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Notre recherche est basée sur l’étude d’une évolution urbaine contemporaine illustrée par un cas particulier. Elle consiste à évaluer a posteriori l’effet structurant du réaménagement du Vieux-Port de Montréal, ceci sur la base de deux questions. Quel est le lien entre le réaménagement du Vieux-Port et la transformation du sud du centre-ville de Montréal? Peut-on parler d’un effet structurant du réaménagement du Vieux-Port sur son environnement? La recherche tente de décrire et de comprendre les changements qu’apporte le réaménagement du Vieux-Port sur la dynamique urbaine des espaces qui l’entourent. Elle s’appuie sur l’hypothèse suivante : pour qu’un projet ait un effet structurant sur son territoire, il faut qu’il s’inscrive dans un certain nombre de correspondances entre le contexte et les stratégies des acteurs. L’approche méthodologique retenue pour cette thèse revêt une importance majeure, c’est l’un des enjeux de notre recherche. La question de l’effet structurant d’un projet est souvent mal comprise et mal interprétée du fait d’erreurs méthodologiques. Il n’existe en effet pas de cadre méthodologique reconnu et largement diffusé pour considérer les effets structurants. La problématique de la thèse et l’approche théorique, qui ont fait l’objet du premier chapitre, ont permis de dégager, comme principe d’évaluation de l’effet structurant d’un projet urbain, une double lecture des changements. C’est une approche globale du changement, puis une analyse des stratégies des acteurs qui en sont à l’origine qui est proposée. Cette double lecture soulève un certain nombre d’enjeux sur le plan méthodologique, que nous explicitons dans le présent chapitre. Il y a tout d’abord la prise en compte de l’ensemble des transformations dans une perspective élargie. Comment considérer le changement global qui affecte le sud du centre-ville de Montréal? À la source des changements, nous nous intéressons aux stratégies des acteurs. Quels acteurs considérer et comment analyser le processus de planification? Ce chapitre explicite la démarche d’évaluation, afin de montrer d’une part, la cohérence et la logique du travail et de préciser d’autre part, les critères permettant d’interpréter les résultats.

Nous présentons ici de façon assez traditionnelle la méthodologie retenue pour la recherche, en précisant les principes généraux (2.1.), la stratégie appliquée (2.2.) et la façon dont ont été menées la collecte et l’exploitation des données (2.3.). L’approche résulte toutefois d’un processus non linéaire, d’allers et de retours constants entre les dimensions théorique, méthodologique et empirique, qui se sont alimentées l’une, l’autre et qui ont permis de cibler des questions de plus en plus précises.

2.1. Les principes généraux de la recherche

La démarche est qualitative et repose sur une étude de cas. C’est une évaluation a

posteriori d’une opération d’aménagement. Elle soutient l’importance d’abandonner

une relation déterministe simple entre un projet et ses répercussions; entre le réaménagement du Vieux-Port de Montréal et le nouveau dynamisme du sud du centre-ville.

2.1.1. Étude de cas et évaluation qualitative

Comme nous l’avons souligné en avant-propos, c’est l’intérêt porté au réaménagement du Vieux-Port et aux transformations de sa périphérie, qui nous ont amenée à aborder le concept d’effet structurant. Le cas du Vieux-Port comme point d’appui à cette analyse, s’est révélé de plus en plus pertinent tout au long de la recherche, face à l’ensemble des transformations observées à sa périphérie, et par l’opportunité qu’il offre de questionner de manière élargie, les pratiques d’aménagement.

2.1.1.1. Le choix d’une étude de cas

L’étude de cas est une étude empirique qui s'intéresse à un phénomène contemporain. Les frontières entre le phénomène et le contexte ne sont pas évidentes (Yin, 1994). Et c’est justement l’articulation entre des rythmes différenciés de la ville qui nous intéresse.

L’étude de cas n’est pas un choix méthodologique mais le choix de ce qui va être étudié (Stake, 2000, p.435). Ce n'est pas une simple collecte de données, l’étude de

cas nécessite l’élaboration d’une stratégie de recherche spécifique (Yin, 1994). Elle repose sur de multiples sources qu’il faut organiser dans un cadre méthodologique particulier que nous allons détailler.

