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Contribution à la visualisation des connaissances par des graphes dans une mémoire d'entreprise : application sur le serveur Atanor

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HAL Id: tel-00335934

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00335934

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graphes dans une mémoire d’entreprise : application sur

le serveur Atanor

Bruno Pinaud

To cite this version:

Bruno Pinaud. Contribution à la visualisation des connaissances par des graphes dans une mémoire

d’entreprise : application sur le serveur Atanor. Autre [cs.OH]. Université de Nantes, 2006. Français.

�tel-00335934�

(2)

E ole Do torale STIM

S ien es et Te hnologies de l'Information et des Matériaux

Année 2006

N° E.D. : 366256

THESE DE DOCTORAT

Spé ialité: INFORMATIQUE

Présentée et soutenue publiquement par

Bruno PINAUD

le 22mai2006

à l'E ole polyte hnique de l'université de Nantes

Contribution à la visualisation des onnaissan es par des

graphes dans une mémoire d'entreprise : appli ation sur

le serveur Atanor

Jury

Rapporteurs: Jin-Kao Hao, Professeurà lafa ulté dess ien es d'Angers,

Gilles Venturini, Professeur àl'E ole polyte hnique de l'université de Tours, Examinateurs : Henri Briand, Professeurà l'E ole polyte hnique del'universitéde Nantes,

Pas aleKuntz, Professeur àl'E ole polyte hnique del'université deNantes, Christel Vrain, Professeurà lafa ulté dess ien es d'Orléans,

Invités: Jean-Bernard Fournier,Président dudire toire dePerformanSeCorp.,

Ja ques Philippé,Expert s ientiquepour PerformanSeCorp.

Dire teur de thèse : Henri Briand

Co-en adrante :Pas ale Kuntz

Laboratoire:Laboratoire d'Informatiquede NantesAtlantique 2,ruede laHoussinière BP92208

(3)
(4)

Cettethèseaétéréaliséegrâ eàla oopérationduLaboratoire

d'Informa-tique de Nantes Atlantique (LINA), de l'E ole polyte hnique de l'université

de Nantes (Polyte h'Nantes), et de la so iété KnoweSia SAS liale de

Per-formanSe Corp. (Carquefou-44).Je tienstout d'abord àremer ier Monsieur

HenriBriandpour avoira epté d'êtremondire teur dethèse.Jetiens aussi

à remer ier vivement Madame Pas ale Kuntz pour sa très grande patien e

etson importanteimpli ationdans montravailpar un en adrement de tous

lesinstants.Jeremer ieaussiMessieursJean-Bernard Fournier,Patri k

Bru-net, Serge Baquedano et Ja ques Philippépour m'avoir a ueilli ausein de

PerformanSe et m'avoir fait onan e. Je remer ie aussi l'ensemble de mes

ollèguesde KnoweSia etPerformanSe, ainsiquel'ensembledu personnel du

départementinformatiquedePolyte h'Nantespourl'ambian edetravailtrès

haleureuseetla onvivialité.Jeremer ie aussivivementMadameCatherine

Galais pour ses nombreuses rele tures pointues de publi ations anglophones

etsa bonne humeur permanente.

Jetiens aussi àremer iermafamilleetmes amis lespluspro hes

notam-mentVin ent Georay, Vin ent Fagard,Grégory Fernandez, Marina

Goure-man et William Dupuy pour leur soutien, leur aide et les nombreux bons

moments passés tous ensemble. Je remer ie aussi les membres de l'équipe

COD pour leur soutien et leur aide notamment Julien Blan hard, Jérme

Davidainsi queRémiLehn sans quitout e travailn'auraitpas été possible. Jeremer ieaussiMessieursGilleVenturinietJin-KaoHaod'avoira epté d'êtrelesrapporteursde mathèse,pour l'attentionave laquelleilsl'ontlue etévaluéeainsiquepourlesremarqueset ritiques onstru tivesqu'ilsm'ont adressées.

(5)
(6)

1 Introdu tion 1

2 Représentation visuelle des graphes 11

2.1 Le tra é statique . . . 13

2.2 Le tra é dynamique . . . 18

2.3 Le tra é des grands graphes . . . 21

2.4 Tra é tridimensionnel . . . 29

2.5 Au delà des représentations sommets-liens . . . 30

2.6 Les langagesde des ription . . . 32

2.7 Con lusion . . . 35

3 Tra é de graphes en niveaux 37 3.1 Formalisationdu problème de tra é. . . 39

3.2 Etat de l'art pour leproblème statique . . . 40

3.3 Les paysages de re her he . . . 47

3.4 Les graphes-paysages . . . 52

3.5 Analyse statistiquepour des petits graphes . . . 56

3.6 Analyse statistiquepour des grands graphes . . . 61

3.7 Con lusion . . . 66

4 Présentation de l'algorithme AGH 67 4.1 Prin ipe de base des AG. . . 69

4.2 L'algorithme AGH . . . 70

4.3 Validationexpérimentale . . . 77

4.4 Comparaison des stratégies de re her he lo ale . . . 81

4.5 Inuen e des diérents opérateurs . . . 82

4.6 Comparaisons ave la re her he Tabou . . . 85

4.7 Con lusion . . . 86

5 Extensions de AGH 89 5.1 Tra é dynamique . . . 90

(7)

6 Appli ation sur Atanor 101

6.1 Des riptif générald'Atanor . . . 103

6.2 Le modèle des logigrammes . . . 110

6.3 Le modèle Graph'Atanor . . . 112

6.4 Comparaisons expérimentales des modèles . . . 114

6.5 Con lusion . . . 119

7 Con lusion 121 Bibliographie 127 Annexes 141 A L'annuaire GVSR 143 A.1 Des ription du ontenu . . . 144

A.2 Des ription te hnique . . . 146

(8)

1.1 Cy le de vie d'une mémoired'entreprise [28℄. . . 3

1.2 Une arte ognitiveréalisée ave le logi ielFreemind. . . 5

1.3 Un arbre de défaillan e. . . 6

1.4 Un arbre de dé ision. . . 6

1.5 Un graphe on eptuel . . . 7

2.1 Importan ede la onvention de tra é . . . 15

2.2 Diérentes onventions de tra é . . . 16

2.3 Illustration du respe t des ritères esthétiques. . . 17

2.4 Illustration du prin ipe de bonne ontinuité des ar s [137℄. . . 17

2.5 Illustration d'un tra é dynamique. . . 20

2.6 Exemple de sheye . . . 22

2.7 Illustrations des Topologi alFisheyes . . . 23

2.8 Arbres hyperboliques . . . 25

2.9 Illustrations de la méthode Online graph drawing . . . 27

2.10 A hage in rémental de lastru ture d'un site web . . . 28

2.11 Exemple de  one trees . . . 29

2.12 Représentation dans un espa e3D hyberbolique. . . 31

2.13 Métaphore du ir uit éle tronique . . . 31

2.14 Métaphore botanique . . . 32

2.15 Illustrations des treemaps . . . 33

3.1 Un graphe propre . . . 40

3.2 L'heuristique de Sugiyama. . . 41

3.3 Un graphe non orienté . . . 45

3.4 Surfa e quadratique . . . 49

3.5 Surfa e unimodale . . . 50

3.6 Surfa e multimodale simple . . . 50

3.7 Surfa e unimodale àgros grains . . . 50

3.8 Surfa e multimodale àstru ture ombinative . . . 51

(9)

3.12 Extrait d'un graphe-paysage asso ié àun petit graphe. . . 53

3.13 Un graphe-paysage . . . 54

3.14 Zoomsur legraphe-paysage de lagure 3.13. . . 55

3.15 Distribution des valeurs de laFDC . . . 57

3.16 Hauteur relative des optimalo aux. . . 59

3.17 Probabilitéd'atteindre un optimum lo al. . . 60

3.18 Exemple d'appli ation de l'opérateurde la médiane. . . 64

3.19 Distribution du nombre de solution

D

c

G

. . . 65

3.20 Comparaison entre

d(G)

et lenombre de solutions

D

c

G

. . . . 66

4.1 Prin ipegénéral d'un algorithmegénétique. . . 69

4.2 Opérateurs de roisements. . . 74

4.3 Croisementintra-niveaux . . . 75

5.1 Analyse de la qualité des tra és. . . 95

5.2 Evolutiondu ritèrede similarité . . . 96

6.1 Positionnementd'Atanor dans l'entreprise . . . 104

6.2 Le module Expert d'Atanor. . . 106

6.3 Module Prati ien : hoixd'une panne. . . 107

6.4 Module Prati ien :exemple de test proposé à l'utilisateur. . . 108

6.5 Diérents indi es du module Manager . . . 109

6.6 Les diérents modèles d'Atanor etleurs intera tions. . . 110

6.7 Formalisation des onnaissan es par logigramme. . . 111

6.8 Le modèle Graph'Atanor . . . 113

6.9 Hiérar hiedes pro essus métiers ave Graph'Atanor . . . 115

6.10 Dupli ation de sommetspartie 1 . . . 116

6.11 Dupli ation de sommetspartie 2 . . . 117

6.12 Dupli ation de sous-arbres. . . 118

A.1 La page d'a ueil du site. . . 144

(10)

