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Utiliser des m´ethodes de discrimination : les Machines `a Vecteurs Supports . 75

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`a Vecteurs Supports

Ce travail a ´et´e r´ealis´e en collaboration avec Guillaume Deffuant et Laetitia Chapel10. Notre contribution concerne la d´emonstration de la convergence de l’algorithme utilisant des m´ethodes de discrimination. Dans cette section, nous reprenons cette d´emonstration apr`es avoir pr´esent´e les motivations de notre d´emarche. L’article comportant la description de la m´ethode de discrimination particuli`ere utilis´ee, les Machines `a Vecteurs Supports (SVM), la v´erification de la satisfaction des hypoth`eses du th´eor`eme de convergence, ainsi que les m´ecanismes de s´election des points de l’ensemble d’apprentissage et les r´esultats obtenus, est reproduit en annexeB. La version de la d´emonstration de convergence avec m´ethode de discrimination retenue dans cet article est l´eg`erement diff´erente de celle que nous proposons dans cette section.

3.3.1 Les motivations

Notre objectif est d’´etendre le calcul effectif de noyaux de viabilit´e aux grandes dimen-sions. Mullon et al. (2004) ont propos´e d’approcher l’enveloppe convexe du noyau de

via-9Il existe ´egalement d’autres formules contenant uniquement des ´evaluations de f d´ej`a ef-fectu´ees [97, Scraton (1964)]. Il apparaˆıt que ces estimateurs de l’erreur de troncature locale pour les m´ethodes de Runge-Kutta soit moyennent cette erreur sur plusieurs pas (m´emoire), soit n´ecessitent des ´evaluations de fonction suppl´ementaires [98, Shampine et Watts (1977)].

10Laboratoire d’Ing´enierie des Syst`emes Complexes (LISC), Cemagref, Groupement de Clermont-Ferrand.

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bilit´e par des intersections de demi-espaces [85]. Cette m´ethode est satisfaisante lorsque le noyau de viabilit´e est convexe (syst`emes lin´eaires). Nous proposons une approche utilisant des m´ethodes de discrimination. L’id´ee est de ne plus ˆetre oblig´e de conserver en m´emoire les labels de tous les points de la grille, mais seulement les labels d’une petite partie d’entre eux s´electionn´es par la m´ethode de discrimination pour construire la fonction de discrimina-tion. Le fait d’avoir une expression analytique du noyau courant grˆace `a une fonction positive

`a l’int´erieur et n´egative `a l’ext´erieur permet ´egalement d’utiliser des techniques standards d’optimisation pour d´eterminer le contrˆole auquel est associ´e le successeur qui maximise cette fonction. Si la valeur de ce maximum est positive, un successeur au moins appartient au noyau courant et r´eciproquement. Le gain de temps est sensible lorsque la dimension de l’espace des contrˆoles augmente.

3.3.2 L’algorithme d’approximation du noyau de viabilit´e discret avec une m´ethode de discrimination

Notations

SoientX :=RnetG :X X une correspondance associ´ee `a l’inclusion diff´erentielle discr`ete :

( xn+1 ∈ G(xn)

x0 = x0. (3.40)

Nous supposons queGest une correspondanceµ-Lipschitz `a images ferm´ees. L’objectif est d’approcher le noyau de viabilit´e de K, sous-ensemble compact de Dom(G), pour la dynamique discr`ete d´ecrite parG.

Nous redonnons la d´efinition d’une grilleXh : un ensemble d´enombrable d’´el´ements de X, tel que :

∀x∈X,∃xh ∈Xhtel que kx−xhk ≤β(h), (3.41) etβ(h)→0lorsqueh→0.

De plus,

∀K ⊂Xcompact,Xh∩K est un sous-ensemble fini deXh. (3.42)

Soitl:X →Rune fonction. Nous d´efinissons :

P(l) := {x∈X tels quel(x)≥0}

N(l) := {x∈X tels quel(x)<0}=CP(l), (3.43)

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avecCE d´esignant le compl´ementaire dansXde l’ensembleE ⊂X.

NotonsPh(l) := P(l)∩Xh (resp. Nh(l) := N(l)∩Xh), l’ensemble des points de la grille pour lesquels la valeur delest positive (resp. strictement n´egative) :

Ph(l)∪Nh(l) =XhetPh(l)∩Nh(l) =∅.

Pourλ≥1, nous d´efinissons l’ensemble de fonctionsLh(P, λ)par Lh(P, λ) = {l:X →R | P(l)est ferm´e

N(l)⊂Nh(l) +β(h)B

etP(l)⊂Ph(l) +λβ(h)B }.

(3.44)

Enfin, notons d(E, F) la distance entre deux sous-ensembles ferm´es de X et B est la boule de centre 0 et de rayon 1.