Le réaménagement du Vieux-Port, comme point d’appui central à cette recherche, présente l’intérêt de mobiliser un ensemble d’acteurs issus des trois paliers de gouvernement, ayant des intérêts variés et des pratiques contrastées sur le territoire. Ce cas d’étude autorise à questionner le passé, le présent et l’avenir d’un secteur central stratégique de Montréal. Dans la perspective de l’effet structurant, il révèle les atouts et les limites de pratiques d’aménagement.

2.1.1.2. Recherche qualitative

La stratégie retenue est une évaluation qualitative des changements, elle s’appuie sur un nombre important de données quantitatives qui viennent l’alimenter.

La recherche qualitative renvoie à une méthode de recherche intéressée d’abord par le sens et par l’observation d’un phénomène social en milieu naturel (Van Maanen, cité par Deslauriers, 1991, p.6). Elle privilégie une méthode d’analyse souple, autorisant l’intuition. La recherche qualitative traite de données qui sont souvent difficilement quantifiables. Elle « ne rejette pas les chiffres ni les statistiques mais ne leur accorde tout simplement pas la première place; elle se concentre plutôt sur l’analyse des processus sociaux, sur le sens que les personnes et les collectivités donnent à l’action, sur la vie quotidienne, sur la construction de la réalité sociale » (Deslauriers, 1991, p.6).

Il ne s’agit en effet pas de quantifier l’effet structurant du réaménagement du Vieux- Port uniquement en termes économique et financier par exemple, mais de décrire les changements affectant la dynamique urbaine. Nous privilégions ainsi les conséquences du réaménagement sur le plan de l’urbanité, du mode de vie, des activités et de leur organisation spatiale, en nous appuyant sur des données qualitatives et quantitatives. Ceci plutôt que de privilégier l’évaluation des effets sur le plan de la comptabilité, des emplois, des sommes engagées et effets financiers

résultants. Nous nous attachons d’autre part aux effets durables directs et indirects, lents à se manifester, et non pas aux effets ponctuels et transitoires liés aux travaux. La place du Vieux-Port parmi les autres facteurs influençant les transformations dans le sud du centre-ville de Montréal n’est pas non plus quantifiée. Certaines méthodes d’analyse des systèmes complexes suggèrent en effet, pour apprécier la sensibilité des systèmes, la pondération de différents facteurs d’influence (Vester, 1988). Or l’identification des effets du réaménagement du Vieux-Port et des facteurs influençant les transformations ne peut pas être faite de manière exhaustive, un poids ne peut pas non plus être affecté de manière sûre aux différents facteurs d’influence. L’idée retenue ici consiste à s’intéresser au changement global observé, pour pouvoir éclairer le principe de l’effet structurant.

2.1.2. Abandon du paradigme déterministe tout en conservant la notion d’effet

Le fondement général de la recherche consiste à écarter une relation déterministe simple entre un projet et ses effets. Nous ne pouvons pas considérer une simple relation de cause à effet entre le réaménagement du Vieux-Port et le nouveau dynamisme du Vieux-Montréal par exemple. Les changements résultent de processus beaucoup plus complexes.

Il ne s’agit pas cependant de s’affranchir totalement de la notion d’effet. Des effets directs, indirects et diffus peuvent et doivent être identifiés, ils apportent une certaine compréhension des changements. Et nous voulons montrer dans cette thèse que le réaménagement du Vieux-Port a un impact particulier sur la dynamique urbaine. L’identification des effets n’est cependant pas suffisante, elle doit être replacée dans un contexte plus global.