3.1 Modélisationd'un graphe-paysage . . . 55

4.1 Justi ation des paramètres des opérateurs de AGH . . . 80

4.2 Justi ation des paramètres des opérateurs de AGH2 . . . 80

4.3 Justi ation des paramètres générauxde AGH . . . 81

4.4 Comparaison entre AGH etAGH2 . . . 81

4.5 % moyen de meilleures solutionstrouvées entre AGH etAG. . 83

4.6 Comparaison entre AGH, DMa etDMb . . . 84

4.7 Comparaison entre AGH etTS . . . 86

4.8 Hauteur relative moyenne . . . 88

(11)
(12)

3.1 Estimationde laprobabilité de trouver un optimum lo al . . 59

3.2 Analyse des GP des grands graphes . . . 62

4.1 S héma de base d'un algorithme génétique . . . 70

4.2 Algorithme génétiquehybridé . . . 71

4.3 Appli ation des opérateurs de roisements.. . . 73

4.4 Prin ipede lastratégie de re her he lo ale . . . 76

4.5 Opérateur de mutation . . . 77

4.6 Stratégie d'optimisationlo ale RL2 . . . 79

4.7 Méthode de tra é ave une re her he Tabou[83℄. . . 87

5.1 Pro édure

AGH

D

pour le tra é dynamique . . . 92

(13)
(14)

Introdu tion

Cette thèse a été menée dans le adre d'une onvention CIFRE

établis-sant une ollaboration entre la so iété KnoweSia SAS (Carquefou,

Loire-Atlantique), spé ialisée dans le domaine de la gestion et de la valorisation

des onnaissan es, et l'équipe COD (COnnaissan es & Dé ision) du LINA

(Laboratoired'Informatique de Nantes Atlantique).

La Gestion des Connaissan es

Parmilesproblèmesstratégiquesa tuelsauxquelssont onfrontéesles en-treprises, onpeut notamment iterlagestiondedonnées distribuéesdontles

volumes ont explosé ou en ore la baisse du niveau d'expertise dans ertains

domaines ausée par l'érosion du nombre d'experts (pyramide des âges qui

vieillit, mobilité importante). Dans un ontexte fortement on urrentiel où

la duréede vie de la plupartdes produits diminue onstamment et les

te h-nologies etméthodes utilisées pour la fabri ation etla distribution évoluent sans esse,ilestimportantdepouvoir onserverenvued'uneréutilisationles

informations pertinentes et les onnaissan es a quises. Cette mémorisation

stru turée des onnaissan es est d'autant plus di ile à ee tuer que d'une

part,les stru turesdes produits sontde plus en plus omplexes (multipli ité

deste hnologiesetdesa teurs,grandnombrede omposants),etqued'autre

partles ara téristiquesdessour esde onnaissan esrelativesà es systèmes sontdemultiplessortes(individuelles, olle tives,ta ites,pro édurales,...). Eneet,enplusdes onnaissan esexpli ites( ourrierséle troniques, pro- édures, notes de servi e, ...), ilfautaussi prendre en omptetout lesavoir impli iteouta ite(bonnespratiques,savoir-faire,...); 'estàdirel'ensemble

des onnaissan es qui ne sont pas fa ilement formalisables ave des formes

(15)

omposé de ses biens matériels et outils de produ tion. Sans l'ensemble des savoir-faire, la performan e de es outils se restreint fortement. Il fautdon apitaliser ette onnaissan e ta ite, 'est à dire la onserver et l'analyser pour larendrea essibleauxutilisateurs on ernés, lafaireévolueretpar e biais faireainsi évoluer l'entreprise.

LaGestiondesConnaissan es (GC)peutêtrepré isémentdénie omme

uneappro heglobaleettransversalequiregroupel'ensembledes méthodeset

te hniques permettant de formaliser, partager, diuser et enri hir le apital intelle tuel de l'entreprise. L'obje tif sous-ja ent est de pouvoir fournir à

haque lassed'utilisateursles onnaissan es pertinentes aubonmoment.La

gestiondes onnaissan esest don unpro essusanthropo entréquiregroupe

un ensemble de tâ hes di iles. Elle peut prendre plusieurs aspe ts au sein

d'uneorganisationetêtretraitée enutilisantde multiplesappro hes [36℄. Le

travailde ette thèses'ins rit dansle adredu développement d'un Système

de Gestion des Connaissan es (SGC) ou serveur de onnaissan es que l'on

peut qualier de mémoire d'entreprise. Le pro essus de réation d'une telle

mémoire est onsidéré omme le passage d'une mémoire de travail à une

mémoireorganisationnelle.Ellesedénit ommeun apitalde onnaissan es

a essible indépendammentdes a teursqui l'ont réée[109℄.

Il fautnoter que l'utilisationde l'informatique n'est a priori pas

obliga-toire en GC. Mais, omme le font remarquer de plus en plus d'auteurs [2,

28,106℄, ettedernière estamenéeàjouerun rlede plusen plus important.

Au-delà des fon tionnalités qu'elle apporte (e.g. diusion de l'information,

utilisationd'éditeursgraphiques adaptés),l'utilisationdel'informatique per-met de renfor er l'intera tivitéave l'utilisateur quipeut ainsi être pla é au

÷ur du pro essus de GC.

Cy le de vie d'une mémoire d'entreprise

Une démar he de gestion des onnaissan es est asso iée au y le de vie

d'une mémoire d'entreprise. Il peut être s hématisé par un pro essus

om-plexe qui intègre, entre la déte tion des besoins et l'utilisation, diérentes phases[28℄(gure1.1).Ladéte tiondes besoinspermetde qualierleprojet

en terme d'ambition, de limites, d'impa t organisationnel, et de quantier

les moyens né essaires à sa bonne réalisation. Ensuite, une fois re ensées

les sour esde onnaissan es disponibles etvalides qui peuvent être utilisées (do umentationspapiers,experts humains,bases de données, ...), plusieurs

typesde mémoiressont envisageables: e.g.une GestionEle troniquede

(16)

et Evolution

Maintenance

Evaluation

Utilisation

Diffusion

Détection des besoins

Construction

Fig.1.1 Cy le de vie d'une mémoired'entreprise [28℄.

La onstru tiond'une mémoireà base de onnaissan es né essite la mise

en pla e d'un formalisme pré is pour représenter les onnaissan es

(ontolo-gies, modélisation objets, réseaux sémantiques, règles de produ tions, ...).

Sur le plan opérationnel, es représentations sont onçues à partir de

mé-thodes d'ingénierie des onnaissan es. Citons par exemple laméthode

Com-monKADS [124℄ qui propose des modèles génériques permettant

d'interpré-ter lesdonnées re ueilliesdes experts ouen orela méthode MKSM

1

[40℄ qui onsisteà onstruireundo ument,appelélivrede onnaissan es,qui ontient

les des riptions textuelles et graphiques des modèles de onnaissan es

obte-nus après extra tion des expertises. Il existe de nombreuses méthodologies

qui sont bien souvent spé ialisées selon le se teur d'a tivité de l'entreprise.

Chaque méthode utilise ses propreste hniques de re ueil de données parfois

defaçon omplémentaire, ommel'entretien,l'observationdire tedel'expert en situation de travail, ou en ore l'utilisation d'éditeurs graphiques onçus spé iquement. Ces éditeurs, utilisés dire tement par l'expert, fa ilitent la

transmission dire te des onnaissan es sur la base du formalisme de la

mé-moire.

A tout momentdu y le de vie,dès qu'ilfautréaliserune interfa eentre

le ontenu de la mémoire et ses usagers, des représentations visuelles

adap-tées s'avèrent des médiateurs e a es qui permettent de fa iliter le

dia-logue [5, 23℄. Ces représentations doivent être simples à appréhender et à

omprendrepourlesdiérentes lassesd'utilisateurs.Ellesdoiventpermettre

d'apporter aux intervenants humains un substrat arti ielqui trans rive un

grand nombre d'informations et qui soit un support à leurs onnaissan es

et à leurs intuitions pour que non seulement ils puissent exprimer plus fa i-lement leurs savoirs ta ites et impli ites mais aussi dé ouvrir des nouvelles onnaissan es (e.g. relations).

