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35 2 tA VÉRITÉ EN PEIN 11 ment et de détaille. Schapiro a extrait ce long p

Dans le document LA VÉRITÉ EN PEINTURE (Page 179-200)

rythmé par un étrange « Et pourtant (Und dennocn]

Puis il écrit : « Le Professeur Heidegger sait bien 111 Van Gogh a peint plusieurs fois de telles chau 11 mais il n'identifie pas le tableau qu'il a en vue, c 11I111 si les différentes versions étaient interchangeable ,JI' sentant toutes Ia même vérité. »Schapiro a raison, I11 que trop raison. Heidegger ne cherche pas à pr de quel tableau ils'agit, IIse précipite dans Ia réfé li.

et une référence aussi vague un célebre table \I

comme si Ia chose était si süre et si c1aire, san 11

attentif à Ia série différentielle qui non seulement I ceme les références possibles, mais fait de Chlllll tableau une référence latente, latérale et différent 11 aux autres. On peut même trouver comme un ind 1 cette sérialité dans l'un des tableaux (Trais pair souliers, F. 332). A l'extrême gauche, le soulier I lacets défaits a le « col », si on peut dire, ouvert I retourné comme un gant, à Ia ressemblance de 111 qu'on voit àIa gauche de F. 255, le tableau identifié I I Schapiro comme celui de I/origine. Au centre, aUI'

«retourné )),un soulier exhibe sa semelle. Je dis « 11

à cause du cou (de pied en cap) - ou de l'utérus.

- Tout cela aggrave Ianaíveté référentialiste, mono référentielle de Heidegger. IIfaut le souligner àprol I d'un discours sur L/origine de l'ceuore d'art. Cela 11 peut être sans rapport avec toute l'entreprise. Et poui tant:

a - Heidegger « sait bien

»,

et Schapiro sait qu'il I sait bien :«Van Gogh a peint plus d'une fois de tell chaussures ))(solches Schuzeug mehrmals gemahlt hai]

Pourquoi n'en a-t-i! pas tenu compte? Sa faute 11 est-elle plus ou moins lourde? Aurait-il induit un sorte de « tableau général IIgardant, par abstraction 011

soustraction, les traits communs ou présumés tels I toute une série? Cette hypothêse - Ia pire - est exclu par tout ce qu'on peut lire de Heidegger. Il atouiour

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354 LA VÉRITÉ EN PEIN II 355 été sévêre pour ee eoneeptualisme qui se doubler 11

d'une barbarie empiriste. Alors ?

Défense de Heidegger, cireonstanee atténuante : '

«intention » n'était pas de s'intéresser à telle peintur I I

décrire et d'interroger sa singularité en critique 1', Relisons done une fois de plus l'ouverture de e p' sage. 11s'agit bien de « décrire simplement » (e;'lj I beschreiben) non pas un tableau mais « un produn

«sans théorie phílosophique ».« Comme exemp1encH' choisissons un produit habitueI: une paire de chau 11 de paysan », Pas encore de tableau, pas d'auvre di."

un produit. Poursuivons. « Pour les décrire, point n' besoin d'avoir devant soi des échantillons effectifs d' ob]I utilitaires de ce type. Tout le monde les eonnait. M I

comme il y va d'une description immédiate, il peut "

bon de faciliter Ia présentation intuitive (V eranschaul chung) .A titre d 'accessoire de secours(Für dieseN achll/II mots omis par Ia traduction française) une (re)présent tion en image (bildliche Darstellung ) suffit. Nous chol I sons à cet effet un célebre tableau de Van Gogh 11' a peint plus d'une fois de telles chaussures. »

- C'est clair, le tableau estpour l'instant, par hyp«

thêse, un accessoire intuitif. On peut reprocher à H I degger cette démarche illustrative, mais ee serait aul, chose que de faire comme s'il voulait décrire le tabl 11 pour lui-même, puis de lui reproeher des fautes li lecture dans cette hypothêse qui n'est pas pour l'inst 111

Ia sienne. Pour l'instant, l'obiet à décrire, à interprét I ce n'est pas le tableau ni même l'obiet en tant qu peint ((re) présenté), mais un produit familier que t 111 le monde connait. Rien de ce qui suit ne concerne ni11 prétend cerner Ia spécificité picturale ni même Ia spéI ficité de ces ehaussures en tant qu'elles seraient diffi rentes d'autres chaussures. Ayant sous les yeux, pOUl soutenir I'attention et faciliter l'intuition, I'image d'un paire de chaussures, quelle qu'elle soit, de paysan 011

non, peinte ou non, on pourrait y relever les mêm traits : l'être-produit, l'utilité, I'appartenance à un monde et à Ia terre, au sens três déterminé que Heide ger reeonnait à ees deux mots qui n'intéressent p

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hapiro et sur lesquels il faudra revenir. Mais alors, ra-t-on, pourquoi avoir ehoisi une peinture?