La dynamique urbaine est liée à une multiplicité de facteurs qui doivent se conforter pour que l’effet résultant soit significatif. Le point de départ retenu est le modèle de Knight et Trygg (1977, p.7), établi pour mieux comprendre l’effet d’une nouvelle offre de transport sur l’utilisation de l’espace. Comme nous l’avons souligné précédemment ce modèle montre le nombre important de facteurs qui influencent l’utilisation du sol et la place de la nouvelle offre de transport parmi ces facteurs (cf. 1.2.2.1). Il peut être adapté à notre problématique et doit être approfondi; ceci sur le plan des interactions entre différents facteurs d’influence, en donnant une place importante aux stratégies des acteurs et au contexte socio-économique complexe dans lequel s’inscrit le changement que nous voulons observer. Nous situons ainsi la requalification du Vieux-Port comme l’un des éléments jouant un rôle sur le développement du sud du centre-ville (Figure 2.1.1.2-1, ci-dessous).

politiques urbaines (zonage, subventions) investissements

publics dans le Vieux- Port et le Vieux-

Montréal

attractivité du quartier (accessibilité, qualité

de vie)

disponibilité d'espaces décision de

développement investissements privés (projets résidentiels, hôtellerie, commerces,...) requalification du Vieux-Port interventions dans le Vieux-Montréal (Entente MAC/Ville) investissements publics en périphérie de l'arr. historique (canal de Lachine, Cité Multimédia,

QIM, Fbg Québec...)

IMPACT

Figure 2.1.1.2-1 Facteurs influençant le développement du sud du centre-ville de Montréal d’après Knight et Trygg (1977, p.7)

Sur la base du principe illustré par ce schéma, plutôt que de tenter d’identifier l’ensemble des effets du réaménagement du Vieux-Port, il s’agit tout d’abord de repérer les transformations qui se manifestent dans la partie sud du centre-ville de Montréal : les décrire et les analyser, caractériser ces changements, en identifiant les actions qui leur ont donné naissance et les facteurs qui les ont influencés. La place qu’occupe le Vieux-Port parmi ces facteurs sera précisée. Dans une seconde étape, l’étude plus particulière des stratégies de mise en valeur du Vieux-Port, du Vieux- Montréal et de ses faubourgs doit permettre d’approfondir et de comprendre la problématique de ces transformations.

Il pourrait sembler plus logique de décrire tout d’abord les stratégies qui ont donné naissance au Vieux-Port, tel qu’il est aujourd’hui, et qui ont permis la mise en valeur du Vieux-Montréal et des faubourgs, puis de détailler les changements. L’attitude rétrospective retenue nous permet de répondre au double enjeu qui consiste à avoir une vision élargie des changements, tout en identifiant des questions précises à approfondir. Elle nous permet d’aborder le processus de planification par rapport à des enjeux particuliers qui auront été ciblés sur la base des transformations observées. La période qui nous intéresse s’étale en effet sur une trentaine d’années et il est nécessaire de savoir assez précisément quels sont les points à approfondir pour aborder les stratégies des acteurs sans se noyer face l’ampleur des informations. 2.2. Stratégie de recherche

Nous venons de définir des principes généraux pour la recherche; il importe maintenant d’expliciter de manière plus précise la démarche d’évaluation, en précisant la logique générale et les critères permettant d’interpréter les résultats. Dans une première étape, dont rend compte la deuxième partie de la thèse, nous témoignons de l’évolution de la dynamique du territoire qui nous intéresse et des facteurs qui contribuent à cette évolution. Par dynamique urbaine nous entendons les transformations de différentes natures et bien souvent inter reliées qui se manifestent sur l’espace urbain. C’est l’évolution dans l’occupation et l’affectation des sols, dans les fonctions déployées ou encore dans la pratique de la ville,…

Dans une seconde étape, dont rend compte la troisième partie de la thèse, une attention précise est portée aux acteurs qui animent ce territoire et à leurs stratégies. Nous précisons la façon dont sont considérées et analysées les stratégies de mise en valeur, ceci pour pouvoir tirer des conclusions sur l’effet structurant du réaménagement du Vieux-Port. Dans une perspective d’élargissement nous expliciterons comment des conclusions peuvent être tirées sur la façon dont un projet urbain peut avoir un effet structurant sur un territoire.

