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Une analyse critique des théories de l'intervention /

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

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UUE ANALYSE CRIT

IQUE

DES THEORIES DE L'INTERVENTION .

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Une analyse crltique

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deS théories de l'intervention

t1ichel Tétrault o

-.--

, ·~l'i j

Th~se soumise â la Faculté des E~udes Supérieures

"en satisfactiCJ/1 des eXlgences pour le diplôme

- 1

r~ a î tri s e è s Art s

Départftment des Sciences Politiques Uni v e.;:l"'S i té r1 c G i l 1

r·, Ofl fr é al, Q u é bec Octobre 1973

®

Michel Tétrault 1976

(3)

.

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ABSTRACT

.

, "

The ana1ysis of intervention has been~, ~rgely dominated

,-by the same two confl i cti ng paradi gns as the _ enti r~ study of

international relations. On the -pne h-and. the strategie theory • .,. emphasize$ the status and the security kOf a nation as the key elements of foreign policy. On the other hand, the neo-marxist approach

o

emphas~zes economic dsterminants as the majôr f~ctors shaping for~gn

,

policy object~ves. In this study, our purpo~e is ta examine both approaches critical1y with regard to their respect-ive merits and, limitations in studying the specifie case of intervention by the United States in the Oominican Repub'lic in 1965.

Chapters 1 and II deal with the basic theoretical concepts

.

~ -'

of both tneorpes. Chapter

III

describes the main elements of the Dominican poTitical scene prior to the intervention. Chapters

IV·

and V are devoted to the analysis of the crisis from both approaches as well as to a critical assessment of these paradigms. Chapter

VI

investigates the alternative approach by which we tan overcome the limitations of the traditional paradigms.

,:'~

t ... ..,

-.\

Name: Mfchel Tétraul t

Title:

UNE ANALYSE CRITIQUE DES THEORIES DE L'INTERVENTION

Departmen t: Political Science \,

1-Degree: Masters of Arts

,"

,c

(4)

'-'\

J

RESUNE

L'analysè des phéno~nes d'intervention se voit

\

eX9liquêe différemment par deux grandes écoles qui dominent encore

-aujourd'hui l'analyse des relations internationales. D'une part

/

,

Tes éléments clés de sa politique étrang~re.

,

, 0 •

AeO-marxlste voit dans le jeu des forces éGonomiques et dan~ la nature

, ~ :) '\

du systeme les facteurs détenninants les objectifs de la politique" étrangère. Dans cette étude notre intention est d'examiner de façon '-,

,

critique les mérites mais aussi les aléas de ces deux approches a la

.

• lumière d'un cas d'intervention: l'action América:ne en Républiqu,e Dominicaine en 1965.

A cette fin, les chapitres l et II explorent les concepts

:s

fond amentaux de ces deux théories. Le chapitre

rIl __

décrit les

incipaux éléments de la vie 'politique en République Dominicaine avant

~

-l'intervention. Les chapitres

IV

et V sont consacrés

a

1

'~nalyse d~

la crise telle que fournie par les deux theories ainsi qu ~ l'évaluation critique de ces deux paradigmes. Enfin le dernier chapttre est consacré. ~ l'élaboration d'une approche qui permet de surmonter lfts limites des deux paradigmes traditionnels.

Nom. Mi che'1 Tétrault

Ti tre: UNE ANALYSE CRITIQUE DES THEORIES DE l'INTERVENTION

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Department: Science Politique -, ... J P'~ ,;Ii ~

~v-, ,.,

Degree: r"aîtri se " Art·~

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Table des matlêres

Introdtlc't;,i,on ...•. ,: . . . : ...•. -. . . • . . . . / ....•...

_ 7'

Chapitre premler Fonde-m-ents et évolution

l '

des concepts clés de la théorie stratégique . . . .. a) Fondements épistémologlques . . . .. L .. . . ..

/

b) Variations et revue de la littérature .. ,. ~ .. :', . . . ".

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a) LI approche marx l ste . . . " .... / . . . .

1

b) lia p pro che l é n i n l ste ••... , ....•.•.• / ...•. -.•.• ' ...•..• c) ,Les ép-igones et les subtil1tés de

111!I1lPérlalisn~e

con te m p 0 rai n . . . \ . . . . . . • . . . . . . • .". . . . . . . . . .

Chapitre III·- Les 9rands tralts de la vie

pol itlque en République domlnJca~ne ... , ... .

1

a) Le scénario de 1a rébelllon de 1965 • • III • • • • .. • • • • . . . .

,

'b) Lllntervent~on américalne et la

dictature de Trujl110 . . . , . . . . c) La course à la successtion et

lié l e ct 1 0 n de J u an 1S'O s ch . . . :' . . . . d) Du tnumvirat à la' révülutlon . . . . Cha p l t rel V - Une a s dia pp 1 i ca t 1 0 n de l a tJI é 0 r; e

,~,stratégiquec: 11 intervéntlOi1 en R"épubllque

l ' :Jd ami nie a i ne ... . 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • fo • III • • • : • • • • • • • • • • • •

a~ Expllcation de la cr,j. ... se en terr,les

5 t rat é 9 i que 5 • • • • ••. : ~:'. • • » • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

\~_~ n! ç "

b) Contestatlon

de:', l'

1

eXI?11~~ti9n

strat6gl.que . . . • . . .

c) Evaluation crI tlq\ie de 11 exollca tion

'--~)_

stratégique . . . : . . . , . • . . . , . . . . "';.t " , '

,

, pages l 7 8 10 . 22 26 30 4 1 42 43 45

47

50

52

63 83 • .j'" ~v I~\"'I

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1-:,.'4.

Chapitre V nl:!o-marxi ste

Les~trois vo~ets de l'analyse

\.' ! '

. . . ~-,t-...a..---t..." . . . ..

-/

-~ -~.

d) Explicatlon Qre l'intervention au --f.-. ,

91

niveatl local ( ...•••...•....•••••..•... '... 95

q) Evaluatlon de ce cype d'explicati'on ... , ...

c) Expl ication de l' i'ntervention au

- é ' 1 (l

nlveau r glona ... , . . . .

d) Evaluation critique . . . .. , , e) Explication de l'intervention au

n ive au' i n te rn a t ion al •. ' •.•• ~ " •..•.•...•..•....•.••...

f) Evaluation 'critique . . . .

.

g), Conclusion .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... , ... ..

Chapl't,[e VI - Le bil an ... . -... ..

,

a) Aléas et faiblesses méthodologlques

106 109 125 128 l 36 140 142 des deux théorles . . . • . . . • . . . • . . . • • . . . 143 b) Les théones de la convergence:

premier pas vers "état1issement d'une

~

approche comparatlve et mu1tivariab1e . . . . . . 145 Dibl iographie

..

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Liste des tableaux

Tableau 1 - Ifilportatlon et exportation de pag es

1 a Ré pub 1 i q u ~ ~.o min i ca i ne . . . ',' ;7

Tableau II - Importation et exportation

de quel ques pays 1 atino-amér; calns . . . • . . . -... : ...••. l l 2 Tableau III - Bénéfices réalisés par les

sociétés all,éricaines en Amérique lat;Jne

.

.

.

.

.

.

.

. . . ... .

".Tableau IV - Etude comparative des

investissements américains" .... : . . . ·.· '18

,-,

f Tableau V - Investissements américains" C( Il

en mllliards de dollars . . . . . . ... ... 130

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Introduction

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Ouvrir le volumlneux dossier de l'1ntervel,tion c'est~ non seulement s'aventurer au coeur même de la tlrealpolltiktl mais aUSSl sonder ses sources. Il est reconnu que les dlfférents p0énomènes d'lntervention ont, de tout temps, été l'apanage des gt'ande-s puis-sances.

