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Les sources d'information dans la presse québécoise lors de la guerre hispano-américaine de 1898-

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" LES SOURCES D'INFORMATION ■ DANS LA PRESSE QUEBECOISE

­ LORS DE LA GUERRE HISPANO­AMERICAINE DE 1898 ­

Présenté par ­ RENE ESPANET ­ UNIVERSITE LAVAL ­ QUEBEC ­ Août 1970. /

(2)

'9

" LES SOURCES D1INFORMATION "

DANS LA PRESSE QUEBECOISE

(3)

Pour notre étude, nous nous sommes bornés à étu-dier " les sources d'information dans la presse québé-coise, lors^de la guerre Hispano-américaine de I898 ". Pourquoi s'être limité au problème des sources d'Infor-mation? Au départ, nous étions Intéressés par la po-sition du Québec entre l'influence des Etats-Unis, de la France, et de l'Angleterre, et nous voulions également

travailler à partir d'études de presse. Il nous a sem-blé Intéressant de savoir à quelles sources les Jour-naux québécois allaient s'informer à la fin du XIXe

siè-cle, savoir qui avait la main-mise sur le secteur de l'information en I898.

Les difficultés ont été de ne pas déborder du ca-dre étroit du sujet: c'est-à-dire d'être tenté de dé-velopper excessivement l'attitude des journaux

québé-cois face au conflit, et d'en faire une H histoire de

la guerre Hispano-américaine vue par les Québécois "; ou de s'étendre trop sur l'importance de la guerre, dans les quotidiens, en étudiant la mise en valeur par exem-ple de l'affaire, à cause de l'exemexem-ple tentant de cer-tains ouvrages (1) ou de certaines thèses consultées.(2)

Enfin, dernier écuell à éviter: se mettre à dépis-ter systématiquement les mythes, les images qui fourmil-lent dans cette presse québécoise de la fin du siècle dernier. Nous avons dû, souvent, aborder tous les thè-mes précédents, mais nous n'avons pas voulu à ce moment là, faire une étude exhaustive de ces points, pour

res-ter le plus près possible du problème H sources

d'infor-mation ". Il était en effet nécessaire d'aborder quand même la guerre Hispano-américaine. L'événement ne lais-se pas Indifférents les Québécois, et il faut savoir jus-tement pourquoi ceux-ci se sentent Impliqués. Il

fal-(1) Kayser, Jacques : Le Quotidien Français - Paris, A. Colin, 1963, 167 p.1 ill., 2k cm.

(2) Dupasquier, Maurice : Les répercussions des voyages de Laurier en France. 1897-1902. dans la presse québécoise - Québec-331 P., 29cm., Thèse (D.E.S.) Lond.

(4)

II

lait aussi aborder le problème " mise en valeur ", in-térêt pour l'affaire dans la presse en question: com-ment faire une étude révélatrice si ces journaux ne s'in-téressent pas au problème étudié. Enfin, il importait d'ouvrir le dossier " traitement de l'information w. Une

fois définie la provenance des sources, nous savions d'où arrivaient ces informations, mais parvenaient-elles in-tactes? Voici, dans quels cadres matériels nous avons li-mité notre sujet.

Nous tenons, avant d'aborder le sujet, à remercier notre directeur de thèse, Monsieur Elzéar Lavoie, qui par

ses conseils avisés, sa patience, et son amabilité, nous a permis de mener ce travail à terme.

(5)

TABLE DES MATIERES

-Avant-propos • • I

Table des matières III Liste des Tableaux VI Bibliographie :

1 Les sources • • VII II Ouvrages généraux • VII III Principaux ouvrages utilisés X IV Autres ouvrages consultés XV Introduction :

1) Les progrès de l'information dans la

secon-de moitié du XIXe siècle 2

2 ) Les accords entre agences k

3 ) Le contexte historique 7 k) Les organes d'information et la guerre

His-pano-américaine • 9 CHAPITRE I - Importance de la guerre dans la presse

québécoise. 13 A. MISE EN VALEUR 14

a) Importance moyenne de l'affaire • lk

b) Mise en valeur 25 c ) Les moyens exceptionnels 28

B. EVOLUTION DE L'ATTITUDE DES JOURNAUX

QUEBE-COIS. 31 a) Avant le désastre du Maine 31

b) Du désastre du Maine à la déclaration

de la guerre (février-mai I898) 32

c) La guerre. Mai-juin I898 3k

(6)

IV

CHAPITRE II - Les grandes sources de nouvelles

" Provenance matérielle " 37 A. Les grandes agences d'information 38 B. Envoyés spéciaux et correspondants de

Jour-naux québécois de I898

k2

C. Influence des Journaux étrangers

k3

1 ) Les ententes avec les journaux étrangers. ^3

2) La copie d'articles

ixk

3)

Consultation des Journaux étrangers

k5

A. Référence directe aux articles -

k6

1) Les journaux anglais

2

) Les Journaux américains

k7

3)

Les journaux espagnols

k8

h)

Les journaux français

k9

5 ) La presse des autres pays 50 B. Référence aux correspondants - 50

a) Correspondants des Journaux britanniques 51

b) Correspondants américains 53

c ) Autres correspondants

5k

D. Autres moyens d'information - 55

Conclusion • 56 CHAPITRE III - Provenance géographique des nouvelles 57

A. Nouvelles provenant des pays directement

con-cernés • 58 B. Nouvelles arrivant des lieux de combat 62

C. Capitales étrangères 62

Conclusion

6k

CHAPITRE IV - Le traitement de l'information. 66

1) Moyens utilisés 69 à) Moyens techniques 70

b) Moyens psychologiques

7k

(7)

b) Groupe intermédiaire • 78 c) La presse favorable aux Etats-Unis ... 79

CONCLUSION - 82

Annexes

Annexe I Annexe II

Chronologie de la guerre His-pano-américaine

Quelques événements ayant pu influencer l'information des journaux • Index

Index des journaux cités

-89

97

100 103

(8)

­ LISTE DES TABLEAUX ­

VI

Tableau no. Tableau no. Tableau no.

0 : Liste des Journaux utilisés. 1 :

2 :

L'importance de l'affaire dans La Presse (1er groupe).

Tableau no. 3 • Tableau no. k : Tableau no. 5 -Tableau no. 6 : VIII IX 16 Importance accordée à la guerre

durant la période cruciale dans les trois grands Journaux d'in­ formation.

Le ■ mois crucial ", mai I898, dans trois journaux du 2è groupe.

17 20 L'importance de l'affaire dans

Le Courrier du Canada. (2è groupe) 22 L'importance de l'affaire dans

Le Pionnier de Sherbrooke.

