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La méthode BERCER lors de la primo-prescription de pilule : étude réalisée auprès de femmes de 20-24 ans

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La méthode BERCER lors de

la primo-prescription de pilule

Étude réalisée auprès de femmes de 20-24 ans

Mémoire rédigé et soutenu par TARTARE Coralie

Sous la direction du Dr FOUGAS Jean-Léonard

Promotion Baptiste BEAULIEU

Année 2018

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Remerciements

Je tiens à remercier,

En premier lieu, le Docteur Jean-Léonard FOUGAS, directeur des CPEF du Pas-de-Calais, pour avoir accepté de diriger ce travail.

Afin de boucler la boucle, je reviendrai une dernière fois sur l’acronyme BERCER pour lui donner cette fois-ci une autre dimension. Je remercie Monsieur FOUGAS pour sa Bienveillance, son Ecoute, sa Rigueur, sa Confiance, son Engagement et sa Réactivité dans la réalisation de ce mémoire. Je salue également son dévouement pour la cause des femmes et la place des sages-femmes dans le domaine de la contraception.

L’ensemble de l’équipe enseignante de l’Institut Gernez Rieux, particulièrement Véronique LEHEMBRE pour son écoute et ses conseils avisés tout au long de ce travail.

Merci à Priscillia DUFOUR pour son aide dans la réalisation de ce travail.

Je remercie également ma famille, mes amis de plus ou moins longue date et Morgan, pour leur bienveillance au quotidien, leur patience et leur soutien sans faille durant ces cinq années. Merci d’avoir cru en moi.

Pour terminer, un grand merci à la promotion Baptiste BEAULIEU et à Noémie pour tous les moments formidables et inoubliables passés durant ces cinq années d’études.

(4)

INTRODUCTION ... 1

PARTIE I : CONTEXTE GENERAL ... 2

I. La contraception française et son évolution ... 2

1. Un paysage contraceptif français stéréotypé ... 2

2. Des remaniements en cours (3) [annexe 1] ... 3

3. La contraception en 2016 (3) ... 4

II. La contraception française et ses difficultés ... 5

1. Les grossesses non désirées ... 5

2. Les interruptions volontaires de grossesse ... 5

3. L’utilisation de la contraception d’urgence ... 6

III. Des améliorations à apporter ... 7

1. Agir sur les pratiques de prescription (14) ... 7

2. Les prescripteurs ... 7

3. Le modèle BERCER (18,20) ... 8

PARTIE II : PRESENTATION DE L’ETUDE ... 12

I. Objectifs de l’étude ... 12

1. Motivations ... 12

2. Problématique ... 12

II. Matériel et Méthode ... 12

1. Le type d’étude ... 12

2. L’outil de recherche [annexe 2] ... 12

3. La population étudiée... 13 4. Le recueil de données ... 14 5. L’analyse de données ... 14 III. Résultats ... 15 1. Diagramme d’inclusion ... 15 2. Présentation de la population ... 16 3. Cadre de la primo-prescription ... 17

4. Le modèle BERCER en détails ... 18

5. L’ensemble du modèle BERCER ... 30

(5)

1. Les limites de l’étude ... 38

2. Les points forts de l’étude ... 39

II. Analyse et discussion des résultats ... 39

1. Présentation brève de l’échantillon ... 39

2. Les professionnels de santé ... 39

3. CPEF et Planning Familial ... 41

4. La méthode BERCER en détail ... 42

5. Focus sur l’oubli de pilule ... 50

III. Propositions ... 51

1. Etudes complémentaires ... 51

2. Améliorer la formation et la circulation d’informations ... 52

CONCLUSION ... 53

BIBLIOGRAPHIE ... 54 ANNEXES ... I

(6)

Loi HPST : Loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoire » IVG : Interruption Volontaire de Grossesse

Enquête FECOND : Enquête « Fécondité, Contraception, Dysfonctions sexuelles » DIU : Dispositif Intra-Utérin

DPC : Développement Professionnel Continu HAS : Haute Autorité de Santé

Enquête COCON : Enquête de « Cohorte sur la Contraception »

DREES : Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques INPES : Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé

DGS : Direction Générale de la Santé

ANAES : Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé CNIL : Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés SOPK : Syndrome des Ovaires Poly-Kystiques

CPEF : Centre de Planification et d’Education Familiale CPSU : Centre Polyvalent de la Santé Universitaire UE : Unité d’Enseignement

ECTS : European Credits Transfer System TD : Travaux dirigés

TP : Travaux Pratiques

DFASM : Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales IFOP : Institut Français d’Opinion Publique

(7)

1

INTRODUCTION

En France, la légalisation et la médicalisation de la contraception ont permis de placer les professionnels de santé en première ligne dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. La définition consensuelle de la santé sexuelle est celle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme étant « un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social lié à la

sexuali-té… ». La santé reproductive, quant à elle, « implique que les personnes puissent avoir une vie sexuelle satisfaisante en toute sécurité avec la capacité et la liberté de décider ou non de concevoir des enfants, si elles le souhaitent et quand elles le désirent ». (1)

La planification des naissances et l’accès à la contraception apparaissent alors comme essen-tiels, faisant partie inhérente de la vie des femmes et des hommes, assurant le bien-être et le déve-loppement des populations.

Au fil du temps les méthodes contraceptives se sont multipliées et les sages-femmes ont pu trouver leur place en matière de gynécologie de prévention grâce à la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoire » (HPST) de 2009.

Pourtant, le système de santé français ne s’avère pas sans faille et l’importante couverture contraceptive n’a pas eu l’effet escompté sur la diminution des échecs contraceptifs au cours des dernières années.

C’est dans ce contexte, connu mais demeurant un problème de santé publique, que s’inscrit ce mémoire. Nombre de rapports, enquêtes et recommandations ont été établis pour pallier les diffi-cultés rencontrées en matière de santé sexuelle et reproductive. L’étude menée ici s’intéressait plus particulièrement au modèle BERCER que l’OMS préconise d’utiliser lors d’une consultation de con-traception. Par un état des lieux, nous avions souhaité comprendre dans quelle mesure cette mé-thode est suivie par les professionnels de santé.

Pour ce faire, la première partie de ce travail sera dédiée à l’approche contextuelle et à l’explication du modèle BERCER. Dans une deuxième partie, nous détaillerons davantage l’enquête, sa méthodologie et les résultats obtenus. Et pour terminer, nous tenterons de discuter et d’analyser certains points soulevés par l’état des lieux ainsi réalisé.

(8)

2

PARTIE I : CONTEXTE GENERAL

Si de tout temps les moyens contraceptifs ont existé, la légalisation de la contraception, elle, n’est apparue en France qu’en 1967 grâce à la loi du député Lucien NEUWIRTH. Malgré de nombreuses avancées et un assouplissement de la législation, la situation est aujourd’hui qualifiée de paradoxale : le taux de grossesses non désirées reste élevé et le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) reste relativement stable. (2)

I. La contraception française et son évolution

D’après les chiffres du Baromètre Santé 2016, 8% des femmes de 15 à 49 ans concernées par la contraception (c’est-à-dire non stériles, non enceintes, non ménopausées, ayant des rapports sexuels et ne désirant pas d’enfant) n’utiliseraient pas de moyen contraceptif pour éviter la survenue d’une grossesse. Ce chiffre reste relativement stable depuis l’enquête « Fécondité, Contraception, Dysfonctions sexuelles » (FECOND) réalisée en 2013 et hisse la France au premier rang en matière de couverture contraceptive.(3)

1. Un paysage contraceptif français stéréotypé

Le panel contraceptif offre aux femmes un large choix quant à la méthode employée : préservatif, dispositif intra-utérin (DIU), pilule, implant, patch, anneau, cape, diaphragme… Et pourtant, depuis plusieurs années, le paysage contraceptif français est décrit comme étant stéréotypé et peu flexible : préservatifs pour les premières fois, pilule lorsque la relation se stabilise et DIU quand les couples ont eu leur(s) enfant(s).(4)

Pour plusieurs sociologues ce schéma provient en partie des idées reçues et du manque de connaissances des femmes. Dans leur imaginaire, la pilule est vue comme un passage obligé leur octroyant un statut de femme, «… c’est la contraception des « femmes », des « grandes » comme

disent les plus jeunes ». Le DIU, pouvant rendre stérile, est attribué aux mères et quant aux autres

méthodes, elles sont jugées « trop futuristes », engendrant une certaine méfiance.(4,5)

Les pratiques et les représentations socioculturelles des professionnels de santé alimentent également cette norme.

