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Virus influenza

Dans le document LES VIRUS D’INTERET MEDICAL (Page 82-89)

Liste des tableaux

1) Virus influenza

Famille : orthomyxoviridae Genre : α, β, γ influenza virus

Espèce :Virus influenzaA, B, C. Si les virus de type C sont assez stables, les

virus A et B sont très évolutifs

Structure :

• Génome : ARN monocaténaire segmenté • Capside : hélicoïdale

• Enveloppe : porte de spicules de deux types, hémagglutinine (HA) et neuraminidase (NA) qui déterminent les sous types A.

Particularités :

La variabilité génétique des virus influenza résulte de deux mécanismes: glissement et cassure. Les glissements antigéniques sont responsables d’épidémies d’extension et d’intensité variable selon les années. Les cassures antigéniques sont responsables des pandémies à intervalles irréguliers à raison de trois ou quatre par siècle [56].

• La dérive, ou le glissement, génétique, liée à l’accumulation de mutations ponctuelles dans le génome dues aux erreurs de recopiage de l’ARN polymérase à l’origine de nouveaux variantes génétiques. Ces variations géniques surviennent pour les types A et B ;

• Le saut, ou la cassure, génétique ne concerne que les virus de type A, qui correspond à un échange de segments génomiques par réassortiment lors de co-infections. Ainsi, une HA et/ou une NA nouvelles apparaissent,

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inconnues pour le système immunitaire de l’ensemble de la population et définissant un nouveau sous-type du virus H? N? [57].

La grippe peut sévir selon 3 modes : sporadique, épidémique et pandémique [56].

Figure 13:les deux mécanismes de la variabilité génétique du virus de la grippe [58].

Réservoir : Le réservoir des virus A est constitué par les oiseaux aquatiques. Les

virus B et C ont un réservoir humain [59].

Mode de transmission : est par voie aérienne par l’intermédiaire des gouttelettes

riches en virus provenant de la toux, des éternuements des sujets malades et manu-portée par les mains et les objets souillés [60].

Pouvoir pathogène : Grippe simple

La grippe est facilement évoquée devant un syndrome grippal complet associant un syndrome infectieux à début brutal, 1 à 2 jours après un comptage (fièvre, frissons, malaise), puis suivi de signes respiratoires (rhinorrhée, éternuement, douleur pharyngée, toux) et d’un syndrome algique (céphalées, myalgies, arthralgies). Le catarrhe dure classiquement 3 jours mais peut se prolonger jusqu’à 8 jours. La toux peut durer plus de deux semaines.

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Les complications principales sont les surinfections bactériennes et la grippe maligne.la principale bactérie isolée lors de ces co-infections demeure S.

pneumoniae, devant Staphylococcus aureus, H. influenzae.

La pneumopathie virale primaire, ou « grippe maligne », est rare, se présente par un tableau de syndrome de détresse respiratoire aiguë(SDRA) survenant précocement, 2 à 3 jours après le début des symptômes de grippe

Autres complications respiratoires, à type d’otite moyenne aiguë, de sinusite, de trachéite, de bronchite. L’ensemble de l’arbre respiratoire peut être touché, et les différentes atteintes sont souvent concomitantes [61].

La grippe peut entrainer des symptômes extra-respiratoires, notamment digestifs (diarrhée, douleurs abdominales), neurologique (méningites lymphocytaires et des manifestations d’encéphalite virale accompagnées de convulsions et de troubles de la conscience). Des complications cardiaques peuvent, par ailleurs, se rencontrer, sous forme de péricardite ou de myocardite. Ainsi que le Syndrome de Reye associé à la prise d’aspirine (encéphalopathie avec hépatite aiguë). Le terrain du patient est en grande partie responsable du tableau clinique car une décompensation de maladies chroniques peut apparaître : asthme, broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), diabète, obésité morbide (indice de masse corporelle [IMC] > 40), insuffisance cardiaque et symptôme néphrotique. Les personnes âgées sont donc particulièrement vulnérables [62].

Grippe aviaire A/H5N1

Reste à ce jour sans transmission interhumaine. Elle touche l’homme ayant un contact rapproché avec des volailles malades en Égypte et Asie. Chez l’homme, après une incubation de 2 à 4 jours (maximum 8 jours), le tableau débute souvent par une diarrhée pour se compléter par des signes respiratoires avec notamment une pneumopathie responsable du décès dans les formes graves. Des formes

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cliniques sans gravité sont possibles, de même que des formes asymptomatiques [63].

