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L'efficacité d'un entraînement de l'acuité perceptive en regard de la justesse des sons chez des étudiants en formation musicale professionnelle

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

5.S

ÜL

n 13

L I . V 1 T H E S E

PRESENTEE

A L'ECOLE DES GRADUES DE L'UNIVERSITE LAVAL

POUR L ’OBTENTION

DU GRADE DE MAITRISE ES ARTS (M.A.) (TECHNOLOGIE DE L'ENSEIGNEMENT)

PAR

ODETTE LETOURNEAU-CORRIVEAU

L'EFFICACITE D'UN ENTRAINEMENT DE L'ACUITE PERCEPTIVE EN REGARD DE LA JUSTESSE DES SONS CHEZ DES ETUDIANTS EN

FORMATION MUSICALE PROFESSIONNELLE

(2)
(3)

REGARD DE LA JUSTESSE DES SONS CHEZ DES ETUDIANTS EN FORMATION MUSICALE PROFESSIONNELLE

La présente étude s'inscrit dans le cadre des activités de recherche du Laboratoire d'informatique musicale (LIM) de l'Université Laval. Cette recherche porte sur l'évaluation expérimentale des effets de l'utilisation d'un environnement interactif (informatioue) conçu spécialement pour l'entraînement à la perception microtonale.

L'expérimentation a été menée auprès de quinze étudiants inscrits au cours de Direction d'Harmonie du programme de Baccalauréat en éducation musicale dans le courant du trimestre de l'hiver 1981.

La méthodologie adoptée lors de l'étude a été la suivante: un groupe, avec (A) pré-test; (B) première période d'entraînement systématique (durée: environ quinze minutes, deux fois par semaine, durant trois semaines); (C) test intermédiaire; (D) deuxième période d'entraînement systématique (même durée); (E) post-test.

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expérience de sensibilisation è la perception d'écarts de plus en plus fins (1/8, 1/16, 1/32 et 1/64 de tons) au niveau de la "hauteur" des sons. L'environnement interactif utilisé permettait à l'étudiant de produire différents microtons et d ’en comparer la sonorité (exploration), de provoquer la génération aléatoire de microtons h identifier (entraînement; feedback immédiat) et enfin

de solliciter un test de vingt questions visant è mesurer le progrès accompli depuis la dernière séance de travail.

Un instrument de mesure a été élaboré et validé. Celui-ci était congruent avec la structure et les objectifs de l'entraînement, soit de maîtriser successivement les écarts de un huitième (1/8), un seizième (1/16), un trente-deuxième (1/32) et un soixante-quatrième (1/64) de ton dans les registres grave, moyen et aigu. Le test comportait trente-six questions. L'étudiant devait répondre selon ce ou'il avait perçu: le deuxième son plus bas, égal ou plus haut que le premier.

Une interview a été réalisée auprès de tous les étudiants afin de vérifier leur attitude et leur motivation face h ce type

d* entraînement.

Les résultats obtenus aux tests démontrent un changement positif de l'habileté à percevoir la justesse des sons. Les étudiants ont obtenu un meilleur score au test intermédiaire

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ainsi qu'un meilleur score au post-test eu'au test intermédiaire. Le test statistique non-paramétricue de Friedman démontre une amélioration significative (p £.02) de cette habileté. Il y a eu un changement positif pour chacune des dimensions eu égard aux écarts sonores, aux registres et aux directions des écarts. L'amélioration la plus significative parmi l'ensemble des facettes a été observée pour la direction ascendante avec un chi-carré correspondant à un niveau de probabilité > .001. Viennent ensuite, dans l'ordre, les facettes suivantes: l'écart un trente-deuxième (1/32) de ton avec un chi-carré significatif è p > . 0 1 . la direction descendante (p:?.02) et le registre grave (p >.05).

En réponse è l'interview, les étudiants ont, dans l'ensemble, dit qu'ils étaient satisfaits de l'expérience, nonobstant le fait qu'ils étaient assez peu intéressés au début de l'expérience. La plupart d'entre-eux ont dit avoir constaté un changement d'attitude en ce sens qu'ils se sentaient davantage préoccupés de la justesse des sons lors de leur exécution vocale ou instrumentale et ce, surtout lorsqu'ils participaient à des séances de musique d'ensemble.

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L'auteur exprime une profonde gratitude à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de cette recherche. Une appréciation particulière est adressée au Directeur du Laboratoire d'informatique Musicale, Monsieur Martin Prével oui a supervisé l'étude, ainsi qu'au Dr. Gérard Scallon et au Dr. Jacques Ste-Marie, pour leurs précieux conseils et leur disponib ilité.

Des remerciements sont adressés tout spécialement à mes enfants et à mon époux pour leur compréhension et leur encouragement.

(7)

page

REMERCIEMENTS ... iii

TABLE DES MATIERES ... iv

LISTE DES TABLEAUX ...vii

INTRODUCTION 1. Exposé du problème ... 1

2. Résumé de l'étude ... 4

3. Organisation de l'étude ... ... 7

CHAPITRE I - RECENSION DE LA LITTERATURE 1. Etudes sur la perception de la justesse des sons.. 10

1.1. Etudes portant sur les tests ... 10

1.2. Etudes portant sur les moyens d'entraînement 20 CHAPITRE II - METHODOLOGIE 1. Eut de la recherche ... . 34 2. Délimitation de la recherche ... 35 3. Hypothèse ... ... . 36 3.1. Développement de l'hypothèse ... 36 3.2. Vérification de l'hypothèse ... 37 4. Instrument de mesure ... 38 5. Vérification de l'étude ... 39 6. Variables ... 40 7. Schéma de l ’étude ... 41 iv

(8)

1. Sujets ... 42

2. Etapes de l'étude ... ... 42

e. Matériel utilisé ... . 43

4. Didactitiel ... ... 44

5. Rencontre préalable ... ... 47

6. Administration des tests ... 47

7. Séances d ’entraînement ... . 49

7.1. Objectifs ... 5C 7.2. Stratégie suggérée ... 50

7.3. Feuille de route de l'étudiant ... 51

8. Traitement des données ... 52

CHAPITRE IV - ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES 1. Analyse ... 54

2. Analyse de variance à deux dimensions de Friedman 54 3. Présentation des résultats ... 57

4. Résultats de l'interview ... 86

5. Interprétation des données ... 87

CHAPITRE V - RESUME ET CONCLUSIONS 1. Résumé ... 94 2. Conclusions ... 97 3. Observations ... 102 4. Suggestions ... 105 BIBLIOGRAPHIE ... 107 v

(9)

A Terminologie pertinente ... ... 113

B Instrument de mesure ... 117

C Menu pour la perception microtonale ... 119

D Feuille de route de l'étudiant ... 120

E Scores bruts des tests ... 121

F Craphioues ... 122

1. Représentation des moyennes de réussites au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 123

2. Représentation des moyennes de réussites par écart (sonore) au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 124

3. Représentation des moyennes de réussites par registre au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 125

4. Représentation des moyennes de réussites par direction au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 126

(10)

page Tableau 1: Moyennes de réussites et étendues simples au

pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 57

2: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A—0) d'après les résultat obtenus au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 59

3: Moyennes de réussites des 15 sujets, par écart (sonore), au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 61

4: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A-0) d'après les résultats obtenus pour l'écart "1/8" au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 64

5: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A-0) d ’après les résultats obtenus pour l'écart "1/16" au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 66

6: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A-0) d'après les résultats obtenus pour l'écart "1/32" eu pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 68

