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L'intégration socio-économique de la côte et de la sierra péruviennes : 1920-1968

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Academic year: 2021

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(1)

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--~---~----sierra péruviennes : 1920 968

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~--j

par Marcel Leroux

A thesis subnitted ta

the

Faculty of Graduate stOOies

and Research in partial flJ.lfill.ml:mt of the requj.reJœnts

for the degree of ~1aster of Arts

DepaJ;t1œnt

lof Histoty, l.t::Gill University, ~

f~~ ..

o

Marcel

l~roux

. 1977'

'zn'l

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i.tËliF ... _ _ _ _ _ _ _ _ _ ... _ _ ... _-.:. _ _ _ ....:...:. ____ ..:... _ _ _ - - -... ----~·--·-· '

Cette t:hÊ!se

a

pour sujet llêtlXle de l'effort des Pê:ruviens

Four intégrer deux régions naturelles du pays entre 1920 et 1968: la qSte urbaine et industrielle et la sierra agricole et féoda,le. Le '

\

f i

Pâ'ou connait deux grands probl~s liés ! 11 absence d'intégration

goo-,

grap'hiqùe

éconaro.~e

et humaine: 11 insuifisance de la productim al:i.Iœn-taire et la ma.rginalîté de l' in:lien. le premier probl~ provient de la spécialisation écoranique ~es r~ions et de leur isolerœnti le seoond

est une con~ence de la destructicn de 11 Enpire inca.

~a et ses successeurs appliqœrent \.me politique urbaine,

~velopp&ent les camunications et irrigu~t des régions de la. côte. Ils voUlaient ,JOCrlerniser: le pays sans en perturber l'ordre social. Des penseurs nationalistes dem:ux1êrent de redonner la dignité ! l' J\rnêrirrlien et récléUlêrent l'abolition du fêodal.isœ par une œfonre agraire.

A ~ir de 1930, l.D'l ~u parti ~aire l'A.P.R.A.

regrou-pa politiquerrent les travaÙ.l9J.lrS et 'fit la lutte aux candidats

repr~-~

J ' . . •

sentant l'oligarchie. Cepen1ant, la plupart du tenps le part~ deva1t

, p~e le

chenin

de la clandestinitê. "

L'urbanisation' et l'irrlustrialisation de lIa o8te crMrent un

~~libr;e

avec la sierra fâldale, et primitive. Ce

d~~lïbre

k

fit sentir A partir de 1950.

ra

côte urbaine devait ~ tourner vers ~ sierra

. . .

agricole pour s' alimr;mter. L 1 in~ation ~que obligeait ! une

rêfor-ne agraire. la premi~ réfcmœ , agraire s'appliqua ! partir de 1964 ,. êt

ouvrit la porte ! l.D'l9 r6forme sociale.

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Ü.i

The thesis deals with the socio-eocn:rnie inteqratim ~

, \

bO natura1 regioos of

.

Peru: the

urban

industl-ial coast and the rural

.

and fEU1al sierra, durinq the .perlod

'Whi~

ext:ends

fian

1919 to 1968.

'!'he

iack

of qeoqraphie, ecaordc and poliUe

in_~ia) ~s ~

najor

... '!, ,

,

.

plmblems for PenH the shortaqe in a1:trnèntary product:s arrl the fact that

Wians

li~

on

the frinqe of the' society. Fa:xtanie speeializatf.m and

iaolatim

of the

n!<lions

Me

resrr>nsihf

for

the

ftrst

prohl .... , the oeaJnd one derives fran the destru:::t:ion of the Inca ~ire. ,

IecJu!a

. and his presidential succes90re earried out an urban

.

pollcy,

developed. oamI.D'\icatims and irrlqa~ reqims of the coast'. '1hey intended

ta I1Cdérnize the oountry. wit:Jnrt: disturbin(J the ~ial order •. NatiŒlaliSt writers asked to qive back diqnity ta Iooians and caUed for the aholitiœ

f

of the femal system hy means of agrllrian reform.

, By 1930, a

new

papular

party

the

A.P.R.A.

wt;ich'

œpxesented

po-,

litieally the workers

wu

~llenqinq the candidates of the oliqaxchy.

,

.

NeYertheless, the p!Irty ~s obli,qed for trIU1Y yéars, ta live elamestinely ..

'l1le urbm1zation and industrialization of the

eoast

accartuated

the eoouanie mbllance hébJeen Ws reqion

am

the feo3al si~. This

fact

œœme

apparent in the 1950' s. The urban poast ~s obliged ta look

t.oward the aqricu1tural sierra ta feed ltaelf. 'Ihls, tact'led te the

J\qrarian Reform Iaw of '1964 Wlieh ocened the path to social refcmn.

, , • 1 ."Î \ ' • 1 1

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1 • 1 !.

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(4)

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Dr

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.'

Je rerœrcie Mœ ['rude Neisser et ses amis ainsi que le

professeur Glillenro Argarxlci1a de

i'

Universit~ San -Mateos

poUr

leur têtoignage ~ la vie êc:xmalrl.que et politiqUe du l?m:'ou~

,

.

Je garde un souvenir inp/h'issable du pih'e Guy lefeJ?vre

o.

f .m. et

surtout de la seiiora Nelly Garœro et sa f~lle qui nous ont ao-cueillis chaleureusaœnt, na femre, et mi et qui Eurt'mt .responsables

de notre ~jour agr&ible au ~ou. Je dois une profonde reoonnais-sance ! Iouise qui par son aide et ses oonseÜs judicieux m'

entX)U-ragea tout au lon;J de ce travail.

J

i '

(5)

..

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TABLE DES MATIERES

.

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• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Il • • • • • • • • • • " •

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~y ••••••••• ; ... ., •••••

~~1rS: .... ... 'a • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

LIsrE: DES 'l2\.m..FA.UX ••••••••••• Il • • • • • • • • • • • • • • .. • • • • • • • • • • • • • • • •

LISTE DES CARTES ET DU GRAPH[QUE ••••••••• ~ •••••••••••••••••••• ~Iœ

... .

In~ation Géographique Intégration Econanique Intêgration Politique Intêgration Sociale

CHAPITRE 1. LE CADRE GEOGRAPHIQUE ET IllMUN ••••••••••• \S' ••• -. les Mgions: la Côte~ la Sierra, la Selva

Le ~rou jusqu 1 au ){Xe siêc1e:

la l?ériooe Allérll1dienne

La Périooe Coloniale

La République au Xl Xe siêc1e Conclusion

-CHAPlTRE 11 DES B:lUVAmS NATlOOALISl'ES

...

v Page ii

iii iv vii viii 1 / 16 61 CHAPrrRE 111 L'ERE DE LEGUIA .••...•• ;... 86

CHAP~ 1V IA MJNTEE DU M:XJ'JEMENT APRISTE •••••••• "... 98

sanchez

Cen:o- Oscar Benavides- M:u1ue1 Prado- Le Front Popllaire.

Intêgration PhySique:

Les Effets Ek:onaniques de la Ibute

~ rés Effets Sociaux . In~ation Sociale " Conclusion' ! ClmPl'mE V rntroducti«t Croissaooe_ Fpa'anique

Evolution

1 'AgJ::icul ture

...

152

Il

.

,

(6)

~lopperrènt ~

la Rllitique Fmtanique C.mc1U!1im

·'

œAP~ VI. L' tNrf!(;RAT!CN .

sros

BF.r.NH'P.

E'l'RR! ••• , ••••• ri. , • • • • • •• 186

Planification d'une'

Intft.cfratim

Globale

-Pmqraulte dé ~la6b3e '1'erry"'

L'O!uvre de

Re1am&!

Terrv

la ~fome

h1miœ

.

