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Le Québec en francophonie : perceptions, réalités, enjeux, ou, Les relations particulières Québec Canada France espace francophone, des origines à 1995

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LE QUÉBEC EN FRANCOPHONIE. PERCEPTIONS, RÉALITÉS, ENJEUX:

OU LES RELATIONS PARTICULIÈRES QUÉBEC CANADA FRANCE ESPACE FRANCOPHONE, DES ORIGINES

À

1995

VOLUME 1

THÈSE

PRÉSENTÉE EN COTUTELLE COMME EXIGENCE PARTIELLE

DU DOCTORAT EN HISTOIRE

PAR

Aurélien

Y

ANNIC

(2)

Avertissement

La diffusion de cette thèse se fait dans le respect des droits de son auteur, quia signé le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles supérieurs (SDU-522 - Rév.ü1-2üü6). Cette autorisation stipule que «conformément

à

l'article 11 du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède

à

l'Université du Québec

à

Montréal une licence non exclusive d'utilisation et de publication de la totalité ou d'une partie importante de [son] travail de recherche pour des fins pédagogiques et non commerciales. Plus précisément, [l'auteur] autorise l'Université du Québec

à

Montréal

à

reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre des copies de [son] travail de recherche

à

des fins non commerciales sur quelque support que ce soit, y compris l'Internet. Cette licence et cette autorisation n'entraînent pas une renonciation de [la] part [de l'auteur]

à

[ses] droits moraux ni

à

[ses] droits de propriété intellectuelle. Sauf entente contraire, [l'auteur] conserve la liberté de diffuser et de commercialiser ou non ce travail dont [il] possède un exemplaire.»

(3)

LE QUEBEC EN FRANCOPHONIE

PERCEPTIONS, REALITES, ENJEUX:

Ou les relations particulières Québec Canada

France espace francophone, des origines à 1995

Thèse pour le Doctorat en histoire

Présentée et soutenue à l'Université de Toulouse le Mirail par

Aurélien YANNIC

Directeurs de recherche dans le cadre de la cotuteUe de thèse:

M. Rémy PECH, professeur des universités, responsable de la Chaire Jean

Monnet (UlM), Président émérite de l'Université Toulouse le Mirail.

M. Robert COMEAU, professeur au département d'histoire et fondateur de la

Chaire Hector Fabre de l'UQAM.

Juin

2007

(4)

Aurélien

YANNIC

LE QUEBEC EN FRANCOPHONIE

PERCEPTIONS REALITES ENJEUX:

OU LES RELATIONS PARTICULIERES QUEBEC

CANADA FRANCE ESPACE FRANCOPHONE

DES ORIGINES A 1995

Thèse de doctorat effectuée en cotutelle

au

Département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal

(UQAM)

et au

Laboratoire FRAMESPA, section DIASPORA

Université Toulouse le Mirail

(Toulouse II)

Thèse présentée à l'Université du Québec à Montréal en vue de l'obtention du

grade de Philosophire Doctor (Ph.D) en histoire

et à

L'Université Toulouse le Mirail en vue de l'obtention du grade de Docteur en

histoire

juin 2007

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Université du Québec à Montréal (UQAM)

Cette thèse intitulée:

LE QUEBEC EN FRANCOPHONIE PERCEPTIONS REALITES ENJEUX:

Ou les relations particulières Québec Canada France Espace francopbone, des origines

à

1995

Présentée et soutenue

à

l'Université de Toulouse le Mirail (TOULOUSE II) par

Aurélien YANNIe

A été évaluée par un jury composé des personnes suivantes:

Membres du jury

Président émérite et directeur de recherche: Monsieur Rémy PECH, Professeur, Université de Toulouse le Mirail (UTM).

Directeur de recherche: Monsieur Robert COMEAU, Professeur, Université du Québec à Montréal (UQAM).

Membre du Jury : Monsieur Michel BERTRAND, Professeur, UTM. Membre du jury : Monsieur Marc CHEVRIER, Professeur, UQAM.

Membre du Jury: Monsieur Dominique WOLTON, Professeur, Directeur de recherche au CNRS.

(6)

L'Université n'entend ni approuver ni désapprouver

les opinions particulières du candidat.

(7)

REMERCIEMENTS

Je tiens à témoigner ma profonde gratitude à mes directeurs, Messieurs les professeurs Rémy Pech et Robert Comeau, qui ont eu une place éminente par leurs conseils et leur soutien dans la conception et la réalisation de ce travail et qui sont parvenus à tisser de nouveaux liens entre l'UTM et l'UQAM.

J'y associe également tous ceux dont les suggestions et les encouragements m'ont permis d'achever mon doctorat en temps voulu, qu'ils soient d'Europe, d'Amérique et d'ailleurs. Mes remerciements vont à Messieurs les professeurs, Michel Bertrand, Marc Chevrier et Dominique Wolton qui ont accepté d'être membres du jwy de cette thèse. Je remercie aussi, Monsieur Bertrand De Lafargue pour la qualité de son enseignement, sa disponibilité et ses innombrables encouragements, en dépit du mal qu'il affiontait, sans lui je n'aurais pas pu débuter cette recherche. Qu'il trouve ici toute ma reconnaissance et mon estime. Ma reconnaissance va également, à Madame le professeur Jacqueline Martin qui a su durant deux ans, me transmettre le goût des approches atypiques et l'ouverture disciplinaire.

Je souhaite avant tout remercier mes parents, notamment ma mère et ma grand-mère qui m'ont permis de poursuivre ce cheITJ..~, pa..--iois assez esca..pé, menant à l'accomplissement de ce projet. Qu'elles trouvent en ces quelques mots toute ma gratitude pour leur soutien constant sans lequel je n'aurais pu réaliser mes études, ni ce doctorat. Mes remerciements vont également à Marion sans laquelle je ne serais pas encore complet.

Je ne peux citer l'ensemble des personnes qui m'ont apporté leur concours tout au long de ces années de recherche, de peur d'en oublier certaines. Qu'elles soient ici toutes remerciées pour leur contribution, leur générosité et parfois même leur patience. Toutefois, je tiens à saluer certaines d'entres-elles qui m'ont permis d'avancer et de recueillir plus que des renseignements. Qu'André Patry, Jean-Marc Léger, Louise Beaudoin, Marc Leblanc, Françoise Carle, Pauline Léveillé trouvent ici mes sincères remerciements pour leur participation ou leur aide. Durant ce parcours universitaire, j'ai eu l'occasion de rencontrer des personnes extraordinaire~ qui ont fait de chair et de sang cette francophonie qui apparaît encore trop souvent comme une nébuleuse.

(8)

Désonnais, je peux dire à mon tour que la francophonie ça existe et que ça se développe. Je salue évidemment Fabienne Levac et sa grande famille du Québec, ainsi que Pierre et Séverine, qu'ils reçoivent à travers ces quelques lignes toute ma profonde affection pour leur accueil si chaleureux, leur générosité, leur gentillesse et leur soutien. Je leur offre toute ma reconnaissance et mon amitié.

Même s'il n'est plus là pour s'en réjouir, je remercie mon grand-père de m'avoir aidé toutes ces années et encouragé à achever mes études.

(9)

francophonie, celle-ci étant exposée comme notion englobante et polysémique. L'objectif central de la recherche est la problématisation de cette relation dans un processus historique, mêlant histoire de la longue durée et histoire immédiate.

Nous avons émis l'hypothèse qu'il existe des facteurs originels à la participation du Québec en francophonie, langue, culture, civilisation francophone, et des facteurs conjoncturels et d'ordre (>olitique faisant évoluer l'action de l'Etat québécois au sein de celle-ci.

Cette étude démontre que l'action du Québec dans la constitution d'une communauté interne des (>arlants français fut primordiale pour ce qui a trait à la francophonie, tant dans les phases de proto que [fe primo francophonie. Elle établit que par la suite, avec l'institutionnalisation et la mise en place de forums politiques, la question nationale québécoise a enclenché un nouveau cycle des relations Québec francophonie où l'action de la « Belle province» s'est révélée moins positive.

Enfin à travers cette recherche, nous avons voulu attester que la diplomatie culturelle pouvait être

llI1 élément moteur des Etats subnationaux, qu'il s'agisse du Québec ou pas. A travers notre

(>foblématique nous avons tenté de retranscrire les lignes de force et les ambiguïtés québécoises en matière de francophonie; les deux acteurs Québec, francophonie s'influençant l'un l'autre et détenant réellement une relation particulière.

