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L’urgence à travers les yeux de l’interne pendant les remplacements 1 Cas d’urgence relaté

2 MATERIEL ET METHODE 2.1 Participants

3. ANALYSE DES RESULTATS

3.1 L’urgence à travers les yeux de l’interne pendant les remplacements 1 Cas d’urgence relaté

« je dirais qu’il y a les grosses urgences , douleur thoracique , phlébite , traumatologie aussi que j ai pu connaître quand j’étais plus isolé en rempla, et ensuite l’urgence moins vitale comme un lumbago par exemple . »

« De quel type ?

Interne 11 : Des douleurs thoraciques, des détresses respiratoires »

« Un syndrome coronarien aigu, transféré. Malaise qui était de l’épilepsie. Qu’est-ce que j’ai eu d’autre ? (…..)Je n’ai pas eu d’AVP pour l’instant. Je n’ai pas eu…enfin… oui de la traumato mais enfin pas de l’urgence vitale traumato quoi, des fractures ou autres problèmes douloureux, mais pas d’urgence à mes yeux. »

« Que ce soit une vraie douleur tho typique d’infarctus. Et à 2 ou 3 reprises des fortes suspicions de TVP plus ou moins signe d’embolie »

« Heu… crise convulsive au cabinet, infarctus et voilà… et thrombose »

« Oui j’ai connu des douleurs thoraciques en cabinet à Aups. Après j’ai connu des détresses respiratoires aussi à SOS médecin. Et douleurs abdominales avec défense, contractures tout ça quoi. »

La consultation d’urgence qui revient au premier plan, est la douleur thoracique (SCA ST+ et IDM), en effet, 12 internes sur 15 ont été confrontés à cette situation au cours de leurs remplacements.

S’en suit ensuite, la maladie thrombo embolique pour 6 internes sur 15.

Concernant les urgences abdominales celles-ci sont décrites à la même fréquence que les crises d’épilepsie (3/15) talonnées par les détresses respiratoires (2/15).

Définie comme une urgence de seconde classe par les internes, la prise en charge aigue d’une colique nephretique hyperalgique est citée par 3 internes, tandis que le lumbago par 2 internes.

3.1.2 Evaluation des ressources

« Je pense que non, on n’a pas eu toutes les ressources utiles »

« Oui, par contre si j’étais à la campagne je pense que je ne les aurais pas eues. » « Alors c’est difficile quand même parce que d’une part on a nos connaissances théoriques et secundo on est quand même loin des livres et on manque clairement de terrain, et puis j’étais quand même bien isolé. »

« Question bien compliquée ça, philosophique limite… Les ressources nécessaires… théoriques oui, pratiques non. »

« Oui, parce que les arrêts cardiaques je sortais des urgences de Cannes donc ça allait. La crise d’épilepsie peut être un peu moins parce que du coup, en plus j’étais toute seule ce jour là dans le cabinet »

« Les ressources pratiques non pas vraiment. Je pense que c’était plus… enfin j’ai tout de suite envoyé aux urgences en fait parce que j’étais un peu démunie. »

« Du coup, pour une des deux douleurs tho non, je n’avais pas l’ECG, je n’avais pas grand-chose donc un peu démuni. »

Les internes eux même dans leur réponse font le distinguo entre d’une part les ressources théoriques et d’autre part les ressources pratiques.

15 internes sur 15 estiment avoir eu les ressources théoriques nécessaires à la prise en charge des urgences en soin primaire.

Cependant, concernant les ressources pratiques c’est-à-dire l’acquisition des compétences sur le terrain, le bilan est plus mitigé.

1 interne interrogé estime avoir eu les ressources pratiques, à contrario, 8 internes estiment les ressources pratiques à la gestion de l’urgence non acquises, tandis que 2 ont eu une carence pratique par défaut de moyen (pas d’ECG au cabinet), et un seul estime que s’il était en médecine rurale, les ressources pratiques n’auraient pas été suffisantes.

3.1.3 Définition de l’Urgence

« C’est le trouble aigu qui peut pas spécialement être géré en cabinet ou du moins le trouble aigu dont t’es pas sûr d’avoir tous les moyens suffisants pour pouvoir le gérer en cabinet et faire en sorte qu’il rentre à la maison tranquillement »

« Le mot pour moi ça serait imprévisible, facteur de stress et surtout de désorganisation »

« Il y a les urgences psychologiques et les urgences hémodynamiques. Et alors on va se poser la question est-ce qu’il faut perfuser ? Est-ce qu’on a le traitement adéquat à disposition ? Est-ce que notre traitement n’est pas périmé ? Est-ce que les recommandations sont connues ? »

« Le patient qui la donne lui-même. Du moment où lui il vient sans rendez-vous, pour une plainte qu’il définit comme urgence, c’est là que se définira l’urgence de cabinet. Et après il y a les urgences ultimes qu’on connait tous, qu’on a appris, et on va dire les urgences de redirection. »

« Les urgences ressenties, que ce soit des douleurs, des malaises, des problèmes, des chocs… voilà… j’estime que le médecin généraliste doit être surtout là présent pour ses patients quand ils en ont besoin et particulièrement en cas d’urgence. »

« Pour moi l’urgence en cabinet c’est l’hypothèse diagnostique pour laquelle j’ai besoin d’un examen urgent pour éliminer ce diagnostic qui met en jeu un pronostic vital » « C’est toutes les détresses que peuvent exprimer un patient. Alors ça peut être une vraie détresse donc une maladie ou une détresse ressentie par le patient. »

La notion d’urgence est variable auprès des internes et au grès de leurs différentes expériences.

En effet, l’urgence vitale est définie dans 6 entretiens. La définition de l’urgence en tant que pathologie nécessitant un étayage diagnostique via une nécessité d’examen pracalinique est présente dans 5 entretiens.

L’urgence ressentie par le patient est incluse dans 3 entretiens.

L’urgence comme évènement vecteur de désorganisation dans le cabinet pour 2 entretiens.