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Les déchets du travail du fer

6.2 Les structures métallurgiques et les zones de rejet

6.2.3 La zone d’activité 3 La structure 27

La présence de déchets scorifiés dans cet ensemble est anecdo-tique. Il suffit de mentionner l’existence dans la structure 27 de quelque 160 pisolithes, ne pesant au total qu’environ 35 g (CAJ 13, chap. 8.5.3). Le minerai de fer a pu être volontairement amené sur le site et peut avoir un lien avec les travaux de postréduction, bien que le rôle du minerai dans un tel processus reste très hypo-thétique. Mais malgré la présence de quelques battitures, il est im-probable que cette structure ait fonctionné en tant que bas foyer. De plus, elle ne peut pas être mise en liaison avec la zone d’acti-vité 4 (fig. 194). On arrive donc à la conclusion que le minerai de fer a peut-être joué un rôle insoupçonné de prime abord : jouet, amulette ou autre. Toutefois, les recherches bibliographiques n’ont pas permis de trouver des exemples de l’un ou l’autre de ces usages (chap. 3.4.3). L’argile rouge enrobant les pisolithes a pu, par exemple, être également utilisée comme colorant. La présence des pisolithes dans une seule et unique structure ne permet pas de pousser l’interprétation plus loin.

6.2.4 La zone d’activité 4 et les bassins

Pour rappel, cet ensemble est de très loin la partie du site qui comporte les plus grandes quantités de déchets métallurgiques (fig. 215). L’essentiel de ces déchets est accumulé dans les bassins, qui semblent constituer de simples zones de rejet éloignées d’une quinzaine de mètres des structures 14 et 15, ce qui limite grande-ment l’interprétation des données de répartition spatiale. Seules les données du bas foyer 15 et de ses alentours immédiats peu-vent être mieux exploitées dans ce contexte. Avec sept individus, la présence des déchets de forge est en totale opposition avec celle des autres déchets métallurgiques.

La zone de rejet 1 (R1), avec la fosse 1

Cette zone de rejet est située à la limite occidentale de la zone d’activité 4 et englobe la frange orientale de la zone d’activité 3. Les déchets métallurgiques ont une relation spatiale évidente avec le cœur de la zone d’activité 4 voisine. Pourtant une autre relation avec un bas foyer potentiel (structure 1), localisé plus au sud, ne peut être totalement exclue. Toutefois en l’absence de toute preuve archéologique, cette association doit rester hy-pothétique. Signalons qu’un léger espace dépourvu de déchets marque la jonction entre la zone d’activité 3 et la zone de rejet 1 de la zone d’activité 4 (fig. 194, 216). La quantité de déchets contenus dans la zone de rejet 1 représente 8 % (330 kg environ) de la totalité des résidus métallurgiques. La proportion entre les trois types de déchets, sans les calottes, laisse plutôt envisager une similitude avec les zones de rejet 2 et 3 décrites ci-après, c’est-à-dire sans la présence assurée d’un foyer métallurgique. Le faible pourcentage de fragments de paroi ainsi que la forte présence de scories ferrugineuses plaident en ce sens. Cette fai-ble quantité de fragments de paroi scorifiée doit toutefois être nuancée : hormis la structure 15, aucune zone n’atteint les pour-centages rencontrés dans la zone d’activité 1 (54 % contre 47 % en Z4 ; fig. 216-217).

La fonction de la fosse 1, qui comporte peu de battitures, une quantité modérée de déchets et aucun charbon de bois, demeure

Fig. 216 Proportion des scories coulées, des scories ferrugineuses et des parois scorifiées par zone de rejet et par structure de la zone d’activité 4.

Fig. 217 Pourcentage des dix types de calottes classifiées pour les trois zones

de rejet de la zone d’activité 4. Fig. 218 Plan et coupe de la fosse 1 (Z4) (CAJ 13, chap 9).