Mots clefs de la recherche

Francophonie et francophonies, Québec, France, Canada, Espace francophone, Suisse, Belgique, souverainisme et affirmation identitaire québécoise, paradiplomatie et protodiplomatie, histoire culturelle et politique, histoire de la longue durée, micro histoire, diversité et exception culturelle, référendum de 1995, hispanophonie, lusophonie, aires linguistiques et diplomatiques des Amériques, latinité et franco sphère.

***

Our search, apprehends the relations and the interactions which exist between Quebec and the francophonie, this one being exposed lilœ including and polysemous concept. The central objective of search is the problematization of this relation in a hlstorical process, mixing hislOry with the long duration and Immediate history. This study shows that the action of Quebec in the constitution of an internai community of speaking French was of primary importance for what millœd with the francophonie, so much in the phases ofproto than offirstly francophonie. We wanted to allest that the cultural diplomaçy could be a motive fluid of the subnationaux States, whether it acts of Quebec or /lot. With our problems we tried to retranscribe the fields tension and ambiguities Québécois as regards francophonie.

Nuestra tesis, comprende las relaciones y las interacciones que existen entre Quebec y la francofonia. Consideramos la francofonia como concepto que engloba y polisémico. El objetivo central de la investigacion es la problematizacion de esta relacion en un proceso historico, mezclando historia de la larga duracion e historia inmediata. Este estudio demuestra que la accion de Quebec en la elaboracion de una comunidad interna de los francofonos fue primordial para 10 que trato a la francofonia, tanto en las fases de proto como de primo francofonia. A través de esta investigacion, quisimos certificar que la diplomacia cultural podia ser un elemento motriz de los Estados subnationales, que se tratara de Quebec 0 no. Por ultimo, intentamos destacar las lineas de fuerza y

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION p.1

PREMIERE PARTIE: ORIGINES, GENESE ET DYNAMIQUES DE LA

FRANCOPHONIE

1. Exorde historique du français en France et au Québec, les définitions et les approches de l'espace francophone. p. 54

1.1-Introduction générale à la langue française. p. 54 1.2- Rétrospective historique du français au Québec. p. 59

II. Définitions, approches et acteurs de lafrancophonia et de l'espace francophone. p. 82

2.1- Onésime Reclus: Théoricien de la francophonie. p. 83 2.2 - Les francophonies. p. 94

2.3 - La francité. p. 114

2.4 - L'exception culturelle. p. 119

DEUXIEME PARTIE: LA STRUCTURATION ET LES DYNAMIQUES DE L'ESPACE FRANCOPHONE CONTEMPORAIN A L'ECLAIRAGE DU QUEBEC: L'EXEMPLE DES ASSOCIATIONS

III. Les Associations francophones, le Québec et la protofrancophonie. p. 132

3.1 - Les associations francophones avant la Première Guerre Mondiale. p. 132 3.2- L'Entre Deux-Guerres. p. 152

IV. De 1945 aux années soixante, le rôle crucial du Québec et du Cercle québécois dans le passage d'une protofrancophonie associative à la primofrancophonie. p. 181

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4.1- Le préalable québécois en francophonie. p. 182

4.2- Union Culturelle Française (UCF) : entre occasion manquée et ultime répétition générale pour la francophonie. p. 203

4.3 - L'AUPELF ou les débuts effectifs de la francophonie. p. 221

4.4 - Chrestomathie de l'action et de l'implication fleurdelisée en matière de francophonie associative. p. 256

TROISIEME PARTIE : ENTRE EVOLUTION RECIPROQUE DES RELATIONS QUEBEC-FRANCOPHONlE ET REDEFINlTION DES ENJEUX

V. Le développement institutionnel de l'aire francophone, du temps des Conférences à la longue marche des Sommets: l'impact du Québec sur la construction de la francophonie. p. 282

5.1- Les premières manifestations spontanées de Francophonie institutionnelle. p. 282 5.2- Le Québec, de Gaulle et « le Cercle des Québécois» : entre francité, fait français et francophonie: l'incidence des Ententes bilatérales. p. 298

5.3- De Libreville à Kinshasa entre coup d'éclat et accession à la Francophonie institutionnelle pour le Québec. p. 343

5.4 - Les Conférences de Niamey et le Québec ou l'édification de l'ACCT. p. 374

VI - Le Québec et la politisation de la francophonie de 1970 à 1985. p. 406

6.1 - Le Québec et sa relation au monde à travers le prisme de la francophonie de 1970 à 1976. p. 409

6.2 - Le Québec et sa relation au monde à travers le prisme de la francophonie de 1976 à 1985. p. 429

QUATRIEME PARTIE: LE QUEBEC ET LA FRANCOPHONIE ULTRA­ CONTEMPORAINE: UNE RELATION TOUJOURS PRIVILÉGIÉE?

VII· LE QUEBEC CONTEMPORAIN DANS LA FRANCOPHONIE POLITIQUE DES ANNEES 1980 A 1995. p. 457

(12)

7.1- Une redistribution des cartes France/Québec/Ottawa au bénéfice de la Francophonie? p. 459

7.2 - Le Sommet de Versailles, la francosphère et le Québec. p. 486

7.3 - Le Sommet de Québec, la francophonie nord-américaine et le Québec: dynamique et enjeux. p. 505

VIII LE QUEBEC CONTEMPORAIN DE LA FIN DES ANNEES 1980 A 1995: AU DIAPASON DES FRANCOPHONIES? P .526

8.1- Les Sommets de la francophonie et le Québec de 1989 à 1995, entre consolidation collective de l'espace francophone et érosion particulière. p. 528

8.2 - Le Québec, la Francophonie et les francophones face au référendum de 1995. p. 562 8.3 -Le fleurdelisé à l'épreuve de la comparaison de la Belgique et de la Confédération helvétique. p. 582

Conclusion. p. 603

Table des matières des annexes. p. 622

Glossaire des sigles. p. 720

Bibliographie. p. 724

(13)

Tableau 1.1 Tableau 5.1 Tableau 8.1 Figure 1.1 Figure 1.2 Figure 1. 3 Figure 1.4 Figure 1.5 Figure 2.1 Figure 2.2 Figure 2.3 Figure 2.4 Figure 2.5 Figure 3.1 Figure 3.2 Figure 3.3 Figure 3.4 Figure 3.5 Figure 4.1 Figure 4.2 Figure 4.3 Figure 4.4 Figure 4.5

INDEX DES TABLEAUX ET DES FIGURES

Le statut linguistique des premiers colons français. p. 62.

La Budgétisation par Paris du rapprochement Québec-France. p. 332. Résultat des référendums de 1980 et de 1995. p. 555.

Schéma sur l'origine du français et des langues romanes. p. 56 Les territoires de la Nouvelle-France. p. 60

Les rapports de force linguistiques des premiers colons. p. 63 Répartition entre les cinq principaux groupes linguistiques p. 64 Le Canada britannique. p. 67

Onésime Reclus (1837-1916). p.93

L'espace francophone et la francophonie contemporaine. p. 97 L'espace francophone en Amérique (1600-2000). p. 99 Le Québec et la francophonie américaine. p. 100 Modélisation de la francité et des francophonies. p. 117

Représentation spatiale de l'acculturation entre 1900-1969. p. 155 Les réalités francophones nord-américaines. p. 160

Le poids humain de la francophonie. p. 163 Armoiries de l'Ordre de Jacques Cartier. p.l71

Rapports de force au sein de l'Ordre de Jacques Cartier en 1964. p. 175 Mode de représentation de la francophonie traditionnelle et la France p.

Les présidents fondateurs de l'AIJLF. p. 196 L'implantation de l'UPF à travers le monde. p. 201

Cérémonie inaugurale du comité canadien de l'UCF en 1953. p. 212 Quelques appuis et soutiens institutionnels de l'UCF au Québec. p. 215 189

(14)

Figure 4.6 Première réunion de l'exécutif de la section canadienne de l'UCF. p. 216

Figure 4.11 Le poids financier du Québec et des différents gouvernements dans

Figure 4.12 L'impact financier de l'Etat du Québec au sein de l'AUPELF et des

Figure 4.13 Logo de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie. p.266

Figure 5.1 Organisation concentrique de la francophonie proposée par l'OCAM. p.