Certains généralistes sont réticents à informer ou proposer une contraception comme l’implant ou le DIU estimant leur formation initiale insuffisante voire quasi-inexistante. Un manque d’investissement personnel dans le développement professionnel continu (DPC) renforce aussi ces inégalités de pratique. Ainsi, les médecins qui recommandent rarement d’autres moyens que la pilule sont ceux qui n’ont pas ou peu suivi de formation médicale continue, qui reçoivent rarement des visiteurs médicaux pour la démonstration de produits contraceptifs ou encore ceux ne connaissant pas les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). La situation est similaire chez les gynécologues : ceux qui limitent leurs recommandations à la pilule et au DIU sont moins sensibles au DPC que ceux proposant un plus large panel contraceptif aux femmes.(6,7)

(9)

3 A propos des représentations personnelles des professionnels de santé, il persiste parfois des a priori sur la période sexuellement active ou sur l’âge raisonnable de la maternité ce qui engendre une non-reconnaissance sociale de la sexualité dans les âges extrêmes. Ces préjugés, associés à des croyances erronées sur certains moyens contraceptifs, peuvent influencer le praticien dans les méthodes qu’il propose aux femmes. Les préservatifs sont alors conseillés aux plus jeunes ; le DIU – contre-indiqué chez les nullipares – permet d’avoir une contraception sur le long terme pour les femmes plus âgées ayant eu leur(s) enfant(s) ; et entre temps, la pilule se trouve être la méthode réversible de choix. (6)

Nathalie BAJOS souligne quant à elle le caractère socio-économique non négligeable dans la répartition des moyens contraceptifs. Les femmes dans une situation économique plus difficile ou étant peu voire non diplômées ont davantage recours à la pilule qu’au DIU car consultent plus fré-quemment les médecins généralistes, moins formés à la pose du DIU que les gynécologues. (4)

Cependant ce modèle sous forme de triptyque semble quelque peu déstabilisé depuis le début de la décennie, faisant face par ailleurs au débat médiatique de 2012 portant sur les risques associés à la pilule. De légers remaniements s’observent alors dans la répartition des moyens de contraception.

2. Des remaniements en cours (3) [annexe 1]

L’évolution des pratiques contraceptives au cours de ces dernières années dépend essentiellement des âges.

- Chez les 20-24 ans, le recours à la pilule diminue progressivement depuis 2010 au profit du DIU, de l’implant plus récemment mais surtout du préservatif dont l’utilisation a doublé en 6 ans.

- Chez les 25-29 ans, on constate surtout une évolution entre 2010 et 2013 où l’usage de la pilule baisse fortement (-7.5 points) contre le préservatif et le DIU dont l’usage augmente de plus du double. La répartition des moyens contraceptifs reste stable depuis 2013 dans ce groupe d’âge.

- Chez les 30-44 ans, on retrouve les mêmes tendances que chez les 25-29 ans mais avec une poursuite de la hausse d’utilisation des DIU après 2013.

- En revanche, chez les femmes de 45 à 49 ans tout comme chez les plus jeunes (15-19 ans), le schéma contraceptif est relativement resté figé. La désaffection de la pilule suite au débat n’a pas touché ces tranches d’âges, même si les pilules de 3ème et 4ème générations ont probablement été remplacées par celles de 1ère et 2ème génération.

L’enquête du Baromètre Santé 2016 observe que la parité joue encore un rôle dans la répartition des moyens contraceptifs. Malgré des taux en augmentation, le DIU mais aussi l’implant restent davantage proposés aux femmes ayant déjà eu des enfants et la contraception définitive concerne les femmes d’un âge plus avancé et déjà mères.

(10)

4  Au final, malgré une baisse de l’usage de la pilule (-7.6 points depuis 2010), elle représente le moyen le plus employé par les femmes françaises. Cette diminution s’est accompagnée de deux phénomènes aux tendances opposées. On a constaté d’une part le recours à des méthodes d’efficacité pratique supérieure à celle la pilule (+6.9 points pour le DIU et +1.9 points pour l’implant) ; et d’autre part le report vers le préservatif (+4.7points) ayant une efficacité pratique inférieure.

3. La contraception en 2016 (3)

Comme dit précédemment, l’usage massif de la pilule demeure encore important en 2016. Sur l’ensemble des 15-49 ans, la pilule seule (c’est-à-dire sans association) est utilisée à hauteur de 33,2 % avec le taux le plus important chez les 20-24 ans s’élevant à 52,6%, soit plus d’une femme sur deux. Sa fréquence diminue ensuite avec l’âge, concernant moins de la moitié des 25-29 ans (43,8%) et moins d’une femme sur cinq chez les 45-49 ans (18,3%).

Le DIU arrive en deuxième position dans l’ensemble de la population (25,6%). Il apparaît chez les 20-24 ans et devient le premier contraceptif utilisé à partir de 35 ans.

Le préservatif se situe en troisième place au sein de la population étudiée (15,5%). Son utilisation est plus souvent associée à la pilule chez les jeunes et diminue au fil des âges.

Les autres méthodes hormonales (implant, patch et anneau) s’élèvent à 5,3% chez les 15-49 ans, suivies à 4,6% par les autres moyens que sont le diaphragme, la cape et les méthodes traditionnelles (symptothermie, méthode des températures et retrait).

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5

II. La contraception française et ses difficultés

La diversité des moyens contraceptifs ainsi que le recours important à ces méthodes laissent supposer une maîtrise de la fécondité en France. Or, en pratique, le nombre de grossesses non dési-rées, d’IVG et le recours fréquent à la contraception d’urgence soulignent les difficultés rencontrées par les femmes dans ce domaine.

1. Les grossesses non désirées

L’enquête de « Cohorte sur la Contraception » (COCON) a été réalisée entre 2000 et 2004 et avait pour objectif l’étude du recours à l’IVG d’un point de vue épidémiologique et social en France. Les résultats ont montré qu’une grossesse sur trois restait non prévue et conduisait dans la moitié des cas à la réalisation d’une IVG. (8)

Au total, 65% des grossesses non désirées concernaient des femmes utilisant un moyen de contraception : 22% employaient des méthodes naturelles, 21% utilisaient la pilule, 12% les préserva-tifs, et, à des taux moindres, les autres méthodes. (8)

L’une des principales raisons évoquées par les participantes de l’étude pour expliquer ces échecs était la « mauvaise utilisation de la méthode ». Si l’on prend l’exemple de la contraception orale, plus de 60% des utilisatrices avaient oublié un comprimé ou l’avait pris trop tard et environ 8% d’entre elles ont eu des vomissements après avoir pris leur comprimé. Cela révèle les difficultés ren-contrées par les femmes dans l’observance et la gestion au quotidien de la pilule. (8)

Ces difficultés peuvent être mises en évidence par l’écart mesuré entre l’efficacité théorique (aussi appelée « Indice de Pearl1 ») de la pilule et l’efficacité pratique de la pilule. En théorie, lors d’un usage parfait, le nombre de grossesses non souhaitées est de 0.3% alors qu’en pratique il s’élève à 8%. L’OMS considère une méthode efficace lorsque le taux est compris entre 1 et 9 et très efficace lorsqu’il est inférieur à 1. La pilule est donc une méthode jugée efficace voire très efficace mais uniquement si celle-ci est prise de façon correcte et régulière.(9)

D’autres causes peuvent également expliquer ces échecs, les femmes de l’étude citent, par exemple, leur partenaire et la difficulté à utiliser correctement le préservatif ou l’incapacité de se retirer lors de l’utilisation de méthodes naturelles. Pour d’autres, il s’agit d’une défaillance propre au moyen utilisé, notamment lors des cas d’expulsion de DIU. Enfin, certaines participantes de l’étude n’avaient aucune explication à apporter quant à l’échec contraceptif rencontré.(8)

