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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Corps, danse et tradition en Tunisie

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A. GIORDAN, J.-L. MARTINAND et D. RAICHVARG, Actes JIES XXVI, 2004

CORPS, DANSE ET TRADITION EN TUNISIE

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Souad MATOUSSI

Université Paris VIII, Département d’Anthropologie

MOTS-CLÉS : DANSE – ÉDUCATION TRADITIONNELLE – INTERDITS – FÊTE FAMILIALE – LIBERTÉ CIRCONSTANCIELLE – ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE

RÉSUMÉ : À travers une analyse diachronique, nous montrons comment les conditions de production de la danse en Tunisie (circonstances, usages, fonction remplie, interdits sur le corps, etc.) ont contribué à sa mise en forme et déterminé à la fois ses capacités productrices et sa dynamique d'évolution interne.

ABSTRACT : Throughout historical analysis we show how the state of producing dance in Tunisia (circumstances, usages, function, banning on the body, etc.) contributed to its actual form and determined bath the producing capacities and the dynamic of its intern evolution.

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1. INTRODUCTION

Il n’existe pas en Tunisie une tradition artistique de danse. Les structures modernes de danse comme la Fédération Nationale de Danse, le Ballet National de danse ainsi que plusieurs compagnies privées de danse artistique répondent à des besoins nouveaux dans la société et puisent leur matière dans l’héritage de la danse occidentale, même si une recherche de spécificité culturelle tunisienne est imminente dans leur propositions chorégraphiques. Ce constat nous a conduit à poser la question de la place de la danse dans la culture et la société tunisienne. La réponse à cette question a exigé une analyse diachronique qui étudie l'influence de la religion et des codes de l’éducation traditionnelle sur le mode de vie quotidien, les rapports entre les hommes et les femmes, le rapport à l'expression verbale et corporelle. Quels sont les codes qui assujettissaient les comportements et l'expressivité dans cette culture ?

2. ANALYSE DIACHRONIQUE

Deux codes implicites régissaient la vie traditionnelle en Tunisie. Ils définissaient les rapports entre les hommes et les femmes, entre les générations, entre l'intérieur du groupe social et l'extérieur. 2.1 Le code de l'honneur

Les règles strictes de ce code obéissaient à un principe dit « de lignage » touchant les membres d’un lignage commun ou d’un lignage allié par le mariage : " L'honneur est une notion clé qui se réfère

à la noblesse d'une lignée. Cette notion qui s'applique spécialement à l'honneur féminin, exige simplement la préservation de l'intégrité et de la pureté d'un sang, d'une origine asl "(2). Le code

de l'honneur exigeait de l'homme, notamment quand il était chef de famille, qu’il fut un être dur, au visage impénétrable, que son souci du respect des normes rendait peu enclin aux concessions laxistes. C'est à lui qu'incombait la tâche de préserver et de défendre l'honneur de sa famille. L'honneur dépendait de la conduite des femmes. Celles-ci devaient réduire leur mobilité spatiale et se cantonner à l'espace domestique, sinon à l'espace de leur commune. " La maison n'est-elle pas le

territoire du harim, le foyer le plus sacré de l'honneur ? (…) Par euphémisme, le mot dar, maison, peut désigner la femme, l'épouse, lorsqu'une allusion explicite à celle-ci risque d'être impudique "(3). Elles devaient se montrer farouches envers tout étranger de sexe masculin, qui ne

devait ni les voir ni s’entretenir avec elles. " La restauration de l'honneur consiste à éliminer la

souillure : tuer la femme violée ou dont la réputation a été salie " (4). Il est important de souligner

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de précaution, traduit par la séparation rigoureuse des deux sexes, avait dominé les relations sociales jusqu'à une époque tardive. L'application du code de l'honneur est exprimée dans le langage tunisien d’aujourd’hui par le terme hzara. Ce terme ne s'applique qu'aux hommes. Quand un homme est réputé hazzar, cela veut dire qu'il cache jalousement aux hommes étrangers les femmes qui sont sous son autorité (sa femme, ses sœurs, ses filles et petites filles.) Le champ du code de l'honneur était tourné vers la transgression extérieure, contrairement au code de la pudeur qui était centré sur l'intérieur, de la maison ou du groupe social.