Pour-oi avPour-oir explicité si lourdement ce qui tient à l'iden-cation problématique de ees chaussures comme chaus-es de paysan? Dans Ia phase ou nous sommes en et, et Heidegger le dit, des chaussures réelles (de ysan ou non) ou des ehaussures vaguement dessinées J craie au tableau auraient rendu le même service. Le bleau noir aurait suffi.

- C'est ce que Schapiro reproche à Heidegger.

- Mais Heidegger Ie dit (( Mais qu'y a-t-il de plus voir lâ ? Chacun sait ce qui appartient à des ehaus-es »)et on ne peut le lui reprocher qu'en supposant u'il s'intéressait d'abord à un tableau, qu'il voulait

alyser comme tel, ee qui n'est pas le cas.Pour l'usage u'il voulait d'abord en faire, les toiles étaient en effet

terchangeables et sans dommage. Si son attribution Ia chose àdu paysan est bien (nous aurons encore à aminer iusqu'à quel point) imprudente et précipitée, n sait du moins qu'il aurait pu tenir, pour ce qui impor-it à I'analyse de l'être-produimpor-it, le même discours pour souliers de ville :le rapport du porteur à cet étrange oduit (três proche et pourtant détachable de son corps), rapport àIa marche, au travail, au sol, àIa terre et au onde. Tout ce qui revient au monde «paysan )1est à t égard une variable accessoire même si cela releve assivement de Ia« projection » et répond à des inves-sements pathétiques - fantasmatiques -idéologiques -litiques de Heidegger.

b - La « même vérité », celle que « présente » le bleau, ce n'est pas pour Heidegger Ia vérité « pay-nne »,une vérité dont le contenu essentiel tiendrait à J'attribution (même imprudente) des chaussures à du aysan. La caractéristique « paysanne » reste ici secon-aire. La « même vérité »pourrait être « présentée » par ut tableau à chaussures, voire toute expérience de haussures et même de tout « produit » en général : 'est celle d'un être-produit revenant de « plus loin »

LA VÉRITÉ EN PEINlII que le couple matiêre-forme, voire qu'une «distin 1111 des deux », Cette vérité revient à une « origine riu Iointaine », Elle n'est pas d'un rapport (d'adéquai \111 ou d'attribution) entre teI produit et teI propriét I usager, détenteur, porteur-porté, L'appartenance 111 produit « chaussures » ne renvoie pas à tel ou tel I~

jectum, ni même à tel ou tel monde. Ce qui est di t l'appartenance au monde et àIa terre vaut pour Ia v11 et pour les champs. Non pas indifféremment m

également.

Schapiro se méprend donc sur Ia premiêre fonct 1111 de Ia référence picturale. 11méconnait aussi un argum 111 heideggerien qui devrait ruiner d'avance sa propre r titution des chaussures àVan Gogh: l'art comme « m en eeuvre de Ia vérité » n'est ni une « imitation )),niUII

« description » copiant le«réel )),ni une « reproduction qu'elle représente une chose singuliêre ou une essen générale, Car en revanche, tout le procês de SchapII en appelle aux chaussures réelles : le tableau est cen les imiter, représenter, reproduire. 11faut alors en dét I

miner l'appartenance àun suiet-réel ou prétendu tel un individu dont Ies extrémités, hors du tableau, fi doivent pas rester longtemps déchaussées

- comme de vieilles dents. Mais il n'évitera pas 1 bridge. 11ignore que le soulier forme déjà prothêse. 1, peut-être le pied. Ça peut toujours être d'un autre. Taní de locutions passent par là pour dire le déboitement d l'inadéquat, quand on est à cõté de ses pompes, 0\1

l'abus de l'usurpateur :« to be in someone's shoes»,Pr cipitée dans I'abíme, Ia sphinge, dês l'instant ou I'enfíur

- Schapiro serre les lacets du tableau autour d pieds « réels ». Je souligne :« They are clearly pictur«

ofthe artist's ownshoes, not lhe shoes of a peasant ... Lat r in

Arles

herepresented, as he wrote in a letter ofAugwl 1888 to his brother, « une paire de vieux souliers )),which

are evidently his own... » They are :le lacet passe IA, dans Ia copule, il accouple les chaussures peintes et le pieds du peintre. 11est tiré hors du tableau, ce qui sup pose un trou dans Ia toile.

