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7. Effets des tanins condensés chez les animaux parasités et sur les nématodes gastro-

7.6 Variabilité des effets

7.6.1 En fonction du parasite

La plupart des essais in vitro etta tàe àœuv eàplusieu s espèces de parasites ont conclu à des r sultats diff re ts selo l’esp e parasite.à Pou à u eà eà o e t atio à d u à e t aità deà sainfoin par exemple,àu eài hi itio àdeàlaà ig atio àdesàL sàd H. contortus et de T. colubriformis a été observée mais pas de T. circumcincta (Paolini et al., 2004). Cette variabilité pou aitàs e pli ue à par des différences intrinsèques de sensibilité des nématodes GIs aux TCs (Quijada et al., 2015).

In vivo, des conclusions similaires ont été exposées (Shaik et al., 2006). De nombreux essais

ont relevé des divergences sur les résultats selon les espèces intestinales ou abomasales (Athanasiadou et al., 2001; Paolini et al., 2003; 2005). Cette variabilité des résultats s e pli ueàpa à des différences de disponibilité des TCs libres selo l’orga e digestif où ils sont localisés, jouant u à leàsu àl e positio àdesàve sàau àTCsà Quijada,à ;àDes uesàetàal.,à .àLaàdispo i ilit àdesà TCs sous forme libre est dépendante du pH :àl a idit àdeàl a o asu àfavo ise aitàlaàli atio àdesà TCsà fi sà au à p ot i esà salivai esà ouà ali e tai esà pou à lesà li e à o eà ta i sà li esà età u ilsà aillent ensuite potentiellement se fixer sur les nématodes gastro-intestinaux (Hoste et al., 2016).

Dans la majorité des études, H. contortus ou plus généralement les espèces abomasales, se sont montrées plus sensibles aux tanins que T. colubriformis età d aut esà esp esà i testi alesà (Molan et al., 2004; Paolini et al., 2004; Quijada et al., 2015), même si des réponses spécifiques différentes ont été observées en fonction de la qualité des tanins condensés (Quijada, 2015).

Des résultats différents selon le stade parasitaire du ver en question ont également été observés avec un même aliment riche en TCs.

In vitro, les L3s semblent plus sensibles aux TCs que les vers adultes. Un extrait de sainfoin a par

exemple inhibé la migration larvaire mais pas la mobilité des vers adultes de T. colubriformis (Paolini et al., 2004).

In vivo, le quebracho (tanins condensés issus de l'écorce de l'arbre du même nom, Schinopsis quebracho-colorado à aà i duità u eà di i utio à deà l i stallatio à desà L sà deà T. colubriformis et T. circumcincta alo sà u ilà aà euà au u eà i ide eà su à lesà ve sà adultesà Paoli ià età al.,à .à Desà

résultats similaires ont été observés pour un régime à base de sulla sur T. circumcincta (Tzamaloukas et al., 2005).

Cesà diff e esà deà se si ilit à peuve tà s e pli ue à pa à desà spécificités biologiques propres à chaque stade parasitaire,ài flue ça tàleà odeàd a tio àdesàTCsàsu à esàstades.à

7.6.2 En fonction de la ressource riche en tanins condensés et de son

ode d’utilisatio

In vitro, de nombreuses études suggèrent que les effets observés dépendent de la

concentration en tanins et polyphénols (Molan et al., 2000; Paolini et al., 2004; Hoste et al., 2015) et à la nature des TCs présents dans la ressource comprenant leur structure, dépendant principalement des liaisons inter-flavaniques, et leur composition biochimique ou la nature des monomères (Molan et al., 2002).

Ces facteurs varient selon (cf. 5.5) 1/ la plante elle-même ou sa variété ; 2/ les organes de la plante ; 3/ le stade de croissance ;à /àl e vi o e e tàetà /àlesàp o essàte h ologi uesà Hosteàetà al., 2016).