La zone de rejet 2 (R2), avec les bassins

Les déchets découverts dans une des phases de comblement des bassins (CAJ 13, chap. 9) composent la plus grande zone de rejet du site. Ce dépotoir contient en effet plus du tiers des résidus métallurgiques mis au jour, à savoir 1,5 tonne environ. Le ciseau à pointe cat. 498 est l’unique pièce mobilière en relation avec le travail du fer. Malgré le manque de lien spatial direct avec une aire de travail particulière, un tel volume de déchets confirme l’im-portance globale de l’activité métallurgique durant une certaine

période de l’occupation du site. Cette quantité exceptionnelle de déchets contraste tout particulièrement avec le faible nombre de foyers métallurgiques conservés aux alentours de ce dépotoir. La gestion des résidus scorifiés sur l’ensemble du site incite à penser que ces installations devaient se trouver à proximité, le déplace-ment de ces rebuts s’effectuant ainsi sur une petite distance. Cette réflexion ne s’applique pas aux zones de rejet secondaires qui ne renferment que de faibles quantités de déchets métallurgiques (F1, F3, F4 et R5 de F2/Z1).

La zone de rejet 3 (R3)

Cette zone de rejet est située sur la berge méridionale des bas-sins, au sud donc de la zone de rejet 2. Elle contient davantage de

(nb=735) (nb=152)

Fig. 219 Plan et coupe de l’aire de forge 14 (Z4), avec les extrapolations de battitures normées sur 100 kg de sédiment (CAJ 13, chap 9).

déchets que la zone de rejet 1 avec 410 kg environ, soit 10 % de tous les déchets du site. Les constatations faites pour les zones de rejet 1 et 2 restent valables, à la différence notable que cette zone est direc-tement voisine des deux structures métallurgiques 14 et 15. La trop grande densité de résidus métallurgiques empêche toute tentative d’interprétation à partir de leur répartition spatiale. Il en va de même pour les proportions des différents types de calottes. Malgré une plus forte concentration d’aplaties en zone de rejet 1 (21 %) et de denses petites en zone de rejet 3, la présence des autres types de calottes est suffisamment marquée pour empêcher une interprétation claire (fig. 216).

Trois structures à l’écart des zones de rejet

L’aire de forge 14, le bas foyer 15 et la fosse dépotoir 13 sont trois structures en lien avec la métallurgie, mais isolées à plus d’un titre. Elles se situent, d’une part, en dehors des trois zones de rejet déjà décrites et, d’autre part, à un endroit où l’horizon archéologique est totalement érodé. Les activités pratiquées dans les structures 14 et 15 ne peuvent être, à elles seules, à l’origine des quantités de déchets relevées dans les zones de rejet 1 à 3. Une partie im-portante de l’atelier dont témoignent ces déchets, probablement situé en direction du sud, a disparu (chap. 6.4).

L’aire de forge 14

Cette structure forme un reliquat en creux, au sein d’une zone dont la couche archéologique a été totalement érodée. Vu la faible profondeur préservée, la quantité de déchets est négli-geable : moins de 5 kg de scories et de paroi scorifiée, dont seu-lement deux calottes conservées à 50 % ou plus (une fluide et une charbonneuse). Sur le terrain, l’emplacement du foyer n’a pu être cerné avec certitude. Seules les concentrations de batti-tures dans le remplissage de la troisième phase de cette structure attestent de sa fonction en tant qu’aire de forgeage (fig. 219). En tenant compte du fait que toute cette zone est tronquée, les concentrations de battitures relevées dans la seconde fosse (14B) sont considérables, notamment dans son quart sud-est, où elles constituent pratiquement 1 % du sédiment récolté (850 g en moyenne extrapolée sur 100 kg, avec un maximum de 3,5 kg). La typologie des deux calottes déjà mentionnées tend à confirmer une activité principale de forgeage d’objets autour de cette fosse (chap. 7.2). La distance de deux mètres séparant l’aire de forge 14 et le bas foyer 15 semble trop importante pour pouvoir établir un lien spatial entre ces deux structures ; à notre avis, elles n’ont pas fonctionné en association.

