfait aux restrictions que nous avons imposées:ô
,..,~;~/1 cc~
. . } t'
l
;t
J4A.) - ;.;:..
tu..
iA.A.) )
..0
l'A.\
J"'
>
0)o
~ ~
\
d
contredit
(4-43).
Le même argunent est valable si
\ ?! .. ':1( \ \
<.
J
On en conclut que
'j
\x
t~)
".:2 {
'l
tM.)
J
t "·
.(.<.) (
u (
';<,~
\ -IJ' (
?t,).) )
:o
\J
t
-x,~) :
U'
{:tt,~)
•
•
On comprend plus clélirenent pourquoi i l est utile d 1exprimer les données expértaente.les sous forme de différence de phase. En effet, lorsque l'on a pu déterminer un potentiel
\1
(~)
tel queù ( ...
'è.,). )
soit ~ 0 et satisfa.sse aux restrictions des théo-rèmes I et II, alors ce potentiel est unique.Rilljarquons maintenant que le potentiel dit de Yllicawa ne satis-aux conditions
(4-4)
et (4-17); en effet l'intégralec
e:-J.e-
~~~A~ d~
=
bl..
ne converge pas •
Il est important de noter que d'après les calculs effectués par certains collaborateurs, les potentiels tels que
(j (
~, ). )
~a
pour tout ;-...,. et pour tout ). ne peuvent correspondre à des potGntiels physiquaùent acceptables dan3 notre cas. Dans l'état actuel de la théorie on·:ne pourra conclure à l'unicité du potentiel trouvé. Je crois cependant que l'on peut prouver que dans les ré.ç;ions de l'espace, ne présentant pas trop de singularités topo-logiques, où
U (
.frJ.,~
)'1-D
le potentielV
correspondant àune différence de phase [ est uniquement déterminé. La preuve de ceci n'est pas encore conpl~te et dépasse le but de ce travail •
•
35
/,u terme de cette étuje il ser?it intéressant de rappeler les poj_nts fonàa:nentaux de ce travail;
Nous avons d:abord avec Sakurai en postulant l 1e.xistence d1une
transfor:a:ction de g2u:~e montré CŒL.1ent on pourré'_it introduire un potentiel dans 11 équation de Klein-C~oràon.
Nous avons ensuite montré ce qu1i l fallait imposer au potentiel
de nanière à ce que le calcul du dé?hasa,~e est un sens.
Nous envisageons plusieur.:; e:xtensions de ce travail.
Tout d'abord fournir une preuve locale mais adéquate d'un théorèr.1e d 1Ul1icité analogue au théorème de Levinson.
- D1autre part il seréèit intéressant dans le sous-espace
hilbertien des potentiels \(
<~~)
satisfaisant aux restric-tions d1existence et d1unicité de mettre sur pied un problèmevarir.tionnel permettr:nt de déterminer le
\1
(~-)
correspondant à unS
.t (
é) donné •3I3LIOGR.4.P?.IE
rhe Interaction;:; bet;""een - Z..îesons and i·Juc1eons Annua.1 Rev. of Nuc1ear Jcience
4,
219,54
( 2)
-
?332·:ILecture on Pions and Nucleons Sup. i l nuevo ci~ento
10, 1,
55
?hys. Rev.
101, 1570,
56
Pion-}!uc1eon Sca.ttering A:::ip1itude
Phy'->. 3-ev.
112, 31344, 58
(5)
.r... Theory of Strons Interaction
Annals of Phy3ics 11, 1, 60
37
Ener::ç'J Dependent Pion-l,Juc1eon Phase-:Jhift Analysis Phys. Rev.
138,
B190,65
( 7) ~J. L?VIITSO Î'J
On the Uniquences of the Potential in a Schroedinger Equation for a Given As:~ptotic ?hase
Det. Kgl. Danske. Viden~3 Kabernes Se1skab.
25,
1949Tüe Inver:;;e ProOi.em Scattering T11.eory
Gordon and Breach
Construction of Poten~ials from Phase Shift and Binding Energies
of Relativistic Equations
n
Nuevo Cimenta 11,468, 54
(10) CORINALDESI & STROCCI.éle1ativistic ~tlaves Hechanics (North Holland)
•
(11) 3RILLOUI?J L.
La ~:asse et l'Energie Potentielle Journal de Physique et le Radiu~
25, 883, 64
(12) 3RILLOUIN L.
C. R. à. 1 'Académie de3 Sciences de Paris Octobre 1964
Quant~~ Electrodynamics Benja"nin
(14) YA:JJ & EILLS
Conservation of Isotopie Spin and Isotopie Gauge Invariance Phys. Rev.
96, 191, 54
( 15) Yù JII Y.
On the Analogy bet\~Teen Strong Interaction and Electromagnetic
Interaction
Progress of Theoretical ?hysics
21, 232, 59
( 16) SA::m:t,~I
Theory of Strong Interaction
39
Jerivation of Strone; L'1teraction fron a Gauge Invariance Principle
Nucl. Phys. 26, 222, 61
Quanturr, ?heory of Scattering IndiBna University Press
?hys. Rev. 131, 1290,
63
•
Je tiens à re..'Tlercier tout d'abord le professeur l·:ol'ris qui m1a s~~géré ce problème et m1a aidé àfu~s sa solution.
Je remercie par le mÊme occasion maàa:ne Aminjon qui a pris en cha.rge la dactylogrê.phie.
En dernier lieu, i l ne faut pas oublier dans ces remer-cie::::ents le Gouverne:nent du. Québec qui a contribué à la réa-lisation de ce travail sous forme dtune bourse •