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Variables communes des diabétiques de type 1 et des témoins

Dans le document DOCTORAT EN MEDECINE (Page 46-97)

3. Résultats

3.2. Variables communes des diabétiques de type 1 et des témoins

3.2.1. Données sociodémographiques

Dans notre étude, l’âge moyen des enfants diabétiques était de 12,8 ans et celui des témoins de 7,4 ans. L’intervalle des âges allait de 2,5 ans à 19 ans.

Les enfants diabétiques et témoins sont nés entre 1993 et 2010.

La répartition des genres a été équilibrée dans les 2 bras de l’étude avec 51% d’enfants de sexe masculin et 49% de sexe féminin.

Le revenu mensuel moyen du foyer était en dessous du seuil de pauvreté chez 60% des parents des enfants diabétiques de type 1 contre 54% chez les parents des témoins mais sans différence significative (60% vs 54%, p=0.29)

Nous n’avons pas noté de différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne leurs origines géographiques. Néanmoins les plus forts pourcentages chez les diabétiques concernent l’Afrique du nord (38% vs 33% ; p=0.14), l’Europe du Sud-Ouest (29% vs 20% ; p=0.14), et l’Asie du Sud (13% vs 7% ; p=0.14).

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Dans notre population d’étude l’Europe du Sud-Ouest est représentée par la France, l’Espagne et le Portugal. L’Europe de l'Est est représentée par la Roumanie, la Turquie et le Kurdistan .l’ Afrique du nord est représentée par le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte .l’ Afrique subsaharienne est représentée par le Mali, le Congo, le Sénégal, la cote d’Ivoire et l’Asie du Sud est représentée par le Pakistan, l’Inde, le Sri Lanka et le Cambodge.

3.2.2. Données anténatales

Les mères des enfants témoins étaient en moyenne plus jeunes que celles des enfants diabétiques (27 ans vs 30 ans ; p=0,007). Nous avons retrouvé la même tendance en ce qui concerne l’âge des pères, mais sans significativité statistique (32 ans vs 34 ans ; p=0,16).

On notera aussi que 15% des mères des diabétiques de type 1 ont plus de 35 ans à la naissance de leur enfant (dont 3% plus de 45 ans) contre 11% dans la population témoins.

Les enfants diabétiques étaient les ainés de leur fratrie dans 49% des cas puis il y a une diminution de la fréquence avec le rang de naissance.

3.2.3. Données néonatales

Il y avait plus de complications néonatales chez les diabétiques de type 1 que chez les témoins (46% vs 27%, p=0.05) notamment en ce qui concerne les infections (15% vs 10%, p=0.29) et l’ictère (11% vs 6%, p=0.29) mais sans que cette différence soit significative. Par contre on ne retrouvait pas de différence avec la survenue d’une détresse respiratoire.

Chez les diabétiques le poids de naissance moyen est supérieur à celui des témoins : 3 380 g chez les diabétiques de type 1 contre 3 190 g chez les témoins avec une différence significative (p= 0.03).Ils étaient aussi plus grands à la naissance avec une moyenne de 49.4 cm contre 48.9 cm chez les témoins (p=0.10) et ont un rapport poids/taille plus grands (65.9 vs 63.4) mais sans différence significative.

3.2.4. Les antécédents personnels

Quarante pour cent des enfants diabétiques avaient un terrain atopique contre 34% chez les enfants témoins. Il y a avait une différence significative quant au type de l’atopie entre les deux groupes : plus d’eczéma chez les diabétiques (17% vs 7%, p=0.009) ou les allergies multiples (12% vs 2%, p=0.009) et un rapport inversé avec l’asthme (6% vs 17%, p=0.009).

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Douze pour cent des diabétiques de type 1 avaient une dysthyroidie associée contre aucun enfant dans le bras témoin (p=0.001).

Aucun enfant dans les deux bras ne présentait de maladie cœliaque mais 6.67 % des enfants diabétiques de type 1 avaient des auto-anticorps de la maladie cœliaque.

Les diabétiques de type 1 étaient plus souvent en surpoids que les enfants témoins (18 % versus 12 %, p=0.27) sans que cette différence ne soit statistiquement significative.