Le bas foyer 15

Les quelque 0,3 m3 de ce bas foyer ne contiennent pas moins de 132 kg de résidus métallurgiques, dont plus des deux tiers sont constitués de fragments de calotte. Cette quantité équivaut à 455 kg de déchets par m3 ! Le nombre de battitures dans le sédi-ment de cette structure est plus faible que dans celui de la fosse 14 ; les parties les plus riches en contiennent cependant entre 300 et 450 g extrapolés sur 100 kg de sédiment (fig. 220a). Ce remplis-sage a toutefois livré un outil de forge, le ciseau à pointe cat. 497. Une zone marquée par la rubéfaction atteste de l’emplacement

Onze calottes sur 68 ont été analysées (fig. 221). Les propor-tions de pièces issues des trois étapes de la postréduction sont similaires à celles constatées pour l’ensemble du site : épuration (18 %), compactage (36 %) et forgeage (45 %). Mais ces chif-fres changent considérablement si on les extrapole : épuration (6 %), compactage (14 %) et forgeage (80 %). Cette distorsion constitue un cas unique et résulte d’un trop faible échantillon-nage. Il convient donc de considérer avec réserve l’estimation du poids moyen des calottes de forgeage : 1500 g en moyenne pour les cinq pièces analysées et 830 g en moyenne pour les 40 pièces dénombrées. Quant au poids moyen des calottes d’épu-ration et de compactage, il est fiable et exceptionnellement élevé (fig. 221).

La fosse 13

Cette fosse, réutilisée comme dépotoir, est à sept mètres au sud-ouest des deux structures métallurgiques 14 et 15. Elle contient environ 47 kg de scories, dont plus de 90 % de calottes (fig. 222). Sur 31 calottes conservées à 50 % ou plus, la proportion en piè-ces de grande taille prédomine (71 %). Le contenu de cette struc-ture contraste avec celui du bas foyer 15 où les pièces de petite taille représentent plus de 60 % (fig. 223). Si le remplissage de la fosse 13 provient des structures métallurgiques 14 et 15 assez proches, ces calottes ne font probablement pas partie des rési-dus issus de leur dernière phase de fonctionnement, mais plutôt d’un épisode précédent, marqué par une plus forte proportion d’épuration.

Aspects analytiques de la zone d’activité 4

Ici, le nombre des calottes analysées (41) est équivalent à celui de la zone d’activité 1 ; la proportion y est cependant inférieure à

Fig. 220 Plan et coupe du bas foyer 15 (Z4), avec les extrapolations de battitures normées sur 100 kg de sédiment (CAJ 13, chap 9).

Fig. 221 Extrapolation de l’attri-bution à une étape technologique par type de calotte pour la zone d’activité 4, structure 15.

5 % pour un corpus de 871 calottes. Dans ce cas également, une catégorie spécifique de calotte ne peut pas être attribuée d’office à une étape spécifique de la postréduction. L’extrapolation mathé-matique met en évidence un poids moyen d’environ 950 g pour les calottes d’épuration, de 1320 g pour celles de compactage et de 1000 g pour celles de forgeage. Sur cette même base mathéma-tique, la part de l’épuration est très faible avec 16 % et celle du forgeage prédomine avec 62 % (fig. 224).

Les battitures issues des structures 14 et 15 – ainsi que celles du bas foyer 189 de la zone de rejet 1 (Z1) – ont été soumises à une analyse chimique et à un examen minéralogique. Leurs caractéris-tiques morphologiques permettent de les répartir sommairement en deux catégories, à savoir celle de type lamellaire et celle de type globulaire (chap. 3.4.1). Dans le cas des structures 14 et 15, une distinction plus fine a pu être opérée entre lamellaires fines et la-mellaires épaisses. Deux autres types ont été reconnus dans l’aire

Attribution Type Poids Moyenne Epuration Compactage Forgeage Analyses

nb % g g % est. % est. % est.

Tendance raffinage AP 0 0,0 DP 3 4,9 5120 1707 BO 10 16,4 20250 2025 2 29 3 3 43 4 2 29 3 7 Raffinage CX 0 0,0 Forgeage VI 9 14,8 4600 511 1 100 9 1 CH 7 11,5 7540 1077 1 100 7 1 Tendance mixte FL 18 29,5 13380 743 1 100 18 1 CI 1 1,6 670 670 CO 2 3,3 3190 1595 1 100 2 1 Peu d’analyses DE 0 0,0 Sans analyses QU 1 1,6 2850 2850 NC 10 16,4 7560 756 Total 61 100 65160 1068 2 4 5 11 Total extrapolé 3 6 37 46 Extrapolation sur nb (%) 6 14 80 100 Analyse (% du nb) 18 36 45 100 Analyse (% du poids) 29 47 24 100

Fig. 223 Pourcentage des dix ty-pes de calottes classifiées pour les structures de la zone d’activité 4.