Figure 5.6 "Caricature" d'Uni Canada pour commémorer le 24 juillet 1967 et la Figure 4.7 Première réunion du CA de l'AUPELF à Montréal. p. 230

Figure 4.8 Le CA de l' AUPELF reçu à 1,Elysée par le général de Gaulle. p. 234 Figure 4.9 Visite d'André Malraux à l'AUPELF sur le campus de l'UDM. p. 236 Figure 4.10 Le budget de l'AUPELF de 1961 à 1995. p. 238

l'AUPELF de sa fondation au premier Sommet de la Francophonie. p. 244

différents gouvernements contributeurs en terme de pourcentage. p. 245

288

Figure 5.2 Signature du livre d'or de l'université Laval 22 septembre 1966. p. 292 Figure 5.3 - Discours de OOlUlacona 24 juillet 1967 p. 303

Figure 5.4 Foule entourant la mairie de Montréal le 24 juillet 1967 p. 304 Figure 5.5 Foule entourant le cortège lors de l'Expo 67 p. 304

visite du général de Gaulle au Canada p. 308

Figure 5.7 "Vive le Québec libre" et l'histoire de la francophonie p. 313 Figure 5.8 La francophonie dans le quotidien Le Devoir de 1965 à 1969 p. 335 Figure 5.9 Le Président tunisien à l'UDM : un nouveau plaidoyer en faveur de la Francophonie p. 359

Figure 5.10 Jean-Marc Léger et Mitchell Sharp le 1er Mai 1%9 p. 382

Figure 5.11 Le Président Nigérien à l'Université de Montréal. p. 386

Figure 5.12 Le positionnement du Canada à l'issue de la ratification de Niamey II p. 391

Figure 5.13 Le financement de l'ACCT et la contribution du Québec. p. 395 Figure 5.14 La soirée d'ouverture de la Super Franco-Fête. p. 401

Figure 6.1 Le malaise du fédéralisme rentable. p. 416

Figure 6.2 Les accords Bourassa-Chirac ou l'équivoque souveraineté culturelle. p.421

Figure 6.3 lnfluences et dynamiques de la relation Québec-francophonie. p. 428 Figure 6.4 C. Laurin et le Livre blanc de la Charte de la langue française. p. 432

(15)

Figure 6.5 L'opinion des Québécois sur la Loi 101 dix ans après son adoption. p. 434

Figure 6.6 La Loi 101 et ses répercutions sur la langue française au Québec. p. 434

Figure 7.1 Les relations Québec-Francophonie à travers les archives de l'Elysée. p.463

Figure 7.2 Carte des Sommets de la Francophonie de 1986 à nos jours. p. 488. Figure 7.3 Les Chefs d'Etat et de gouvernement lors du Sommet de Versailles. P. 500.

Figure 74 Le décollage médiatique de la Francophonie et le rôle des Sommets. p. 503.

Figure 7.5 La tribune officielle du Sommet de Québec. p. 507.

Figure 7.6 La francophonie québécoise et les coefficients péquistè et libéral. p. 520. Figure 7.7 Caricature à propos de la Francophonie et du Sommet de Québec. p. 522. Figure 8.1 Le dispositif institutionnel de la Francophonie à la fm du XX" siècle. p. 534.

Figure 8.2 Carte des Communautés et des langues de Belgique. p. 586. Figure 8.3 Les Régions de la Fédération Belge. p. 597.

Figure 8.4 Les aires linguistiques et le français en Suisse. p. 595.

Figure 8.5 La francophonie un réel facteur d'unité et d'affirmation de l'helvécité. P. 596.

Figure 8.6 Les francophonies en Europe et l'apprentissage de la langue française. p. 598.

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INTRODUCTION

Justification du sujet

Nous comptons travailler sur Le Québec en Francophonie: perceptions, réalités,

enjeux ou ies reiaiions pariicuiières Québec, Canada, France, Espace francophone des origines à 1995. L'intitulé du présent sujet résulte de questions et d'interrogations, survenues lors de la réalisation de notre maîtrise Le Nationalisme québécois et le

Réftrendum de 1995, entre continuité et ropture et de notre mémoire de DEA Les Relations internationales du Québec contemporain entre affirmation nationale et promotion de la Francophonie. A travers cette dernière recherche, nous avons noté

l'originalité et le cas unique de la présence du Québec au niveau international. Bien qu'il ne soit au terme de la constitution canadienne de 1982 "qu'une simple province", il

bénéficie d'une reconnaissance diplomatique et institutionnelle incontestable et unique en son genre ; aucune province ou Etat en Amérique du nord, ne possède en effet une telle assise au niveau mondial et cela depuis plus de quarante ans.

Si les études et les travaux universitaires portant sur l'histoire politique et identitaire du Québec depuis 1960, et les ouvrages de vulgarisation sur l'histoire et la langue française écrits depuis plusieurs décennies abondent, aucun d'entre eux, n'aborde

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simultanément ces deux questions ou n'intègre au cœur de sa problématique cet axe de recherche. La place du Québec sur la scène internationale, si elle fut souvent abordée à travers certains ouvrages ou articles, ne l'a été la plupart du temps que superficiellement, c'est à dire en tant que justification annexe de tel ou tel événement ayant trait au contexte conflictuel provincial-fédéral ou bien, comme la manifestation de la désagrégation de l'Etat nation, dans la seconde moitié du vingtième siècle et de l'instauration de nouvelles relations supranationales, entre entités politiques partiellement souveraines, et non comme un sujet d'études à part entière. Il en va de même pour la Francophonie, alors que cette dernière s'affirme comme une réalité on ne peut plus tangible et contemporaine: Sommet de Bucarest en 2006 et Sommet de Québec en 2008, refus de la globalisation des cultures et des identités de plus en plus visible sur les cinq continents y compris en Amérique. A ce jour, aucune étude historique ou pluridisciplinaire ne s'est intéressée réellement à ces thématiques, en dépit de sources et de supports nombreux et variés qui sont il est vrai très consensuels la plupart du temps.

Problématique

Quelle est la nature, l'intensité et l'évolution du lien, et quelles sont les influences réciproques et les répercussions en terme d'enjeux que connurent la francophonie et le Québec des origines à 1995 ?

De part l'évolution du partenariat de ces deux acteurs, peut-on toujours parler d'une " relation particulière" ou d'une collaboration spécifique, avec l'affinnation graduelle de l'américanité et du multiculturalisme au Québec et l'ouverture croissante de la francophonie à de nouveaux Etats membres, ainsi que l'instauration d'un dialogue avec les grandes aires culturelles latines notamment l' hispanophonie et la lusophonie dans le dernier quart du XX" siècle? A travers ce sujet à la problématique double et englobantel,

nous souhaitons non seulement retranscrire la diversité du mouvement francophone international, mais également, analyser l'accroissement graduel et constant de ce dernier, au cours des quatre dernières décennies. La plupart du temps, il fut sous et mal évalué, en vertu d'une existence institutionnelle encore récente et d'une originalité structurelle

'Sur cette dimension englobante de la francophonie, qui nécessite Wle approche transversale, mlùtidisciplinaire et renouvelée nous partageons l'analyse de Michel Brûlé «La Francophonie nord­ américaine et la nouvelle conjoncture », in Dean Louder, Le Québec et les francophones de la Nouvelle­ Angleterre, Québec, Presses de l'Université Laval (PUL), Cefan, 1991, P 175-185.