(-térence-,

\,

s '

inscrivant dans l e cadre g-é né ra l d'une pol i t 1 que d'

lit

e

r-intimement liée aux obJectifs d'une diplomatlc, l'indr-ven t ; 0 n a t 0 u j 0 urs e u pou rob j e ct i f d' i n f 1 u e n ce r 1 es é v é n e m -e n t s

u r

d'une manlère favorable aux intérêts d'une gr~nde puîssance et à ses pol i t l que s • S 1 l' l n ter ven t ion che r che à a s sur f' 'r une i n f] u e n cep r é

-pondérante pour le pays qUl l'exerce, l es façons dont se

concre-tisent cette influence sont ·multiples. Parml celles-cl, notons

comme l'ont souligné de nombreux auteurs', les dlverses fon:es- d'ùs-sistance milltaire, telles les allian-Ces, l'octrol de bases straté-glques, la présence de conseillers milltaires et les diverses poli-tlqU>{ d'armements. Une deuxième catégorie d'instru.l1cnts c011lprt:'r.d toutes les- formes d'aSslstance éconornlques tels les prêts, les

~ • 1

/ 1

investisseme~t

le capi tal nécessal re au développement de l'

infra--s t rue tu r e d e h a y sen v 0 i e d e dé v,e l 0 p p e men t . E n f 1 n, l 1 ex l ste une

troislême catégorie qui touche de façon directe au déroule~ent des

actlv1tés politiques des états. Il s'aglt évidémment, des différents

(.~

types d'intervent10ns milltJires qui seront appelés par un groupe

lVoir James Kurth, American Hegemony:

A

Thicket of Theorles

~résen~é à la session de Sciences polltiques canadlenne,

S t - J e an) Ter r e - N e u v e 1 e 8 j u i n 1 9 7 1, m i m é 0 g r a P!1 e p. 1 7 - 1

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La distinction entre ces trois composantes n' est p()ssible que sur ~n pla n a na 1 y t l que. 0 ans 1 a pra t l que, un p ay S l i p é né t r é 1. ex hi b e

ce~trois caractéristlqu'es à la fOis, à des niveaux parfols dlffé-arents mais réels .

...

Cette façon toutefois, de séparer les' différents types d '

ln-)

fluence nous permet de nlleux CHconscnre le problème auquel nous nous intéressons dans cette étude, celul des interventlons milltalres d'une grande pUlssance dans le déroulement de

.

1 a V1C ~olit;que et

économique d'une natlon. .~

L'intervention de type militalre possède un dOSSler

hlstori-\.

que for t cha r 9 é . Sap rat l que cou r an te ace rte s con t r l b~u é ct e n fa 1 r e

c

un sujet d'analyse .fort controversé. Conçue en term2s tradltlonnels, l'interventlon apparaît comme' l'instrument pàT l~qùër'lé;s ç;randes p u i s san ces ont che r c h é à Orle n ter e t ~ con t r"'ô 1 e r 1 e d é v e 1 0 P P e III e n t tant'pülitlque qu'économique des' tlers pays. D'autres la considèrent t 0 u "te foi s C 0 m m e 1 a t e c h n i que par e x 'c cl) e n C e d e l ' i f,l P é r i à 1 1 5 m e p è. r

lequel les pùys cùpitallstes malntier:nent leur dofllnatlon.

,Le problème de l'lnterv~ntion, de ses sources et de ses

.4

objectlfs se voi t expll qué di fféremn'ent par dëux grandes écoles qui

~

dominent aujourd'hul l 'analyse'~es relatlons lnternationales. D'une

part, la théorle stratéglque vOltJdans la sécurlté et le statut d'une grande pUlssance les éléments déterr.l1nants de sa p,olltique

J"

?

é t r a n 9 ère . Son m 0 d è l E:: C 0 mm e l ' exp l l que. u n a n a 1 y s t c: ~ (0 r r e s p 0 n d ct

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Ibld. p. 1-2

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." 3 Q.

celul ~ la ba1ance du pouvolr.

Ste 5 d eux r art 1 c 1 pan t s, l' Uni c n

Soviétique etfles Etats-Unis,se Valent engagés dans une lutte

ldéolo-9 i que pou r 1 e con t r ô l

~

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a ',,9 0 min a t 1

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";n 0 n d e 1 l b r e C I :

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con tex t e l es 0 tt-J e c t i.f s

cre

l a pol i t i Cl u e

e

t r a n g ère d' une ra n d e pu l,~

-,

san ces on t 'd e con te n l r 1 e s pou s sée s duc a III p a d V e r\ s e t 0 u t e ~ che r cha n t

à développer ses aSS1SC:>.

Les nombreuses lnterventlons américalnes arm . • dans les pays

II~ ",:,< ()

;11

en VOle ,p

de

développement et

en

rartic~ller le confllt vietnamien ont

"

poussé plusleurs analystes à'mettre.-en doute le bien-fondé de l'expl

ica-f

tion offlClclle de la politique élranfJère3

/

fi u S S l Il a t J l l l' 1 (, III C nt, ~

~

l a t h é 0 r les t rat é g i C] u (l, 5 f est d ~ ve l op P (: e c t ~ r l ~ (: C , , :, 0 fJ ~ l 1 i III P u l ) i {J fi des .. néo-!-;JarXlstes et des radlcaux, une autre interprétatl0n qui

conteste en bloc le. premler t'y-pe d'cxpllCation. Pour les tenanlS de l'approche néo-rnarxlste, les forces qUl guident la politiqur? étran-9 ère s (? n t d é ter min é s a van t t 0 u t par l a n a t ure dus y s t è r~ e é con 0 m l que .

Son~r.lOdèle d'analyse est celul du néo-colonlalisme et de la sphère

"

d ' i n fl u e n ce. Ses par t l C f p a-n t s son t d' une par t l a p u i s san t e A m é f l que et d'autre part, les pays en voie de d2veloppement. L'enjeu, pour la s u p e r - p U l S san cee s t l e c cm t r ô l e des m arc h é s

d'

a p pro v l ~ ion n e pte n t ct e ~s

.1

matières premières et de~ zone::, d'lnvestlssements. La InlSe pour les

p a y sen v 0 i e d e d é v e l 0 p p e m e"n tes t l e con t r ô 1 e d e 1 e u r é con 0 mie . Ces

deux paradlgmes offrE:nt, comme nous pouvons en juger, des expllcatl0ns ausSl dlv~~gentes que contradictolres_ dlun même phénomène. Une teli€'

, , .

confusion de paradigmes, PfO?~lt "nécessalrement des confllts finte~2'-" 3

U~

auteur en partlCullér éCrlt au sUjet de l',ntervent,on ao' ..

L-et-nalll' ces mots qUl lalssent entrevOlf une nouvelle orlentation théori que: ~lrJous trouvons que l a pol 1 tique amén caine au Vi etnam n'lllustre pas seulement l'impérl?lisme arlérlcain', e11e est la

r e pré sen ta t l 0 n de cep a rad l gin e Il c'~

r

l',: 0 9 les b y , LO n ta i n men t_fL_L.b..aILQ, e

(12)

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prétations au nJveau des_ ~:;nCipau,x facteu;J'dé,terminant, une P?llti que

ét.rJangère. 11-./J.'Y aura,t sans d/ute pas yieu de s'étonner de la

~t It . j

profonde d;'verg'cnce des deux ,tprOChes l 51 les deux théories

propo-salE'nt une approéh'e plus

CO~iliant:e,

et"plus nlOdeste en porté.e. Mais Je problème vient du

f~i{ q~c

toutés' deux

appartiennen~ ~à

la catégorie

,

/

des I métathéor'les" et/comme telyes l se veulent complètes et' exclus1ves,'

, ' /

/

..

"

/~,

PU1sque nous sommes té~~lns nop pas d'une absence de vérrtés, malS d'une profuslon l et d'une confuslon de vér1tés,~otre

.

intent10n

' ,\

, r . . , '

dan s C è t r a v ail est d ~:è,x a ~; ne r d ' une fa ç 0 ~ cri t i que 1 es. de u

x

th ( 0 r1 es

! ... 01 •

à l a l u nr~ ère d' un cas /s p

'ê't

ff i que d' -; n ter ven t 1 0 n ml 11 ta l or e: ce 11 e deI a

, ~

R é pub 1 l que Dom i n i ~ a i .. n e .

Les chapitres un et deux sont consacrés à l'évolution et à la

_ , 0

,A

maturat10n des concepts des deux grande~ théorIes. Le pre~ler chapi-tre conSl~/te en un exposé des fondements épistérr.olo:glqtles de la

théorie stratégique.