Fig. 222 Plan et coupe de la fosse dépotoir 13 (Z4) (CAJ 13, chap 9).

de forge 14, les battitures scoriacées et les battitures rouillées. La composition chimique de ces battitures (fig. 87) montre des dif-férences dues à l’influence d’éléments sablo-argileux, tout parti-culièrement dans le bas foyer 15. Celle des battitures de l’aire de forge 14 révèle à la fois l’influence d’éléments sablo-argileux et de scories de réduction.

En raison de leur présence discrète dans la zone d’activité 4, seuls deux déchets de forge et trois objets ont été analysés. La réparti-tion équilibrée entre origine locale et origine externe du métal ne permet pas de tirer d’enseignements particuliers.

6.2.5 La ferme 5

La répartition des déchets scorifiés de la ferme 5 permet de per-cevoir deux zones de rejet (fig. 197, 225). La première est centrée sur le bâtiment A et ses alentours ; la seconde est localisée plus à l’est, en direction de la ferme 6. Si les quantités des trois principa-les catégories de déchets sont assez similaires dans ces deux zones de rejet, il n’en va pas de même pour les calottes. Dans la zone est, ces dernières pèsent au total 60 kg ; 34 fragments et pièces dépas-sent 400 g (24 calottes ont une conservation supérieure ou égale à 50 % ; fig. 226). Dans la zone du bâtiment A, elles ne représentent plus que 13 kg et seules quatre pièces dépassent 400 g (fig. 226).

Fig. 224 Extrapolation de l’attri-bution à une étape technologique par type de calotte dans la zone d’activité 4.

Fig. 225 Proportion des scories coulées, des scories ferrugineuses et des

pa-rois scorifiées par zone de rejet de la ferme 5. Fig. 226 Pourcentage des dix types de calottes classifiées pour les deux zones de rejet de la ferme 5.

Cette situation différenciée ne trouve pas de véritable explica-tion. De plus, aucune calotte n’a été analysée bien que la ferme 5 constitue le quatrième ensemble du site en ce qui concerne la quantité de déchets.

En ce qui concerne les calottes, 19 des 44 pièces classifiées se rat-tachent probablement au travail de forgeage et trois au raffinage (fig. 226 et 227). Cette proposition repose sur l’attribution géné-rale des scories à une phase de la postréduction, aucune analyse n’ayant été effectuée sur les calottes de la ferme 5.

En plus des déchets de forge déjà évoqués (chap. 6.1.9), plusieurs outils mis en relation avec le travail des métaux sont issus de la ferme 5 : notamment les ciseaux cat. 589, 590 (d’origine locale) et 648 (d’origine externe) ou encore la lime cat. 650. Mais aussi d’autres pièces comme les ciselets cat. 591 et 637 ou le poinçon cat. 649. Seule une petite partie des déchets de forge et de ces objets, équivalant à un peu plus de 2 % du corpus de la ferme 5, a été analysée, à savoir 19 analyses valides. Ici encore, la parité est quasi parfaite en ce qui concerne l’origine du métal : huit objets et deux déchets sont d’origine externe, sept objets et deux déchets sont des produits locaux.

Attribution Type Poids Moyenne Epuration Compactage Forgeage Analyses

nb % g g % est. % est. % est.

Tendance raffinage AP 88 10,1 60790 691 3 60 53 2 40 35 5 DP 121 13,9 100520 831 BO 93 10,7 117500 1263 2 17 16 5 42 39 5 42 39 12 Raffinage CX 46 5,3 87720 1907 4 100 46 4 Forgeage VI 86 9,9 51360 597 4 100 86 4 FL 48 5,5 30360 633 Tendance mixte CH 75 8,6 82500 1100 3 100 75 3 CI 75 8,6 90650 1209 4 100 75 4 CO 83 9,5 126790 1528 2 40 33 3 60 49,8 5 Peu d’analyses DE 0 0,0 Sans analyses QU 20 2,3 23960 1198 NC 136 15,6 106490 783 Total 871 100 878640 1009 5 11 21 37 Total extrapolé 68 118 360 546 Extrapolation sur nb (%) 13 21,6 65,6 100 Analyse (% du nb) 14 29,7 56,8 100 Analyse (% du poids) 16 38,5 45,5 100

