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Typologie des services d’eau potable et d’assainissement collectif, parangonnage et analyse de la performance des services publics

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-02601328

https://hal.inrae.fr/hal-02601328

Submitted on 16 May 2020

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C. Wittner

To cite this version:

C. Wittner. Typologie des services d’eau potable et d’assainissement collectif, parangonnage et analyse de la performance des services publics. irstea. 2011, pp.64. �hal-02601328�

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SISPEA – données 2009

Typologie des services d’eau

potable et d’assainissement

collectif, parangonnage et

analyse de la performance

des services publics

Statut du document

: rapport final

version du 19 mars 2012

Auteur et Organisme : Christophe WITTNER

UMR GESTE ENGEES/IRSTEA

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Contexte de programmation et de réalisation

L'ONEMA est chargé de mettre en place un observatoire national des services d'eau potable et d'assainissement. L'appui, apporté par les équipes d’IRSTEA et équipes associées au sein de l’UMR G- GESTE, concerne la mise au point de méthodes et de cadres de référence pour établir la structure de cet observatoire et en analyser le contenu.

L’ auteur

Christophe WITTNER Ingénieur

christophe.wittner@irstea.fr

ENGEES –UMR GESTE ENGEES/IRSTEA 1, quai Koch BP 61039 67070 STRASBOURG

Les correspondants

Onema :

Eric Bréjoux – eric.brejoux@onema.fr Maria Salvetti – maria.salvetti@onema.fr

Hall C – Le Nadar

5, square Félix Nadar 94300 Vincennes

IRSTEA:

Christophe WITTNER - christophe.wittner@irstea.fr

ENGEES –UMR GESTE ENGEES/IRSTEA 1, quai Koch BP 61039 67070 STRASBOURG

Droits d’usage : accès libre

Couverture géographique : Niveau géographique France national Niveau de lecture : Nature de la ressource : Professionnels, experts Document

(4)

SISPEA – données 2009

Typologie des services d’eau potable et d’assainissement collectif,

parangonnage et analyse des indicateurs de performance.

CHRISTOPHE WITTNER

S

OMMAIRE

Résumé page 5

Abstract page 6

Synthèse pour l'action opérationnelle page 7

INTRODUCION page 9

1) TYPOLOGIE DES SERVIVES D'EAU POTABLE page 9 1.1 principe de la démarche et typologie page 9 1.2 résultats de la classification page 10 1.2.1 caractérisation intra-classe page 10 1.2.2 caractérisation interclasse page 11 1.2.3 caractérisation par les indicateurs descriptifs page 12

1.2.4 synthèse page 16

2) IMPACT DE LA TYPOLOGIE SUR LE PARANGONNAGE DU PRIX ET DE LA PERFORMANCE DES SERVICES D'EAU POTABLE

page 18

2.1 examen de la dispersion des valeurs des indicateurs page 18 2.2 examen de l'amplitude relative page 20 2.3 examen de l'amplitude relative inter-décile page 20 2.4 focus sur quelques indicateurs page 21 2.4.1 prix 120 m3 page 22 2.4.2 indicateur de connaissance du patrimoine page 24 2.4.3 durée d'extinction de la dette page 25

2.5 conclusion page 26

3) TYPOLOGIE DES SERVICES D'ASSAINISSEMENT COLLECTIF page 28 3.1 principe de la démarche et méthodologie page 28 3.2 résultats de la classification page 29 3.2.1 caractérisation intra-classe page 29 3.2.2 caractérisation interclasse page 29 3.3 effet de la typologie sur la comparaison des performances page 30 4) ANALYSE DU PRIX DES SERVICES PUBLICS D'EAU POTABLE page 32 5) ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES SERVICES PUBLICS D'EAU

POTABLE

page 35 5.1 qualité du service à l'usager page 35 5.1.1 taux de réclamation page 35 5.1.2 qualité de l'eau page 36 5.1.3 taux d'occurrence des interruptions de service non programmées page 37 5.1.4 taux de respect du délai d'ouverture des branchements page 38 5.1.5 montant des abandons de créance ou des versements à un fond

de solidarité

page 38

5.2 gestion financière et patrimoniale page 39 5.2.1 durée d'extinction de la dette page 39 5.2.2 taux d'impayés page 40 5.2.3 indice de connaissance et de gestion patrimoniale des réseaux page 41 5.3 performance environnementale page 42 5.3.1 taux moyen de renouvellement des réseaux page 42 5.3.2 rendement du réseau de distribution page 43 5.3.3 indice linéaire de pertes et des volumes non comptés page 44 5.3.4 indice d'avancement de protection de la ressource page 45

(5)

6) ANALYSE DU PRIX ET DE LA PERFORMANE DES SERVICES PUBLICS D'ASSAINISSEMENT COLLECTIF

page 46

6.1 prix 120 m3 des services d'assainissement collectif page 46 6.2 performances des services d'assainissement collectif page 47 6.2.1 conformité des performances des équipements d'épuration page 47 6.2.2 indice de connaissance et de gestion patrimoniale des réseaux page 48 6.2.3 durée d'extinction de la dette page 49 6.2.4 taux d'impayés page 50 6.2.5 montant des abandons de créance et versement à un fond de

solidarité

page 51

Conclusion page 51

Liste des illustrations page 53

Liste des tableaux page 54

(6)

RESUME

Résumé

La présente étude exploite les données de la base extraites du SISPEA relatives à l’exercice 2009 (indicateurs descriptifs et de performance des services publics d’eau et d’assainissement).

Une typologie des services est établie en utilisant la méthode d’analyse factorielle à composante multiple. Elle aboutit à la caractérisation de 5 classes de services publics d’eau potable et à la détermination d’une première hiérarchie de critères discriminant les services. Les deux paramètres principaux (part d’importation d’eau et la densité d’habitant) sont ensuite mobilisés pour un travail statistique de segmentation. L’impact de la taille du service, en nombre d’habitants desservis est également exploré. Cette démarche permet d’identifier l’impact de ses paramètres sur le prix de l’eau, et les indicateurs de performance caractérisant la qualité du service à l’usager, la gestion financière et patrimoniale, et la performance environnementale.

Une démarche similaire est conduite pour les services d’assainissement collectif, mais les caractéristiques de la base de données constituent un facteur limitant en terme de construction d’une typologie.

Mots clés (thématique et géographique)

Eau, assainissement, services publics, typologie, performance, France.

SISPEA – données 2009

Typologie des services d’eau potable et d’assainissement collectif,

parangonnage et analyse des indicateurs de performance.

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A

BSTRACTS

ABSTRACT

This study uses data from the database extracted from SISPEA for the year 2009 (descriptive and performance indicators of public water and sanitation utilities).

A typology of service is determined using the method of multi-component factor analysis. It led to the characterization of five classes of water utilities and the determination of a hierarchy of criteria discriminating services.

The two main parameters (import share of water and the density of population) are then mobilized to a statistical segmentation. This helps to identify the impact of its parameters on the water price, and performance indicators reflecting the quality of user service, financial and asset management and environmental performance.

A similar approach is to conduct sanitation services group, but the characteristics of the database is a limiting factor in terms of a typology.

Key words (thematic and geographical area)

Water, sanitation, utilities, typology, performance, France.

SISPEA – données 2009

Typologie des services d’eau potable et d’assainissement collectif,

Parangonnage et analyse des indicateurs de performance.

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SISPEA – données 2009

Typologie des services d’eau potable et d’assainissement collectif,

Parangonnage et analyse des indicateurs de performance.

CHRISTOPHE WITTNER

S

YNTHESE POUR L

ACTION OPERATIONNELLE

L’ONEMA a pour mission la mise en place et la gestion de l’observatoire national portant sur les services d’eau et d’assainissement. Le présent travail porte sur les données relatives à l’année 2009 pour les services ayant renseigné la base ; il a pour ambition d’établir une typologie des services et d’étudier son impact dans une perspective de comparaison des performances.

