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Nous venons de souligner qu’au milieu des années soixante-dix, il existe toujours une certaine activité portuaire dans le port supérieur, devant le Vieux-Montréal, bien que les équipements soient désuets et peu utilisés. Si il a été initialement question de moderniser ces installations, en construisant un terminal à conteneurs sur l’espace remblayé situé entre les quais Jacques-Cartier et de l’Horloge, le gouvernement fédéral a finalement décidé en 1977 de privilégier une vocation urbaine pour ces espaces. Et c’est après une quinzaine d’années d’études, de débats et de discussions qu’un parti d’aménagement, privilégiant une vocation publique pour le site, a été retenu en 1990. Ceci, alors que jusqu’au milieu des années quatre-vingts c’est un parti d’aménagement privilégiant une importante composante immobilière qui était recherché par le gouvernement fédéral. Nous reviendrons en détail, dans la troisième partie du présent ouvrage, sur les stratégies qui ont conduit à l’abandon de l’activité portuaire traditionnelle et sur les différentes étapes du processus de planification du réaménagement qui ont abouti au choix d’un espace public dégagé. Ce qui nous préoccupe tout d’abord, c’est de témoigner des changements qui ont eu lieu et de présenter le Vieux-Port tel qu’il a été aménagé et tel qu’il peut être découvert aujourd’hui.

Le Vieux-Port de Montréal aujourd’hui, est un vaste espace récréo-touristique et patrimonial, à vocation entièrement publique, sans logement, complexe commercial majeur ou bureaux. Il couvre 54ha et s’étend sur plus de 2,5 km le long du fleuve Saint-Laurent. Les aménagements réalisés sont sobres et la vocation première du lieu est la promenade. Le réaménagement se démarque de ce fait totalement des autres exemples de reconversion portuaire nord-américains qui ont privilégié une réappropriation mixte avec logements, commerces et bureaux. Chaline (1994) parle d’un modèle nord-américain de redéveloppement des waterfronts, et du contre- exemple que constitue Montréal.

Figure 3.2.2.5-2 Le Vieux-Port de Montréal (photo Sabine Courcier, 2000)

Le Vieux-Port a été réouvert aux visiteurs à partir du début des années quatre-vingts. Des interventions ponctuelles ont permis une réappropriation graduelle du site par la population. Le Vieux-Port connaît aujourd’hui un grand succès et ce particulièrement auprès des Montréalais. Les sections qui suivent vont nous permettre de détailler le parti d’aménagement qui a été retenu en 1990 (4.1) et les caractéristiques du succès de l’espace requalifié (4.2). Nous questionnerons enfin les tendances de l’évolution du site (4.3). Il s’agit de préciser quelle place occupe le Vieux-Port aujourd’hui dans la vie urbaine pour mieux appréhender par la suite les effets du réaménagement.

4.1. Le parti d’aménagement : un lieu public, de détente et de récréation

Le processus de planification du Vieux-Port a été marqué par deux séries de consultations publiques, tenues en 1978-1979 puis en 1985-1986. Ces étapes importantes, sur lesquelles nous reviendrons en détail dans la troisième partie, ont

abouti à l’affirmation de la vocation principale du Vieux-Port « À la suite de l’évolution qu’a connue le Vieux-Port depuis dix ans, il est maintenant temps d’affirmer de façon non équivoque la vocation de lieu public, de détente et de récréation du Vieux-Port. Ceci exclut la vocation résidentielle de même que toute commercialisation intensive et les activités portuaires industrielles » (Comité consultatif du Vieux-Port, 1986, p. 22).

Les secondes consultations ont particulièrement guidé l’élaboration, en 1990, du plan directeur d’aménagement. L’approche a été basée sur la réutilisation du lieu et sa mise en valeur graduelle, en tenant compte de ses qualités intrinsèques (Comité consultatif du Vieux-Port, 1986). Le plan directeur présente ainsi davantage une vision cohérente de l’ensemble du site plutôt qu’une image définitive des aménagements, des ajustements ont d’ailleurs dû être faits à la suite de nouvelles données et de contraintes techniques révélées lors de travaux (Cardinal, Hardy et associés et al., 1990). Le parti d’aménagement retenu est basé sur l’identité du Vieux-Port et les interventions ont été menées en distinguant trois secteurs, les secteurs est, ouest et centre qui chacun ont une vocation particulière.

