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2. Enseignement du turc en tant que langue étrangère et aux étrangers

2.1 Le Turc en tant que langue de l’Union européenne

Dans la restructuration socioéducative de l'UE, l'un des domaines les plus importants dans lesquels le modèle de structure supranationale envisageant la création paradoxale d'une identité européenne commune par la coexistence des différentes langues et identités, est la politique linguistique.31 Le droit des citoyens d'utiliser leurs langues est assuré sur la base de

31 İleri, Esin (2000). “Avrupa Topluluğunun Dil Politikası ve Almanya’da Okula Giden Türk Asıllı Öğrencilerin

Dil ve Eğitim Sorunları”. Avrupa’da Yaşayan Türk Ço- cuklarının Ana Dili Sorunları Toplantısı. (La politique langagière de la communauté européenne et les problèmes languistiques et d’enseignement des élèves d’origine

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l'égalité en communication car dans les documents officiels relatifs à la politique linguistique de l'UE, les droits linguistiques sont considérés comme un élément des droits de l'homme. En raison de celui-ci, l'UE a établi l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA) en Février 2007, à laquelle les pays candidats peuvent être affiliés avec le statut d'observateur. Cependant, les dispositions sur le sujet sont littéralement incluses dans tous les documents officiels1 et, le succès sur la mise en place de ces dispositions est controversé.

Il y a de sérieuses interrogations sur la politique linguistique de l’UE, car une politique de “deux poids deux mesures” est soupçonnée d’y être appliquée quant il s’agit des exigences de la Turquie pour les Turcs d’Europe d’instaurer la langue turque comme une langue minoritaire. Si nous devons donner un exemple, les droits linguistiques des locuteurs turcs qui ont des statuts différents comme des autochtones, migrants ou travailleurs invités dans les Etats membres de l'UE ne deviennent pas officiellement d'actualité en raison de la crainte qu’une «société parallèle» ou une «contre société» peut se produire.

Il est fortement apparu avec évidence que le turc ne pourra pas être une partie des mosaïques linguistiques représentées par la devise «Unité dans la Diversité» de l'Europe, (Le slogan a été déterminé par le jury à la suite de la concurrence «Slogan pour l'Europe» en 2000 à Bruxelles avec la participation des 80.000 jeunes et a été présenté au Président du Parlement européen dans une session extraordinaire à laquelle 500 étudiants ont assisté), à court, moyen et long terme et qu'il ne peut pas aller au-delà d'être une saveur folklorique de l'Europe avec des langues moins répandues car il existe un nombre non négligeable de locuteurs ou, au moins, des environnements et processus qui peuvent causer l'apparition de telles illusions créées.

Toutefois, la révision des fondements sur lesquels la politique linguistique de l'UE est basée sur l’intégration des langues en tenant comptedes axes forts et l'évaluation du fait que si le turc est inclus dans ces politiques avec d'autres langues de l'UE sur un pied d'égalité, cela pourrait aider à comprendre la position «politico-linguistique» du turc dans la législation de l'UE.

Il y a aussi des développements constructifs. La langue turque est devenue une des

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langues officielles des institutions européennes de Strasbourg après la promotion de la Turquie au rang des pays les plus représentés au Conseil de l'Europe en janvier 2016.

2.1.1 Multilinguisme et Unité dans la Diversité

L'UE qui interdit la discrimination basée sur la région, la langue, la religion ou la conviction dans le cadre de la Charte des droits fondamentaux de l'UE, a adopté le respect de ces différences comme la politique principale car la sécurisation des différences et des droits d'environ 450 millions de citoyens de l'UE qui ont des origines ethniques, culturelles et linguistiques différentes est parmi les questions prioritaires de l'acquis relatif aux droits humains de l'UE. En plus des traités et accords de l'ONU; la Charte européenne des Langues

régionales ou minoritaires2 (1992), ici nous devons donner une explication ; les langues

régionales sont des langues - à l'exception des dialectes, langues artificielles ou langues des immigrants - conventionnellement utilisées dans certaines régions du pays comme le basque et le catalan en Espagne et la langue bretonne en France. Les langues minoritaires sont des langues ayant un statut officiel et utilisées par les minorités habitant habituellement dans les régions frontalières telles que les Hongrois en Slovaquie et en Roumanie. Les langues non- régionales sont des langues qui ne sont pas traditionnellement parlées dans une région donnée tels que le yiddish et le romani, la Convention-cadre pour la Protection des Minorités

nationales (1995) et la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne (2000)

constituent les sources de référence de base de l'UE concernant les «droits». Chaque document sur la langue et les droits des minorités convenu et signé par l'ONU est contraignant pour les pays membres.