,

ra

Fin

du

r1andat de BelaUnde

Terrv

<bnclusim

.

cx::tC.lJSIŒ ...'... • 212 BIBLIOORAPHIE

...•.•...

" o (' 1 Jr -. - 0 -! _ \

-Dr ... , •

..

• 1 .~----'---_ _ _ _ 7'. j

(7)

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' " ,

.

Tableau / . . 1. . FOpulation 1940 et 1961 •••• ' ... " ' •••••• , ••• ,. ••••• • , . f • . ,

'711. PoJ?l.Ù:éltion Indierme de· 5 ans et plus qui ne Parle pas

Espagnol et qui ne qait ni I:ire ni Ecrire par J)ia1ec~

~ternel 1961 •••.•••• , •••••• ' ... , ... ..

, ,

-111. ~partition de la, Population Active-par Secteur dl

Acti-vi té en n\illier et % ... , ... ~ Il • ~ ... .

1 V.. lCuœs ... " ... ~ .... " •

.

,

V.. Rerléletœnt; eI1 T .~1.,Illa. ... , ... 11 .. ..

Vl.

Surface Cultivée en hectare ••• ~ ••••••••••••••••••••••

Vll a) SUperf,icie des Fenœs (1950) ••••••••••••••••••••••.• ,.

Vll b) V~eurs ,Estimées du r-bnbre d~ la SUperficie d'llnit~s

Agropastora1es suivant ~e Sys~'de

Tenure en

1961 .••

• •• ' . , l 'T

Vl11 a) salaires des Travailleurs,' 1935, en soles ~ jour •••

V111.b) SétJaires

en,

soles

par

jour

ver~s

sur

~ côte

en

1952 .•.

lX a) ~partition

mi

la Population dè 19 ans et pluS selon

sc>n Instru.ctiOJ1 1940 ... ~ ... ~ .. ~ ... .; 'III • •

..

lX b) Rêpartition de la ,Popllation de ~5 ans- et plus selon

se>n Instru.ctioo 1961 ••••••• ~ •••••••••• ' ••••..••• , • ., •.••

x.

Produit National Brut,

Prix

et Population ••• : •••••.••

Xl a) P.N .B. ~l

par

secteur Industriel •••••••••.•••••••••

Xl b) P.N.B. Mel par Secteur Industriel répartition en % ••

l ' " .

XlI. Popllaticn des

Princi~es Ville~

,en 1961 et leur

Ac-croissement en . , % en~ 1941 'et 1961 , •• ~ ••••••••••••••

vii 9 10 1.2 ,-107 116" 12Q 125 , , 126 ',13'0 131' \, 142 ': 1~,3 153 155 156 157 Xli1. InportatiOn de è.tUe1ques Pl;Oduits •• :.

~'~

• : ••••.•••••••• 10' 163'"

()limti t:!

~

quelques.,

Produit~ ~s

...

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Revenu National par RéP-on 1961 •••••••••••••••••••.••. - 167,

' ,

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XlV.

YN.

-XVl., ~ition en % de 1 t JiIpÔt-Direct et Indir~t ••••••• 177

,1

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.

-,

(8)

1

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LISl'E DES CARrES Er Dt] GRAPHIQUE

Carte "

Ca;Ite Physique "

...

.

,

2. ~ Politique 4 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

3. le Tahuatltinsuyu

.

... .

4. 'rI"avallX - , 'de ~ I.eg'Uia _...'...

,

5.

'Routes

en

1968

...•...

~

.•..•...••...

Graphiqqe

1. ~ation Rélmie

par

les ~s

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27 89 194 7 196 l ' . viii " 1 "~ ','

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I.e voyageur

q\n

regarde le Pérou une première fois, reste surt3ris par les contrastes; un paysage d tune'" rare beauté se

presen-~ ~ lui sous forne de sols arides, d'oasis verdoyants, de 1'OOnta~es

infranchissables aux sarmets énnei~s et de forêts denses et luxu-riantes. ra richesse de ses mines, 'la variété des cultures, les

res-" ~

sources de la rrer dorment l' inpression dl être dans le pays de l'

Eldo-rado. Pourtant la mi~ du péUple raITèle à· une vision plus rklle ,

des cooses. Dans les vallœs andines le paysan lalx>~e les

cpaflps

avec une technique primitive; son travail, ne lui' ~t pas de vi~ ,

~E!IllTËll1t ... Dans les villes, les palais voisinent les taudis. ra

;fain\

r~ au milieu d'une abondance alimentaire. Le Pérou,

8œpe

les autrès pays d'Anérique ratine, présente les cara~ristiques d'un pays en voie de ~veloppernent. "

Econcmistes, historiens et sociologues cherch&ent il expliquer la, stagnation, dans le développaœnt éoonCmique des pays du Ti~s-M:mde • Ils se basà'ent d' a1:o:td sur le développarent éconanique européen pour conclure à la déficience de la technolCXJie, au norcelleœnt du capital productif et à l'abSence d'assises 'propices à l' b.:1ustrialisation; le . Tiers-Monde n'a pas atteint l'étape du décollage (take off) dans son

processus de· crois.sance OOûnanique. 1 Pourtànt *emnent le m::nde en-tier fut tâIoin .de l'accroissement &:oran:i..que très rapide de pays

c8l

personne n'entrevoyait de solution au problèlœ de la faim existant chez eux. Ce fut le cas de la Chine et du Japon. ROOattœnt des â:x>nani.stes

.,.

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ei;, des 9X!iologues donnêrent tme autre exptication qui oops serrbTe'

, 0

.

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plùs adéquate: le sous-d~loppanent provient de l',inorganisation

de' la rnas~. L'éconanie des paYf' du Tiers:"r.t>nde, dOnt un t.re~

, "

.

grand ,nœDre ,possède tm vaste potentiel. de richesses llaturellès,

, ~ , - ,

stagne ou,. opire encor~, ~pend de l'extérieUr pour progresser~' leur

(}

.

situa~iO~

1§cQnbque

~fail~te- ProVi~t

de leur caractAre dualiste.

, .. 1

Dans ces pays, les relations IX'Ütiques, éconaniques et soèiales ,

' ,

sont un

prol~ngan:mt

des' relations -déminant-dol;niné des sociétés

tra-,

\ ~

·ditionne~les, où l~s décisions ~ent du ~t FOur être in'q?osoos

-~ la base. J)arls

.

la stx::iété m:xlenié, . l~ g::>uvem~nt encourage la po- .

'" .. . . ,

Pulation

~

s'impliquer.

œns

la planification de son avenir; 2 \ '

La soci~té noderne est une société intégrée. Nous ~fïnis­

~s ',1·' intégration' ~ étant' la }?c3rticipatioI) enti~re des citoy~s

~ " \ ' ,r<&.