Avant de préciser la démarche retenue pour chaque étape, il est nécessaire d’apporter certaines données de cadrage quant aux échelles considérées et à ce qui est entendu dans cette recherche par « acteur ».

2.2.1. Données de cadrage de l’évaluation

L’évaluation porte sur un périmètre spatial particulier et une échelle de temps spécifique, qu’il est nécessaire de préciser et de justifier.

2.2.1.1. Échelle spatiale

Nous avons souligné dans le premier chapitre, que l’effet structurant d’un projet urbain se manifeste à diverses échelles spatiales distinctes ; particulièrement l’échelle locale du quartier d’accueil et l’échelle globale de l’agglomération voire même au delà. Ces deux échelles seront prises en compte, avec toutefois une attention approfondie portée à l’échelle locale du sud du centre-ville. C’est en effet à cette échelle que les effets du réaménagement du Vieux-Port de Montréal sont les plus complexes et les plus intéressants à étudier; ils sont à la fois positifs et négatifs, directs, indirects et diffus, ce qui les rend d’autant plus difficiles à appréhender. Les répercussions aux échelles locale et globale doivent toutefois être articulées pour mieux être mises en perspective.

Le périmètre d’étude correspond au sud du centre-ville de Montréal tel qu’indiqué page suivante (Figure 1.1.3.3-1). Il comprend le Vieux-Port et son environnement immédiat; c’est-à-dire les secteurs portuaires à l’ouest (le secteur du quai

Bickerdike), le Canal de Lachine, le Faubourg des Récollets, le Vieux-Montréal, le Faubourg Québec et le parc Jean Drapeau (les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame).

Figure 2.2.1.1-1 Le périmètre d’étude (en vert) : le sud du centre-ville de Montréal Le Faubourg Saint-Laurent et le Quartier chinois n’ont pas été retenus dans le périmètre d’étude, ils ne jouxtent pas le Vieux-Port et n’ont pas fait l’objet de transformations radicales ces dernières années. Des études et projets ponctuels voient ou ont vu le jour, leur problématique est cependant peu liée au réaménagement du Vieux-Port. Une attention particulière a été portée au Quartier international. Ce secteur n’est pas limitrophe du Vieux-Port, il représente cependant un projet majeur pour Montréal, qui participe d’une dynamique tournée vers le fleuve, qui a et qui aura des répercussions importantes sur le Vieux-Montréal. Le Quartier international (QIM) a donc été inclus dans le périmètre d’étude.

Le périmètre d’étude réunit ce que nous appelons la partie sud du centre-ville de Montréal qui se situe dans l’arrondissement Ville-Marie. Il est d’usage à Montréal de considérer que les principales rues sont organisées selon une trame nord/sud et est/ouest et que les secteurs situés vers le fleuve sont au sud. Le nord géographique est cependant différent de ce nord montréalais et il faudrait plutôt parler à propos de notre secteur d’étude, du sud-est voire même de l’est du centre-ville. Nous avons cependant conservé l’appellation d’usage, plus évocatrice pour les Montréalais. Une précision de vocabulaire est importante pour clarifier la suite du propos. Par l’appellation « Vieux-Montréal », nous considérons uniquement la Cité historique anciennement fortifiée. Certaines études ou publications touristiques regroupent, sous l’appellation Vieux-Montréal, le Vieux-Port et Vieux-Montréal, c’est-à-dire l’arrondissement historique tel qu’il a été agrandi en 1995, par le ministère de la Culture et des Communications. Nous préférons ici bien marquer la différence entre les deux espaces.