2. Les interruptions volontaires de grossesse

En 2016, on estime à 211 900 le nombre d’IVG réalisées en France, taux qui diminue légère-ment depuis 2013 tout comme le nombre de naissances totales. Toutefois, l’indice conjecturel reste stable depuis 2006. Il correspond au nombre moyen d’IVG qu’aura une femme au cours de sa vie et s’élève aujourd’hui à 0,52, ce qui pourrait se traduire, en théorie, par le fait que près d’une femme

1 L’indice de Pearl correspond au pourcentage de grossesses non désirées sur un an d’utilisation optimale d’une

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6 sur deux connaîtra une IVG. Mais en pratique, les études montrent qu’un certain nombre de femmes y auront recours plusieurs fois.(10)

On constate également une évolution en fonction des tranches d’âges, notamment auprès des jeunes de moins de 20 ans chez qui le taux d’IVG a nettement diminué depuis 2010. Cependant, encore aujourd’hui, les 20-24 ans demeurent les plus concernées à hauteur de 26‰. (10)

D’après l’enquête de 2007 menée par la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES), 64.1% des femmes ayant recours à l’IVG utilisaient une mé-thode de contraception lorsqu’elles se sont retrouvées enceintes. Dans 26,7% des cas la pilule était le moyen utilisé, suivi à 17.8% par les méthodes naturelles, à 15.9% par le préservatif et, à des taux moindres, les autres méthodes contraceptives.(11)

Pour la plupart des femmes sous contraception, une erreur d’utilisation était en cause. Près de neuf femmes sur dix utilisatrices d’une contraception orale avait oublié au moins un comprimé ou avait arrêté temporairement de la prendre dans le mois où la grossesse a débuté.(11)

3. L’utilisation de la contraception d’urgence

De par son utilisation après un rapport non ou mal protégé, le taux de recours à la contracep-tion d’urgence est également un marqueur des échecs contraceptifs. La forme la plus connue est la « pilule du lendemain » dont deux spécialités seulement sont actuellement commercialisées. Le DIU au cuivre peut aussi être employé comme méthode de rattrapage mais son utilisation reste moins courante que la forme orale.

Globalement, une hausse importante du recours à la contraception d’urgence a été relevée durant les dernières années et notamment depuis sa délivrance en pharmacie sans prescription mé-dicale. L’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES), dans son enquête du Baromètre Santé 2010, déclare que 11% des femmes âgées de 15 à 29 ans sexuellement actives ont eu recours au moins une fois à la contraception d’urgence durant l’année précédant l’étude. L’utilisation diminue au fil des âges, passant de 20,5% chez les 15-19 ans à seulement 2% chez les 30-49 ans.(12)

L’enquête souligne également l’augmentation des utilisations multiples de la contraception d’urgence : en 2005, 1.7% des femmes de moins de 30 ans l’ont utilisée plusieurs fois dans l’année précédant le sondage, contre 3,4 % en 2010, soit le double.(12)

Le Baromètre Santé de 2005, quant à lui, dresse le tableau des circonstances du recours à une méthode de rattrapage chez les 15-24 ans. Les échecs de contraception régulière représentent la raison principale d’utilisation de la contraception d’urgence et devancent largement l’absence de méthode contraceptive. La rupture de préservatif intervient dans 31% des cas et l’oubli de pilule dans 30.7% des recours.(13)

(13)

7

III. Des améliorations à apporter

1. Agir sur les pratiques de prescription (14)

Suite aux limites rencontrées par la contraception en France, il paraît nécessaire de s’intéresser à ce que les pouvoirs publics peuvent mettre en place afin de trouver des solutions.

Pour ce faire, de nombreuses enquêtes ont été menées permettant de mettre en lumière l’une des raisons principales de l’échec français. Le problème ne réside pas tant dans l’accès à la con-traception mais plutôt dans l’insuffisance d’informations concernant les modalités d’utilisation ainsi que la non-adéquation de la méthode utilisée au rythme de vie quotidien des femmes.

Dans un contexte de médicalisation croissante de la contraception, l’accès aux méthodes contraceptives nécessite dans la majorité des cas une interaction avec des professionnels de santé. L’accent est donc à mettre sur la pratique des prescripteurs : médecins généralistes, gynécologues et sages-femmes, quel que soit leur lieu d’exercice.

C’était l’un des axes stratégiques proposés par la Direction Générale de la Santé (DGS) en 2007 avec comme autres axes : agir sur l’information grand public et de public cibles, améliorer l’accessibilité à la contraception et les connaissances dans ce domaine pour les couples aux niveaux national et européen.

2. Les prescripteurs

Actuellement en France, la plupart des méthodes contraceptives peuvent être initialement prescrites par des gynécologues, médecins généralistes et depuis 2009 par des sages-femmes.

Les résultats du Baromètre Santé 2010 de l’INPES montrent que la majorité des femmes âgées entre 15 et 30 ans s’adressent davantage à un gynécologue pour le motif de contraception : 75,5% consultent le spécialiste contre 21,7% le généraliste et 2,5% les autres professionnels de santé. A noter que le recours au gynécologue évolue de manière croissante au fil des âges :

- 58.3% des 15-19 ans sollicitent ce spécialiste pour la contraception, - 79,2 % des 20-25 ans,

- et 80.3% des 26-30 ans.(15)

Toutefois, les généralistes ont un rôle pivot dans la santé des femmes. En 2016, ils étaient près de 102 299 en activité régulière contre seulement 7 870 gynécologues. Face au faible nombre de spécialistes, à une répartition inégale de ces derniers sur le territoire et à des délais de rendez-vous parfois longs, la contraception devient l’affaire de nombreux médecins généralistes, parfois malgré eux.(16) D’après le sondage INPES BVA de 2007, 95% de la population estime légitime la place du médecin généraliste en matière de contraception et 43% des sondés ont le plus confiance en ce professionnel pour obtenir des informations dans ce domaine contre 37% pour le spécialiste. (17)

Cependant, le manque de temps dans leur exercice convient difficilement aux consultations de contraception et leur formation initiale n’est pas toujours suffisante. Qui plus est, ils se retrouvent face à une situation particulière, celle d’une personne en bonne santé, pour qui, il n’est pas question de maladies à diagnostiquer, de guérison ou de soins mais plutôt de conseils et prévention relevant du domaine de l’intime. La situation ordinaire de prescription est modifiée par le caractère non

(14)

thé-8 rapeutique de la contraception, dont l’efficacité ne dépend pas de l’exactitude d’un diagnostic mais de la bonne adéquation de la méthode avec le mode de vie quotidien des femmes. Pour les médecins peu habitués, la pilule apparait être la méthode la plus facile à prescrire ne demandant pas d’intervention particulière contrairement au DIU. Et pour les praticiens moins à l’aise avec les ques-tions touchant à la sexualité, elle permet de faire l’impasse sur certaines démonstraques-tions pratiques comme le nécessitent le préservatif ou l’anneau par exemple. (6,7,18)

Des différences de prescriptions se font alors ressentir. Par exemple, moins de 10% des DIU sont prescrits par les médecins généralistes, soit par méconnaissance des contre-indications, ou tout simplement par une formation technique insuffisante concernant la pose et le retrait de DIU. Il en est de même pour les nouvelles méthodes hormonales (anneau, patch, implant) qui restent rarement recommandées et prescrites par le généraliste. (6)

Quant aux sages-femmes, au nombre de 22 312 en 2016 (16), leur champ de compétences s’est vu élargi par diverses réformes abordant le contenu des enseignements en gynécologie dispen-sés lors des études, mais aussi grâce à la loi HPST de 2009, leur octroyant une place prédominante dans le suivi gynécologique et la contraception de la femme en bonne santé. (19) Mais ce récent changement est encore mal connu du grand public voire du personnel soignant malgré les cam-pagnes d’informations récentes et n’est pas toujours approuvé par les médecins, parfois réticents. Pour exemple, en 2010, 58% des gynécologues de l’enquête FECOND et 31,9% des généralistes inter-rogés n’étaient plutôt pas d’accord voire pas du tout favorables à ce que la pilule contraceptive soit prescrite par les sages-femmes. (7)

3. Le modèle BERCER (18,20)

La HAS et la DGS reprennent actuellement dans leurs propos le rapport de l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES) datant de 2004 et largement diffusé auprès des professionnels de santé concernés. Ce rapport, intitulé « Stratégies de choix et méthodes

contracep-tives de la femme », abordait l’ensemble des méthodes contracepcontracep-tives disponibles en France,

l’aspect socio-économique et psychologique à prendre en considération lors de la prescription et également les moyens à mettre en place pour aider une femme ou un couple dans son choix.