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- Fallait-il, d'ailleurs, attendre Heidegger pour se fier?Pour éviter de considérer un objet peint comme ecopie? Pour éviter, pire, de lui attribuer un modele quat (Ies chaussures réelles) et d'attribuer de sur-It un sujet adéquat à ce modele (Van Gogh), ce qui

tdeux attributions capitalisées ?Puis ilya le mot eoi-t/y, le mot clear/y qui intervient encore plus loin, au oment d'idenrífíer un tableau dans un catalogue, les ots « his own » qui à plusieurs reprises déclarent si anquillement Ia propriété, les propositions du type eci est cela» ou Ia copule noue un prédicat « réel » à objet « peint ». Tout ce langage dogmatique et pré-itique surprend de Ia part d'un expert. Tout se passe mme si le martêlement des valeurs d'évidence, de srté, de propriété devait résonner três fort pour empê-er d'entendre que rien ici n'est clair, ni évident, ni ropre à qui ou à quoi que ce soit. Et sans doute Scha-Iro le sait-il ou se le dit-il plus ou moins clairement.

ais c'est à ce prix seulement qu'il peut avoir les haussures, les acquérir en vue de restitution, les arra-her à I'un pour les donner à l'autre, Auq~el il ne se oit pas étranger. Les passer donc. A ses ple~s et ~!lX eds de l'autre. Comme un vêtement ou un obiet qu on passe. Le se-passer de cette passe, c'est aussi ce que ntles chaussures en restance. Voilà ce qui se passe ici.

- J

e distinguerais trois dogmes dans le credo de chapiro, 9uand il .spécule ainsi sur l'occasion ~e ces vieux souliers. TrOlS dogmes de structures distinctes

ais analogues dans leur finalité fonctionnelle. I. Des haussures peintes peuvent appartenir réellement et se 1 isser restituer réellement à un sujet réel, identifiable, nommable. Cette illusion est facilitée par I'identificatioo 1 plus proche entre le détenteur allégué des chaussures t lesoi-disant signataire du tableau. 2. Des chaussures ontdes chaussures, qu'elles soient peintes ou « réelles )), eulement et simplement des chaussures qui sont ce qu'elles sont, adéquates à elles-mêmes et d'abord adap-tables à des pieds. Des chaussures appartiennent en propre. Elles n'ont pas, dans leur structure de produit remplaçable, dans le standard de leur pointure, dans le

LA VÉRITÉ EN PEIN111.~

détachable de cet instrument de type vestimentair I ,I quoi faire dériver toute appartenance et toute propr I strictes. 3. Des pieds (peints, fantomatiques ou r I appartiennent à un corps propre. Ils n'en sont pas d I chables. Ces trois assurances ne résistent pas I moindre questiono Elles sont aussítôt démontées, I tout cas, par ce qui se passe, ce qu'il yadans cette 111 ture.

- Bien qu'elles portent sur des articulations di tinctes, ces trois assurances tendent à les effacer au prI fit d'un seul et même continuum. A rattacher les d~I

chables selon une stricture absolue.

- Plus de lacet, quoí, même plus de neeud visibl ni de trous ni d'ceillets, des chaussures pleines, absolu ment adhérentes au pied.

- Comme dans Le modele rouge de Magritte. M i là aussi, il faut tenir compte d'un effet de série etde cit tionnalité. Magritte en a peint plusieurs. Là, sanscomp ter La philosophie dans le boudoir (1947) ou Le puirs II vérité (1963), il y a incontestablement paire, on v I

I'orientation des doigts de pied qui forment avec 1 bottines un seul et même corps. Ils font Ia paire et 1 soudure.

- Encore Le modele rouge mime-t-il et toume-t-il en dérision ce leurre. Encore coupe-t-il le pied-chau sure à Ia cheville, au cou, indiquant de ce trair, aioui aux traits horizontaux et réguliers du fond de bois, pu aux traits du cadre, que cette paire de souliers montant (vers quoi ?), maintenant hors d'usage, au col vide , délacé (différemment d'un modele à l'autre), citam alors à comparaitre les témoins de Van Gogh, diffêrem encore leur supplément de propriété, le revenu de leur usure. Leur mutisme fait parler l'expert qui ne va p tarder à dire, comme Heidegger du tableau de VanGogh,

« ça a parlé I). Deux psychanalystes - de Londres bien sür, ça ne passerait pas Ia Manche - ont dit à Magritte .