Ferme 5 Type nb % g % Aplatie 2 4,5 1330 3 Dense petite 6 13,6 5350 11,9 Fluide 3 6,8 1790 4 Vitrifiée 9 20,5 3060 6,8 Quille Bourrelet 3 6,8 3210 7,1 Charbonneuse 10 22,7 14340 31,9 Circulaire 9 20,5 11620 25,9 Concave Convexe 2 4,5 4240 9,4 Dense Total classées 44 100 44940 100 % par zone 3,8 4 Non classées 14 6640 Total calottes 58 4,1 51580 4

Origine du métal analysé

ext. loc. ind.

Déchet 2 2 0

Objet 8 7 1

Total 10 9 1

Echantillon 20 2,4%

Ferme 5 834 100%

Fig. 227 Synthèse des données typologiques et analytiques pour la ferme 5.

Fig. 228 Répartition des dix types de calottes classifiées dans la ferme 6.

6.2.6 La ferme 6

On y observe une répartition différenciée entre les calottes retrou-vées majoritairement au sud-ouest de la structure 59 et les autres déchets scorifiés, situés pour la plupart au nord-ouest de cette même structure (fig. 198, 228).

L’atelier métallurgique de la ferme 6 constitue à plus d’un titre un exemple très intéressant pour les études technologiques et de répartition spatiale. Il s’agit en effet d’un « ensemble clos », dans le sens où il est bien distinct des autres unités. Il comporte une unique structure d’où proviennent les déchets, ce qui permet de considérer cet atelier comme un modèle pour une approche quantitative (chap. 7.2). La répartition des différents types de calottes étant de plus particulièrement bien marquée, une inter-prétation plus poussée des activités spécifiques de cet atelier peut être avancée. Cet atelier, dont la durée de fonctionnement est in-déterminée, a ainsi pu produire quelque 210 kg de déchets et près de 13 kg d’éléments de construction de bas foyer.

Le bas foyer 59

La composition des calottes situées dans le bas foyer même ou à ses abords immédiats révèle une étonnante similitude : les six pièces retrouvées dans la structure sont des calottes fluides, des vitrifiées et des charbonneuses mais seules les deux dernières ré-sultent du forgeage (fig. 229-230).

Considérons maintenant le matériel englobé dans différents cercles concentriques s’éloignant de plus en plus du centre de la structure. Jusqu’à dix mètres, les trois quarts du matériel sont composés des trois mêmes catégories de calottes (fig. 231). A l’ex-ception notable de l’ébauche cat. 159, les déchets de forge sont

remarquables, l’enclume à tige cat. 824 et le ciseau à pointe mas-sif cat. 825, deux des trois éléments voués au travail des métaux. L’outillage est donc en considérable sous-représentation.

Du point de vue analytique, il n’est pas nécessaire de sortir le bas foyer 59 de son contexte au sein de la ferme 6. Ainsi dans ce dernier ensemble, un tiers des calottes peut être attribué à l’épu-ration et les deux autres au forgeage (6 pièces analysées sur 127 ; fig. 232). Sur la base de l’extrapolation mathématique, le poids moyen d’une calotte d’épuration est de 620 g et celui d’une ca-lotte de forgeage de 360 g. Ce petit gabarit des caca-lottes est quasi

Fig. 231 Pourcentage des dix types de calottes classifiées pour la ferme 6 et la structure 59. Les trames foncées signalent les types prédominants.

Fig. 232 Extrapolation de l’attri-bution à une étape technologique par type de calotte pour la ferme 6. Les pourcentages se calculent par rapport au NMI de chaque caté-gorie, ainsi que de la totalité des calottes.

identique à celui mis en évidence dans la zone de rejet 1 (F2/Z1), le poids moyen global des calottes de la ferme 6 étant de 570 g. Par contre, l’analyse du métal composant les déchets de forge et les objets indique une origine exclusivement externe (six pièces analysées). Ce qui pose un gros problème face à l’évidente acti-vité métallurgique identifiée dans cet ensemble.

6.3 Répartition spatiale du mobilier métallique