Dans

cette discusslon, une attention particulière ,

5 e r a a c cor d é e ,à c eux qui 0 n tél a b 0 r é 1 a thé 0 r 1 e a l n S l qu' à s

rd.-s

v a r l a -tions util1sées l sous une forMe oJJ: une autre, par de nombrf'ux

ana-• At

lystes dan-s leurs explications des événements lnternationaux.

Dan s 1 e sec 0 n d cha p l t rE:,

r

e s Pl ê mes 0 b J e c t l f s n 0 ~ ..

A

u ide r 0 n t

" da h 5 lad l s eus S 1 0 n de 1 a thé 0 rie de l' l ln ~ é ria 1 l ~ meC:

a

'p i ta 1 1 S te qu' 0 n t

élaborée à la suite de t'iarx lE;S théorlClenS dü mat,fr'iaÎlsnH: histonque. ,1

Co mm e n 0 u s l e di s l 0 n s . pré c é CJ e nï 111 e nt' l ' i n ter ven t l 0 n en

. "li.

2 pub l i que Dom i !1 i c a i n en? u s s e r v ira e

~

que 1 que sor te, ci e toi l e d e f 0 n d

li'

<> ,

d l ' a p p l 1 ca t

~

0 n. à lac 0

~

p.a ra i's 0 net . à l' é va-l ua t i 0

~,

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s d e

~,t

h é 0

F'i

es .

Le..:trOlsièr.le chapitré sera dOliC consaç.ré à un,examen des facteurs

hlstOrlques J

qui ont 'r~ndu la crise, en quelque sorte lnévltable.

. "

Cette brève .l'ilOUS {J " perme.t~ra sans doute de mieux corlprendre le 'y.-)

- \

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c a,d r e 0 p é rat l 0 n n e l dan s l e que l ses 0 n t i n s c r l t s les r a l son s e t 1 e s

4 j e ct'ifs de l ' ; nterven t,on. ..

,', Le quatY'ième chapl<tre présentera une des vanatl0ns de la

r u '~

tnéorle stratéoique telle que fùrmuléé' par les dingeants américains ,- Cl

a u m O-lll e n t d è 1 a cri s e e t par. den 0 m b r eux a n a lys tes par "1 a SUl te.

Cette version des événefll'ents n'a pas êt~ sans suscite'r l'oppositior, des mllleux libéraux dont pl.usleurs m(:;fubres one procédé à un examen des véntables objéctifs de lllnterventlon. La confrontation' de la

1

thé 0 r les t rat é 9 i que -e t d e l ' a n a lys e l 1 b é r ale n 0 u s p e r met t ras ans d/O u t e

/

de mleux évaluer les aléas de ces deux interprétations. /

l a p Cl

L;.

pal e en t ; que de' 1 • ln ter ven t , 0 net e n pa r t ;

"JI,

e r d e

ses 'r'aisons vlent tout"E:fois des analystes néo-ma,rxlstes qui }a

consi-1

dèrent comme la manlf2statlon flùgra,'f'~e de l'lf:1périalis,me arnéncü;n 1

1

et de ses technlques. POUI~ appuyer la crédlbllité

ce

leul -chèse, ces

1

a U t e urs 0 f f r e n t une exp l 1 C a t i J n d e l ' l n ,t e r ven t l 0 n à t r 0

y~

n 1 v eau x

d'analyse: au nlveau ~ocal, ré<)lonal et internatl0nal. Les analyses n'é 0 - n~ a r ~ l ste sn' 0 n t p a.~, man q u é, e l 1 e s a u S s 1, ct e sus C 1 ter une e r t a l n

,<$"'0' -J"!

nombre de cr1tlques dont nous tenterons d'évaluer dans la deuxlème sec t l 0 n d e c e 5 è..rn e cha pit r e, 1 a p 0 r té e e t l' t.: X .1 C t l tu de.

..

Enfin, dans le dernie·r chapltre, nous nous interrogerons sur

" -i

la validité de ces deux théorles comme expllcatlon d'une politique

- 0

(; t Î a n 9 ~ r e . Par l J SUl Je, n O1fs é y a' lue r 0 n s les a l ter n a t ive s que pro p 0

-'sent certalnS auteurs pour .;urmont'er la confuslon des paradigr~es. Ce plôl1 de travall, ùlnSl que l'analyse que nous proposons" nient ~té rendus ~ossibles qu~ par ,'alde et les consel1s que nous / ont témolgnés nos confrères et nos prof'ésseurs. Il est

remercier tous ceux qui, de façon dlrecte ou lndlrectc,

(14)

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1

~ la mise en chantier de cette 6tude . Tou t e fOl (~ qu' 1 1 n 0 \.1 S soi t

.

~-permis de rerilerCler le professeur Janice Steln et de façon encore pius

particulière le professeur Blema Steinberg pour les nombreux conseils, les nombreuses heures de discusslon et pour les nombreux

encourage-111 e nt s qu' el l e no usa pro d i 9 u é..s t 0 ut au 1

~\n

9 de ce. t r a val l . --..."

L a

p'

u par t des c i t a t ion sut l , i s ~ e s dan s cet t e é tu d e 0 n t ê té'

tirées d'ouvrages écrits en anglais. Dans la traduction de ces textes nous avons cherché ~ reprodulre, le plus fidêlement possible le texte et la pensée de " auteur avec un SO!,.lCl mlnutleUX.

En somme, ce travail se veut une réf1~xlon sur l'état actuel

"

-du débat théor:que qUl VOlt s'affronter"tcleux pJradlgmes aU'SSl

dlffé-j

r e n t S~ ~ u e 'c 0 n t rad i c tOi r es. S 1 ceg e n r e dia n a lys e l i mit é e à u".n s e u l

'cas emplrlque ne perr.1et guère de conclure le débat, 11 permet tout au m01ns, de circonscr1re le problème et sans doute de comprendre que dans le domaine de la théorle, les vleilles vérités ne meurent jamais, plutôt elles s'estompent graduellement.

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. - Chapitre l

Fondements et évolution

des

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_ c~cePts clés de 1

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théori e stratégique

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Dans les pages qUl SUlvcnt, notre intention est de présenter

au

lecteur une discuSSlon portant sur l'histonque, 1lévolutio~ J

alnSl que les concepts-clês de ces deux théorles largement

repr~s~es

-

,

sous l'une ou l'autre forme dans la plupart des analyses. /Et pUlsque l'effort de toute théone est de rédUlre I$ubstantlellement J'écart en t rel es fa 1 t s e t 1 'e x p'l i ca t 10 n, les de u x thé 0 r les 0 nt che r ,c hé à

,

s'adapter à un monçle dont la configuratlon polltlque apparaît unlque

~ plus d'un observateur. Cet effort d'adaptatlon à un incessant bou-leversement a falt naYtre plu~l~urs varlations d'une même théorle.

,

.

('est avec, en tête, le souel cO'nstant de soul19ner les tranSfOrLlatlo,:. mlneures qUl se sont greff6es aux théories existantes que nous abordons maintenant la dlScusslon de 1a théorlc stratégique.

a) Fondements épistémoloaigues

DepUls son apparltlon cans le dorr:aine des explicatlons de l--a pol 1 t 1 que 1 n,t e r n a t ion ale, 1 a t Il é 0 r l e du" rOl'l e r . pol 1 tic s" 0 u plu s 9 l 0

-. ~ - , F '

balement, la théorie strateglque, a toujours sus0itt de nomb~euses

-a'~ a lys e sou C r1 t 1 q U Q S de l a py r t des e sad Il é r e nt 5 ' 0 u d e ~ es a d ver s a 1 r es L'ublqUlté du pOUVOl r dans les relatlonS hUmèH.CS a conduit plus, J'Ut, spéClal iste ;ï utl11ser cette approch~ P,our' l'analyse d2 la 'polltlque

i n ter fi è t l 0 na le, car Il l a t end an ce 3. do Pll ne r est un él ES ;,1 e n t de t 0 u tes

les assGc;ations humaines, de la faT;111le à

l han s J". r1 0 r 9 E: n t h au, Pol l ti c S 1\ rlO n Cl : ! a t 1 0 n s

3rd ed.) p. 34

, é t a t ,,1 .1 E n par t leu l 1er , ,

(fI. !( ri 0 P f. 11. Y. l 9 6 4

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l' fcol e de l ù Real pol 1 ti k a fal t du thème du pOUVOl r 2t de sa

prédo-r.1inance dans les relatlons entre é~ats, son champ d'lnvestlgaticn. Hlstonquement, l'approche du "[Jol/er politics" se fond dans les ratlonùllsations des grllnds desselns des souveralns et des dln-geants polltlC]ues. Cette ratlonallsùtl0n coï'nclde toujours avec une SitUatl0n de pouvolr et de pUlssance destlnée à l 'expansl0n ou au maintlen des status quo: c'est la ralson pour laquelle, comme le sou-ligne un auteur de cette école "une polltiql:1e de la balance du pOUVOlf .est en premler lleu une polltique pour les grandes

PlJ,lSSanc~s

"1.,,

l" a ch l a v el a val t t r ès b l en co rll p r l S 'Cl u e lep 0 uv 0 i r - tan t par sa r e che

r-che\.que son exerClce - constltualt le rr.ellleur atou-..t, d'un Prince.