4.1.1. Les trois thèmes fondant l’identité du Vieux-Port

Reprenant les principes issus de la consultation publique, les consultants chargés de l’élaboration du plan directeur, en collaboration avec la Société du Vieux-Port, présentent l’identité du Vieux-Port autour de trois thèmes : « un lieu d’histoire et d’appartenance, un port, un espace public polyvalent » (Cardinal, Hardy et associés et al., 1990). Ces trois thèmes sont devenus la base du parti d’aménagement et la proposition de design qui y est articulée repose sur deux principales intentions : « Affirmer l’identité portuaire et industrielle du lieu. Transformer la morphologie du territoire de façon à établir une relation nouvelle entre la ville et l’eau, fonder cette intervention sur l’évolution historique du lieu » (ibid. p. 33). Nous allons préciser, dans les paragraphes qui suivent, ce que signifient ces thèmes et ces intentions et comment ils s’inscrivent aujourd’hui dans le Vieux-Port réaménagé.

4.1.1.1. Un lieu d’histoire et d’appartenance

La problématique patrimoniale du site a émergé et s’est imposée progressivement au cours du processus de planification, permettant d’affirmer que le Vieux-Port est avant tout un témoin majeur du passé de la ville et que l’un des premiers principes du réaménagement consiste à mettre en valeur ce caractère historique. La morphologie des jetées, de même que les installations portuaires existantes et les vestiges archéologiques expriment le passé de Montréal et portent en cela une signification culturelle. La configuration générale du site atteste des activités portuaires et industrielles du début du siècle. Celles-ci sont marquées dans l’espace par le caractère imposant des quais, la présence de l’entrepôt frigorifique et des vestiges de silos à grains dans la partie est, la présence de l’élévateur à grain no 5 dans la partie ouest. L’embouchure du Canal de Lachine a été déblayée et les écluses ont été remises en état. Plusieurs circuits d’interprétation historique invitent le promeneur à prendre connaissance de l’histoire du port (notamment le long des quais et dans la Tour de l’Horloge) et une balade commentée propose un tour guidé racontant l’histoire du Vieux-Port.

Le territoire offre d’autre part, des vues imprenables sur des éléments marquants du paysage montréalais; le fleuve, le port, le Vieux-Montréal, le centre-ville, le Mont-

Royal, les îles, les ponts Jacques-Cartier, Victoria et Champlain. « On prend conscience en ces lieux, en quelques coups d’œil, de la géographie, l’histoire et l’échelle de notre ville» (Cardinal, Hardy et Associés, et al., 1990, p. 6). Et c’est du Vieux-Port que l’on observe le mieux le Vieux-Montréal et les différentes époques qui marquent son développement. Les aménagements ont cherché à préserver et mettre en valeur ces perspectives (à l’aide de passerelles, de belvédères ou de percées visuelles).

Le territoire du Vieux-Port est considéré dans le plan directeur d’aménagement comme site historique bien qu’il ne bénéficie alors pas de protection légale dans ce sens. Ce statut lui sera donné en 1995, lors de l’agrandissement du périmètre historique du Vieux-Montréal (cf. 8.2.1.1). L’aménagement s’est inspiré des principes de conservation des monuments historiques définis dans les chartes de l’Unesco : le maintien de l’intégrité des lieux, la réversibilité des interventions afin de préserver les installations pouvant éventuellement faire l’objet d’une réutilisation, la conservation de la signification culturelle du lieu, la réutilisation des installations et l’interprétation des vestiges historiques.