(3è groupe) "* 23 Un exemple typique de mise en va­

leur " a sensation ". La Presse

29 mars 1898. " 2 6

­ CARTES ­

Les opérations militaires ­ entre 89 et 90

(9)

vu

BIBLIOGRAPHIE

-I. LES SOURCES IMPRIMEES: LES JOURNAUX.

Bien que les journaux de 1897 et 1899 aient été consultés, le travail porte essentiellement sur l'année 1898.

Pour cette année là, à de rares exceptions près (1) les collections utilisées sont complètes. Les ren-seignements (collections, dates de parution et dispari-tion, tirage approximatif...) que l'on trouve dans le tableau suivant sont tirés du livre de MM. André Beau-lieu et Jean Hamelin " Les Journaux du Québec de 1764 à 1964 -. (2)

II. OUVRAGES GENERAUX.

1) Les grandes collections: l'époque.

Beaumont, Maurice. Essor industriel et impérialisme co-lonial: 1878-1904. Paris. (Presses Universitaires de France), 1949. 610 p., 23cm, (Peuples et Civi-lisations - 18).

Renouvin, Pierre. Le XIXe siècle. Paris, Hachette. (1954-1955). 2 v., 23cm. (Histoire des Relations Internationales, 5-6).

Schnerb, Robert. Le XIXe siècle: l'apogée de l'expan-sion Européenne: 1815-1914. 5e ed. rev. Paris, Presses Universitaires de France (1968) 645 P», ill., 24cm. (Histoire Générale des Civilisations

6).

(1) La Minerve, disparue en décembre 1897, ne réappa-ralt qu'en septembre I898.

(2) Beaulieu, André et Hamelin, Jean. Les Journaux du Québec de 1764 à 1964. Québec, Presses Univer-sité Laval (Institut d'Histoire no. 6).

(10)

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(12)

2) Instruments de travail.

Hamelin, Jean et Beaulieu, André. Les Journaux du Québec de 1764 à 1964. Québec, Presses Université Laval, 1965. XXVI, 329 p., 23cm., (Laval -

Univer-sité - Institut d'Histoire - 6).

Voyenne, Bernard. Glossaire des termes de presse. Paris. Centre de formation des Journalistes, 1957, 98 p., 18cm.

Voyenne, Bernard. Guide Bibliographique de la Presse. Paris, Centre de la formation des Journalistes, 1958, 48 p., 18cm.

III. PRINCIPAUX OUVRAGES UTILISES. 1) Le cadre, l'époque.

* Livres contemporains aux événements.

Badreux, Jean, pseudonyme» Roulland, Henri. La guerre. l'Espagne, et les Etats-Unis. Montréal, Leprohon et Leprohon. 1898, 32 p.

Benoist, Charles. L'Espagne. Cuba et les Etats-Unis. Pa-ris. Perrin. 1899, 269 p., 19cm.

Chapman, William. A propos de la guerre Hlspano-américai-ne. Québec. Léger Brousseau. 1898. 14 p.. * Les

E-tats-Unls au XIXe siècle.

*~Les Etats-Unis à la fin du XIXe siècle.

Allix, André. Les fondements de la politique extérieure des Etats-Unis. Paris. A. Colin. 1949, 284 p., 24cm.

(Cahiers de la fondation nationale des sciences poli-tiques - 8).

Bemis, Samuel Flagg. A diplomatic History of the United States. New York. H. Holt and Company. 1950., 934 p., 2475cm.

Cole, (Donald B.) A Handbook of American History. New York, Brace & World, (C. 1968) 337 p., cartes 24 cm. Faulkner. Politics, reform and expansion: 1890-1900.

New York, Harper and Row. (1959). 313 p., 111., 21cm. The New American Nation Series.

(13)

Kennan, G. Frest. American diplomacy ­ 1900­1950. Chi­ cago. Unlversityof Chicago Press. 1951. 154 p., 22cm., (Charles R. Walgreen Foundation Lectures). Lafeber, Walter. The New Empire : an interpretation of

American expansion: 1860­1898. New York. Ornell University Press, c. 1963. 444 p., 23cm.

Malone and Rauch. The New Nation: 1865­1917. New York, Appleton Century Crafts, I960. 448 p.

May, Ernest R. Imperial Democracy. (The emergence of America as a great power). New York. Marcourt Brace. 1961. ~~

May, Ernest R. American imperialism: A speculative es­ say. New York, Atheneum, 1968. 242 p. —­*­■■ Nye, R.B. and Morpurgo, J.E. Histoire des Etats­Unis.

Paris. Gallimard, (c. 1961), 563 p., 23cm., (La suite des temps).

Schlesinger, Arthur Meier. The rise of Modem America: 1865­1951. New York, MacMillan Company. 1959., 608 p.

* L'Espagne au XIXe Siècle.

Aguado, Bleye et Cayetano, Alcazar Molina. Manual de Hlstorla de Espana. Casa de Borbon (1700­1808) Espana Contemporanea (1808­1955)» Madrid, Espasa Calpe s.a., 1959, 1058p.

Altamiray, Crevea R. Histoire d'Espagne. 4è ed. Paris. A. Colin, 1965. 224 p., (Coll. A. Colin: Section d'Histoire ­ 139).

Carr, Raymond. Spain: 1808­1939. Oxford, At the Cla­ rendon Press, 1966. 766 p., 22cm., (Oxford History of Modem Europe).

Chastenet, Jacques. Histoire de l'Espagne. Paris. Ha­ chette. 1967. 296 p.

Mousset, Albert. Histoire d'Espagne. Paris. Société d'éditions françaises et internationales. 1947. 620 p., 19cm.

(14)

XII

Vicens Vives, Jaime. Historia de Espana y America. T.V. Barcelone, Vicens Vives, 1961. 5 v., 111., 25cm. * La guerre Hispano-américaine de 1898.

Freidel, Frank-Burt. The splendid "little war w.

Toron-to. Little Brown. (1958). 314 p., 111., cartes, 28cm.

Greene, Theodore P. American Imperialism in 1898. Boston, D.C. Heath & Company, 1955», 134 p., (Problems in Ame-rican Civilisation).

Latane, John Holiday. America as a World Power: 1897-1907. New York and London Harper and Brothers, 1907, XVI, 350 p., 22 cm., (The American Nation A History). Morgan, Howard Wayne. America's Roads To Empire: The

War With Spain and Overseas Expansion. New York, Wiley (1965), 124 p., 22cm., (America in crisis). Tuchman, Barbara. L'autre avant-guerre: 1890-1914.