En ce qui concerne la typologie cinq classes ont été identifiées pour ce qui concerne la compétence eau potable. Les trois premiers paramètres discriminants, dans l’ordre décroissant d’influence, sont la densité d’habitant, le poids des volumes importés au sein des volumes mis à disposition, la part des volumes d’eau d’origine souterraine au sein des volumes mis à disposition.

Pour les services d’assainissement collectif, la faible quantité de données disponibles et la présence d’un nombre modeste de variables descriptives des services aboutissent à des résultats modestes.

Un travail de segmentation de l’échantillon de services d’eau potable permet de mesurer l’effet des deux premières variables identifiées dans le travail de typologie (densité d’habitant et part d’importation d’eau) sur le prix de l’eau. Il apparaît que le prix moyen est décroissant avec l’augmentation de la densité d’abonné (les services d’eau urbains ont un prix statistiquement moins élevé que les services ruraux) ; les prix sont également décroissants avec la baisse de la proportion des volumes importés, autrement dit, les services importateurs ont statistiquement un prix de l’eau plus élevé que les services qui produisent majoritairement l’eau mise à disposition des usagers à partir de leurs infrastructures.

L’analyse plus ciblée des indicateurs de performance des services d’eau potable par classe (de taille, de densité,…) aboutit aux principaux résultats suivants :

Qualité du service à l’usager :

 Le taux de réclamation est décroissant avec l’augmentation de la taille et de la densité d’habitant.

 En ce qui concerne les paramètres microbiologiques et physicochimiques, les niveaux des indicateurs sont très proches de 100% et sont globalement invariants à la taille du service. Suivant la variable de densité d’habitant, les taux sont légèrement plus satisfaisants pour les services urbains que pour les services ruraux.

 L’analyse du taux d’occurrence des interruptions du service suivant la taille ou la densité d’habitant ne livre pas de tendance marquée.

 Le taux de respect du délai d’ouverture des branchements pour les nouveaux abonnés présente des valeurs très proches de 100 % pour les différentes catégories de services.  Le montant des abandons de créance ou de versement à un fond de solidarité présente

des valeurs faibles pour les services de taille importante (plus de 10 000 habitants) et pour les services à caractère urbain très marqué (densité supérieure à 120 habitants/km). Pour

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les autres services, une tendance croissante est détectée avec l’augmentation de la densité d’habitant.

Gestion financière et patrimoniale :

 La valeur moyenne de la durée d’extinction de la dette (5,5 années) démontre que les services publics d’eau présentent un niveau d’endettement raisonnable. Les services desservant un faible nombre d’abonnés (moins de 1 000 habitants et les très grands services (plus de 100 000 habitants) ont des niveaux d’endettement moyen (4 à 4,5 années) moins marquées que les autres catégories (5,5 à 5,7 années). Globalement, la durée d’extinction augmente avec l’augmentation de la densité d’abonnés (les services urbains sont plus endettés que les ruraux).

 Le taux d’impayés sur les factures de l’année précédente est moins élevé pour les services ruraux (0,8 à 1 %) que pour les services urbains (1,4 %).

 L’indice de connaissance patrimoniale augment avec l’augmentation de la taille du service et l’accroissement de la densité.

Performance environnementale :

 La valeur du taux moyen de renouvellement des réseaux progresse avec l’accroissement de la densité et la taille du service. Cependant, les petits services ruraux semblent s’inscrire en dehors de cette tendance générale.

 Le rendement du réseau semble invariant à la taille du service et la densité d’habitant desservi, hormis les très grands services et les services les plus urbains.

 L’indice linéaire de perte en réseau est nettement corrélé à la densité d’habitant.

 L’indice d’avancement de la protection de la ressource présente des valeurs plus élevées pour les services de grande taille que pour les services de taille modeste.

Pour les services d’assainissement collectif, les résultats sont moins nombreux compte tenu d’une base de données disponible plus appauvrie :

 Le prix moyen « 120 m3 » est décroissant avec l’augmentation de la densité d’abonné.  La conformité des performances des équipements d’épuration s’améliore avec

l’augmentation de la densité d’abonnés.

 L’indice de connaissance patrimoniale présente des valeurs croissantes avec la taille du service (nombre d’abonnés). En revanche, les valeurs de l’indice sont invariantes à la densité d’abonnés.

 L’analyse des valeurs de la durée d’extinction de la dette amène à distinguer deux groupes de services : ceux desservant une entre 500 et 10 000 abonnés qui présentent une durée d’extinction de l’ordre de 14 années, et les autres pour lesquels la valeur du ratio se situe aux alentours de 9 ans.

 Le taux d’impayés sur les factures de l’année précédente présente une courbe croissante selon la taille du service.

 Le montant des abandons de créance et versement à un fond de solidarité est croissant avec l’augmentation du nombre d’abonnés du service exception faite des services de plus de 30 000 abonnés qui présentent la valeur moyenne la plus faible.

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INTRODUCTION :

Dans le cadre de l’observatoire national des services publics d’eau et d’assainissement porté par l’ONEMA et de la campagne de collecte de données relatives à l’exercice 2009, le présent travail cherche à établir une typologie des services d’eau et d’assainissement et à explorer les conditions conditionnant une comparaison pertinente des performances des services. Cette étude est fortement dépendante des caractéristiques quantitative et qualitative de la base de données. Une nette amélioration est observée, puisque le millésime 2009 est caractérisé par un nombre de services participant en nette augmentation par rapport aux années antérieures : 4 214 services d’eau potable ont fourni au moins un renseignement contre 1 116 en 2008, et 866 services constituent la base support pour construire une typologie contre 233 en 2008.

Dans un premier temps, un travail de construction de typologie sera entrepris par mobilisation d’outils d’analyse de données. Les classes de services sont caractérisées par différentes approches. L’analyse des axes factoriels vise ensuite à déterminer une liste de critères hiérarchisés discriminant les services.

Dans un second temps, les résultats de la typologie sont mobilisés afin de définir les conditions pertinentes de comparaison des prix et de la performance des services.

L’objectif général est de contribuer à l’élaboration d’outils de parangonnage de la performance qui constitue une composante de la régulation des services, et de détecter les paramètres contribuant à expliquer les différences de prix des services publics.

1) Typologie des services publics d’eau potable :

1.1 Principe de la démarche et méthodologie :

La démarche de construction d’une typologie cherche à identifier de manière objective et sans préjugés, les facteurs caractérisant les services publics d’eau potable. Il s’agit de déterminer des classes de services d’eau qui présentent en leur sein des caractéristiques semblables (homogénéité intra-classes), et des caractéristiques dissemblables entre les classes (hétérogénéité inter-classes).

La base de données à partir de laquelle le travail a été établi est celle du SISPEA (Système d’Information sur les Services Publics d’Eau et d’Assainissement) relative à l’exercice 2009. En travail préparatoire, des tests de pertinence et de cohérence ont été mis en œuvre dans l’objectif de détecter les données manifestement erronées ou incohérentes, et de les neutraliser. La constitution de l’échantillon de services pour établir la typologie repose sur la recherche d’un optimum entre la maximisation du nombre de services (individus) et la disponibilité des valeurs des indicateurs descriptifs (variables),

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avec comme contrainte le renseignement exhaustif de l’ensemble des valeurs des indicateurs. Par ailleurs, les services retenus doivent obligatoirement exercer la fonction de distribution d’eau (ce qui est le cas de 99,1% des services présent dans la base de données) ; par convention, les collectivités qui n’exerceraient que la fonction de production et/ou de transfert ont été écartées en raison de leurs caractéristiques spécifiques. Ce travail de sélection conduit à un échantillon final de 866 services, soit environ 20% de l’échantillon initial.