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intrinsèque, qui fait de la Francophonie une communauté culturelle à part, n'étant ni un Commonwealth de langue française, ni une Union Latine nouvelle. Nous remonterons aux raisons prenùères qui poussèrent la Province, au cours des années soixante, tout en préservant sa propre identité, à participer d'une manière particulièrement active, à la création et au renforcement de la Francophonie (communauté de plus de cinquante états, soit le quart de l'assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies et plusieurs centaines de millions d'hommes et de femmes, répartis sur les cinq continents). Nous, nous attacherons à établir l'influence réciproque du Québec sur la Francophonie et vice­ versa, en décryptant les enjeux respectifs qui existent au cœur de cette relation. Ainsi nous mettrons en lumière les dynamiques dominantes et saurons si les enjeux paradiplomatiques, protodiplomatiques, politico-consitutionnels, identitaires, économiques ou culturels occupent la même place ou si certains se révèlent centraux et cela sur une période étendue afin d'en apprécier la nature et surtout les évolutions. Nous nous intéresserons aux différentes causes de la venue du Québec sur la scène internationale, qu'elles soient internes ou bien extériemes à la Province, mais également à la dimension linguistique inhérente à ce type de sujet. Pourquoi et comment le Québec s'empare-t-il de cette Francophonie balbutiante pour des fins qui lui sont propres? Quelle est l'origine et quel est le développement des relations franco-québécoises? La Francophonie est-elle toujours indispensable au Québec et à son gouvernement, pour accéder à la scène internationale et ainsi, se différencier du Canada et du reste de l'Amérique du Nord? Les enjeux sont-ils les mêmes, à la fin du

XX"

siècle que dans les années soixante? Le mouvement souverainiste est-il toujours aussi impliqué dans le forum et l'espace francophone? Quel est au sein de la Francophonie, la véritable place du Québec et de son action? L'américanité est-elle forcément incompatible avec l'appartenance du Québec à la Francophonie? En quoi la Francophonie peut-elle avoir un impact dans les relations Québec-Ottawa et se révéler un enjeu? La communauté francophone internationale a-t-elle eu une incidence sur le débat référendaire?

Nous comptons évaluer, l'importance et l'orientation du coefficient francophone dans la politique étrangère du Québec et des acteurs étatiques qui font partie du système francophone, ainsi que les différents rapports de celui-ci, avec les autres systèmes internationaux notarnrllent linguistiques. La Francophonie a-t-elle toujours besoin du Québec afin de croître et de se renforcer avec le nombre croissant de nouveaux pays qui la rejoignent, sommet après sommet? La question est d'autant plus cruciale que des pays

(19)

farouchement opposés, au projet francophone, en sont finalement devenus membres, ou sont sur le point de le devenir, l'Algérie par exemple. Comment des nations européennes ont-elles appréhendé le projet francophone et ont-elles participé à la Francophonie internationale? En ont-elles retiré les mêmes gains que le Québec, en particulier sur le plan politique? Afin d'effectuer une analyse comparative globale, car « comparer c'est contrôler 2 » comme l'a expliqué Giovanni Sarton, nous verrons quels furent les enjeux

respectifs pour deux autres acteurs de la Francophonie, la Belgique et la Suisse. Ces deux protagonistes de la scène francophone internationale recèlent de nombreux points communs avec le Québec. Ce sont des Etats fortement développés, décentralisés, multilingues siégeant dans les instances francophones internationales avec des statuts particuliers. Tout en enrichissant notre étude, cette comparaison nous permettra de dégager avec d'autant plus de prégnance, la spécificité du couple Québec-francophonie. Existe-t-il une spécificité québécoise en matière de Francophonie, par rapport aux nations francophones européennes ? Comment le Québec bénéficie-t-il de la Francophonie internationale, par rapport à d'autres entités? Peut-on parler d'une solidarité pan­ francophone des minorités de langue française sur la scène internationale? En outre, nous nous interrogerons sur les modes de représentation de la francophonie, en tant que réalité humaine et institutionnelle (Francophonie), à travers la presse au Québec et en France et d'une façon plus sélective en Belgique et en Suisse. A ce titre, les articles du début des années 1960 de Jean-Marc Léger, sur le potentiel que recèle la Francophonie sont majeurs et retranscrivent l'espoir et les aspirations, de toute une frange de l'intelligentsia québécoise pour le projet francophone, jugé par une grande partie de la population comme lointain et sans connexion directe avec son quotidien. Existe-t-il une dichotomie, entre le discours officiel de l'Etat et l'action gouvernementale? Quelle est l'image que renvoie le Québec, de la francophonie et quelle représentation, la francophonie donne-t-elle du Québec, à travers les médias?

Bien que notre recherche débute aux origines de la francophonie et du Québec, le cœur chronologique de notre étude se situe dans les années 1962-1995. Il correspond pour la première date à la «naissance médiatique3 » de la francophoIÙe contemporaine ; en novembre 1962, la revue Esprit consacra un numéro spécial à cette dernière sous l'impulsion de son directeur Jean-Marie Domenach et de Léopold Sédar Senghor. Des

2Sartori, Giovanni. « Bien comparer, mal comparer », Revue internationale de politique comparée,

Bruxelles, voU, nOI, avril 1994, p.19-36.

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figures marquantes de la future francophonie internationale y participèrent dont Gabriel de Broglie, Xavier Deniau, Jean-Marc Léger, Alain Peyrefitte et bien d'autres, vulgarisant le concept de Francophonie sur plus de trois cents pages. En outre 1962, est une date charnière en matière de décolonisation, en particulier des peuples francophones; ainsi la naissance de la francophonie est indissociable de ce processus, puisque ce sont les pays décolonisés d'Afrique qui sont les premiers prosélytes du projet francophone. Enfin ce sont les "débuts" de la Révolution tranquille, période d'intenses changements pour le Québec. La seconde date correspond au second référendum souverainiste, à la fin du second septennat du Président François Mitterrand, grand organisateur de la communauté francophone mondiale et à l'émergence de l'idée d'une Francophonie politique, avec la décision de nommer un Secrétaire général. Cette décision sera effective en 1997, au Sommet de Hanoi, avec l'élection de Boutros Boutros Ghali à cette fonction.

Plan Général

PREMIERE PARTIE ORIGINES, GENESE ET DYNAMIQUES DE LA

FRANCOPHONIE

CHAPITRE L EXORDE mSTORIQUE DU FRANÇAIS EN FRANCE ET AU QUEBEC

1.1 - Introduction générale à la langue française 1.1.1 - La naissance de la langue française. 1.1.2 - Un statut officiel pour le français.

1.2- - Rétrospective historique du français aù Québec

1.2.1 - La Nouvelle-France (1534 - 1760) : l'émergence du français au Canada 1.2.2 - Le régime britaImique (1760 - 1840) : l'Amérique française acculée 1.2.3 - De la Confédération à 1960 ou l'art d'apprendre à vivre en minorité

CHAPITRE II. DEFINITIONS, APPROCHES ET ACTEURS DE LA

FRANCOPHONIA ET DE L'ESPACE FRANCOPHONE

2.1 - Onésime Reclus: Théoricien de la francophonie 2.1.1- Un humaniste en son siècle

2.1.2 - Onésime Reclus: de la primauté de l'Afrique en passant par l'Amérique, vers un monde francophone?

(21)

2.1.3 - La "mondialisation" des langues et la francophonie: les rapports de force 2.1.4 - La pensée réclusienne, la francophonie et l'Amérique du Nord

2.2 - Les francophonies

2.2.1 - Francophonie: un sens linguistique 2.2.2 - Un sens géographique et spatial 2.2.3 - Un sens civilisationnel et inclusif

2.2.4 - La francophonie :un sens institutionnel et politique 2.2.5 - Un sens philosoplùque et étlùque

2.2.6 - Un sens symbolique de la langue et de la francophonie

2.2.7 - Un sens ontologique de la francophonie et de la langue française 2.2.8 - Représentativité de la francophonie: un imaginaire positif 2.3 - La francité

2.3.1 - La francité un concept à coloration européenne 2.3.2 - La francité et le Québec

2.4 - L'exception culturelle

2.4.1 - La France et les exceptions culturelles

2.4.2 - De l'exception culturelle à la diversité culturelle: l'apport de la francophonie et du Québec

2.4.3 - L'apport du monde francophone dans la déclaration universelle sur la diversité culturelle de l'ONUESC

Dans cette première partie chapitres 1 et II, nous nous attacherons principalement à préciser le contexte général dans lequel la francophonie est apparue, sa filiation avec la langue française ; quelles sont les origines du mot, les différents rapports de force linguistiques qui engendrèrent cette dernière ? Quelles sont les valeurs, les aspirations dont la Francophonie devint dépositaire, pour la communauté francophone internationale. Ce travail nous permettra de mieux saisir, la nature et le contexte Iùstorique dans lequel est née et s'est développée la relation francophonie-Québec. L'introduction historique à la langue française en France et au Québec que nous réaliserons permettra de mettre en perspective la problématique propre à notre sujet puisqu'elle est englobante, tout en l'incérant dans un processus au long cours de type Braudélien. Elle sera complétée par la partie consacrée à Onésime Reclus, inventeur de la francophonie qui illustrera la spécificité ontologique de cette dernière.