Pa-ris, Pion. 1967, 566 p. ""

Wllkerson, Marcus M. Public Opinion and The Spanish Ame-rican War: a study in war propaganda. New York, Russel & Russel. 1967», 141 p., 24cm.

2) Histoire de la Presse. * Ouvrages généraux.

Denoyer, Pierre. La presse et les moyens de communica-tion avec les masses. Paris, Cours de Droit, 1961-1962. 3 v., 24cm. (Paris, Université - Institut d'études politiques. Cours 1961-62).

Emery, Edwin. Introduction to mass-communication. 2nd éd., Toronto, Dodd-Head (C. 1965), 434 p., 24cm.

Grambling, Olivier. Associated Press. The Story of News. Toronto, Farrar, C. 1940. 506 p., ill., In 8e.

Kayzer, Jacques. Le quotidien français. Paris, A. Colin, 1963, xii, 167 p., ill., 24cm. (cahiers de la fonda-tion nafonda-tionale des sciences politiques).

(15)

Rollin, Léon. Les Agences de presse. Conférences dans " Problèmes et techniques de presse M.

Montchris-tian.Donat. 1949.

Unesco. Les Associations professionnelles de l'informa-tion. Répertoire d'organisation de presse, film. radio, television. Paris. Unesco (c. I960). 219 P* 27 cm.

Unesco. Les agences télégraphiques d'information. Paris, 1953. 27.5cm., 93 p., c , tabl., 27.5cm.

Unesco. La transmission des messages de presse. Paris. Unesco, (c. 1956).

Unesco. L'information à travers le monde: presse, radio. film, television. Paris. Unesco. 1950., 3 vd., 27.5 cm.

Voyenne, Bernard. La Presse dans la Société contemporaine. Paris, A. Colin, C. 1962, 323 p., 24cm., (coll. U. ~" Série Société politique).

Weill, Georges. Le Journal: origine. évolution« role de la presse périodique. Paris, La Renaissance du livre, 1934, 450 p., (Evolution de l'Humanité).

Williams, Francis. La transmission des informations: les télécommunications et la presse. Paris. Unesco. 1953 ill., p., c , graph., 24£cm.

* La presse dans différents pays.

Ault and Emery. RepartIng the news. New York. Toronto. Dodd Mead & Company, 1959., 334 p.

Aparicio, Pedro Gomez. Hlstorla del perlodismo espanol. Madrid. Editore Nacional. 1961., 640 p.

Boorman, M.R. Pratt. Newspapers Society: 125 years of Progress. Maidstone, Eng. Messenger, 1961., 190 p.,

ill., 25cm.

Dupasquier, Maurice. Les répercussions des voyages de Laurier en France. 1897-1902. dans la presse

qué-bécoise. Québec. 1967. 331 p., 29cm., thèse (P.E.S.) Laval.

(16)

XIV

Emery, Edwin. The Press and America: An interpretation History of Journalism. 2nd ed. Englewood Cliffs (N.J.) Prentice Hall Inc. (1962) 801 p., 22 cm., (Prentice Hall Journalism series).

Fox-Bourne, H.R. English newspapers: chapters with his-tory of Journalism. New York. Russel & Russel. 1966. 800 p.

Hornby, R. The Press in modern Society. London. Frede-rich Muller Sted., 1961, 123 p., 19cm.

Kayzer, Jacques. La presse de province sous la 3è répu-blique. Paris., A. Colin., 195..., 243 p., tabl., 24cm., (cahiers de la fondation nationale des scien-ces politiques: 92).

Llvois, René de. Histoire de la presse française. Lau-sanne. Editions Spes., 1965», 660 p.

Mac Naught, Carlton. Canada gets the news. Toronto, Ryerson Press, 1940, 272 p. """

Manevy, Raymond. La Presse de la Illè République. Paris., J. Foret Ed., 1955-* 252 p.

Mott, F.L. American Journalism: A History - 1690-1960. 3rd éd., New York - MacMillan (c. 1962), XIV, 901 p., Front., 24cm.

Nichols, M.E. The Story of the Canadian Press. Toronto, Vancouver, Halifax, the Ryerson Press, (c. 1948), XVI, 377 p., front., 22|cm.

Payne, George Henry. History of Journalism in the United States. Ann Arbor. University Microfilm Inc., 1966., 453 p., 18cm., photocopie de l'édition de 1920.

Weisberger, B.A. The American newspaperman. Chicago. The University of Chicago Press., 1961, 226 p., 21cm.,

(17)

IV. AUTRES OUVRAGES CONSULTES.

Bélisle, Alexandre. Histoire de la presse francoaméricaine, comprenant, l'histoire de l'émigration des Cana

-dlens-françals aux Etats-Unis, leur développement et leur

f

rogrèsl Worcester (Mass.), L'Opinion Publique., 1911, 34 p., ill., 24cm.

Dubuc, André. Charles Louis Havas (I783-I858). Organisa-tion de la première agence internaOrganisa-tionale d'informa-tion; in. Etudes de Presse. Vol. X, no. 18-19-1958. Faucler, Nicolas. La presse quotidienne: ceux qui la font.

ceux qui l'Inspirent. Paris. Editions syndicales, 1965, 343 p.

Gagnon, Marcel A. La vie orageuse d'Ollvar Asselin. Mon-tréal, Les Editions de l'homme. 1962., 2 v., 111., fac-sim.

Lanctot, Gustave. Les Canadiens-français et leurs voisins du sud. Montréal, Editions Bernard Valiquette, 1941, 322 p.

Paraf, Pierre. Paris., Ed. humaines).

L'information, hier, aujourd'hui et demain. Bourrelier., 1946., 112 p., (perspectives Pucheu, René. Le Journal, les mythes et l'homme. Paris.,

les Editions ouvrières, 1962, 183 P-, (Vivre son temps).

Razl, G.M. Le droit sur les nouvelles: agences d'Infor-mation, entreprises de presse. Paris, Sirey, 1952, 200 p., 22cm., (Institut de droit comparé de l'Uni-versité de Paris).

Rémond, René. Les Etats-Unis devant 1'opinion française: 1815-1852. Paris, A. Colin, 1962., 2 v., 24cm., ( Cahiers de la fondation nationale des Sciences Po-litiques: 116-117).

Savard, Pierre. La France et les Etats-Unis dans la vie et dans l'oeuvre de Jules Paul Tardivel: 1851-190 5. Québec, 1964, 2 v., 29cm., thèse Doctorat, Laval. Semaine Sociale de France, 42è - Nancy, 1955s Les Techniques de diffusion dans la civilisation contem-poraine: presse, radio, télévision. Paris, Chroni-que Sociale de France, 1955, 416 p.