3.2.5. Les antécédents familiaux

Il y avait plus d’antécédents familiaux de diabète de type 1 chez les enfants diabétiques que chez les témoins (35 % contre 7 %, p=0.000), le plus souvent il s’agissait d’un antécédent dans la fratrie(18% vs 1%, p=0.000) ou chez un parent de 2e degrés (15% vs 1%, p=0.000).

Pour les antécédents familiaux de diabète de type 2 on a retrouvé la même tendance (70% vs 40%, p=0.002).Dans 14% des cas il s’agissait de l’un ou des 2 parents contre 5% chez les témoins. Dans 56 % des cas c’est un antécédent chez les parents de 2e degré contre 35% dans le bras témoin.

Trente-six pour cent des diabétiques de type 1 ont un antécédent familial de dysthyroidie contre 21% chez les témoins (p=0.035); et il s’agissait surtout d’un parent de 1e degré avec 19% contre 9% chez les témoins.

Il y avait plus d’antécédents familiaux d’atopie chez les diabétiques que chez les témoins (52% vs 40%, p=0.11).Sur l’ensemble des antécédents familiaux d’atopie, il s’agissait le plus souvent d’un parent du 1er degré chez les diabétiques (88% contre 67%, p=0.02).

3.2.6. L’alimentation

Les enfants diabétiques de type 1 ont été allaités au sein moins longtemps que les témoins (3.9 mois vs 4.1 mois, p=0.78) et la proportion des enfants qui n’ont pas reçu d’allaitement exclusif au sein est plus importante chez les diabétiques aussi (68% vs 64%, p=0.54).

Les diabétiques ont reçu plus souvent que les témoins du lait de vache avant leur sixième mois de vie (96% contre 93%, p=0.62) et aussi dès leur naissance (66% contre 63%, p=0.62) mais sans que la différence ne soit significative.

L’introduction du gluten a eu lieu à un âge plus tardif chez les enfants ayant un diabète de type 1 que chez les témoins (7e mois contre 5.8e mois, p=0.04).

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L’âge de la diversification alimentaire était plus précoce chez les diabétiques que pour les témoins (4.2e mois vs 4.7e mois, p= 0.03)

Vingt-trois pour cent des diabétiques de type 1 ont reçu une supplémentation insuffisante en vitamine D contre 17% pour les témoins (23% vs 17%, p= 0.38).

Parmi les enfants ayant reçu un apport correct en vitamine D, il y a eu une supplémentation associée en Fluor plus souvent chez les diabétiques de type 1 que chez les témoins (60% vs 18%, p=0.000) et la différence était significative.

3.2.7. La pollution domestique

On note moins d’exposition passive au tabac chez les diabétiques de type 1 que chez les témoins (37% contre 42%, p=0.71).

Le tabagisme maternel était également moins important chez les diabétiques (12% contre 18%, p=0.49) mais ce n’était pas significatif.

L’exposition aux polluants intérieurs (déménagement, peinture, travaux d’intérieur…) en revanche était nettement moins importante chez les diabétiques de type 1 que chez les enfants témoins (41% contre 61%, P=0.01).

3.2.8. Les Infections et les vaccinations

Les enfants diabétiques ont eu une vaccination incomplète plus souvent que les témoins (69% contre 32%, p=0.001) avec une différence significative.

Le vaccin qui était absent était le Prévenar avec 37% d’absence de ce vaccin chez les diabétiques contre 20 % chez les témoins (p=0.000)

Les diabétiques de type 1 ont contracté moins d’infections durant la 1e année de leur vie avec une différence significative (3.6 infections contre 5.1 infections, p=0.003) et également durant la 2e année de leur vie par rapport aux témoins (3 infections contre 3.7 infections, p=0.11) sans que çà soit significatif.

Soixante-neuf pour cent des diabétiques ont contracté la varicelle contre 51% chez les témoins avec une différence significative (69% vs 51%, p= 0.001) et près de 50% des diabétiques de type 1 ont contracté la varicelle moins de 5ans avant le diagnostic.

L’Age moyen de survenu de la varicelle est sensiblement similaire dans le groupe des diabétiques et le groupe des témoins (3.4 vs 3.8 ans).