. ' a~ activités rx:>liUques, économiques 'et sociales d'un 'pays. Il ~

faut pas confondre ce tenœ aVéc celui de "nationalisme" qui -se

d€fi-nit cqme étant un sentiJœnt d'a~ce ~ un groupe. Le natiopa- •

lisrœ {l'engendre pas de . facto

i'

intégration et vice-versa. La

pa;--ticipation des citoy~s; suppose qU'existe entre eux me certaine

'êqali~, 'du noins légale.

un

éitoyen doit pouvOir faire valoir les'

nênes,droits qu'un auttë: La partici~ti,on ne~ peut s'exercer aVec

efficacité qU'au niveau locaL A ce niveau, la population ~tant

res-treinte, l ' inVi ~tion â la participation est plus gr~e que dans

\

'~ cas ail le c~ t:Dyen ~.~ myé dans la rras~ du, peuple~,

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Le gouvernaœnt sert de pivot dans le processus d'

inté-\ ,

9rat.ion. Par un investisserœnh approprié, il ~faVùrise le

déve1op-ment des différentes régions et les relie entre elles; il aplanit

àin~i les disparités régionales. Ceperrlant, la régionalisation ne

saurai t réussir sans l'organisation de la masse. Dans une société

tradi tionnelle, le gouvernement central étend un réseau de

tentacu-3

les administratives jusqu'au ni.veau du village et cherche à résou:ire

les problèJœs p:>ur les citoyens (voir fig. 1). Ce procâ:lé engendre une rureaucratie lourde qui prend des décisions avec lenteur et enlê-ve toute initiatienlê-ve locale., Dans une société rroderne, le gouenlê-vernaœnt

central délègue ses p:>uvoirs pour obtenir une centralisation plus

forte. Il fai t affaire avec des organisrœs et ~on directercent avec

la nasse. L'organisation locale œsoud les problèIœs propres à la

localité et allège l'administration du pays. Les décisions sont

pri-ses plus rapiderent au niveau approprié. ID::alerœnt, les citoyens pren .... nent des initiatives p:>ur anéliorer leur sort parce qu'ils ont les

rroyens de

réali~

leurs projets.3 Dans la société traditioonelle,

il n' y a qu'une élite, l' él:j. te éconcmiqœ. Celle-ci prend les postes

de camande dans le gouverneront ou le contrôle car la richesse du pays est concentrée entre ses mains; le gouvernerœnt est un organe

par lequel c:ette élite dicte ses volontés au peuple. Dans la société

nodeme, l'élite est plus diluée. Elle catFrend entre autres le chef

~ ,

d'entreprise, le chef syndical et l' ÏITiX>rtateur. Dans le processus du

développement éconanique et social du pays, l'élite patronale regocie

avec les syndicats et les corps int~aires qui représentent le

public. Le gouvernerrent prerrl les dêcisions apœs t'khange avec chacune

- . 1'IM, -J ... -. --- ... _._,_. __ ._ ... -...:.II'"IIIi'M"'" •• _ -:P'7"l . . . l ," J ' ,

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(12)

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de ces cœposantes du' peuple. ~lite, syndicat et corps

int:ertœ-diaires.

F'i~. 1 I.e rôle du gouvernsœnt dans la scx::i~t~ tradi tiannelle et

m:xlerne.

A) SOciété traditionnelle B) Société

m:x:lèine

Elite _ _ Gouvernenent

1

l'

villes et villages

"" • 1

Gouvernenent o

,;t

,

Eli t e - organisrœs

1

masse masse

Voyons les agents reS{X)nsables de l' int~ation gé:>graphique,

éc:x:>ranique, poli tique et scx::iale d'un pays. Intégration géographique:

Les premiers agents qu'un pays utilise p:>ur tirer les régioos

de leur isolerœnt, sont la radio et le télêq,raphei ces deux agents

per-..

mettent de faire des transactions cœrœrciales avec plus de rapidi tê.

Mais cela ne GUffit pas. la construction de voies ferrées ~t, avec

l'a-vênerœnt de 11 autaTDbile, celle de routes CàrOssables acœlêre

l'échan-(1

ge de biens entre les ~ions. La pq>ulation, recevant des produits

plus

diversifi~s,

peut

~tiSfaire

plus de besoins. D:>nc, une

infrastruc-ture bien

planif~

favo1ise le

~~t

œgional, parce que l '

~

change plus rapide de

bi~

donne plus

d'efficaci~

a

un travail

pr0-ductif. ,\

--,.... .... --

(13)

..

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-.

s

Int6Jratioo 600nanique:

Le développe!rent rêgional

exige

la fo:rrcaticn d' organisnes

écananiques: on cormait déjà une cellule êconanique de base qui

encourage la participation de la population locale au développement

éconanique: c'est la ~ati ve. I.a::alarent, la population doit

avoir des cooplkatives de production, de consœmation et de cœdit.

Ce systène, préconisé par des auteurs ~iens au début du si~le,

oorrrœnce il SI inplanter. Le gouverneœnt local voit il offrir des

ser-vices tels que la construction de routes, d'écoles primaires et de

dispensaires. Au niveau englobant des œgions plus vastes, la ~

rative locale se rattache à une f~atian de ccx:>pératives, aux

ban-ques et aux entreprises import-export. Ces ensanbles offrent des

ser-vices dl entrep:>sage et de production de fertilisants. Les villes

of-frent les services d'écoles secondaires et_ techniques, d ' universités,

d 'hôpitaux, -de cliniques et d'instituts de recherche. La ville relie

les ~es locales il l' ensanble du pays. ilLe progri!!s agricole ne

ccmœnce pas en fait dans les charrps du fennier. Il da:Ute dans les

villes

on

les institutions et le systË!:me relient le fermier ! l'

écalo-mie nationale. "4 Le d6veloppement agricole et le d.êveloppénent du ,

march§ vont de pair. Alors la 'décentralisation industrielle se fait

sp:mt.anéœnt car l'industrie s'installe là

on

elle doit. saj:.isfaire un

marché. Pour &iger une industrie agricole, un entrepreneur sêrieux

se renseignera sur les dêbouchês possibles de sa productio~. Ce

mar-cM ne peut exister que si l'agriculteur a \D'l revenu suffisamœnt

élevé.

,

(14)

Dur

"

o

, , -

-In~ation politicea: - ~

....

". l , "

Participaticn n'est pas syoonyrœ de d€mJcratie. Dans un pàys ~ratique, le peuple peut vivre en narge de la vie poli-tique. COrrespondant à une d~entralisation ~nanique, il faut une décentralisation politique. le gouvemerœnt central dêlE!gue se,s pouvoirs à des gouvernements locaux qui serviront avec plus d 'efficacitê la populatidn locale. cePemant l'efficacité n'exis-tera que si la population est bien organisée.

une

société rrodernè tente de niveler les inégali ~s salariales. I2 gouvernement local peut alors prélever des taxes et offrir des services aussi variés qu 1 appropriés.

Intégration sociale:

6

Intégration sociale signifie organiser les ressources hu-naines. Un pays ne peut se permettre de gaspillér sa principale

éner-gie: l'énergie hllMine. Un gouvel:-heœnt efficace encourage la fonna-tion d 'organisœs groupant les gens dans les divers secteurs de l' ac-tivité êconcmique. Un ouvrier appartenant li un groupe se sentira

ap-I

puyê et soo travail n'en sera que plus efficaœ. ..

LI Mucation est un autre nnyen pJUr intégrer la société.

le sysUrre d'éducation devrait

œpomre

aux besoins. de la plpUlatioo loc.Ue. Il est S1,lperflu de fomer des avocats et des OOx'ivains si le pays a besoin d' agrooaœs et. d' ingênieurs. La fomation technique sera inefficace si elle se prati~ en dehors do milieu. L'étudiant peut téreficier de l' expêrience de ses aIres. Dans les pays du Tiers-M:n:3e, le ItDdê1e d' éiucation est .il1'po~ dl EUrop(!! ou d' ~ique du

(15)

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Nord. L'éducation est perçue ccmre un noyen de prœotion sociale.

L' ~tud.iant dip1éiré d'une kole technique adoptera le schË!Iœ de

perlsœ

de la

classe

aristocratique et

ne

voudra pas se salir

les

nains pour servir son milieu. 5

A partir des hypothèses suivantes, nous évaluerons le

processus d'intégration de la côte et de la sierra ~~ennes à travers son ~vo1ution historique de'l919 à 1968:

1) le gouvernement :réalise l'intégration physique du pays en in-vestissant dans une infrastructure qui penœt l'échange de

biens entre les di verSéS regions et la coordination des

&:ana-mies régionales;

2) le gouvernement encourage le group6llœJ1t de la nasse dans les •

différents secteurs de l'activité ~que;

3) L'organisation des localité penœt à ces derniêres de pourvoir à leur déve10J;pE!1'eIlt et à la fonnation d' lm marché locale; 4) I.e dêveloppen:ent rêgiooal. abirisse l' iœgali té des revenus et

pennet l'avênenent d 'une soci~té de conscmnationi

5) le dêvel~t régional favorise la dispersioo de l'irrlustrie pour ~pomre aux besoins d'lm naréM diversifi~; et

6) 1 'int~at:l.on du pays carrran:le la décentrall.satioo des pouvoirs publics.