Après les années 1990, le multilinguisme a commencé à jouer un rôle important dans les politiques de l'UE. Cette situation est le résultat naturel de la diversité culturelle et linguistique ainsi que du multiculturalisme.

Les recherches menées montrent qu’au moins la moitié des citoyens de l'UE utilise une deuxième langue différente de leur langue maternelle. A partir de ce point, un des objectifs que l'UE veut atteindre concernant le multilinguisme est de, au moins, «trilinguiser» ses citoyens.32

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Commission of the European Communities, A New Framework Strategy for 
Multilingualism, http://eur- lex.europa.eu/legal- content/EN/TXT/?uri=CELEX:52005DC0596

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2.1.2 Qu’est-ce qu’une politique du multilinguisme ?

Elle est l'un des principes de base et l’une des caractéristiques clés de l'UE qui stipule un traitement égal entre les pays, peuples, langues et individus, garantit des diversité culturelles et linguistiques et donne à ses citoyens le droit d'interagir avec les institutions européennes par l'une des langues officielles.

Selon l'UE; le multilinguisme offrant des perspectives différentes à ses citoyens qui est l'une des dynamiques sociales la plus importante de l'Union constitue une clé pour la tolérance interculturelle ainsi que pour comprendre les différents modes de vie et, a un rôle important en termes de maintenir ouvert des canaux d'emploi, d'éducation, de voyage en Europe et de communication interculturelle.33

Le Commissariat et la Commission de l'Union européenne chargé du multilinguisme visant à instaurer la coexistence des différentes langues et cultures coordonne et contrôle la mise en œuvre de ce principe.

Les mérites des politiques sur le multilinguisme déterminés par l'UE sont regroupés sous les rubriques «encourager l'apprentissage des langues, établir une structure économique saine multilingue, permettre à tous les citoyens de l'UE de saisir la législation aux procédures et aux informations de l'Union par leurs propres langues indépendamment de déterminer s’ils ont un statut officiel dans les états membres ou en Europe». Afin de mettre en vigueur cette politique, un nouveau cadre stratégique a été déterminé pour le Multilinguisme en 2005 par la Commission des Communautés européennes et aussi nous voyons quelques études autour de la communication sur le multilinguisme et la contribution du multilinguisme à la créativité dans le cadre du Conseil sur le plan de travail 2008-2010 en faveur de la culture.34 Suivant cette stratégie, un soutien important est accordé aux projets de l'enseignement des langues comme lingua etc. pour promouvoir le multilinguisme

33 European Commission Special Eurobarometer, European and their languages, Fieldwork: November- December 2005, February 2006. Special Eurobarometer 243 ‘Europeans and Their Languages’.

http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_243_en.pdf

34 Rapport du Conseil sur le plan du travail 2008-2010; http://eur-lex.europa.eu/legal-

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2.1.3 Langues officielles de l'UE :

Le pouvoir de déterminer les langues officielles à communiquer à l'UE appartient au pays membres, pas aux organes de l'UE. Tout en participant à l'UE comme un membre à part entière, chaque pays candidat déclare officiellement la langue ou les langues qu'il veut inclure dans la langue officielle de l'UE. L'UE ne sollicite pas une certaine langue pour établir comme la langue officielle au sein de l'Union. Une tentative de cette façon n’est pas conforme aux conditions politico-linguistiques actuelles, car elle peut placer la langue et la culture de l'un des pays membres au tout premier rang et même causer la domination politique de ce pays.

Selon l'accord conclu par les Ministres des Affaires étrangères de l'UE en juin 2005 et suivant l'adoption de la langue irlandaise comme langue officielle, les langues comme le

basque et le catalan ne sont pas parmi les langues officielles de l'UE. Mais comme elles sont

largement utilisées dans les pays membres de l'UE, seront notamment acceptées comme une langue de l'UE en cas d'un accord entre les pays respectifs et les institutions de l'UE.

A cette occasion, certaines demandes pour l'adoption du turc en tant que langue de l'UE sont mentionnées par les membres du PE, les groupes minoritaires et les groupes de contact. Toutefois, ces demandes ne sont pas prises en considération en raison des justifications superficielles comme des activités de traduction atteignant 1,5 million de pages ainsi que les frais de traduction et des traducteurs dont le coût total dépasse 1 milliard d'euros par an dans cette «Tour de Babel».

A compter du 1er janvier 2007, l'UE est devenue une organisation supranationale de 23 langues et 3 alphabets par l'adoption de l'alphabet grec de la Grèce et l'alphabet cyrillique de la Bulgarie. La raison que le nombre des états membres dépasse le nombre des langues officielles est que l'anglais, le français, l'allemand, le néerlandais et autres langues sont annoncées comme la langue officielle par plusieurs pays. Par exemple, l'anglais est aussi la langue officielle de l'Irlande, de Malte et des autorités grecques du sud de Chypre outre de l'Angleterre.