Le périmètre considéré avait été limité initialement au Vieux-Port et au Vieux- Montréal. Il a par la suite été élargi à l’ensemble du sud du centre-ville. Il a été fascinant, en effet, d’observer les multiples projets et transformations dans ce secteur pendant les six années consacrées à cette recherche, amorcée en 1996. Ces transformations ont contribué à faire évoluer le sujet et l’objet de cette recherche. Le Vieux-Montréal occupe toutefois une place centrale dans la thèse. C’est en effet principalement par rapport au quartier historique que la problématique de la reconversion du site portuaire s’est posée initialement. C’est d’autre part pour le Vieux-Montréal que les enjeux sont les plus nombreux et que les effets directs et indirects du réaménagement du Vieux-Port sont les plus complexes à appréhender. Pour saisir l’importance locale de l’effet du réaménagement du Vieux-Port, les transformations observées à l’échelle du quartier doivent être replacées dans le contexte plus général de la ville et des dynamiques économiques et sociales dans lesquelles viennent s’inscrire les projets. Cela signifie situer les données concernant

l’évolution de la population du Vieux-Montréal par exemple, par rapport à des informations relatives à l’arrondissement Ville-Marie, la ville et la région métropolitaine. Ceci permet de mieux questionner les causes des changements : l’augmentation de la population dans l’arrondissement historique par exemple : est- elle due à une nouvelle attractivité du Vieux-Montréal ou à un retour plus général de la population à Montréal et au centre-ville?

Ainsi l’effet du réaménagement du Vieux-Port est étudié finement sur le périmètre d’étude, tout en étant mis en perspective au sein de l’agglomération montréalaise et des tendances socio-économiques qui l’animent.

2.2.1.2. Échelle de temps

Sur le plan temporel, l’accent est mis sur les trente dernières années; c’est-à-dire sur l’évolution du secteur d’étude depuis les années soixante-dix jusqu'à aujourd’hui. C’est en effet à partir du milieu des années soixante-dix qu’une réflexion a été amorcée sur l’avenir de la partie centrale du port.

Pour mieux comprendre la problématique actuelle, et souligner l’importance du temps long dans toute action d’aménagement, un rappel historique est nécessaire. Le secteur d’étude correspond à la partie la plus ancienne de Montréal et l’histoire de ce site doit être présentée pour comprendre les enjeux et situer les interrelations qui existent aujourd’hui entre le Vieux-Port, le Vieux-Montréal et ses faubourgs. Si les premiers débats sur l’avenir du secteur portuaire ancien datent du milieu des années soixante-dix, nous verrons qu’un retour sur les stratégies mises en œuvre dans les années soixante est nécessaire pour comprendre l’esprit qui anime les premières réflexions sur le réaménagement du Vieux-Port. C’est en effet au début des années soixante que les premières mesures de préservation ont été prises pour le Vieux-Montréal, en le reconnaissant comme arrondissement historique. Ces années marquent un changement d’attitude et de perceptions par rapport à ces espaces qui sont devenus « vieux » et auxquels il faut trouver une nouvelle vocation.

2.2.1.3. La prise en compte des acteurs : cause et manifestation de l’effet structurant

Parler de l’effet structurant d’un projet conduit à s’intéresser particulièrement au comportement des acteurs qui jouent un rôle central. Les acteurs sont à la fois la cause et la manifestation de l’effet structurant : ils sont à l’origine de l’effet, ce sont eux qui ont conçu le réaménagement du Vieux-Port (que ce soient les hommes politiques ayant influencé le processus, les personnes ayant participé aux consultations publiques, ou les professionnels ayant imaginé le projet). Par leur pratique du site, les visiteurs se l’approprient et viennent lui donner vie, éventuellement le modifier (en privilégiant par exemple certains espaces par rapport à d’autres). L’afflux touristique induit provoque des transformations dans le Vieux- Montréal par la mise en œuvre par exemple, de stratégies particulières pour profiter de cette fréquentation (ouverture de commerces sur la rue de la Commune). Les acteurs profitent d’une évolution spatiale pour transformer le territoire.

Le terme « acteur » est considéré ici de façon pluraliste, il s’agit de toutes les personnes ayant la capacité d’agir sur le processus de transformation que nous étudions.

Lemieux (1989) distingue 4 types d’acteurs intervenant dans la réalisation des politiques publiques : les responsables, la population, les groupes d’intérêts, les agents. Nous reprenons ici cette distinction en l’adaptant à notre problématique.

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