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14 LA VÉRITÉ EN PEINTURE

Dans le document LA VÉRITÉ EN PEINTURE (Page 40-98)

parergon. Avant de décider de ce qui est parergonal dans un texte posant Ia question du parergon, il faut savoir ce qu'est un parergtm - si, du moins, il y en a.

A l'obiecteur impatient, s'il insiste pour voir enfin Ia chose même : toute l'analytique du jugement esthétique suppose en permanence qu'on puisse rigoureusement distinguer entre l'intrinsêque et l'extrinsêque. Le [uge-ment esthétique doit porter proprement sur Ia beauté intrinsêque, non sur les atours et les abords. 11 faut done savoir - présupposé fondamental, du fondamen-tal- eomment déterminer I'intrinsêque -l'encadré-et savoir ee qu'on exclut comme cadre et comme hors-cadre. Nous sommes done déjà au centre introuvable du problême. Et lorsque Kant, à qui on demande

« qu'est-ce qu'un cadre?

»,

répond : c'est un parergon, un mixte de dehors et de dedans, mais un mixte qui n'est pas un mélange ou une demi-mesure, un dehors qui est appelé au-dedans du dedans pour le constituer en dedans; et quand il donne comme exemple de parergon, à côté du cadre, le vêtement et Ia eolonne, on demande à voir, on se dit qu'il y a lã « de grandes difficultés» et que le choix des exemples, leur association aussi, ne va pas de soi.

D'autant plus que, selon Ia logique du supplément, leparergon se divise en deux. A Ia limite entre l'reuvre et l'absence d'ceuvre, il se divise en deux. Et cette division donne lieu à une sorte de pathoIogie du parer-gon, dont les formes doivent être nommées et classées, tout comme La religion reconnaissait quatre types de méfaits ou de préjudices parergonaux. Kant est en effet en train de déterminer «l'objet propre du jugement pur de goüt I). Or il n'en exclut pas simplement leparergon en tant que tel et en général. Seulement dans certaines conditions. Le critêre d'exclusion est ici une formalité,

Que faut-il entendre par formalité ?

Leparergon (cadre, vêtement, eolonne) peut augmen-ter le plaisir du goüt (Wohlgefallen des Geschmacks), contribuer à Ia représentation propre et intrinsêquement esthétique s'il intervient par saforme (durch seine Form) et seulement par sa forme. S'il a une « belle forme », il fait partie du jugement de goüt proprement dit ou en

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tout cas y intervient essentiellement. C'est, si 1'0n peut re, le parergon normal. Mais si en revanche i1 n'est beau, purement beau, c'est-à-dire d'une beauté rmelle, i1 déchoit en parure (Schmuck) et nuit à Ia

uté de I'eeuvre, i11ui fait tort et lui porte préjudice (Abbruch). C'est l'analogue du préjudice ou du

dom-Ige [Nachteil) deLa Religion.

Or l'exemple de cette dégradation du simpleparergon parure séduisante, c'est encore un cadre, le cadre ré cette fois (goldene Rahmen ), Ia dorure du cadre 'te pour recommander le tableau ànotre attention par n attrait (Reis ), Ce qui est mauvais, extérieur àl'obiet ur du goüt, c'est donc ce qui séduit par un attrait;

l'exemple de ce qui dévoie par sa force attrayante, , t une couleur, Ia dorure, en tant que non-forme, ntenu ou rnatiêre sensible. La détérioration du parer-on, Ia perversion, Ia parure, c'est l'attrait du contenu nsible. En tant que dessin, agencement de lignes, for-tion d'angles, le cadre n'a rien d'une parure et on ne ut s'en passer. Mais dans sa pureté, i1 devrait rester t colore, dépourvu de toute matérialité sensible

empi-rque,

Cette opposition forme/matíêre commande, on le sait,

I ute IaCritique et l'inscrit àl'intérieur d'une puissante

Ir dition. Ce serait, seIon L'origine de I'CEuvred'art, I'une des trois déterminations (hypokeimenonlsumbebekos, mscheton/noeton,eidos-morphé/hy/e) qui tombent violem-ment sur Ia chose. Elle procure un «schéma conceptuel » (Begriffschema) pour toute théorie de l'art. Il suffit 'associer le rationnel au formeI, l'irrationnel à Ia atiêre, celui-ci àl'illogique, celuí-lã au logique, d'ac-oupler l'ensemble à Ia paire suiet/cbiet pour disposer d'une Begriffsmechanik à Iaquelle rien ne résiste. Mais I quelle région vient cette détermination de Ia chose n matiêre informée? L'usage massif qu'en fait l'esthé-tique laisserait penser à une déportation depuis le

lomaine de l'art, En tous cas le créationnisme chrétien urait apporté une «incitation particuliêre li,une moti-v tion supplémentaire à considérer le complexe forme-matiêre comme Ia structure de tout étant, I'ens creatum mme unité deforma et meteria. La foi disparue, les