,) , --"

Présente dans la llttératureldepu,s ce temps de façon dlscrète, elle trouve dans la

..

pérlode de l'entre-dcux-Duerres son expreSSlon

15

plus

.

"'''-complète dans les travaux de l'0cole de la Realpo11tlL L'ëmergence

de cette théone dons l'analyse des 'Jhénor.lènes POll tlques contcr:1;Jo-ralns cQ~nclde avec ~rte césaffectlon do <plL..SleUrS speclallstes à l'égard de l'interprc:ta1:10n l(:galiste de l'époque .• On, se souvient que dans la pérlode de l'entre-deux-guerres, les relJtlons'lnterna-tlonales étalent prinClpalement, étudlées par, d'une part, les hlstO-rlens dlplomatlques et les professeurs dc"sclence ml11talre et de

tactlque", et d'autre part, par les .Jurlstes. Entrt: les années trente et quarante, plusleurs spéclal!l~tes CO[;!Dcncèren1: ~ déplorer l'lreffl-cacité du drolt lnternatl0nal et de son approche léga11ste aux

,

,

rl i ch 0 las J. S p y k III a n A:TI e r l ca n S tQ( a t 0 0

Un, ted States and The Cal ar ce of 1942) p. 2D

1 n \,) 0 r l d Pel 1 tic s: Til e

Harcourt, Grace

&Co.

N. Y.

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prob~èm s lnternatlonaux, à un moment où la force semblait dicter le

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com ortement des natlons~ AUSSl ur groupe de plus

en

plus lmportant

d'a na lys tes dé ,

di,d

-,

ère n t de con c e n t r e r leu r a t t en t ion sur l' ut; lis a t l 0 n

~~ ~ i... l '\0 ~\.." •

de la force or.gù"nl.sée. "fn-'flll~r,lagneJoù les deux écoles fleurirent

, ~

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côte à côtè", les adhérents de la théorle du pouvoir prenalent orgueil. à la décnre -comme la Realpolitlk, c'est-à-dlre la pQl1tique réall.:;te.

"

I~ U x E ta t s -Uni s, l a t il é 0 r1 e d u " po \-, e r po 11 tic s" t r 0 u val mm é

-diaten~ent écho dans les travaux d'émlnents_ spéClallstes. Dès 1942,

;iicholas Spykman consacre une longue anaiyse aux rôles p8ssibles des Etats-Unis dans la balance du pouvolrl . Peu Jprès, li.l deuxlème guerre, le professeur ~1orgenthau publie son "POlltlCS Among t~ations" qU1

~établi1:.

pour une géneratlon d...!t.udlants, tout 'au fTlOlnS,'le

c~edO

de

l'analyse des relatlons lnternatlonales: la ~e et/ou l'exerc1ce du pour VOl r exp l t que à e 1 1 e s eu 1 e t 0 u t p n é no r.1 ê n e pol i t 1 que.

b) Survol de la littérature

Depuis; de nombreuses variations sont venues se greffer au

t,

t h è f,l e 0 r 1 : l n a l d e l a t h é 0 rie) cha cu n c de ç e s var i"'a t l G Il S ~c han t ct adapter ce modèle d'analyse à un monde où l es rapides Jlangements tE:chnologlques bouleversent aisément les exr11cation.J par trop tradi-tionnelles. 51 ces varlatlons se dlstlnguent par un effort

d'adapta-"

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l'analyse stratéglque: la lutce pour le pouvolr est "une 101 un1ver-

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, selle dans

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temps et dans l'espace"l. Son lnlportance est telle

q~e

d'après un auteur, "un monde sans lutte pour le pOUV01r sera1t un

? monde dans lequel toute V1e aUr3.1t cessé d'e,nster'-.

PUlsque les relations huma1nes seo,blcnt être déterrdnées par la recherche ou l'e..<erclce du pOUVOlf ct que "l'lnt~rêt est 1'essc:ncè:

de la POlltlque,,3 11 s'ensult donc l091quement que "la polltlque

..

.

i nt é rie ure' et 1 nt e r na t l 0 na l e ne son t que de u x il a nif est a t ion s d' un, in ê m e p h é nom è ne: l a 1 LI t t-e pou r' lep 0 u VOl r ,,4 . Et pUlsqu',l eXlste une

slm1larlté inhérente

.

.

à tout phénol'1ène politlque "toute p011tlqUC r é v è 1 e t rOi S 1;10 des f 0 n d il ne n tau xc' est - a -d 1re, t 0 u t rhé n 0 r.l è n e pol 1 t 1

-que peut être rédult ct l'un de ccc, tro1S types: toute pol1tlque che r c 11 e SOl t à 9 a r der lep 0 u v 0 i r, SOl t à l'il C c r 0 1" t r e, SOl t ct 1 e

5

démontrer" .

f.1als Sl les c:tats s'engage.,nt dans une lutte 1ncessante pour 'acqu'sltlon ou la protect1on du pOUYOH, 11 devi,Ç:nt essellt1el

\

d'é'qullibrer le systèn:e corr.posé de forces autonor:' es, car seul cet

é q U 1 lib r e p e r met Il d e r.l a 1 n t e n 1 r l a~ st a b 1 1 1 t é dus Y s t è loi e san S dé t r li 1 r e

1 a ni u 10 t 1 P l 1 C l té

le

s (; l é r.1 e n t s q U 1 lac 0 r l p 0 seri t 1 6 Te: fut pou r un,

grand n9r.lbre d'Jnalystes l'état du systèrne polltique 1nter-nati s en

"-o

cel cl e n t d u i 6 e s i è C l eau d é but d e l ' èo r e fi U C l 6 a 1 r c . 0 ans l e

relatlJnS entre état~, ',l\ngleterre joua un rôle uni'que e vital dans

le r;;aintlen du systèfle. rC'nd~nt"plus ce trolS slècles Sd pUlssance

1

2 rI. 0 r 9 e n t h au, fla n s J. 0 p. C l t.) p. 3 3

3 N1cholas Spykr:lan, op. Clt., p. 12

4 Han s J. r·i 0 r 9 en th il U, 0 p ~f.) p. B 5 ~') p. 38 6-~' p. 39 ~, pl. 169 1 1

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lUl pern~et de jouer le rôle de "stabll1sateur , de' ~pendulell du

système lU1 assurant ainS1 sa stabll1té. ;1a15 cettf.~.s,tab:l1t2 n~ ; • pouvalt prendre forme que dans la seule mesure Où ~6-4t ,effort v, sant

;'

la GOminatlon du systène par l'un ou l'autre de ses "r1embres étalt lrlmédiatement contrÉ: par un J'2U d'alllances, car l'essence mêl'le dQ la thŒorle de-la balance du pouvolr eXlge la préventlon ~'une

hégé-monie, c'est-à-dlre, d'une posltion de pOUVOlr permettant d'établ1r une dom;natlon. Alnsi apparaît l'aspect du "refus stratégique" concept-clé de la th~orle du pouvo1r et dont l'obJectif est

précls6-~ent

d'empêcher par t0U5

;es~oyens

toute grande pUlssance

d'atteln-"

dre une prédofnlnanC2 au seln du système que lUl conféreralt une posltlon de pOUVOlr prlviléglé. Cet aspect sera analysé en ternies con cre t sul t é r leu r e [;' e nt. •

Lac 0 n f l g U rat 1 0 n ~o 1 l t l que du n; 0 n de con te nt po ra 1 n "' c à ra c t ~ r l

-S {; e en t r eau t Î es ch 0 ses

h

url e réd u ct 1 0 n nu [,1 é ri que de gr and e s pu l S

-.