49 3.3. Modélisation du risque de diabète de type 1

L’étude, en analyse univariée, des associations entre diabète de type 1 et les caractéristiques médicales et sociodémographiques des patients inclus dans notre étude a montré que les antécédents familiaux de diabète de type 1, de dysthyroidie et d’atopie étaient associés à une augmentation du risque de diabète de type 1 au seuil de significativité de 15% (OR>1). Nous avons observé la même tendance pour l’âge de la mère à l’accouchement, l’antécédent personnel de varicelle, le poids de naissance et l’âge

d’introduction du gluten. A l’inverse, la survenue d’une complication à l’accouchement, le nombre de maladies virales, l’exposition à une pollution, l’âge de la diversification alimentaire et le respect du schéma vaccinal étaient associés à une baisse de l’odds ratio au diabète (OR<1). (Tableau 4, page 93)

L’analyse multivariée par régression logistique pas à pas descendante n’a retenu que 6 variables au seuil de significativité de 0,05. (Tableau 5, page 94) : la présence d’un antécédent familial de diabétiques de type 1, l’introduction tardive du gluten, l’introduction précoce de la diversification, le schéma vaccinal incomplet, le contact réduit avec les infections au cours de la 1e année de la vie et l’antécédent de varicelle.

L’équation du risque de diabète de type 1 s’écrit : x1 : antécédent familial de diabète de type 1 x2 : âge (mois) d’introduction du gluten

x3 : âge (mois) de diversification de l’alimentation x4 : respect du schéma vaccinal

x5 : antécédent de varicelle x6 : nombre de virose

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Au moyen de la régression logistique multivariée ; nous avons pu définir une typologie des individus de type 1, comparativement aux sujets témoins.

Ainsi, parmi les enfants qui ont un antécédent familial de diabète de type 1, chez qui le gluten a été introduit à 3 mois, chez qui la diversification alimentaire est intervenue à 6 mois, qui ont respecté le schéma vaccinal, qui ont un antécédent de varicelle et qui ont fait 3 épisodes de virose, la proportion d’enfants qui feront un diabète de type 1 est de :

1,55*1 + 0,25*3 – 0,31*6 – 0,84*1 + 0,82*1 + 0,16*3 + 0,42 = 1,32

Lorsque l’on a considéré les paramètres du modèle sous forme d’odds ratios, on a constaté que (Tableau 6, page 95) :

Comparativement à un enfant qui n’a pas d’antécédent familial de diabète de type 1 et tous les autres facteurs étant maintenus constants, un enfant qui a un antécédent familial de diabète de type 1 a un risque de faire un diabète de type 1 qui est multiplié par 4 ;

Un enfant qui a un antécédent personnel de varicelle à un risque de faire un DT1 multiplié par un peu plus de 2 (OR=2,27 ; IC95% : 1,20 - 4,29) ;

Un mois supplémentaire avant l’introduction du gluten a augmenté le risque de DT1 de 29% alors que tout mois supplémentaire avant la diversification alimentaire a réduit de 27% (OR=0,73) le risque de DT1 ;

La conformité du schéma vaccinal était associée à une baisse de plus de 50% du risque de DT1 (OR=0 ,43 ; IC95% : 0,27-0,68) ;

Un nombre élevé de virose dans la 1e année de vie était associé à une baisse de 15% du risque de diabète de type (OR=0,85 ; IC95% : 0,73-0,99).

51 3.4. Variables spécifiques des diabétiques de type 1

3.4.1. Dossiers étudiés

Sur un total de 115 dossiers de patients diabétiques de type 1 diagnostiqués et suivis régulièrement tous les 3 mois à l’hôpital de Gonesse durant la période de notre étude, 82 enfants étaient éligibles (présence du carnet de santé et du dossier médical et qui ont acceptés de participer à notre enquête). Il y avait 40 filles et 42 garçons.

3.4.2. Incidence

On note une augmentation de l’incidence assez marquée à partir de 2004 avec 1-3 cas/an de 1998-2003 puis un doublement des cas avec 4-6 cas /an entre 2004-2006 puis encore un doublement de l’incidence avec 9-10 cas /an en 2007-2009 et enfin 12-13 cas /ans 2010-2011.

Figure 2 : l’incidence annuelle du diabète

0 2 4 6 8 10 12 14 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

incidence annuelle DT1

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3.4.3. Population

3.4.3.1.L’Âge au diagnostic :

25 enfants (31%) ont entre 0 et 4 ans au diagnostic du diabète, 34 enfants (41%) entre 5 et 9 ans et 23 enfants (28%) entre 10 et 15 ans.