LA VÉRITÉ EN PEINTURE ARERGON 79 schêmes de Ia philosophie chrétienne restent efficaces.

« C'est ainsi que l'interprétation de Ia chose selon Ia matiêre et Ia forme, qu' elle reste médiévale ou devienne transcendantale au sens kantien, est devenue courante et allant de soi. Mais pour autant e11en'en est pas moins que Ies autres interprétations de Ia choséité de Ia chose une surimposition tombée (Ueberfall) sur l'être-chose de Ia chose. Cette situation se révêle déjã dans Ie fait que nous nommions les choses proprement dites (e?gentlichen Dingen) des choses pures et simples [bloss Dinge, des choses nues]. Ce « nu » (bloss) veut dire toutefois le dépouillement {Entblõssung ) du caractêre d'utilité (Dienlichkeit) et de fabrication. La chose nue (blosse Ding ) est une espêce de produit (Zeug) mais un produit dévêtu (entkleidete) de son être-de-produit.

L'être-chose consiste alors en ce qui reste encore (was noch übrigbleibt). Mais ce reste (Rest ) n' est pas propre-ment (eigens) déterminé en lui-même ... »

et si l'Ueberfall avait Ia structure du parergon? La surimposition violente qui tombe agres-sivement sur Ia chose, l' « insulte », dit étrangement mais non sans pertinence le traducteur français de

Ueberfall, I'asservit et Ia conjugue, littéralement, sous matiêre/forme, est-ce Ia contingence d'un cas, Ia chute d'un. accident ou une nécessité qui reste à interroger ? Et SI, comme Ieparergon, ce n'était Di l'un Di l'autre?

Et si le reste ne pouvait jamais, dans sa structure de reste, se laisser déterminer « proprement »,s'i1 ne fallait même plus attendre ou questionner dans cet horizon

I

le mot parergon intervient justement (§§ 13 et 24) au

moment ou Kant vient de distinguer entre jugements matériels et jugements formels, ces derniers seuls consti-tuant des jugements de goüt au sens propre. 11 ne

I git pas, cela va de soi, d'une esthétique formaliste (nous pourrions montrer d'un autre point de vue que 'est le contraire) mais de Ia formalité comme espace de I' thétique en général, d'un « formalisme» qui, au lieu de représenter un systême déterminé, se confond avec I'histoire de l'art et l'esthétique elle-même. Et l'effet de formalité se lie touiours à Ia possibilité d'un systême de

drage à Ia fois imposé et effacé.

La question du cadre est dé;à cadrée quand e11e pparaít à tel détour de IaCritique.

Pourquoi cadrée ?

L'Eclaircissement par des exemples (§ 14) appartient à I'Analytique du beau, Livre Premier de l'Analytique du , ement esthétique. Or cetteana1ytiquedu beaucomporte

luatre parties, quatre cõtés, quatre moments. Le juge-ment de goüt y est examiné sous quatre faces : 1.seIon I qualué, 2. selon Ia quantité, 3. selon Ia relation des fins (le parergon trouve ici son logement), 4. selon Ia modalité. La définition du beau selon Ia qualité, c'est l'objet d'un Wohlgefallen désintéressé; selon Ia quan-títé : ce qui plait universellement sans concept; selon I relation à des fins : Ia forme de fínalité sans Ia

repré-entation d'une fin (finalité sans fin); selon Ia modalité : ce qui est reconnu sans concept comme l'obiet d'un

Wohlgefallen nécessaire.

T el est le cadre catégorial de cette analytique du au. Or d'oü vient ce cadre? qui le fournit? qui le nstruit? d'oü l'ímporte-t-on ?