4.1.1.2. Un port

Si aucune marchandise n’est plus transbordée sur le territoire du Vieux-Port, la réalité portuaire est cependant inscrite dans les formes du lieu (quais et présence des équipements portuaires imposant) et il reste des activités portuaires qui jouxtent le Vieux-Port ou le traversent. La jetée Alexandra et la gare maritime d’Iberville (qui se trouvent dans la partie ouest du Vieux-Port, en face du musée de la Pointe-à- Callière), de même que le secteur Bickerdike (à l’ouest du Vieux-Port) sont des propriétés du Port de Montréal et sont le lieu d’activités portuaires que le promeneur peut entendre et observer. La jetée Alexandra accueille des navires de croisière (autour de 30 000 croisiéristes par an) et des bateaux (lacquiers, cargos) pour la période hivernale ou nécessitant des réparations. La présence de ces bateaux, dont on peut apprécier le gigantisme, est un attrait majeur du site. « Ce n’est qu’à cette condition qu’un aspect essentiel du génie du lieu pourra être pleinement ressenti» (Cardinal Hardy et Associés, et al.,1990, p.16). Le site est aussi traversé d’est en

ouest par une voie ferrée toujours en activité. Si celle-ci a souvent été considérée dans le processus de planification comme une contrainte importante, elle rappelle la vocation portuaire passée du lieu mais toujours présente à ses extrémités et procure une certaine animation. Elle est indispensable pour la desserte du secteur Bickerdike et pour relier les réseaux ferrés est et ouest de Montréal.

Certaines activités mises en place par des partenaires de la Société du Vieux-Port sont à caractère nautique. Des excursions et croisières sont proposées à la découverte de Montréal et de ses environs ainsi que vers Sorel et Québec (navire de croisière, bateau mouche, autobus amphibie ou hydroglisseur). Des navettes relient le Vieux- Port au parc Jean Drapeau, situé sur les îles Notre-Dame et Sainte-Hélène, et à Longueuil. Des excusions sont organisées dans les rapides de Lachine. Enfin le port d’escale, situé entre les quais King Edward et Jacques-Cartier, accueille des plaisanciers durant l’été.

Le design architectural retenu contribue à mettre en évidence le caractère maritime du site et à marquer sa spécificité, notamment par le choix des matériaux, le respect des volumes des entrepôts, l’aménagement paysager et le rappel des équipements portuaires (portiques à conteneurs sur le quai Jacques-Cartier par exemple). Le traitement architectural du pavillon Jacques-Cartier (un nouveau bâtiment qui sert de lieu d’accueil, de services et de restauration) évoque le langage industriel des hangars et les mâts des bateaux.

4.1.1.3. Un espace public polyvalent

Le Vieux-Port est un espace entièrement public, la population a le loisir d’aller et venir librement. Il propose diverses activités; il s’agit avant tout des promenades piétonnes, pistes cyclables et espaces verts, permettant de déambuler sur le site, d’observer le fleuve ou simplement de se reposer sur un banc. Le Vieux-Port propose des activités culturelles et de loisirs permanentes, telles le Centre des sciences de Montréal, le cinéma Imax et les activités du bassin Bonsecours (patinoire réfrigérée ou location de pédalos selon la saison). Des manifestations d’ampleurs diverses sont organisées de manière régulière ou occasionnelle, telles

que la fête du Canada, le Festival Juste pour rire (qui s’est déroulé au quai Jacques- Cartier et au bassin Bonsecours pendant plusieurs années), la présence de bouquinistes, des spectacles de cirque, de danse ou des concerts, ou encore le Mondial de la bière. Beaucoup de ces manifestations sont gratuites. À noter aussi la tenue des Mosaïcultures internationales de Montréal, exposition d’art floral, dans le parc des écluses durant les étés 2000 et 2001. Enfin le site offre divers services d’accompagnement : stationnement, restauration, locations d’équipements (vélos, patins) et quelques commerces. Aucune circulation véhiculaire privée n’est permise sur l’esplanade, seuls sont permis des accès aux stationnements situés sur les jetées. 4.1.2. Trois secteurs d’interventions

Les secteurs est, ouest et centre ont fait l’objet d’interventions selon des principes, des objectifs, des budgets et des échéanciers différenciés.