7: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A-0) d'après les résultats obtenus pour l'écart "1/64" au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 70

8: Moyennes de réussites des 15 sujets, par registre, au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... ... 72

9: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A-0) d'après les résultats obtenus pour le registre "grave" au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 73

(11)

"moyen" au pré-test, au test .intermédiaire et au post-test ... 75

11: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A—0) d'après les résultats obtenus pour le registre "aigu" au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 77

12: Moyennes de réussites de l'ensemble des sujets, par direction, au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 79

13: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A—0) d'après les résultats obtenus pour la direction "ascendant" au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... PC

14: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A-0) d'après les résultats obtenus pour la direction "égal" au pré-test, au test intermédiaire et au post-test ... 82

15: Résultats et mise en rangs des 15 sujets (A-0) d'après les résultats obtenus pour la direction "ascendant" au pré-test, au test intermédiaire et eu post-test ... 84

(12)

INTRODUCTION

1. Exposé du problème

La musique est un art qui, fondamentalement, est basé sur les sons. Cet art fait appel è diverses habiletés régies principalement par l'oreille. La formation auditive détient donc une importance capitale dans le formation musicale professionnelle.

Toute performance artisticue musicale exige une sensibilité aux infimes écarts des sons. Dans notre contexte actuel, il semble qu'aucune qualité esthétique ne peut être atteinte, lors de performances musicales, dans le cas d'absence de justesse. Percevoir la justesse des sons est une habileté indispensable chez tous musiciens, que ce soit pour l'écoute ou en vue de l'exécution. La justesse, selon Swaffield (1), crée l'enchantement musical.

L'entraînement a la justesse des sons, quoique jugé essentiel par tous, n'est pas intégré aux cours de formation auditive, lesquels sont axés sur la capacité de distinguer entre eux les différents éléments discrets du vocabulaire musical, c'est-à-dire sur les intervalles de la gamme diatonicue, plutôt que sur le degré de précision; "and intonation depends...upon an ear that recognizes readily and accurately slight p.itch

(13)

deviations". (2) Cet aspect de la formation est abordé plus ou moins indirectement a l'occasion des cours d'interprétation.

Dans son étude, Carroll (3) déclare que l'habileté de discrimination fine est un outil d'une importance vitale pour le musicien. Cette habileté permet de contrôler l'intonation dans la musioue d'ensemble. Or,...

"Since acute pitch discrimination is such a basic need of the music educator, a question may be raised concerning the wisdom of leaving such an important outcome to incidental learning rather than treating it as a primary objective." (4)

Bodegraven (5) soutient que les cours de niveau collégial, niveau auquel les efforts pour développer l'habileté de discrimination auditive doivent être entrepris, aident très peu les étudiants et ne correspondent pas à leurs besoins.

Dans un article de revue, Lothar Hochel (6) déclare eue les méthodes utilisées pour la formation auditive sont inadéouates. L'auteur décrit des moyens pour développer une sensibilisation h

la justesse des sons, à l'aide d'instruments électro-acoustiques: magnétophones, "electric-tuning devices" et générateurs de fréquences sonores.

Par ailleurs, Culver (7) affirme que l'entraînement et l'expérience ont un impact direct sur le développement de l'habileté à percevoir la justesse des sons. Cette habileté peut

(14)

précise...

"...there is evidence for believing that, in the middle C and under favorable conditions, it is possible to distinguish one note from another when the pitch differential is only 1/120 of a semitone." (8)

Willems (9), en tant cue pédagogue, s'est intéressé tout particulièrement au développement de l'oreille chez l'enfant. Il affirmait que...

"l'acuité auditive, en ce qui concerne la hauteur du son..., doit et peut s'exercer "par l'acuité même". Seul le travail "intratonal" permet de la faire." (10)

Certaines conditions sont toutefois nécessaires pour permettre à l'oreille de se développer adéquatement. Son développement est possible pourvu que...

"on ait des notions suffisantes sur le son, l'oreille et l'audition et qu'on dispose d'un matériel

approprié." (11)

L'idée de mesurer l'efficacité de certains moyens systématiques d'entraînement de l'acuité perceptive, en regard de la justesse des sons, est des plus pertinentes étant donné eue, d'une part, l'étudiant en musique développe une sensibilité auditive implicite a ses connaissances théoriques et que son

(15)

acuité auditive musicale demeure plus ou moins limitée. Peu de recherches ont d'ailleurs été effectuées sur le sujet comme nous l'exposons ci-après. D'autre part, la récente mise au point, a l'Université Laval, des moyens informatioues appropriés facilite désormais grandement un tel type d'entraînement. L'intérêt que représente l'utilisation de ces moyens informatioues d'entraînement méritent une expérimentation formelle. Tel est le but de notre étude.

2. Résumé de l'étude

La présente étude s'inscrit dans le cadre des activités de recherche du Laboratoire d'informatique musicale (LIM) de l'Université Laval et constitue la partie recherche des exigences relatives au programme de maîtrise avec thèse en Technologie de 1'enseignement.

Cette recherche porte sur l'évaluation expérimentale des effets de l'utilisation d'un environnement interactif (informatique) conçu spécialement pour l'entraînement à la perception microtonale.

L'expérimentation a été menée auprès de quinze étudiants inscrits au cours de Direction d'Harmonie du programme de Paccalauréat en éducation musicale dans le courant du trimestre de l'hiver 19E1.

(16)

La méthodologie adoptée lors de l'étude a été le suivante: un seul groupe, avec (A) pré-test; (E) première période d'entraînement systématique (durée: environ quinze minutes, deux fois par semaine, durant trois semaines); (C) test intermédiaire; (D) deuxième période d'entraînement systématique (même durée); (E) post-test.

Pour les étudiants en question, il s'agissait d'une expérience de sensibilisation à la perception d'écarts sonores de plus en plus fins (1/8, 1/16, 1/32 et 1/64 de tons) au niveau de la "hauteur" des sons. L'environnement interactif utilisé permettait à l'étudiant de produire des microtons et d'en comparer la sonorité (exploration), de provoquer la génération aléatoire de microtons à identifier (entraînement; feedback immédiat) et enfin de solliciter un test de vingt questions visant a mesurer le progrès accompli depuis la dernière séance de travail.

Un instrument de mesure a été élaboré et validé. Celui-ci était congruent avec la structure et les objectifs de l'entraînement: maîtriser successivement les écarts de un huitième (1/8), un seizième (1/16), un trente-deuxième (1/32) et un soixante-quatrième (1/64) de ton dans les registres grave, moyen et aigu. Le test comportait trente-six ouestions. L'étudiant devait répondre selon ce eu'il avait perçu: le deuxième son plus bas, égal ou plus haut que le premier.

(17)

Tous les étudiants ont été soumis à un interview informel afin de vérifier leur attitude et leur motivation face è ce type d 'entrainement.

Les résultats obtenus aux tests démontrent un changement positif de l'habileté à percevoir la justesse des sons. Les étudiants ont obtenu un meilleur score au test intermédiaire qu'au pré-test, un meilleur score au post-test qu'au pré-test ainsi ou'un meilleur score au post-test qu'au test intermédiaire. Le test statistique non-paramétrioue de Friedman démontre une amélioration significative (pâ.02) de cette habileté. Il y a eu un changement positif pour chacune des dimensions eu égard aux écarts sonores, aux registres et aux directions des écarts. L'amélioration la plus significative parmi l'ensemble des facettes a été observée pour la direction ascendante avec un chi-carré correspondant à un niveau de probabilité > .001. Viennent ensuite, dans l'ordre, les facettes suivantes: l ’écart un trente-deuxième (1/32) de ton avec un chi-carré significatif h

p > . 0 1 . la direction descendante (p >.02) et le registre grave (p >.05).