~.

-san ces e t par lia P p il r l t l 0 n d' uns y s t (; r.1 e c t d 1 U n pOU VOl r b î pol d 1re - .

accompagnée ~~ bouleversements technologiques, principalement dans le

ot

domaln~ de / l'arme~ent nucléaire, rendent aUJourd'hul lmposslble ,

l ' ex 1 ste n c e d' une bal an ce du pou VOl r con ç u e e ri ter rn e s t r,a dit l 0 n n el s .

,

Dans

le monde conte~poraln, deux super-pulssances chdcunc

, plus forte que toute autre né1tlon, s'opposen.t aux quatre C01ns dJ

globe. La dlsparlté entre les forces des s~per-pUls~ances et celle

G e s a u 't r e s n a t l 0 n sni a c cor den t plu S ct ces d

é

r n i ère s c e tt l.. h} b l l i t é , qUl, alJtrefois leur permettalt de Jouer un rôle déclSlf çla'ls la

.

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d e l a f l e x l b i lit é dus y s t ème ~l u l t i pol a 1re a p e r m l s l' é mer 9 e n C e d' une

infleXlbilit2 de la balance

cu

rOUvolr dans un âge

t1 a l gré cet t e l n f l ex l b l lit é > l a loi de l a bal an c

è

du

S e u lem e n t sas t a b i 1 l t é est b eau cou p p l LJ.~ P)~ é cal r e e t p u i s q l.J "e

bilité est essentielle, la polltique des deux grandes dOlt donc être guidée par des considfratlons stratéglques, en ,somme par

"

une poursulte syst'ématlque du refus stratéglque. ~lorgenthau écnt d ce sUJet:

Pour les deux géants qUl, aujourd'hul déterml-nent le cours du monde, 11 ne reste qu'une seule polltique: celle d'accroître leurs propres forces et ce'lles de leurs alllfs. PUlsque toutes les questions (issues) en

re-Vlennent ~ un retralt de réglons ou dune avance dans les r&glons que les deux-consldè-rent essentlels à leur sécun té; les posltlons dOlvent être malntenues et le comprOM1S devient une faiblesse qu-f"aucun côté ne peut se perr:lettre. La sltuatl0n lnternat~onale est rédulte au

spE:r-tac 1 e d e d eux 9 é a n {s; cha c une h e r che par t 0 u s

les 'm 0 yen s à a c c r Gît r e son pot e nt le l mil 1 ta i r:; a u m a x 1 mu m • Cha cu n sep ré par e à f r a pp (;)' l e

- premier coup car si l'un d'eux ne frappe pas le ' premier, l'autre le fera. Subséquemment, con:e-nlr ou être contenu, conquérlr ou être conquls, détruire ou être détrult devlennent les mots-clés de la nouvelle d1plomatie

1.

D'autres auteurs ont reconnu l'lnvioialJl1 ité de cette 101 qul

s e d é gag e log 1 que!TI e n t d e l a pou r s u '1 t e d L'un d'eux écnt à

ce sUJet:

l

Les é t ci t i do ive n t ê t r e p r ê t S non S eu 1 e ,:1 e n t ct

lutter pour la d~fense de leur territotre malS aUSSl pour la rréservatlon et l'améll0ratlom de leur pos1tion relat1ve de pOUVOH. Il n'y./cl

au cu n e s écu r 1 té à ê t r eau s s 1 f ù r t qu' un f e n'rî e f,11 ,

11 n'y ci de sc:cunté qu'cn étant plus fort

2.

Han s J. t·, 0 r 9 e n t h au, 0 p. C 1 t, p. 3 6 2 . A u s S l dan s JI mer l c a n For e 1 9 n_ -POllCY, A cntlcal Exam;natlon. (ilethuen (, Co., Lonqon T952) p.

~1-52 0

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Cette sécurltE eXlge que toute tentatlve d'une grande puis-sance ennemle, dont l'objectlf est d'établir et d'exercer un contrôle

sur un état plus faible afln d'en exploiter ses res~ources pour ses propres 'obJect1fs stratéglques, SOlt contrée. Le "cqntalnment"

_ d e vie n t une pra t i que don t 1 a log l que s e t r 0 u v e 1 n s c.r, te'" dan s 1 a

th~Or1e même du pouvolr. En ce sens, com~e le 50ulignait un auteur:

Le "contalnment" n'est pas seulcr;)(:nt une pollt1que amerlCalnC, elle a été historl-quement la po11t1que normale de toute grande pUlssance envers toute autre grande

pU1ssance'1

La théorle de la balance du pouvo}r t1ut s'adapter â la ~uspi

-... '

..

'

clon et à la malvell1ance $usc1tées par laI/guerre froide". Depuls

le début de 12 créatlon du premlCr état cor,lJIIUnl~te en 1917, et avec 1 'lntensité de sa piopagation, 11 devena1t de plus en plus éVlder.t qu'une confrontatlon lnévitab1e alla1t opposer les deux systèmes. La

vlrulence de la guerre frolde ne flt que renforcer cette lcée. Et pU1SqUC. l'enjeu étalt global, pU1SqU'11 s'aglssait en sOI:-:me de 1l

oppo-sitlOIl et plus encore, d'une lncompatl!Jllitt: entre deux systèmes, 11

\

étalt prévislble que le refus stratéglque prenne dans le conte~te de

cet t e l ut te une d i fT' e n s l 0 n' i dé 0 1,0 g 1 que: l' an t 1 -co Gl m u n l S J ~ e • 0 ans une

large mesure) il est Juste de penser que cet aspect de la th00rle s t rat é 9 1 q U €'r n'e s t (: n f il l t que l a for fol u 1 a t l 0 n 'd ure fus s t rat L 9 i (1 U e e n

termes ldéolog~ques) iJ.U moment où l'opposition .des d(;ux

slwer-puls-san ces qua n t ct cet t e d 1 l" e n s l 0 n a t tel 9 n a 1. t son p â r 0 x y s rl e • Do ré n a van t ,

l :: S Cl r J (1 des l l j n e scie l a p 0

1

l t i que ü r1 é r i cal ;", 2 5 e r 0 n tin ['):' l. ::; né;; s :::! 1 L. r,

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tissu ldéologlque.

Dans un article publ1Ë en 1947 et dont l'importance ne"'SdU-rait être mésestim~ tant sur le plan d~s prlontés de la polltlque étrangère que sur celul de ~on analyse, Kennan suggère que:

li Lié l é men tee fl t r a l d e t 0 u tep 0 l 1 t 1 que a m é r1 C a i n e à lié 9 il r d d e

l 1 Un 1 0 n S 0 v i é t i que SOl t cel u 1 d' un" con ta 1 n rn e nt" f e rLl e e t v 1 9 1 1 an t

1

des tendances expanslonnlstes des P-usses. Cette recommandatlon r e p 0 ses url 1 1 d é e d' ,u n 'a n t a 9 0 n 1 s rr. e 1 n née t pro f 0 n den t rel e cap 1 t a

-lisme et le soc1allSJl1e. Cet antagonlsme 1mpllque "qu'll ne peut y

?

aV01r aucune lntentlon sincère de la part dc-l'Unio:l

Sovlétlque"'-<\

dont les objectifs sont 1ncompatlbles avec ceu~ du réglme capltallste.

6

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c plu s selon lia u t c ur, "1 a cr..:> y a ;-, C C J U 171 a

(,l v ais é t a t duc a p 1 t a l 1 S me

~

est nlalntenue alr.51 que le' c::aractère lnév1tabïe de sa deStructlvn et de l lob

11

9 a t Ion d u pro l é ta r"1 a t à p ré c 1 f) 1 te r cet t e des t r u c t 1 0 n " 3 . Ces

car a c té r i st 1q U es, p té c l SC lie x p e r t son t· "f 0 n d i) men ta les à 1 a n a tu r e

lnterne du pouvolr soviét1que ct seront avec nous jusqu'~ ce que la nature lnterne du pouvoir tOVlétlCJUC SOl t Changée,,4.