(22)

DEUXIEME PARTIE : LA STRUCTURATION ET LES DYNAMIQUES DE

L'ESPACE FRANCOPHONE CONTEMPORAIN A L'ECLAIRAGE DU

QUEBEC : L'EXEMPLE DES ASSOCIATIONS

CHAPITRE lII. LES FRANCOPHONES ET LA PROTOFRANCOPHONIE A TRAVERS LE PRISME QUEBECOIS

3.1 - Les associations francophones avant la Première Guerre Mondiale 3.1.1 - L'Alliance française (AF) : une manifestation de protofrancophonie ? 3.1.2 - L'Alliance française, le Canada et le Québec: à travers Ernest Tétreau 3.1.3 - La mission Laïque française (MLF) : une incarnation de la francité? 3.1.4 -La rvfLF en Amérique: la solitude canadienne française

3.1.5 - La MLF contemporaine

3.1.6 - Alliance Israélite Universelle (AIU) : la première manifestation de protofrancophonie ?

3.1.7 - L'AIU : une altérité protofrancophoniste 3.1.8 - La Société St Jean-Baptiste (SS1)

3.1.9 - Bilan de la protofrancophonie du XIX" siècle à la Grande Guerre 3.2 - L'Entre-deux-Guerres

3.2.1 - Le Conseil de la Vie Française en Amérique (CVFA) : emblème d'une protofrancophonie continentale?

3.2.2 - Le CVFA, le Québec et la francophonie depuis les années soixante 3.2. - L'archipélisation des francophonies nord-américaines: la fuite en avant de l'acculturation

3.2.4 - Le CVFA une lecture protofrancophoniste : bilan et enseignements

3.2.5 - L'Ordre de Jacques Cartier (OJC) : franc-maçonnerie canadienne française ou cercle protofrancophoniste ?

3.2.6 - L'Ordre de Jacques Cartier entre contact et "noyautage" ou comment promou voir la langue française et les Canadiens français : l'exemple de R. Morin 3.2.7 - La

fin

de l'Ordre de Jacques Cartier ou le glas du Canada français

3.2.8 - L'impact de l'OJC dans le passage de la protofrancophonie canadienne à une francophonie québécoise en devenir: de Laurendeau-Dunton au bilan des Etats généraux

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CHAPITRE IV. De 1945 aux années soixante, le rôle crucial du Québec et du Cercle

québécois dans le passage d'une protofrancophonie associative à la

primo francophonie

4.1 - Le préalable québécois en francophonie

4. 1.1 - L'Association Internationale des Journalistes de langue française (AIJLF) première manifestation de francophonie contemporaine professionnelle sous l'élan québécois.

4.1.2 - L' AIJLF une francophonie professionnelle et associative au fil des congrès. 4.1.3 - De l'AIJLF de l'après congrès de Dakar à l'Union de la presse francophone 4. 1.4 - L'UPF et le Québec : dynamique et mimétisme francophoniste.

4.2 - Union Culturelle Française (UCF): entre occasion manquée et ultime répétition générale de la francophonie

4.2.1 -Le Québec et l'Union culturelle française

4.2.2 - L'UCF, la francophonie nord-américaine et les solitudes "étatswlÏennes" 4.3 - L'AUPELF ou les débuts effectifs de la francophonie

4.3.1 - L'AUPELF : le Québec promoteur d'une idée en marche àl'unisson de l'Afrique

4.3.2 - Conséquences et bilan de la participation du Québec à l'AUPELF 4.3.3 - Bilan et répercutions de l'AUPELF en francophonie

4.4 - Chrestomathie de l'action et de l'implication fleurdelisée en matière de francophonie

4.4.1 - De la Société Richelieu au Cercle Senghor ou de la défense de la langue à la francophonie contemporaine : un autre exemple de l'apport du Québec

4.4.2 - De l'AIPLF à l'AIMF l'extension de l'existence internationale du Québec ou l'incidence et le potentiel protodiplomatique des OING francophones

Dans notre deuxième partie, nous nous intéresserons à la structuration et aux dynamiques de l'espace francophone au

XX"

siècle en étudiant les différentes organisations internationales francophones à l'éclairage du Québec. Quelles sont les différentes causes de la venue du Québec sur la scène internationale, qu'elles soient internes ou bien extérieures à la province? Pourquoi et comment le Québec s'empare-t-il de cette francophonie balbutiante pour des fins qui lui sont propres? Quelle est l'origine et quel est le développement des relations franco-québécoises? Quelle est au sein de la Francophonie, la véritable place du Québec? Nous étudierons dans le chapitre IV le rôle

(24)

crucial du Cercle québécois et du Québec dans le passage d'une protofrancophonie à ooe primofrancophonie, en approfondissant notre recherche au sein des organisations internationales francophones. Afin de répondre pleinement aux questions relatives aux liens et aux enjeux respectifs qui sont au cœur du partenariat et de la relation Québec­ francophonie, nous étudierons les différents aspects qui la forment qu'ils soient identitaires, symboliques, paradiplomatiques ou protodiplomatiques. Le troisième et le quatrième chapitre se consacreront également, à évaluer l'identité québécoise contemporaine et à spécifier l'apport et la place du Québec dans la Francophonie, tout en soulignant l'évolution des attentes et des apports respectifs de la Francophonie et du Québec l'un pour l'autre.

TROISIEME PARTIE: ENTRE EVOLUTION RECIPROQUE DES RELATIONS QUEBEC-FRANCOPHONIE ET REDEFINITION DES ENJEUX

CHAPITRE V. LE DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL DE L'AIRE FRANCOPHONE, du temps des Conférences à la longue marche des Sommets : l'impact du Québec sur la construction de la francophonie

5.1 - Les premières manifestations spontanée de Francophonie institutionnelles 5. 1.1 - Vers un forwn officiel de la francophonie: l'Umon Africaine et

~.,1a1gache

5.1.2 - De l'UAM à l'Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) 5.1.3 - L'entrée du Québec sur la scène internationale: le rôle de Senghor

5.2 - Le Québec, de Gaulle et « le cercle québécois» : entre francité, fait français et francophonie: l'incidence des Ententes bilatérales

5.2.1 - L'internationalisation du Québec et de la francophonie: l'intervention préalable de De Gaulle et du « vive le Québec libre»

5.2.2 - De l'internationalisation de la Belle Province à la promotion de la francophonie: l'action du lobby du Québec dans les années 1960-1970 5.2.3 - Le Québec et la francophonie: de la Révolution tranquille au sacre africain l'impact décisif des Ententes initiatiques France-Québec ou le paradigme de 1965

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5.3 - De Libreville à Kinshasa entre coup d'éclat et accession à la Francophonie institutionneUe pour le Québec

5.3.1 - Le précédent de Libreville ou le sacre du Québec par la Francophonie 5.3.2 - Habib Bourguiba ou l'appui de l'Afiique francophone au Québec 5.3.3 - De l'affaire Rossillon à Kinshasa ou comment le Québec perdit la main en francophonie

5.3.4 - Le Québec en francophonie une motion de censure contre le révisionnisme historiographique de la « contre-histoire » du politique 5.4 - Les Conférences de Niamey et le Québec ou l'édification de l'ACCT

5.4.1 - Niamey 1 ou

«

la querelle des grands blancs» en francophonie 5.4.2 - De Niamey 1àNiamey II : la discorde des statuts de l'ACCT ou l'instrumentalisation de la Francophonie

5.4.3 - De l'afrontement tricolore-unifolié à l'obtention du statut de gouvernement participant pour le Québec

5.4.4 - Le Québec et l'ACCT : une accalmie relative des fiictions France­ Québec-Ottawa, au service du projet francophone

CHAPITRE VI.