Grippe à virus A/H1N1

Apparue au Mexique en 2009 et à l’origine d’une nouvelle pandémie. H1N1 est un variant contenant des gènes de plusieurs virus connus d’origine porcine, aviaire et humaine. La transmission interhumaine a été rapidement très efficace. Cette nouvelle pandémie n’a cependant pas été particulièrement virulente par rapport à la grippe saisonnière, avec une mortalité comparable (autour de 0,04— 0,2 %), mais avec une transmissibilité potentiellement importante, notamment chez les adolescents et les adultes jeunes (les plus âgés ayant probablement déjà rencontré un virus proche .La durée d’incubation moyenne est de 48 heures (deux à sept jours). la majorité des patients présentant un syndrome grippal caractéristique comparable dans ses symptômes et dans son intensité à la grippe saisonnière. Les formes asymptomatiques ne sont pas rares. La grippe A(H1N1) est cependant potentiellement grave chez l’adulte jeune, la femme enceinte, le sujet obèse, l’immunodéprimé et en cas de comorbidités [64].

D’autres types de grippes zoonotiques sont apparues (et apparaîtront) comme la grippe A(H7N9) dont les premiers cas humains ont été rapportés en Chine en 2013 (létalité : 39 %) [63].

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Figure 14:Emergence chez l’homme d’un nouveau virus de la grippe A d’origine porcine [65].

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Diagnostic :

Prélèvement : prélèvement nasal, nasopharyngé ou trachéobronchique.

Le diagnostic des infections à virus influenza repose sur le diagnostic direct soit grâce à la détection du virus par culture virale ou (ME), la recherche directe d'antigènes viraux par (IF, EIA), ou la détection du génome viral par la Reverse transcriptase polymerase chain reaction (RT-PCR).

La sérologie est peu utile au diagnostic [66].

Traitement :

Le traitement est symptomatique repose sur le repos, l’hydratation, Les antipyrétiques, antalgiques, décongestionnants nasaux, antihistaminiques, antitussifs et des fluidifiants. La vitamine C peut aussi être conseillée pour accélérer le rétablissement [62].

Seules 2 classes d’antiviraux sont actuellement sont utilisées dans un but curatif, uniquement chez les personnes fragilisées ou présentant un tableau clinique sévère: les dérivés de l’adamantane (amantadine et rimantadine) et les inhibiteurs de la neuraminidase (INA). Parmi les INA, l’oseltamivir (Tamiflu®) est disponible sous forme orale et le zanamivir sous forme intraveineuse. Ou sous forme inhalée du zanamivir (Relenza®). Le traitement curatif doit être utilisé dans les 48 heures suivant le début des symptômes et la durée du traitement est de 5 jours [61].

Prévention :

Lors des périodes d’épidémie, des mesures d’hygiène simples permettent de limiter la transmission du virus d’un individu à l’autre :

éviter les contacts entre les personnes grippées et l’entourage ;aérer les chambres ;réduire les déplacements ; éviter de serrer les mains ; se couvrir la bouche ou le nez à chaque toux ou éternuement ; se moucher dans des mouchoirs en papier à usage unique jetés dans une poubelle recouverte d’un couvercle ; se

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laver les mains régulièrement et utiliser les solutions hydroalcooliques ; porter des masques chirurgicaux ; arrêter le travail dès que la maladie est diagnostiquée (repos et diminution de la contagion) ; s’hydrater abondamment (boissons chaudes, soupes et eau) [62].

les anti-neuraminidases peuvent être utilisés également en prophylaxie post-exposition individuelle ou en prophylaxie saisonnière [62].

La vaccination reste le pilier de la prévention et donc de la lutte contre la grippe. Elle est proposée aux patients présentant des facteurs de risque. Les vaccins, optimisés chaque hiver, comportent un exemplaire de chaque sous-type de virus A et de chaque lignage de virus B, ils sont donc quadrivalents. La plupart des vaccins disponibles sont des vaccins inactivés, Ils s’administrent par voie intramusculaire. Ils peuvent être utilisés à partir de l’âge de 6 mois. La primovaccination nécessite l’administration de deux doses à un mois d’intervalle. Un faible nombre de doses de vaccins vivants atténués sont administrées par voie intranasale. Elles peuvent être proposées de 2 à 18 ans. L’immunité apparait environ 15 jours après l’injection vaccinale. La tolérance est bonne [67].

Figure 15: Les virus influenza circulant chez l’homme et inclus dans les vaccins quadrivalents comprennent deux virus de type A (A[H1N1]pdm09 et A[H3N2]) et deux virus de type B (lignages

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