(17)

La visualisation en Gestion des Connaissan es

Diérents travauxen psy hologie ognitive,en parti ulier issus de l'é ole

de la Gestalt [77℄, ont mis en éviden e la apa ité du erveau à analyser

rapidement des omposantes graphiques, et à pouvoir raisonner sur des

re-présentations visuelles. C'est don naturellement que onjointement à

l'uti-lisationgrandissantedes Te hnologiesde l'Informationetde la

Communi a-tion (TIC) s'est développée la visualisation d'information. La dénition de

Cardetal. [18℄est souventprise ommeréféren e:... the useof omputer-supported, intera tive, visualrepresentations of abstra t data to amplify

og-nition. Mais omme le font remarquer Eppler et Burkhard [15, 39℄, ette

dénition atteint ses limites lorsque l'on veut traiter le as spé ique de la visualisation de onnaissan es. En eet, les méthodes utilisées en visualisa-tion d'information visent souvent lagénéri ité et n'intègrent pas toujours la

sémantiquedes données etleur domained'utilisation.Deplus, es méthodes

peuvent être parfois di iles à appréhender pour un utilisateur non initié.

En GC, an de fa iliter les transferts de onnaissan es, il est né essaire de

développer des méthodes de visualisation qui permettent de respe ter la

sé-mantiquedes données et de masquer les diérents aspe ts ombinatoires et

algorithmiquesquand elaest né essaire:Knowledgevisualization examines theuseofvisualrepresentationstoimprove thetransferofknowledgebetween at least two persons or group of persons (Burkhard [15℄).

La visualisation d'information et la visualisation de onnaissan es

ex-ploitent don toutes deux nos talents innés pour la manipulation de

repré-sentations graphiques de façon omplémentaire : la première vise

générale-ment à analyser de grandes quantités de données pour en fa iliterla le ture

etla ompréhension, etla se onde viseà fa iliterl'é hange etla réationde

onnaissan es en mettant à disposition des outils pour permettre aux

per-sonnes de fa ilement exprimer et formaliser e qu'elles savent [39℄. La paire indisso iable {modèle, représentation visuelle} dépend à la fois des

onnais-san es dont on dispose, du mode de raisonnement sur es onnaissan es et

des diérents points de vue utilisateurs onsidérés dans le SGC. D'une

fa-çongénérale,lavisualisationde onnaissan es est undomaineenpleinessor, stimuléenparti ulierparlestravauxsurlesreprésentationsvisuellesduWeb

sémantique, etl'analysede etaspe t fondamentaldansun pro essusde GC

n'en est qu'à ses débuts.

La très grandemajoritédes représentations visuelles a tuelles proposées sontbasées,aumoinsimpli itement,d'unpointdevueformelsurdesmodèles

(18)

Fig. 1.2 Une arte ognitive réaliséeave lelogi iel Freemind.

tiques [85℄. Dans e modèle, les on epts sont représentés par les sommets

d'ungrapheetlesrelationssémantiques parlesarêtes.Lamajeurepartiedes

te hniques présentées i-dessous pourraient être onsidérées, dans le adre

d'une représentation des riptive, omme des spé ialisations des réseaux

sé-mantiques.

Représentation par arbres

Lesreprésentationssous formed'arbres,quisontparmilesplus abouties, regroupent des te hniques très diérentes :

 Les artes ognitives ont été développées pour fa iliter la

trans rip-tiond'idéessurunsupportvisuel[16℄.Autourd'unsommet entraldes idéessontreprésentéesen réantdiérentesarbores en es.Al'origine,

lesreprésentationsétaientee tuées manuellementmais diérentes

so-lutions logi iellespermettent d'enri hirla représentation. On peut

no-tamment iter MindManager

2

, VisualMind

3

et lesdiérentes solutions

proposées par The Brain

4

, etdans le domaine du logi iellibre, Free-Mind

5

qui est une solutiontrès aboutie (gure 1.2).

 Les arbres de défaillan e [88℄ sont prin ipalement utilisés dans le

do-maine de la sûreté de fon tionnement. Ils permettent de représenter

graphiquementl'ensembledes pannesd'un systèmequipeuventse

pro-duire pour un évènement donné (gure 1.3). Un même système peut

don avoirplusieurs arbresde défaillan epossibles.Ce mode de

repré-sentation est très employé dans le monde industriel quand la sé urité

est primordiale (aéronautique,automobile, himie, nu léaire,...).

 Les arbres de dé ision, et plus généralement les graphes d'indu tions,

ontétéinitialementutilisésen apprentissageautomatique[143℄;ils res-2 http://www.mmdfran e.fr/ 3 http://www.visual-mind. om/ 4 http://www.thebrain. om 5

(19)

Défaut 1

Défaillance

A

Défaillance

B

Défaut 2

Perte système S1

OU

ET

Fig.1.3 Un arbre de défaillan e.

Est−ce qu’il y a

des films intéressants

au cinéma ?

chez moi

Je reste

chez moi

Je reste

me promener

Je vais

me promener

Je vais

fait−il ?

Quel temps

Pluie

Couvert

Température

Fraîche

Correcte

Je vais au

cinéma

Non

Oui

Beau

Fig.1.4 Un arbre de dé ision.

tent des modèles privilégiésd'exploration des données à lafois pour la

des ription et le lassement. Dans ette représentation, haque n÷ud

est asso ié à un test sur un attribut, les feuilles orrespondant au

ré-sultat nal et haque ar est asso ié à une réponse possible d'un test

(gure1.4).

Représentation par graphes

La plupart des représentations par graphes en GC se retrouvent

asso- iées à trois grandes lasses de modèles dont les interse tions peuvent être

importantes :lesgraphes on eptuels,lesontologiesetlesréseaux bayésiens.

 Les graphes on eptuels ont été à l'origine proposés omme une

re-présentation graphique de la logique de premier ordre. Ils permettent

de simplier la mise en relation entre la logique et les langues

natu-relles [126℄ pour obtenir une représentation des données qui soit

(20)

Fig. 1.5  Un graphe on eptuel représentant une ontologie de la géométrie

prospe tive réalisé ave TooCom [44℄.

et ils onstituent un formalismeadapté pour la représentation

d'onto-logie [44℄ (gure 1.5).

 L'ingénierie ontologique vise à la onstru tion et l'exploitation

d'on-tologies en onservant souvent une ertaine indépendan e par rapport

auxusagesopérationnelsqui peuventen être fait.Dansunemémoireà

basede onnaissan es,lesontologiespermettentd'expli iterla termino-logieoules on epts liésàun métierouàun groupedonnéd'individus

au sein d'une organisation. Du fait de l'importan e roissante en GC,

diérents logi iels proposent des représentations graphiques tels que

Protégé 6

,Os-Skill [117℄ou en oreITM de Monde a

7 .

 Les réseaux bayésiens, utilisés initialement en apprentissage

automa-tique, peuvent s'interpréter omme des graphes d'états auxquels sont

ajoutés des probabilités de transition sur les ar s. Des logi iels sont

maintenant utilisésen GC : BayesiaLab etBest

8 .

 Desreprésentationsgraphiquesspé iquesontétédéveloppéespourdes

méthodes lassiquesde GC telque CommonKADS [24℄.

6

http://protege.stanford.edu/index.html 7

http://www.monde a. om/ 8

(21)

Contexte de la thèse

L'originede ette thèserelève d'uneproblématiquede visualisation

asso- iée àun SGC. Leserveur de onnaissan es Atanor développé par laso iété

KnoweSia est une mémoire métier pro édurale. Il a été onçu an de gérer

unedémar he omplètedegestiondes onnaissan esenfusionnantl'expertise

te hniqueet lesdiérentes ressour es humainesdisponibles.Cette démar he

est orientée vers le déploiement et l'opérationnalisation des onnaissan es

portantsurdessystèmes omplexesàpartirdesour esmultiples[54,55℄.

Ata-nor permet de rendre a essible la onnaissan e dire tement sur les postes

de travail des utilisateurs naux. Ils se retrouvent don au entre de leur

pro essus d'a quisition en naviguant dire tement au sein des onnaissan es

qu'ils désirent utiliser. Ces onnaissan es maintenues par l'outil sont

a ti-vables et présentées sous une forme multimédia [107℄. L'ar hite ture

d'Ata-nor est fondée sur trois modules prin ipaux qui proposent diérentes vues

sur lesmodèlesde onnaissan es utilisés :

 lemoduleExpert estdestinéauxexpertspour onstruireetfaireévoluer lesmodèles de onnaissan es;

 les utilisateurs ont à leur disposition le module Prati ien pour, dans

un ontexte opérationnel, a tiver la onnaissan e;

 lemoduleManager permetd'a éderàdesindi esstru turelset

opéra-tionnelssur l'utilisationdu serveur etdes onnaissan es qu'il ontient.

Chaque modèle né essite une représentation visuelle spé ique adaptée aux

besoins propres des utilisateurs on ernés. Dans ette thèse nous nous

fo a-lisons sur le moduleExpert.

Unpremiermodèlevisuelbasésuruneextensiondesarbresdedéfaillan e

et des arbres de dé ision avait été proposé à l'origine du développement

d'Atanor [55℄. Cependant, son instan iation dans diérents ontextes

appli- atifsamisen éviden e diérentes limites, laprin ipale étant laprésen e de

nombreuses redondan es qui peuvent entraver l'interprétation synthétique

dufon tionnementd'un pro essusetmasquer despoints ritiques.L'obje tif

appli atif de ette thèse a été de proposer un nouveau modèle de

représen-tation pour le module Expert d'Atanor ainsi que lesalgorithmes né essaires

àsa représentation visuelle.