Il est également précisé que l’identification de corrélations entre différentes données a nécessité d’opérer des choix parmi les indicateurs descriptifs disponibles, afin de ne pas surpondérer la représentation de certaines caractéristiques et biaiser les résultats. Il s’agit de la taille du service pour laquelle la variable retenue est le nombre d’habitants desservis en raison du taux de renseignement de cette variable (96,8 %), au détriment des autres variables caractérisant la taille (nombre d’abonnés, volume produits, linéaire de réseau, etc.).

Les critères descriptifs disponibles et retenus sont finalement les suivants :  le mode de gestion ;

 la population desservie ;

 la part d’eau souterraine dans le volume mis à disposition ;

 la densité d’habitant (nombre d’habitants desservis par kilomètre de réseau principal) ;

 la part des volumes domestiques facturés par habitant ;

 la part des volumes importés dans les volumes mis à disposition.

NB : le volume mis à disposition est le volume produit par le service augmenté des volumes importés.

La méthode statistique utilisée est l’analyse factorielle à composantes multiples suivie d’une classification des individus.

1.2 Résultats de la classification: 1.2.1 Caractérisation intra-classe :

Cinq classes de services ont été identifiées et peuvent être caractérisées comme suit (cf. annexe 1) :

Classe n°1 : cette classe regroupe les services d’eau potable dont les volumes mobilisés proviennent exclusivement de la production interne (la part de volume importé est inférieure à 5%), mobilisant exclusivement des ressources d’eau de nature souterraine, présentant une densité d’habitants intermédiaires (30 à 200 habitants/km). 60% des services de cette classe ont opté pour un mode de gestion par affermage et 38% pour la régie (ce qui est proche des proportions observées dans l’échantillon des 864 services). La classe est par ailleurs caractérisée par l’absence de services important significativement de l’eau pour approvisionner leurs usagers.

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Classe n°2 : 78% des services de cette classe importent peu d’eau (moins de 5% des volumes mis à disposition). Quasiment l’intégralité des services ayant choisi la régie avec prestations de service sont affectés dans cette classe (94,4 %). 89 % des services mobilisant 1 à 30 % d’eau souterraine sont présents au sein de la classe.

Classe n°3 : elle regroupe tous les services d’eau potable qui mobilisent significativement l’importation d’eau (30 à 50 % des volumes d’eau mis à disposition). Ils représentent 60 % de l’effectif de la classe. 78 % des services mobilisent des ressources souterraines dans une proportion de 50 à 80 % des volumes mis à disposition.

Classe n°4 : 57 % des services de cette classe mobilisent majoritairement de l’eau par importation auprès d’autres collectivités ; ils sont donc plutôt importateur que producteur. 50 % des services d’eau de cette classe présentent un caractère rural très marqué (densité d’habitant inférieure à 20). 42 % desservent moins de 1 000 habitants. Les usagers des services de cette classe sont approvisionnés exclusivement à partir d’eau prélevée dans des ressources souterraines.

Classe n°5 : elle regroupe l’intégralité des services d’eau présentant des densités d’habitant supérieures à 200 (services ultra-urbains) et la totalité des services desservant plus de 100 000 habitants. 58 % de services de cette classe mobilisent exclusivement des ressources d’eau d’origine souterraine ; les autres services mobilisent en complément des ressources d’eau superficielles.

Il ressort de la caractérisation de chacune des classes que des critères identiques (modalité prise par une variable) sont mobilisés dans la définition de classes distinctes. Par exemple, la variable « eau d’origine souterraine » avec une modalité de 100 % apparaît dans la caractérisation des classes n°1 et n°4. Cette réalité s’explique par le fait que la classification s’opère en considérant l’intégralité des caractéristiques d’un service d’eau de façon concomitante. Les services appartenant à une même classe sont proches au regard de leurs caractéristiques globales respectives, et non pas parce qu’ils présentent une même modalité de variable. Ainsi, tous les services ayant une densité d'habitant supérieure à 200 sont affectés dans la classe n°5, mais tous les services de cette classe ne présentent pas cette modalité ; 78 % des services important moins de 5% des volumes mis à disposition sont présents dans la clase n°1 ; le restant se trouve ventilé dans les autres classes.

1.2.2 caractérisation interclasse :

La classification permet également d’identifier et de hiérarchiser les principaux facteurs permettant de caractériser les différences entre les cinq classes (caractérisation des axes factoriels). Ce travail d’interprétation permet d’établir les principaux critères discriminants dans l’ordre décroissant d’influence :

1) la densité d’habitant (service urbain/rural) ;

2) le poids des volumes importés au sein des volumes mis à disposition (service producteur/importateur) ;

3) la part des volumes d’eau d’origine souterraine au sein des volumes mis à disposition.

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Il apparait en premier lieu que les différences entre les classes de service s’expliquent principalement par des caractéristiques géophysiques du périmètre d’activité des services d’eau ; il s’agit de facteurs exogènes sur lesquels les services ont peu de prise : caractérisation de la densité d’habitant desservi et contexte de mobilisation de la ressource eau (proportion de la quantité d’eau mobilisable à partir du patrimoine productif du service, proportion d’eau provenant de ressource d’eau d’origine souterraine).

Le travail de classification met également en avant que le mode de gestion n’est pas un des principaux critères discriminant les services d’eau. Cela ne signifie néanmoins pas que les choix soit neutres et sans implications; simplement, il n’entre pas dans les trois premiers critères caractérisant les services.

Il convient enfin de rappeler que la hiérarchisation des trois critères reste provisoire et attachée à la base de données mobilisée. L’adjonction ultérieure de critères descriptifs complémentaires pourra enrichir la démarche et contribuer à l’amélioration de la stabilisation des axes factoriels (les trois critères n’expliquent que 20 % des différences entre les classes). Le bouleversement des résultats sera d’autant plus significatif que lesdits critères seront discriminants.

1.2.3 caractérisation par les indicateurs descriptifs

En complément de la caractérisation par les modalités présentes ou absentes au sein de chacune classe (cf. annexe1), les cinq classes identifiées par la typologie peuvent également être caractérisées par les valeurs des indicateurs descriptifs des services qui les composent.

En premier lieu, on peut mobiliser la population desservie (critère de taille) et leur répartition géographique au sein du territoire desservi (densité d’habitant par kilomètre de réseau) :

Pour l’ensemble des classes, un différentiel significatif est noté entre la valeur moyenne et la valeur médiane des populations desservies. Cela démontre un éparpillement des valeurs assez élevées et la présence de services qui peuvent peser significativement sur la moyenne. Cette observation met également en lumière que les services formant chaque classe n’ont pas de caractéristiques homogènes du point de vue de ces variables

population densité habt/km population densité habt/km classe 1 8 488 62 3 930 49 classe 2 9 585 62 5 675 44 classe 3 14 005 49 5 134 28 classe 4 3 067 28 1 365 20 classe 5 316 938 231 111 229 215 moyenne médiane

Tableau 1 : caractéristiques des classes de la typologie des services d’eau potable du point de vue de la densité d’habitant et de la population desservie

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descriptives. On privilégiera donc les valeurs médianes dans le cadre du présent exercice de caractérisation.

Les classes 5 et 4 peuvent être respectivement caractérisées comme regroupant majoritairement les grands services urbains et les petits services ruraux. La classe 3 est plutôt composée de services ruraux (densités de 28 habitants/km) mais présentant une taille nettement plus significative que ceux de la classe 4 ; une analyse plus détaillée révèle qu’il s’agit de services d’eau regroupant des communes rurales au sein d’établissement public de coopération intercommunale (SIVU, SIVOM, communautés de communes,…) pour 78% des services de cette classe. Les classes 1 et 2 ont des caractéristiques proches sur les critères du nombre d’habitants desservis et la densité de desserte : il s’agit essentiellement de services de taille intermédiaire (4 000 – 5 000 habitants) et de densité intermédiaire (45 – 50 habitants par km).