L'ldéologie devait i~prégner sa marque aux r~latlcns entre les deux super-pulssances. La doctrine Truman est ct ;a fois la

reconnaissance de cet antagonlsme et son expresslon la plus co~plête: ~

le concept du refus strat~glque d01t dor-t?navant s'lnscr1re dans le

'p

.. con tex ~ e d 1 une 1 u t tee n t r e l e' t 0 t a lit a r '1 S /TI e c t lad ~ r l 0 ~r a t 1 e . E n

.afflrmant la défcn"se des 'n'iltl0ns llbres et,dér.1Ocratiques pq.rtout dans

J>

G e 0 r 9 e s F. Ken n an" The Sou r C S 0 f S 0 V let Con duc t" d il n s The U. States ln the Contemporary \'Jorlci Rlchard L. \Jatson (Free Press, 2 ij. Y. l 965) p. 57

3 Ibid, p. 53

4 Tbïd-, p. 53

(24)

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le monde contre l'agresslon "dHecte ou indi recte" la doctn ne ,

POS-, ,

tule le "contalnment" de l'Unlon Scviétlque à un n1VC.:lU global. Son , non ,c é don n e le::; 9 r and e s l l 9 n e s d e l ' a n a lys e s-t r a té-g 1 {J U e: --d a r é n a v à Il

t--~ . '

le comnunislilc deVlent l'objet de la crolsade.

La mise en oeuvrQ de la balance du pouvoir exige selon ses th20r lciens, une vigllance constante car,

:e communlsme peut être définl comme un r.;ouve-ment de conSplratlon unlversellc pour lQ

conquête-du pOUVOH. Polltiquement, 11 repose sur l a t e r r

e

ur, é con a !il 1 q u.e Hl e n t sur une n 0 t l 0 n col1ectlv1ste et soclalernent sur le totalita-rlsmel ·

Avec ce type d'approche, 11 est log1qJe d'en arrlvCr,-,,-COr.1me cGrtalns experts nlll1tancs à la concluslon que::

la mcnac6 communlste est ~lobalG, que l'avance couronnée de succès dans un doma1ne mC,liJ.Ce la destruct10n de tout a~tre ~ecteur2'

C'est avec Jaf.les [1urnham que l'antl-COl.lmUn1Sr,e, dan~ la lltt(-rat IJ r e, a c q u 1 e r t ses 1 e t t r e s den 0 b 1 e s se. i,' ê m e le" c 0 iî t a 1 n rr; e nt"

apparaît, aux yeux de l'auteur', coome une arme bl"en t1r.llde, appelée

o

'3

'

d'allleurs à engendrer un sér,eux échec 'Le refu"'stratér;lque cOlllme quide d'actlon r-olitlque s'av,ère 1nsufflsa~t dc:rs le contexte

de -la lutte idéologlque, 11 fauf'que les EtatS-UnlS se préparent li

l '0 b J e ct 1 f f 0 n dam e n t'~ 1: 1 a des t rue t 1 0 n

, ,

\

-9 r a n -d e s 1 i g n e s d e c e p'rt;:-n s 6 nt: -~ ~ 4 du pou v 0 i r e 0 1:. r;~ un 1 S ~ e • L- ( é c lat e ,:1 e n t du r l de au de fer, l' u n i f i ca -:: l 0 n de l' Eu r G p e, l' é cr a sem e n t duc 0 ,T,n: U n 1 sni c e t

l'ouverture d"Jn ~onde entler il une. nouvel'le pénodc éconoi'llque, socia,e et PO~lt1qUe5'

-L e~ c.

1

J~Des

8urnham The

Douglas MacArthur op. cit. p. 110

Stru(jC]le ~or the \'orld '(John DilY. fl.Y. 1947) p. 5~; COr1fllUn1srl: A Global E:.ner.ly dans"R,~chard L. \Jatson, 3 James Curnham The

4 1950) p. 32 5 Ibid, p. 33 Ibid,p. 65

Cor;-,lng Defeat of Co.r.mun1Sr:l (Jol)athan Cape, London

(25)

1

17

1

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Ena n non ça n t en l 9 54 1 a doc tri n e du"

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as s ; ver e t a l 1_ ,a t 1 a n 'II

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~ul.!.~s.~~!.!! ~m_e~' ~ ~~.~ ~o~~_~.~

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1

l'en,sembJe de s~s efforts militaires "sur unf? 9ra~:de capaclte pour Oc

répondre lmmédlatement avec les' moyens et ., aux endrolts de notre

.

1956 l d'éminentS l-ntellectucls ,apportent leur

contnbL..'l-des questlons de sécuri té. Cette année-l à, un groupe

affi11é au "Princeton Center of Internatlonal Studles"

pub 1 i e s 0. U s 1 a di r e c t l 0 n de l'Il 1 1 ; am K a u f man n une s é r1 e d 1 analyses

o ,~

portant sur "r·'il,ltal~y Polïcy alld rlatlonal Securlty". On y dlsc~te,

o

""

entre autres choses, de la-façon de dlrlgpr une guerre nucléalre et

, .'

des divers plans q,Ul dOl-.Fent entrer dans "l'établlssëment d'une

politl-que cohérente de défense clvlle. f~aufmann en par'ticu11er, insiste sur

1

(.\

la 'nécesslté pour les Etats-Unls de posséder la capaclté r.nl1talre

' )

pou,r rétfondre

à

une agression COr:lmUnlste à tous les nlveaux:. Enfln, ·tous s'entendent pour affir~er que la force r.111itairc des Etats-UnlS

~ 1

dOl t ê t r e a d a p té e e t

g

9 en c é eau x b e SOl n set a u x ;·.e x i 9 en ces de l a po

i

1

-" 1

tique étrangè're.

L

a

pub lie a t ion e n 1 9 5 7 d U vol urne ri u c l e a r \'J e a p 0 n ~ and Far e 1 q n

~

POli cyS' sous les ausplces du ,"(ouncll on Farel.gn ReJatlons'" vi.ent appuyer 1 es recommandations vi sant , l mettre sur pi ed 1 es forces ml i-

.

t a 1 r e sap pro p r l C Oc s a u x thé â t r e s d' 0 P é rat 1 0 n s 1; mit é es. L'auteur

, ,

envlsage l'utll1satl0n,Jdcs armes nuc1éalres tactlques comme étant

a p plr 0 p r1 é ~ s à ce n ive au. Ii en discute d'al1leurs "utillsation o 1 Texte tiré du iJe\'/ Ybrk TH1CS, éd1tion du 13 JanVH:r 19'54

2 \1111 Tarn

~.'.

Kaufman.n t1111tary Pohcy and r:ational Securlty (Princet'on

3 Univ. Pre"ss 1956) P .. 28, 207

Henry Klss~inger Uucle'ar lieapons and Fore1C)tl POllCy (il. Yo'rk Harper

Eros. 1957)

,.