Contribution et organisation de la thèse

Lastru turea tuelledes onnaissan es du serveurAtanornousa onduit

(22)

donnés dans des niveaux représentant les diérentes étapes du pro essus

au sens de l'expert. L'implémentation de ette représentation né essite la

mise en ÷uvre d'une méthodologie proposant à l'utilisateur un tra é lisible

etintelligible.

Le hapitre2 présente une étudebibliographique orientée vers les usages

des diérentsproblèmes de représentation visuelle des graphes: le problème

lassique du tra é statique sur un support de taille standard, le problème

dynamique où legraphe à tra er évolue sur une é helle de temps restreinte,

le tra é des graphes de grandes tailles, les problèmes émergents des tra és

en trois dimensions ainsi que lesreprésentationsbasées sur d'autres odages

des graphes. Nous présentons aussi les langages de des ription de graphes

les plus utilisés dans les logi iels. Nous rappelons dans e hapitre que la

générationd'unbontra é estsouventdi ileentermede omplexité,etles ritèresutiliséspourestimerlaqualitédestra éssontsouventsubje tifsvoire ontradi toires puisqu'ilssont liésà laper eption du tra é par l'utilisateur.

Ces ritères setraduisent par des ontraintes de lisibilitéà satisfaire

mo-délisées omme des ontraintes d'optimisations [27℄. Parmi les nombreuses

ontraintes, diérentstravauxont montré l'importan een terme de lisibilité

etdemémorisationdelaminimisationdunombrede roisementsd'ar s[110℄.

Nousnous sommesdon fo alisés sur elle- i. Pour lestra ésd'un grapheen

niveaux, la rédu tion du nombre de roisements d'ar s onsiste àtrouverun

ordre optimaldes sommets dans ha un des niveaux. Le hapitre3 présente

eproblèmed'optimisation.L'étudebibliographiquedesdiérentesméthodes

de résolutions onnues montrequel'analysedes paysages dere her he a

sou-ventéténégligée.Cetteétudeestfondamentaleande on evoiruneméthode

derésolution e a e.Nousmontronsparune étudedes riptiveetstatistique

des paysages de re her he asso iés àdiérentes tailles de graphes qu'ilssont

fortementmultimodauxetquelaqualitédes optimalo aux esttrès variable.

Nous en on luons qu'un algorithme évolutionnaire et parti ulièrement un

algorithme génétique(AG)sembleêtre une voie prometteuse.

Le hapitre 4 présente une des ription omplète, ainsi que la validation

desdiérentsopérateursdel'algorithmegénétiquequenousavonsdéveloppé.

Il possède deux parti ularités : deux opérateurs de roisement spé iques

aux tra és en niveaux et une hybridation par une re her he lo ale. Les

ex-périmentations montrent que et algorithme sur lasse les méthodes exa tes

lassiques et donne dans la plupart des as de meilleurs résultats en terme

de qualité et plus rapidementque les autresmétaheuristiques développées à

notre onnaissan epour e problème.

Le hapitre 5 présente deux extensions de l'AG. La première est

(23)

qu'une ertaine persistan ede lareprésentation dansletempsande limiter

les eorts de réinterprétation de l'utilisateur. Nous proposons une

heuris-tique pour e problème. La deuxième extension dépasse le adre appli atif

et porte sur la omparaison de l'AG ave des méthodes de des entes

mul-tiplespour des graphes de grandestailles quine peuvent plus être tra éssur des supports de taillestandard. L'obje tif initialde ette omparaisonétait

de mieux omprendre les omportements respe tifs de l'AGetdes des entes

multiples pour des orpus d'instan es variés. Nous montrons sur des jeux

de données signi atifs que la performan e de l'AG diminue au-delà d'une

ertainetailledes graphesà ause probablementde hangements importants

dans lastru ture des espa es de re her he.

Le hapitre 6 est onsa ré à l'appli ation sur Atanor. Ses

ara téris-tiques prin ipales et le modèle a tuellement utilisé pour la représentation

des onnaissan es sontprésentés. En utilisantun exempleréel d'appli ation,

ren ontré dansun projetsur lamaintenan ede ma hinesde triautomatique

de ourrierde laPoste,nous omparonslesmodèlesdereprésentations.Nous

montronsl'intérêt de lavisualisationdes onnaissan es par notre modèle de

graphes pour l'améliorationde la lisibilitédes tra és ainsi que leur exploita-tion par lesdiérentes lasses d'utilisateurs.

(24)

Représentation visuelle des

graphes

Il faut imaginer dans sa tête des tru s qu'on appelle sommets, et pour

toute pairede sommets soit une arête quiles joint,soit une non-arête quiles laisse sans joint : e i est un graphe selon Berge.

P. Rosenstiehl [118℄

Sommaire

2.1 Le tra é statique . . . 13

2.2 Le tra é dynamique . . . 18

2.3 Le tra é des grands graphes . . . 21

2.3.1 Distorsion dutra é . . . 21 2.3.2 Stratégie dere her he d'information . . . 24 2.3.3 Proje tions dansd'autresespa es . . . 24 2.3.4 A hage partiel . . . 26

2.4 Tra é tridimensionnel . . . 29

2.5 Au delà des représentations sommets-liens . . . . 30

2.6 Les langages de des ription . . . 32

2.7 Con lusion . . . 35

Une onséquen e de ladénition d'ungraphedonnée en exergue parl'un

desplus élèbresmaîtresdudomaineest qu'ilssontlesoutilsprivilégiéspour

simultanémentmodéliseretreprésenter visuellementunsystème derelations

entre des entités. Quand on étudie la théorie des graphes, on pourrait très

bienparler de graphe en termede fon tion en 0 et 1 (...),mais non, on les traite en forme degure par equ'on veut visualiserl'objet,mettre despoints

(25)

pour représenter des sommets; les arêtes e sont des lignes ontinues qu'on

dessine sur le plan et e sont des propriétés d'un type graphique et visuel

qu'on étudie (...) 1

. Un des intérêts majeurs des graphes est ee tivement

depouvoir ara tériserlespropriétésd'unsystèmederelationsviaunarsenal ombinatoire sophistiqué [9℄ tout en fa ilitant l'a ès à es stru tures

om-plexesvianotammentdesreprésentationsvisuellesadaptées.Bergeproposait

devoirledessindanssatête!Maisheureusement,depuislespremierstravaux

de Knuth [75℄ dans les années 60, la représentation visuelle des graphes sur

des supports plus partageables est devenue un domaine de re her he à part

entière,animé par la ommunauté Graph Drawing

2

. L'intérêt roissant es dernièresannéespour edomaineeststimuléparlesappli ationsoù,dansde

nombreuxdomaines(e.g.GestiondesConnaissan es,Toile,Réseauxso iaux,

Réseauxsémantiques,...)lesréseauxren ontrésne essentdese omplexier ne pouvant plus être traités aisément àla main.

Il est souvent plus fa ile de justier du re ours à un modèle de graphe

dansun adreappli atifquededévelopper,etmêmeplussimplementde

hoi-sir une méthode de tra é adaptée à sa problématique parmi les nombreuses

méthodes et te hniques existantes. Commele notent Mutzel et Jünger[103℄

dans un ouvrage olle tif ré ent onsa ré aux logi iels de tra és, la

om-plexité de mise au point d'outils e a es de visualisation est généralement

sous-estimée par les novi es; lesutilisateurs essayent souvent de développer dessolutionspareux-mêmesqui,inne,nerépondentguèreàleursvéritables

besoins. Une part de la omplexité réside dans la né essité de maîtriser des

résultatsprovenant à la foisdes mathématiques(essentiellementthéorie des

graphes, optimisation ombinatoire, géométrie algorithmique) et de

l'infor-matique (essentiellement algorithmiqueet stru tures de données, mais aussi

génie logi ielet interfa es homme-ma hine).