L’illustration n°1 présente pour chacune des classes de services, le nuage de points du nombre d’habitants desservis et la densité d’habitant. Elle illustre le caractère hétérogène des caractéristiques des individus composant chacune des classes. Cependant, les valeurs médianes marquent des différences entre les classes qui font sens en termes de définition des classes de services.

Les graphiques posent également la problématique de la fiabilité de certaines données, notamment pour la variable densité, même si les plus flagrantes ont été éliminées dans le cadre du traitement initial. L’origine de ces déficits de fiabilité provient essentiellement de valeurs de linéaire de réseau principal (hors branchement). Ce constat illustre la nécessité d’un processus effectif de contrôle et de validation des données afin de garantir le caractère scientifique des résultats. Il convient de rappeler que cette exigence est d’autant plus justifiée dans un contexte de nombre de données disponibles modeste qui renforce le caractère impactant sur les résultats de quelques données erronées.

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En complément des deux autres variables, il convient d’observer et d’analyser les valeurs prises au sein de chaque classe pour les deux autres variables concourant à la définition des différences entre les classes de services publics d’eau potable, la part des eaux souterraines au sein des volumes mis en distribution, et la part des importations au sein des volumes mis en distribution.

classe 3 : répartition des services suivant le nom bre d'habitant et la densité 0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0 140,0 160,0 180,0 200,0 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

nom bre d'habitants

de ns it é ( h a b /k m)

classe 2 : répartition des services suivant le nom bre d'habitant et la densité 0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0 140,0 160,0 180,0 200,0 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

nom bre d'habitants

de ns it é ( h a b /k m)

classe 1 : répartition des services suivant le nom bre d'habitant et la densité 0,0 50,0 100,0 150,0 200,0 250,0 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

nom bre d'habitants

de ns it é ( h a b /k m)

classe 4 : répartition des services suivant le nom bre d'habitant et la densité 0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0 140,0 160,0 180,0 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

nom bre d'habitants

de ns it é ( h a b /k m)

classe 5 : répartition des services suivant le nom bre d'habitant et la densité 0,0 100,0 200,0 300,0 400,0 500,0 600,0 700,0 0 1 000 000 2 000 000 3 000 000 4 000 000 5 000 000

nom bre d'habitants

de n s it é (h a b /k m ) part eau

souterraine part importation

part eau

souterraine part importation

classe 1 86 14 100 0 classe 2 56 11 64 0 classe 3 78 32 80 36 classe 4 87 53 100 57 classe 5 69 16 100 0 moyenne médiane Illustration 1 : représentation de la densité d’habitant suivant le nombre d’habitants desservis par les services d’eau potable pour chacune des classes de la typologie

Tableau 2 : caractéristiques des classes de la typologie des services d’eau potable du point de vue de la part d’eau souterraine et de la part des volumes d’eau importés au sein des volumes mis à disposition

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Pour ce qui est des valeurs médianes, un premier constat montre que la plupart des services de l’échantillon distribuent une eau d’origine souterraine et n’importe pas d’eau, c’est-à-dire que la production d’eau à partir de leurs infrastructures leur permet d’approvisionner intégralement la population desservie. De la même façon, une large majorité de services mobilisent exclusivement de l’eau d’origine souterraine pour approvisionner leurs usagers. Néanmoins, la classification des services permet de distinguer à chaque fois deux groupes de classes : les classes 3 et 4 qui mobilisent plus intensément la fonction d’importation d’eau (36% et 57% de l’eau mis distribution), et les services des classes 2 et 3 qui utilisent une part plus modeste d’eau souterraine (64 % et 80 %) au profit d’eau d’origine superficielle que les autres.

Les valeurs moyennes marquent pour certaines classes des proportions parfois assez différentes des valeurs médianes ; c’est le cas par exemple de la classe n°5 pour laquelle la valeur médiane de la part d’eau souterraine est de 100 % alors que la valeur moyenne ressort à 69 % caractérisant des valeurs éparpillées comme cela peut être observé dans l’illustration n°2.

Les services des classes 3 et 4 peuvent être qualifiés d’importateurs. Pour cette variable, peu de différences sont observées entre les valeurs moyennes et médianes. Les services des classes 1,2 et 5 importent globalement peu d’eau et peuvent plutôt être qualifiés de services producteurs.

Du point de vue de l’origine de l’eau approvisionnant les habitants, les services des classes 1 et 4 sont des services dont l’origine de l’eau est clairement de nature souterraine, et dans une moindre mesure pour la classe 3.

Pour la classe 2, seule 60% de l’eau distribuée est statistiquement d’origine souterraine, et 70 % pour les services de la classe 5.

(17)

1.2.4 synthèse :

La caractérisation de la différence entre les classes de services par les valeurs moyennes et médianes des trois principales variables descriptives identifiées par la typologie peut être établie comme suit :

densité Part des

importations d’eau part d’eau souterraine Classe n°1 Intermédiaire à tendance urbaine 15 % 90 % Classe n°2 intermédiaire à tendance urbaine 15 % 60 % Classe n°3 intermédiaire à tendance rurale 20 % 80 % Classe n°4 rurale 50 à 60 % 90 % Classe n°5 urbaine 15 % 70 %

classe 1 : répartition des services suivant la part d'eau souterraine et le volum e im porté 0 20 40 60 80 100 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

part eau souterraine

p a rt im p o rt

classe 2 : répartition des services suivant la part d'eau souterraine et le volum e im porté 0 20 40 60 80 100 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

part eau souterraine

p a rt im p o rt

classe 3 : répartition des services suivant la part d'eau souterraine et le volum e im porté 0 20 40 60 80 100 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

part eau souterraine

pa rt i m po rt

classe 4 : répartition des services suivant la part d'eau souterraine et le volum e im porté 0 20 40 60 80 100 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

part eau souterraine

pa rt i m po rt

classe 5 : répartition des services suivant la part d'eau souterraine et le volum e im porté 0 20 40 60 80 100 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

part eau souterraine

p a rt i m por t

Illustration 2 : représentation de la part des volumes importés suivant la proportion d’eau d’origine souterraine pour les services d’eau potable pour chacune des classes de la typologie

Tableau 3 : caractérisation des classes de la typologie des services d’eau potable suivant les variables représentant les 3 premiers axes factoriels

(18)

D’un point de vue graphique, la représentation de la différence entre les classes peut être synthétisée de la manière schématique comme suit :

Ces représentations illustrent que les services composant la base de données sont essentiellement des services qui produisent l’eau distribuée à leurs usagers et que cette eau a une origine majoritairement souterraine. Le facteur le plus discriminant de la typologie est l’état la densité d’habitant confirmant l’analyse de l’axe factoriel n°1 présentée plus haut.

Le nombre de données disponibles constitue encore un facteur limitant du point de vue du nombre de classes qui peuvent être établies et pertinemment interprétées, et la limitation du nombre de variables descriptives fragilise la stabilité des axes factoriels. Le travail réalisé en terme de typologie présente donc des résultats limités, mais illustre néanmoins le potentiel d’un tel outil : identifier et hiérarchiser les critères caractérisant les services. Une montée en puissance du nombre d’individus (services) pouvant être retenus pour l’élaboration de la typologie et un enrichissement du nombre de variables descriptives permettront indubitablement d’aboutir à des classes plus nombreuses présentant des caractéristiques plus marquées et plus affirmées.

Illustration 3 : représentation graphique des caractéristiques de chacune des classes de la typologie des services d’eau potable suivant les trois variables descriptives correspondant aux principaux axes factoriels (valeurs moyennes et médianes).