De I'analytique des concepts dans Ia Critique de Ia raison pure spéculative. Bref rappel : cette analytique

I concepts est I'une des deux parties de l'ana1ytique

Ir nscendantale (analytique et dialectique transcendan-rale, division reproduite dans Ia troisiême Critique :

nalytique et dialectique du iugement esthétique).

I.'analytique transcendantale comporte une analytique I concepts et une analytique des principes. La premiêre décompose le pouvoir de l'entendement pour y reconnaitre Ia possibilité des concepts a priori dans

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1eur « pays de naissanee lI, à savoir l'entendement ou ils sont en germe et en réserve. Comme seule l'intuition (réeeptive) se rapporte immédiatement à l'objet, l'en-tendement 1e fait par l'intermédiaire, précisément, de jugements. Le jugement est Ia eonnaissanee médiate d'un objeto Et nous pouvons {(ramener tous 1es acres de l'entendement à des jugements, de telle sorte que l'entendement en général peut être représenté comme un pouvoir de juger (Urteilskraft) »,Pouvoir de penser eomme pouvoir de juger. On trouvera done les fonetions de l'entendement en déterminant les fonetions de l'unité dans le jugement. Les eoneepts se rapportent, comme prédicats de jugements possibles, à Ia représen-tation d'un objetoDês lors, à eonsidérer Ia simple forme de l'entendement, en faisant abstraetion du eontenu des jugements, on peut établir Ia liste des formes de juge-ments sous quatre titres et douze moments (quatre fois trois : le quatre-fois-trois construit aussi le tableau (Tafel) des facu1tés supérieures à Ia fin de I'Introduc-tion de Ia troisiême Critique. Kant répond, en note, à ceux qui objeetent à ses divisions « tripartites » (drei-teilig) et à son goüt pour Ia « triehotomie »; et le trois

+

un informe le rapport des facu1tés requises par les beaux-arts - imagination, entendement, âme - au goüt : « les trois premiêres facu1tés ne s'unissent que grâce àIa 4e »,précise Ia note du paragraphe 50): quan-tité des jugements (universels, particuliers, singuliers), qualité (affirmatifs, négatifs, indéfinis), relation (catégo-riques, hypothétiques, disjonctifs), modalité (problé-matiques, assertoriques, apodictiques). Table de douze.

Or il y a autant de coneepts purs de l'entendement, de coneepts originaires et indérivables que de fonetions logiques dans les jugements. D'oü Ia déduetion de Ia table des catégories (eontre le prétendu empirisme gram-matica1 d'Aristote) à partir de Ia table des jugements.

Cette table, ce tableau (T'afel), ce board, ce bord, Kant I'importe done dans l'ana1ytique du jugement esthétique. Opération légitime puisqu'il s'agit de juge-ments. Mais transport qui ne va pas sans problême et sans violence artificieuse : on transpose et fait entrer de force un cadre logique pour l'imposer à une structure non

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logique, àune structure qui ne coneeme plus essentiel-I ment un rapport à l'objet eomme objet de eonnais-ce. Le jugement esthétique, Kant y insiste, n'est pas n jugement de connaissance.

Le cadre s'ajuste mal. La difficu1té est sensible dês le r mier paragraphe du livre, dês le Premier moment ,du I ement de gout considéré au point de vue de Ia qualité,

" e jugement de goüt est esthétique » : en ee cas unique, non prévu par l'analytique des eoncepts et des lu ements dans l'autre Critique, le jugement n'est pas un ugement de connaissance », 11ne releve done pas de I logique transcendantale dont on a fait veflÍ:1'I~board.

La violence de l'encadrement se multiplie. Elle nferme d'abord Ia théorie de l'esthétique dans une théorie du beau, celle-ci dans une théorie du goüt et Ia rhéorie du goüt dans une thé?rie.du jugement. Ce, ~o~t 1 des décisions qu'on pourrait dire extemes : Ia

délimi-t tion y a des conséquenees massives mais une eertaine hérenee intérieure peut àce prix être sauvée. 11 n'en v plus de même pour un autre geste d'encadrement

ui, en introduisant le bord, fait violence àl'intérieur du y teme et distord ses articu1ations propres. C'est done lui qui doit nous intéresser en premier lieu si nous

eherehons une prise rigoureusement etfeetive.