Ce hapitre,restreint auxusages, présente un panorama synthétique des

prin ipales problématiques dont relève une démar he de représentation

vi-suelle de graphes. Pour de plus amples détails sur les algorithmes mis en

÷uvre et leurs implémentations,nous renvoyons à trois ouvrages ré ents de

référen e : Graph DrawingAlgorithms for the Visualization of Graphs de

Di-Battistaet al.[27℄, Drawing GraphsMethods and Models sous la

dire -tiondeKaufmannetWagner[71℄etGraphDrawingSoftwaresousladire tion

de Mutzel et Jünger [103℄. Les représentations en niveaux qui sont utilisées

dans lasuite de lathèse, sont détailléesspé iquement dans le hapitre 3. 1

itation extraite de http://perso.wanadoo.fr/ja ques.nimier/entretien_

berge.htm 2

Unsymposiuminternationalsurletra édegraphes(Int.Symp.onGraphDrawing)est organiséannuellementave desa tespubliéssouslaformedeLe tureNotesinComputer

(26)

Les diérentes parties de e hapitre sont organisées selon l'ordre des graphes à manipuler et les obje tifs visés par la représentation visuelle. Le

paragraphe2.1rappellelesproblèmes de base soulevés par lareprésentation

visuelle des graphes en les illustrant sur le problème du tra é statique. Les paragraphes suivants sont dédiésà des extensions du tra é statique en plein essor :

 le paragraphe 2.2 traite du tra é dynamique où le grapheévolue dans

letemps;

 leparagraphe2.3présenteletra édesgrandsgraphes,dontl'ordrepeut

atteindre plusieurs milliers de sommets. Cette problématique onnaît

un intérêt roissant dû à l'explosiondes quantités de données à

mani-puler dans de nombreux domaines;

 le paragraphe 2.4 est onsa ré aux représentations tridimensionnelles

qui ontémergé es dernières années.

Au delà de es représentations que l'on peut qualier de lassiques

puis-qu'ellesreprésententdefaçonexpli itelesarêtesdes graphespardes ourbes, ilexiste aussi d'autres méthodes quiutilisentdes odagesparti uliersoudes

métaphores graphiques pour représenter les graphes. Certaines sont

présen-tées dans le paragraphe2.5.

Diérentslangagesde des riptionontétéproposéspour oderlesgraphes etfa iliterleur manipulation.Les prin ipauxlangagesemployéssont dé rits dans le paragraphe2.6.

2.1 Le tra é statique

Dans la suite nous onsidérons un graphe

G = (V, E)

ave un ensemble

V

desommetsetun ensemble

E

d'arêtes asso iéesà unerelationbinairesur

V × V

. Selonles as, larelationpeut être symétrique ounon (on parle alors

d'ar s). Le problème générique de tra é le plus lassique onsiste à dessiner

G

sous une formeintelligible sur un support standard bidimensionnel[27℄.

L'utilisateur n'étant pas for ément un expert en ombinatoire, la qualité

du dessin est dé isive pour l'appropriation de la représentation [111℄. Pour

pré iser ette notion, qui reste in ne subje tive, on retient généralement

quatre on epts de base (Di-Battistaet al. [27℄) : la onvention de tra é, les ontraintes physiques, les ritèresesthétiques etles ontraintes sémantiques.

1. La onvention de tra é

Ellespé ielesrèglesgéométriquesde le turedutra équisontsouvent

inhérentes aux pratiquesen vigueurdans le domained'appli ation.La

(27)

sontdi ilesàlire.Enrevan he,lagure2.1-butiliselareprésentation habituelleave unearbores en eetles heminsd'a ès aux hierssont

plus simples à lire. La gure 2.2 montre diérents exemples de tra és

d'un graphe

G

asso iés à diérentes onventions : (a) représentation

polygonale où haque ar est représenté par une ligne polygonale, (b)

représentation re tiligne où haque ar est représenté par un segment

de droite, ( ) représentation orthogonale où les sommets sont pla és

aux interse tions d'une grille et les ar s sont positionnés sur la grille

et (d) représentation en niveaux ou hiérar hique où les sommets sont

rangésdans des niveaux verti aux ouhorizontauxetlessommetsd'un

mêmeniveau ne sont pas reliés entre euxpar des ar s.

2. Les ontraintes physiques

Les ontraintes du support de l'÷il humain imposent notamment des

é arts minimums à respe ter entre les entités géométriques (points,

boîtes, ...) représentant les sommets et les ourbes représentant les ar s.

3. Les ritères esthétiques

Ils tentent de formaliser les propriétés à satisfaire pour fa iliter la li-sibilité d'un tra é. Ces ritères sont dénis par des ontraintes

ombi-natoires:minimisationdu nombrede roisementsd'ar s,minimisation

de la sommedes longueurs des ar s ou de l'ar de longueur maximale,

minimisationdes oudesdanslestra ésorthogonaux,... Iln'existepas d'ordonnan ementgénériquede es ritères;l'interprétationde haque tra édépendantdesapropresémantiqueetde lasensibilitéde l'utilisa-teur.Cependant,destravauxenpsy hologie ognitiveontmontréquela rédu tiondes roisementsestundes ritèresprépondérantspourla lisi-bilitéetlamémorisation[110℄ (gure2.3).Pur hase [111℄aaussi mon-tré que les prin ipales préféren es portaient sur : la minimisation des

roisements, la minimisation des oudes, le positionnement horizontal

des étiquettes représentant les sommets et la jon tion des ar s

d'hé-ritage (ar s de même origine). Plus ré emment Ware et al. [137℄ ont

montré, en s'appuyant sur les travaux de la théorie de la Gestalt [77℄,

qu'une bonne ontinuité des ar s est né essaire en plus de la

rédu -tiondunombrede roisements.Eneet,lorsquelare her hede hemins estimportantedansun graphe,lale tureest fa ilitéelorsquelesangles formés par lesar s ne sont pas trop aigus (gure 2.4).

4. Les ontraintes sémantiques

Ellessont asso iées à l'interprétationdes omposantes du graphe; par

(28)

/

bin

dev

etc

home

lib

tmp

usr

ls

mv

rm

group

passwd

remi

bruno

libc.so

bin

lib

X11R6

these

these.lyx

gzip

libkdecore.so

X11

lib

X11

rgb.txt

(a) Au une onventionparti ulière

/

bin

dev

etc

home

lib

tmp

usr

ls

mv

rm

group

passwd

remi

bruno

libc.so

bin

lib

X11R6

these

these.lyx

gzip

libkdecore.so

X11

lib

X11

rgb.txt

(b) Lareprésentationarbores ente onventionnelledudomaine.

(29)

c

e

f

d

a

b

g

(a)Représentation polygo-nale

a

d

e

c

b

f

g

(b) Représentationre tiligne

b

a

g

c

f

e

d

( ) Représentationhortogonale

a

f

b

d

g

c

e

(d)Représentationenniveaux

Soit un graphe

G

ave

V

=

{a, b, c, d, e, f, g}

et

E

=

{(a, b), (a, g), (a, e), (b, d), (c, d), (c, e), (d, f ), (e, f )}

.

Fig.2.2Diérentesreprésentationsd'unmêmegrapheenutilisantplusieurs onventions de tra é.

(30)

(a) Pasd'optimisationdu nombre de roi-sementsd'ar s(37 roisements).

(b) Nombrede roisementsréduitau maxi-mum(5 roisements).

Fig.2.3 Illustrationdu respe t des ritères esthétiques.

c

e

f

d

a

b

g

(a) Représentation polygonale lassique.

c

e

f

d

a

b

g

(b) Utilisation de lignes dont lesanglessontaplanispour per-mettreunemeilleurele turedu tra é.

(31)

Lorsque la onvention de tra é est xée ainsi que lesdiérentes ontraintes,

deux problèmes se posent généralement: le problème d'optimisationasso ié

est bien souvent NP-di ile [48℄ et, lorsque l'on her he à optimiser simul-tanémentplusieurs ritèresesthétiques, les ontraintes asso iéessont

in om-patibles. On doit alors avoir re ours à des algorithmes appro hés ou des

heuristiques qui, basés sur des appro hes très diérentes, ne onduisent pas

né essairement à des tra és identiques. Le hoix de la méthode est alors un

problème déli at pour l'utilisateur (de plus amples détails sur les méthodes, leurs hoix etles ontraintes asso iés sont donnés dans le hapitre 3 dans le

adre du tra é en niveaux).

De plus, les expérimentations (voir les hallenges du Symposium Graph

Drawing 3

) ont montré que les résultats des algorithmes automatiques ne

devaientpasêtresystématiquement onsidérés ommelesmeilleuressolutions

pourun problèmedonné:ilspeuventêtresouventaméliorésa posteriori àla

main.A lamanièredu tra é statique,lesdiérents on epts énon és servent

de support auxautres typesde tra és. Des ontraintes supplémentaires sont

ajoutées pour tenir omptedes spé i ités du tra éà produire.

2.2 Le tra é dynamique

Dans un ontexte dynamique où les données à représenter évoluent sur

une é helle de temps restreinte, des modi ations du graphe telles que des

ajouts ou retraits de sommets et/ou d'arêtes entraînent des hangements

visuels sur le tra é. La solution naïve qui onsiste à re onsidérer à haque

instant

t

le problème omme un nouveau problème indépendant se heurte à

deux é ueils : (i) elle peut être inutilement oûteuse en temps de al ul en

refaisantdes al ulsdéjàfaitsen

t−1

,et(ii)ellepeutperturberla arte men-tale de l'utilisateur. En eet, ontrairement au tra é statique où l'ensemble des ontraintesliéesautra ésont onnuesàl'avan eetne hangentpasdans letemps, letra é dynamique doit prendre en omptelefait que l'utilisateur s'estdéjàappropriéletra é présentéàl'instantpré édent.Don , en plusdes

ontraintes énon ées pré édemment pour le tra é statique qui doivent

tou-joursêtrerespe tées,lale turedes dessinsdansun ontexte évolutif onduit àl'introdu tionde ontraintes additionnelles.A haque instant

t

,lenouveau

tra é d'un graphe

G

t

doit également permettre une transition aisée pour

l'utilisateurave letra édugraphe

G

t−1

présentéàl'instantpré édent; l'ob-je tif étant de limiter l'eort ognitif né essaire àl'interprétation des tra és su essifs.