4.1.2.1. Le secteur est : secteur d’activités récréatives

Le secteur est comprend la jetée Jacques-Cartier, le quai et le bassin de l’Horloge, le bassin Bonsecours. Il a fait l’objet de travaux de grande envergure; l’esplanade entre la rue de la Commune et les jetées a été abaissée en 1991 et 1992, afin de mettre à jour les fondations du silo à grain démoli. Un bassin a été recréé dans l’espace qui avait été comblé entre les jetées Jacques-Cartier et Victoria. Ce bassin est utilisable en été pour de petites embarcations et sert de patinoire l’hiver. Il présente une île en son centre, facilement isolable pour organiser certaines activités spécifiques. Le bassin est séparé du Saint-Laurent par un aménagement aquatique en terrasse.

Le pavillon Jacques-Cartier, situé à l’entrée du quai du même nom, est le principal lieu d’accueil du Vieux-Port. Il regroupe un café-restaurant, une boutique de souvenirs, un point d’information et une passerelle d’observation. Les pourtours des quais Jacques-Cartier et de l’Horloge sont aménagés en parcours piétonnier. Un port d’escale dans le bassin Jacques-Cartier accueille des bateaux de plaisance durant l’été.

La Tour de L’Horloge propose une exposition sur Montréal et son fleuve et offre de son sommet, une vue étendue sur le fleuve et la région métropolitaine. Construit entre 1919 et 1921, à l’extrémité de la nouvelle jetée Victoria en l’honneur des marins disparus pendant la première guerre mondiale, ce monument a été restauré en 1982. C’est l’une des premières interventions de la Société du Vieux-Port et ce monument est devenu l’emblème du Vieux-Port de Montréal. Au pied de la tour un aménagement paysager permet un parcours piétonnier très proche du fleuve. Une vaste aire de stationnement est aussi aménagée sur le quai.

Figure 4.1.2.1-1 La tour de l’Horloge (photo Société du Vieux-Port)

Le bassin de l’Horloge est le point de départ d’activités de loisirs nautiques (excursions sur les rapides du Saint-Laurent et croisières). Le pourtour du bassin est peu mis en valeur. Il est occupé par des stationnements et des voies d’accès. Ce n’est pas un endroit qui invite à la promenade, bien qu’il permette d’être proche de l’eau

et d’observer des activités nautiques. Un élément patrimonial, comme l’édifice des Commissaires du port de Montréal qui borde le bassin, pourrait être mis en valeur

4.1.2.2. Le secteur centre : la place maritime

Le secteur centre comprend les jetées King Edward et Alexandra (propriété du Port de Montréal pour cette dernière). Sa vocation telle qu’identifiée dans le plan d’aménagement est muséologique, liée à l’histoire du port. Ce secteur fera, dans les années quatre-vingt-dix, l’objet d’interventions très marginales, visant à conserver sa morphologie et les structures des hangars. Il accueille alors un cinéma IMAX, un stationnement, un espace d’exposition et un marché aux puces. Le quai King- Edward a par la suite été totalement réaménagé pour accueillir le Centre des sciences de Montréal, qui a ouvert ses portes en mai 2000. Ce Centre propose des expositions scientifiques interactives, un cinéma interactif sur écran géant et un cinéma IMAX 3D. Les expositions scientifiques sont articulées autour de trois thèmes : « labo vie », « studio information » et « usine matière ». Elles présentent des activités éducatives, jeux d’adresse, espaces de découverte, zones de documentation. Ce n’est pas un musée des sciences, c’est plus une vitrine technologique. La création du Centre confirme le positionnement du Vieux-Port comme destination privilégiée pour la famille et les jeunes. Le Centre propose aussi des services commerciaux et de restauration, ainsi qu’un vaste stationnement de 500 places. Il a été financé par le gouvernement du Canada et des partenaires privés. L’architecture du bâtiment est de qualité, elle a repris le gabarit des anciens entrepôts. L’aménagement du quai permet un accès public et des perspectives intéressantes sur le fleuve.

