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LE DIALOGUE DU MÉNON

5. LA VOIE SURE D’UNE SCIENCE

Une science se définit par le fait qu’elle utilise des chiffres, et non des lettres, comme moyen de communication principal.

L'objectif ici va être d'analyser un peu mieux les rapports existant entre la philosophie et la science. Mais pourquoi s'intéresser aux rapports entre ces deux disciplines ? Quand on observe ce que Platon a fait inscrire sur le frontispice, la devanture, de son école l’Académie – c’est-à-dire sur sa caverne personnelle, celle qu'il a construite, d'après mon analyse, juste à l’embouchure, à la sortie, contigüe à celle des sophistes qui représente le système politique en place à Athènes à l’époque – : « Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre », cela indique déjà assez cet accent mis sur la science, en l'occurrence ici la géométrie. Géométrie que l'on retrouvera, par exemple, dans le dialogue du Ménon lorsque Socrate prend pour support à son argumentation le calcul de la mesure du double du carré par la diagonale. Cette relation entre philosophie et science va se retrouver également

chez Aristote, en tant que fondateur de la logique, c’est-à-dire d'une méthode d'analyse objective des énoncés. Au-delà de Platon et d'Aristote, on retrouvera également cette volonté de rapprocher philosophie et science très présente au XVIIème siècle, à travers des penseurs comme Descartes et Spinoza : chez Spinoza, dont le titre complet de son ouvrage majeur est L'Éthique démontrée selon la méthode géométrique ; chez Descartes qui écrit ses Règles pour la direction de l'esprit en essayant de suivre une méthode scientifique et qui précise également dans son Discours de la méthode qu'il veut atteindre à cette rigueur, ou en tout cas, s’inspirer de cette rigueur qu'il rencontre dans les sciences . 89

Ce qui est paradoxal, c'est qu'en France la philosophie est plutôt associée à la littérature. On la trouve, par exemple, classée dans le département des Lettres à l’université. Alors que les principaux penseurs que sont Platon, Aristote, Descartes et Spinoza, pour ne citer qu’eux, lui ont donner une orientation résolument scientifique. La qualité littéraire a même pu être perçue, par Aristote notamment, comme un obstacle à la la rigueur démonstrative que nécessite le discours philosophique :

Que la clarté soit requise pour l'apodeixis comprise tant comme démonstration scientifique que comme preuve rhétorique, c'est un lieu commun de l'aristotélisme, clarté qui d'abord ne s'accommode pas facilement de la figure.

Cf. Descartes, Discours de la méthode, deuxième partie, «  Règles de la méthode  », éd. Vrin,

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1999, pp. 66-75.

Ainsi les Seconds Analytiques mettent-ils en série les définitions claires et les raisonnements concluants : « De même que, dans les démonstrations, il faut qu'il y ait des raisonnements concluants, de même, dans les définitions, il faut qu'il y ait clarté  » (Aristote, Seconds Analytiques, II, 13, 97 b31s). […] Noms propres, définitions claires, syllogismes concluants : le discours qui aide le phénomène à se dévoiler doit être transparent. La clarté est bien le style du logos en tant que phénoménologique, en tant qu'il disparaît devant ce phénomène qu'il fait voir. 90

Pourquoi la philosophie tend-elle à vouloir suivre, pour reprendre une expression de Kant, « la voie sure d’une science » ? Qu'est-ce que la philosophie 91 cherche à vouloir se rapprocher d’une démarche scientifique ? D’autant qu'avant même d’essayer de l'expliquer, on voit clairement qu'elle n'y a pas réussi. Jamais la philosophie n'a réussi en effet à établir de démonstrations dont la valeur scientifique fasse l'unanimité. On peut donc d’ores et déjà faire ce constat que la philosophie a échoué dans sa tentative de se développer avec la rigueur des sciences, plus particulièrement celle des mathématiques.