Le

QUEBEC ET LA POLITISATION DE LA FRANCOPHONIE DE 1970 à 1985

6.1 - Le Québec et sa relation au monde à travers le prisme de la francophonie de 1970 à 1976

6.1.1 - Bourassa 1 ou de la redéfinition à l'inaction du Québec en francophonie 6.1.2 - Bourassa II vers une "repolitisation" de la langue et de la

francophonie: ou l'importance des crises linguistiques

6.2 - Le Québec et sa relation au monde à travers le prisme de la francophonie de 1976 à 1985

6.2.1. - Le Québec de la Loi 10 1 : entre édification d'une québecité moderne et un exemple efficient transposable en francophonie et dans le monde

6.2.2. - Le Québec souverainiste, la France et les autorités unifoliées entre instrumentalisation, manipulations partisanes et paralysie du projet institutionnel francophone: une décennie blanche pour les Sommets et la Francophonie politique

(26)

Dans la troisième partie, nous nous intéresserons à l'évolution des relations Québec­ francophonie et à la redéfinition de leurs enjeux. Nous verrons dans le chapitre V quelles furent les premières manifestations spontanées en faveur d'une francophonie institutionnelle. Nous consacrerons une attention particulière à l'action du général de Gaulle en faveur du Québec ainsi qu'à celle du « Cercle québécois» et à l'incidence des ententes bilatérales France-Québec, puisqu'elles sont indispensables à la venue du Québec en Francophonie. Nous étudierons ensuite, l'accession et l'action du Québec au sein de la francophonie institutionnelle à travers les exemples de Libreville et Kinshasa. Nous analyserons dans un deuxième temps les Conférences de Niamey et le rôle qu'elles eurent pour le Québec en évoquant l'édification de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT). Dans le chapitre Vl nous nous intéresserons au Québec et à la Francophonie politique des années 1970 à 1986 au travers des années Bourassa, de l'étude de la Loi 10 1 et de ses conséquences pour le Québec. Par la suite, nous étudierons quelle instrumentalisation fut faite de la Francophonie par le Québec souverainiste et péquiste, la France et les autorités unifoliées.

QUATRIEME PARTIE: LE QUEBEC ET LA FRANCOPHONIE ULTRA CONTEMPORAINE: UNE RELATION TOUJOURS PRIVILÉGIEE ?

CHAPITRE

vn:

Le Québec dans la francophonie politique de 1986 à 1995

7.1- Une redistribution des cartes France-Québec-Ottawa au bénéfice de la Francophonie?

7.1.1 - Du déblocage au Premier Sommet de la Francophonie de 1986 : le rôle de François Mitterrand ou le dépassement nécessaire de la question québécoise.

7.1.2 - De la relance France-Québec orchestrée par Louise Beaudoin à la réhabilitation de Brian Mulroney: Le Québec en marche vers le premier Sommet de la Francophonie

7.2 - Le Sommet de Versailles, la francosphère et le Québec

7.2.1 - Le Sommet de Versailles ou le multilatéralisme politique francophone en action

7.2.2 - Les décisions pratiques de Versailles: en attentant celles de Québec où la Francophonie politique en acte

7.2.3 - Le Québec l'espace francophone nord-américain et le Sommet de Versailles: rapports de force, enjeux et conséquences

(27)

7.3.- Le Sommet de Québec, la francophonie nord-américaine et le Québec: dynamique et enjeux

7.3.1- Le Sommet de Québec (2-4 septembre) ou l'institutioIUlalisation de la francophonie

7.3.2 - Les décisions pratiques du Sommet de Québec

7.3.3 - Les répercussions du Sommet pour le Québec et les francophonies américaines: un nouveau rayonnement

CHAPITRE VIII : LE QUEBEC CONTEMPORAIN DE LA FIN DES ANNEES 1980 A 1995 : AU DIAPASON DES FRANCOPHONIES?

8.1 - Les Sommets de la francopbonie et le Québec de 1989 à 1995, entre consolidation collective de l'espace francophone et érosion particulière

8.1.1 - Le Sommet de Dakar et le Québec: d'un forum international élargi à l'initialisation d'une décroissance programmée des positions québécoises en francophonie?

8.1.2 - Le Québec et le Sommet de Chaillot (19-21 novembre 1991) : entre turbulences africaines et poursuite de la stagnation volontaire fleurdelisée, la Francophonie s'élargit

8.1.3 - Le Québec et le Sommet de Grand Baie à Maurice (16-18 octobre 1993) de l'élargissement de l'espace Francophone autour de valeurs, à la stagnation du Québec 8.1.4 - Le Québec et le Sommet de Cotonou au Bénin, 2-4 décembre 1995 : celui de la concrétisation de l'ambition politique de la francophonie

8.2- Le Québec, la Francophonie et les francophones face au référendum de 1995 8.2.1 - La France le Québec et le référendum de 1995

8.2.2 - Le positioIUlement du monde francophone et de la Francophonie durantle référendum de 1995 et les périodes référendaires

8.2.3. - Les francophones hors Québec, les francophonies canadiennes et le référendum

8.3 - Le fteurdelisé à l'épreuve de la comparaison de la Belgique et de la Confédération helvétique

8.3.1- Le Québec en Francophonie face à la Belgique et la Communauté française de Belgique. Convergences, différences: enseignements et enjeux

8.3.2 - Réalités et enjeux de la Suisse en francophonie: une autre lecture de la relation Québec-francophonie

(28)

Dans la quatrième et dernière partie de notre thèse nous étudierons la relation du Québec et de la francophonie ultra contemporaine, le chapitre VII nous permettra d'aborder la francophonie politique de 1986 à 1995, son déblocage par François Mitterrand et le premier Sorrunet francophone de 1986, puis celui de Québec en 1987. Nous terminerons par une approche globale des Sorrunets de 1989 à 1995 mais en gardant comme axe d'analyse le prisme québécois. Dans le chapitre VIII, nous nous consacrerons à l'étude des enjeux para et protodiplomatiques de la francophonie en période référendaire. Notre analyse s'achèvera sur une étude de cas des relations Francophonie­ Belgique et Francophonie-Suisse. Ce dernier point nous permettra de mettre en perspective dans un cadre plus large et argumenté, la spécificité du lien Francophonie­ Québec, Québec-francophonie, en nous dégageant du triangle Québec-Paris Ottawa Sur le plan de l'objet d'étude, notre recherche s'inscrit dans le domaine de l'histoire des relations internationales, de l'histoire politique québécoise,4 française et européenne, de l'histoire culturelle et de l'histoire des langues et des représentations (histoire orale et de la presse). Notre approche et nos choix méthodologiques sont par ailleurs, inspirés de l'histoire immédiate. L'histoire immédiate est proche de l'histoire du temps présent, terme qui désigne l'histoire du très contemporain qui fut créée et vulgarisée dans les années 1970. Cette expression s'est institutionnalisée avec la création en 1978 de l'Institut d'Histoire du Temps Présent (IHTPi. Comme le souligna François Bédarida, les historiens des années 1940 et 1950 formateurs et mentors des générations suivantes de chercheurs, demeurèrent pour la majeure pa.ttie d'entre eux, rétifs ou méfiants envers la période des trente à soixante-dix dernières années, considérant ce passé comme trop peu éloigné pour être objectivë. Pour eux, ce passé appa.ttient davantage aux sciences politiques ou à la sociologie qu'à l'histoire? L'objectifpoursuivi à travers la création de l'IHTP, fut de favoriser la recherche historique, sur des évènements récents et de faire la preuve qu'il est possible de répondre aux exigences de la discipline historienne et historique, tout en s'attaquant à une période normalement laissée aux disciplines des sciences humaines. Les historiens français se réclamant de ce courant, ont démontré que cette difficile exigence était possible notamment en étudiant la Seconde Guerre Mondiale, le régime de Vichy ou encore la collaboration. Néanmoins, cette ouverture théorique sur

4Par conséquent du Canada et du continent nord-américain.

sBédarida, François. « Méthodologie et pratique de l'histoire du temps présent», Correspondances, Bulletin scientifique de / 'IRMC, n042, octobre 1996, http//www.irrncmaglueb.org/corres/textes/bedarida/htm. François Bédarida dirigea de 1978 à 1990 !'lHTP.

6Alors que selon 1'historien italien Benedetto Croce : « L'histoire est toujours contemporaine». 7Bédarida, Ibid

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la possibilité d'étudier des évènements relevant de moments et de faits les plus récents de la période contemporaine n'est pas l'axe majeur de l'IHTP, car fmalement du point de vue quantitatif, peu de chercheurs se sont consacrés aux vingt dernières années du XX"

siècles. Les chercheurs étatsuniens du vingtième siècle d'une façon globale explorent avec moins de frilosité et d'appréhension la période postérieure aux années 1960 9 que

leurs homologues français. Toutefois, certains historiens français ont tout de même choisi d'étudier ce passé très récent que l'histoire du temps présent laisse de "côté" et se définissent en tant qu 'historiens de l'immédiat, que Jean-françois Soulet définit comme:

L'ensemble de la partie terminale de l'histoire contemporaine, englobant aussi bien celle dite du temps présent que celle des trente dernières années; une histoire qui a pour caractéristique principale d'avoir été vécue par l'historien ou ses principaux témoinslO.