(19)

2) Impact de la typologie sur le parangonnage du prix et de la

qualité des services publics d’eau potable :

La démarche de comparaison des niveaux de prix et de performance entre services impliquent de comparer des services évoluant dans des contextes similaires afin de garantir la pertinence de la démarche. Les valeurs des ratios à comparer sont en effet tout aussi dépendant de paramètres exogènes pour lesquels le service n’a pas d’emprise comme la densité d’habitant, la topographie, les conditions de mobilisation de la ressource en eau, que de paramètres endogènes relevant de sa décision gestionnaire : politique patrimoniale, sécurisation de l’approvisionnement en eau, …

L’objectif est d’identifier les variables descriptives définissant des groupes de services évoluant dans un contexte similaire permettant ainsi de neutraliser les effets des paramètres exogènes et de mesurer l’impact des paramètres endogènes sur le niveau de performance atteint, ou la variation de performance lorsque historique de valeurs pourra être mobilisé.

Il est donc naturel de mobiliser les résultats du travail de typologie qui a défini des classes de services les plus homogènes en leur sein et les plus hétérogènes entre elles. La méthodologie consistera à comparer statistiquement les caractéristiques des valeurs de chaque indicateur de performance mesuré sur l’échantillon de services servant de support à la typologie et sur l’échantillon segmenté par les classes et d’analyser l’amélioration que la typologie apporte

2.1 examen de la dispersion des valeurs

La comparaison de la dispersion relative des valeurs des indicateurs par rapport à la moyenne constitue une première approche pour caractériser l’effet de la typologie quant à la démarche de comparaison.

Elle mobilise le coefficient de variation qui rapporte l’écart type à la moyenne de l’échantillon. Plus la valeur du coefficient est élevée, plus la dispersion des valeurs des indicateurs autour de la moyenne sera marquée, et inversement, plus la valeur du coefficient de variation est forte, plus les valeurs de l’indicateur sont proches de la moyenne. Il s’exprime en pour cent, indépendamment de l’unité de mesure des variables. La démarche permet de caractériser la dispersion des valeurs de chaque indicateur, puis d’observer la valeur moyenne pondérée du coefficient de dispersion des cinq classes (pondération par le nombre de services de chaque classe) par rapport au coefficient de dispersion de l’ensemble de l’échantillon de services retenus pour élaborer la typologie. Le rapport entre le coefficient de variation pondéré des classes et celui de l’ensemble de l’échantillon mesurera le coefficient d’amélioration produit par la typologie.

L’illustration 4 présente les résultats. Trois catégories d’indicateurs peuvent être identifiées :

 Les indicateurs présentant une faible dispersion (moins de 20 %) ;  Les indicateurs présentant une dispersion moyenne (entre 20 et 50 %) ;  Les indicateurs présentant une très forte dispersion (plus de 100 %).

(20)

coefficient de variation des indicateurs 5,9% 10,3% 16,5% 15,3% 25,8% 36,5% 48,1% 112,5% 122,2% 123,8% 126,1% 178,6% 216,9% 250,8% 315,8% 0% 50% 100% 150% 200% 250% 300% 350% P152.1 Respect délai ouverture branchement

P101.1 Qualité eau microbiologique P102.1 Qualité eau physico chimique P104.3 Rendement du réseau D102.0 Prix 120 m3 P108.3 Avancement protection ressource P103.2 Connaissance du patrimoine P153.2 Durée d'extinction de la dette P151.1 Taux interrution non programmée P105.3 Indice linéaire volumes non consommés P106.3 indice linéaire de perte P154.0 taux d'impayé P155.1 taux de réclamation écrite P109.0 Abandon de créances P107.2 taux de renouvellement du réseau

coefficient d'amélioration 5,4% 3,8% 3,9% -0,2% 1,7% -0,1% 2,5% -6,3% 24,4% 4,8% 4,9% -0,9% 10,1% 11,8% 15,2% -20,00% -10,00% 0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

La typologie n’amène aucune amélioration significative pour les trois indicateurs ayant une dispersion moyenne, et produit un effet bénéfique de l’ordre de 4 à 5% pour les indicateurs ayant un faible taux de dispersion. Les coefficients d’amélioration les plus élevés sont observés pour les indicateurs présentant à l’origine les dispersions les plus fortes (plus de 100 %). Néanmoins ces améliorations restent relatives, et les indicateurs présentent des coefficients de variation pondérés supérieurs à 100 % malgré l’amélioration apportée par les classes de services de la typologie (sauf une qui présente une valeur de 92 %). La dispersion des valeurs finales reste donc significative. L’hypothèse d’un effet bénéfique de la typologie ne provenant que d’un effet mécanique de segmentation de l’échantillon en cinq classes et non par une amélioration des conditions de parangonnage peut être avancée.

En l’état, l’apport de la typologie en termes de réduction de la dispersion est modeste, mais ce constat intermédiaire doit cependant être relativisé pour deux raisons. La première trouve son origine dans le degré de fiabilité des données ; en effet le calcul de

l’écart-type est sensible à la présence de valeurs extrêmes dans l’échantillon ce qui est probable pour une base de données récente et en phase de montée en puissance, et

Illustration 4 : coefficient de variation des indicateurs de performance (échantillon global de service) et coefficient d’amélioration des valeurs introduite par la typologie

(21)

pour certains indicateurs dont l’appropriation n’est pas définitive de la part des acteurs. La seconde relève de la quantité de données disponibles : certaines classes de services présentent un effectif restreint et des taux de renseignement d’indicateurs faibles (notamment pour les indicateurs qui ne doivent être fournis que par les services devant mettre en place une commission consultative des services publics locaux) amplifiant ainsi le cas échéant les effets de valeurs extrêmes.

2.2 Amplitude relative

Une seconde approche pour mesurer l’effet de la typologie consiste à examiner les amplitudes relatives. Le ratio mobilisé est l’écart entre la valeur maximale et minimale de l’échantillon, ramené respectivement à la valeur moyenne et à la valeur médiane. Comme pour le coefficient de variation, un coefficient d’amélioration est établi afin de mesurer l’impact de la typologie.

Le tableau figurant en annexe 2 indique des amplitudes relatives extrêmement marquées (entre 102 et 1453 %). Cet indicateur est trop influencé par les valeurs aux bornes non représentatives pour être retenu dans l’analyse. Les coefficients d’amélioration ne traduisent que le resserrement des valeurs maximales et minimales consécutives aux découpages en classes de l’échantillon initial.

2.3 Amplitude relative inter-décile

Afin de s’affranchir de l’inconvénient des effets des valeurs extrêmes, la détermination de l’amplitude des échantillons s’effectue cette fois ci en ne prenant en compte que les valeurs comprises entre le premier et le neuvième décile. Les valeurs extrêmes (10% les plus hautes et les 10 % les plus faibles) sont ainsi abandonnées : l’analyse ne s’opère que sur 80 % des valeurs disponibles en éliminant 10 % des valeurs les plus élevées et les 10 % des valeurs les plus faibles. Pour les échantillons présentant un effectif faible, cela restreint néanmoins le nombre de valeurs disponibles.

L’amplitude se calcule en ramenant la différence entre la valeur du neuvième décile et du premier décile à la valeur médiane.

Il apparaît une nouvelle fois que la typologie n’apporte que peut d’amélioration du point de vue de la dispersion des valeurs. Au contraire, il apparaît que le calcul de l’amplitude relative inter-décile pondéré pour les cinq classes présente globalement une dispersion plus marquée que l’échantillon global initial. Le constat est cependant à moduler pour les indicateurs ayant une amplitude très faible (soit les deux indicateurs relatifs à la qualité de l’eau et celui concernant le respect du délai d’ouverture des branchements). La représentativité des résultats est posée pour certains indicateurs pour lesquels les taux de renseignement sont faibles (moins de 20% pour le taux d’interruption de service, la durée d’extinction de la dette, le taux d’impayé, le taux de réclamation écrite).

