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4. La Cie Philippe Saire et ses archives

4.8 Valeurs des archives

Afin de définir les valeurs secondaires des archives de la Cie Philippe Saire, ce chapitre se base sur la théorie des valeurs selon Schellenberg (Schellenberg, Theodore R, 1956) présentée au chapitre 3.7.

Importance des notes personnelles de Philippe Saire

Les notes personnelles de Philippe Saire et sa correspondance sont d’un intérêt tout particulier car il s’agit d’originaux uniques qui témoignent directement de la personne de Philippe Saire et qui documentent le processus de création de ses œuvres. Elles sont donc une riche source d’informations pour les chercheurs, qui à l’avenir, voudraient étudier l’œuvre de Philippe Saire de manière plus poussée ou qui voudraient étudier la scène de la danse contemporaine lausannoise.

Utilité du fonds pour la Cie

Les archives sont d’abord utiles pour la Cie elle-même. En effet, le fonds est une source d’informations qui lui permet par exemple d’alimenter son site web ou pour

préparer des événements comme par exemple les anniversaires de la Cie en utilisant ses images ou en y recherchant des renseignements à propos de son évolution ou d’événements antérieurs.

Utilité du fonds pour la société

Les différents documents, qu’ils soient textuels, iconographiques ou audiovisuels permettent de documenter tout chercheur sur l’évolution et l’historique des œuvres de Philippe Saire, mais aussi sur la danse contemporaine en général et plus particulièrement la scène lausannoise. De plus, le fonds de la Cie Philippe Saire présente aussi un intérêt tout particulier en matière de recherche pour les étudiants, notamment ceux suivant la formation en Danse Contemporaine à la Haute école de théâtre de Suisse romande à Lausanne.

Représentation de la scène culturelle suisse

A un niveau plus global, certaines archives peuvent présenter une valeur de témoignage et d’information qui dépasse le domaine de la danse contemporaine et touche plusieurs aspects de la vie culturelle suisse. En effet, la Cie possède des documents produits par ou concernant des artistes suisses reconnus, comme par exemple Massimo Furlan qui a travaillé avec Philippe Saire. Les dessins ou textes produits lors des soirées à thème ou sur demande de la Cie et créés par des auteurs comme Michel Layaz ou Christophe Gallaz forment un autre exemple. Il en est de même pour les photographies, dont certaines sont le produit de contrats avec des

photographes locaux importants, comme par exemple Mario del Curto ou encore pour

les films qui ont été tournés par les cinéastes Fernand Melgar, Alain Margot, Lionel Baier, Bruno Deville ou Pierre-Yves Borgeaud. Pour finir, il faut aussi donner l’exemple d’Eric Soyer qui a travaillé sur certains décors et qui est renommé en France.

5. Création

5.1 Méthodologie

Le meilleur moyen de faciliter le repérage et la visibilité d’un document à travers tout son cycle de vie, c’est de le prendre en charge dès sa création, afin de ne pas avoir à le faire rétrospectivement. C’est aussi à cet instant que l’on a le plus d’informations liées au contexte de création et autant en profiter afin de ne pas les perdre par la suite. Ce chapitre se consacrera donc à la description des archives qui intervient dès leur création. La description est évidemment utile pendant tout le cycle de vie du document, mais dans le cas de la Cie où aucun système de repérage n’est mis en place, la description rétrospective des documents peut s’avérer très laborieuse. C’est pourquoi, j’associe la fonction de description à la fonction de création pour qu’à l’avenir, les documents produits par la Cie s’intègrent au fur et à mesure dans un système de repérage. Cela implique toutefois au préalable l’approbation de certaines règles de description.

Dans ce cas précis, il m’apparaît important de ne pas alourdir les pratiques par des normes et règles trop strictes mais plutôt de proposer une procédure assez simple et légère pour qu’elle puisse rentrer dans les habitudes des utilisateurs. En me basant sur les différents exemples et modèles de description décrits dans le chapitre 3.5, j’ai sélectionné une série d’informations qui devraient selon moi être consignées dès la création d’un document. Je propose aussi des moyens de décrire ces documents en l’absence de base de données. Où indiquer concrètement ces informations ? Un inventaire est bien trop lourd à tenir régulièrement, mais il pourrait être envisagé lors du passage d’un document à la période définitive. L’autre outil principal que je recommande est la charte de nommage, détaillée dans le chapitre suivant. Les règles principales et importantes pour le nommage des fichiers y sont répertoriées et je propose aussi un modèle de charte simple. Celle-ci comporte les points généraux importants mais pourra toujours être complétée par la Cie si elle le désire. Il leur est laissé aussi une certaine liberté pour la désignation en tant que telle du document. En effet, cela permet de rendre cette pratique plus naturelle et simple. En revanche, j’ai tenté de lister tous les aspects indispensables pour que tous les titres présentent une structure semblable. Pour cela, je me suis inspirée des règles de nommage des archives de la Ville de Brossard (Couture, 2009-2010), des archivistes du CREPUQ (CREPUQ, 2009, pp.10-12), des recommandations de Claude Huc (Huc, 2011, pp.79-86) ainsi que du Manuel pratique de gestion des documents (Association vaudoise des