Ce qui diffère manifestement, de l'opinion et de l'analyse personnelle d'Agnès Chauveau et Philippe Tétard, pour qui l'histoire immédiate est un genre hybride, « un métissage méthodologique entre journalisme et histoire" »ou en allant au cœur de leur réflexion:

L'histoire immédiate conserve un aspect scientifique mais demeure essentiellement matière à réflexion, comme toutes les histoires, il est vrai, mais au prix d'une relecture [... ] Il s'agit d'une analyse fonnulée à chaud qui doit être considérée corrJ..Üle un témoignâgê, corrillie un objet historique, [... ] Ce têmoiouage peut prendre la forme d'une analyse qui hiérarchise une première fois les questions, les faits et fournit conjointement archives, témoignages, pistes de recherche et ébauches d'interprétations. 12

Cette définition de 1'histoire immédiate recoupe la problématique de l'ouvrage de Timothy Garton Ash, History ofthe present qui définit ses recherches, comme se situant à la limite de l'histoire et du journalisme. De l'histoire, il retient la rigueur méthodologique et la nécessité de baser toute affinnation sur des preuves et du journalisme, il retient

8Jacques Portes, « L'histoire immédiate aux Etats-Unis », Cahiers d'histoire immédiate, nOlO, 1996 p.lO.

9 Portes, Jacques. Ibid

IOSoulet, J-F., L 'histoire immédiate. Paris, Pu~ 1994, p 4. Cette publication sert de référence méthodologique à la plupart des chercheurs en histoire immédiate ainsi qu'au Groupe de Recherche en Histoire Inunédiate (GRHl) de l'Université de Toulouse le Mirail. Cf http://www.univ­ tlse2.fr/ghrilcahierlindex.htrn.

IlChauveau, Agnès et Tétart, Philippe. Questions à l'histoire des temps présents. Bruxelles, Complexe, Coll. Questions au 20e siècle, 1992, p. 26.

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l'aspect du narrateur témoin, où l'auteur assiste personnellement et directement aux évènements relatés l3 .

Ash tout comme Chauveau et Tétart souligne que le récit historique résultant de son ouvrage et plus largement de ses recherches, appelle à une relecture qui est elle-même objet d'histoire. Selon lui, l'historien du temps présent est un témoin de premier ordre pour la discipline historienne, car c'est un témoin et un acteur motivé par des préoccupations spécifiques de la discipline historique. Comme ses confrères, l'historien de "l'ultra contemporain" désire obtenir des réponses aux questions concernant les sources et les causes, ainsi que les structures et les processus qui mûrissent et guident le développement à travers le temps des phénomènes sur lesquels il porte son attention. 14

Les principaux reproches faits à l'histoire immédiate ou de l'ultra contemporain, tant en France qu'en Amérique du Nord sont doubles, le principal écueil serait dans le trop plein d'informations et le nombre de sources que l'historien devrait compiler, rendant difficile, le choix du contenu d'un corpus sur lequel baser véritablement une étude relevant de l'histoire. L'abondance menant à une prétendue, incapacité structurelle de l'histoire immédiate, à retenir et à éliminer certaines sources pour élaborer un véritable corpus utilisable. La surabondance serait donc, plus sujette à la suspicion que l'absence totale ou partielle de sources, pour les périodes les plus anciennes de la chronologie? En outre, l'argument peut-il véritablement tenir, alors que la micro histoire compulse parfois des corpus de sources gigantesques pour en retirer quelques éléments fragmentaires qui laissent une large part à la subjectivité de l'historien. Les recherches menées en micro histoire n'en demeurent pas moins des œuvres pleines et entières de la discipline historique, que plus personne n'ose véritablement contester.

La subjectivité du manque n'est pas plus historisante que la subjectivité provenant de l'abondance, mais relève plus d'usages et de pratiques véhiculés par les autres historiens des périodes modernes, médiévales ou antiques qui ont animé les principaux débats historiographiques ou ontologiques de la discipline au XX" siècle. Le second écueil résiderait dans l'impossibilité d'utiliser le futur historique, comme on le fait avec les périodes plus éloignées. La hiérarchisation des faits étant limitée, l'explication et la

13Timothy Gaeton Ash attribue l'expression histoire du présent à l'historien américain George Kennan qui ne mentiOime à aucun moment la contribution des historiens français ou de l'école historique française à ce domaine de 1'histoire.

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compréhension des évènements deviendraient excessivement difficiles. Les historiens de l'immédiat et du temps présent répondent unanimement qu'il ne s'agit pas là d'un obstacle, mais plutôt d'un défi à sunnonter, malgré lequel le chercheur demeure libre de distinguer la péripétie d'un événement significatif5. Quand à la deuxième objection,

l'impossibilité d'utiliser le futur historique pour guider l'analyse, l'historien Ash répond qu'il s'agit là bien sur d'une difficulté, mais qu'elle empêche également l'historien de plonger: « dans l'illusion rétrospective du déterminisme

/6.

Nous partageons pleinement, le point de vue des historiens de l'immédiat ou de l'ultra contemporain quant à ces deux critiques récurrentes, que nous considérons comme dépassées, au regard de la rigueur et des champs couverts par les chercheurs se réclamant de ce courant historiographique. Notre recherche s'inscrit dans le courant de l'histoire immédiate, il s'agit d'un récit historique qui relate les relations entre la Francophonie et le Québec, ainsi que leurs influences respectives, depuis la Révolution tranquille. Ce récit appelle à la relecture et se déroule dans cette tranche du passé récent décrit par Soulet, Chauveau, Tétart, Bédarida et Ash.

Les Sources

Les Sources canadiennes et québécoises

Nous présenterons succinctement, les archives fédérales et provinciales, ainsi que leur localisation et leur utilisation, afin de servir de vade-mecum aux chercheurs non québécistes ou non canadianistes; le lecteur averti peut aisément s'en dispenser et se rendre directement à la présentation du corpus de sources'7. Les compléments d'informations que nous donnons nous auraient été précieux, lors des débuts de notre recherche et nous espérons qu'ils faciliteront la tache du chercheur néophyte, qu'il soit en cotutelle ou dans un autre cadre universitaire.

ISSoulet, J-F., op. cit., p.8. « La rigueur méthodologique et la contextualisation permettent de reconstituer les évènements et de les présenter à l'intérieur d'un schéma explicatif gradué.» Pour F. Bédarida, loc. cil

http://www.inncmaghreb.org/corres/textesJbedaridahtm « C'est le devoir de l'historien de ne pas laisser cette interprétation du monde à d'autres .!!

16Ash, Timothy Garton. History of the present .. Essays, slœtches, and dispatches from Europe in the

J990s, New York, Random house 1999, p. xiv.

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Les sources manuscrites Les Archives fédérales

EUes sont gérées par les Archives Nationales du Canada,18 sous l'autorité de l'Archiviste national qui a rang de sous-ministre. EUes furent créées en 1872, en tant que service rattaché au ministère de l'Agriculture, avant de devenir autonomes, en vertu de la loi sur les Archives nationales du Canada de 1987 ; texte législatif complété par la loi sur l'accès à l'infonnation et celle de la protection des renseignements personnels de 1983. La loi de 1987 précisait que les archives : « facilitent la gestion des documents des institutions fédérales et des documents ministériels» tandis que la première loi de 83 indiquait « confère des droits d'accès aux renseignements contenus dans les documents fédéraux » et que la seconde « protège le caractère confidentiel des renseignements personnels conservés et prévoit leur élimination au moment approprié

».

La documentation concernant les périodes dites "coloniales" françaises et britanniques, se trouve dans les deux métropoles européennes. La quasi-totalité des deux fonds a été dupliquée sur microfilms et supports magnétiques par les archivistes canadiens. Les Archives nationales du Canada ont la double responsabilité des documents d'origine gouvernementale (Premier ministre, Ministères, Secrétariats d'Etat, Conseil du Trésor, Chambre des Communes, Sénat, Agences fédérales ... ) et des fonds d'origines variées, qui proviennent principalement de donations et sonl des archives personneUes d'hommes politiques: correspondances, portraits, photos, films, affiches ...

