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NATIONS UNIES INSTITUT .. AFRICAIN DE DEVELOPPEll.ŒNT ECONOMIQUE
ET DE PLANIFICATION DAKAR
Distribué ~our le
PROGRA11J1E DU COURS DE 9 MOIS DE DE'/ELOPPEMENT ET DE PLANIFICATION SECOND SEHESTRE 8 :t>'f ... ARS AU ~5 JUIN,
COURS : COOPERATION ECONŒ1IOUE ET INTEGRêTION ECONOMIQUE EN AFRIQUE, Professeur : Bernard FOUNOU
INTEGRATION ECONOMIÇUE
QUI INTEGRE ? AU BENEFICE DE QUI S' OPERE L'INTEGRATION?
*
de
F, PERROUX
*
F, PEIL~OUX L' ECONOHIE DU XXe SIECLEAvril 1982
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: ·. . 1'~ . '(fe t'exte s 1 assigne un. O'bjet :modeéte: : posér dèux questions assez
·. · n~gligées .:_ par&.dox·aièment - dans le littérature étendue· qui. est consacrée
. . . .._ .. ,
à') 1'1ntégration. ~tbnoîilique ; ·Oh ne prétend pas les résoudre, mais contribuer
à ·: l.é· è , .f6.rinuiè~
aveè quelque· r.iguèur~
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2.
·-Donnons une première idée du cont~nu dè 'ces 9ue8·üons' par une~ .·~·vué.iéavaî'ière2 (1.) de -l'intégration en cours pour l'Europe dés
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: ., Elle' comporte .. une dose de 'discrimination et. àe ·protection. Elle
·.s' opèr~ p~u~·· 1~ ta~if. commun placé désorma·i~ daris l ' iclai'rage du Kennedy Round e~ .Par· 1' action d~ plus.ieurs communauté~ fonctionneile·a'' dont les exé-
·.·· . . . cU·tifs · vob.t· ître fUsionnés·~· . : ·: -... ~· -~--.: · · .. : .r~
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. : ..... 't ',
· · ,. ' ' ·. .: ··L'action entreprise est présentée non sans r:âïson
c~Ûune b~nificiant
··à l 1 ensemble form~.· per lés Six. Il est admis que·
ja
croissahce ·de leurs. ·, .. :-. ' .
échanges extérieurs _est plus rapide. qu'elle .n'etH~. été sans intégrat~on, et . · qu'un·. effèt de revenu. (crois·sence du· produit 'des' Six· en voie d' int~·g-rati6n
..
'plti~ 4lév4e que ne 11eftt ~t' 1~ droissance de ce ~roduit ~n l'absen~e d'int~- gratiôn) a lie:U: ou du üloins est préparé. P-our ex-plique.r cet avantage actuel
.
.et futur des Six, .on ·offre le_s arguments · classiques : meilleure ' aliocation :-d~s ·ressourcés, di~ension optimum des firme a; extension des marchés, circu-
la · Üdn plu~
Ù.bre des. facteurs;~péèialisatiori ' ~atiohnelle _~ . abai~~em_e.nt
d_es ..prix-coftts avec augmentation desdébits extérieurs et intérîeurs •. . ft quoi on
.
peut joindre des arguments moins classiques : c~pacité piu~ élevée_d'attirer et d'absorber le _cepi i.;el étranger ;
concentr~tions vi goure~~
esét innov~_tion
par lé~ 'moriopole's ou· ies ·groupes à po si ti on douiine.nte ; cenh'es pi'urina-
. ·,. . ! . . .... ' . .• ·~- : ,. .1
tionaux de recherche-:-développement ; rattrapage partiel de l'infériorité par rapport aux Etats-..Unis' quant aux dimensions des marchés et des. firmes.
(1) ~our plus de détails, -cf. ·F. PERROUX;' .-L'EUrope sans r.iva:ges;.:Presses Universitaires de FRI.NCE, et les formes de la concurrence dans le Marché coiünunl Revue · d 1 économie poli tique-,· 1. 958, III,;· · ··· ·
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. : --~ :. . . Si les Six avaient 'une poli t ü1ue commune, il~ p.ou,rraient .améliorer leur pouvoir commun de négociation. •'
..