En réponse à l'interview, les étudiants ont, dans l'ensemble, dit qu'ils étaient satisfaits de l'expérience, nonobstant le fait qu'ils étaient assez peu intéressés au début de l'expérience. La plupart d'entre-eux ont dit avoir constaté un changement d'attitude en ce sens q u ’ils se sentaient davantaqe préoccupés de la justesse des sons lors de leur exécution vocale ou instrumentale et ce, surtout lorsqu'ils participaient à des séances de musique d'ensemble.

(18)

3. Organisation de l'étude

Cette étude comporte une introduction et cinq chapitres. Ont été présentés dans l'introduction, l'exposé du problème et le résumé de la recherche. Le premier chapitre comprend la recension de la littérature. Le deuxième chapitre comprend la présentation de la méthodologie et le troisième chapitre le déroulement de l'expérience. Le quatrième chapitre contient l'analyse des données et l'interprétation des résultats. Le dernier chapitre comprend le résumé, les conclusions de l'étude, des observations portant sur les résultats ainsi que des suggestions pour des investigations futures dans ce domaine.

(19)

Notes bibliographiques de 1 ’ .introduction

1. William Robert Swaffield. The effect of certain melodic

parameters upon the ability to make fine-tuning responses in context. University of Washington, 1972, p. 4.

2. Max Schoen. The Psychology of Music. New York, The Ronald Press, 1940. (p. 160). Cité par Earl Norwood, dans The design, construction, and validation of a test of melodic pitch discrimintation ability. D.M.A. University of Oreaon, 1972, p. 1.

3. Ray Phillip Carroll. A comparison of colleoe freshman and senior music majors in their ability to discriminate between pitches of less than a semitone. Northeast Louisiana University, 1970.

4. Ibid ., p. 2.

5. P. Van Eodegraven, "Soft Spots In the Teacher Training Program," Music Educator Journal, XLVIII, 48 (Avril 1972). Mentionné par Ray Phillip Carroll dans loc. cit., p. 2.

6. Lothar Hochel, "The development of sensivity to intonation in polyphonic music", Bericht ber den Internationalism Musikwissenschaftlichen Kongress, Leipzig, 1966, pp.529-35.

7. Charles Culver. Musical Acoustics. New-York, McGraw-Hill Book Co., 1956, (p. 89). Cité par Ray Phillip Carroll, dans A comparison of colleoe freshmen and senior music majors .in their ability to discriminate between pitches of less than a semitone. Northeast Louisiana University, 1970, p. 1

(20)

9. Edgar Willems. L'oreille musicale. Tome I. La préparation auditive de l'enfant. Ae éd. Fribourg, éditions Pro Mus ica, 1977, p. 29.

10. Ibid.

(21)

CHAPITRE I

RECENSION DE LA LITTEPATL'RE

1. Etudes sur la perception de la justesse

Ce chapitre contient la description des ouvrages recensés pour cette étude. Les recherches faites sur la perception de la justesse peuvent être divisées en deux catégories principales: (1) celles qui concernent les mesures de l'acuité de perception de différents sujets au moyen de tests et (2) celles qui portent sur les moyens d'entraînement.

Les études sur les tests sont multiples. Bien que certains de ces travaux sont de nature à éclairer certaines différences méthodologiques au niveau de 1'application même des tests de perception, nous nous sommes arrêtés principalement à ceux portant sur l'évaluation des moyens d'entraînement.

1.1. Etudes portant sur les tests

Les principaux travaux portant sur les tests oui ont été recensés pour cette étude sont ceux de Seashore (1933), Kwalwasser-Dykema (1930), W. F. Cakes (1955), A Dentley (1969), Ray Phillip Carroll (1970) et Earl Norwood (1972).

(22)

La majorité de ces études portent sur ce oui est traditionnellement appelé la discrimination de la hauteur des sons ("pitch discrimination"). La technicue généralement utilisée est la suivante: un son standard ou référenciel était entendu, suivi d ’un son a comparer qui variait en fréquences. L'objet de

la réponse est de reconnaître si le dernier son est "plus bas", "égal" ou "plus haut" que le son de référence.

Deux tendances caractérisent les auteurs qui se sont penchés sur l'élaboration de tests. D'une part, il y a ceux qui supposent que l'habileté à discriminer les hauteurs de sons sont d'origine génétique et, d'autre part, ceux qui croient oue cette habileté peut être développée a l'aide d'un entrainement adéquat.

Cari E. Seashore, dès 1919, affirmait que l'habileté à discriminer la hauteur entre les sons musicaux est un talent inné et ne peut être développé. (1) Mesurer le talent musical était un de ses intérêts majeurs. A cet effet, il a élaboré une batterie de tests. (2) Cette série comportait six tests individuels dont chacun mesurait une habileté particulière jugée essentielle chez le musicien. Selon Seashore, les habiletés relatives à la hauteur, à l'intensité, au temps et au timbre sont des habiletés innées, tandis que celles relatives à la consonance et au rythme sont des habiletés développées à la première enfance; toutefois, la mémoire tonale peut être développée (3).

(23)

Un des tests de Seashore (A) était réservé à la hauteur des sons. Celui-ci mesurait la sensibilité eux différences microtonales entre ceux-ci. Ce test comprenait une série de cent sons pairés lesquels variaient en hauteur entre dix-sept et deux cycles par seconde.

Tromblee (5) explique que Seashore y voyait deux types de limitation eu égard h la capacité à percevoir la hauteur des

sons, à savoir, une limitation physiologique représentative de la capacité innée à son maximum et une limitation cognitive représentative du niveau de sensibilité acquise à percevoir la hauteur des sons. La limite cognitive ne peut jamais atteindre la limite physiologique absolue étant donné les interférences de l'environnement (tels l'ennui, l'ignorance et la fatigue) qui empêchent, à un niveau relativement élevé, la réalisation de cette capacité de base. Lorsqu'un individu obtient un meilleur score dans un post-test de discrimination de la hauteur des sons, c'est que, à cause d'un meilleur contrôle des interférences de l'environnement, il déplace sa limite cognitive. Ceci expliquerait l'amélioration progressive des résultats de l'enfance à l'adulte.