Au eours de Ia derniêre délimitation (théorie du goüt mme théorie du jugement), Kant applique done une nalytique des jugements logiques à ~e analrt;iq~e ~es lugements esthétiques au moment meme ou il .msl~te

ur l'irréductibilité des uns aux autres. 11 ne justifie [amais eet encadrement, ni Ia contention qu'il impose rtificiellement à un diseours sans cesse menaeé de débordement. Dans Ia premiêre Note de Ia premiêre page, Kant dit que les fonetions logiquesdu jugement lui ont servi de guide (Anleitung). Cette note touehe àune difficu1té si décisive qu'on ne voit pas pourquoi elle ne nstituerait pas le texte principal dont elle forme Ia basse fondamentale, àsavoir l'espaee non écrit ou sous-écrit, Ia portée supposée des harmoniques. La voici :

u La définition du goüt qui sert ici de fondement est Ia uivante : le goüt est Ia facu1té de juger du beau. M~s

qui est requis alors pour appeler un obiet beau doit

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être découvert (entdecken ) par l'analyse des jugements de goüt, 1'ai [intervention de Ia premiêre personne en note] recherché les moments (Momente) que releve ce jugement dans sa réflexion en prenant pour guide les fonctions logiques (car dans les jugements de goüt il y a toujours encore (immer noch) un rapport à l'entende-ment). C'est celui de Ia qualité que j'ai examiné d'abord, parce que c'est celui que le jugement esthétique sur le beau prend d'abord en considération. ))

L'appel de cette Note est dans le titre « Premier moment du jugement de go111considéré au point de oue de

Iaqualitê I).La Note précêde donc, d'une certaine façon, le texte de l'exposition, elle en est relativement détachée.

11en va de même pour Ia parenthêse qu'elle comporte:

« (car dans les jugements de goüt il y a toujours encore (immer noch) un rapport à l'entendement) I). Cette parenthêse (insérée dans une Note qui n'est ni dans ni hors l'exposition, ni dans ni hors son contenu) tente de [ustifier, et elle est seule àle faire, le cadre de I'expo-sitíon, àsavoir l'analytique du jugement dont le bord a été importé en toute hâte àl'ouverture de l'exposition.

Avant Ia Note et sa parenthêse (avant, si 1'0n regarde l'espace de Ia page de bas en haut, mais aprês si 1'0n s'en tient à l'ordre de l'exposition qui place Ia Note en haut de Ia page, au lieu de son appel), une autre paren-thêse, plus breve, fait une poche dans le texte dit « prin-cipal IIet s'y invagineen quelque sorte: «Pour distinguer si une chose est belle ou non, nous n'en rapportons pas Ia représentation à l'objet par le moyen de l'entende-ment en vue d'une connaissance, mais au sujet et à son s,c::n~ent .de pl~sir ou de déplaisir par le moyen de 1imagmanon (unte peut-être àl'entendement, vielleicht mit dem Verstande verbunden). ))

Les deux parenthêses, parerga dans et hors l'exposi-tion, ont le même objet, Ia même finalité : justification (visiblement três embarrassée) du cadre importé, de I'analytique imposée, recours mal assuré, pour faire passer Ia table et ajuster le bord, à une hypothétique

« liaison »àl'entendement, auquelle jugement de goüt, bien qu'il n'ait rien de logique, se rapporterait « tou-jours encore I).

Comme une ancienne liaison difficileàrompre ou un dre d'occasion qu'on a du mal à vendre er qu'on veut laceràtout prix.

Le cadre de cette analytique du beau, avec ses quatre moments, est donc fourni par l'analytique

transcendan-e pour Ia stranscendan-eultranscendan-e transcendan-et mauvaistranscendan-e raison qutranscendan-e l'imagination, source essentielle du rapport àIa beauté, se lie peut-Itre à I'entendement, qu'il y a peut-être et encore