'~

(26)

1

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Il

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1

ToutefolS, l'idée "qu'une col1aborat'Îon entre'les deux super-puissance's

-si minime soit-elle, puisse être nécessaire au rnalnt;en et ~ la . 's u r v 1 e du'" s y s t ~ m e b i pol a

1

r e n e d e v ait p a ~ ê t r e end 0 S sée ~ cet t e

é po que li a r t'o' u s les che r che urs. Que l que S -li n s d e ceg r 0 U pe, ré un 1 s

, 1

autour du "Cp.nter of'Forelgn Policy Research" de l'universlté de

Pennsylvanie/continuaient à proclamer dans leurs écrits que "le,mon~

'l,br€ et/les communistes étalent engagés dans un confTlt qui n~ pou-'Îîait se termirler que par lauvi ctoire de l'un ou l'autre caf.1p,l. Pour . ces dernlers, -la lutte contlnue entre les deux blocs se sltue_au

"" ,

niveau du confllt entre les forcc:s de la "1 1berté" et celles de IOp_

. 2

presslon . ToutefolS, la venue au pouvolr de l ' adr.l1nistration

'\~Kennedy

devalt favorlser, dans une cè\ta"l"ne mesure, la thèse J'clon,

l'~qUelle

seul un

~approchement

'entre

l~~eux

blocs CÔ'nstltualt une

9

a

r an t 1 C val ab l

e

d' une pa i

x

dur a b le. Cet

t~

,

é po que v 0 i t se dé ve 1 0 p p e

r

o _

1 'i d é e non s e u lem e n t d 1 1 n té r ê t seo m f:lU n s .e n t (" c les d e li x a n t a g 0 rp ste s

rn ais a u s s i cl' une r e's p 0 n s a b i l j t é c 0 m 1:1 u..n

.

e"

dan s 1 a ~ pré v e !l t 1 0 n d 1 une gue r L '

" nue l é a 1 r e . 0 n r ê ail se a i n s i dan s 1 e s m~i 1 1 eux 0;-fic ~ el s que 1 a'

" 3 1

l'balance de la~terreur" est;dans la ;>ratique,beaucouD r.101ns stable qu10n ne l l

avalt ir:ldglné et que son bon fonctlonnemc:nt eXlge 1a par,.. t' c·; P cJ t j 0 n des de U x J 10 cs.

Avec l'acceptatlon oc part et d'autre des grands"prinClpes de

"

.

la coexistence Dd..,ci Flque, le concept de 1 'Jntl-C0l1munlSr~2 comme on le

Robert Strausz-l1upé et Al Protracted ConfllCt: f\ Challenglng Study

' l of Communlst Stratègy C~.Y. Harper 1963) .

é:.

R. St('ausz-flupé et S. Possony Interr1ational Rel atlons In The fIge of 3 TIle Conflict Cct,/een Democf"acy and Dutatorshlp (rl.Y. IlcCra .. 'I Hl11 19~

v 0 i r A l ber t 1·: 0 h 1 ste t ter "T Il e 0 e 1 l C a tee il 1 a n c e 0 f Ter r 0 r" dan sile n r

A. I:lssinger ed. Problem of ~~atlonal StrlteQy (N.Y. Praeger 1965)

(27)

1

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t r 0 U V e exp r i m é dan s les m 0 men t s

t

n-t en ses d e 1 a gue r r e f roi de, p e rd i t peu

• +'

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,

1-

~"-à peu'" des a vi ru 1 e ~ c è . Plu tôt que des y r1 bol s e r 1 e '~O n ta, n me n t Il

d ire c t de', 1 U n 1 un' S 0 v i é t 1 que, 1 e con cep t à lnclure la réactlQn

.

,

e t 1 es p e r cep t 1 0 n sam é ri ca i n es a u·x gue r es de l,i b é rat 1 0 n na t 1 0 n ale.

En te~,ps de coexlstence pacl lque, 11 est plus approprié de

formuler une politHlue étrangère terme de refus stratégique plutôt

q u • e n ter mes .; d é 0 log l que s . ~épub l i que Doml n i ca 1 ne

ne' fut-elle pas motlvée, sel n les dlrigeants all1éricalns, avant tout pOU r d e. S-. r a ,-s 0 n s des écu r t é h ê 1:1 i S P h é r i que ? (

Avec la pêno e de dégel entre les deux blocs, le concept'de l'a n ~ l - C 0 mm u n 1 s m e 1 n t à l n c l ure non plu s l a p () l l t 1 q LI e é t r a n 9 è r-e d e

l ' U • R . 5 • S. mal s l e n plu tôt les 9 u·e

r

r e

s

d' i n sur r e c t 1 0 n s 1 0 cal es. E n

/'

ceS,ltermes, aspect de l'antl-commUnl.sme devalt rester un élément

1 111 P trrt d n t .e 1 2 thé 0 rie -' s t rat é 9 1 que ~ t des 0 n exp 1 i c ut, ~ n d e' l a pol 1

-,. tlque ln ernationale comme en térno19ne lé!, doctrlne "Johnson".

La cOex1stence pacifique ay.ant succédé

a

la guerre frolde et

l a l'affronter:lent, plus1curs analysJes se sont

préoc-du rôle lillportant Joué par l'arsenal nucléalre dans un con ex te d'annih,latlon, et des situatlons et condl.t:1ons "où

t

llhabi-'1

té d'un particlpant à atteindre ses objectifs est 'dépendant dans une arge mesure des Ch01X et déc1s1ons que l'autre partlcipant prendra"l. [tudler l a ~stratégle des conf11ts di'ns un te1 contexte c'est "assumer l',dée que la plupart des situations conf11ctuclles sont essentielle ! ment des s1tuatlons de négOClatlon,,2 L ".-& ta b 1 1 S S e fil en t de 1 a

Thomas C. Schellin9 The Strateqy of Conflict (Oxford Un' er.Press

2 rLY. 1960) p. 5

~ p. 5. les ltaliques sont: de l'auteur lUl-mêne

/

, ,

(28)

1

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coexlstence paciflque ouvre de nouv~aux champs d'analyse où l'enjeu n'est pas d'exhiber sa force malS de stablllser le systèrre par là

surenchère du C0mpromlS, et par une étude de ses prérequis et de ses 1015.

Dans Strateqy and I\rms Control l • les deux auteurs acceptent l'Ub.lqUlté_du pouvolr dans les relatlons entre états et accordent

énormément d'lmportance aux consid~rations stratégico-rnil itôlres

alnsi qu'au caractère déslrable de maintenlr une sorte de "balance stratéglquc:,11 entre les.deux grands blocs. Ils avancent l'idée que

- -- -- --~

les dan S ers de Il gue r r e 'e t d' il 9 r es 5 ion Il pou rra l.iit n t ê t r e r:l i n Hl i s é 5 S l

l'on réduisalt le "nlveau général d'armement" tout en ~al~diJnt un ,

é 9 u l l 1 b ):'·e dan s 1 ~ 5 for ces e n t rel <.; S de u x b 1 0 C s a f l n d e Il p e r met t r e à

une réd u c t l 0 n bal ê n c é e des for ces, d' ê t r e une ces cri p -: l and. d é qua t c d e l'objectlf strutéglC;ue CU contrôle des armes 112

En somme, quelque SOlt le sujet d'analyse, celul de la rfduction des armes ou de son contrôle, ou celui d'une mell1eure compréhension des sltuatlons Je négoclation et de ses mécanlsmes. et

J

mal gré l' i n t r 0 duc t l 0 n d' u n' v 0 cab u 1 a 1re

e

t l 1 0 U ver t ure d' lA n cha r.1 p

-d'analyse dans lequel le "game theory" a trouvê '(a pn:pondérance,. la théone stratéglque n'a guère varié son expllcatlon de la polltique

---lnternatlonale: la théorie Je la ba'lance cu pouvolr reste centrale dans l'analyse et l'cxpl1catlon des pnŒnor,ènes lntcr-natlonaux,

La rél nterpr~tatlon "d~s causes et des conséquences de 1 a

--guerre fr-olde, les nor,lbreuses lnterver.tlcns ar./éncél'r.cs, le caractère

- 2

T • C. S che l l l n 9 B, r·~. 1 j a 1 p e r l n S t rat e Cl yan d !\ r ms Con t ra l (2 0 t R-h ~­ Century Fund. ii.Y. 1961)

Itnd. p. 49-50. Les ltal iques sont de nous.

(29)

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,

1

expansionniste"ge sa politique ont 1 argement contribué à l'émergence

"

.", '\,

d'un autre paradigme ftussi opposé c1\L'incompatibl.e dans son eXfllicatlon

,

~

des relations 111terna4l.iionales de celle formulée par la théorie

straté-"

gique. Et puisque les viellles"vérités ne meurent jamais et que

l'état~actuel de la discipline VOlt une Opposltion des deux paradigmes,

il faut malntenant tourner notre a,ttentlon ve-rs ceux qui VOlent dans le j€!U des f"orce,s économiques la pierre angu·lair'e de la politlque

'-étrang'ère améri ca i ne.