Alors pourquoi ce rapprochement ? En premier lieu parce que science et philosophie poursuivent toutes deux la même chose. Elles poursuivent la vérité. Et en second lieu parce qu'elles travaillent toutes les deux à l'extérieur de la caverne.

Elles travaillent sur des enveloppes, des surfaces, des contours, pas sur des intériorités. Ni la science ni la philosophie ne travaillent sur l'intérieur de leurs

Barbara Cassin, L’effet sophistique, III, 2, «  Logiques de la fiction  », éd. Gallimard, coll. nrf

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Essais, 2009, pp. 497-498.

Kant, Critique de la raison pure, Préface de la seconde édition, trad. Alexandre J.-L. Delaware et

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François Marty, éd. Gallimard, coll. Folio essais 1990.

objets. La science mesure des rapports entre différents objets mais elle considère ces objets comme des espèces de baudruches vides, c'est-à-dire dénuées d'intériorité. Pourquoi est-il nécessaire d’un point de vue scientifique que l'objet soit dénué d'intériorité ? Parce que si l'objet disposait d'une intériorité, il serait susceptible de varier. De varier de telle manière qu’il échapperait aux règles scientifiques, c'est-à-dire qu’il deviendrait imprévisible. Si vous me dites : « Moi, j'ai une intériorité. » Qu'est-ce que je dois en conclure ? Que vous êtes susceptible de ne pas réagir comme je m'y attends. Maintenant si vous vous reprenez en me précisant :  «  J'ai une intériorité, mais bon, vous ne verrez pas la différence en surface.  » Je peux la considérer comme quantité négligeable. Je peux vous considérer comme un simple objet scientifique. C'est-à-dire que dans une situation donnée je serais susceptible de prévoir votre comportement. La seule chose qui me permette d’envisager que votre comportement puisse varier de manière imprévisible, c'est de supposer qu'au-delà des règles scientifiques, au-delà des règles psycho-physiologiques, qui vous constituent en tant qu’objet, vous disposez également d'une intériorité qui puisse venir perturber le comportement attendu. Un scientifique, quand il étudie un lapin ou une souris dans son laboratoire, ne cherche pas à comprendre qui est ce lapin ou cette souris. Il ne cherche pas à connaître les états d’âme de l’animal en question. Il recherche des universaux, c'est-à-dire des comportements qui soient valables pour toute l'espèce et qui lui permettent donc de caractériser son lapin ou sa souris comme un objet. Souvenons-nous de la 12ème

aporie de la Métaphysique d'Aristote : « [...] les êtres individuels [...] ne seront pas objet de science, toute science portant sur l'universel. » 92

La philosophie, de la même manière, cherche, on l'a vu, à sortir du dedans, à sortir de la caverne, à travailler à l’extérieur, pour se libérer du corps et d'une intériorité qui perturbe, en fait, l'adéquation entre le logos, la rationalité du discours, et l'objet visé. Philosophie et science travaillent à l'extérieur sur la vérité, c'est-à-dire sur l'adéquation parfaite entre le discours et l’objet. Et pour arriver à ce résultat, que ce soit pour l’une ou l’autre, il ne faut pas que l'objet bouge. Car si tel était le cas, cela poserait certains problèmes de définition.

Les sciences abstraites

Je voudrais maintenant m’intéresser à une différence radicale qui existe entre les deux disciplines et qui explique l’échec de la philosophie à se constituer en tant que science véritable. On peut distinguer deux grandes catégories parmi les sciences avec, d'un côté, celles qui ont recours à l'expérience, et, de l'autre, celles qui n'y ont pas recours, comme les mathématiques pures ou la physique théorique par exemple. Les sciences abstraites – dénomination sous laquelle je regrouperai celles qui n’y ont pas recours – déduisent à partir d'une axiomatique de départ un certain nombre de propriétés qui sont absolument vraies dans les limites de leur

Aristote, Métaphysique, Β, 6, 1003 a, trad. J. Tricot, éd. Vrin.