(oielleicht, noch) de l'entendement lã-dedans. Le rap-rt à l'entendement, qui n'est ni sür ni essentiel, ournit donc le cadre de tout ce discours; et en lui, du iscours sur le cadre. Sans forcer les choses, et en tout s pour décrire un certain forçage kantien, on dira que out le cadre de l'analytique du beau fonctionne, par pport à ce dont il s'agit de déterminer le contenu ou I structure interne, comme unparergon ; il en a tous les actêres : ni simplement intérieur ni simplement exté-rieur, ne tombant pasàcõté de l'eeuvre comme on aurait pu le dire d'un exergue, indispensable àl'energeiapour libérer Ia plus-value en enfermant le travail (tout mar-hé et d'abord le marcmar-hé de Ia peinture suppose donc un procês d'encadrement; et un travail déconstructeur etfectif ne peut ici se dispenser d'une théorie du cadre), il est appelé et rassemblé comme un supplément depuis le manque - une certaine indétermination «interne ))-dans cela même qu'il vient encadrer. Ce manque, qui ne peut pas être déterminé, localisé, situé, arrêté dedans u dehors avant I'encadrement est à Ia fois, pour se ervir encore de concepts appartenant précisément à Ia logique classique du cadre, ici au discours kantien, pro-du;t et production du cadre. Si on lui applique Ia regle définie dans l'Eclaircissement par des exemples, et s'il devient à son tour un exemple de ce qu'il permet de considérer comme exemple (cadre décrit dans le cadre), n peut faire comme si le contenu de l'analytique du jugement était une oeuvre d'art, un tableau dont le cadre, importé de l'autre Critique, jouerait en raison de a beauté formelle le rôle deparergon. Et si c'était sim-plcment un exergue attrayant, séduisant, amusant, ne pérant pas au propre de l'eeuvre, pure déperdition e valeur et gaspillage de Ia plus-value, il n'y aurait là

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'une parure. Mais il se trouve que c'est elle, cette lytique du jugement qui, dans son cadre, permet de tinir Ia requête de formalité, l'opposition du formei du matériel, du pur et de l'impur, du propre et de propre, du dedans et du dehors. C'est elle qui , rmine le cadre eomme parergon, ee qui à Ia fois le titue et l'abíme, le fait à Ia fois tenir (comme ee qui tenir ensemble, ce qui constitue, monte, enchâsse, it, borde, rassemble, garnit, autant d'opérations mblées par I'Einfassung) et s'effondrer, Un cadre

entiellement construit et donc fragile, telle serait ence ou Ia vérité du cadre. S'Il y en avait. Mais cette rité »ne peut plus être une «vérité )),e11ene définit plus Ia transcendantalité que l'accidentalité du Ire, seulement saparergonalité.

philosophie veut l'arraisonner et elle n'y parvient . Mais ce qui a produit et manipulé le cadre met tout uvre pour effacer I'effet de cadre, le plus souvent 1 naturalisant àl'infini, entre les mains de Dieu (on urra le vérifier chez Kant). La déconsttuetion ne doit r cadrer ni rêver l'absence pure et simple de cadre.

deux gestes apparemment contradictoires sont ceux-mêmes, et systématiquement indissociables, de ce qui

déconstruit ici.

i les opérations engagées, si les critêres proposés par I' a1ytique du beau dépendent de cette parergonalité;

t utes les oppositions de valeur qui dominent Ia phi-ophie de l'art (avant et depuis Kant) en dépendent o leur pertinence, leur rigueur, leur pureté, leur pro-l ré, e11esse trouvent done affectées de cette pro-logique parergon qui est plus puissante que celle de l'ana-ique. On pourrait suivre les conséquences de cette f ctante affection dans le détail. Elles ne peuvent être 1I es. L'opératíon réfiéchissante que nous venons de er se faire écrit sur le cadre (ceei est - écrit sur le dre) : loi générale qui n'est plus une loi mécanique ou 1 ologique de Ia nature, de l'accord ou de l'harmoníe

facultés (etc.), mais une certaine dislocation répétée, détérioration réglée, irrépressible, qui fait craquer dre en général, I'abíme en coin dans ses angIes et articulations, retourne sa limite interne en limite

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externe, tient compte de son épaisseur, nous fait voir le tableau du côté de Ia toile ou du bois, etc.

Pour ne remarquer que Ia premiêre conséquence du forçage initial, voyez Ia fin de Ia premiêre Note (autre parergon qui encadre à Ia fois le texte et, en lui comme en elle, Ia parenthêse). De même que Kant ne peut pas justifier en toute rigueur l'importation de l'analytique du

Pour ne remarquer que Ia premiêre conséquence du forçage initial, voyez Ia fin de Ia premiêre Note (autre parergon qui encadre à Ia fois le texte et, en lui comme en elle, Ia parenthêse). De même que Kant ne peut pas justifier en toute rigueur l'importation de l'analytique du

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