-1

Deux probU!mes spkifiques au P&ou ~hent SCIl in~a-t~n: la ~aphie du pays et

+a

pœsence

de

d~ groupes etllniques

diff~ts. La najorité de la pdf;ril.ation, 94% se localise sur la côte

(16)

o

Andes qui s'~lêve de 4 000 A 6 000 rrêtres. La partie est du pays

est prot:êgée ~ une forêt tropicale, la forêt amazonienne. Cette

partie du pays abrite quelques triWs d' iOOigênes qui vivent â l'âge de pierre.

La pQI:Ulation du pays n' est

~s

\OOrogë!rie. La population·

1 •

indienne

~j!

en

place deplis des mill~éS a reçu dep.1is

.

400

ans

...

l'apport de la race blanche venant d'Europe, de la race noire par le trafic des esclaves et de la race jaune originaire de Chine et du

Japon. Au cours des si~les des mS;langes s 1 eff~rent cœant une

nosafque de Jrétissages. Cependant la race irrlienne, quoique traitêe en vaincue.. par les Blancs, Si intX>se 'par son rx:rrbre.

~ recensanent de 1940 êvaluait la population A 6 207 967

ârœs. (Voir Tableau l, p. 9 .) les races blanche et nétisse

oonp:>-saient 52,81% de la por;W.ation, la race indienne pure 45,9%, la race

noire 0,5% et la race jaune 0,7%. En 1961, quoique le recensement de'

cette anIlée-1A ne fasse pas nention des races, 00 peut soupçamer que

la population Wienne se maintient autour de 40%. Cette popllation ~

concentre surtout dans la sierra centre et sud

oti

le pourcentage des

~rindiens varie entre ,70 A 80% de la pop.ù.ation. Ce regroupE!IlBlt iao-le iao-les in:1iens qui garoent leurs langues et leurs ooutuœs ancestrales,

de la possibilité dé se m:xiemiser. le Tableau 11. p. 10

}

".

(17)

en NOI:d Centre SUd TABLFAU 1---~, POPOIATION : "-A)

1940

'!OrAL: Pays: B)'

.1961

Côte

----

819

674 933 909

117 961

1

871 544

N::mbre

sierrà

1 408 747

1'042 018

1

570

351

4 021 116

6 207 967 1 493 596 1 917 739 2 349 172 1 403 570 Selva

315- 307

Nord Centre SUd

186 668

1 960 517

. .\

'1U1'AL: 4 029 436

Pays:

lcaJ.cw.~

par l'auteur.

5 281 826

9 906 746

595 484

Iepartition en ,1

cate

13,2

15,0

1,9

30,1

,15,1

23,7

1,9

40,7 Sierra 22,7

16,8

25,3

-, 64,8

100

----19.,3

14;2

19,8

53,3 100 Selva

«;,1

6,0 .

,

.

'"

,

~: Censo Naci.atal de Pobl.acl.Cn

v

0::ua!Iclat 1940, Vol. l, 1944. Inst:ituto Nacional de Planificacial,

Sexto Censo

tiidOMl dé

Pditar::::iŒ

tiMiîïitâdô

el de

iulio

de 1961, I..iN.. 1964.

r

o

'e

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(18)

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[Jl"$M::t"-~' -\ o ~..-4

Dialectes Quetchua Aymara

,

Autres 'lOrAt.: TABLEAU 11

POPUIATIΠINDmtNE DE 5 AI.~ Er PWS QUI NE PA..~ P~ ESPAGN:>L El'

Wl NE SAIT ~n: LmE NI a::RIRE PAR DIAI.ECΠMATERNEL. ~ 1961.

Côte

-Nord. Centre .. Sud Nord

5 730 2 357 4 794 169 124 54 7 5 053 14 5 5 21 17 Côte-s.i.erra Centre 8 895 108 , , / 40 Sud 25 482 ~395 2 Nord 86 112 10

6

532

..

Sierra Centre

sm'

selva

-176 450 969 487 8312 71 148 711 0 31 35 166 1 670 11 751 5 789, 2 369 9 868 169 155 9 043 25 979, 92 7~ 211 687 '1 019 86a 20-94 Répul:ûique To'-..al: 1 566 466 • gr , •

Sol.u:ce: ~ de .Ha.clerda v a:J:tetelD, Anuario

Estar:!!stico

dei PeJ:u,' 1966, p. 799.

l'

(19)

o

-.

-

. ' , z

.

' . " ' . ~~ • '<.~' ,~~"'\. • I l

nous m:mtte que nêœ en 1961 une partie iItportante de la pcp.Ilation ne parle pas e5p3.gnol; cette fraction de la popilation de!œure surtout dans la sierra Cèntre et sud. O'a~s le recenserœnt, on 1 '~alue il 36% dans ces regions. Ce pourcentage dans la réalité est plus ~levé

si l'on calcule qu'un bœ1 nanbre d' irrliens qui ont awris l'espagnol durant 2 A 3 ans à l' kole ont oubli~ la langue une fois de retour dans leur camnme. La race ~, ~s la Conquête, se concentra le iong de la côte. La technologie m:x1erne Si inplanta et se ~elop­ pa dans cette œgion. L'indien dans la sierra utilise la technique

qu 1 il possè!de depuis des mi1lênaires. !es résultats éconaniques

con-trastent sensiblement entre la sierra et la côte.

le progrès du pays d~perxf de l' int~ation des indiens c' est-(

à-dire de leur participation in~ale à la vie ~ et

politi----~

que de leur pays. cament allons-nous Iœsurer cette participatiŒl à l'kaxnie du pays? Ie Tableau 111, p. 12 , nous donne la repartition

de la population active. dans les "diff~rents secteurs d' activiU êcon:l-mique. Ce tableau IlalS iIrlique claireJœnt que le Pêrou est un pays à

car~ agricole. Malgré une baisse de la porclation dans l'activit.ê

a~storale de 62% A 48% entre 1941 et 1968, plus de ,la ooitiê des

tr~lleurs oeuvre

danf!'

ce secteur. Par 11 analyse de cette activi~,

,

.

'

oous pourrons fc):muler un jugement sur l'ampleur de cette participa-tian.

..

, " l, " . ' 1 . ~ .~ t ,

(20)

1 '1 l

j

~~: ' ;. .... ~'l. t '''-:. ' , t u b . ' . ~b 02 1 &XI N .-t ." _e TABIEAU III

REPARrITICN DE IA PoPUIATICN

ACTIVE

PAR SEX:TEUR D' AC'1'IVl'Œ 'EN MII·LTER ET %

Année 1941 % 1950 % 1961 % 1968

Population active 2 475 100 2 583 100 3 227 100 3 927

Agriculture, ê}.evage chasse 1 546 62 1 522 59 1 704 53 1 901

et pêche

Mines et extraction 45 2 56 2 71 2 87

. Industries de transfonœ.tion 380 15 335 13 _ 435 13 542 Cœstruction et réparations 46 - 2 75 3 :. 120 4 167 TransJ;:ort. et ccmrunieatials 51 2 70 3 99 3 130

Ccnmerce, crâlit, banques, 112 5 180 71 29'6 10 421

assuran::es

Administration 89 4 104 4 176 5 264

Services et autres 206 8 241 9 326 10 415

Sources: O!!nso Nacimal

ae

~U:i\ v ~, 1940, Vol. l, 1944 '"

Bëmco

O!ntrâl dë

RëserVâ &1

Perd.