C’est dans ce document que, pour la première fois, le modèle BERCER (GATHER en anglais) est mentionné et recommandé par l’OMS comme chemin à suivre pour la consultation de primo-prescription d’une contraception afin de répondre au mieux aux besoins de la patiente, de l’aider dans son choix et de lui laisser la possibilité d’être pleinement actrice de sa santé. En effet, le con-texte de prescription est important car l’efficacité d’une méthode dépend sa bonne utilisation et de son observance, lesquelles sont directement liées à l’adaptation de cette méthode au mode de vie des utilisatrices ainsi qu’à leur niveau d’implication. La meilleure contraception est celle que l’on choisit.

Le modèle BERCER est un acronyme illustrant les six étapes clés d’une consultation de con-traception qui sont : Bienvenue – Entretien – Renseignement – Choix – Explication – Retour.

(15)

9 Il fait appel à deux concepts complémentaires intervenant dans la relation patient-médecin, qui sont le « counseling » et la « démarche éducative », tous deux utiles dans l’aide au choix en ma-tière de contraception.

Le counseling renvoie à l’accompagnement et aux conseils donnés par le soignant afin d’aider la patiente à faire son choix. L’écoute, l’absence de jugement et l’empathie sont les bases du counse-ling.

La démarche éducative, quant à elle, prend en compte la personne dans son individualité et vise à promouvoir la santé de la patiente en l’autonomisant au maximum. Dans cette démarche on parle de « partenariat pédagogique » car on prend en compte « ce que la personne est, ce qu’elle

sait, ce qu’elle croit, ce qu’elle redoute et ce qu’elle espère ».

Au final, ces deux notions placent le soignant comme un « éclaireur », apportant de façon adaptée et objective les informations nécessaires pour que la femme puisse effectuer un choix.

Le contenu des étapes de BERCER est généralement mentionné dans la plupart des recom-mandations actuelles mais ne reprend pas spécifiquement le nom de cette méthode. C’est pourquoi peu de soignants connaissent l’acronyme mais suivent les pratiques recommandées quant au dérou-lement d’une consultation. Les résultats de la thèse menée par G. EURIN en 2012 vont dans ce sens : sur 377 médecins généralistes du Nord interrogés, seulement 4,5 % avaient connaissance du modèle BERCER mais leurs pratiques dans le domaine restaient correctes, bien qu’à améliorer (21)

Nous allons voir plus en détails chacune de ces six étapes.

a. Bienvenue

Cette étape comprend l’accueil en lui-même de la consultante et la présentation du profes-sionnel de santé : aller chercher personnellement la patiente, lui serrer la main, la regarder dans les yeux… des attentions simples mais pouvant permettre de nouer de bons rapports dès le début. C’est aussi l’occasion d’instaurer un climat de confiance et une relation d’équivalence. Le soignant affirme la confidentialité de la consultation et explique son déroulement. La patiente quant à elle, est invitée à s’exprimer ou à poser des questions.

La qualité de la relation est indispensable pour la participation active de la femme lors de la consultation et de son choix final de méthode contraceptive.

b. Entretien

Arrive le moment de l’entretien qui permet de récolter certes, des informations médicales mais qui aborde aussi d’autres dimensions relatives au contexte de vie de la patiente. Le plan socio-économique, affectif, psychologique peut être abordé tout en prenant garde d’utiliser un vocabulaire compréhensible pour la patiente. Le déroulement type interrogatoire est à bannir, l’entretien se veut interactif : la consultante peut nous faire part de son point de vue et de son expérience en matière de contraception voire ses a priori sur le sujet. Un examen clinique plus ou moins complet est égale-ment réalisé lors de cette étape.

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10 C’est lors de l’entretien qu’intervient en grande partie la démarche éducative expliquée ci-dessus. Elle permet à la patiente, au fil des sujets abordés et explorés, de définir ses propres besoins avec l’aide du professionnel de santé : on parle alors de « diagnostic éducatif ».

c. Renseignement

Ici, le professionnel de santé délivre des informations concernant les moyens contraceptifs intéressantla patiente et aussi ceux qu’il considère adaptés pour elle. Les renseignements sont don-nés de façon claire, hiérarchisée et personnalisée et peuvent concerner le mode de fonctionnement du contraceptif, ses avantages, ses inconvénients, son efficacité, son prix …

d. Choix

Cette étape apparaît comme le point d’orgue de la méthode. Dans tous les cas la décision fi-nale doit appartenir à la consultante. Elle peut se faire de plusieurs manières, soit après réflexion sur sa situation personnelle, soit par préférence, soit par élimination compte tenu des avantages et in-convénients … Au final, le professionnel de santé doit s’assurer du choix libre, adapté et éclairé de la patiente, tout en l’invitant à réfléchir sur sa capacité à respecter la méthode choisie du fait de son histoire personnelle.

e. Explication

Cette partie du modèle BERCER permet à la femme de recevoir des informations plus pré-cises, personnalisées et orientées sur la méthode choisie : modalités et conseils de prise, de rattra-page en cas de rapports non ou mal protégés, taux de remboursement… Du matériel de démonstra-tion avec une manipuladémonstra-tion par la patiente elle-même peut s’avérer utile, permettant un meilleur apprentissage et évitant un listing d’informations parfois dense. Des brochures, numéros utiles ou dépliants récapitulatifs peuvent être également donnés. Lors de cette étape, le praticien aborde l’intérêt de planifier une prochaine consultation et indique aussi les raisons qui pourraient pousser la patiente à re-consulter entre temps.

f. Retour

L’ultime étape correspond aux consultations de suivi au cours desquelles le praticien vérifie que la méthode contraceptive est toujours adaptée à la patiente et que cette dernière en soit satis-faite. Il faut pour cela tenir compte des possibles changements de vie qu’a pu rencontrer la consul-tante depuis la dernière prescription. C’est également un moment où la patiente nous fait part de ses questions et éventuels problèmes rencontrés: effets indésirables, oubli(s) de pilule, difficulté d’utilisation… Il se peut, pour diverses raisons, que le soignant soit amené à prescrire une nouvelle contraception ou alors, simplement redonner quelques informations sur la méthode et son emploi ou évoquer certains points encore non abordés. Chaque consultation de suivi amène à la planifica-tion d’une consultaplanifica-tion ultérieure.

 De manière synthétique, cette méthode proposée demande au praticien de s’engager dans une démarche individuelle d’aide au choix afin d’obtenir la meilleure adéquation entre la méthode contraceptive et le parcours personnel de chaque femme pour, au final, avoir une efficacité

(17)

contra-11 ceptive optimale. On comprend alors que les critères médicaux ne sont plus les seuls critères déci-sionnels à considérer ; il faut prendre la femme dans sa globalité. C’est pourquoi il est recommandé aux professionnels de santé de prendre un temps spécifique et dédié à cette consultation. Une simple prescription n’est pas suffisante pour mener à bien une contraception. Pour qu’elle soit effi-cace, elle doit être comprise, appropriée, acceptée, choisie… Autant d’adjectifs que de temps néces-saire pour réaliser cette consultation.

(18)

12

PARTIE II : PRESENTATION DE L’ETUDE

I. Objectifs de l’étude

1. Motivations

Des recommandations nationales émergent maintenant depuis plusieurs années afin de personnaliser le parcours contraceptif de chaque femme dans un contexte où la pilule contraceptive occupe encore une place prédominante. L’objectif principal est de réduire les échecs contraceptifs et le taux d’IVG qui restent élevés en France et notamment chez les 20-24 ans.