Figure 3 : répartition des cas par tranche d’âge au diagnostic

La moyenne d’âge au diagnostic était de 7.4 ans. Les âges extrêmes vont de 10 mois à 15 ans et 8 mois. 3.4.3.2.Le sexe

Parmi les 82 découvertes de diabète, on retrouve 42 garçons et 40 filles soit un sex-ratio à 1.05.

Figure 4 : Répartition des cas par tranche d’âge eu diagnostic et par sexe

L’âge moyen de découverte du diabète chez les garçons était de 6.7 ans et chez les filles 8.1 ans. 31% 41% 28% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

0-4ans 5-9ans 10-15ans

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

0-4ans 5-9ans 10-15ans total

filles garçons total sexe ratio

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Le sex-ratio garçon/fille varie selon la tranche d’âge : entre 0 et 4 ans il est de 2.6 ; entre 5 et 9 ans il est de 0.8 et entre 10 et 15 ans il est de 0.6.

3.4.4. Saisonnalité du diabète

Pour les enfants de 0 à 4 ans (25 enfants), 52% sont diagnostiqués en hiver. Pour les enfants de 5 à 9 ans (34 enfants), 53 % sont diagnostiqués en hiver. Pour les enfants de 10 à 15 ans (23 enfants), 61 % sont diagnostiqués en hiver. En considérant les 82 enfants, la découverte du diabète s’est faite dans 55% des cas en hiver.

Figure 5 : Répartition des cas selon le mois du diagnostic

0 2 4 6 8 10 12 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 octobre-mars avril-septembre

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Le mois de naissance est lui aussi connu pour les 82 patients.

68% des enfants diagnostiqués entre 0-4 ans sont né l’été, 56% des enfants entre 5-9 ans, et 39% des enfants entre 10-15ans.

Sur le nombre total des enfants 55% étaient nés en été.

Figure 6 : Répartition des cas selon le mois de naissance

0 2 4 6 8 10 12 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 octobre-mars avril-septembre

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3.4.5. Modes de découverte du diabète

3.4.5.1.La consultation initiale

Cinquante-deux enfants (63 %) consultent directement un service d’urgences pédiatriques dont 4 enfants (5%) après une auto-mesure du Dextro à domicile par un membre de leur famille qui était diabétique (mère, sœur ou frère).

Pour 26 patients (32%) c’est le médecin traitant qui est consulté initialement ; pour 1enfant (1 %) c’est le pédiatre de ville et pour 1 enfant (1 %) c’est SOS médecin.

3.4.5.2.Le délai entre la première consultation et le diagnostic Pour les 52 enfants qui consultent d’emblée aux urgences, le diagnostic est posé et l’initiation du traitement par insuline débutée le jour même de la consultation. Pour les enfants ayant eu une

consultation intermédiaire en ville, le délai entre la consultation en ville et le début de l’insulinothérapie varie entre 0-6jours mais se fait le jour même aux urgences dans la majorité des cas.

3.4.6. Le tableau clinique inaugural

3.4.6.1.Le syndrome polyuro-polydipsique

L’information est disponible pour 75 patients .Il existe un syndrome polyuro-polydipsique dans 96 % des cas. La durée du syndrome polyuro-polydipsique est le plus souvent courte moins d’une semaine dans 43%, 2 semaines dans 26%, 3 semaines dans 8% ; 1 mois dans 14% et plusieurs mois dans 9%.

Une énurésie secondaire est retrouvée chez 6 patients.

3.4.6.2.La perte de poids au diagnostic Cette information est disponible pour 76 enfants (93%).

Pour 48 enfants (63%) nous avons un amaigrissement. Les pertes de poids ne sont chiffrées que pour 29 patients (60%) elles varient de 0,4 à 8 kg toutes tranches d’âge confondues.

3.4.6.3.L’état de conscience à l’arrivée à l’hôpital L’état de conscience est connu dans 74 dossiers.

88 % des enfants ont une conscience normale à l’arrivée, 3 % une somnolence, 1% une agitation et 8 % sont dans le coma.

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3.4.6.4.La cétose

L’information est renseignée dans 66 dossiers par les résultats d’une bandelette urinaire à l’arrivée et/ou un dosage de la cétonémie.

Dans 89% des cas une cétose est présente à l’arrivée. 3.4.6.5.L’acidocétose L’information est renseignée dans 73 dossiers.