Afin d'en rendre l'usage optimal les Archives Nationales du Canada proposent une collection de guides généraux:

Cook, Terry; Wright, Glenn T. Division des archives fédérales. Ottawa, ANC, 1983. Delvaux, Alexandre ; Marcoux, Yves ; Monroe, Dawn ; Perron-croteau Lise. Bibliothèque des Archives publiques. Ottawa, ANC, 1983.

Guenette, Jean. Archives nationales du film, de la télévision et de l'enregistrement sonore. Guide des archives littéraires, Ottawa, ANC, 1988.

Hyam Grace; Leblanc, Jean-Marie. Division des manuscrits. Ottawa, ANC, 1984. Langellier, Gilles. Collection nationale de cartes et plans. Ottawa, ANC, 1985. Lovering, Cynthia. Division des Archives gouvernementales. Ottawa, ANC, 1991. Seifried, Christopher. Collection nationale de photographies. Ottawa, ANC, 1984. Vezina, Raymond. Division de l'iconographie. Ottawa, ANC, 1984.

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Une banque de données est disponible au Centre de Documentation du Canada, 19 via

"Archivia CD-Rom" qui contient la description du fonds disponible des Archives Nationales à Ottawa ou par "Archi-Histo". Les documents gouvernementaux sont classés en séries (record groups) désignées par des chiffres et répertoriées, à travers les inventaires préliminaires, publiés en fascicules depuis 1951 qui décrivent de marnère sommaire, chacune des séries en français ou en anglais selon la nature du document. Les inventaires se répartissent en trois groupes : les "Records Groups" (RG) sont consacrés aux documents officiels. Les "Manuscripts Groups" (MG) décrivent les documents non officiels y compris les archives personnelles d'hommes politiques, par exemple MG 26 : archives de William Mackenzie King. POUI connaître les fonds les plus récents se

conférer au Rapport annuel de l'Archiviste national.

Les Archives provinciales

Chacune des provinces est responsable de ses propres archives et de la méthode de classification, tant et si bien qu'il n'existe aucune uniformité dans ce domaine2o au niveau de la Fédération. Cela complexifie grandement toute recherche, dès lors que plusieurs fonds d'archives doivent être utilisés. En outre, le nombre et la nature des dépôts des Archives provinciales varient grandement en fonction de la province.

Les Archives nationales du Québec

Elles se situent principalement à Québec et comptent parmi les plus anciennes et les plus riches du Canada. Néanmoins, ce ne fut qu'en 1920, que les Archives Nationales du Québec furent créées. Elles sont réparties en trois grandes catégories:

- Archives du régime français.

- Archives du régime britannique (1760-1867). - Archives de l'Etat du Québec.

En dehors du centre principal des Archives Nationales du Québec se situant à Québec, il existe un réseau régional des Archives Nationales du Québec, composé de huit centres21 .

19CDC,5 rue de Constantine 75007 Paris. Tel: 01 44 43 2156.

20Cf. FoWen, Claude; Heffer, Jean; Weil, François. Canada et Etats-Unis depuis 1770, Paris, PUF, Nouvelle Clio, 1997.489 p.

21Bas St-Laurent, Gaspésie îles de la Madeleine à Rimouski (archives généralistes). Saguenay à

Chicoutimi ( archives généralistes). Mauricie et à Trois-Rivières ( archives généralistes). Montréal (archives manuscrites, cartographiques, iconographiques, audiovisuelles et microfilms, dépôt légal). Outaouais à Hull (archives généralistes). Abitibi-Témiscamingue et Nord du Québec à Rouyn-Noranda (archives généralistes). Côte-Nord à Sept-îles (archives généralistes). Estrie à Sherbrooke (archives généralistes).

(34)

Afin de réaliser une recherche rapide, il est nécessaire de consulter les divers inventaires et index par sujet, ainsi que les rapports annuels des Archives nationales du Québec depuis 1920. En ce qui concerne le Québec, il faut signaler l'existence d'autres centres d'archives majeurs, tels ceux de la ville de Montréal, exceptionnels par leur richesse et leur facilité d'accès que nous avons utilisés durant de longs mois. Les fonds des sociétés historiques sont souvent remarquables, le plus connu d'entre eux est celui de l'Institut d'Histoire de l'Amérique Française (1948), qui dépend de la Fondation Lionel-Groulx de Montréal. Organisme privé, créé en 1976, il est reconnu d'utilité publique et agréé par le ministère de la Culture du Québec depuis 1990 ; c'est un partenaire privilégié des Archives nationales du Québec.

Nous avons consulté, de façon intégrale plusieurs fonds, des Archives nationales du Québec dans les dépôts de Québec et Montréal

ANQ, Québec, Fonds Claude Morin P762.

11,52 m de documents textuels ,1210 photographies. 1949-1982. ANQ, Québec, Fonds André Patry P422.

2 m de documents textuels, 26 photographies, 4 dessins. 1927-2004. ANQ, Québec. Fonds Denis Vaugeois P 655.

53,59 f i de documents textuels, 5 bandes magnétiques 2 cartes, 1000 photographies. - 6

vidéos, 1960-1984.

ANQ, Québec. Fonds Paul Gouin P 190.

22,82 f i de documents textuels, 23 dessins, 805 photographies. 1889-1976.

ANQ, Québec. Fonds Jacques-Yvan Morin P 656.

31,76 m de documents textuels, 5 cartes, 120 gravures, 700 photographies, 3 vidéos, 59 bandes magnétiques 1829-1984 .

ANQ, Québec. Fonds Jean Chapdelaine P 776. 0,48 f i de documents textuels. 1938-1997.

ANQ, Québec, Fonds du ministère des Relatiol).s internationales du Québec (MRl), E42. 523,31 m de documents textuels, 74 vidéos .24 films, 490 bandes magnétiques, 5000 photographies. 1 disque, 1951-2002.

Grâce à l'index du fonds nous n'avons consulté que les séries se rapportant à notre recherche.

ANQ, Québec, Fonds de l'Office de la langue française, E33. 5,14 f i de documents textuels, 1 vidéo(s). 1961-1986.

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5 m de documents textuels, 173 bandes magnétiques et cassettes sonores, 58 vidéos cassettes, Betacam et VHS. 1987-1999.

ANQ, Montréal, Fonds René Lévesque P18.

32,62 m de documents textuels, 25 cartes, 223 photographies, 6 dessins d'ingénierie, 3 disques: 45r/min, 2 bandes magnétiques: 1 bobine, 1 cassette. 1933-1987 .

ANQ, Montréal, fonds Jean-Marc Léger P599 ( 1,6 m de documents textuels. - 120 photographies). 1947-2000.

ANQ, Montréal, fonds Jean-Louis Roy. P 666. (9,02 m de documents textuels) Vers 1965-1995.

ANQ, Montréal. Fonds Jacques Parizeau P686.

46,44 m de documents textuels, 1774 photographies, 201 bandes magnétiques, 10 bandes magnétiques, 31 vidéos 1960-2000.

ANQ, Montréal , fonds du ministère des Relations internationales du Québec. Relations avec les provinces du Canada, les communautés francophones et visites hors Québec P253, S4, SS3.0,08 ID de documents textuels, 1978-1985.

ANQ, Montréal. Fonds Gérald Godin P 708. 2,81 ID de documents textuels. 1965-1984.

ANQ, Montréal, fonds Guy Rivard P 484. (10,68 m de documents textuels 1985-1993.

ANQ, Montréal, Fonds langue française P253,S2,SS3,SSSl. 0,05 m, de documents textuels. 1974-1983.

ANQ, Montréal, fonds du 1er Sommet de la Francophonie 1986 [Versailles, France]] P718, S6. [pour partie non consultable]

ANQ, Montréal, fonds du II e Sommet de la Francophonie, 1987 [Québec, Québec] P718, S6.[pour partie non consultable]

Les sources imprimées

L'ensemble des textes imprimés au Québec, jusqu'à l'ouverture très récente de la Grande Bibliothèque du Québec en 2005, était conservé à Montréal à la Bibliothèque Saint-Sulpice22• Elle assurait le dépôt légal des publications imprimées, audiovisuelles ou photographiques; n'existant que depuis 1977, on ne pourra y trouver qu'une partie de la production imprimée, néamnoins la totalité des documents officiels y est présente. Le

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