C’est dans cette optique que l’OMS propose d’utiliser la méthode BERCER comme carnet de route pour les consultations de contraception. Connaître le déroulement de celles-ci afin d’apporter des pistes d’amélioration semble primordial en tant qu’acteur en gynécologie de prévention mais aussi en tant qu’intervenant privilégié auprès des femmes.

2. Problématique

Nous sommes donc arrivés à la problématique suivante : « D’après les propos des femmes, dans quelle mesure la méthode BERCER est-elle appliquée par les professionnels de santé dans le cadre de la primo-prescription de pilule ? »

L’enquête permet ainsi de réaliser un état des lieux des pratiques et déterminer les limites et points forts concernant le cadre de la primo-prescription de pilule chez les jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans.

La finalité de cette étude est de savoir si, à partir du point de vue des participantes, le modèle BERCER recommandé par l’OMS est suivi dans le cadre de la consultation amenant à la première prescription de pilule.

II. Matériel et Méthode

1. Le type d’étude

Il s’agit d’une enquête quantitative, descriptive et transversale. 2. L’outil de recherche [annexe 2]

Le questionnaire a été la méthode d’enquête choisie afin de répondre au mieux à la problématique posée. Il a été établi de façon informatisée grâce au site Google Forms. Ce type de méthode quantitative permet de recueillir des informations dans le but de comprendre, d’expliquer des faits et de décrire des pratiques. Le nombre de réponses récoltées assure au questionnaire sa validité et permet aux résultats obtenus d’être jugés dignes de confiance. Les chiffres ainsi produits tentent de se rapprocher au plus près de résultats objectifs et exhaustifs. (22)

(19)

13 La réalisation du questionnaire s’est déroulée en deux temps. Tout d’abord, une enquête exploratoire a été soumise à une dizaine de femmes correspondant aux critères d’inclusion et faisant partie d’un entourage proche. L’objectif était d’améliorer sa compréhension auprès des participantes. Une rapide définition de la contraception d’urgence a donc été ajoutée, le terme « soignant », moins connu du public, a été remplacé par « professionnel de santé » et la question portant sur l’intérêt d’une nouvelle consultation a été davantage détaillée. Dans le but d’obtenir un temps de réponse nécessaire n’excédant pas 10 minutes, les items abordant la place du compagnon dans la contraception ont également été supprimés. Le questionnaire définitif a pu être établi courant du mois d’août.

Ce dernier comprenait au total 48 questions, en majorité fermées et partagées en trois parties. La première reprenait les critères d’inclusion de l’étude, la deuxième partie portait sur les différentes étapes de la méthode BERCER. Chacune des lettres de l’acronyme était représentée par une ou plusieurs questions. Et pour finir, la dernière partie permettait d’obtenir un rapide profil des participantes de l’étude.

A noter qu’il n’existe volontairement aucune question abordant la réalisation de l’examen clinique bien que ce dernier fasse partie de l’étape de l’« Entretien ». Dans la mesure où notre axe de recherche s’est révélé suite aux chiffres importants d’échecs contraceptifs et l’utilisation massive de la pilule chez les 20-24 ans, l’étude s’intéresse uniquement aux points pouvant avoir un impact sur le choix et l’observance de la patiente. De plus, les recommandations actuelles considèrent, en l’absence de facteurs de risques, l’examen génital et l’examen des seins comme « ne jouant pas un

rôle important dans la sécurité et l’efficacité d’emploi de la méthode contraceptive ». (23)

Cette enquête respectait entièrement l’anonymat des femmes désirant y participer. Seules les 4premières questions et celles des renseignements personnels étaient obligatoires, uniquement afin de s’assurer du respect des critères d’inclusion et d’avoir un rapide profil des participantes. L’introduction à l’enquête mentionnait cette garantie de confidentialité des données.

Une démarche auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) avait été entreprise, cependant, après envoi du questionnaire à l’un des correspondants, il s’est avéré qu’une déclaration auprès de l’organisme n’était pas nécessaire.

3. La population étudiée

a. Critères d’inclusion

L

’étude était destinée aux femmes âgées de 20 à 24 ans. Ce choix de tranche d’âge corres-pond à un nombre important de grossesses non désirées et d’IVG dans cette population, utilisant majoritairement une contraception orale.

Afin de limiter les biais de mémorisation, les participantes devaient également utiliser la même pilule depuis toujours. En effet, l’étude s’intéressait à l’application du modèle BERCER lors de la primo-prescription. Or, les informations et explications apportées lors d’un changement de contra-ception orale peuvent être différentes en fonction du schéma de la pilule par exemple ou du pres-cripteur si la femme avait consulté un autre professionnel de santé.

(20)

14

b. Critères d’exclusion

Etaient exclues les femmes utilisant la pilule dans un autre but que la contraception et celles associant un autre moyen contraceptif (préservatif ou autre). Ce dernier critère pouvait biaiser les résultats car les informations données par le praticien pouvaient être moins complètes que celles données lorsque la pilule est le seul moyen contraceptif utilisé.

4. Le recueil de données

L’enquête s’est déroulée du 1 septembre 2017 au 31 octobre 2017. Le questionnaire établi grâce à la plateforme Google Forms a été diffusé sur le réseau social « Facebook » par le biais de différents contacts : le modérateur de la page officielle du Planning Familial, les groupes de discussions sur la santé des femmes, sur la contraception et via les groupes d’étudiants sages-femmes de France.

La population source étant celle des 20-24 ans, une diffusion via internet semblait être la plus appropriée par l’utilisation massive de cet outil. Par ailleurs, après plus de renseignements sur l’utilisation de réseaux sociaux dans le cadre d’enquêtes, il s’avère qu’en peu de temps, un nombre important de questionnaires peut être récolté.

5. L’analyse de données

Les questionnaires incomplets ou ne correspondant pas aux critères d’inclusion n’ont pas été pris en compte dans l’analyse statistique.

Le logiciel Excel® a été utilisé pour l’organisation des données en mode binaire. Les statistiques ont été réalisées par l’unité de méthodologie biostatistique du CHRU de Lille à l’aide du logiciel SAS (SAS Institute Version 9.4).

Les paramètres qualitatifs ont été décrits en termes de fréquences et de pourcentages. Les comparaisons des différentes étapes de la méthode BERCER ont été réalisées à l’aide d’un test du Chi-deux ou de Fisher exact (lorsque les conditions de validité du test du Chi-deux n’étaient pas vérifiées) pour les paramètres qualitatifs, et à l’aide d’un test de Cochran Armitage pour les paramètres ordinaux. Des tests bilatéraux ont été réalisés avec un niveau de significativité de 5%.

Afin de réaliser les calculs et tests statistiques, il a aussi été nécessaire d’établir un guide détaillant la « parfaite » utilisation de la méthode BERCER. Nous avons créé ce guide en nous basant uniquement sur les questions de notre enquête. (ANNEXE 3)

(21)

15

III. Résultats

1. Diagramme d’inclusion

Questionnaires exploitables N = 328

Données manquantes dès la 1ère question N = 48

Total de questionnaires N = 524

Femmes n’ayant pas entre 20 et 24 ans et/ou n’utilisant pas une pilule contraceptive N = 21

Femmes dont la pilule actuelle ne correspond pas à la première pilule qu’on leur a prescrite N = 39

Femmes associant un autre moyen contraceptif en plus de leur pilule N = 31

Femmes n’utilisant pas principalement la pilule dans un but contraceptif N = 57

- Femmes utilisant la pilule comme moyen contre l’acné (N = 12)

- Femmes utilisant la pilule pour régulariser leurs cycles (N = 22)

- Femmes utilisant la pilule comme moyen contre les

dysménorrhées (N = 22)

- Femmes utilisant la pilule dans le cadre d’un Syndrome des

(22)

16 2. Présentation de la population

Tableau n°1 – Caractéristiques générales de la population

Effectif % Situation familiale - Célibataire - En couple - Mariée/Pacsée TOTAL 54 254 20 N = 328 16,46 77,44 6,10 100% Situation professionnelle - Sans profession - En études - En activité - Au chômage TOTAL 5 234 83 6 N = 328 1,52 71,34 25,30 1,83 100% Niveau d’études - Aucun diplôme - Brevet - CAP/BEP - Baccalauréat - Bac +2 - Bac +3 - Bac +4 - Bac +5 ou plus TOTAL 1 0 1 36 91 130 4 65 N = 328 0,30 0,00 0,30 10,98 27,74 39,63 19,82 1,23 100%

Dans notre enquête, plus des trois quarts de la population (77,44%) sont en couple et la majorité des femmes interrogées (71,34%) sont étudiantes. Concernant leur niveau d’études, 99,40% ont au minimum le baccalauréat et une seule participante n’a aucun diplôme (0,30%).