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cadre axiomatique. Pour prendre l'exemple de la géométrie euclidienne, à condition d’en accepter le 5ème postulat que l'on peut énoncer comme suit : 93

«  Étant donné une droite et un point extérieur à cette droite, on ne peut mener qu'une seule droite passant par ce point qui lui soit parallèle. », on en déduira un certain nombre de propriétés qui seront valides dans le cadre du modèle euclidien.

Mais en modifiant ce postulat, on obtiendra d’autres formes de géométries que l’on nomme non-euclidiennes (celles de Lobatchevsky et de Riemann notamment), qui s’avéreront tout aussi valides d’un point de vue théorique, sans considération aucune des applications pratiques qu’elles seraient susceptibles de rencontrer.

Ces modèles abstraits n'ont aucunement la prétention, voire ne s'intéressent même pas à la pertinence qu'ils pourraient avoir en-dehors de leur cadre axiomatique. Ils ne « débordent » pas. Ils n'ont pas la prétention de dire que ce qui est vrai à l’intérieur du cadre défini selon leurs propres critères, le sera aussi à l’extérieur. Et ce n'est pas parce qu'un nouveau théorème sera découvert qu'il représentera pour autant un quelconque intérêt en-dehors de son modèle axiomatique. Le mathématicien pur ne se préoccupe pas de la relation que peuvent entretenir ses travaux avec la réalité. L’appellation même de sciences abstraites permet de le comprendre.

Même s’il s’agit ici d’un postulat dont la valeur de vérité est moindre par rapport à celle d’un

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axiome.

Les sciences appliquées

Ensuite, il y a les sciences appliquées qui, elles, utilisent des modèles mathématiques pour travailler sur et avec le réel. La philosophie théorique, de son côté, que fait-elle ? C'est ici que se concentre le problème. La philosophie théorique se trouve dans une situation intermédiaire. Elle veut se débarrasser du corps et donc, sortir de la caverne. Ne travailler que dans le pur espace, c'est-à-dire ne travailler qu'au niveau du concept, de la surface, de l’enveloppe, cette fameuse baudruche vide dont j'ai parlé plus haut. Elle veut travailler comme n'importe quelle science abstraite, uniquement sur le concept. Mais elle prétend, et c'est là le point important, que son discours a une validité au-delà de son propre système de pensée. Son discours est censé avoir une valeur (et pas n'importe laquelle, puisque qu'il s'agit ici d'une valeur de vérité) au-delà de sa seule pertinence logique. Ce que ne saurait envisager un scientifique pur. Il dirait :  «  Voilà, c'est vrai dans ce système de pensée. C'est vrai si l'on considère son axiomatique. Ça fonctionne parfaitement, c'est cohérent. » Mais la philosophie théorique prétend aller plus loin, dépasser les bornes au sens propre. Elle affirme que son discours est vrai non seulement parce qu’il est cohérent, comme se doit de l’être n'importe quel discours théorique, mais qu’il l’est aussi de manière inconditionnelle, qu’il est vrai dans LA réalité.

Et c'est ici que se creuse la différence. Car pour que ça fonctionne, que fait la science ? Elle applique. Elle passe par le détour de l’expérience qui est utilisée pour tester la pertinence d’un modèle théorique dans une configuration donnée. Il s'effectue une sorte de communication, ce qu'on verra par la suite, entre la θεωρία, la théorie, et le monde. La philosophie théorique, par contre, fait l'impasse sur le corps. Elle ne veut pas de l'expérience. Donc, comment peut-elle garantir sa vérité ? C'est la question qui se pose . Soit on concède que la philosophie se limite 94

La remise en cause d'un modèle philosophique par d'autres philosophes ne saurait d'autre part