Dans 52% des cas elle est présente.

C’est une acidocétose légère pour 24 patients, modérée pour 4 patients et sévère pour 10 patients. 3.4.6.6.Autres symptômes cliniques

Nous retrouvons des vomissements chez 7 patients ( 9%) ; la céphalée chez 2 patients (2% ) ; la douleur abdominale pour 13 patients (16%),une asthénie chez 28 patients ( 34%) , une mycoses vaginales chez 2 patientes( 2%) et des troubles de la vision pour un patient (1%).

3.4.7. Biologie à l’arrivée

3.4.7.1.La glycémie veineuse

La glycémie veineuse aléatoire initiale n’est retrouvée que pour 60 dossiers.

A l’arrivée, elle varie de 12.6 à 55 mMol/L. La moyenne est de 28 mMol/L. Cette moyenne est comparable dans les 3 tranches d’âge : 29.2 mMol/L pour les 0-4 ans, 28.4 mMol/l pour les 5-9 ans et 28.06 mMol/l pour les 10-15 ans.

La moyenne de la glycémie veineuse chez les garçons au diagnostic était de 26.7 mMol/L et celle chez les filles était de 30.5 mMol /L.

3.4.7.2.La glycosurie et cétonurie Un résultat de bandelette urinaire est retrouvé dans 66 dossiers (80%).

La glycosurie est présente dans 100 % des cas, la cétonurie dans 89 % des cas ce qui traduit l’insulinopénie en faveur du diagnostic de diabète de type 1.

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3.4.7.3.L’acidocétose diabétique Cinquante-deux pour cent des enfants se présentent en acidocétose. La proportion de l’acidocétose est variable selon la tranche d’âge : 52% dans la tranche d’âge de 0 à 4 ans.

39% dans la tranche d’âge de 5 à 9 ans. 52% dans la tranche d’âge de 10 à 15 ans.

3.4.7.4.L’HbA1c au diagnostic Elle est renseignée pour 52 patients (83%).

L’HbA1c moyenne au diagnostic est de 11,08%. Les extrêmes sont 6,7 % et 17,6%.

La moyenne des HbA1c pour chaque tranche d’âge est: Pour les 0-4 ans : 10,06 % .Pour les 5-9 ans : 11,6% et Pour les 10-15 ans : 11,4%.

L’HbA1c moyenne des garçons est de 10.4%, celle des filles de 11.9 %

3.4.8. Bilan étiologique du diabète

3.4.8.1.L’insulinopénie

Le dosage de l’insuline a été rarement fait, uniquement pour 3 patients. Le peptide - C a été dosé dans le sang très rarement aussi, seulement pour 2 patients.

La cétose qui traduit l’insulinopénie est retrouvée dans 89% des cas où le résultat d’une bandelette urinaire a été retrouvé dans le dossier, soit 72% de tous les patients.

3.4.8.2.Recherche d’autoanticorps

La recherche d’un ou plusieurs auto-anticorps spécifiques du diabète est retrouvée dans 62 dossiers soit 76 % des cas.

Sur les 62 patients ayant eu un bilan immunitaire, les différents autoanticorps recherchés sont : Anti insuline (84%), Anti ilots (73%), Anti GAD (63%), Anti IA2 (24%) et Anti ZNT8 (10%).

Le nombre des auto-anticorps recherchés par patients est très variable : Aucun auto-anticorps n’a été recherché pour 20 patients

1 seul auto-anticorps pour 12 patients 2 auto-anticorps pour 19 patients 3 auto-anticorps pour 21 patients. 4 auto-anticorps pour 6 patients. 5 auto-anticorps pour 4 patients.

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Le nombre de d’auto-anticorps positif retrouvé par patients est très variable : Aucun auto-anticorps positif pour 18 patients

1 seul auto-anticorps pour18 patients 2 auto-anticorps pour 20 patients 3 auto-anticorps pour 3 patients. 4 auto-anticorps pour 2 patients.

Quarante-trois patients parmi les 62 patients ayant bénéficié d’un bilan immunitaire (69%) ont au moins 1 autoanticorps positif confirmant une étiologie auto-immune soit 52 % de l’ensemble des patients de cette étude.