2.2 Le code de la Pudeur

Ce code visait à gérer les rapports dans la famille et dans le groupe social, entre les parents et leurs enfants, entre les aînés et les cadets, les femmes et les hommes, etc. Ses règles étaient très strictes et elles obéissaient surtout au principe de génération, touchant les membres de groupes d’âges différents. L'étude des applications de ce code montre qu'il visait à canaliser l'expressivité en réduisant au maximum son champ d'action. Il exigeait de tout le monde un comportement réservé, contraignant chacun à censurer toute manifestation naturelle et spontanée, ressentie comme trop expansive. Toute expression était perçue comme 'ib (vice, défaut, honte) et il fallait s'en abstenir, notamment dans la présence du père, qui devait susciter chez les enfants des manifestations de respect particulières. Ces règles strictes rendaient toute distraction par le chant, la musique et la danse problématiques. S’il arrivait que ces règles ne soient pas respectées, que, par exemple, une jeune fille s’abandonne à danser devant son père ou son frère aîné ou tout autre homme de sa famille respectable par l'âge, cela provoquait un sentiment de honte qui mettait tout le monde mal à l’aise.

C'est dans les applications des codes de l'honneur et de la pudeur que le rigorisme ancien avait atteint son sommet. Le trait qui avait dominé toutes les relations sociales dans la société tunisienne était la séparation stricte et rigoureuse des deux sexes.

2.3 La fête familiale : un espace-temps pour libérer le corps et permettre la danse

Dans ce contexte rigide et hostile à l'expressivité corporelle, la fête familiale et communautaire venait susciter une forme de liberté circonstancielle qui soulageait les pressions exercées en temps ordinaire et qui permettait à chacun de s'exprimer et de se prononcer dans un dosage orchestré par la tradition. La célébration prenait aisément la forme d’un divertissement où la musique, le chant et la danse occupaient une place de choix. Les fêtes familiales (mariages et circoncisions) étaient traditionnellement célébrées pendant la saison d'automne, après les récoltes. Chaque fête familiale mobilisait tout le groupe social pendant une semaine pleine de festivités. Ainsi l'ensemble des célébrations au sein d'un groupe pouvait durer jusqu'à une saison de trois mois. Cette saison des

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fêtes était la saison de la danse puisqu'en dehors d’elle, la pratique de la danse était refoulée. La morale collective joue le rôle régulateur lors des fêtes familiales

Il faut remarquer que la fête, même si elle ignorait certains interdits et permettait certains comportements, ordinairement prohibés, n'échappait pas totalement aux règles de conduite. Elle en faisait usage en même temps qu'elle les révélait. Le contrôle s'exerçait généralement au niveau du rapport entre les hommes et les femmes et dans celui entre les générations. Ainsi, la séparation des hommes et des femmes était la plupart du temps respectée pendant les fêtes : les femmes d'un côté, les hommes de l'autre, les uns se réjouissent à l'abri du regard des autres.

2.3.1 La danse, une activité plutôt féminine

Dans cette culture, comme dans tous les pays musulmans, l'art chorégraphique était plutôt réservé aux femmes. Pour les hommes, la danse était considérée comme une expression féminine et s'y adonner provoquait une mauvaise interprétation de sa conduite. L'un de nos informateurs nous disait " l'un des plus grand péché ou scandale autrefois était quand un homme danse"(5). Cela ne veut pas dire que les hommes ne dansaient pas du tout dans ce contexte, mais ces considérations déterminaient la nature de la danse chez les deux sexes. La danse tunisienne connaissait une distinction nette entre la danse des femmes et celle des hommes. La danse réservée aux hommes trouvait sa légitimation dans un simulacre de lutte armée. Bouardi (danse avec fusil), fantasia (danse de cavalier), zgara (duel au sabre), gugou (danse collective simulant un combat au bâton) constituaient l'essentiel du répertoire des danses masculines en Tunisie. De par leur caractère viril et guerrier, ces danses écartaient les femmes. Les danses des femmes au contraire manquent d'ardeur et ont un caractère de séduction. La forme chorégraphique dominante mobilise la partie médiane du corps, la ceinture pelvienne, les fesses et les hanches. Il s’agit de la danse communément appelée en Occident "danse du ventre" et qui, en Tunisie, ne possède pas de nom propre, mais est souvent qualifiée par son action principale, à savoir, le tournoiement de la ceinture pelvienne "tédouir