Afin d'appuyer son point de vue, Seashore s'était basé sur les études de Franklin 0. Smith (6) et de H. S. Euffum (7) oui tous les deux n'avaient enregistré que peu de changement dans les résultats aux tests de discrimination auditive chez les sujets qui avaient suivi un entraînement en vue de développer cette

(24)

habileté. (G)

Par ailleurs, Wyatt (9) a décrit le processus complexe d'apprentissage et a démontré qu'une amélioration substantielle de l'habileté à discriminer la hauteur des sons pouvait résulter d'un entraînement adéquat. (10) L'auteur explique oue dans l'étude de Buffum, les tests avaient été répétés sans que des mesures correctives y aient été apportées au préalable; puis, dans l'étude de Smith, la distribution des sujets oui avaient suivi un entraînement supplémentaire ne semblait pas clair. (11)

Seashore s'était aussi appuyé sur une série d'études effectuées de 1931 à 1935 par Hazel M. Shanton et Wilhelm.ine Koerth (12) h l'Ecole de Musique à Eastman. Ces derniers ont

conclu que l'enseignement général musical avait peu d'effet sur l'habileté à discriminer la hauteur des sons, et conséquemment, que cette habileté ne pouvait être développée avec un entraînement. Wyatt a prétendu que cette conclusion n'était pas valide étant donné que l'enseignement musical général correspondait très peu aux habiletés relatives à la discrimination auditive qui étaient mesurées par le test de la hauteur des sons de Seashore. (13)

Une autre batterie de tests, "The Kwalwasser-Dykema Music Tests" a été élaborée en 1930. Cette série de tests servait à mesurer le mouvement tonal, le goût mélodique, l'image de la hauteur des sons et du rythme ainsi que les six capacités

(25)

sensorielles exploitées dans les tests de Seashore. Contrairement à celui-ci, ces auteurs croyaient eue toutes ces capacités pouvaient être développées. D'autres tests qui devaient mesurer des habiletés plus complexes ont éventuellement été rajoutés à la série. Ces nouveaux tests mesuraient l'image tonale, la mémoire, l'analyse des accords, le changement de hauteur des sons, la reconnaissance rythmique, le tempo, le comptage, le phrasé et autres. (14)

Outre l'aspect génétique, l ’âge pourrait être un facteur important dans le développement de l'habileté à discriminer les sons, comme le démontrent les études suivantes.

Ray Phillip Carroll (15) a comparé l'habileté, chez des étudiants de niveau ''College Freshmen" et "Senior Music Majors", à discriminer des sons plus petits ou'un demi ton. Ces sons formaient des intervalles qui variaient entre cuatre-vinqt-douze et trois cents. L'êge des sujets, qui ont participé à l'étude, variait entre dix-huit et trente-quatre ans; la plupart se situant dans le groupe des dix-huit à vingt-deux ans. Leur formation musicale antérieure se situait entre zéro et douze années d'études; la majorité possédant quatre, cinq ou six années de formation.

Dans un premier temps, les résultats ont démontré eue le groupe des "Seniors" avaient obtenu des scores significativement meilleurs que le groupe des "Freshmen" mais dans un deuxième

(26)

temps, après avoir éliminé les influences de l'âge et de la formation antérieure, il n'y avait plus de différence entre les deux groupes. L ’auteur conclut qu'il existait un besoin de développer un programme spécifique pour améliorer l'habileté à discriminer des intervalles plus petits qu'un demi ton.

Chez des sujets plus jeunes, les résultats à un test de discrimination auditive développé par A. Eentley (16) ont démontré que la majorité des enfants de sept ans étaient capables de discriminer des sons d'un quart de ton, tandis eue les enfants de onze ans étaient capables de discriminer des sons de un huitième de ton.

W. F. Oakes (17), en 1955, a utilisé un test de discrimination auditive avec des écarts fins. Il a observé qu'il

y avait une relation étroite entre le nombre de mois d'études musicales vécus par les sujets et le nombre de bonnes réponses au test. D'après cette étude, la discrimination auditive serait le résultat d'un entraînement et de l'expérience plus que tout autre facteur.

En 1969, A. Bentley (18) a mesuré l'habileté à discriminer la hauteur des sons chez deux cents musiciens chevronnés. Son étude démontre que les mouvements ascendants entre les sons étaient constamment plus difficiles a percevoir eue les mouvements descendants, dans une proportion de neuf a un (9:1). L'auteur affirme que ceci serait dû à l'expérience des chanteurs

(27)

ou des chefs de choeur. Lors de l'étude, plusieurs directeurs se plaignaient que les choristes chantaient faux avec une tendance a bémoliser. Selon Bentley, ces directeurs étaient plus attentifs a ceux qui chantaient avec une tendance à bémoliser qu'à ceux qui chantaient faux avec tendance à dièser, et ce, à cause de leur propre perception de la hauteur des sons.

En 1972, Earl Norwood (19) a effectué une étude dont le but premier était de développer, raffiner et valider un test pour mesurer l'habileté à discriminer la déviation microtonale de la hauteur des sons dans une mélodie. Comme objectif secondaire, il était souhaité que cette étude permettrait d'atteindre une meilleure connaissance de la nature et de la fonction de la discrimination des hauteurs dans la mélodie.

Le test avait été enregistré sur ruban magnétique et conçu pour être donné en groupe dans des conditions scolaires conventionnelles. Celui-ci était composé d'une série de petites configurations mélodiques. Dans chacune de ces configurations, une des notes était fausse par rapport aux autres. Le sujet devait identifier la note fausse dans chaque item. Plus le test avançait, plus la grandeur de la déviation diminuait.

Les hypothèses qui avaient servi à soutenir la construction de son test étaient les suivantes:

1) l'habileté "Microtonal Pitch Déviation" (MPC) est en corrélation positive avec la réussite d'une performance

(28)

mélodique ;

2) 1'habileté MPD est en corrélation positive avec l'habileté musicale générale;

3) des individus impliqués en performance musicale démontrent un meilleur niveau d'habileté MPD que des individus d'âge et d'éducation comparables qui ne sont pas impliqués;

4) l'habileté MPD est affectée par l'entraînement;

5) l'habileté MPD diffère des habiletés à différencier et à reconnaître les hauteurs macrotonales et microtonales;

6) l'habileté MPD diffère de l'habileté à nommer les notes;

7) le test MPD doit être crédible de façon évidente. (2 0)

Les résultats ont permis d'accepter les ouatre premières hypothèses, 1a cincuième hypothèse a été acceptée dans le cas de l'habileté microtonale mais rejetée dans le cas de l'habileté macrotonale, les sixième et septième hypothèses ont été acceptées.

Norwood a tiré d'autres conclusions de son étude:

1) Même si la variété de configurations et de contextes spécifioues des notes "fausses" ont des effets sur la performance eu test, la sensibilité aux déviations de hauteur est la première variable du test.

(29)

a réussi a améliorer la possibilité de prédire l'habileté de performance mélodique et l'habileté musicale générale quand il est utilisé avec le "Pitch Test" de Seashore.

3) La discrimination des sons bémolisés est meilleure que celle des sons dièsés.

4) La direction de la mélodie n'affecte pas, apparemment, le niveau de difficulté des items pour le sujet.

5) La plupart des études évaluées avec le test de cinquante items (projet pilote) ont pu discriminer assez bien à environ vingt cents de déviation. Plusieurs sujets, cependant, ont pu discriminer de plus petites déviations. Les étudiants de niveau universitaire en théorie de la musique furent le sous-groupe qui a démentré le plus haut niveau de sensibilité.

6) La difficulté de discriminer ne semble pas varier substantiellement lorsque le niveau de déviation est de trente cents et plus. Il y a une croissance considérable de la difficulté lorsque le niveau de déviation varie entre trente et vingt-cinq cents et entre vingt et quinze cents.

7) Les étudiants instrumentistes et chanteurs ont eu des performances très comparables. (21)

(30)

Les études portant sur les tests et qu.i avaient pour but de mesurer l'habileté ce discrimination auditive sont nombreuses. Norwood (22) en présente un tableau, incluant l'auteur, le contenu des tests, le degré de variation entre les sons et le type de réponse attendu.