(23)

17 3. Cadre de la primo-prescription

Tableau n°2 – Caractéristiques générales de la consultation

Effectif % Ancienneté de la consultation - Moins de 6 mois - Entre 6 mois et 1 an - Entre 1 an et 2 ans - Plus de 2 ans TOTAL 10 17 52 248 N = 327 3,06 5,20 15,90 75,84 100% Lieu de la consultation - Cabinet libéral - Milieu hospitalier

- Planning familial / Centre de Planification et d’Education Familiale (CPEF)

- Autre TOTAL 286 20 18 3 N = 327 87,46 6,12 5,50 0,92 100%

Professionnel réalisant la consultation - Médecin généraliste - Gynécologue - Sage-femme - Autre TOTAL 177 136 13 2 N = 328 53,96 41,46 3,96 0,61 100% Durée de la consultation - Ne sait plus - Moins de 5 minutes - Entre 5 et 10 minutes - Entre 10 et 20 minutes - Plus de 20 minutes TOTAL 14 18 91 165 40 N = 328 4,27 5,49 27,74 50,30 12,20 100%

La primo-prescription de pilule date de plus de 2 ans pour 75,84% des femmes interrogées et pour 10 participantes uniquement (3,06%), celle-ci a eu lieu il y a moins de 6 mois.

La consultation a lieu en grande partie en milieu libéral (87,46%) et a été réalisée par un médecin généraliste pour 53.96% des femmes, par un gynécologue pour 41,46% et par une sage-femme dans 3,96% des cas.

Les autres lieux de consultation cités par les participantes sont le Centre Polyvalent de la Santé Universitaire (CPSU) et le centre municipal de santé, représentant 0,92% des réponses. On constate également que deux autres professionnels de santé ont réalisé la consultation de contraception, il s’agit d’un dermatologue et d’ « une dame du planning familial ».

(24)

18 81 61,83% 48 36,64% 2 1,53%

Figure n°2 "Le professionnel de santé s'est-il présenté lors de cette 1ère

consultation? " N = 131 Oui Non Pas de réponse

169 51,52% 148 45,12% 11 3,35%

Figure n° 3 "Le professionnel de santé vous a-t-il assuré que la consultation resterait entièrement confidentielle ? "

N = 328

Oui Non Pas de réponse

Pour environ la moitié des femmes (50,30%), la consultation a duré entre 10 et 20 minutes. Pour 33,23% de la population interrogée, la durée était inférieure à 10 minutes et, pour 12,20%, supérieure à 20 minutes.

4. Le modèle BERCER en détails

a. Bienvenue

Sur les 328 femmes de l’étude, 197 ont déclaré déjà connaître le professionnel de santé avant cette consultation (figure n°1).

Ce dernier s’est présenté auprès de la patiente dans 61,83% des cas lorsqu’il s’agissait de leur première rencontre (figure n°2).

51,52% des praticiens ont prévenu la patiente que la consultation serait confidentielle. 197

60,06% 131

39,94% Figure n°1 "Connaissiez-vous déjà le prescripteur avant votre consultation

pour la contraception ? " N = 328 Oui Non

Parmi les 131 personnes de la figure n°1 ayant répondu « non » :

(25)

19 273

83,23%

55 16,77% Figure n° 4 "Durant cette consultation, avez-vous pu poser toutes les questions

que vous souhaitiez ? " N = 328 Oui Non 10 18,18% 25 45,45% 31 56,36% 35 63,63% 2 3,63% 1,81% 1 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Par manque de temps Le praticien ne vous a pas laissé l'opportunité de vous exprimer Le praticien ne vous a pas demandé si vous aviez des questions

Vous n'étiez pas à l'aise

Autre Pas de réponse

Figure n°5 "Pourquoi ?" N = 55

Possibilités réponses multiples

Sur l’ensemble de l’échantillon, 16,77% des femmes n’ont pas pu poser toutes les questions qu’elles souhaitaient durant la consultation (figure n°4).

Pour ces femmes (N=55), nous pouvons citer trois causes principales. Tout d’abord, elles confient de pas se sentir à l’aise lors de la consultation (N=35). Ensuite, le praticien ne leur a pas demandé si elles avaient des questions (N=31). Enfin, pour près de la moitié d’entre elles, le professionnel ne leur a pas laissé l’opportunité de s’exprimer (N=25) (figure n°5).

Dans la catégorie « Autre », la présence d’un parent est citée par deux participantes (figure

n°5).

Parmi les 55 personnes de la figure n°4 ayant répondu « non » :

(26)

20 157 47,86% 84 25,60% 216 65,85% 16 4,87% 244 74,39% 160 48,78% 18 5,48% 2,74% 9 Rythme de vie Situation

professionnelle Situation conjugale Situation économique Etat de santé personnel Expérience et connaissances en contraception

Autre Pas de réponse

0 50 100 150 200 250 300 b. Entretien

Durant l’étape de l’entretien, l’état de santé personnel est un sujet abordé par le prescripteur chez presque trois quarts des femmes (74,39%).

La situation conjugale est abordée dans 65,85% des cas et près d’une fois sur deux, le soignant interroge la femme sur son rythme de vie (47,86%) et sur son expérience et ses connaissances en matière de contraception (48,78%).

En revanche, les professionnels parlent peu de la situation économique lors de cette consultation (4,87%).

Dans la catégorie « Autre », les femmes citent le tabagisme, les antécédents familiaux, l’examen clinique et le rapport au corps.

Tableau n°3 – Sujets abordés en fonction des prescripteurs - N = 328

Rythme de vie N = 157 Situation professionnelle N = 84 Situation conjugale N = 216 Situation économique N = 16 Etat de santé personnel N = 244 Expérience et connaissances en contraception N =160 % de Médecins Généralistes 44,63 11,86 57,63 2,82 66,66 49,15 % de Gynécologues 50 38,97 75,74 5,88 82,35 44,12 % de Sages-Femmes 76,92 69,23 76,92 23,08 92,31 92,31

Parmi l’ensemble des sages-femmes, 76,92% ont abordé le rythme de vie de la patiente lors de cette consultation, contre 50% des gynécologues et 44,63% des médecins généralistes.

Concernant la situation économique, seuls 2,82% des médecins généralistes en parlent, contre 23,08% des sages-femmes.

Figure n°6 "Quels sujets le prescripteur a-t-il abordés avec vous ?" N = 328

(27)

21 96

29,27% 232

70,73%

Figure n°7 "D'autres moyens de contraception que la pilule vous ont-ils été présentés durant cette consultation ?"

N = 328 Oui Non

Globalement, on constate que les sages-femmes sont proportionnellement plus nombreuses à aborder les différents sujets, suivi des gynécologues puis des médecins généralistes.

c. Renseignement

Les professionnels de santé ont présenté d’autres moyens contraceptifs que la pilule à moins d’un tiers des femmes de l’étude (29,27%).