(22)

amplitude relative interdécile 4,9% 5,1% 11,7% 36,6% 63,5% 76,7% 141,6% 250,7% 200,8% 206,1% 216,1% 211,9% 224,4% 252,3% 195,9% 0% 50% 100% 150% 200% 250% 300% 350% P152.1 Respect délai ouverture branchement

P101.1 Qualité eau microbiologique P102.1 Qualité eau physico chimique P104.3 Rendement du réseau D102.0 Prix 120 m3 P108.3 Avancement protection ressource P103.2 Connaissance du patrimoine P153.2 Durée d'extinction de la dette P151.1 Taux interrution non programmée P105.3 Indice linéaire volumes non consommés P106.3 indice linéaire de perte P154.0 taux d'impayé P155.1 taux de réclamation écrite P109.0 Abandon de créances P107.2 taux de renouvellement du réseau

2.4 focus sur quelques indicateurs

La démarche consiste à observer d’une manière plus fine la répartition des valeurs prises par les indicateurs de performance du point de vue de l’échantillon global et au sein de chacune des classes de la typologie.

Une représentation graphique des données sous forme de boîtes à moustaches permet d’observer les valeurs mini et max, la médiane (en rouge) et les valeurs des premier et troisième quartiles en observant ainsi ces valeurs pour l’échantillon global et pour chacune des classes, puis en étudiant les nuages de points des valeurs de l’indicateur pour chacune des classes de typologie.

coefficient d'amélioration -7,1% -2,0% -14,2% -0,5% 2,8% 2,6% 6,1% -38,1% -2,5% 7,9% 13,6% 6,4% -2,9% -11,9% -50% -40% -30% -20% -10% 0% 10% 20% 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

Illustration 5 : amplitude relative interdécile des valeurs des indicateurs de performance et coefficient d’amélioration des valeurs introduite par la typologie des services

(23)

Illustration 7 : boîtes à moustache représentant le prix moyen 120 m3 pour l’échantillon complet et pour chacune des classes de la typologie.

2.4.1 Prix 120 m3 :

L’éparpillement des valeurs reste très marqué avec une amplitude des prix très forte si l’on prend les extrêmes. Certains niveaux de prix de l’eau posent ainsi questionnement : ceux de plus de 3,00 €/m3 pour lesquels un cumul entre l’eau potable et l’assainissement collectif est possible, et les prix très faibles, moins de 0,50 €/m3 pour lesquels une explication peut provenir d’une participation du budget général (possibilité offerte aux services desservant moins de 3 000 habitants) mais qui nécessite néanmoins une validation.

En revanche, l’éparpillement interquartile est moins marqué ; le constat est identique pour les valeurs médianes (hormis pour la classe n°3). La classe 5 (celle regroupant les plus grands services d’eau) présente une amplitude des valeurs la plus faible traduisant sans doute un degré élevé de la fiabilité des données.

Les graphiques ci-après présentent pour chacune des classes de service la répartition des prix 120 m3 en fonction de la densité d’habitant. Une ligne de tendance en régression linéaire en été adjointe à chacun des graphiques ainsi que le coefficient de détermination (R2). prix 120 m 3 0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50 5,00 échant illon complet

classe 1 classe 2 classe 3 classe 4 classe 5

Illustration 6 : informations fournies par une représentation de type « boîte à moustaches ».

(24)

Les courbes de tendance marquent une baisse du prix 120 m3 avec l’augmentation de la densité, mais le coefficient R2 sont proches de zéro et ne permettent pas de valider un lien entre ces deux variables. Pour la classe 5, on note une tendance inverse : la courbe de tendance marque un accroissement des prix avec celle de la densité ; mais certaines densités (celles supérieurs à 500) posent des problèmes de fiabilité eu égard à l’ensemble des paramètres caractérisant le service.

classe 1 : prix en fonction de la densité

R2 = 0,0144 0,00 € 0,50 € 1,00 € 1,50 € 2,00 € 2,50 € 3,00 € 3,50 € 4,00 € 4,50 € 0 50 100 150 200

classe 2 : prix (120 m3) en fonction de la densité

R2 = 0,1559 0,00 € 0,50 € 1,00 € 1,50 € 2,00 € 2,50 € 3,00 € 3,50 € 4,00 € 4,50 € 0 50 100 150 200

classe 3 : prix (120 m3) en fonction de la densité

R2 = 0,0972 0,00 € 0,50 € 1,00 € 1,50 € 2,00 € 2,50 € 3,00 € 3,50 € 4,00 € 4,50 € 0 50 100 150 200

classe 4 : prix (120 m3) en fonction de la densité

R2 = 0,0251 0,00 € 0,50 € 1,00 € 1,50 € 2,00 € 2,50 € 3,00 € 3,50 € 4,00 € 4,50 € 0 50 100 150 200

classe 5: prix (120 m3) en fonction de la densité

R2 = 0,0251 0,00 € 0,50 € 1,00 € 1,50 € 2,00 € 2,50 € 3,00 € 3,50 € 4,00 € 4,50 € 0 100 200 300 400 500 600 700

Illustration 8 : représentation du prix moyen 120 m3 selon la densité d’habitant pour les services d’eau potable pour chacune des classes de la typologie

(25)

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Illustration 9 : boîtes à moustache représentant l’indicateur de connaissance du patrimoine pour l’échantillon complet et pour chacune des classes de la typologie

2.4.2 Indicateur de connaissance et de gestion du patrimoine : On observe de grandes similitudes

entre les différents échantillons, sauf en ce qui concerne la classe 5 (services très urbains) pour lesquels des valeurs plus élevées sont observées. La typologie induit dont peu d’éléments discriminants vis-à-vis de l’indicateur de connaissance et de gestion patrimoniale.

indicateur connaissance du patrimoine

0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 échant illon complet

classe 1 classe 2 classe 3 classe 4 classe 5

classe 5 : indice de connaissance du patrimoine suivant le nombre d'habitant desservis

R2 = 0,0867 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 500 000 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000

classe 1 : indice de connaissance du patrimoine suivant le nombre d'habitant desservis

R2 = 0,046 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

classe 2 : indice de connaissance du patrimoine suivant le nombre d'habitant desservis

R2 = 0,0007 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

classe 3 : indice de connaissance du patrimoine suivant le nombre d'habitant desservis

R2 = 0,0776 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

classe 4 : indice de connaissance du patrimoine suivant le nombre d'habitant desservis

R2 = 0,0163 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000 Illustration 10 : représentation de l’indicateur de connaissance du patrimoine suivant le nombre d’habitants desservis pour les services d’eau potable pour chacune des classes de la typologie

(26)

Illustration 11 : boîtes à moustache représentant l’indicateur de durée d’extinction de la dette pour l’échantillon complet et pour chacune des classes de la typologie

Les courbes de tendance marquent un accroissement de la valeur de l’indice de connaissance et de gestion patrimoniale avec la taille de la collectivité, mais des différences significatives des valeurs prises par l’indicateur de performance suivant les classes ne sont pas mises en évidence. Hormis pour la classe 5, les droites de tendance ont toute une origine à l’ordonnée aux alentours de 50 points. Mais force est de constater que les variables définissant les classes ne sont pas discriminantes. L’existence d’une régression linéaire entre la taille du service et l’indicateur de performance n’est pas acquis eu égard aux valeurs prises par le coefficient de détermination R2 qui sont toutes proches de zéro quelle que soit la classe considérée.