Cuentas Nacimales del Pe1:u 1950-1969,

nuucenta de la Casa de

'b'leda,

(I.fmi,

1970),

p.

30.

-

o

% 100 48 2 14 4 3 11 7 l i

---

>

~

.,

,

'Zr

e

(21)

',' ,

••.

o

13 , "

!es statistiques ukilisœs quoiqu'abondantes,

~t

avant ) tout l illustrer 'les diff~ts énoncés plutôt qu'A les prouver.

Avant 1950, les statistiques valables au Pérou

sont

peu na1t>reuses.

Elles analysent l'ensemble du pays e~ non les différentes régions.,

Par exsrple une étude àes prix fait régionaleJœnt n'existe pas. De plus

une

as~~ partie de la pcpw.ation, surtout

indienne,

utilise le-trcx:: ~ ~hanger biens et services. Apres 1950, les statistiqUes 'sont, plus

~~-

et; peuvent être utilisées plus facileJœnt carme preuves. Beauooup dè dOIUléeS n'ont pas de continuité l travers les années. Selon , , que l'on utilise une source ou une autre, l'écart entre lës valeurs " prises pour une nBœ chose peut être tres

gram.

et nêIre dans cértains cas ~sse le cent {X)ur cent. ~ur ce qui est de la quanti~ d'un

pr0-duit agricole ou dé la surface cultivœ on S'aperçoit qu'entre 1920 et

, ' -,

"

1950 le nanbre aU3fl'll!nte. Cela peut vouloir dire que la quantité pn:)d~ 'ou_ qœ la

~ace

cultivée croît; cela

Pèut

aussi vouloir -.m::ntrer que "

1 fon pélêtœ dans un grand nari::ri::e de régions isolées jusqu'li ce

nanen:t.

()Joique souvent critiquœs, les statistiques ISalt lm instrument

irxtis-pensable lor9:JU' a l al:x>rde tm. sujet cCmœ celui de l'intégration de la

côte et de la sierra.

Ai:ds avoir sitœ le cadre g6:x;Jraphique et huaain (Chap. 1) par l' int:el::né:iiaire des auteurs natiCt'lalistes, nous ressortirons les prob1ênes relatifs l I ' intégration du, ~ (Chap. Il). L'étu:3e

Mblte

~ l'époque de Iegu1a; son administrat100 de onze

ans

est me transition

(22)

,> l'

*,

o

~

-

1. ,,~ , ' , "

14

,

J\DJ:ês lui, nous ~iernns un nouveau parti, l'.A~P.R.A., oui s'~it

dcw1~ cx:mœ h1t l'int~tim de

tOus

les travailleurs (C'h8p. lV).

1\ partir

œ

1950, l' a.tt<;JIMntation rapide de la poruiaticn ~ le

t

l~ de l' int~ation Ctu ~ (Chap. \1). t-loUs oonc1ura\s avec

~

s initiativps

pri~s

flM'

~1a\~p.

'1'errV oonr intNrrer le pave (Chap. Vl).

nana

cette ~, noos avons ·divi~ la côte et la sierra en ,

six ~ms. la rote nord ~tnit les ~ts de "t\1rrtes, Piura et ~, deux provinœs l- flanta et

casma - ru

~t d' JlnCash.

Au centre, le d~t d'Ica et la moiti~ du d~t 'de Lima se

.

localisent sur la

rote.

.Au sud les &5part:efen.ts de Mcquequa, Tacna et les provinces côti~res. de caraveli,

nmvma

et Islav se situent sur la

c6te. ta sierra nord d~ avec les frmtiêres

end

~t les ~ tenents d '_zonas et Ca1anarca de l'~ et s'~ JUSQU'au sOO

d

'Ht.Wtuoo.

ra

sierra

d~ !ftlr deux nrovinœs de P>an

Martin:

Ruallaqa

et Marlsca1 Caoeres. Ta Elierra 'centrale s'~ du d(opart:erœnt de O!rro . de Pasco 1 la premi~re miti~ du d~ d' 1\vacuchO~ te sOO eJ\Cflohe l'autre l1Diti~ du ~ d'1\vacucho, Cùzc:a, les trois ~Ime

d'AreQuipa, Puna et hJurfrnac. les ~ts ~ ~n, Madre de DiOR

et J.oœto font YlUtie (le la Felva. Iorsque les tableaux de statistiques ne œ~taient Tlè!lS de faire \me d~limi tation nord, œntœ,

su::1

par pr0-vinces, nous ajout:ims une oolame c8t:ê-sierra pour les ~s

s'M:endant sur la c:Xlte et la sierra. Ces Moa:rteIœnts sont: La IJ.bert:ad,

Aneash, Lima. et l\t1!qUioa.

(23)

, .

15

Introductioo

'lvoir

w.w.

Ros~,

The StaqeS of Fcalanic Growth

(2i~

ed.1

v Canbridqe, 1971),

pp.

4-11. Les ââPë~

:pe Mvelô:werœnt selon

IbstéM

sont:

1) socié~

traditionnel+e".'2)

1~ preoorrlitions

pour

le d&:ol-lage, 3) le décold&:ol-lage, 4) la matUration, et 5) l'âge de la grande

conscmnation

de, IMsse. .,

o a

2mgar

Owens et PDbert

Shaw,

Developœnt Reccnsidel:ed, 'D.C. Heath ( ~sachusetts, 1972), p.

4.

.

3' .

Ibld., pp.

17-20.

-4 '

Ibid.,

p.

4l.

. ' SIbid., pp. 124 et 132. Les

auteurs

citent

l~!

eJŒJtples de l'Argentine et du Chili qui

'ont

\D'1

tauX

d' alphal:ête ~s

§levê en

c:x::mparaison. de,s pava du Tiers-~ et qui gardent une faible

crois-sanCe~w . \

...

\

\

\

~

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(24)

o

o.

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,

~

C!U>RE

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... ~! .. " l ' " ' . ~, "

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...

~.

Pérou,

par

-sa

~~:i.cie ~ient

au

~~iêue r~

-

dés

, ~ ~ .' _ r

',Pays

de l

'AtréI-i~ La~' ~-

l 285 )215

kil~tres ~ês

(I<Irf) 0

.\

"'!'

o r

Il'

s'é~ sur 2 000 Km. du

nord

au Slrl et atteint 1 250 Km. dans sa

P1~ gr~

largeur} ,Ses

fronti~s

tOuchent: au nord

À

l'~teur;

,

, au

OOrd~st A

la

Colarbie; '! l'est

au

Br~~il: au sud-est A la

Bolivie et', au sui'

au;

Çhili~

ouest le pays s' Ç>\l'\Q:e sur

l'.furœnse

~tendue

1 1 , ~ • 'II, \ '1 ' ...

, .

de l'~ ,Pacifique .. ' , le pays

se

divise

en

trois

grandes œgi,ons natu-

, , • !

~

.

~

~lles:

la

côte Msertique,. la nurai11e des Wes et la foœt" dense du

bassin, de

t'Anazoneo

L'~sto~'~ ~u

s'expiiq\le par la lutte de

l'lx:I1Jne*C:xmtre l'.lt>S1?-litê

du

milieu.

La

vie sociale

et &x>nanique de

.

.

ce

pays

ne

pept

se

cxrcprérXlre

sans une connaissance

de

sa géographie"

", .

, .' ,

1

1) la

œte:

~ .