(18)
(19)

-1) Les Progrès de l'Information dans la Seconde Moitié du XIXe Siècle.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des transfor-mations radicales bouleversent la conception tradition-nelle du journal: la naissance du journal à bon marché

et le progrès des télécommunications. (1)

Grâce aux progrès de la poste, au télégraphe électri-que utilisé pour la première fois par le Morning Chronicle de Londres en 1845, à l'installation de cables sous-marins, les Etats-Unis furent reliés à l'Europe en 1866 grâce à la mise en place des grandes agences de presse mondiales (1835 Havas, France, 1848 : Wolff, Allemagne, 1851 : Reuter, G.-B., I885 î Western Associated Press, Etats-Unis), les nouvelles vont arriver beaucoup plus nombreuses et variées aux grands journaux du monde entier.

(1) Cf. GeorgesWeill: M Le Journal " : " Origine.

Evo-lution et rôle de la presse périodique ", Paris, La Renaissance du livre, 1934, Coll. l'Evolution de l'Humanité.

(20)

Cette rapidité de l'information qui permet de par-ticiper presque sans décalage aux grands événements mon-diaux, va stimuler l'imagination et le goût des lecteurs qui vont devenir de plus en plus friands de nouvelles. Et les Journaux vont essayer de répondre au désir des lec-teurs. C'est à ce moment que se fait le passage de la pres-se ancienne, Intéressée aux doctrines, aux polémiques, à la presse moderne, basée sur w la nouvelle ". Les

jour-naux deviennent des organes d'information.

Cette transformation va être sensible au Québec, et, en 1898, dans notre échantillon de Journaux (Jour-naux des grandes villes, de tous partis, de langue fran-çaise et anglaise), on voit cette dualité entre les deux sortes de presse.

Notre choix s'est porté de préférence sur les

or-ganes d'information, étant donné la nature de notre sujet. A deux exceptions près (La Vérité. Le Pionnier de

Sher-brooke) . tous les journaux accordent une part prépondéran-te à l'information, (avec beaucoup de varianprépondéran-tes dans l'im-portance accordée à la nouvelle).

Nous travaillons donc sur une presse " à nouvelles " au moment de la guerre Hispano-américaine.

(21)

Les agences vont être une grande source d'information et il est nécessaire dans cette introduction de parler de l'organisation de ces agences.

Les agences internationales, en 1898, sont au nombre de quatre (4): Havas, Wolff, Reuter, Associated Press. Ce sont les seules agences de presse à avoir des moyens financiers, grâce au coût des abonnements de chaque jour-nal à une agence, à l'aide de l'Etat et à l'aide privée, et surtout à la répartltltlon de l'aire de nouvelles, et à l'échange de l'ensemble des informations entre chaque agence, avec un tarif forfaitaire de transmission, et grâce aux moyens techniques, (correspondants dans chaque ville, communiqués spéciaux des gouvernements, moyens de transmission les plus modernes) assez puissantes pour su-perviser les nouvelles à l'échelon mondial. Elles se li-vrent à une exploitation rationnelle du "marché à nouvelles' Dans l'histoire de ces agences, deux événements nous inté-ressent particulièrement.

En 1861, les trois grandes agences européennes: Havas (France), Wolff (Allemagne) et Reuter (G.-B.) passent des accords entre elles. Elles se partagent le monde en gran-des zones d'influence. Pour Havas: La France, L'Espagne, l'Amérique du Sud, entre autres font partie de son domaine.

(22)

Pour Reuter : la Grande-Bretagne, ses dominions (dont le Canada et la Jamaïque). l'Extrême-Orient (dont Hong Kong). Pour Wolff: l'Allemagne, l'Europe Centrale.

En 1893, des accords sont passés entre Associated Press (Etats-Unis) et Reuter. Puis ces accords sont étendus aux autres agences. Ils prévoient l'échange de l'ensemble des nouvelles entre agences.

Par ce même accord A.P. se voit donner la priorité au Canada, au Mexique, en Amérique Centrale, aux Antil-les.

On voit, par cet accord, la place importante que va tenir la Presse Associée dans l'information nord-américaine, avec ses privilèges d'information aux

An-tilles, sa main mise sur l'information au Canada. De quels moyens de diffusion de nouvelles dispo-sait l'Espagne, face à un adversaire aussi privilégié?

En I898, il existe deux agences d'information es-pagnoles: Fabra et Menchèta. Une de ces deux agences oc-cupe une place importante: " L'Agenda Telegraflca Fabra " qui appartient à Havas depuis 1879. Agence nationale,

elle doit traiter avec l'agence internationale de sa zone, de qui elle reçoit un service de nouvelles internationales,

(23)

Mais en 1893, Havas a réorganisé cette agence, et lui a donné une certaine valeur internationale: en I898, il existe à New York un correspondant de l'agence Fabra.

(2) Il faut aussi préciser dans cette présentation des grandes agences, quels sont les rapports entre les grands organes d'information et les gouvernements. En principe, les agences sont indépendantes des autorités, elles ne subissent aucune influence politique...(3) Mais en fait, 11 y a échange de services avec les gouvernements.

Chaque agence mondiale, en particulier, diffuse tous les communiqués et les informations des différents minis­

tères des pays où elle a son siège.

Il faudra tenir compte de ces divers points pour ex­ pliquer le rôle des grandes agences d'information dans les Journaux du Québec, lors de la guerre Hispano­américaine de 1898.

(2) Cité dans ■ Le Courrier du Canada M, le 26 avril I898. (3) Cf. Razi : " Le Droit sur les Nouvelles H.

(24)

3) Le Contexte Historique

-En 1898, quand l'Espagne et les Etats-Unis entrent en guerre, c'est un problème déjà ancien qui va se ré-gler.

L'Espagne, de son immense empire Sud-américain, ne conserve que Cuba et Porto Rico. Et à Cuba, la situation est tendue depuis les années 70. Des crises, des Insur-rections se succèdent contre la métropole. (I868-I873-1895). Les Etats-Unis quant à eux, sont intéressés par Cuba: intérêt stratégique d'abord (Cuba est situé à l'entrée du Golfe du Mexique et de la Mer des Caraïbes) intérêt économique ensuite (le capital américain s'est investi dans les plantations de sucre, lors des années précédant la guerre).

D'autres raisons d'intervention vont se faire jour: raisons humanitaires (4) notamment, contre les violences perpétrées par l'Espagne à Cuba, contre la situation mi-sérable des reconcentrados. (5).