D´efinition de l’algorithme d’approximation du noyau de viabilit´e discret

Les ´etapes de l’algorithme sont les suivantes (λ ≥1est fix´e) : – La premi`ere fonctionl0h ∈Lh(P, λ)est telle que

K ⊂P(l0h)⊂K+ (1 +λ)β(h)B. (3.45) – Au pasn+ 1, la(n+ 1)`emefonctionlhn+1 ∈Lh(P, λ)est choisie telle que :

Nh(ln+1h ) =Nh(lnh)∪ {xh ∈Ph(lnh)tels qued(G(xh), P(lnh))> µβ(h)}, (3.46) L’algorithme se termine lorsque les fonctionslhnetlhn+1sont telles que :

Ph(lhn+1) =Ph(lhn).

Coh´erence de l’algorithme

A chaque pas, le sous-ensemble form´e des ´el´ements de` Lh(P, λ)qui v´erifient (3.46) est non vide.

SoitPh etNh des sous-ensembles deXh tels quePh ∪Nh = Xh etPh ∩Nh = ∅, nous remarquons tout d’abord que les fonctions plus proche voisinˆl(Ph, Nh) : X → R d´efinies par

( ˆl(Ph, Nh)(x) := 0 si {xh ∈Xh|d(x, xh) = minyh∈Xhd(yh, x)} ∩Ph 6=∅ := −1 sinon,

(3.47)

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appartiennent `aLh(P, λ)pourλ≥1.

Preuve — En effet, soientˆl une fonction de type plus proche voisin et(xn)une suite deP(ˆl)convergeant versx. Supposons quex /∈ P(ˆl), alors, d’apr`es la propri´et´e (3.42) de la

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Convergence de l’algorithme

L’algorithme se termine apr`es un nombre fini de pasp(h).

D’apr`es la condition (3.46), pour toutn,Nh(ln+1h )⊃Nh(lnh). Par cons´equent, Ph(lhn+1)⊂Ph(lhn)⊂Ph(lh0).

De plus,Ph(lh0) ⊂(K + (1 +λ)β(h)B)∩Xh. K est compact, doncK + (1 +λ)β(h)Best aussi compact et d’apr`es (3.42), Ph(l0h)est fini. Nous devons donc obtenir apr`es un nombre fini de pas :

Ph(lhn) = Ph(lhn+1).

Le noyau de viabilit´e deK pourGest contenu dansP(lhn)pour toutn.

Par d´efinition, ViabG(K)⊂K.

PuisqueK ⊂P(l0h)d’apr`es (3.45), ViabG(K)⊂P(l0h).

Supposons que ViabG(K)⊂P(lhn).

Consid´erons x /∈ P(ln+1h ). x ∈ N(ln+1h ) et `a cause de la condition (3.44), il existe xh ∈ Nh(ln+1h )tel quekx−xhk< β(h).

Par cons´equent, puisqueGestµ-Lipschitz,G(x)⊂G(xh) +µβ(h)B.

De plus, commexh ∈Nh(lhn+1), d(G(xh), P(lnh))> µβ(h)d’apr`es (3.46).

Ainsi, G(x)∩ P(lnh) = ∅ et G(x) ⊂ N(lhn). Par hypoth`ese de r´ecurrence, tout point de N(lnh) est non viable, donc tous les successeurs de x sont non viables et x est non viable, x /∈ViabG(K).

P(lp(h)h )est contenu dans le noyau de viabilit´e deK+ (1 + 2λ)β(h)Bpour la dynamique G+µ(1 +λ)β(h)B.

SoitGh :X →X, tel queGh(x) :=G(x) +µ(1 +λ)β(h)B.

Consid´erons un pointxde

P(lp(h)h )⊂Ph(lp(h)h ) +λβ(h)B ⊂P(lh0) +λβ(h)B ⊂K+ (1 + 2λ)β(h)B d’apr`es (3.45) et (3.46).

D’apr`es la condition (3.44), il existe un pointxh dePh(lp(h)h )tel que kx−xhk< λβ(h).

Puisquexh ∈Ph(lp(h)h ),d(G(xh), P(lhp(h)))≤µβ(h)d’apr`es (3.46), et par cons´equent,∃yp ∈ P(lp(h)h )et∃yh ∈G(xh)tels quekyp−yhk ≤µβ(h).

CommeGestµ-Lipschitz,G(xh)⊂G(x) +µλβ(h)Bet donc,∃y∈G(x)tel que kyh−yk ≤µλβ(h).

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Enfin,kyp−yk ≤µ(λ+ 1)β(h)etyp ∈Gh(x)∩P(lp(h)h ).

Nous avons montr´e que pour toutx∈P(lp(h)h )⊂K+ (1 + 2λ)β(h)B,Gh(x)∩P(lp(h)h )6=∅ et par cons´equent,P(lp(h)h )⊂ViabGh(K+ (1 + 2λ)β(h)B).

Conclusion.

Nous avons montr´e que ViabG(K)⊂P(lp(h)h )⊂ViabGh(K+ (1 + 2λ)β(h)B).

De plus, puisqueGestµ-Lipschitz `a images ferm´ees,

ViabGh(K+ (1 + 2λ)β(h)B)→ViabG(K) lorsqueβ(h)→0.

Par cons´equent,P(lhp(h))→ViabG(K)lorsqueβ(h)→0.

3.4 Remplacer l’espace par le temps : l’algorithme de

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