Toutes les dispositions concernant les langues officielles et commerciales des institutions européennes ont été établies dans le cadre du règlement N° 1 en date du 1958 au sein de la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne

atomique (CEA). Ce règlement a été mis à jour par la modification permettant à la

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des Communautés européennes et son intégration dans les langues commerciales de l'Europe

en 2005. Selon ce règlement, tous les documents importants concernant la réglementation de l'UE doivent être traduits dans toutes les langues officielles et publiés au Journal officiel de l'Union et en cas de litige, les documents dans toutes les langues constitueront également de base.

Ces règlements visent à approcher les citoyens de l'UE et prendre en considération la richesse créée par les diversités linguistiques. Il est considéré que l'utilisation de leurs propres langues par des citoyens au cours de leurs relations avec les institutions européennes est un facteur important pour leur permettre d'intégrer leurs identités dans, et contribuer aux projets politiques de l'UE. Cependant, les combinaisons de traduction entre différentes langues deviennent plus compliquées avec la langue officielle de chaque pays membre qui adhère à l'Union. En raison des telles difficultés de trouver le sens concurrent d'un concept dans 23 langues différentes ainsi que de faire une traduction qui leur donnera le même message, certaines opinions qui recommandent de limiter le nombre de langues officielles, il est de temps en temps mentionné dans l'UE.

Au sein des pays de l'UE, l'allemand est la langue la plus parlée comme la première ou deuxième langue à l'exception de l'anglais. En cas de l'adhésion complète de la Turquie, le turc sera la langue la plus parlée comme une langue principale suivant l'allemande. Deux langues dans les états membres de l'UE n’ont pas été rapportées à l'UE comme des langues officielles malgré le fait qu'elles soient des langues officielles. L'une d’elles est le

luxembourgeois (Lëtzebuergesch) et l'autre est le turc, l'une des langues officielles -avec le

grec- de la République de Chypre designé d'être représenté par l'administration chypriote grecque de Chypre-Sud.

Les départements de l'UE effectuent occasionnellement des publications introduisant l'Union et la législation de l'Union dans les langues non officielles et certains documents sont traduits en turc par la Délégation de Turquie. Cependant, ces documents d'information n'ont pas de caractère officiel. En fait, les droits linguistiques des millions de citoyens de l'UE comme les Turcs peuvent faire face aux blocages ouverts et souvent sous-entendus.

2.1.4 Statut de la langue turque dans l'UE :

Une partie des 65 langues autochtones parlées dans les pays de l'UE appartiennent aux régions ou minorités légalement reconnues. La Gagaouzie (Turc Gagaouze) parlée en

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Roumanie, en Bulgarie et en Grèce qui sont des états membres de l'UE et le Karaï (Turc

Karaï) parlé en Pologne et en Lituanie ne sont pas inclus dans ce nombre. Au sein des états

membres ou candidats dans l'UE, il y a des minorités turques autochtones en Bulgarie, Finlande, Estonie, Lituanie, Macédoine, Pologne et Grèce, et des immigrés turcs «étrangers» en Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède. Une grande proportion des communautés turques autochtones en Europe présente également tous les trois critères qui sont les critères minoritaires 'ethniques', 'religieuses' et 'linguistiques'. Les Gagaouzes qui partagent la même religion que les citoyens du pays où ils vivent sont une minorité ethnique et linguistique.

Les droits linguistiques d'un total de 80 millions de locuteurs turcs dont 75 millions vivent en Turquie, l'état candidat, et dont environ 5 millions vivent dans des pays membres de l'Union ne figurent pas à l'ordre du jour de l'UE à l'exception des initiatives et des discussions à court terme et à cadre étroit.

Le Turc, la langue d'un total d'au moins 2,25 millions Turcs «citoyens de l'UE» y compris les «autochtones» plus de 1 million et les immigrés plus de 1,25 millions qui sont des citoyens de République turque de Chypre, Bulgarie, Grèce et Roumanie, est inclus entre les

langues d'immigrés ou celles moins répandues. Les Turcs qui habitent dans les pays d'Europe

occidentale ne sont pas considérés comme des minorités autochtones par l'argument qu'ils sont venus dans l'UE de leur propre gré et ultérieurement.

Le turc est exposé à la discrimination négative par rapport aux autres langues européennes. Les citoyens de l'UE qui parlent le turc comme langue maternelle ne peuvent pas bénéficier des droits linguistiques accordés aux minorités autochtones. Les opportunités offertes aux enfants turcs afin de leurs permettre d'apprendre leur langue maternelle sont au niveau de «ne pas les empêcher» d'appendre le turc.