3

(32)

Deux appro hes majeures sont proposées. La première onsiste à mettre enéviden eles hangementsviadesanimationsgraphiques.Ellesdoiventêtre susammentlentespourpermettreàl'utilisateurd'enregistrerlesdiérentes modi ationsopérées surlegraphe[14, 25℄.Lase onde, etlapluspopulaire, onsiste à préserver au mieux la stabilité des tra és en limitant les

pertur-bations apportées sur le nouveau tra é par rapport aux pré édents [22, 33℄.

La stabilité est une notion omplexe qui dépend des ara téristiques

géo-métriques et ombinatoires du tra é, mais aussi des fa ultés de per eption

et de mémorisation de l'utilisateur. Cependant, deux fa teurs prédominants

semblent se dégager :

 lespositions des sommetsdoivent hanger lemoins possible. Leur

sta-bilitésembleplusimportanteque elle des arêtes:lessommetsservent de repères spatiaux alors que les arêtes sont essentiellement utilisées pour dé ouvrir des relationsentre des sommets déjàlo alisés;

 l'ordre relatif des omposantes du graphe dans le repère géométrique

adopté doit être onservé tant que ela est possible ar l'utilisateur

repère les omposantsles uns par rapportaux autres.

Pour rendre opérationnelles es ontraintes de stabilité et ainsi, mesurer le

degré de onservation de la arte mentale de l'utilisateur entre les tra és

de deux graphes su essifs, diérentes métriques basées sur des indi es de

similaritéont été proposées [12℄. Lagure 2.5 illustre leprin ipede la prise

en ompte d'un ritère de similarité dans le tra é d'un graphe en niveaux.

Le ritèreest simplementbasé sur lapositiondes sommetsdans ha un des

niveaux. Le tra é de la gure 2.5-a est le tra é initial ave 2 roisements

après optimisation. A

t + 1

, l'utilisateur ajoute deux sommets et quelques

ar s. Sur les gures 2.5-b et 2.5- , les nouveaux sommets et les nouveaux

ar s sont représentés ave des traits en pointillés. La gure 2.5-b représente

le graphe à

t + 1

ave omme unique ontrainte la rédu tion du nombre

de roisements d'ar s; il en reste i i 7. Malgré la taille réduite du graphe,

des hangements importantssont introduits etdeux pairesde sommetssont

inversées (sommets à fond fon é) par rapport à la gure originale. De plus

lesdiérentsar s (dessinés ave des traits épais) asso iés à es sommetsont aussi été dépla és. Pour palier à e problème,le tra éde lagure2.5- tient omptedu ritèredesimilaritéave lepremiertra é.Onretrouveexa tement

legraphe d'originemais le tra é omporte 9 roisements.

Comme pour tout problème multiobje tifsqui onsisteà trouver un bon

ompromis entre les diérents paramètres [20℄, la di ulté du tra é

dyna-mique est qu'il faut à haque étape trouver un tra é réalisant un bon

om-promis entre la onservation de la arte mentale de l'utilisateur, la lisibilité du tra é et le temps de al ul (les pré onisations habituelles stipulent qu'il

(33)

(a) Legrapheinitialàl'instant

t

ave 2 roisementsd'ar s.

(b) Legrapheà

t

+ 1

ave uniquement uneoptimisationdunombrede roisements.Lesar sengrasetlessommetsfon ésont hangédepla e. Ilreste7 roisementsd'ar s.

( ) Legrapheà

t

+ 1

entenant ompted'un ritèredesimilaritéetd'une optimisationdunombrede roisements.Ilreste9 roisements.

Les sommets v08 et v19 ont été ajoutés au graphe après l'étape (a). Ces sommets etleurs ar s sont représentés en pointillés dans les gures (b) et ( ).

(34)

qu'un utilisateur ait une impression de uidité entre les tra és [135℄).

Ce-pendant, si des heuristiques ont été proposées pour les grandes familles de

tra és(orthogonaux,enniveaux,...),leproblèmeresteen orelargement ou-vertetànotre onnaissan epeu delogi ielsintègrenta tuellementlagestion

dynamique de façone a e.

2.3 Le tra é des grands graphes

Dès que le grapheà représenter ades ara téristiques quine permettent

plus une représentation exhaustive de haque omposante sur un support

de taille standard omme un é ran d'ordinateur, les algorithmes lassiques

de tra és de graphes ne sont plus appli ables seuls. La plupart doivent être

ombinés ave des outils d'intera tion qui dièrent selon le type de graphes

à représenter et il devient alors di ile d'avoir une méthodologiegénérique.

Deux exemples permettent de on rétiser les nouveaux ordres de grandeur

misenjeu.Lesgraphesde onta tsoude o- itationsdanslesréseauxso iaux

peuvent porter maintenant sur des entaines de milliers de sommets [131℄.

Pour estimerdes paramètresdé rivant lastru ture des relationssurlaToile, Rekaetal.[112℄travaillentsurdesgraphesé hantillonsde300000do uments et 1 500 000 liens (estimé à environ 0.3% de la Toile lors de la parution de

l'arti le en 1999). En plus du problème d'a hage sur un é ran statique de

taille limitée, il faut également prendre en ompte les problèmes aigus de

gestion de lamémoire etdu tempsde al ul.

Lesdiérentesméthodesmisesen÷uvrepeuventêtre lasséesenplusieurs atégories ara térisées par un ordre des graphes àtra er roissant : (1) ap-pli ationd'unedistorsionsur lestra és omme lefameuxsheye,(2)

utili-sationd'une ombinaisondes stratégies de tra és de graphesetde re her he

d'informations, (3) utilisation des propriétés spé iques de la stru ture à

tra er pour optimiserla pla e disponible, (4) a hage partiel du graphe.

2.3.1 Distorsion du tra é

Les premières te hniques apparues sont basées sur un prin ipe de

distor-sion des gures; le but étant de fournir à l'utilisateur une vue unique de

l'ensemble de la stru ture à tra er en appliquant diverses transformations.

Late hnique des sheyes [123℄ permetde visualiser desgrandesstru tures

de données que e soit des arbres ou des graphes. Elle onsiste à dessiner

une partiede lastru ture leplus lisiblementpossible,en sefo alisantsur un

(35)

Fig. 2.6  Un graphe qui représente les frontières ommunes entre les

dif-férents pays du ontinent européen. Dessin réalisé ave le logi iel Aisee

http://www.aisee. om.

s opique.L'utilisateuradon des informationssurlapositiondu entre etde

son voisinagepar rapport àl'ensembledu grapheetpeut exploiteraumieux

les informations intéressantes pour lui sur la partie lairement dessinée (-gure2.6).L'in onvénientmajeurde ettete hnique dereprésentationest que l'é helledes distan es entre lessommetsévolue. Plus on s'éloignedu entre, plus l'é helle est réduite de façonnon linéaireetles distan es ompressées.

Ré emment,Gansner et al. [46℄ ont proposé une méthode pour éviter e

problème de ompression des distan es. Au lieu de vouloir représenter

l'en-semblede la stru ture, leur méthode simpliela représentation en al ulant

uneapproximationdes partiesdugraphesur lesquellesl'utilisateur n'estpas fo alisé.Lagure2.7-areprésenteune artographied'Internetquiest illisible

sionveut dire tement tra erl'ensembledu graphe(87931sommetset87930

(36)

(a) Graphe représenté en entier (87931 sommetset 87930arêtes).

(b) Fo usenhautàgau hedelagure. ( ) Fo ussurlebasdelagure.

Fig. 2.7 Diérentes représentations d'une artographied'Interneten utili-sant des Topologi alsheyes.Extrait de [46℄.

ettepartie est omplètementdessiné.Ensuite,en fon tionde l'éloignement, lespartiespériphériquesde lareprésentation sont deplus enplus simpliées.

Un dégradé des ouleurs du rouge vers le vert permet d'indiquer le niveau

de simpli ation. Cette te hnique permet aussi à l'utilisateur de naviguer

dans le graphe en déplaçant la partie sur laquelle il se fo alise. La

simpli- ation progressive de la stru ture permet d'aider à la onservation de la

arte mentale de l'utilisateur. L'in onvénient prin ipal est que pour al uler

(37)

2.3.2 Stratégie de re her he d'information

De plus en plus les méthodes lassiques développées par la ommunauté

Graph Drawing sont ombinées ave des appro hes développées dans le

ontexte plus général de la visualisation d'information (voir la thèse de T.