.

la côte

est une

'barxle

a§sertique

~

dêiOuJ.arft

entre

les

~

Anàes

,

.

et

l'Océn pacifique sur 'une longueur de 2ÎOOO ~. Cette bande

nesure

c

200 }(mo" dans

sa plus

9rande

largeur., Cinquante-deWC

f1el.We~ travér~t

ce

'~sert:

qui

,couvre environ 12%

de la superficie

~ ~.2 ~

ferti.:.

" '

- .

.

li~ du sol ~pem~de l'irriqatidn, elle-1T@me r€gie

.

par

.

la œgul.arltê du Mbit des fleuves et par .1' existence de ~ ~tiqœs 0 Sur la

1'(' /

"

..

.

\

(25)

-

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~ --- ----,---','. ....

..

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D

r.EX;ENDE l . CORDILLERA BLANCA 2. CORDILLERA NffiRA 't 3. CORDILLERA HUJI~AS 4. CORDILLEPA AZDL 5. CORDILLERA ~1BA. 6 . . CORDILLERA VILCANOrA 7. CORDru..ERA CHTI.J:..CA 8. CORDIILERA REAL 1

0

1 i 1

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(26)

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(28)

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-~---~---.::._---côte nord coulent sept fleuves i.np::>rtants: le 'l'\.lJri:Jes, le Piura, le

leche, le Chira, le Lambayeque, le Jequetepe:JUe et le Santa; sur la

côte èentrale trois: le Pativilca, le eanete et le Huarai sur la

côte sud deux: le Majes et le Tarnbo. La surface cul ti vable s'étend

sur environ 6 000 ~.

I.e paysage le long de la côte n'est pas hcrrogêne •

19

... les différences climatiques et top:lgI'aphiques penœttent de

distinguer au rroins trois gran1S ensanbles géographiques •...

le désert du SUd, de Nazca A la fronti~re chilierme, cœprend

une série de bourrelets côtiers, recemœnt souleres, auxquels

se raccordent des plateaux en glacis, entaillés de vallées plus

ou noins encais~s et faiblement alimentées en eau, sauf pour

celles qui naissent sur la puna, en arri~re des grands volcans ..•.

le d€sert du Centre, brurreux et gris, est formé par

l'alternan-ce de rerri:>laiem:mts d~tritiques (nappes alluv.iales, qa.ppes d~ser­

tiques ou reoouvrerœnts sableux) et de collines rocheuses qui se

raccordent vers l' in~ieur aux crêtes de l' étqge inférieur des

Arrles, crêtes pelées, rousses, encadrant le liseré vert des val-lffis irriguées ••..

le désert du Nord cœmence A partir de la région de TrujillO.

les brouillards sont rroins fréqUents le long de la côte; en

re-vanche, des pluies,. progressi verœnt plus abondantes à rresure que

l'on se dirige vers le N:>rd, penœttent ~ une steppe arooree de

pousser au pied des Andes qui sont bien arrosêes. Al' est, la

cor-dilliêre est rroins éle~ et sa direction gélS...rale s' inflkhit par

rawort à celle du littoral, penœttant ains~ 1 '€largisserœnt, à la

latitude de Piura, des plaines et des bas plateaux du piœont qti

sont rehaussés par quelques horsth cristallins qui (margent au

milieu des ~ries strlimentaires du bassin tertiaire· de Sechura. 4

Le climat de la côte ~ des COùrants marins et en

particu-lier de la position du courant de Hunboldt qui longe la côte entre '

Valparaiso au Chili et Punta Parii1a.s. De nai ! novembre, ce courant froid

se rapproche des côtes. la condensation de l'eau contrib.le à la formation de nuages dans le Pêrou central.

ra.

côte êtant lil!e ! une inversial

theJ:mique entre 600

et

800 m!tres d'altit1XJe, la capacité de rêtenticn

, •

1

J

(29)

...

:

o

o

-• 20

d'eau par 1 'at:nosp~ est plus ~levœ sur la terre que dans l'océan. Il ne pleut pas. Ceperrlant l'air se rerrplit de goutte1ettes"en

sqs-pension ce qui dorme aux habitants l'irrpression de vivre dans un

aqua-rium. les Péruviens appellent ce phén.atime garua. La tefrq;:lérature varie entre lS? et 200C durant cette saison hivernale. Vers d€cembre et janvier l'anticyclone s'éloignant, la formation de nuages disparait. le contre-courant rrarin de l'Fquateur "El Nillo" descend et r(§Chauffe le littoral. la tanpérature s' él~e autour de 2SOC. Durant toute l'année l' hurnidi~

reste

tr~s ~levée,

soit environ B8%.

Au oord de Chiclayo, le désert de Sechura garde sa chale\,\r torride durant douze rois. En hiver, des pluies venant du nord

acconpa-~s de vents violents s'abattent occasionnellenent aux pieds des Andes penœttant le rechargerœnt de la nappe phrœtique. A cet endroit se fonne

une steR;l9 arbustive il caroubiers et il acacias qui verdoi~t lors de ces pluies. L' tx:mœ doit CCI'I"battre const:aIment contre l' ensablaœnt. Au

cen-tre et au sm, la

garua

favorise la fonnation d'oasis de brouillard ou

lanas. A ces endroits, mêrœ si le d~sert s' enfoooe plus vers l' intêrieur li cause de la carence de pluie, des plantes ~h&l!res poussent

sur

les

collines exposées.

1

"Ce climat, constarrment UMe et sans pluie, permet, li oomition d'avoir de l'eau,

à

toutes les cultures des danaines ~s,

rréditer-: • 1

ranêens et subtropicaux, de pousser du b1~ au mais et au riz, au coton

et li la canne li sucre.

Ils

La culture peut s' êchelonner sur toute l' ~ • •

les PêJ:uviens font de deux li trois cueillettes de coton; quant li la

cul-ture de la canne li sucre, ils effectuent la coupe sur une ~riode de

1

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mze mois, le noo~i~ Aervant ~ rtin8mr la machinerie.

2) Ta 1iierra:

ra sierra d~iqne le relief IT01taqneux qui ~ la côte de

la aranœ fOl'êt éI"'1aZmienne. Cl! œlief de 100 ft 4no km. de larqeur

est ent~ de val1t>es, de QOrqeS, de œiions et de plateaux. Sen

altitude ncyenne est rte plus de. 4 non ~tœs.

0'

rens la rt5aioo du

sm

du pays, \D'1 irrmense plateau surt'!levfS,

couvert de touffes herheuses, ent:.ow:e le lac 'l'iticaca. A l'ouest cet a1tiplano est ~ de la c:6œ par un massif J1D'\tacmeux f~ de

vol-cans: Il ~ l'est së drossent 1eR smrrets mqla~s de la oornillil!re

orientale sculptl5e rlan~ lm mat~rie1 pal~oiaue. Ces t'lD'\taqnes c.b'ni-nent Oes vallMs viaoureusermnt c~s dans le flanc fl.exurê des Andes qui se racx:or:œ au oifmrat clu t.1adre de nios.l,fl 'lenant de

~livie

et

~~ant dans le ~rru, l'a1tiolano se ~rfacit et fonœ des baies

s'enfa'lcant c1ans les chatres ~ mart:aanes. te col de la Raya ~œ

l'altiplano des vall~s de la Vilcanot:a, dE! l'Uruharrba ru de leurs af-fluents. La qrorQe de l 'l'frubllnha dMnlche sur la val11ie tropicale et

chaude de

ta

C'a1Vencim. f)! Olzoo au PacifiqtlA, des platemlX de laves

ou une stepoe

herœuse

appe1~ ~ ~t les charnes de la Cbrdi1-1iêre nrimtale de celles de la (brdi1li~re rccldentale.