«The Red Model is a case 01 castration. »Le peintre leur

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IAModel. roug«.

ITUTIONS LA VÉRITÉ EN PEINII

La Philo,ophi. dans I.boudoir.

L. Puits d.fJtritt.

LA VÉRITÉ EN PEIN11'

adressa alors« a real psycho-analytical drawing » qui1 , inspira le même discours.

- Mais pourquoi le tranchant de ce verdict c 1111 Schapiro? S'il était si crédule dans l'identification d tableau

- ça je ne l'ai pas encore montré, je m'en suis I1110

aux prémisses générales, Plus tard, s'agissant d tableau

- disons alors crédule dans l'attribution, en gén r I de chaussures peintes à un sujet déterminable, et, qui est en effet plus grave, déterminable en réalll est-ce que Ia naiveté de Heidegger n'est pas encore .,111 massive? 11 attribue lui aussi, et sans le moindre men, les chaussures peintes à du paysan, voire à d paysanne. Cette attribution parait incompatible v' ce qu'il dit plus bas contre l'imitation, Ia copie, Ia reprI duction représentative, etc., contre Ia valeur d'adéquI tion ou d'homoiosis. Par exemple :« Ou bien Ia propu sition selon laquelle l'art est le se-mettre-en-ceuvre d I vérité redonnerait-elle vie à une opinion heureusem 111 dépassée selon laquelle l'art serait une imitation ouUII copie descriptive du réel ? La réplique du donné exi sans doute Ia conformité avec l'étant, une prise mesure réglée sur lui; adaequatio, dit le Moyen A

6/LotwaLç dit déjà Aristote. Depuis longtemps, I

conformité avec l'étant est considérée comme équiv lente à l'essence de Ia vérité. Mais croyons-nous vr I

ment que ce tableau de Van Gogh copie (male ah, dépeígne) une paire de chaussures de paysan donn I (présente, vorhandenes), et que ce soit une oeuvre par qu'il y a réussi ? Voulons-nous dire que le tableau aprl copie du réel et qu'il a transformé celui-ci en produ I

(Produkt) de Ia production artistique? Nullement.

Cette réponse

«(

Nullement »)vaut aussi, au paragraph suivant, pour Ia reproduction d'une essence général que certains auraient voulu, gardant le même schém substituer au donné singulier. Alors je comprends bi 1\

en quoi cela atteint les préoccupations et disqualifi

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assurances de Schapiro (qui semble croire à Ia roduction de chaussures « données », celles de Van gh et même de tel Van Gogh « donné »,àun moment en un lieu donnés,« bythat time a man of the toum and Iy »/), je comprends bien aussi en quoi Ia preuve ême, dans ce cas, esta priori sans pertinence. Mais ce ue je ne comprends pas, c'est pourquoi Heidegger

apperait à Ia même suspicion, à Ia sienne en somme, lors qu'il dit, sans preuve cette fois, sans même e recherche de preuve : ce sont des chaussures de ysan. 11ne dit même pas ce sont pour répondre par ne définition à une éventuelle question, illes nomme : Ein Paar Bauemschuhe »,sans même imaginer le

pre-ier murmure d'une questiono

- C'est toute Ia dissymétrie, Ia surenchêre incessante cette correspondance. Une revendication est plus Ive que l'autre, plus excessive, si on peut dire, que

I'

utre. Une attribution excede l'autre. Imaginez un mmissaire-priseur qui s~it ~ Ia fois un expert et.un cheteur et qu'il fasse lui-même, dans Ia salle vide, onter les encheres. Pour des souliers d'occasion plus u moins dépareillés sur une toile encadrée. D'un côté, I' ttribution de Schapiro reste dans l' esthétique repré-tative, et même Ia plus empiriste. En deçà (précri-que) ou au-delà (excessive) du mouvement effectué

L'origine dans le passage qui vient d'être traduit.