4.1.2.3. Le secteur ouest : le Parc des écluses

Ce territoire se situe à l’ouest de la jetée Alexandra. Il fait le lien entre l’esplanade du Vieux-Port et le Parc du Canal de Lachine. Il est bordé au sud par le gigantesque silo à grain no5 dont l’activité a cessé récemment (en 1994) et à l’est par la voie ferrée. La principale intervention a consisté à recréer le profil de l’embouchure du Canal de Lachine, tel qu’il se dessinait au moment de l’apogée du port, et à remettre en état certaines écluses, ceci pour le 350e anniversaire de Montréal. Cette

orientation a constitué un premier geste en vue de l’ouverture à la navigation de plaisance du Canal. Et ce secteur retrouve aujourd’hui sa vocation d’origine depuis la réouverture, en mai 2002, du Canal à la navigation. Le passage des écluses fait revivre une fonction portuaire et créée une animation sur l’eau.

Des aménagements paysagers simples ont été réalisés, faisant de l’ensemble de cet espace, un parc très agréable. Plusieurs passerelles permettent de traverser le Canal et de voir les écluses. Le remorqueur Mac Allister y est amarré et devrait être aménagé pour recevoir des visiteurs. La maison des éclusiers est un point d’accueil, un restaurant-terrasse et un centre d’interprétation. Il n’y a habituellement pas d’animation spécifique autre que le spectacle de l’eau et des bateaux. C’est cependant le lieu où se sont tenues durant les étés 2000 et 2001, les Mosaïcultures internationales de Montréal (cf. 4.3.2).

Le Parc des écluses est l’espace où la réappropriation patrimoniale du site a été la plus importante et la plus réussie. Les équipements portuaires anciens (le silo no5, les quais du Canal et les écluses) ont été conservés et mis en valeur. La présence du silo ferme le Parc et lui donne une échelle intéressante. C’est d’autre part, du Parc des écluses que les perspectives visuelles sur les bateaux de croisière qui s’amarrent au quai Alexandra, sont les plus intéressantes. Ces navires de grande taille sont à l’échelle du port, ceci beaucoup plus que les bateaux de croisière de port d’escale du bassin Jacques-Cartier.

4.1.3. Le Vieux-Port : un site autonome et différencié

Le Vieux-Port est une entité très particulière dans Montréal, il se distingue sur le plan physique, sur le plan de sa gestion et sur le plan des activités proposées.

4.1.3.1. Un espace monumental et bien délimité dans l’espace

Le Vieux-Port est un espace imposant, les quais sont massifs et les navires amarrés gigantesques par rapport à l’échelle humaine. Le Vieux-Port présente à la fois de grands espaces libres avec de vastes perspectives visuelles sur les quais ou le fleuve et aussi des équipements portuaires imposants, tels que le silo no5 et les entrepôts, qui marquent le territoire. Il vient s’opposer, par ce caractère monumental, à

l’atmosphère intime du Vieux-Montréal, à ses petites rues, ses bâtiments anciens et peu élevés qui donnent au quartier historique son charme et sa spécificité.

Le Vieux-Port est fermé sur lui-même, délimité par le fleuve au Sud et au Nord par la rue de la Commune et l’esplanade du port : la voie ferrée toujours utilisée, une clôture métallique bordée de végétation et d’une piste cyclable (dans la partie ouest du site) ou un garde fou plus léger (dans la partie est), puis enfin la chaussée de la rue de la Commune. Les visiteurs pénètrent sur le site par l’une des neuf entrées aménagées sur l’esplanade de la rue de la Commune. Si les grilles ou garde fou ont pour fonction d’assurer la sécurité des visiteurs par rapport au transport ferroviaire, ils permettent aussi de délimiter le territoire, d’affirmer l’identité spécifique du Vieux-Port et son indépendance par rapport à la ville.

Les portes d’entrées du Vieux-Port ont été placées dans l’axe des quais et non dans la continuité de la trame urbaine du Vieux-Montréal, le Vieux-Port a effectivement une orientation très différente qu’il a été choisi de marquer. L’aménagement de la rue de la Commune a été conçu comme étant le lieu d’interface entre la ville et le port, la jointure entre ces deux entités différentes. L’accent a été mis sur les liaisons

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