Au centre, la val1~ de l' ~c re;oint la riche vall~ du

o

Mantaro. le relief des Andest centrales est nmns ~ que celui des

~,~ et ma1~ l'altitude l'levfte MS cols (le ClOl de TicHo se

Cf ~

~--trbuve

a

4 AS3 ~res) les <XImID1icatia1S v smt plus 'a1~.

ru

l.aç

(31)

...

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..

·22

JlD1.:ih que contournent la COrdilliêre Orientale et Ckeiàentale, l'acœs au piétont amazonien est tr~s facile. La rivi~re Junin s' en-castre dans les plateaux et coule dans un bassin tapissé de terras-ses d'une longueur de 3 300 ~. environ.

Au nord, les Andes d:iminuent de largeur. Elles sont plus norœlées. Sauf la chaine de la COrdilli~e Blanche que danine le

Huascaran de ses 6 768 rrêtres il y a peu de scmœts enneigés. Les

vallées du nord sont bien arrosées et verdoyantes. Le Maranon coule vers le nord, profondérœnt enfoncé dans lé voll.D'n9 nontagneux. Le fond

de cette vallée, ~ l'abri des vents,

parsaœ

dl une steppe arbustive et cactée, tourne vers l' est ~ la hauteur de Orellana et se jette dans l'Amazone.

Dans les rrontagnes, la saison des pluies s' ~helonne

d'oeta-bre ~ avril; la quantité ~ varie ceperoant dans les différents -endroits. Les pr~ipitations sont plus al::>oOOantes dans les AMes du oord.

,

et sur le versant est. Les profonds caiions et le versant tordant la côte sent secs en carparaison <;les autres endroits. La variétê de la ~ta­

tion dépend non seulaœnt

œ;;

l' altib.rle mis aUssi des précipitations.

La ~ reçoit peu de pluie alor~ que dans le n:)l:d les pluies êtant abondantes, la Wgétation est plus

dense

et la plus

grame Partie

de la

région est couverte de forêts. J~'à 4 000 ~~s la ~ature

s'a- \

baisse rareœnt en -desBalS de OOC. Au-dessus de cette altitude les nuits salt froides et i l peut neiger. Le grêsil en avril ou en mai ravage . parfois des ~ltes. Les Andes' selon l'altitu:3e offre une gantne tri!s

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(32)

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-vari~e de cultures. Ceperrlant, bien qJ.1e les habitants cultivent

1)1

jusqu' ~ la limite de la pierre, l~ oil il Y a une pente raide 1 l'

&0-.

sion décape la couche superficielle et met le sol rocheux ~ nu.

,

Dans la ~ le surpâturage enpêche la recon~ti tution du sol. "Aussi les sols d~ la sierra sont de fa~n générale tres pauvres en ~létœnts fertili.sants surtout en azote •.. -. les ftmures, jusqu'~ present, sont

feU enplo~s •... Aussi les renIements obtenus sont faibles et varient largement d'une ann€e sur l'autre. ,,7 la r€gion andine renfennait jusqu'à aujourd'hui la rrajorité de

l'

population pi§ruvienne. Ce n'est que depuis l'irrlustrialisation rapide de la côte que celle-ci absorbe une i3ni.gra- _ tian massive venant des Andes.

ra haute-sel va ou "Ceja de IlDntaila Il (Sourcil de la rrontagne) se

situe sur les pentes est des Andes. Ces pentes sont tr~s raides et sont couvertes d 'une vég~tation inpénétrable. I.e flanc oriental des An::les est

eJqX)sé aux vents pluvieux

..

et la forêt-peut rronter jusqu'à 3 000 nêtres •

De oovembre à avrn s'étend la ~riode de pluviosité maxim.lm. Cepeooant durant la saison ~he de mai à octobre, il ya de fr~tes

prl§cipita-,.,

tions. la pente ~t trop raide pour être CUltiwe, les surfaces défri-cMes

se

prêtent aux plantations de caf~, de thé et de

ooca.

!es endroits

défricMs peuvent servir aussi CŒI1œ pâturage. C'est vers cette région

que les CJOUVernesœnts actuels

se

to~t pour solut~er la

carence

de

production alimentaire et déverser la surpopulation de la pâte et des AMes. ...

3) La Selva:

La selva occupe 50% du territoire ~ruvien. Elle carprend lea

bassins de Madre de Dios et de l' Anazane. La forêt baignant dans un climat

(33)

.

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-

-cham et humide renfenne au plus 10% de la population. "Ies grandes plaines (nontana ou selva baja) sont de quasi-d~serts humains ••••

24

L'imœnse forêt est

troœe

de petites clairiêres, escales le long des fleuves, sièges de missions, villages de pêcheurs ou chantiers d'ex-ploitation de bois ou plus rarement des p!troliers. ,,8 Les sols y , sont pauvres et le lessivage est puissant; le cycle de l'azote est rapide du fait de l'lrumiditê chame. La riziculture peut se

~velop-per sur les basses terrasses inondées lors des crues.

En excluant les petits ilôts h1.lIŒiins qui vivent dans la jwgle, la population péruvienne vit dans la sierra et sur la côte. L' intégra-tion écooaniqu.e et sociale ne peut se conpren:ire sans la connaissance du

~veloppernent hurrain à travers les ~p::>qUes. le Pérou cont.ellpOrain

~-le du chee de deux civilisations. L'une et l'autre s'opposent par leur

-.

vision du ronde, leur structure sociale et leur systË!rœ êoonanique. les ()letchuas vaincus par les Espagnols gardent erx:ore aujourd' hui des reli-quats sociaux de leur glorieux passê. les Eurc:>pœns, conqœrants victori-eux, n' Cl)t pas œussi ~ fonœr une assise sociale int~ant tous les êlê-ments socio-cu1turels et ! d.êbc:ucher sur une sociêtê nouvelle. L' ~t;.00e

de la civilisation des Incas, l'effet de la' Conquête sur

eu!K,

le prolon .. gement des rapports poli tiques, é:xmaniques et sociaux qui s' '§tablirent alors, expliquent la structure et la mentali~ du Pérou cont.enp:>rain.

(34)

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12 ~rou jUSS!l'au

xxe

siêcle

1)

ra

période arœrirxlienne':

-L' hostilité du milieu gOOgraphique des Andes obligea les

25

OCmres à ,s'entraider pour survivre. Les premières sociétés qui se

fonœrent se

rattad~rent

au type patriarcal de l'ayllu.9 Sous la

direction d'un chef administratif, le curaca, 10 les JnE!'l'bres recevaient

une parcelle de territoir, la

~,ll

pour suffire il leùrs besoins.

La mise en valeur de la terre s'effectuait par un syst:èœ d'entraide

entre parents et amis. 12 Dans les régions chaules et sur la côte, les

indiens cultivaient du mals, du manioc et rrême du coton alors que dans

les Arrles, ils réussirent à créer une grande vaÎ"iété de patates. L'

éleva-ge du lama et de l'alpaca se pratiquait sur les hauts plateaux. Pour

tra-vailler la terre l'irrlien etployait la bêche, takllo,ccmœ outil

indivi-duel. cet outil se perfectionna et prit une forrœ primitive de charrue,

chakitakllo. 13 Sur la côte, le guano utilisé came engrais assurait le

succês des cultures et dans la sierra, le syst:èœ de cultures en terrasse

esrpêchait l'érosion du sol et répartissait l'humidité plus ~alerœnt par

la filtration de l'eau de pluie de haut en bas.