h'zem". Le caractère sensuel de cette danse est évident, même si les danseuses n'ont pas toujours en

tête l'idée de séduction. Une autre forme de danse féminine était répandue chez les tribus nomades du Sud tunisien (Werghemma, 'Accara, Merazig, etc.) c'est la danse des cheveux "nakhkhan" aujourd’hui tombée en désuétude. Le but de cette danse était explicitement exprimé au sein de la tribu, il consistait à exposer la bonne chevelure des jeunes filles devant les jeunes gens de la tribu, afin de nouer des liens de mariage dans la tribu, nécessaires au maintien de la structure de ce groupe social.

2.3.2 La danse dans les réunions intimes des femmes et des hommes

Les réunions intimes – entre femmes ou entre hommes – admettaient une part de liberté. Les réunions intimes des femmes étaient affranchies du code de l'honneur, celles des jeunes gens de celui de la pudeur. Chacun pouvait s'adonner à la danse comme il l’entendait sans craindre le

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jugement moral des autres. Les jeunes gens poussaient la transgression jusqu'à se déguiser en femme et imiter les danses féminines sans craindre d'entamer leur image de virilité. Par contre, lors des grands rassemblements festifs, qui étaient mixtes, notamment en milieu rural, la discipline morale était de commande.

2.3.3 La danse dans les rassemblements mixtes en milieu rural

À la différence du milieu citadin qui maintenait la séparation des deux sexes pendant toutes les cérémonies du mariage, le milieu rural rassemblait les hommes et les femmes lors des principaux rites du mariage. Ces noces rassemblaient un grand nombre de convives hommes et femmes de tous âges. La fête se déroulait en plein air dans un espace aménagé pour la circonstance où les hommes se disposaient sur plusieurs rangs d'un côté, les femmes entassées dans un petit espace de l'autre côté, laissant un grand espace vide au milieu. Lors de ces rassemblements mixtes, le code de l'honneur et celui de la pudeur exerçaient pleinement leurs pouvoirs restrictifs de l'expressivité. Chacun était soucieux de sa réputation et de l'interprétation que le groupe pouvait faire de sa conduite. L'homme était soucieux de sa qualité virile que la danse risquait de remettre en cause, puisque la danse était considérée comme une activité plutôt féminine ; la femme était soucieuse de son honneur ainsi que celui de sa famille. Il ne fallait pas qu'elle s'exhibe devant des hommes étrangers. Pendant ce genre de rassemblement, la tension entre désir et interdit était à son sommet. Au-delà du self control que chacun exerçait sur sa personne en connaissance des valeurs morales, le système communautaire jouait son rôle régulateur.

À l'inverse des petites cérémonies où le divertissement était légué aux femmes, ces grandes fêtes, colorées et bruyantes, concernaient surtout les hommes qui s'adonnaient à des danses guerrières soulignant leur qualité virile. Les femmes, reléguées à l'arrière-plan, constituaient le décor d’un spectacle qu'elles agrémentaient de leurs stridents youyous.