(4) Cf. Marcus M. Wllkerson, " Public Opinion and the Spanish American War M, p. 29 à 62.

(5) Reconcentrados : Cubains enfermés dans les camps de concentration.

(25)

Les Etats-Unis voulaient également Jouer un rôle dans le Pacifique, et les Philippines pouvaient deve-nir une proie intéressante. (6)

Aussi, les Etats-Unis vont-ils essayer de se rap-procher des insurgés cubains: asile politique, aide fi-nancière, etc.. Cette attitude va amener un climat de

tension entre l'Espagne et les Etats-Unis.

C'est un incident mal expliqué qui va précipiter les événements : l'explosion du Croiseur américain

" Maine " en visite dans le port de La Havane.

Une certaine presse américaine, la presse à sen-sation, H Jaune ", va alors Jouer un rôle Important,

en ameutant l'opinion publique qu'elle avait déjà pré-paré, depuis longtemps. (I895). (7)

(6) Cf. A. Allix: " Les fondements de la politique extérieure des Etats-Unis.

(7) Voir l'étude de Marcus M. Wilkerson "Public Opinion and the Spanish American War". Russel & Russel-1967, dans laquelle l'auteur reprend les divers thèmes de la campagne de presse anti-espagnole aux Etats-Unis: séquestration des correspondants, flibustiers espa-gnols, atrocités, etc..

(26)

Ce sont quelques Journaux à fort tirage, comme le World, qui créent ce climat passionné qui va jouer un

rôle essentiel, dans la déclaration de la guerre: les Etats-Unis se sentiront offensés, agressés.

La guerre qui suit, de délivrance d'abord pour les Cubains, va vite devenir une guerre de conquête vers le Pacifique, vers les Philippines. Des ce moment, toutes les grandes puissances (Grande-Bretagne, France, Allema-gne, Russie, Japon, Vatican même), vont se sentir concer-nées. Nous sommes en 1893, à la fin du XIXe siècle, en

pleine période d'expansion coloniale, car la guerre de I898 est contemporaine de Fachoda, du démembrement de la Chine, etc.. Toutes les grandes nations se dispu-tent des continents pour bâtir leurs empires, et l'ac-tion entreprise par les Américains ne peut pas les lais-ser indifférents!

4) Les Organes D'information et la Guerre Hlspano-Amérlcalne.

Les grands journaux de chaque pays, polarisés par les questions coloniales ne vont pas manquer d'envoyer leurs reporters, d'utiliser leurs correspondants locaux,

(27)

pour s'informer au mieux, du déroulement des opérations. Mais ce sont surtout les agences internationales (8) qui vont fournir le plus gros effort d'information. Ce sont elles qui ont le meilleur système de renseignements: réseau de correspondants dans chaque ville, représentants auprès des gouvernements, outillage technique le plus mo-derne, etc.. Leur Influence va être très grande sur les Journaux du monde entier, surtout sur les quotidiens de moindre importance, ceux ayant des visées d'information sans avoir les moyens de se faire représenter directe-ment sur les lieux.

Donc, la presse Internationale va s'intéresser à la question cubaine. Est-ce qu'il en sera de même pour la presse canadienne, et notamment pour les journaux qué-bécois? Par certains faits, nous pouvons dire que le Canada, le Québec, se sentent concernés. Le voisin Im-médiat est un des belligérants. Un million de Canadiens français vivent aux Etats-Unis.

Dans les journaux on trouve d'autres raisons d'in-térêt à la guerre: par exemple la guerre peut être éco-nomiquement favorable au Canada, avec un possible détour-nement du commerce de New York ou Philadelphie sur Halifax ou Québec. (9) Un autre facteur semble beaucoup

impres-ts) Havas, Wolff, Reuter, Associated Press. (9) La Patrie. 23 avril 1898.

(28)

11

sionner la presse québécoise: un esprit nouveau s'est fait jour aux Etats­Unis, qu'on qualifie de " Jingo ■

(10) au Canada: esprit agressif, expansionniste. Et qui sait si un jour les visées impérialistes américaines ne se retourneront pas vers le Québec? (La Patrie, pour­ tant favorable aux Etats­Unis, pose cette question le 26 avril). D'autre part, toute la presse québécoise est sen­ sible à l'affrontement de deux civilisations, deux reli­ gions, (thème repris dans chaque numéro de La Vérité, par exemple)•

Mais quelle place exacte va prendre cette affaire dans la presse québécoise? Comment pourrons­nous éva­ luer l'intérêt des contemporains par cette question? Et comment s'Informent ces journaux? Seront­ils vraiment d'information, ou au contraire hésiteront­ils à devenir "journal à nouvelles", à l'instar de La Vérité qui s'é­ lève contre "les montagnes de dépêches publiées dans les Journaux". (11)

Feront­ils appel à des sources directes personnel­ les, ou au contraire défendront­ils de grands organismes internationaux anonymes?

(10) Expression que l'on retrouve dans quelques Journaux québécois.

(29)

Répondre à cette dernière question: quelle est la provenance " matérielle " des Informations (agences, envoyés, correspondants, etc..) et la provenance géo-graphique (lieu d'où sont transmises ces informations) permettrait de cerner la provenance des nouvelles pu-bliées dans la presse québécoise lors de la guerre de 1898.

Et peut-être d'après la provenance des nouvelles, arriverions-nous à établir de grands groupes de Jour-naux, caractéristiques des grands types de journaux à l'époque.

(30)

CHAPITRE I

-IMPORTANCE PB LA gVERRB

(31)

CHAPITRE I

-IMPORTANCE DE LA GUERRE DANS LA PRESSE QUEBECOISE. A. MISE EN VALEUR.

Etudier les sources d'information dans la presse québécoise, lors de la guerre Hispano-américaine de 1898, ne s'avérera possible que si cette presse a accordé un

certain intérêt à cette question.

En étudiant sommairement l'importance matérielle (en nombre de colonnes, en nombre d'unités rédactionnel-les), en montrant les efforts de mise en valeur,

(illus-trations, titres), et en décrivant rapidement les mesures exceptionnelles prises pour informer les lecteurs (édi-tions spéciales, panneaux d'affichage, etc..), nous pourrons démontrer que cette guerre entre l'Espagne et les Etats-Unis, fut une affaire de premier plan, essen-tielles, pour les journaux de Québec, reléguant toutes les autres affaires au second plan.

a) Importance Matérielle Moyenne de L'Affaire Dans les Journaux Québécois.