Basêes sur ces cultures

a~les

et grâce à la force animale de

Pb::m:œ, surgirent les premims civilisations dès le Xne siêcle avant Jêsus Christ. Grâce

a

l'archOOloqie mus pouvons admirer les OOIlStructiOOS

et les oeuvres

d'art

des cultures Chavm (1200-400 av. J.C.), Paracas

(400 av. J.C.-BOO ap. J.C.), M:Jchica (212 av. J.C.- 1000 ap. J.C.), Nasca

(~OO av. J.C.-lOOO ap. J.C.) et Tihuanaco (BOo-llOO ap. J.C.) .14 IDrsque

les Espagnols ~t sur le oouveau continent, un enpire daninait

1

ces civilisatiœs. Cet esrpire avait à sa tête un roi appelé Inca •.

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26

OJel apport ces civilisations auraient-elles fourni! la civilisatiœ fnca? ~s archéologues tâchent de résoudre cette ênigme, non sans

dif-~ , ,

ficu1tés, car les Incas cherchèrent à effacer le souvenir de leurs rivaux vaincus. Cependant on peut affinrer que plusieurs tedt!ruques et nodes d'organisation, telles que les cultures en terrasse et l'irri-gation par syst.ètoo de canalisation, provenaient des peuples vaincus.

&ltre 1350 et ;1500 les Incas fonœrent un empire et à l' arri vêe des Espagnols cet

/empire

Si étendait de Quito au fleuve Bio-B:lo.15

Ils

~ussirent

à y fonœr l'unitê géographique, ,rx>litique, 1

éconanique et religieuse, L'uni té g&xJraphique fut œalisêe par un sys-tË!me routieJ1 adéquat, l'unité politique par une administration bién

~, l'unité éconanique par l J int:er€change des biens entre les regions et l'unitéireligieuse autour de la personne de l'Inca, Fils du dieu

1

Soleil.

1

le systèœ routier soudait physiqueœnt les di~férentes regicns du roya'l.lIle et acœlérai t les ccmrunications. Cependant, on construisait ces routes pour la conquête militaire et la répression des soulêvanents,

et non pour des besoins d'

inter~hange

éconanique .16

Deux grarxles art:êres servaient d'épine dorsale au

.

syst.êne rou-tier: la voie royale,

"capac-nan",

de 5 230 km. traversait les Ardes de la rivi~ Ancasrnayo à la riviè!re Maule en passant par CUzco et

..

'l\1c\man;

"

la route côtiè!re de 4 055 km longeait le Pacifique de TUmbes ! la

'rivi-êœ Maule. Ces deux routes oamuniquaient entre elles! Copiapô'. De oes

deux voies qui traversaient l'atpirè partaientl'lles ramifieatims WrA les

œqicns les plus diverses.

!es routes incas avaient sur la côte une longueur standard de

7,3 nêtres. tes Incas pouvaient construire rapiderœnt des routes d'une

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telle largeur, car il n'~tait pas œœssaire de creuser un lit

pr0-fond. En effet, ils voyageaient ~ pied accœpagn~s de lamas et d'

al-\

pacas pour transporter les charges. Sur la côte,\ID petit mur bordait

28

la route pour enpêcher l'ensableœnt et pour retenir l'

anœe

en marche en dedans des limites. Pr~s des cours d'eau, les Incas construisaient des routes surélevées

CJU:i

longeaient les parois des nontagnes andines afin d'empêcher leur inorrlation lors de la crue des eaux. Ils taillaient aussi des routes en marches pJur gravir les m::mtagnes. la route pouvait

..

s '~lever jusqu' ~ 5 230 ~tres cx:mne ce fut le cas derriêre le rront , salcantay. LeS routes n'6taient pas pavres, sauf Ul 00 i l Y avait des marais et a l ' entrre des vilies .17 Les Incas franchissaient les ri

vi-~res A l'aide de trois so~ de ponts: des ponts suspendus de cordage fOur franchir les ravins, des ponts faits de rangs de bateaux en balsas

r

attachés les \IDS aux autres et recouverts

d

'herbes et des 'ponts de pierres plates pourl traverser les ruisseaux. Ils

se

servaient égalerœnt (lés ponts

, 18

fac;onnês par la ~ture. Xe long des routes, les Incas avaient conl;ltruit

.

~

des entrepôts de vivres, de vêtE!oonts et d' annes pour l'

anœe

qui traVér7

.

-sait des r~ions vassales.19 ns avaient

prevù

des ~uberges (~i) le long des routes, ];'Our Mberger les voyageurs qui devaient se ~

, '

dans d'autres régions.20 les erxù:oits stratégiques du royaurœ ê~ent gardés par des forteresses ccmre celle de Hac<::hu Picchu que lion

peut

ad-mirer aujOUId' hui.

L'Inca, par le systË!rœ routier, 'CX)ntrôlait un vaste territoire.

De Tumbes

a

Cuzco, il ne fallait pas plus de cinI jours et cirq nuits pour

qu'un

Jœssa~ franchisse

ces

2 012 l<m.

lés

messagers,

en se

relayant, couraient 2,4 Km. en dix minutes. Il faudra attendre le

~

si~le

avaJt

(38)

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29 ,1

que la ci vilisat.ion

oocidén~le

atteigne

'~e ~lle'

perfonnance. 21 une sol4i~ aâmiilistr~tion renforçait l' uni ~ gOOgraphique.

'"

I.e 'iahuantirtsuyu était -diVis~ en quatre parties. Le nord ~rtai~ le

n::m, de Chinchasuyu, le sud celui de CollasuYll, l'est celui d'Antisuyu

et li ouest celui de CUntisuyu. A la tête de chacun de ces qUartiers,

l'Inca nctmlait un "apo" panni. ses proches ~ts. Ces quatre hauts

di9Jlitaires fonnaient< avec l'Inca le conseil pour les affaires de

l'Ehlpire.22

Chaque quartier ~tait divi~ en provirices. le Tukrikuk, rx:trrœ par l'Inca, g~ait l'administration de la province. A)'intérieur de

chaque province la subdivision s' effectuaj t selon un systè'œ binaire

jusqu'au niveau de l'ayllu. Ce dualisrre, base de l'empire., piuviendrait d'un systêne d 'échange ~ralisé dans les 1ièns de paren~. 'L'Inca

aurait, géœrali~ èe1fte institution qui carqot&-isait la plupart des

cx:mrunautés.· L'organisation dwiliste se regroupait par division tripar-tite. Les catécpries "Collana", IIpayan" et

l'caYao''

dêsignaient trois grou:"

, ,

pes si~~s dans un ordre hi&archique et, sçcial: les ~urs,

c'est-!-dire les les conqœr~ts i:ncas, les vaincus, c' est-!-dire les non lœas et un groUpe

rrti.xte

constib.~ par les assistants ou serviteurs des chefs,

~

la fois incas et oon inca. 23 u<l'laque' ay11u' étant

cen~

cœpter 300 , in:1iens, il est vrai~lable, que la tripartition se' ~te ! l' intêrieur

.

'

,de l'ay11u. ,,24 ~ arrivons au. ncrrbre de 100 et par

la

au ~ ~i.:..

mal, base de 1 'organi~tion administrativ~. En principe l'ayllu CXllprenait

'100 tributaires et

une

province 40 000

tr~taités.

la

prWinœ

se

subdivi-'~t

en gxoupes de 10 QOO,

loao;

500, 100, 50, 10,',tributaires. Cette

œPar-" , ...

,

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~, " \1-:,1 ,-\ -.

Figure

TABLE  DES  MATIERES
Tableau  V  (suite  et  fin)  Rendement  en  T .M.  /ha.  1950  1961  1,l- 1,5  1,5  1,9  2,0  1,8  1,4  1,9  1929  7,1  7,7  2,8  2,8  2,2  2,3  1,2 2,4 1,1 1,4 1,4  1950  , 3,9 8,3 7,0 4,4 6,8 5,7  1  2,1  2,0 1,2 0,9 1,4 1961 5,0 12,7 6,3 7,2 5,5 3,9  1
Tableau  LX  b)

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