Il eut été intéressant de pouvoir d’étudier les valeurs de l’indicateur de performance par classes de taille pour au sein de chacune des classes de la typologie comme cela sera entrepris plus loin dans le paragraphe 5 mais sur l’échantillon complet. Malheureusement le nombre trop modeste de services d’eau contribuant à la typologie (866 répartis en cinq classes) n’autorise pas cette démarche.

2.4.3 Durée d’extinction de la dette : Hormis pour la classe 3, les valeurs médianes sont proches. L’écart interquartile est généralement assez marqué (10 à 15 ans. On observe peu de valeur au-delà de 20 ans.

Les classes de la typologie n’impliquent pas de différences marquées entre les niveaux de performance.

Il s’agit là d’un indicateur pour

lequel le nombre de données disponibles est faible, sa production n’étant obligatoire que pour les services d’eau devant réglementairement instituée une CCSPL. Sauf peut être pour la classe n°1, des cas particuliers peuvent influencer la tendance comme en atteste les courbes de tendance dont les comportements sont hétérogènes suivant les classes. Cet exemple illustre parfaitement la limitation de l’exercice de comparaison de performance dans un contexte de mobilisation de données disponibles en faible quantité et dont certaines de surcroît posent clairement une problématique de fiabilité. Par ailleurs, des critères discriminants ne sont pas disponibles, ce qui constitue un facteur explicatif des valeurs médianes proches pour l’ensemble des classes, hormis la classe 3 (mais celle-ci n’inclut que 6 valeurs ce qui affaiblit la représentativité statistique).

durée d'extinction de la dette

0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00 échantillon complet

(27)

2.5 conclusion

Le nombre modeste de variables caractéristiques des services est un facteur explicatif de l’apport modeste de la typologie dans l’amélioration de la comparaison des performances des services tels qu’elle peut être établie aujourd’hui. La variable la plus discriminante reste la densité d’habitant. Mais pour les critères suivants, à savoir la part de l’eau importée au sein du volume total mis en distribution et l’origine de l’eau distribuée (souterraine ou superficielle), la plupart des services figurant dans la base de données sont principalement producteurs d’eau et distribuent de l’eau d’origine souterraine.

classe 1 : durée d'extinction de la dette suivant le nom bre d'habitant R2 = 0,0223 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

classe 2: durée d'extinction de la dette suivant le nom bre d'habitant R2 = 0,0028 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

classe 3 : durée d'extinction de la dette suivant le nom bre d'habitant R2 = 0,6457 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

classe 4: durée d'extinction de la dette suivant le nom bre d'habitant R2 = 0,0477 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

classe 4: durée d'extinction de la dette suivant le nom bre d'habitant R2 = 0,0358 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 0 500 000 1 000 000 1 500 000 2 000 000 2 500 000 3 000 000 3 500 000 4 000 000 4 500 000 Illustration 12 : représentation de l’indicateur de durée d’extinction de la dette suivant le nombre d’habitants desservis pour les services d’eau potable pour chacune des classes de la typologie

(28)

En l’état, le caractère discriminant de la typologie reste contenu et impacte de manière très faible la comparaison des performances des services publics d’eau. Ce constat résulte à la fois de la fiabilité de certaines données qui milite en faveur d’un contrôle en amont à renforcer, d’un nombre de services formant la base support pour l’élaboration de la typologie à développer, et d’un nombre de critères descriptifs des services à enrichir. Le nombre de données mises à disposition se révèle également insuffisant dans le cadre de l’élaboration de la typologie, à la fois dans l’émergence des classes elle-même que la mobilisation d’outils visant à mesurer l’impact de la typologie sur le parangonnage des performances.

Dans une perspective d’amélioration continue, les propositions suivantes peuvent être formulées :

 Améliorer la fiabilité des données par la mise en œuvre d’un contrôle effectif et d’une validation responsable des données. Un nombre assez significatif de valeurs fournies ont été éliminées en raison de leur caractère véritablement absurde ; la répétition de ces valeurs absurdes ou incohérentes pour certains départements indique une absence de contrôle.

 Vérifier et actualiser le référentiel des services : certains modes de gestion sont erronées, mais plus préoccupant sont les modalités qui conduisent à renseigner les missions exercées par les services. Il convient de mieux définir l’objectif recherché. L’objectif est d’être en mesure de parfaitement faire le distinguo entre les services producteurs et ceux qui assurent entre autre la distribution. En effet, certains services assurant principalement la fonction de production, peuvent être amenés à assurer marginalement de la distribution pour des raisons diverses. Néanmoins, quand bien même une fonction de distribution est exercée, ces structures présentent des caractéristiques de producteur n’assurant pas, ou très peu de distribution : cela peut être constaté sur les aspects techniques, financiers et de relation à l’usager. Une clarification est à apporter afin que le référentiel caractérise les services au travers des missions principales, et non pas les décrive d’un point de vue statutaire ; ce point est essentiel dans le cadre d’un travail de typologie.

 Développer le nombre de services qui renseignent de façon exhaustive les données. En effet l’exercice de construction de typologie ne peut être réalisé que pour des services qui ont fourni l’intégralité des variables descriptives et des indicateurs de performance. En l’état, un choix entre le nombre de services formant la base et le nombre d’indicateurs descriptifs disponibles doit être opéré, tendant vers une base appauvrie.

 Elargir le spectre des informations décrivant les services. En l’état, l’apport d’un travail de typologie est handicapé par un nombre de variables descriptives trop faible comme en témoigne la faiblesse de la stabilité des axes factoriels. Dans une perspective d’enrichissement des résultats, il est impératif d’adjoindre de nouveaux indicateurs dans la liste arrêtée à ce jour dans SISPEA. Il peut être suggéré les indicateurs suivants : complexité du traitement de l’eau, montant de la contribution du budget général au service de l’eau, application de la TVA sur la

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facture de l’usager, le nombre de réservoir et le volume de stockage total, le nombre de site de pompage de l’eau (hors production) : surpression, accélérateur, …, le nombre d’abonnées non domestiques et les volumes correspondant facturés, un indicateur relatif au caractère touristique du service, nombre de casses réparés sur le réseau, nombre de casses réparées sur les branchements, autofinancement net, prix moyen de l’importation d’eau, recette de l’exportation d’eau, recettes liées aux frais d’accès au service et autres frais annexes, le nombre de site de production d’eau, …

3) Typologie des services d’assainissement collectif

3.1 Principe de la démarche et méthodologie :

Le principe de la démarche et la méthodologie mobilisée pour construire la typologie des services d’assainissement collectif sont identiques à celles mises en œuvre pour les services d’eau potable.

SISPEA présente une thématique environnementale et réglementaire assez marquée pour les services d’assainissement collectifs en ce qui concerne les indicateurs de performances et les indicateurs descriptifs. Le spectre des indicateurs descriptifs non corrélés est sensiblement plus restreint et les taux de remplissage plus modeste que ceux observés pour les services d’eau potable.

Comme pour la compétence eau potable, la construction de la base de données support de la typologie nécessite de satisfaire à deux impératifs. Le premier est d’identifier les corrélations entre les variables (indicateurs descriptifs) afin de ne pas surpondérer certaines caractéristiques ; il s’agit en l’occurrence des critères de taille du service pour laquelle la population desservie est privilégiée au nombre d’abonnés, au montant des recettes du service, au linéaire de réseau et au montant des travaux réalisés. Le second est l’exhaustivité de disponibilité des variables descriptives nécessitant de trouver un optimum entre le nombre d’individus (services d’assainissement) et le nombre les variables descriptives non corrélées.