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. , . . _, .L' i!ltégration d.' une région du monde,, peut touj our_s être cri tiquée du po~;:~ de: ~e, de. _l' ~ntégratio~ mondiale. ··Ma~s qu 1 est..;.c~, qui ~~-t. vraiment
"sa-crifié" dans le reste du monde ? Quelles intégrations perdues, et pour
. .-. :·flUÏtJ r~pré_sen-tent ~~ CO~t, du point de vue mondial p de 11 intégration. d 1 tme
: . . • . ·. ~, . . . . . . ' . . ' : .' .:. -~ . t. • ~·. • .
· ~-: . . r,~q;ion dtl .. mo.nd~: ? Les lrventages. et·dé:sayentag_~'s économi~ues d·e .!'-opération
. ' ' . . :··· .... ·. . :. . . ... : .1· : : , ..
_d' :i,ntégration partielle. s.ont impliqués da:n.s tout raisonnement sur l 1.intégra-
•• .•. ' . . '. . ' .~ ' . ,· ·' '··~ .. • . - . • • 1 .. ·• . ~ c ' -. '
'tion mond.iéle, :m'eis ne sont d'ordinaire pas traités, même Ein te~~s hypo- th6tiquet3.; ;' ~ i
·~ i 'i ~ l ' • '• ;. '
, .. -~~~ donc intègre ~es six nations de le peti~~ Eür()pe ? OJt, ré.pondra-
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~:.. , . v~gue~ellt .: le choix .d'une règle nouvelle du jeu ~l:!,~S, le . c~;dre d~ .~aquelle
. fonctionJ:?.e le marché ? Ou encore : le marché institutioJ:lnalisé, .:': q~i. n'est
' .. : .,_ ., . . . ' ., ~ .
,1_ ~ .. ' . ;P~s u~~ , IJ'> ti on d'une clart-é cristalline. Dirri~t-on r Ce sorit
les
';'Etats",.. ! . . ;
' .~.. ·~ : . . '. .
·le~·:~!na.çions'', les.· "entreprises", lès "producte:u:rs", -·les' :· "c 0nsoJ!ll11ateurs" "> ?
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• :\· ,;Ch~~lin:,d~s·.>Etats nationaux ·parmi les Six n'a pas les mêmes. i~~érêt-~.à inté-
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'· ,-;,·::. gter: : lr.E3i~opé ni les mêmes pouvoirs pour le faire:: ; les gre:n.ds groupes
.
:~f:Ç;fioi!li~o~fJnanciers
ont un pouvoir~
1 i*tégration(et~~ -: dé~i~t~gr;. ·~ion)
~-. ! .. ;
'
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..plus étend;u,: que ce,lui des petites et ;moyennes firmes. Comme res n~tions ont des s:truo.tures économiques différentes et· comme les Etàts, t~~s .s~Ü_yeraino. ' en droit,. sont loin d'avoir
la
même puissance po-litique, éc6nom~qu'e·,. • ' ;• . ,J,..:,
culturelle,· il e·st· à présumer que cha.cun des· Six ~t· chacune' des,· ~~~.ti es de 1' éc·onoini.e de l ' 1m d'entre eux contribue inégai·ement· ~ 11.'i.ntégration du tout.
··· De lè. des curiosités. opportunes concerïumt H avantage relatif que tire; de 11 intégration une nation. comparée. à: une .. autre. :Soi.t six taux de
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c:r~is:sap.ce ·initiaux des produits nationaux ·; V intAgratioh .. peut
·e;n-
augmenter quel!:!.ue~o..uns,.
en ·diminuer d 1 autres. Si tous sont-
à ecrus, l,es uns peuvent l'êt.r.e rel,at:i,veme~t .b~~l,lC()~p,4'
~ut~~E! relat:lvemèrit peu. Vu nos connaissan-·- " • .... - .. - · • ., ·• •• • • •• - .... ' ... , • ~.. ••w-·ces incomplètes sur ·les strùctures nationa.le:s et sur les rappo:rts complexes