Parmi les 96 femmes à qui d’autres moyens contraceptifs ont été exposés, les avantages ont en partie été présentés pour 48,95% d’entre elles et les inconvénients pour 42,70%. En revanche, chez 60,41% d’entre elles, le coût financier des autres méthodes n’a pas été abordé par le prescripteur. 32 33,33% 14 14,58% 47 48,95% 3 3,12% 29 30,20% 23 23,95% 41 42,70% 3 3,12% 16 16,66% 58 60,41% 19 19,79% 3 3,12% 0 10 20 30 40 50 60 70

Oui Non En partie Pas de réponse

Figure n°8 "Vous a-t-on présenté les avantages et inconvénients des autres méthodes contraceptives ? Vous a-t-on parlé du coût financier des autres méthodes

contracep-tives ?" N = 96

Avantages Inconvénients Coût financier

Parmi les 96 personnes de la figure n°7 ayant répondu « oui » :

(28)

22 151

65,09% 81

34,91%

Figure n°9 "Auriez-vous aimé avoir des informations sur les autres méthodes

contraceptives?" N = 232 Oui Non 34 41,97% 29 30,80% 6 7,40% 6,17% 5 4 4,93% 1 1,23% 1 1,23% 1 1,23% 13 16,04% 0 10 20 30 40

Connaissait déjà les autres méthodes contraceptives Ne voulait que la pilule

La pilule était le moyen le plus adapté pour elle

Ne pouvait prendre que la pilule du fait de son jeune âge Les autres méthodes ne l'intéressaient pas

La pilule était convenu avec le compagnon Présence d'un parent

La pilule permettait d'éviter de parler contraception avec ses parents Pas de réponse

Parmi les femmes n’ayant pas reçu d’informations sur les autres moyens contraceptifs existants (N=232), 65,09% auraient aimé en avoir.

Les deux principales raisons pour lesquelles les femmes n’auraient pas souhaité avoir d’informations sur les autres méthodes contraceptives existantes (N=81) sont le fait de déjà connaître ces méthodes, cité 34 fois, et le fait de vouloir uniquement la pilule comme contraception, cité 29 fois.

répondu « non » :

Parmi les 81 personnes de la figure n°9 ayant répondu « non » :

Figure n°10 "Pourquoi ?" N = 81

(29)

23

d. Choix

Parmi les femmes ayant déjà une préférence pour la pilule avant la consultation (N=235), 82,97% d’entre elles disent avoir eu le sentiment que le choix final de la pilule leur appartenait. En revanche, dans les autres cas (N=93), plus d’une femme sur deux estiment ne pas avoir eu ce choix (54,83%).

Les femmes n’ayant pas eu le sentiment que le choix final de la pilule leur appartenait (N=91) apportent plusieurs explications à cela.

195 82,97% 6 42,85% 36 45,56% 40 17,02% 8 57,14% 43 54,43%

Oui, je préférais la pilule N = 235

Oui, je préférais un autre

moyen que la pilule N = 14

Non, je n'avais pas de

préférence N = 79 0 50 100 150 200 250 Oui Non

Figure n°11 "Lors de cette consultation, aviez-vous eu le sentiment que le choix final de la pilule vous appartenait ?" N = 328

"En arrivant à cette consultation, aviez-vous déjà une préférence de moyen contraceptif ?" 23 25,27% 44 48,35% 37 40,65% 20 21,97% 4 4,39% 1 1,09% 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 La pilule vous a été imposée La pilule vous a été fortement conseillée La pilule vous a été montrée comme étant la meilleure alternative vous concernant

Vous n'aviez pas pu exprimer vos préférences concernant les autres méthodes de contraception

Autre Pas de réponse Figure n°12 "Pourquoi ?" N = 91

Possibilités réponses multiples

Parmi les 91 personnes de la figure n°11 ayant répondu « non » :

(30)

24 225 68,60% 95 28,96% 8 2,44% Figure n°13 "Vous a-t-on parlé des

avantages de la pilule ?" N = 328 Oui Non Pas de réponse 206 62,80% 114 34,76% 8 2,44% Figure n°14 "Vous a-t-on parlé des inconvénients de la pilule ?" N = 328 Oui Non Pas de réponse 155 47,26% 169 51,52% 4 1,22%

Figure n°15 "Vous a-t-on parlé du coût de la pilule ou éventuellement son taux

de remboursement ?" N = 328 Oui Non Pas de réponse 310 94,51% 18 5,49% Figure n°16 "Vous a-t-on parlé de la

prise à heure fixe de comprimé ?" N = 328

Oui Non

La principale raison, citée par 44 femmes, est que la pilule a fortement été conseillée par le praticien. Ensuite, ce moyen contraceptif a été montré comme étant la meilleure alternative pour 37 femmes et a été imposé pour 23 d’entre elles. Enfin, 20 femmes citent le fait de ne pas avoir pu exprimer leurs préférences vis-à-vis des autres méthodes existantes.

Dans la catégorie « Autre », les femmes soulignent le fait que le professionnel de santé n’a abordé que la pilule mais sans pour autant l’imposer et qu’elles n’ont pas fait la demande d’informations supplémentaires concernant les autres méthodes contraceptives existantes.

e. Explication

Sur l’ensemble de l’échantillon (N=328), 68,60% des femmes ont reçu des informations concernant les avantages de la pilule et 62,80% concernant les inconvénients (figures n°13 et n°14).

Environ la moitié des participantes (51,52%) n’a pas eu d’indications sur le coût de la pilule ou le taux de remboursement (figure n°15).

Le professionnel de santé a abordé la prise à heure fixe de comprimés chez 94,51% des femmes (figure n°16).

(31)

25 118 38,06% 189 60,97% 3 0,97%

Figure n°17 "Vous a-t-on donné des astuces de prises ?" N = 310 Oui Non Pas de réponse 166 53,54% 25 8,06% 1 0,32% 110 35,48% 6 1,93% 0,64% 2 Le praticien n'a pas conseillé de moment particulier

Le matin Le midi Le soir Le praticien a

conseillé de choisir le moment le plus arrangeant de la journée Pas de réponse 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180

Pour 38,06% des femmes ayant eu l’information sur la nécessité de prendre les comprimés à heure fixe, le professionnel de santé a également donné des astuces de prises comme par exemple, mettre la plaquette de comprimés dans son sac à main, sur sa table de chevet, à côté de sa brosse à dent...

Pour environ la moitié des femmes (53,54%) ayant eu l’information sur la nécessité de prise de comprimés à heure fixe, le prescripteur n’a pas préconisé de moment particulier dans la journée pour prendre la pilule.

La prise au soir a été conseillée pour 35,48% d’entre elles et pour 1,93%, le praticien a recommandé de choisir le moment de la journée le plus arrangeant.

Figure n°18 "A quel moment de la journée votre prescripteur vous a-t-il conseillé de prendre la pilule ?" N = 310

Parmi les 310 personnes de la figure n°16 ayant répondu « oui » :

(32)

26 184 56,10% 141 42,99% 3 0,91%

Figure n°19 "Vous a-t-on parlé de la conduite à tenir en cas d'oubli de

comprimé ?" N = 328 Oui Non Pas de réponse 84 25,61% 240 73,17% 4 1,22%

Figure n°20 "Vous a-t-on parlé de la conduite à tenir en cas de vomissements dans les 3-4h suivant la

prise d'un comprimé ?" N = 328

Oui Non Pas de réponse 128 39,02% 197 60,06% 3 0,91%

Figure n°22 "Vous a-t-on parlé de la pilule du lendemain ?" N = 328 Oui Non Pas de réponse 52 15,85% 272 82,93% 4 1,22%

Figure n°21 "Vous a-t-on parlé de la conduite à tenir en cas de diarrhée

dans les 3-4h suivant la prise d'un comprimé ?" N = 328

Oui Non

Pas de réponse

La conduite à tenir en cas d’oubli de pilule a été donnée à 56,10% des femmes de l’enquête (figure n°19). En revanche 73,17% n’ont pas eu d’informations sur la marche à suivre en cas de vomissements dans les 3-4h suivant la prise de comprimé (figure n°20), ni en cas de diarrhée pour 82,93% d’entre elles (figure n°21).

Les professionnels de santé ont parlé de la contraception d’urgence à 39,02% des consultantes (figure n°22).

(33)

27 110 33,54% 214 65,24% 4 1,22%

Figure n°23 "Vous a-t-on expliqué quand et comment l'utiliser?" N = 328

Oui Non Pas de réponse 43 13,11% 281 85,67% 4 1,22%

Figure n°24 "Vous a-t-elle été prescrite en même temps que votre pilule ?"