Nous utilisons des tableaux bâtis d'après trois journaux Jugés typiques: " La Presse ", grand organe d'information de langue française, qui a un souci, cons-tant de rapidité, d'originalité, " Le Courrier du Canada ",

(32)

15

organe de moyenne importance, qui n'a pas les moyens techniques suffisants pour devenir un organe d'infor-mation original, personnel, enfin, " Le Pionnier de Sher-brooke ", hebdomadaire qui ne se veut pas d'abord moyen d'Information. Sur les données de La Presse, nous pour-rions aligner les données du Montreal Star, et du Herald, sur celles du " Courrier du Canada " nous pourrions com-parer La Patrie. Le Soleil. The Gazette. The Mercury. 1'Evénement. La Minerve. Enfin, au " Pionnier de Sher-brooke ", nous pourrions comparer La Vérité.

Nous remarquons que c'est la deuxième catégorie qui est la plus fournie. Les journaux du Québec, du moins ceux de notre échantillonnage, ont en commun, en I898, une volonté d'information, mais manquent de moyens financiers, techniques, humains, pour pouvoir être ori-ginaux, personnels. Ce qui explique l'importance du second groupe.

(33)

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(35)

Dans le tableau 2, bâti sur le dépouillement de La Presse. The Montreal Star, et The Herald, de février à fin mai I898, nous essayons de démontrer pourquoi ces trois journaux sont classés dans le même groupe. Nous remarquerons une progression graduelle en février-mars du nombre d'U.R. (5), puis une montée rapide en avril-mai, où le nombre d'U.R. double. C'est aussi pendant

cette dernière période que l'on tente de mettre le plus l'affaire en valeur (le plus grand nombre de fols en pre-mière page) et que les articles sont les plus longs.

Vé-ritablement, ces Journaux à ce moment, sont totalement tournés vers la guerre. Aussi le Montreal Star, consa-cre le 2 mai I898, 25 U.R. à la question, soit 27 colon-nes sur 96, (le Journal fait 12 pages de 8 coloncolon-nes). Sur

ces 96 colonnes, 11 y en a 32 de publicité. Donc 27 co-lonnes sur 6k sont consacrées à cette question!

Etudions maintenant le Tableau no. 1. Nous pouvons distinguer, dans l'importance moyenne(k)quatre grandes phases. 1ère phase: février-mars : Bk U.R., moyenne è colonne, 2è phase: avril-juillet:503 U.R., moyenne 3 colonnes,

3e phase : août-septembre : 82 U.R., moyenne 1 colonne, (on retrouve les données de la première phase), ke phase : octobre-décembre : 23 U.R. des échos seulement.

(36)

19

Nous voyons que l'affaire connaît son maximum d'a-vril à Juillet, passant par un sommet ad'a-vril-mai. Ce ma-ximum est verifiable à la longueur moyenne des unités ré-dactionnelles (k colonnes).

Passons maintenant à l'étude du second groupe, qui comprend plus de la moitié des journaux utilisés. Sou-vent il semble y avoir beaucoup de disparité entre les journaux qui composent cette catégorie. SI nous les re-groupons, c'est que chez eux on ne retrouve pas au moins une de ces caractéristiques:

- pas d'effort spécial de titrage,

- rarement en 1ère page, ou très rarement sur toute la première page,

- peu ou pas d'illustrations,

- pas de chroniques spéciales, d'éditions exception-nelles, etc..

Ce sont ces caractéristiques qui vont les différen-cier du premier groupe, dans lequel les Journaux utilisent tous les moyens possibles d'information et de mise en va-leur. Dans le Tableau 3» (voir ci-dessous), nous essayons de montrer, à travers trois exemples, pourquoi nous clas-sons ces journaux dans le même groupe.

(37)

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(38)

21 La grande différence avec le premier groupe, c'est d'abord qu'on trouve un moins grand nombre d'U.R., ensui-te une moins grande mise en valeur (ce n'est qu'exception-nellement que toute la première page est consacrée à la guerre).

Le Journal qui semble faire la transition entre les deux groupes, c'est " Le Soleil ", qui utilise des grands titres, lance des éditions spéciales, qui donne des chro-niques régulières, mais, si on le classe dans cette secon-de catégorie, c'est que l'affaire est Importante mais n'est pas primordiale, chez lui seulement deux fois toute la pre-mière page est consacrée à la question. Ensuite il y a peu d'illustrations, et surtout on trouve beaucoup moins d'U.R. Passons maintenant à l'analyse du Tableau no. k.

Nous constatons d'abord beaucoup plus de régularités, dans le nombre d'U.R. entre mars et août. Bien sûr, le maximum reste en mal, mais la gradation est très régulière.

Cette régularité se retrouve dans la longueur des colonnes. L'affaire s'estompe beaucoup moins rapidement. Ensuite, ce qui frappe, c'est qu'il n'y a pas d'effort spécial de mise en valeur, (ni dans la mise en page, ni dans la présenta-tion même). On peut dire en étudiant ce tableau, qu'il est beaucoup moins contrasté que celui de " La Presse ". On

semble déjà distinguer là une nuance entre le journalisme d'information, simple, et le journalisme à sensation.

(39)

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(40)

23

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(41)

On pourrait maintenant étudier le cas d'un hebdoma-daire. Nous nous baserons sur " Le Pionnier de Sherbroo-ke ". Nous n'emploierons qu'un tableau abrégé par rapport aux Tableaux 1 et k. En effet les quatre dernières colon-nes sont inutiles: on devrait placer le chiffre 0 dans toutes les cases.

On voit dans ce tableau, que ce journal ne s'intéres-se que tardivement à la guerre, au moment des combats s'intéres- seu-lement. Pour Le Pionnier de Sherbrooke le maximum est éga-lement en mal, mais il n'est pas très élevé. L'affaire ne passionne jamais vraiment le journal, et ne semble pas être d'une grande importance. Les unités rédactionnelles ne sont jamais très longues, et l'affaire ne vient qu'exceptionnel-lement en première page.

Nous pourrions compléter cette courte étude sur l'Im-portance matérielle moyenne de l'affaire dans les Journaux québécois, en essayant de rechercher les maximum sur une

Journée, ce qui peut être très révélateur. Ainsi, nous avons déjà cité le cas du Montreal Star, le 2 mai 1898, qui

consacre 25 U.R. à la guerre, 27 colonnes d'Informations sur 6k. On pourrait retrouver sensiblement les mêmes chif-fres, durant cette période, pour La Presse. The Herald. La Patrie (pour ce dernier quotidien, du 20 avril au 20 mai, plus du tiers des nouvelles sont consacrées, chaque Jour à la guerre). Ces chiffres sont très différents de ceux du

(42)

25

Courrier du Canada, du Mercury, dans lesquels la guerre n'occupe Jamais plus de 25% des colonnes.