ais de son cõté, en disant « Bauemschuhe » sans se ser de question ã ce sujet, Heidegger est en deçà e son discours sur Ia vérité en peinture et encore plus . que Schapiro. Son e~ces vajusqu'à p.arler de c~aus-ures de paysan avant meme toute quesnon «

represen-tive» et déjà dans l'ordre d'une vérité «présentative »,

'est que le pas en arriêre d'une vérité d'~déquation vers une vérité de dévoilement, quelle que soit sa

néces-ité et sa force « critique »,peut aussi bien laisser pra-tiquement désarmé devant l'in~énu, ~e pré-critique, le ogmatique, devant tout « pré-investissement »

«I

fan-matique », « idéologique », etc., ou de quelque nom u'on l'appe11e).11y a lã une loi.C'est peut-être und ecrets de cette correspondance, de sa dissymétri u

LA VÉRITÉ EN PBIN1I

de son excessive symétrie dans le contrat de v 11

(<< je vous dois Ia vérité en peinture »), entre Ia v 111

comme adéquation (de représentation, ici attributi

cõté Schapiro) et Ia vérité de présence dévoilé I, Heidegger). Laissons pour l'instant ce contrat de v I, entre les deux vérités. (Ce qui y contracte a rapl""

avec un trait (Riss ) et un attrait (Zug) de l'ceuvre un Gezüge, qui nous attireront beaucoup plus lointi 11 le texte de Heidegger.) La vérité des chaussures COIIIIII ehose due (l'objet du sujet) contraint cette corr p01, danee et nous devrons, à supposer qu'il faille iaru devoir, en réexaminer les termes plus tardo Un I innombrables difficultés, dans Ia lecture de L'ori "

et singuliêrement de ce passage, c'est de res I , l'instant furtif ou se franehit, et de quel pas, une taine ligne.

- Au sens de über die Linie (trans lineam ou linea?) et de Ia topologie de l'être dans Zur Seinsfra

- N on. Enfin, si. Mais cette connexion passe

1 '

des détours dont nous n'avons pas ici le temps. N I place.

J

e désignais seulement, au plus proche, le fr 1\

chissement de certaines lignes, de certains traits dan I tableau (le contour du «produit », par exemple Ia li 11 du colou Ia ligne en lacet). Et surtout, d'abord I franchissement des lignes d'encadrement, les traits q détachent le tableau du milieu réel. Ou, àquel momem en quel sens cette transgression a-t-elle lieu? Et franchissement est-il une transgression ? De quelle 1 Ce qui revient à se demander notamment si et d 1\

quelles limites Heidegger entendait parler du « célêbr tableau »,

- Lequel?

- On ne sait pas encore. Nous l'avons vérifié à l'instant précis ou, dans ce chapitre, il prend l'exempl d'une paire de chaussures de paysan, aucun tabl 11

n'a encore été nécessaire. Aucun n'a même été évoqu Et cela dure depuis quelques pages. Or même \I

TITUTIONS

oment ou le « célebre tableau » fournit en somme un emple d'exemple, son statut nous laisse dans une certitude définitive. On pourra toujours dire, défiant preuve, que Heidegger n'entend pas parler du tableau, le décrit pas comme tel, passant réguliêrement d'un emple de produit (chaussures de paysan) àl'exemple l'exemple (telles chaussures dans tel tableau) et dans deux sens, puis de l'exemplarité à l'être-produit en rélevant les prédicats de l'être-produit et laissant

mber les autres

- comme de vieilles chaussures

- plus ou moins attentivement et même s'il leur nsacre un discours pathético-pédagogique abondant.

ême s'il y investit, dans cette investiture de produits vestímentaíres, des valeurs auxquelles on peut

s'intéres-r d'auts'intéres-re pas'intéres-rt.

- C' est vouloir àtout prix le justifier.

- Non. On.peut voir clairement, clearly, evidently, ue tout ce qui s'énonce d'abord dans les trois premiers aragraphes (jusqu'au «Et pourtant. » (Und dennoch.},

iculation ou suspens rhétorique três inhabituel chez eidegger, il faut en tenir un compte rigoureux) ne rétend rien dire du tableau lui-même. Seul objet visé, tte paire de chaussures de paysan dont il avait été uestion plus haut. Aucun trait propre au tableau.

prês le«Et pourtant. ))(suivi d'un point et d'un alinéa) Ia tirade pathétique (comment Ia nommer autrement?)

Ia forme d'une méditation qui s'évade. Mais qui 'évade d'un tableau seulement évoqué et dans lequel Di le regard ni le discours n'ont encore pénétré, qu'ils

Ia forme d'une méditation qui s'évade. Mais qui 'évade d'un tableau seulement évoqué et dans lequel Di le regard ni le discours n'ont encore pénétré, qu'ils

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