N = 328 Oui Non Pas de réponse 33 10,06% 292 89,02% 3 0,91%

Figure n°25 "Vous a-t-on donné des adresses ou des numéros utiles à joindre en cas de problème concernant

l'utilisation de la pilule?" N = 328

Oui Non

Pas de réponse

Des explications sur son utilisation ont été données à un tiers des femmes (33,54%) (figure

n°23) et elles sont 13,11% à avoir obtenu sa prescription en même temps que leur pilule lors de cette

première consultation (figure n°24).

Seulement 10,06% des femmes ont obtenu des adresses ou numéros utiles à joindre en cas de difficultés liées à l’utilisation de la pilule.

(34)

28 196 59,76% 125 38,11% 7 2,13%

Figure n°27 "Vous a-t-on parlé des raisons pour lesquelles une nouvelle

consultation serait nécessaire ?" N = 328

Oui Non

Pas de réponse

Aucun support (papier ou site internet) rappelant l’utilisation de la pilule n’a été donné pour 80,18% des femmes de l’étude. De même, elles sont 85,67% à n’avoir eu aucun document concernant la conduite à tenir en cas d’oubli de pilule.

La question d’une nouvelle consultation a été abordée chez plus de la moitié des femmes de l’étude (59,76%). Par exemple à cause d'effets indésirables, d'oublis de comprimés fréquents, de la non-satisfaction vis-à-vis de la pilule... ou encore dans le cadre d'un suivi gynécologique régulier.

62 18,90% 263 80,18% 3 0,91% 43 13,11% 281 85,67% 4 1,22% 0 50 100 150 200 250 300

Oui Non Pas de réponse

Figure n°26 "Vous a-t-on donné une brochure, dépliant, récapitulatif, adresse internet...concernant la pilule et son utilisation ? Concernant

la conduite à tenir en cas d'oubli de comprimé ?" N = 328

(35)

29

f. Retour

Lorsqu’une consultation ultérieure a été programmée (N=169) (figure n°28), 86,39% des femmes ont été interrogées sur leur satisfaction vis-à-vis de la pilule et 21,30% ont pu bénéficier de ré-explications sur l’utilisation de cette contraception (figure n°29).

169 51,52% 159

48,48%

Figure n°28 "Une consultation ultérieure a-t-elle été programmée ?"

N = 328 Oui Non 146 86,39% 16 9,47% 6 3,55% 0,59% 1 36 21,30% 124 73,37% 6 3,55% 1,78% 3 0 20 40 60 80 100 120 140 160

Oui Non Vous n'êtes pas encore allée à la consultation Pas de réponse Figure n°29 "Lors de cette consultation, vous a-t-on demandé si vous étiez satisfaite

de votre pilule ? Vous a-t-on ré-expliqué l'utilisation de la pilule ?" N = 169

Parmi les 169 personnes de la figure n°28 ayant répondu « oui » :

Satisfaction Ré-explications

(36)

30 5. L’ensemble du modèle BERCER

N.B. : Dans cette partie, les calculs et tests statistiques ont été réalisés à l’aide d’un guide

détaillant l’utilisation optimale de la méthode BERCER lors d’une consultation de primo-prescription de pilule. Nous avons créé ce guide en nous basant uniquement sur les questions de notre enquête. (ANNEXE 3)

a. Point de vue global

Tableau n°4 – Réalisation des étapes de la méthode BERCER – N = 328

Etape parfaitement réalisée

Etape non

parfaitement réalisée TOTAL

Bienvenue Effectif 145 183 328 % 44,21 55,79 100 Entretien Effectif 4 324 328 % 1,22 98,78 100 Renseignement Effectif 10 318 328 % 3,05 96,95 100 Choix Effectif 237 91 328 % 72,26 27,74 100 Explication Effectif 5 323 328 % 1,52 98,48 100 Retour Effectif 36 292 328 % 10,98 89,02 100

D’après notre guide détaillant l’application optimale du modèle BERCER en théorie (ANNEXE 3), on constate que l’étape parfaitement réalisée la plus fréquente est celle du « Choix », pour 72,26% des femmes de l’étude. Arrive ensuite les étapes de « Bienvenue » et de « Retour », suivies correctement dans respectivement 44,21% et 10,98% des cas.

En revanche, les étapes de « Renseignement », « Entretien » et « Explication » sont

parfaitement réalisées dans moins de 5% des consultations de primo-prescription de pilule de notre

enquête.

Tableau n°5 – Nombre d’étapes de la méthode BERCER parfaitement réalisées N = 328

Effectif % Effectif cumulé % cumulé

Aucune étape 68 20,73 68 20,73 1 étape 121 36,89 189 57,62 2 étapes 108 32,93 297 90,55 3 étapes 26 7,93 323 98,48 4 étapes 4 1,22 327 99,70 5 étapes 0 0,00 327 99,70 6 étapes 1 0,30 328 100,00

Ce tableau montre que plus le nombre d’étapes réalisées conformément à la théorie augmente, plus les effectifs retrouvés sont faibles.

(37)

31 En effet, lors de 121 consultations, une seule étape a parfaitement été réalisée et il n’y a, dans notre étude, qu’une consultation pour laquelle l’ensemble de la méthode (soit les six étapes) a été suivie selon le déroulement théorique du modèle BERCER.

Dans 90,55% des cas, deux étapes au maximum ont été suivies par les professionnels de santé.

 De façon plus détaillée, l’unique consultation pour laquelle la méthode BERCER a correctement été suivie dans son intégralité a duré plus de 20 minutes et été réalisée en libéral par une sage-femme.

 Les consultations durant lesquelles 4 étapes du modèle BERCER ont correctement été suivies ont duré soit entre 5 et 10 minutes, soit entre 10 et 20 minutes ou plus de 20 minutes pour deux d’entre elles. Elles se sont déroulées, pour la moitié, en milieu libéral et pour l’autre partie en CPEF. Une patiente a rencontré un médecin généraliste et dans les trois autres cas, il s’agissait d’un gynécologue.

b. Lien avec la durée de la consultation

Tableau n°6 – Nombre d’étapes de la méthode BERCER parfaitement réalisées et durée de consultation – N = 314 < 5 min Entre 5 et 10 min Entre 10 et 20 min > 20 min TOTAL < 3 étapes parfaitement réalisées Effectif 18 86 153 27 284 % 6,34 30,28 53,87 9,51 100 ≥ 3 étapes parfaitement réalisées Effectif 0 5 12 13 30 % 0,00 16,67 40,00 43,33 100 TOTAL 18 91 165 40 314 Données manquantes = 14

Test de Cochran Armitage Significativité p < 0,0001

Les 14 données manquantes représentent les femmes ayant répondu « ne sait plus » à la question portant sur la durée de la consultation.

Dans les cas où au moins 3 étapes de la méthode BERCER ont été parfaitement réalisées, 16.67 % des consultations avaient une durée comprise entre 5 et 10 minutes, 40% entre 10 et 20 minutes et 43.33% plus de 20 minutes. On remarque également qu’aucune consultation n’a duré moins de 5 minutes dans cette situation.

En revanche, lorsque moins de 3 étapes ont correctement été suivies, 6,34% des consulta-tions ont duré moins de 5 minutes et seulement 9,51% plus de 20 minutes.

Les différences sont significatives (p<0,001). On peut donc affirmer dans l’ensemble que lorsque la consultation dure plus de 20 minutes, le nombre de professionnels de santé réalisant cor-rectement au moins 3 étapes de la méthode BERCER est plus important.

Figure

Tableau n°1 – Caractéristiques générales de la population   Effectif %  Situation familiale  -  Célibataire  -  En couple  -  Mariée/Pacsée  TOTAL  54  254 20  N = 328  16,46 77,44 6,10 100%  Situation professionnelle  -  Sans profession  - En études  - En
Tableau n°2 – Caractéristiques générales de la consultation   Effectif  %  Ancienneté de la consultation   - Moins de 6 mois  -  Entre 6 mois et 1 an  -  Entre 1 an et 2 ans  -  Plus de 2 ans  TOTAL  10 17 52  248  N = 327  3,06 5,20  15,90 75,84 100%  Lie
Figure n°1 &#34;Connaissiez-vous déjà le  prescripteur avant votre consultation
Figure n° 4 &#34;Durant cette consultation,  avez-vous pu poser toutes les questions
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