In vivo, les études disponibles montrent que la dose réelle de TCs à apporter dans la ration

va dépendre de la quantité et de la qualité des tanins présents dans la matière première, de la quantité d'aliment ingérée par l'animal, de la thode d’a al se permettant la quantification des TCs (la valeur obtenue étant différente selon la méthode et la standard utilisés) et de la présence d’autres métabolites secondaires comme des flavonoïdes (Lyman et al., 2008; Vargas-Magaña et al., 2014; Klongsiriwet et al., 2015).

La durée minimale durant laquelle introduire (proposer dans la ration) les plantes riches en TCs a été estimée à 7 jours chez les chèvres (Min et al., 2005; Luginbuhl et al., 2013) et entre 14 et 35 jours chez des agneaux (Burke et al., 2012ab). Les effets semblent disparaître 14 jours après suppression des TCs dans la ration (Burke et al., .àCetteà ssit àd u eàdu eà i i aleàdeà plusieurs jours s e pli ueàpa àleà esoi àd atteindre des concentrations en TCs suffisantes dans les divers orga es du s st e digestif des a i au parasit s, et ai si d’e poser les parasites à es composés bioactifs (Hoste et al., 2016).

Deux modes de distribution ont été envisagés : en continu (Gujja et al., 2013) ou en cures sur de courtes périodes à intervalles réguliers (Paolini et al., 2005), la cure ayant montré des effets plus importants sur la réductio àdeàl i festatio .

Les périodes les plus propices à la distribution pourraient être calquées sur les modes de distribution stratégiques (ou préventifs) des AHs de synthèse : quelques semaines après la sortie au pâturage des animaux afin de réduire les infestations et la contamination des parcelles (Leathwick et Besier, 2014).

7.6.3 Utilisation combinée avec d’autres ressour es ri hes e

tanins condensés

De récentes études ont analysé l utilisation combinée de plusieurs ressources riches en TCs afin d augmenter la quantité de TCs proposée aux animaux ou de o i er l’a tio de différents types de TCs pour optimiser les effets AHs (Hoste et al., 2016).

La plupart de ces études ont montré un effet synergique e t eà l asso iatio à deà sai foi à età deà noisette (Girard et al., 2013), de feuilles de figuier (Figus infectoria) et de goyavier (Psidium

guajava) (Pathak et al., 2013), de sainfoin et de féveroles (Vicia faba) (Werne et al., 2013) et de

se i eaàlespedezaàetàd o eàdeàpi à Pinus taeda) (Wright, 2015).

7.6.4 Utilisation combinée avec un anthelminthique de synthèse

Peu d’ tudes recensent les interactions entre des ressources riches en TCs et des AHs de synthèse. De récentes études ont mis en avant un effet synergétique entre la consommation de genévrier (Juniperus pinchotti) et l’effi a it de l’iver e ti e (Armstrong et al., 2013; Whitney et al., 2013).

In vivo, les plantes riches en tanins condensés peuvent être proposées au pâturage, sous

fo eàdeàfou ageàf aisàouàs h ,àsousàfo eàd e silageàouàdeàg a ul s.à Les résultats ont monté un effet des tanins condensés sur :

 lesàœufsà:à oi d eàd veloppe e tàdesàœufsàe àla ves  les larves L3 : diminution du nombre

 les vers adultes :à di i utio à deà laà ua tit à d œufsà e t sà dueà à u eà di i utio à duà nombre de vers et/ou de la fertilité des vers femelles).

Une amélioration de la résilience des animaux a été observée dans la majorité des cas. U eà va ia ilit à deà po seà aà t à o se v eà e à fo tio à deà l h teà ovi à ouà ap i ,à duà parasite (espèce et stade), de la ressource riche en tanins utilisée (quantité et qualité des tanins et quantité et durée de distribution des TCs dans la ration), ou de son utilisation avec d aut esà essou esà i hesàe àTCSàouàave àu àa thel i thi ue de synthèse.

8. Consommation des plantes riches en tanins par les