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être considérée comme une sorte d'expérience, entendue comme une possibilité de sortie du système. Ce que je considère comme le problème fondamental de la philosophie théorique, c'est de confondre la question de la valeur et celle de la vérité. Si deux philosophes ne sont pas d'accord entre eux, c'est plus une question d'affaire personnelle que de vérité. C'est qu'ils redéfinissent les termes, chacun selon ses propres critères, mais qu'il prétendent tous deux leur donner une portée universelle. C'est pour ça que quand un philosophe dit : « ce n'est pas vrai », il ferait mieux de dire, comme dans la publicité : «  Nous n'avons pas les mêmes valeurs  ». La question de la vérité, formulée dans le langage de l'intériorité, est tout sauf pertinente. On ne peut pas traiter la question de la vérité en utilisant un langage dont la fonction principale est de permettre à des intériorités de communiquer ensemble, des intériorités qui sont variables dans le temps, qui sont tout sauf des constantes.

à une simple construction logique — et je rappelle ici les mots de Bergson : « Un 95 système philosophique semble d'abord se dresser comme un édifice complet, d'une architecture savante [...] Nous éprouvons, à le contempler sous cette forme, une joie esthétique » . C'est un échafaudage, un bâtiment, une cathédrale logique 96 qui est magnifique, peut-être, de par sa cohérence interne, de par la profondeur de ses vues, la complexité de sa réflexion. C’est une cathédrale, c'est très impressionnant à voir architecturalement parlant, mais cela n'a aucune valeur, ou,

Nous pouvons considérer la logique comme une science. Comme la forme pure de la

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philosophie. La logique n'utilise pas le langage dans ce que j'appelle sa fonction intercommunicationnelle. Elle utilise le langage de la même manière que le font les mathématiques. Elle utilise un langage vide et creux. En logique, Jean et Paul n'ont aucune intériorité. Ce sont des a et des b. En tant que science abstraite, celle-ci fonctionne parfaitement bien à l'intérieur de son cadre définitionnel. Le problème c'est que la philosophie prétend en faire usage au dehors. Les sciences le font aussi mais à la différence près qu'elles utilisent l'expérience pour faire le pont, pour établir une correspondance, pour communiquer avec l'objet. L'expérience est la réponse que renvoie le monde à la science, même si cette réponse ressemble trop souvent à un vulgaire écho. L'homme s'inquiète souvent du fait que le monde ne réponde pas, qu'il n'y ait personne à l’autre bout du fil, qu'il n'y ait pas de communication véritable avec l'objet, que l'homme soit seul et se parle à lui-même. L'expérience peut malgré tout être considérée comme une certaine forme de réponse que le monde renvoie à la représentation abstraite que le scientifique s'en fait. C'est en tout cas ce qu'il cherche à travers elle, à faire répondre le monde, à communiquer avec lui. Et même si l'on introduit certaines réserves, si l'on dit que ces expériences qu'effectue le scientifique se font en laboratoire, sous cloche, que l'expérimentateur influe toujours d'une quelconque manière sur son objet, que les appareils qu'il utilise parasitent la connexion, il y a quand même une réponse, aussi déformée soit-elle. En philosophie, il n'y en a aucune. Il n'y a même aucune tentative pour que cela soit. Le philosophe, fort de sa doctrine, affirme que le monde est fondamentalement comme il le présente, mais il n'essaye même pas d'entrer en contact avec lui.

Bergson, La pensée et le mouvant, « L'intuition philosophique », éd. P.U.F, Paris, 1938.