Seashore (23), en 1945, fait la distinction entre les termes hauteur des sons acquis ("acquired pitch") et hauteur des sons absolus ("absolute pitch"). La hauteur des sons absolus est une prédisposition innée qui se manifeste spontanément dès la première enfance, est extrêmement fine, et implique des erreurs de fractions plus petites qu'un demi-ton. La hauteur des sons acquis est le reflet d'un entraînement et est pensée en fonction des degrés de la gamme. Puis il poursuit comme suit:

Both absolute and acquired pitch are forms of memory. Both rest upon a favorable hereditary capacity or predisposition. Both are influenced by training, but absolute pitch only to a slight degree; whereas acquired pitch can be cultivated to some degree by any person with a good sense of relative pitch, and it is dependent upon knowledge of musical notes and steps. This ability can be rapidly improved by specific training. The person who has absolute pitch will quickly attain extraordinary skill in acquired pitch; whereas the person who is not born with absolute pitch probably cannot acquire it. The term "absolute pitch" does not refer to perfection but is used in contrast to the term "relative pitch", which is pitch discrimination or the sense of pitch. (24)

(31)

1.2. Etudes portent sur les moyens d 'entraînement

Les études dont le but était de mesurer l'efficacité c"un entraînement sont moins nombreuses et, en général, plus récentes que celles qui étaient axées sur les tests.

Néanmoins, dès 1945, Ruth Wyatt (25), convaincue que la perception auditive n'était pas limitée à un talent inné, a mesuré les effets d'un entraînement individuel à la perception de la hauteur des sons. Le test était composé de deux cents sons pairés, produits à l'aide d'un appareil du type "automatic tone variator" et dont les variations de hauteur des sons étaient de dix-huit à cinq cycles par seconde. Quinze des seize sujets de niveau collégial qui avaient participé à l'expérience ont obtenu des résultats significativement meilleurs au post-test qu'au pré-test. Ces résultats lui ont permis de conclure que l'intonation peut être développée à l'aide d'un entraînement et n'est pas limitée par des facteurs généticues.

Certains auteurs se sont penchés sur l'aspect entraînement dans leurs études et sont parvenus h quelques conclusions ayant

rapport à l'apprentissage de discrimination auditive.

Ray Phillip Carroll (26), se basant sur l'étude de Jeffrey (27) dont le but était de mettre à l'essai une méthode pour enseigner la justesse des sons et dans laquelle ce dernier avait noté que le transfert d 'apprentissage de tâches faciles a des tâches plus difficiles semblait peu ev.ident, a affirmé ou'il

(32)

était nécessaire de s'entraîner sur des petites variations dans la hauteur des sons.

Webb (28) a prétendu qu ’un entrainement à la perception de la justesse des sons doit consister en de courtes séances de travail, d'une durée de cinq à dix minutes chacune, réparties sur une longue période.

Les recherches visant à mesurer l'efficacité de divers moyens d'entraînement à la perception de la justesse qui ont été recensées pour cette étude sont des études systématiques du type expérimental utilisant la technique de deux groupes parallèles, sauf l'étude de Maxell Ray Tromblee (29) où la technique des quatre groupes équivalents a été utilisée.

Toutes ces recherches ont été effectuées dans un milieu scolaire. La plupart des sujets choisis étaient des étudiants en musique, de niveau secondaire ou collégial. Ces études rejoignaient le type traditionnel d'enseignement comme le démontrent les recherches qui suivent. Le solfège ou des cours programmés sous forme d'enregistrements étaient offerts, en complémentarité de l'enseignement régulier, pour développer l'habileté à percevoir la justesse des sons.

Deux auteurs ont choisi, pour leur étude, des sujets qui jouaient d'un instrument a vent et ont utilisé le solfège comme moyen de traitement pour améliorer la perception de la justesse

(33)

des sons. En 1972, Charles Arthur Elliott (30) a soumis des étudiants du groupe expérimental a un entraînement ouotidien de solfège durant toute l'année scolaire en plus de l'enseignement régulier. En 1977, Thomas John Harris(31) a choisi comme variable indépendante pour le groupe expérimental, un entraînement d'une durée de huit semaines, qui consistait en une combinaison de technique instrumentale traditionnelle et de solfège. Les techniques traditionnelles incluaient une étude des problèmes de justesse, problèmes spécifiques à chaque instrument, des méthodes qui pouvaient corriger ces problèmes de justesse en éliminant le processus de pulsation. Les éléments propre à la sonorité, tels l'embouchure, la position et le support par la respiration, furent également inclus. Le but du solfège était de reproduire les sons avec plus de justesse. Dans les deux cas, les sujets du groupe expérimental ont obtenu des résultats significativement meilleurs pour le post-test oue pour le pré-test; aussi, ils ont obtenu des résultats significativement meilleurs pour le post-test que le groupe contrôle qui n'avait pas suivi l'entraînement.

Quelques chercheurs ont utilisé les intervalles de la gamme diatonique pour développer la perception de la justesse. Des moyens plus ou moins sophistiqués, allant du simple enregistrement jusqu'à l'ordinateur, ont servi de support pour la présentation de la variable indépendante.

(34)

avait pour but de développer la sensibilité à reconnaître les erreurs de justesse dans les accords de tierce majeure et mineure, quinte juste, septième mineure, des accords à trois sons majeurs et mineurs, de septième de dominante. Les sujets du groupe expérimental ont écouté dix-sept enregistrements; ils devaient identifier la voix où était l'erreur de justesse ainsi que la direction. Aucune différence significative n'a été relevée entre les deux groupes.

Norwood (33) estime toutefois que cette méthode d ’entraînement développée par Rizzolo, en étant raffinée, pourrait avoir des implications futures intéressantes dans l'enseignement de l'intonation.

En 1957, Lawrence Howard McQuerrey (34) a mesuré le développement de la perception de la justesse des intervalles (quinte juste, quarte juste et tierces majeure et mineure) par un procédé d'entraînement aidé d'un appareil électronique conçu a cet effet. Les résultats démontrèrent une amélioration significativement meilleure à accorder les sons avec justesse chez le groupe expérimental.

W. E. Kuhn et R. L. Allvin (35), en 1967, ont effectué une recherche oui portait sur la justesse des sons, par le biais du solfège. Le but de l'éude était de vérifier des technicues d'enseignement programmé et d'observer l'interaction entre l'étudiant et le système informatique utilisé. Les sujets oui ont

(35)

participé à l'expérience étaient des étudiants en formation musicale de niveau collégial. Le système en question était un ordinateur dont le programmation prévoyait un enseignement séquentiel et un devis pour repérer les erreurs de justesse. L'entraînement consistait en des séries d'exercices a solfier comportant des intervalles d'un demi ton et formant un enchaînement de cinq sons. Les intervalles étaient couplés comme suit: seconde majeure et tierce mineure; tierce mineure et tierce majeure, et ainsi jusqu'à la quinte juste. L'étudiant pouvait soit entendre des exemples ou passer un trst et être évalué. Le pourcentage de déviation toléré au test était choisi par celui-ci, parmi "1/2?^", " I V , "2SS" ou "4S". Il semble oue les étudiants se seraient adaptés rapidement à l'appareil et auraient diminué leur critère d'évaluation de "45o" à "2*". La motivation ainsi que l'interaction entre l ’étudiant et l'ordinateur étaient excellentes. Les étudiants ont développé leur habileté

"d'attention" a la hauteur des sons.

En 1972, deux auteurs, Walter Joseph Michels (36) et Maxell Tromblee (37), ont abordé le problème de justesse en développant un programme d'auto-instruction pour favoriser une sensibilisation à cette habileté dans des domaines particuliers et respectifs.