Au fur et à mesure que la fête se vidait des hommes étrangers, les femmes gagnaient de la liberté et pouvaient, à terme, participer à la danse. C’étaient les hommes, notamment les plus âgés, qui décidaient si les femmes pouvaient danser lors de ces rassemblements mixtes. Les plus conservateurs refusaient. Malgré les rythmes endiablés de la musique populaire, les femmes s'astreignaient à la plus stricte réserve jusqu'à la fin de la soirée. Les plus modérés donnaient aux femmes le droit de s'exprimer et d'investir la scène de danse. Pour s'adonner à la danse, les femmes, les plus jeunes notamment, devaient être explicitement invitées à le faire par les hôtes. Cette invitation (lancée généralement par une femme âgée jouissant d'un crédit moral) devait se faire avec beaucoup d'insistance, puisque chacune devait montrer à l'assemblée sa réserve et sa pudeur. De même accepter de se lever dans la fête et de se donner en spectacle devant le groupe composé d'hommes et de femmes de tout âge était une gageure difficile pour les femmes. Les jeunes filles ainsi invitées ne pouvaient refuser par politesse. En répondant favorablement à l'invitation, elles

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avançaient timidement vers la scène pour danser. Les contraintes, qui accompagnaient leur entrée en danse dans cet espace animé et délimité par des hommes et des femmes exceptionnellement amenés à cohabiter, étaient tellement fortes que, plutôt que de se lancer dans la danse, bon nombre d'entre elles, ne faisaient que quelques contorsions et regagnaient aussitôt timidement leur place. Leurs gestes étaient contrôlés, leurs déplacements limités, leur posture plutôt penchée vers l'avant. En d’autres cas, plus rares, les danseuses, encouragées par l'assistance et les rythmes de la musique qui s'accentuaient et s'accéléraient, se débarrassaient de leur timidité "iteyyerou el-hichma" et investissaient la danse. Les spectateurs étaient partie prenante de la prestation de danse, ils encadraient étroitement les danseuses en applaudissant des mains et en lançant des youyous. Ainsi l'aspect de simple exhibition de la danse se trouvait camouflé et absorbé par l'aspect festif collectif. 2.3.4 Les danseurs et danseuses professionnelles engagés pour animer les fêtes familiales Les différents interdits pesant sur la danse ont ouvert la porte à l'activité professionnelle. Des professionnels se sont organisés pour répondre à ce besoin. Dans le Sud de la Tunisie, point de danseuse professionnelle. Des troupes exclusives des musiciens danseurs Noirs assurent les festivités des mariages. Les danseuses professionnelles se sont organisées d'abord en milieux citadins, à Tunis et elles se recrutaient presque exclusivement dans la communauté Juive de Tunis. À l'époque, l'activité musicale elle-même était presque le monopole des juifs en Tunisie. Intégrées dans des formation musicales "savantes" 'awweda, les danseuses juives ont développé le style citadin (mauresque) et surtout le style oriental (égyptien). Avec l'avènement de l'exode rural, des femmes musulmanes, ayant quitté leur village et leur famille, se sont tourné vers la danse pour en faire leur métier. Ces dernières ont surtout développé le style de la campagne. En exerçant leur talent en dehors de leur communauté d’origine, elles échappaient au contrôle moral que pouvait exercer sur elle les hommes de leurs familles. L'activité professionnelle de la danse a ainsi pris une connotation de mœurs légères. La prestation d’une danseuse professionnelle lors d'une fête lui conférait un statut de divertissement. Les hommes venaient pour le plaisir de voir se mouvoir une femme qui, libérée de toute contrainte morale, exposait les parties les plus désirées de son corps. La danseuse professionnelle, consciente de ces enjeux et fantasmes, répondait à ces attentes et assumait un rôle de stimulant érotique contre un don d'argent. Afin d'augmenter ses recettes, elle s'attardait devant l'homme de son choix, se livrant à certains frémissements de la poitrine et des déhanchements de la ceinture pelvienne assez suggestifs. Elle ne se retirait pas avant que le consommateur lui ait glissé un billet au creux des seins – ou collé sur le front - avant d'entreprendre un autre généreux donateur.

Cette association de la danse avec un comportement léger et frivole avait renforcé le caractère blâmable de la danse rendant cette activité indigne de femmes respectables.