Munzner[102℄quiproposeunebibliographiepourlavisualisationde grandes

stru tures de données). Lesappro hes proposées, développées ré emmenten

ommun par les deux ommunautés [59℄, intègrent plusieurs stratégies très

diérentes : distorsionde la représentation, partitionnement,navigation. La représentationexhaustivedes omposantesdugraphen'étantpluspossible,le

problèmeestsouventabordé ommeunproblèmedere her hed'information:

il s'agit de pro urer à l'utilisateur une panoplie d'outils qui peuvent être

ombinés dans une stratégie de re her he [90℄. La séle tion des modes de

représentation est souvent laissée à l'utilisateur; la re her he a tuelle est

plutt axée sur le développement de nouvelles méthodes apables de traiter

des tailles roissantes. Bien que la question de la omparaison, en terme

d'usage, soitde plus en plus dis utée ausein notamment de la ommunauté

InfoViz,lesanalysesderetourd'expérien erestenten oretrèslimitées[10℄.

Une autre grande famille de méthodes se réfère expli itement à la

stra-tégie proposée en re her he d'informations par Shneiderman [125℄ :

Over-view rst, zoom and lter, then details-on-demand. La démar he est alors

la suivante : (i) proposer à l'utilisateur une vue ma ros opique de la stru -ture, (ii) lui permettre de se fo aliser sur un sous-graphe par lustering [8℄ ou fragmentation [4℄, et (iii) rendre a essible les ara téristiques pré ises d'une donnée séle tionnée. Ce pro essus itératifs'arrêtelorsque l'utilisateur

aa quis susammentd'informationspourrépondreàdesbesoinsnon

né es-sairement spé iés préalablement. Une des di ultés est i i d'appliquer des

transformations qui restent ompréhensibles par l'utilisateur pour éviter de

trop perturber sa arte mentale.

2.3.3 Proje tions dans d'autres espa es

Pour des graphes dont l'ordre peut atteindre plusieurs milliers de

som-mets, les méthodes de tra és génériques qui plongent le graphe dans un

es-pa e eu lidien deviennent di ilement exploitables. Ces méthodes doivent

être spé ialisées pour utiliser au maximum les propriétés de la stru ture à

dessiner etoptimiserlapla edisponiblepour letra é.Par exemple,pour les

arbres, Xerox Resear h a mis au point une te hnique qui utilise un espa e

hyberbolique pour représenter des arbres; e sont les arbres hyperboliques

(gure 2.8)

4

. Ave ette te hnique, pro he du sheye, l'arbre est dessiné 4

(38)

(a) L'arbred'origine.

(b) L'arbreaprèsundépla ementdu entre.

Fig.2.8  Deuxvues du site web de Xerox Resear h Centre Europe

(39)

dansun espa ehyperboliqueetl'utilisateursefo alisesur un sommetetson voisinage.Plusons'éloignede esommet,moinsily ade détailssurlagure (gure2.8-a,le entrede lagureest symbolisé parlen÷udappeléxr e).La

navigations'ee tue endéplaçantlessommets. Lapartie lairementdessinée

sesitueau entre delagure.Unpointimportantde ettereprésentationest que l'utilisateur sait toujours où se situe le entre de l'arbre qu'il visualise

(gure2.8-b).Enrevan he, lesparties de laguretrop éloignéesdu sommet

sur lequel est fo alisé l'utilisateur peuvent ne pas apparaître.

2.3.4 A hage partiel

Sur des graphes dont l'ordre est en ore plus important -au delà de 100

000 sommets-, la omplexitédes méthodes pré édentes ne permet plus leur

appli ationsurl'intégralitédelastru ture.De partl'importan ede sataille, ettestru turepeutne pas êtreentièrementsto kée enmémoirelorsde l'ini-tialisationdesalgorithmesde tra é.L'appro heOnlineGraphDrawing[63℄ permetdans e as àl'utilisateurdese on entrerdansun premiertempssur unsous-graphe,oufenêtrede visualisation,quipeutêtreentièrementmontré

sur son é ran en utilisant seulement les te hniques du tra é statique

(logi- al frame, lere tangle noté

F

1

sur la gure 2.9-a).Ensuite l'utilisateur peut faireglisser ettefenêtrepour visualiserlasuitedu graphe(lesdiérentes fe-nêtres

F

i

sur lagure 2.9-a).Au furet àmesure de l'exploration,les parties

manquantes sont al ulées et sto kées en mémoire. Ces diérentes fenêtres

de visualisation respe tent les ontraintes du tra é statique (gure 2.9-b).

Les transitions entre les fenêtres sont onçues pour préserver au mieux la

arte mentale de l'utilisateur en ne hangeant que quelques sommets lors

du passage d'une fenêtre à la suivante ouen ee tuant un dépla ement des

sommetspour préparerla transitionvers une autrefenêtre.On retrouveune

problématiquepro he du tra é dynamique.

D'autres appro hes utilisent des a hages in rémentaux. Soit en

mon-trant initialement les omposantes les plus importantes puis en omplétant

peu à peu lareprésentation selon lesdésirs de l'utilisateur[140℄, soit omme

dans Tulip[3℄, en dénissant préalablement une métrique sur le graphe qui

permetd'a herdefaçonin rémentaleuntra évisuellementpro hedutra é

omplet ave un nombre très réduit d'éléments. La gure 2.10 illustre ette

dernière te hnique en montrant l'a hage en 4 étapes d'un graphe d'ordre

restreintquireprésentent lastru tured'un site web. Il fautnoterquela

(40)

Le grand graphe non entièrement stockable en mémoire

(a) Prin ipegénéraldelaméthode

a

g

f

e

c

d

b

a

c

f

i

e

b

d

h

a

e

c

d

b

f

i

h

Nouveaux sommets

sommet g supprimé

F1

F2

F3

La fenêtre de visualisation initiale

Le tracé suivant après déplacement de la fenêtre de visualisation

de réajuster la position des sommets

Un autre déplacement qui permet

(b)Extraitdesreprésentationspartiellessu essives.

Fig. 2.9  Illustrations de la méthode Online graph drawing. Adaptées

(41)

(a) 200éléments (b) 600éléments

( ) 1000éléments (d)3200éléments

Fig. 2.10  A hage in rémental de la stru ture d'un site web ave Tulip.

(42)

Fig. 2.11  Un  one trees pour représenter un système de  hiers Unix.

2.4 Tra é tridimensionnel

Depuis les premiersprototypes des années90 [58, 127℄ et l'exemple bien

onnus des  one-trees [116℄ (gure 2.11), l'a essibilité roissante à la fois

des langages de développement pour des environnements tri-dimensionnels

(e.g. VRML, Virtual Reality Modeling Language)

5

et des moyens de al uls

disponibles, onduit à un intérêt grandissant pour les représentations

vi-suelles des graphes en 3D [84℄, en parti ulier pour les stru tures de grande

taille. L'ouvrageAtlas of Cyberspa e 6

,limité auxreprésentations asso iées à la toile [31℄, et le site Visual Complexity

7

 donnent un large aperçu des

possibilitésdes artographiestri-dimensionnelles.

Les travauxsur l'appropriationhumainede ettenouvelleappro he n'en

sontqu'àleurdébut[115, 136℄.Quandelleest utiliséeàbones ient,les

inté-rêts avan és sont souvent que ladimension supplémentaire permet un ajout

d'informations et une plus grande exibilité pour pla er les sommets et les

ar s [56, 72℄.Cependant, lesrestitutionsa tuellessur lessupports lassiques restentbidimensionnelles,etpar onséquentlestra ésrésultantpeuventêtre

omplexes et di iles à appréhender. Pour éviter l'utilisationd'algorithmes

spé iques souvent omplexes, les données à représenter doivent se prêter

5

http://www.graph omp. om/info/spe s/vrml10.html 6

Voiraussilesitehttp://www. ybergeography.org/atlas/atlas.htmlasso iéà et ouvragequi ontientdesreprésentationsplusré entes.

(43)

naturellement à une représentation en 3D. L'ajout de la nouvelle dimen-siondoitréellementapporterdesinformationssupplémentairesàl'utilisateur

etnon pas une omplexitéa rue du tra é.

Un problème ré urrent, bien onnu des graphistes, dû à l'ajout de la

troisième dimension, est elui de l'o lusion [135℄. Ce phénomène se

pro-duit de façon générale lorsque un objet se retrouve masqué par un autre

(voir l'exempledu haut de la gure2.11). L'o lusion peut prendre diverses

formes pour le tra é de graphes et peut, selon l'angle de vision de

l'utilisa-teur,modierlareprésentation[84℄:deux sommetspeuventêtre vus omme

un seul, des roisements supplémentaires inexistants dans la représentation

apparaissent,des sommetsetdes ar speuvent sesuperposer et réerde

nou-veaux sommets, ... Sur le plan théorique, les proje tions utilisées doivent limiter la perte d'information. Pour faire fa e à es limitations, les logi iels

intègrent des outils de navigation de type rotation, dépla ement, zoom qui

augmententl'e a ité de l'utilisationde l'espa ede représentation.