L'étude de Michels (3E!) avait pour but de développer l'habileté à repérer les erreurs de justesse dans le chant-choral. Les sujets étaient des étudiants de niveau

(36)

universitaire. Le groupe A correspondait aux étudiants inscrits en première année au cours de direction-chorale, tandis eue le groupe B était formé d'étudiants inscrits en deuxième année. Les buts particuliers de l'étude étaient de (1) développer et valider un . test "visual-aural", (2) développer un programme d'auto-instruction "visual-aural", (3) vérifier l'efficacité du programme d'auto-instruction. Les étapes de l'étude se sont déroulées comme suit: pré-test, entraînement du groupe A, "mid-test", entraînement du groupe B, post-test. Les résultats ont amené les conclusions suivantes: le programme "visual-aural" s'est avéré efficace; il y eut, chez les deux groupes, une amélioration dans le développement de l'habileté à repérer les erreurs de justesse.

Tromblee (39) a soulevé comme problématique l'intonation fausse dans les harmonies et les orchestres scolaires, à cause de l'incapacité d'entendre des directeurs et des étudiants, et le besoin de systématiser un entraînement auditif en confrontant les problèmes de discrimination de l'intonation. L'étude avait pour but de concevoir un tel cours d'entraînement, d'utiliser les principes de l'enseignement programmé, et de soumettre ce cours à l'évaluation expérimentale. A cet effet, cent douze étudiants des niveaux secondaire et collégial qui faisaient partie d'harmonies furent divisées en quatre groupes équivalents. Les sujets ont été répartis selon les résultats aux sous-tests "Seashore Measures of Musical Talent". L'auteur avait conçut un test "Intonation Discrimination Test" qui servit de pré-test et de post-test, et

(37)

qui représentait les objectifs du cours programmé.

Le test de Tromblee (4C) était constitué de cent intervalles harmoniques et accords de trois sons ("triads") contenant chacun un son faux; les altérations variaient entre dix et quatre-vingt cents plus haut ou plus bas. L'étudiant devait décider quel son était faux (dans les sections I et II) et juger s'il était bémolisé ou dièsé (dans la section III). Des accords de référence étaient joués à tous les dix items. Pour le cours programmé, huit leçons pré-enregistrées présentaient des problèmes d'intonation dans une progression graduelle: tout d'abord, les intervalles mélodiques étaient utilisées, puis les intervalles harmonicues et finalement les accords à trois sons. Les écarts sonores ont été réduits au cours des huit leçons. Les résultats obtenus au post-test démontrent une meilleure performance de la part du groupe expérimental que celle du groupe contrôle dans les sections I et II; dans la section III, il n'y avait pas de différence significative entre les deux groupes. Selon l'auteur, cette partie présentait des problèmes d'intonation excessivement difficiles.

Toutes les recherches axées sur un entrainement ouelconoue et citées précédemment sont des études formelles. Ces études portent sur des sujets de niveau secondaire ou collégial; elles impliquent des groupes particuliers d'étudiants, tels des instrumentistes h vent, comme dans les études respectives de

(38)

d'harmonie scolaire, comme le démontrait l'étude de Tromblee (43). Seule, l'étude de Michels (44) s ’adressait à des sujets de niveau supérieur et à la formation de chefs de choeur. Les moyens d'entraînement utilisés dans ces recherches rejoignaient, pour la plupart, le type traditionnel d'enseignement, à savoir le solfège et l'écoute d'enregistrements, sauf dans le cas de l'étude de McQuerrey (45), où un appareil électronique conçu pour l'entraînement avait été utilisé et de l'étude de Kuhn et Allvin (46), où un ordinateur avait été le moyen pédagogique choisi.

En résumé, les principales conclusions que nous pouvons retenir de cette recension de littérature sont les suivantes:

(a) l'habileté à percevoir les erreurs de justesse est une compétence qui peut se développer par des séances régulières d'entraînement effectuées au moyen d'un système d'entraînement individualisé;

(b) les étudiants instrumentistes et chanteurs semblent avoir une performance comparable pour discriminer les déviations de hauteur des sons;

(c) la discrimination des déviations des sons bémol.isés est plus facile oue celle des déviations des sons d.ièsés;

(39)

(d) un entraînement spécifioue peut être efficace peur développer l'habileté à discriminer l'intonation;

(e) la plupart des étudiants peuvent discriminer assez bien des déviations d'environ vingt cents;

(f) les étudiants de niveau supérieur ont démontré un plus haut niveau de sensibilité à discriminer;

(g) la difficulté à discriminer la hauteur des sons ne semble pas varier substantiellement lorsque le niveau de déviation est de trente cents et plus. Il y a une croissance considérable de la difficulté lorsque le niveau de déviation varie entre trente et vingt-cinq cents et entre vingt et

quinze cents;

(h) les séances de travail lors d'un entraînement à la discrimination auditive doivent idéalement être de courtes durées mais réparties sur une longue période;

(i) il est plus facile de discriminer des sons dans le registre moyen que dans les registres grave ou aigu.

(40)

Notes bibliographiques du chapitre I

1. Robert W. Lundin et Joseph D. Allen, "A technioue for

training perfect pitch", Psychological Record, 12 (1946), pp. 139-146.

2. Carl E. Seashore, Measures of musical talent, mentionné dans Earl Norwood. The design, construction, and validation of a test of melodic pitch discrimintation ability, D.M.A.

University of Oregon, 1972, p. 18.

3. Earl Norwood. The design, construction, and validation of a test of melodic pitch discrimintation ability, D.M.A. University of Oregon, 1972, p. 18.

4. Seashore, op. cit.

5. Maxell Ray Tromblee. An investigation of the effectiveness of programmed drill trainino in teaching intonation

discrimination skills, University of Illinois, 1972, pp. 15-16.

6. Franklin 0. Smith, "The effect of training in pitch

discrimination", Psychological Monographs, XVII (1914), pp. 67-103, mentionné dans Tromblee, op. cit., pp. 15-16.

7. H. S. Buffum, "comme mentionné dans 0. E. Seashore, "Measurement of Pitch Discrimination", Psychological Monographs, Whole No. 53 (December, 1910), 54", rapporté dans Tromblee, op .cit., pp. 15-16.

(41)

8. Tromblee, op. cit., pp. 15-16.

9. Ruth F. Wyatt, "Improvability of Pitch Discrimination",

Psychological Monographs, LVIII (1945), 1-58, mentionné dans Norwood, op. cit., p. 8.

10. Norwood, op. cit., p. 25.

11. Tromblee, op. cit., p. 16.

12. Hazel M. Shanton et Wilhelmine Koerth "Musical Capacity Measure of Children Repeated after Musical Training", University of Iowa Studies, No. 42 (September, 1933), mentionné dens Tromblee, op. cit., p. 19.

13. Ibid.

14. Norwood, op. cit., p. 19.

15. Ray Phillip Carroll. A comparison of college freshmen and senior music majors in their ability to discriminate between pitches of less than a semitone. Northeast Louisiana

University, 1970.

16. A. Bentley, "Some Research Interests and Findings," Journal of Research in Music Education, XVII, 45 (Spring, 1969), mentionné dans Carroll, op. cit., p. 23.

17. W. F. Oakes, "Experimental Study of Pitch Naming and Pitch Discrimination Reactions", Journal of Genetic Psychology, LXXXVI, 256 (June, 1955), mentionné dans Carroll, op. cit., p. 24.

(42)

19. Earl Norwood. The design, construction, and validation of a test of melodic pitch discrimintation ability, D.M.A.

University of Oregon, 1972.