La construction de la base de données support à la typologie aboutit à une base de 712 services et 5 variables descriptives actives (c’est-à-dire participant à la définition des classes) :

 Le mode de gestion ;  La population desservie ;  La part de réseau séparatif ;  La densité d’abonnés ;

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3.2 Résultats de la classification: 3.2.1 Caractérisation intra-classe :

Quatre classes de services ont été identifiées et peuvent être caractérisées comme suit : Classe n°1 : cette classe regroupe les services d’assainissement de taille très modeste (89 % des services desservent moins de 1 000 habitants). Pour 95,5 % d’entres eux, ces services n’ont accordé aucune autorisation de déversement d’effluents provenant d’établissements industriels. Le mode de gestion dominant est la régie (pour 75 % des services). Quasiment tous les services ayant une densité de branchements de moins de 20 abonnés par kilomètre sont présents dans cette classe.

Classe n°2 : 96 % des services de cette classe desservent 1 000 à 20 000 habitants ; il s’agit donc de services à taille intermédiaire mais plutôt modeste (66 % desservent entre 1 000 et 5 000 habitants). Le mode de gestion par affermage y est dominant (66% des services de la classe) ; 75 % des services ayant choisit le mode de gestion par affermage sont imputés dans la classe n°2. La densité de branchement est plutôt élevée (entre 40 et 80 branchements par kilomètre) pour un réseau majoritairement, voire exclusivement séparatif (82 % des services de cette classe ont une part de réseau séparatif supérieure à 75 %).

Classe n°3 : cette classe est caractérisée par l’affectation quasi exclusive des services desservant entre 20 000 et 100 000 habitants et les services ayant contractualisés entre 5 et 10 autorisations de rejet d’effluents industriels.

Classe n°4 : cette classe regroupe l’ensemble des services desservant plus de 100 000 habitants et ayant plus de 50 autorisations de rejet d’effluent provenant d’établissements industriels (leur poids représente 61,5 % des services de cette classe).

3.2.2 caractérisation interclasse :

La classification permet également d’identifier et de hiérarchiser les principaux facteurs permettant de caractériser les différences entre les cinq classes (caractérisation des axes factoriels). Ce travail d’interprétation permet d’établir les principaux critères discriminants dans l’ordre décroissant d’influence :

1) Le nombre d’habitant desservis.

2) Le nombre d’autorisation de déversement d’effluents d’établissements industriels.

Contrairement au travail réalisé pour les services d’eau potable, le caractère discriminant des paramètres descriptifs est nettement moins marqué. En dehors du premier axe factoriel (taille des services), les autres sont par ailleurs difficilement interprétables, ce qui

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tend à démontrer que les principaux paramètres discriminant les services ne sont pas présents parmi les données figurant dans la base.

Comme pour la compétence eau potable, le mode de gestion n’apparait pas comme un critère discriminant ; mais il est difficile d’être définitivement affirmatif en l’état eu égard à la pauvreté de la base dans le cadre d’une démarche de construction d’une typologie. Il peut également être mis en avant que la densité ne figure pas parmi les critères de caractérisation des différences interclasses contrairement à ce qui a pu être mis en avant pour l’eau potable. Une explication peut être trouvée dans le coût élevé de la collecte des effluents qui destine l’assainissement collectif à des zones à habitat dense, contrairement au service d’eau qui desservent quasiment l’intégralité de la population (la densité moyenne est de 160,4 habitants/km en assainissement contre 60,0 en eau potable soit un rapport de densité quasiment du simple au triple).

3.3 Effet de la typologie sur la comparaison des performances

Les résultats sont détaillés en annexe 4.

Comme pour la compétence eau potable, la démarche principale consiste à observer les valeurs des coefficients de variation de chacun des indicateurs au niveau de l’effectif total de la base de données. Dans un second temps, le coefficient de variation est calculé pour les quatre classes de la typologie, puis le coefficient de variation moyen des quatre classes (avec pondération par le nombre de services contenu dans chacune des classes). La différence entre le coefficient de variation de l’échantillon initial et le coefficient de variation moyen des classes ramené au coefficient de l’échantillon constitue le taux d’amélioration. Autrement dit, le coefficient d’amélioration mesure une baisse de l’éparpillement des valeurs des indicateurs de performance moyen des quatre classes lorsque sa valeur est positive, et une dégradation lorsque sa valeur est négative. Pour certains indicateurs (P205.3, P204.3 et P203.3) les calculs n’ont pu être menés faute de données suffisantes.

Le coefficient d’amélioration le plus élevé (P251.1) résulte essentiellement d’un fractionnement dans chacune des classes de l’échantillon des valeurs pour un indicateur dont le coefficient de variation est initialement très élevé. Il s’agit là d’un effet purement mécanique plutôt qu’un réel apport de la typologie. De plus la plupart des valeurs renseignées pour cet indicateur sont nulles ; une valeur vient principalement impacter le coefficient de variation qui est sensible aux valeurs extrêmes. Un constat similaire peut être réalisé pour l’indicateur P258.1.

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Deux autres indicateurs attirent l’attention, à savoir P255.3 et P252.2 pour lesquels une dégradation significative du coefficient de variation est constatée. Ce constat s’explique principalement par la faiblesse du nombre de données disponibles, les taux de renseignement étant de 19% et de 24% respectivement. Des effets particuliers sans valeurs statistiques se produisent dans une classe (la classe n°1) qui regroupe peu de données et dont le coefficient de variation est fortement influencé par quelques valeurs particulières.

Pour les autres indicateurs, le coefficient d’amélioration présente des valeurs modestes. Comme pour la compétence eau potable, la typologie ne contribue en l’état que très faiblement à l’amélioration de la comparaison des performances. Mais la démarche est entravée par la présence très modeste d’indicateurs descriptifs des services dans la base de données. Le constat peut également être fait de taux de renseignement faibles pour de nombreux indicateurs de performance qui constituent une difficulté dans l’objectif d’une analyse pertinente et détaillée.

Dans une démarche de réflexion prospective d’enrichissement des données descriptives des services, les propositions d’adjonction suivante peuvent être formulées :

 Montant perçu de la prime d’épuration; coefficient de variation 14,7% 59,5% 19,6% 317,4% 715,9% 155,7% 303,1% 75,3% 23,5% 125,3% 75,3% 154,3% 51,8% 340,2% 0% 100% 200% 300% 400% 500% 600% 700% 800% P201,1 Taux de desserte P202,2 Connaissance patrimoine P203,3 Conformité de la collecte P204,3 conformités des équipements d'épuration P205,3 Conformité performance épuratoire (décret) P206,3 Taux de boue filière conforme P207.0 abandons créances et fond de solidarité P251,1 Taux de débordement P252,2 nombre de points noirs sur réseau P253,2 Taux moyen renouvellement réseau P256,2 Durée d'extinction de la dette P254,3 conf ormité des performances épuratoires

(police de l'eau)

P255,3 indice connaissance rejet réseau P256,2 Durée d'extinction de la dette P207,0 Taux d'impayés P258.1 taux de réclamation écrite D204.0 Prix 120 m3

coefficient d'am élioration

0,15% 0,87% -3,59% 4,05% 20,97% -29,35% 3,35% -4,06% -27,46% 3,35% 7,0% 11,64% 3,43% -50% -30% -10% 10% 30% 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

Illustration 13 : coefficient de variation des valeurs des indicateurs de performance et coefficient d’amélioration des valeurs introduite par la typologie des services

Figure

Illustration 2 : représentation de la part  des volumes importés suivant la  proportion d’eau d’origine souterraine  pour les services d’eau potable pour  chacune des classes de la typologie
Illustration 3 : représentation graphique  des caractéristiques de chacune des  classes de la typologie des services  d’eau potable suivant les trois variables  descriptives correspondant aux  principaux axes factoriels (valeurs  moyennes et médianes)
Illustration 4 : coefficient de variation des indicateurs de performance (échantillon  global de service) et coefficient d’amélioration des valeurs introduite par la typologie
Illustration 5 : amplitude relative interdécile des valeurs des indicateurs de performance et  coefficient d’amélioration des valeurs introduite par la typologie des services
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