Enfin pour les deux hebdomadaires, la guerre est toujours secondaire.

b) Mise en Valeur

-Il serait intéressant de compléter le chapitre qui précède, par une rapide étude de la mise en valeur de l'affaire Hispano-américaine dans la presse québécoise, en I898. Dans l'ensemble, nous pouvons dire que la presse présente un effort de mise en valeur exceptionnel, au mo-ment crucial.

Les titres, de avril à Juin, s'allongent sur toute la page, ce qui est exceptionnel à ce moment là, dans les Journaux, du moins dans les grands quotidiens d'informa-tion. Dans les autres on essaie quand même aussi d'emplo-yer des titres qui tranchent bien sur le reste du texte.

Ces titres sont faits pour frapper. Nous pourrions citer un exemple typique. La Presse, le 29 mars 1898 pré-sente un titre sur toute la largeur de la page, et i/3 de page de longueur.

Gros effort donc de mise en valeur, et recherche de la nouvelle à sensation.

(43)

L A G U E R R E

( e n t r e l e s E t a t s - U n i s e t l ' E s p a g n e ) D E C L A R E E

(si le Congrès adopte la résolution présentée) P A R U N C O U P ( de t ê t e ) D E C A N N O N ( 6 ) (représentant) D E L' U T A H.

Tableau no. 6 : La Presse. 29 avril 1898. Exemple de titre à sensation.

(6) Cannon : représentant de l'Utah au Congrès, avait demandé, la veille, la reconnaissance des insurgés cubains comme belligérants.

(44)

27

On emploie de nombreux sous-titres, qui reviennent régulièrement. Ainsi, après le grand titre, en première page, dans La Presse ou Le Soleil, nous retrouvons régu-lièrement les subdivisions: des " Etats-Unis ", de " l'Es-pagne ", de " Londres ", " de partout ".;. On note égale-ment un grand souci d'illustration. Les gravures sont nombreuses, souvent on retrouve les mêmes dans plusieurs

journaux. Ainsi celle représentant l'explosion du Maine se retrouve dans La Presse, le Montreal Star, et semble être une reproduction de celle parue dans le New York

World. La Presse publiera 62 gravures relatives à la guer-re. Pendant la période Intense du conflit, les journaux comme La Presse, le Montreal Star. Le Soleil, publient 2 à 3 gravures par Jour. C'est pendant cette période éga-lement qu'apparaissent les rubriques spéciales, comme " le bulletin de guerre ", (7) un encart en première page, en caractères gras, donnant le bilan des événements de la journée. On retrouve également une chronique " Presse As-sociée ", dans " Le Soleil. The Herald. Le Courrier du Ca-nada." La Patrie, durant cette période, publie quatre en-carts, aux quatre coins de la première page, qui donnent le point de vue de personnalités, ou des extraits de jour-naux.

(45)

Dans absolument tous les journaux, nous trouvons également, au début du conflit, des articles d'érudi-tion. Les responsables de ces quotidiens semblent déci-dés à fournir à leurs lecteurs toutes les connaissances nécessaires pour une meilleure compréhension de l'affai-re. Cette mise en valeur exceptionnelle est sensible en avril-mal-juin.

c) Les Moyens Exceptionnels

-Nous classerons dans ce chapitre les décisions pri-ses par les journaux, pour suivre ce conflit, et que nous estimons sortir de l'ordinaire. Des accords spéciaux sont passés avec les journaux étrangers pour mieux s'informer et plus vite. (8)

Certains journaux (La Presse. The Montreal Star, The Herald) délèguent, des envoyés spéciaux sur les lieux des événements. Beaucoup de quotidiens décident de faire pa-raître des éditions spéciales. Le Soleil, le *f avril, an-nonce qu'il y aura " autant d'éditions que nécessaire "...

Le 2k avril, La Presse annonce la publication régu-lière d'un " extra du dimanche ", à cause des nouvelles de la guerre. Le 26 avril, ce journal déclare que " son extra a fait courir la foule ";" 5^> colonnes étaient con-(8) Nous n'insisterons pas sur ce point qui sera repris

(46)

29

sacrées à la guerre! " (9) The Gazette, le 21 avril, annonce bénéficier du même service télégraphique que le New York Herald et le Times de Londres. Elle veut être la mieux informée, et la plus vite. Ce Journal veut " que les Montréalais, tous les matins, aient les

nou-velles en même temps que les Londoniens et les NewYorkals! " D'autres signes sont révélateurs du très grand Inté-rêt porté à la question. Ainsi, La Presse.tous les jours durant le conflit, affiche des bulletins de nouvelles, heure par heure, aux quatre coins de Montréal. Un phéno-mène curieux aussi: on base certaines publicités sur le

conflit. (10)

Donc, en conclusion, d'après les quelques exemples donnés, nous voyons que la presse québécoise, dans l'en-semble est passionnée par l'affaire. C'est la question numéro un, incontestablement durant ce laps de temps.

Les Journaux rivalisent entre eux pour être les mieux informés. Les plus puissants ne reculent devant aucun effort pour offrir le plus de nouvelles à leurs lecteurs.

(9) Nous n'avons pu déterminer exactement la durée de parution de cet extra. Le seul exemplaire retrou-vé est du 19 Juin I898.

(47)

30

Qu'y-a-t-il de plus révélateur sur l'Intérêt por-té à une question, que de voir paraître des éditions spéciales consacrées à cette affaire?

Comme le dit " Le Soleil " (11): " C'est une ques-tion qui intéresse tout l'univers et le Québec doit être bien renseigné. "

(48)

31

B. EVOLUTION DE L'ATTITUDE DES JOURNAUX QUEBECOIS. On ne peut pas dire qu'il y ait continuité dans l'intérêt, comme dans le choix de l'information, dans la presse québécoise, tout au long du déroulement de la guer-re. Nous trouvons quatre phases différentes d'information qui correspondent aux quatre parties de notre chronologie.

A. Avant le Désastre du Maine.

De 1895 à I898, la question ne préoccupe pas les Journaux. Il semble qu'il s'agisse là d'une querelle proprement espagnole. On connaît l'attitude des Etats-Unis, hostiles à l'Espagne, mais il n'y a pas d'antago-nisme direct. On retrouve très peu d'unités rédaction-nelles consacrées à cette question. (12)

Parfois dans les dépêches générales, un entrefilet parle d'une embuscade, ou d'une déclaration d'un exilé cubain, mais l'Intérêt et la mise en valeur semblent à peu près nuls. Les nouvelles sont anonymes, mises dans ces colonnes pour remplir . Elles proviennent des grands organismes d'Information, des agences.