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en tout cas, on a du mal à en reconnaître la valeur à l'extérieur, dans le monde – un reproche qui est souvent adressé à la philosophie . 97

Soit la philosophie dit vrai, c’est-à-dire que son échafaudage logique a une pertinence dans le monde, mais comment peut-elle alors le démontrer puisqu'elle refuse de passer par le détour de l'expérience puisque la philosophie,

Comme le dit Bergson, un système philosophique est fascinant en tant que tel, de par la rigueur

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logique qui s’en dégage. Après, que son auteur assume, ou soit réellement convaincu, de la pertinence de celui-ci dans la réalité, c'est une autre question. Le portrait que l'on nous fait généralement du philosophe, n'est pas celui de quelqu'un du monde, entendu comme représentation collective. Le portrait qu'en fait Platon dans l’allégorie de la caverne, est celui d'un personnage qui se situe en-dehors, qui se marginalise par rapport au système. Le philosophe, pourrait-on dire, c'est celui qui bâtit un échafaudage logique aux portes de la caverne. Pour prendre le pas, pour damer le pion aux sophistes, celui-ci n'a pas 36 solutions car il développe un discours similaire, il utilise des arguments similaires, il dispose d'une forme de raisonnement logique qui fait sa force, mais que le sophiste possède aussi. Il lui faut donc un atout supplémentaire. Cet atout, c'est la vérité. Le philosophe déclare, si je peux me permettre d'emprunter sa voix : « Je ne suis pas un sophiste, parce même si nous fonctionnons de manière identique, pour le sophiste ça ne fonctionne qu'à l'intérieur du système de représentation auquel vous appartenez. Moi, en plus, je vous dis la vérité sur le dehors. » C'est son atout maître. Sa vérité ne se limite pas à la vérité d’un système. Car s'il tel était le cas, nous retomberions dans le Protagoras et «  l'homme mesure de toutes choses  ». Le philosophe ne peut pas accepter l'idée que la vérité telle qu'il la conçoit ne soit vraie qu'à l'intérieur de son système de pensée, sinon il retombe immanquablement du côté des sophistes. Il se doit de détenir LA vérité pour se différencier. Ce que l'on verra dans le chapitre suivant avec l’analyse du postulat de Parménide, c'est que la philosophie s'est mise en place, s'est déclenchée, sur l'idée que la vérité va au-delà de la simple pensée, qu'elle la dépasse, la prolonge. Ce sont les fondements de la philosophie, sa pierre angulaire. Et pour répondre à la question : «  Est-ce qu'un philosophe pense que son système fonctionne bel et bien dans le monde du dehors ? » Je répondrai que plus que ça, c'est la philosophie elle-même, qui a été pensée de cette manière. La philosophie est une sophistique du réel. Marcel Conche, par exemple, que j'ai la chance de connaître personnellement, développe une conception de la nature, de la φύσις, qui est pour lui la vérité du monde et c'est une vérité absolue. On se rapproche ici d'une mystique. Vous vivez aujourd'hui dans l'illusion de la caverne.

La vérité est dehors, et le philosophe la détient. Seulement, comme on l'a vu, il utilise un langage de l'intérieur et refuse d’en passer par le corps pour prouver ses dires. Il ne peut pas le faire puisque pour lui le corps n'est qu'une illusion. Donc il faut le croire sur parole. Ce qui caractérise en effet la tonalité mystique inhérente à toute philosophie et qui entraîne aussi que l’on puisse se poser ce genre de question : « Est-ce que le philosophe y croit vraiment ? » Je pense que oui, je pense honnêtement, qu'il en est convaincu. Marcel Conche est convaincu de la réalité de la nature comme principe premier des choses, comme principe universel.

contrairement aux sciences appliquées, ne fait pas d'expériences  ? Elle ne vérifie pas sa logique, elle ne donne pas de preuves.

Ce qui met donc la philosophie théorique dans une situation assez délicate qui la rapproche davantage d'une mystique que d'une science, le seul moyen dont elle dispose pour être reconnue étant d’être crue sur parole. «  Oui, ce que tu dis est vrai, même si tu refuses d’en fournir les preuves.  » Elle ne peut fournir de preuves par définition puisqu'elle s'est établie en sortant de la caverne, dans un monde de purs concepts. Nous nous retrouvons donc ici encore dans une situation d'impasse pour la philosophie théorique, qui affirme des vérités sans aucun moyen pour les garantir.

Le problème du langage

Le problème du langage