20. Ibid ., pp. 11-14.

21. Ibid ., pp. 93-96.

22. Ibid., pp. 98-100.

23. Carl E. Seashore. In Search of Beauty in Music; a scientific approach to musical esthetics, Westport, Connecticut,

Greenwood Press Publishers, 1981. pp. 259-260.

24. Ibid., p. 260.

25. Wyatt, op. cit., mentionné dans Norwood, op. cit., pp. 98-100.

26. Carroll, op. cit., pp. 15-16.

27. W. E. Jeffrey, "Variables in Early Discrimination Learning: Mode of Response and Stimulus Difference in the

Discrimination of Tonal Frequencies," Child Développent, XXIX, 537 (December, 1958), mentionné dans Carroll,

op. cit., pp. 15-16.

28. Robert K. Webb, "Listen for the Peat"," School Musician, 35, (May, 1964), PP. 46-47, mentionné dans Carroll, op. cit., p . 15.

(43)

29. Tromblee, op. cit.

30. Charles Arthur Elliott. The effect of vocalization upon the sense of pitch of the students in selected beginning

classes. Austin, University of Texas, 1972.

31. Thomas John Harris. An .investigation of the effectiveness of an intonation training program upon .junior and senior high school wind instrumentalists, Urbana-Champaign, University of Illinois, 1977.

32. Ralph Rizzolo. An experimental taped program to improve sensitivity to intonation. Arizona State University, 1969.

33. Norwood, op. cit., p. 31.

34. Lawrence Howard McQuerrey. The Improvement of Sensitivity to Interval Intonation through Training with a Mechanical

Apparatus, an Exploratory Study, Indiana University, 1957.

35. Wolfgang E. Kuhn et Reynold L. Allvin, "Computer-Assisted Teaching: A New Approach to Research in Music", Journal of Research in Music Education, pp. 305-315.

36. Walter Joseph Michels. A visual-aural self instructional program in pitch-error detection for student choral directors, North Texas State University, 1972.

37. Maxell Ray Tromblee. An investigation of the effectiveness of programmed drill training in teaching intonation

discrimination skills, University of Illinois, 1972.

(44)

39. Tromblee, op. cit.

40. Ibid.

41. Elliott, op. cit.

42. Harris, op. cit^

43. Tromblee, op. cit.

44. Michels, op. cit.

45. McQuerrey, op. cit.

(45)

CHAPITRE II

METHODOLOGIE

Ce chapitre traite de la méthodologie utilisée pour le projet et porte principalement sur les aspects suivants: le but et la délimitation de la recherche, l'hypothèse, l'instrument de mesure, les variables et le schéma de l'étude.

1. Le but de la recherche

Le but de la présente recherche est de mesurer les effets, sur un groupe d'étudiants, d'un entraînement systématique de la perception de la justesse des sons. Il s'agit d'une expérience de sensibilisation a la perception de microtons de plus en plus fins visant le développement de cette habileté à discriminer des sons variant jusqu'à un soixante-quatrième (1/64) de ton.

Contrairement aux études citées plus haut ou, bien que de quelques appareils spécifiques aient été utilisés, l ’on retrouve généralement un type traditionnel d'enseignement étant donné que le solfège et l'écoute d'enregistrements étaient les aides pédagogioues généralement choisis, un moyen d'entraînement nouveau pour développer la perception à la justesse des sons a été utilisé pour notre étude. L'expérimentation a été effectuée dans un environnement interactif constitué d'un système

(46)

et d'un logiciel spécifique pour la formation auditive dent le devis pédagogique permet un apprentissage ouvert. Ce moyen d'entraînement permet è l'étudiant d'évoluer è son propre rythme avec une formule d'apprentissage individualisé, de développer sa propre stratégie de travail, de recevoir un "feedback" immédiat et de s'auto-évaluer à chacue séance d'entraînement.

Dans notre projet, les étudiants se sont entraînés à entendre des écarts sonores de plus en plus fins comme dans les quelcues études citées précédemment mais contrairement à celles-ci, où seul le registre moyen était choisi, les écarts sonores ont été entendus et travaillés dans cinq différents registres. En outre, notre étude concernait des étudiants de niveau supérieur plutôt que des sujets de niveau secondaire ou collégial.

2. Délimitation de la recherche

L'objet de notre recherche consistait à observer et à décrire les effets, sur un groupe d'étudiants en formation musicale professionnelle, d'un entraînement systématioue de la perception de la justesse des sons, è l'aide d'un système informatique mis au point è cet effet par l'équipe du Laboratoire d'informatique Musicale de l'Université Laval (L.I.M.).

(47)

Contrairement à d'autres études qui portaient sur la perception de la justesse en contexte harmonique ou mélodique, notre projet se voulait strictement limité à la perception de la justesse des sons isolés, de sons considérés en dehors de tout contexte musical.

3. L'hypothèse

Le but de l'étude qui était de sensibiliser les étudiants à la perception de micro-intervalles a amené la formulation de l'hypothèse suivante:

Un entrainement è la perception de la présence ou de l'absence d'écarts plus \ou moins grands de micrctons entre des couples de sons, dans différents écarts et différents registres devraient améliorer la perception de ces écarts.

3.1. Le développement de l'hypothèse

Quoique l'habileté à percevoir la justesse des sons soit reconnue comme essentielle chez tous musiciens, on fait peu état de la sensibilisation a la perception des écarts de microtons dans la formation musicale professionnelle, que ce soit au niveau des cours, des programmes ou des recherches.

(48)

Dans l'enseignement traditionnel, les macro-intervalles constituent les principaux aspects vus aux cours de formation auditive par le biais du solfège et de la dictée musicale. Selon quelques auteurs ci-haut mentionnés, la discrimination auditive fine peut être développée è l'aide d'un entraînement spécifique. Or, cette affirmation suggère certaines avenues de recherches et interrogations, dont les questions suivantes: Est-ce eue la discrimination auditive fine peut être développée et utilisée comme moyen pour sensibiliser à la perception de la justesse des sons? Peut-on considérer que la discrimination de micro-intervalles est un aspect négligé dans les programmes et les cours de formation musicale? Est-ce qu'un entraînement de perception microtonale, dans différents écarts et dans différents registres, qui déroge de l'entraînement traditionnel va aider è sensibiliser et à développer la perception de ces écarts sonores?

3.2. La vérification de l ’hypothèse

Trois moments différents ont été choisis pour vérifier l ’hypothèse. Dans un premier temps, un pré-test a été donné aux étudiants afin de mesurer leur habileté à percevoir les écarts de microtons dans les différents registres avant que ces étudiants débutent un entraînement spécifique. Dans un deuxième temps, après que ceux-ci se soient entraînés de façon systémat.icue pendant trois semaines, le test a été donné à nouveau comme test intermédiaire. Puis, dans un troisième temps, après trois autres semaines d'entraînement, ce même test a été redonné en guise de

(49)

post-test. Aux trois tests, le même .instrument de mesure a été utilisé pour mesurer la perception d ’écarts ou d'absence d ’écart entre des couples de sons.

4. L'instrument de mesure

Un instrument de mesure a été élaboré afin de mesurer, b l'aide du système micro-électronioue utilisé, l ’habileté à percevoir la justesse des sons. Cet instrument de mesure consistait en trente-six questions, lescuelles étaient partagées en quatre parties égales. Constituée de neuf questions, chacune de ces parties a porté sur un écart sonore (microton) différent, soit du plus facile au plus difficile, c'est-à-dire, respectivement, un huitième (1/8), un seizième (1/16), un trente-deuxième (1/32) et un soixante-quatrième (1/64) de ton.