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B. Du Désastre du " Maine " à la Déclaration De La Guerre: Février - mal 1898.

Dès ce moment, les Journaux du Québec s'enflamment, se passionnent pour cette question. Ils titrent sur tou-te la largeur de la page, même des Journaux comme " Le Courrier du Canada ", qui n'utilise que rarement ces moyens de mise en valeur. Ils multiplient le nombre d'u-nités rédactionnelles, de colonnes, (2 à 3 pages complètes

sur 6 ou 8 pages dans le " Montreal Star " ) , tous ces faits témoignent de l'intérêt pour la question.

Ainsi, le Montreal Dally Star, le journal le plus vi-te informé (dès le 16 février) consacre ce Jour là trois unités rédactionnelles (U.R.) à la catastrophe: 5 colon-nes en page 6 (1ère U.R.), 1 colonne en 7è page (2è), une demie colonne en dernière page (3e). Le contenu de ces 3 unités rédactionnelles: un grand nombre de dépêches par les agences: 16 (ce qui est beaucoup pour le premier

Jour!) 6 de La Havane, 5 de New York, 3 de Washington, une seulement de Madrid... et Londres. Dans ces dépê-ches, des renseignements sur la catastrophe, des décla-rations officielles, etc.. ensuite, une revue des Jour-naux étrangers, faits de New York, des articles

d'éru-dition (anonymes) pour donner aux lecteurs un minimum de connaissances nécessaires à une meilleure compréhen-sion de l'affaire (Le Maine: fiche technique).

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Dès le Jour où il apprend la nouvelle, le Jour-nal s'engage. Le 16 février on trouve déjà dans ce

journal des phrases du type: " 11 ne peut s'agir d'un accident ", " on est près de la guerre ", typiques d'u-ne orientation belliciste.

Cet exemple du Montreal Star caractérise la

pro-venance des nouvelles durant cette période: l'essentiel des dépêches est composé des communiqués de gouvernement

(ce sont les agences qui ont le monopole de la divulga-tion de ces sortes de nouvelles), une revue de presse ré-gulière des journaux de chaque pays (environ 2 fois par semaine pour chaque journal); beaucoup de rumeurs: bruits d'alliances, de guerre, que les journaux s'em-pressent de rapporter, enfin de nombreux articles pour renforcer le bagage de connaissances du lecteur.

Les autres journaux de notre échantillonnage don-neront les mêmes sortes de nouvelles que le Star avec un ou deux jours de retard, et en accordant une Impor-tance un peu moins grande à la question. (par exemple: La Presse et Le Soleil donneront une unité rédactionnelle sur l'affaire, le 17 février). Enfin, signalons que La Vérité. Journal d'opinion, ne parlera de l'affaire, pour la première fols, qu'à la fin mars.

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C. La Guerre: Les Opérations Militaires. Mal-Juin 1898.

C'est la période du plus grand Intérêt pour la question: pour tous les journaux choisis durant cette phase, toutes les premières pages sont occupées unique-ment par la guerre, c'est durant cette époque que l'on a le plus d'unités rédactionnelles. (Dans La Presse. 170 U.R. en mai contre 120 en avril; dans Le Courrier du Canada. 95 en mai, contre 62 en avril). Ces unités rédactionnelles qui remplissent des colonnes entières, décrivent les opérations en cours, les récits de combat-tants (surtout les témoignages de volontaires canadiens), des entrevues avec des officiers, des sénateurs, (améri-cains pour la plupart). Le champ de provenance des nou-velles est beaucoup plus réduit: l'aire des combats

(Philippines, Antilles) et les réactions des gouverne-ments. On ne s'occupe plus de l'opinion des grandes ca-pitales.

Key West, Tampa, (13) La Havane, Manille (puis Hong Kong, en remplacement durant la 2è moitié de mai, pendant que les cables sont coupés) deviennent les grands centres d'Information, dès le déclenchement officiel de la guerre.

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La priorité va à l'événement, et moins d'Importance est accordée à la polémique, que l'on ne retrouve que dans les éditoriaux. Le type le plus fréquent d'arti-cle est la longue description de combats. Des éditions spéciales paraissent. La Presse, qui lance le mouvement, fait paraître une édition dominicale. Le Soleil déclare " qu'il y aura autant d'éditions que nécessaire..." ( l k ) Le Star et le Herald feront également paraître des édi-tions spéciales.

Ce sont les Agences Internationales qui ont à ce mo-ment le monopole de l'Information sur la guerre, ayant

des accords spéciaux avec les gouvernements, pour pou-voir suivre partout les combats. Quelques grands jour-naux étrangers participent également à cette information

(le New York World. New York Journal, le Times de Londres, le Standard de Londres, Le Temps de Paris, sont souvent cités (surtout les trois premiers).

Mais sur les champs de bataille, les Américains vont faire preuve d'une supériorité écrasante, ce qui va faire perdre de l'Intérêt pour la question, et on va voir peu à peu l'affaire passer au second plan. (60 U.R. dans La Presse au mois d'août).

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D. Vers La Paix (Décembre 1898).

Le sujet continue de s'estomper peu à peu. Les journaux québécois se réfèrent le plus souvent aux cor-respondants des grands quotidiens étrangers, notamment aux correspondants parisiens (au moment de la

Conféren-ce de la Paix). La question va pratiquement disparaî-tre en octobre, novembre, pour resurgir furtivement en décembre 1898, lors de la signature du Traité de Paris.

(Décembre I898: 16 U.R. dans le Courrier du Canada: 12 U.R. dans La Presse). Ensuite, nous retrouverons sur la question cubaine à peu près le même genre d'informa-tion qu'avant l'explosion du Maine.

Ce sont donc les deux périodes allant de février à fin juin I898 qui vont être les plus fécondes, les plus révélatrices pour une étude portant sur la prove-nance des nouvelles, car ce sont les deux périodes les

plus riches en Information, dans La Presse québécoise de 1898.

Où ces journaux vont-ils aller chercher ces nouvel-les? Quels organes d'Information choisissent-ils? Quels sont les lieux où ils préfèrent aller se renseigner? C'est ce que nous allons essayer de déterminer.

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CHAPITRE II

-LES GRANDES SOURCES DE NOUVEL-LES " PROVENANCE MATERIELLE "

Figure

Tableau no.
Tableau no. 6 : La Presse. 29 avril 1898. Exemple de  titre à sensation.

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