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CHAPITRE 1 :

2.4 Les différents types de radiers généraux

Il existe quatre types de radiers généraux : le radier dalle plate (peu utilisé), le radier nervuré (le plus courant), le radier champignon sous poteaux (très peu utilisé) et le radier voûte (rarement utilisé) on peut ajouter à ces quatre, le radier sur pieux ; il sert de sous-radier lorsque la structure reçoit un cuvelage extérieur ; il n’est cepen-dant pas posé directement sur le sol. Ce sont les pieux qui servent d’assise à ce type de radier. Tous les radiers sont mis en place sur un béton de propreté, un lit de sable ou suite à une amélioration du sol.

2.4.1 Le radier dalle plate

C'est une dalle d'épaisseur constante inférieur à 1 m qui repose sur un béton de propreté à même le sol, coffrée sur son pourtour, fortement armée, mais réservée à de petits bâtiments vu l’importance du béton qui surcharge la structure. Il convient aux charges assez faibles et aux bâtiments de petites emprises. Les murs ou les po-teaux viennent s'appuyer directement sur la dalle avec possibilité de renforcer les sections de béton au droit des appuis. Cette forme de radier est très utilisée dans le domaine hydraulique (lors de la réalisation de collecteurs d’eau pluviale, de réser-voirs d’essences, de silo, des stations de traitement d’eau, des réserréser-voirs, des pis-cines, des citernes… etc.) Les armatures sont souvent en treillis soudés, mises en places et calées sur un béton de propreté. Elles sont aussi ancrées dans les por-teurs verticaux, afin d’assurer la liaison. Il existe des armatures hautes en milieu de portée. Des armatures basses en chapeaux sous les porteurs verticaux et on y ra-joute des armatures de répartitions. Le calcul s’effectue d’abord à la flexion, puis on vérifie à l’effort tranchant au droit des appuis.

Figure 10 : Coupe d’un radier dalle plate [auteur]

2.4.2 Le radier nervuré

C’est une dalle mince renforcée par des nervures et des poutres espacées de 2,50 à 3,50 m. Lorsque les charges sont importantes, pour que l'épaisseur du radier ne devienne pas excessive, on dispose des travures de poutres (poutre de libage) pour rigidifier la dalle ; elles peuvent être disposées dans un seul sens ou dans les deux sens ; cela dépend de la portée, de la disposition des murs ou des po-teaux. L'ensemble donne des alvéoles qu'il est nécessaire de remblayer si on veut utiliser le sous -sol ou faire une deuxième dalle en partie haute ; les poteaux et les murs portent sur les poutres. Il comprend une table, des nervures et des poutres principales. La table peut se situer en partie basse des poutres, dans ce cas elle im-pose un matériau de remplissage avec un matériau léger entre les nervures et les poutres. Elle peut également être placée en partie haute des poutres pour former des bêches contre les effets de glissements, dans ce cas la surface pourra servir de sol pour le niveau inférieur de construction. Les dimensions ainsi que le ferraillage sont à déterminer en fonction des charges à reprendre, de l’espacement des nervures et des poutres.

Photos 1 : Le radier général nervuré [auteur]

Lorsque la dalle du radier est en partie inférieure c'est la solution rationnelle. La dalle placée en zone comprimée renforce la poutre qui, de ce fait, est en forme de T renversé avec une grande rigidité. Ses inconvénients sont une fouille importante mais simple, un coffrage compliqué et important, une nécessité de remplir les creux entre les poutres et les nervures pour utiliser la surface et les risques de sous-pressions plus importants.

Lorsque la dalle se situe en partie supérieur, elle se trouve dans la zone tendue de la poutre, et ne participe pas à sa résistance et entraîne un terrassement com-plexe, des armatures plus compliquées, les armatures secondaires doivent reprendre les charges pour les reporter sur les zones comprimées épaisseur plus grande de la dalle, donc augmentation du poids. Elle permet néanmoins d’utiliser directement la surface supérieure de la dalle.

Figure 11 : Les différentes positions de la dalle du radier [auteur]

2.4.3 Le radier général champignon sous poteaux

Dans le cas d'une construction ossaturée on peut traiter le radier selon le prin-cipe des planchers champignons ; il ne comporte pas de nervure, ce qui permet d'avoir une surface plate et dégagée pour de grandes portées

.

Figure 12 : Coupe du radier champignon sous poteaux [auteur]

Les charges sont transmises des poteaux à la dalle épaisse (50 cm environ) par l'intermédiaire de chapiteaux ce qui permet de répartir progressivement la charge. IL y a donc nécessité de répartir régulièrement les poteaux (la portée dans un sens ne peut dépasser deux (02) fois la portée dans l'autre sens). Il offre une faci-lité d'exécution mais les chapiteaux "encombrent" le sol. On peut dès lors incorporer les chapiteaux dans la dalle (béton fortement armé pour le chapiteau) ce qui permet d’avoir une surface totalement plane.

2.4.4 Le radier voûté

La mise en œuvre est assez complexe mais les radiers voûtés sont minces (12 à 20 cm) car ils travaillent essentiellement en compression ; ils sont donc écono-miques en béton et en acier il est nécessaire de faire une répartition symétrique des charges ; les poussées des voûtes sont reprises par des culées (aux extrémités) ou par des tirants (tous les 4 m environ) qui peuvent être constitués : par des barres en acier ou des poutres en Béton Armé placées perpendiculairement à l'axe des voûtes. Ils peuvent être lestés de sable si nécessaire (en cas de sous-pressions).

Les poutres sont placées au droit des murs et sous les alignements des poteaux. Il convient de préciser que la mise en forme du béton de la voûte, ainsi que les cof-frages des tirants et le remplissage des creux pour rendre la surface utilisable est difficile. Les voûtes permettent d'augmenter les portées (distance entre les éléments

porteurs) sans augmenter sensiblement l'épaisseur du radier. L'axe des voûtes est perpendiculaire à la grande dimension du radier.

Figure 13 : Coupe de radier général voûté [9]

2.5 Le cuvelage

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