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3. ANALYSE SYNCHRONIQUE

La situation traditionnelle que nous avons tâché d'évoquer dans l'analyse diachronique offre un contraste total avec les usages de la société tunisienne d'aujourd'hui où les rapports entre les hommes et les femmes sont notoirement différents. L'évolution de la société tunisienne au cours des dernières décennies s'est traduite par le décloisonnement des classifications sociales du passé. Une intense mobilité sociale a bouleversé les anciennes hiérarchies "catégorielles". Par ailleurs, les rapports hommes/femmes ou des aînés/cadets obéissent désormais à des règles moins rigides, conséquence notamment d'une scolarisation intense. Dans la société tunisienne d'aujourd'hui, danser est un acte banal. Tout le monde peut danser et le nombre considérable de danseurs et danseuses sur les pistes de danse lors des fêtes familiales atteste l'épanouissement de la danse dans cette société où les professionnels n’ayant plus leur place dans la danse lors des fêtes familiales, se cantonnent aux spectacles donnés sur scène. Le comportement des danseurs et danseuses sur la piste a changé aussi. Naguère les femmes dansaient concentrées, le regard baissé et le torse penché vers le bas, tenant soit des foulards, soit les pans de leur robe. Aujourd'hui, les bras levés, les danseuses ont plus de liberté et de facilité à assumer leur danse sans être bridées par un sentiment de pudeur. Leurs déplacements sont plus importants et elles se font moins discrètes. Au contraire elles cherchent nettement à se montrer. Dans les fêtes, on observe une concurrence entre des danseuses qui, soucieuses d’être vues de tous, s’efforcent de monter sur les estrades réservées à la troupe musicale et au trône des mariés.

4. CONCLUSION

L'étude de la danse traditionnelle et populaire ne se cantonne pas à son aspect technique et esthétique, elle embrasse la société dans tous ses facteurs déterminants : religion, idéologie, morale, économie, habitation, mode de vie, échange avec l'extérieur, etc. En tant que forme de sociabilité et d’expressivité, la danse émerge d’une interaction entre le corps humain et son environnement immédiat. Dans une analyse où structure et fonction sont associées, la danse n’apparaît pas comme une entité organiquement autonome. Elle est assujettie à la fonction qu’elle exerce et elle est imbriquée dans un ensemble qui concourt à sa mise en forme. Les conditions de production, même si elles ne dessinent pas, trait par trait, les différentes formes la danse, déterminent ses capacités productrices et sa dynamique d'évolution. De sorte que si la Tunisie, comme d'autres pays arabes et musulmans, n'a pas généré des formes de danse artistique comme cela est le cas pour la musique, cela s’explique par la censure qu'a subie cette expression du point de vue religieux et moral. L'art de

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la danse s'est en effet épanoui dans la civilisation arabe et musulmane (6) à son époque d'or, le 10e siècle, avec la dynastie Abbasside de Bagdad (750-1258) et la dynastie Omeyyade d'Andalousie

(756-1031). Les écoles de musique et de danse se multiplièrent et cet art avait atteint son point culminant. Si la musique artistique ou de genre a perduré et figure aujourd'hui en bonne place parmi les arts, la danse artistique des arabes a été le fruit d’un âge d’or d'une civilisation avec le déclin duquel elle a dépéri. La seule forme de danse ayant survécu à l'interdiction religieuse et morale dans ces pays étant la danse traditionnelle ou populaire qui est en lien étroit avec la vie de la collectivité dont elle agrémente les réjouissances.

BIBLIOGRAPHIE ET NOTES

1. Les réflexions contenues dans cet article font partie d’un vaste travail de recherche sur la danse traditionnelle en Tunisie, que nous menons dans le cadre d’un doctorat sous la direction du Professeur Pierre Philippe Rey, au département anthropologie de l’université Paris 8 et dont la soutenance est prévue au courant de l’année 2005.

2. DAKHLIA J. L'oubli de la Cité, p. 268. 3. Ibid. pp. 282-284.

4. Ibid. p. 272.

5. Entretien avec H. A. (83 ans) de Kébilli dans l'extrême Sud tunisien.

6. SHILOAH A. (1962). Réflexions sur la danse artistique musulmane. Cahiers de Civilisation

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