Pour lesstru turesde grandetaille,une extensiondumodèledes graphes

hyperboliques présenté pré édemment a été développée pour une famille de

graphespeu denses[101℄.L'espa e hyperbolique3Dpermetàl'utilisateurde

sefo alisersur un sommetparti uliertout en onservant une vue globalede

l'ensemblede lastru ture (gure 2.12).

2.5 Au delà des représentations sommets-liens

Au-delà des représentations visuelles lassiques des graphes, où les som-mets et les ar s sont expli itement tra és, se sont développées es dernières

années, essentiellement pour les arbres, des nouvelles appro hes basées sur

des métaphores graphiques; itons par exemple elle du ir uitéle tronique

(gure2.13) ou de lamétaphore botanique [74℄(gure 2.14).

Pour tenter debraverla omplexitéinhérenteauxgrandstra és,d'autres

modesde représentationontété proposés. Ilspeuventêtrebaséspar exemple

sur une représentation matri ielle omme dans les travaux de Ghoniem et

al.[49℄,ouen ore,pourlesarbres,parunpavageduplanave laméthodedes

Treemap[64℄ (gure 2.15). L'avantage prin ipalde ette méthode populaire

estquedesarbresdeplusieurs entainesdesommetspeuventêtrereprésentés surunsupportdepetitetailletoutenrestantlisibleset ompréhensiblespour un utilisateur ayant intégré lemode de le ture.

Cesméthodes,parrapportauxreprésentations lassiquesdesgraphes,ont l'in onvénientde né essiterpourl'utilisateurunepériode d'appropriationdu

(44)

Fig. 2.12  Graphe représentant un extrait des liens d'un site web dans un

espa e 3D hyperbolique. Extrait de [100℄.

Fig. 2.13  Utilisation de la métaphore du ir uit éle tronique pour

(45)

Fig. 2.14  Visualisationd'un système de  hiers par une métaphore bota-nique [74℄.

2.6 Les langages de des ription

Chaque ommunauté d'utilisateurs utilise souvent ses propres logi iels

de représentation plus ou moins adaptés spé iquement aux besoins d'un

domaine. Malheureusement, la grande majorité de es logi iels utilise leur

propre format de des ription de données bien souvent sous la forme d'un

 hier texte. Par onséquent, la mise en pla e d'un jeu d'essai ommun à

plusieurs logi iels pour, par exemple omparer leurs fon tionnalités

respe -tives, n'estpas évidente;lespossibilitésd'importationoud'exportationave diérentslangagesde des riptiondedonnéesétantbiensouventlimitées.

Ce-pendant,stimuléespar l'émergen eré entedessolutionsutilisantXML

8 ,des

tentativesd'uniformisationsonten développement.D'une façongénérale, les

langagesde des ription permettentpour laplupartde simplementdénirun

graphe en dé rivant l'ensemble de ses sommets et de ses arêtes ave leurs

attributsde style (e.g. ouleurs, formes, tailles, noms).On peut notamment

iter parmiles plus usités :

 le langage dot qui aété misaupoint pour lasuite logi iellegraphviz

(46)

(a) Prin ipede réationd'untreemap.

(b) Exemple ave unsystème de  hiers d'environ une douzaine de répertoires et 240  hiers réalisé ave TreeMap Java Library (http://treemap.sour eforge.net).Chaquere tangle omme elui ave unfondfon éreprésenteun hier.Lesregroupementsde es re tangles(exempledure tangleave desbordsépaisaubasdela gure)représententlesdiérentsrépertoires.

Fig.2.15 LesTreemaps :prin ipede onstru tionetexemplesur un arbre

(47)

de AT&T 9

[45℄ permet notamment de tra er des graphes en niveaux.

Ce langagepermet en plus de regrouperdes objets ayant des attributs

ommuns pour former des sous-graphes.

 le langage GML (Graph Modeling Language), qui a été développé

pour la plate-forme Graphlet

10

, dans un but d'uniformisation des dif-férents langagesde des ription existant à l'époque de sa réation. Par

rapportaulangagedot,GMLpermetdedé riredesinformations

spé i-quesné essaires pourlavisualisationd'information.Desinformations

arbitraires(asso iationde données externesàunsommetpar exemple)

peuventêtreajoutéesdanslesdes riptionsdes omposantes dugraphe.

Ainsi un  hier GML peut permettre d'émuler de nombreux langages

de des ription.

 LeslangagesbaséssurXML ommeGraphXML[60℄quiest onçu

ommeunformatd'é hangeentreappli ationsdetra ésetvisualisation

de graphes oumêmeave d'autres typesd'appli ations.Il aaussi pour

avantage d'être plusgénérique etplus simpleà utiliserqueGML en e

qui on ernelesdonnées externes.On peut aussi iterXGMML

11 qui

est une transformation du langage GML en XML. Plus ré emment, le

langage GXL [141℄ (Graph eX hange Language) vise à réer un

for-matd'é hange entre appli ationsquisoitle plusstandard possible.Ce

langagepermet notammentd'émuler tous eux ités pré édemment.

 Les librairies en C++ omme LEDA (Library of E ient Data

types and Algorithms)quiest onstituée d'un ensemblede lasses ave

ses propres stru tures de données, son propre système de gestion de

mémoireetbeau oup de méthodes etd'algorithmesspé iquespour la

des riptionetlamanipulationde graphesd'un pointde vue plus

théo-rique que les langages pré édents [96℄. On peut aussi iter la librairie

GTL (Graph Template Library)

12

, qui peut être vue omme une

ex-tensiondes librairiesSTL 13

pour la manipulationet lades ription des graphes. 9 http://www.graphviz.org/ 10 http://www.infosun.fmi.uni-passau.de/Graphlet/ 11

Uneversiondetravaildesspé i ationsest disponibleà:http://www. s.rpi.edu/ ~puninj/XGMML/draft-xgmml-20010628.html

12

http://infosun.fmi.uni-passau.de/GTL/ 13

(48)

2.7 Con lusion

Lareprésentationvisuelledes graphesreposesur unepro édure omplexe

quiintègrebiensouventdes ritèressubje tifsliésàlaper eptiondutra épar les utilisateurs. A ela, il faut ajouter les diérentes ontraintes engendrées

par les données qui sont plus ou moins di iles à satisfaire. Les diérentes

se tionsde e hapitre montrent que :

1. pour le tra é statique, il est important de présenter à l'utilisateur un tra élisibleet ompréhensible ar e dernier,s'ilestsouventspé ialiste

des données, ne l'est pas des méthodes employées pour lesreprésenter.

Ces ara téristiquessont al uléesdiéremmentselonletypedegraphe àtra er;

2. l'extensionde es méthodes pour letra é dynamique doit toujours

sa-tisfaire es ontraintes.Maisilfauten plus préserveraumieux la arte mentale de l'utilisateur entre deux étapes su essives du tra é;

3. pour le tra é des grands graphes, la satisfa tion des ontraintes passe

par une adaptation des méthodes utilisées pré édemment. Une

onsé-quen e immédiate due à la tailledes stru tures utilisées est que l'uti-lisateurne peut plus la visualiser intégralement etexhaustivement sur une représentation unique;

4. pourletra éen troisdimensions,dontlavaleurajoutéeresteen oreun

sujet d'étude, les nouveaux problèmes posés (e.g. l'o lusion) rendent

plus di ilela satisfa tiondes ontraintes de lisibilitédu tra é; 5. d'autresappro hess'aran hissentdelareprésentation onventionnelle

sommets-liens. Les plus abouties sont basées sur des odages

ortho-graphiques. Les métaphores graphiques, et leurs prolongements ave

des représentations dans des espa es immersifs sont en plein

dévelop-pement.

Lapuissan e a tuelledes ordinateurs permet l'a èsàdes graphesde toutes

tailles pouvant omporter jusqu'àplusieurs dizainesde milliersde sommets,

la Toile fournissant des exemples extrêmes. Cependant, outre les

di ul-tés te hniques liées à la variabilité des environnements informatiques,

l'ab-sen ed'unlangagestandardde des riptionde graphes ommunémentadopté

onduit bien souvent l'utilisateur à se restreindre dans ses usages. Dans la

lignéede l'essordes méta-langagesen gestiondes onnaissan es,les

dévelop-pements a tuels(ex. GXL) permettront peut être de fa iliterdans un futur

pro he l'interopérabilitéentre lesreprésentations etleurs omparaisons. Les diérentes méthodes présentées, ainsique leslangagesde des ription

Figure

Fig. 1.5  Un graphe oneptuel représentant une ontologie de la géométrie
Fig. 2.1  Deux représentations d'un même extrait d'un système de hiers.
Fig. 2.3  Illustration du respet des ritères esthétiques.
Fig. 2.6  Un graphe qui représente les frontières ommunes entre les dif-
+7

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