..:

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(30)

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Fondements-

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êt évolution des

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con ce' p,ts clé s de 1 a théorie du cap; tal; sme i m p é ria 1 ;' 5 te

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ilLe problème de 11 impéri al isme n lest pas seule-ment un problème essentiel, mais nous pouvons dl r e que cie s t l e. pro b l ème lep lus e s sen t i el 0

dans le domalne de lléconomique ll •

.'

'V. Lé n in e dan s 1 1 in t r 0 duc t ; 0 n a u vol ume deN. 1. B 'J k h.a r in e Imperialism and World Economy p. 9

\

(32)

1

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1

Pour les apologistes de la théone stri:ltéglqL:-:', le type de politlque étrangère qu'adoptent les gran~es puiss2nces est

générale-,

,

m~nt ~lcté par des consldératlons de statut et de sécurité. Ce tte théone est sCr'leusement mise en doute par les théoriciens de

l'appro-che ~cono~lque qui velent Jans le Jeu des forces économlques internes - tel s 1 e d é v ..; 1 0 P pC nl e n t duc a p l t a 1 l SIne, 1 e r ô 1 e de l' 1 'n dus tri a 1 i s a

-Q •

tion et des grandes corporations - les facteurs déter~lnant un type définl de Rolltlque étrangère: une polltlque expansionniste et

lmpé-r l al i s te. )

L'lmpérlallsr.e est un de ces concepts Jutour duquel Subslste

encore aUJourd'hul une assez grande confusion. L'utlllSation

large-Ir E: n t 1 n con s i d é rée qu' e n a f ait l a p l~ 0 P a 9 and e a con t r l b u é à l' u b l q U 1 t é e t à l' am b l 9 u ~ t é d u r:1 0 t . A u s S l en est!-l 1 ven u pro q -rte: S s ive n; e n t à ..,.

slgnifler plusleurs'cnoses dlfférentes à plusleurs per.sonnefl. Ce t te a ni b l 9 u ft é pers l s tan t t.: a p par a î t, à p l Il s leu r s, au JOu r ci ' !l U i, C

~1nl

e 1 a

con s é que n cel n f v 1 ta b l e d' u.n e for me de par t i S cl n e r l e q U 1 ne s au ra l t) à

,

prlori, être exclue des ,sciences 'Soclales.

De façon générale l'imjolérlallSllle,COr:1me concept1a été utllisé soit pour décrlre certalnes phases hlst6riqu~~ blen préClses dans le

."

développement du capltilllsme l SOlt pour expllquer les facteurs qU1

engendrent et sous-t~ndent cette pratIque.

Il n'y a qu'à comparer la déflnit'lon de j'lmpénal1sme d02 i·;orgenthau dans Pol,tics f\monq fiatlons à celle de Lénlne dans L'lfl':.>énal1Srle: stade suprêr,:e du capltallSrle pour réallser à quel point le tcr:;me a

(33)

1

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25

Quo l qUi i l e n SOl t, d' u pOl n t d e vue 9 é n é r a 1 , i l s e rl b l e JUS t e

.

de penser,que les interprétatl ns aUSSl dly-ergentes qU2 contré..dlctol-r e S duc 0 n cep t d e l ' l fil P é ~ l a 1 1 Pl e p u 1 5 e n t 1 e urs 0 r i 9 l n e 5 d a Il S 1 e d é v e -loppement de deux grandes éc les: l'a~;procf)e libérale r.açWcalè

repré-, 1 ~

sentée par la théorie de et l'approche néo-marxlste dont

~énlne allalt marquer et tracer les grandes llgnes d'an;.alyse.

De pu i s

11

1nfluence de néo -n: a r x 1 ste .

1

que l que san née s

f

n sr r:1 b l e l n s 1 ste r d e plu sen "p 1 u S sur la théone de lltbsor sur le développement de la pensée Certa1ns ont

m~:le

;OUSSé la critlque Jusqu'à

,l'e,zagé-/

ratlon afflrr.1ant qu'll ne fallalt VOlr Jans 1a théorie de Lénlne qulune Juxtaposltlon des ldées de llobson d'une part, de Hllferdlng et deR 0 s a Lux e m b 0 u r 9 dia u t r e par t l . S ' l i e s t v ra l C] Ù '1 l l ex l ste entré les deux auteurs certalns pOlnts de vue ldentlques, 11 scralt

,

toutefols exag~ré de ~rétendra â une quelque ferme d'unitŒ de ces

(

G~UX approches, puisque c'est dilns l'1ClentiflCation des solutlOns pou r r e 1.1 t dl e r a u x pra t l r, U es 1 m p é r 1 al 1 ste s que les de u x au te urs .2 x p r: 1

-nent le plus parfaltcment leufs dlvcrgenccS. Quant à écrlre QL~ la DEl.n,sée de L2nlne s'est ;nspil'ée de lù théorie de rosa LuxernbourC!, c'est affirraer une connalssance plutôt sommalre -et sLperf-lclelle des 6crits de ces deux auteurs.

Il 0 b son e t L L n 1 n e ses 0 n t t 0 usd eux l r: té r e s s é s a u p h é n 0 r.l è n e je li ;'mpérlallsr.1e ê.U moment où la r;ourse aux co10n1&5

ref)·'~sentdlt

l e p'tï

c:

l'lon: è n e pol 1 t i que lep 1 u s con t r 0 '/ ers Ede lié po CI u e . Au s S les t -' 1

,

C'est en particul1er l'oplnlon qu'expr111le A.O. U1Jn dans Th'e

Unflnlshed Revolutlon (rLY' A 1960) p. 138 ' ~

(34)

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< ... /

peu sur pre n an t de con s ta ter que 1 e s de u x au te urs 0 n t fa i t duc 01 0 n l q,-,

l1sme leur c2ntre d~lnté"rêt, n'êg1 iaeant 'il est -vral, certains a-specrs, tels "l'impérlallSn~ of free trade" malS accc:,tuant ct'z.utre part les développements prodlgieux du caJ.lltallsmc et son expansion terntonale.

e l ' i n f 1 u e n c e d e 1 a p e' n sée d e H 0 b son sur l 2.. con tri bu-,

tlon Je lt considérable, une étude sur la pensée

ce

flobson

dépasserait lS le cadre de cette analysc li~ltée aux seuls

théorlClens qUl ont contribué; dans le cadre du matérlallsme hlstoflque/

"

ct l ',élaboration d'une théone du cùfntilllsmc lT,pGrl.::Ülst~.

a) L'approche r.1arxiste

La' théorle de L~nlne apparaît cor~I,e l'extension et l'appl ica-tian de l'analyse l11ùrxiste du capltallsme en reqard de SéS

développe-\ ments. Aussi; rour mlCUX comprendre la renSéE lénlnlsLc il est nêces-sa'; r e der e t r ace r 1 e s l ~n f 1 u e n ces d e c eux q 1.1 l 0 n t 1 e plu s con t r l !:) u é

a u d é v e ~ 0 p p e men t d' une thé 0 n c: néo -111 a r x , ~ t c d t:; l' l fol P é r1 a 1 l 5 ~1 e .

ilêl11e s'il n'a tralté ~J. questlon que de façon spor2dlque, iiarx nia légué a-ûcune théone sur l'lmpCtlallSrile en tant que tel, mais sa méthode et son analyse allaient perrr,ettre;c'oil,rFc on le salt, a u x néo -III a r x l 5 tes d e con c e v 0 , r l' l m p é r l è. 1 l S 1:( e, c 0 mm e lac r 0 , s san c e

loglque du capl-ta11Sf11e. r'~arx donne quelques lndlcations soir

l'lfllpérla-'1 i s m e dan s ses a n a lys e s sur l e colon l a l 1 sne . A u s u jet d e l ' exp ans l 0 n

lnévltable du .capltallsme,

n

devùlt éCrlre:

o

La tJchc spc:clflque de la socl[té bour~eOlse

est l' é t a b l l S s_ e men t d' u n rl arc h é l'ri) 0 n d l ale t

d'une productlon reposant sur c~arché

unl-versel. l

Figure

Table  des  matlêres
Tableau  1  - Ifilportatlon  et  exportation  de  pag es  1 a  Ré pub 1 i q u  ~ ~.o  min i ca i ne
Tableau  des  im  ortations  e ::  des  ex  sl  en  millions
Tableau  III  (en  rnl1Tions
+2

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