A condition qu'il ne soit pas inclus dans le système éducatif du pays concerné, le turc est généralement donné sous le statut de cours volontaire au choix. En plus des différentes applications selon le pays ou la région, les certificats délivrés suivant l'achèvement des cours ne sont pas valides. En outre, parfois on évite implicitement d'exercer le droit de l'éducation dans la langue maternelle même à ce niveau.

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violations des droits, restrictions et pratiques discriminatoires comme «l'interdiction de parler en turc dans les écoles et lieux de travail etc.» par les organismes officiels dans les pays membres de l'Union, et les réponses démocratiques à ces problèmes sont souvent évitées par des déclarations démagogiques.

Dans le cas où la loi sur le partenariat et la législation de l'Union connue pour indiquer les acquisitions internationales liée à l'apprentissage et l'enseignement de la langue maternelle soient examinés par les experts ; les problèmes expérimentés sont rapportées aux organisations comme le Médiateur européen, la Cour supérieure européenne et la Cour européenne des Droits de l'Homme, des développements positifs peuvent se produire en ce qui concerne l'utilisation et l'enseignement officiel du turc.

2.1.5. Pourquoi le turc en tant qu’une langue de l'UE?

Une partie des motifs qui exigent l'adoption du turc comme une langue de l'UE peuvent être énumérés comme suit :

- La privation des droits linguistiques de 5 millions de locuteurs turcs habitant dans l'UE est contraire à l'esprit d'organisation de l'UE.

- Le turc est parlé par de grandes masses dont le nombre approche les millions, cent mille, dix milles dans tous les pays de l'UE y compris les petits pays comme la Lituanie et l'Estonie. Il ne s'agit pas seulement de petits nombres de langues couramment utilisées dans l'UE.

- Le nombre des personnes de langue turque dans l'UE est plus élevé que celui des locuteurs des langues «estonienne», «lituanienne», «lettone», «irlandaise», «slovène» et «maltaise» et proche au nombre des locuteurs du «danois», «finnois» et «slovaque» qui sont inclus parmi les 23 langues officielles.

- On doit mettre fin à la discrimination entre les minorités autochtones et les minorités

immigrées et 5 millions de personnes turcophones ne doivent pas être ignorées. Une attitude

contraire peut être considérée telle qu'une position contraire à l'Article 21 « éviter la discrimination » en termes de sexe, race, couleur, origine sociale, caractéristiques génétiques, langue, religion et être membre d'une minorité nationale etc. et à l'Article 22 spécifiant « l'Union respectera toute diversité culturelle, religieuse et linguistique » de la Charte des Droits fondamentaux de l'UE, et donc, une discrimination ethnique et linguistique ainsi qu'une

123 violation massive des droits.

- La reconnaissance du turc comme une langue officielle constitue par son nombre une nécessité et cela signifie répondre à un besoin réel en termes de la réalisation de l’esprit socioculturel de l'UE.

- Le turc est l'outil de communication des millions de Turcs européens autochtones et immigrants habitant dans les pays de l'UE, principalement en Allemagne et en Bulgarie, et contribuant ainsi fortement à la vie sociale, politique et économique de ces pays.

- L'intégration du turc parmi les langues officielles de l'UE donnera l'occasion de réaliser sa politique linguistique par le multilinguisme et de montrer que les politiques de l'UE en vue de créer l'unité dans la diversité sont réalistes et sincères. En conséquence, la possibilité de reconnaissance d’un peuple qui est différent en termes ethniques, linguistiques et religieux en dehors des préjugés historiques et des perceptions des menaces vides de sens.

- Les communautés turques contribuent sensiblement à la vie sociale, politique et économique des pays où elles habitent. Par exemple, la société turque a joué un rôle clé pendant l'adhésion de la Bulgarie dans l'UE.

- L'adoption du turc comme une langue officielle peut conduire à l'apparition des développements positifs dans les attitudes de ceux qui ont des préjugés sur les Turcs et la Turquie et à la disparition du fanatisme existant depuis au moins mille ans dans certains milieux. L'adoption du turc comme une langue officielle préparera mentalement les peuples de l'UE pour l'adhésion pleine de la Turquie à l'UE.

- L'UE qui a donné une adhésion pleine à l'Administration chypriote grecque de Chypre-Sud sous le titre de la République de Chypre doit également adopter le turc comme une langue officielle. Puisque le turc est une langue officielle garantie par la constitution de la République de Chypre, une telle décision ne contredit pas la provision qui est : la demande sur une langue officielle à soumettre à l'UE est liée à la volonté du pays candidat.

Nous pouvons aussi voir les avantages de l’adoption du turc comme langue officielle de l'Union européenne pour les personnes turcophones qui peuvent être considérées comme suit:

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- Dans l'Europe multilingue ciblée par le slogan «langue maternelle plus deux langues», cela