Pour chacun des écarts, trois questions étaient posées dans les trois registres choisis: le registre grave (octave ascendante formée à partir du do en bas de la portée de la clé de fa), le registre moyen (octave ascendante formée è partir du do moyen) et le registre aigu (octave ascendante formée à partir du do en haut de la portée de la clé de sol).

Les trois Questions posées a chacun des registres représentaient les trois directions possibles: plus bas (—), égal (*)ou plus haut (■$•).

(50)

L ’ordre des questions, eu é g e r d e u x registres e t e u x

directions, a été rendu aléatoire à l ’aide d'un calcul effectué par ordinateur.

Cet instrument de mesure ou "test" correspondait aux objectifs particuliers de l ’entraînement, soit de maîtriser successivement la discrimination des écarts de un huitième (1/8), un seizième (1/16), un trente-deuxième (1/32) et un soixante-quatrième (1/64) de ton, dans les registres grave, moyen et aigu.

(Voir appendice E) .

5. Vérification de l'étude

Cinq professeurs-musiciens et trois non-musiciens ont participé à l'essai du système utilisé. Ils ont vérifié le menu de la perception micrctonale et ses trois modes d'opération, soit le mode "exploration", le mode "entraînement" et le mode "test".

L'instrument de mesure a été administré aux membres de l'équipe du L.I.M. Il s'agissait ici de vérifier si les procédés de l'administration du test étaient de nature à ne pas fausser la perception de l'étudiant par des facteurs externes, tels l'acoustique, l'environnement, les bruits et le vitesse de présentation des questions.

(51)

Le contenu de l'instrument de mesure s été vslidé de façon implicite, étant donné oue celui-ci était congruent et correspondait exactement aux objectifs de l'entraînement.

6. Les variables

Variable dépendante. La variable dépendante était l'habileté de perception de la justesse des sons mesurée à l'aide de tests donnés au moyen du système micro-électronicue utilisé.

Variable indépendante. La variable indépendante était l'entraînement à percevoir la justesse des sons.

Effets secondaires. Comme effet secondaire, à supposer l'efficacité de l ’entraînement, il y avait un riscue de démotiver les étudiants par un entraînement prolongé.

Un interview a été soumis à tous les étudiants afin d'évaluer leur appréciation vis-à-vis cet entraînement.

Une telle formule a été adoptée plutôt qu'une présentation d'un questionnaire formel afin de ne pas alourdir la tâche de l'étudiant, d'avoir un contact direct avec celui-ci et de mieux cueillir ses opinions, voire même ses suggestions. Ces entrevues individuelles ont eu lieu au L.I.M. après l'administration du

(52)

test intermédiaire.

7. Le schéma de l'étude

L'étude est une recherche de type expérimental, dont le devis était comme suit: un seul groupe, avec pré-test, première période d'entraînement contrôlé, test intermédiaire, deuxième période d'entraînement contrôlé et post-test.

Les considérations qui ont justifié le choix du schéma expérimental avec un seul groupe sont les suivantes: le nombre restreint de sujets et le danger d'utiliser un groupe contrôle vue l'homogénéité du groupe.

Or, le fait de n'avoir qu'un seul groupe nous a permis de suivre les étudiants davantage lors de leur entraînement, de vérifier leurs stratégies de travail, leur progrès, leur motivation et leur attitude.

Les aspects relatifs au but et a la délimitation de la recherche, à la définition de l'hypothèse ainsi qu’à la description de l'instrument de mesure, des variables et du schéma de l'étude ont été présentés dans ce deuxième chapitre. Le déroulement de l'expérience fait l'objet de la prochaine partie de l'étude.

(53)

CHAPITPE III

DEROULEMENT DE L'EXPERIENCE

Ce chapitre décrit le déroulement de l'expérience et comprend les aspects suivants: les sujets, le matériel utilisé, le didactitiel, la rencontre préalable, l'administration des tests, les séances d'entraînement et le traitement des données.

1. Les sujets

L'expérimentation a été menée auprès des étudiants inscrits au cours de Direction d'Harmonie du programme de Baccalauréat en éducation musicale dans le courant du trimestre de l'hiver 1981.

Bien eue l'entraînement è la perception microtonale n'était pas obligatoire, parmi les dix-neuf étudiants inscrits au cours de Direction d'Harmonie, dix-huit ont accepté de participer è l'expérience. Toutefois, trois étudiants qui s'étaient entraînés tout au long de l'expérimentation ne se sont pas présentés lors du post-test. Conséquemment, le nombre de participants pour l'étude a été réduit à quinze sujets.

2. Les étapes de l ’étude

(54)

comme pré-test;

(2) les étudiants se sont entraînés a l ’aide du système en question, à raison de quinze minutes, deux fois par semaine durant trois semaines;

(3) le même instrument de mesure a été administré aux étudiants comme test intermédiaire;

(une semaine de lecture a interrompu momentanément le déroulement de l'expérience);

(4) les étudiants se sont entraînés à raison de quinze minutes, deux fois par semaine, durent trois autres semaines;

(5) l'instrument de mesure a été réutilisé comme post-test, mais cette fois l'ordre des questions a été inversé à l'intérieur de chacune des quatre sections.

3. Le matériel utilisé

L'appareil utilisé pour le projet de perception microtonale était un prototype de micro-ordinateur mis au point spécifiquement pour la formation auditive, par l'équipe du Laboratoire d'informatique Musicale (L.I.M.), de l'Université Laval.

Cet appareil unique est doté de senseurs qui réagissent différemment selon les touches choisies, d'un ..."circuit audio précis dont le timbre est ccmparable à celui d'un piano électronicue"...faisant..."office d ’organe de sortie"... (1) et

(55)

d'un dispositif d'affichage lumineux servant de feedback immédiat à la réponse de l'étudiant.

4. Le didactitiel

Le didactitiel utilisé se présentait sous la forme d'un menu tactile comportant l'ensemble des touches nécessaires au déroulement des séances d'entraînement.

Le menu pour la perception microtonale comprenait trois modes de fonctionnement: (1) le mode exploration, (2) le mode entraînement et (3) le mode test.

(Voir appendice C ) .

Le mode "exploration" était constitué d'un clavier de références.* Celui-ci permettait de reproduire des intervalles très petits, appelés "microtons". Le clavier de microtons correspondait aux écarts suivants:

1/8, 1/16, 1/32, 1/64, 1/128, 0, 1/128, 1/64, 1/32, 1/16, 1/8

N.B. L'écart un cent vingt-huitième (1/128) de ton était exclu des objectifs de l'entraînement.

"0" était le son de référence; les touches placées h gauche de celle-ci correpcndaient aux sons plus graves et celles placées b droite, aux sons plus aigus. Les sens étaient entendus lorsque

Figure

Tableau  1:  Moyennes  de  réussites  et  étendues  simples  au pré-test,  au  test  intermédiaire  et  au post-test.
Tableau  3:  Moyennes  de  réussites des  15  sujets,  par  écart (sonore),  au  pré-test,  au test  intermédiaire  et  au  post-test.
Tableau  8:  Moyennes  de  réussites des  15  sujets,  par  registre, au  pré-test,  au  test  intermédiaire  et  au  post-test.
Tableau  12:  Moyennes  de  réussites de  l'ensemble  des  sujets, par  direction,  au  pré-test,  au  test  intermédiaire  et  au  post-test.
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