Les auto-anticorps les plus fréquemment positifs au diagnostic sont les auto-anticorps anti-Ilots dans 74 % des cas, les anti-GAD dans 65%. Les auto-Ac anti-IA2 et anti insuline sont moins fréquents retrouvés que dans 14 % des cas.et en dernier les antiZNT8 dans 7% des cas.

.

3.4.8.3.Recherche d’haplotypes de susceptibilité

Les groupages HLA à la recherche des haplotypes de susceptibilité DR3 et DR4 ont été rarement effectués ; uniquement pour 6 patients ; 3 enfants dont deux frère et sœur avaient un haplotype de susceptibilité HLA DR3/DR4, 2 enfants DR4/DR7 dont 1avait un frère jumeau hétérozygote sain, et un enfant DRB1.

Nous avions dans notre série 6 familles dont 2 membres de la fratrie étaient inclus dans notre étude. Nous avions 2 couples de jumeaux dont l’autre jumeau était indemne.

3.4.8.4.Maladies auto-immunes associées

Pour 10 enfants (12%) une dysthyroidie est diagnostiquée après la découverte du diabète de type 1. Il n’y a aucun cas de maladie cœliaque associée au diabète dans cette série.

Ils sont 38% à avoir un bilan auto-immun antithyroïdien positif et7% un bilan auto-immun de la maladie cœliaque positif.

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3.4.9. La recherche des facteurs déclenchant le diagnostic

Dans 35 % des cas on retrouve un contexte psychologique marquant dans les mois qui ont précédés le diagnostic (séparation des parents, décès dans la famille, naissance d’un frère,

déménagement…)

Dans la majorité des cas on retrouve une vaccination multiple dans les mois précédents le

diagnostic avec 27.2% des cas .Le DTP et le ROR viennent en 2e place dans 19% des cas puis le DTCP dans 15% des cas.

Dans la majorité des cas la dernière infection précédant le diagnostic et notée sur le carnet de santé est d’origine Respiratoire /ORL avec 64%.Les viroses digestives viennent en 2e position avec 22%.

Soixante pour cent des diabétiques ont contracté la varicelle avant le diagnostic du diabète de type 1 et 42% dans un délai inférieur à 5 ans du diagnostic.

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61 4.1. Rappel des principaux résultats

Notre étude a permis d’analyser 82 enfants diabétiques de type 1 et 82 enfants témoins. Nous avons évalué 38 variables comparatives et 13 variables descriptives spécifiques pour les diabétiques. (Tableau n° 2, page 85).

Par comparaison à un enfant témoin, les enfants diabétiques de type 1 avaient tendance à avoir plus souvent des parents plus âgés, à être issus d’un milieu social plus défavorisé, dont les familles étaient le plus souvent originaires d’Afrique du nord, de l’Europe du sud-ouest ou d’Asie du sud, et à être l’ainé de leur fratrie sans toutefois atteindre la significativité statistique. (Tableau n° 4, page 93)

4.1.1. Les résultats en analyse univariée

L’analyse univariée des associations entre le diabète de type 1 et les caractéristiques médicales et sociodémographiques des patients inclus dans notre étude a montré que les antécédents familiaux de diabète de type 1, de dysthyroidie et d’atopie étaient associés à une augmentation du risque de diabète de type 1 au seuil de significativité de 15% (OR>1). Nous avons observé la même tendance pour l’âge avancé de la mère à l’accouchement, l’antécédent médical néonatal, le gros poids de naissance l’antécédent personnel de varicelle, de dysthyroidie et d’atopie type eczéma ou allergies multiples, et l’âge d’introduction tardif du gluten. A l’inverse, la survenue d’une complication à l’accouchement en l’occurrence la césarienne, le nombre fréquent des infections de la petite enfance, l’exposition à une pollution, l’âge tardif de la diversification alimentaire et le respect du schéma vaccinal étaient associés à une baisse de l’odds ratio au diabète (OR<1). (Tableau 4, page94).

Les données sociodémographiques Nous n’avons pas noté de différence significative sur les différentes données sociodémographiques étudiées entre les deux groupes. Le rang de naissance était associé à la survenue du diabète de type 1 avec une diminution de la fréquence avec le rang de naissance. Il n’y avait pas de différence sur l’origine géographique et le revenu du foyer même si les enfants diabétiques avaient plus tendance à avoir un revenu familial au-dessous du seuil de pauvreté et à être originaire

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