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1. Les fondements des ELCO

1.16 L’avenir des ELCO

Les ELCO tels qu'ils fonctionnent actuellement ne sont pas satisfaisants. Ils marginalisent plus les enfants qu'ils ne leur permettent de « s'intégrer » dans leur école et par la même occasion, dans la société dans laquelle ils vivent. Même si à l'origine, ces cours sont intégrés à l'école, tout se passe aujourd'hui comme s'ils étaient bien extérieurs à l'école. Pour que cet enseignement de la langue et de la culture d'origine porte ses fruits, il est nécessaire de réfléchir à une approche globale qui prend en compte les écoles maternelles et primaires, le collège, le lycée, mais également les adultes. Car, d'après Antonio Perotti : Comment peut-on

concilier une attitude de respect vis à vis des enfants des immigrés à l'école, le droit à la langue et à la culture d'origine, si à tous les niveaux leurs parents sont victimes d'une discrimination permanente (travail, logement, vie associative)?.20

Des écoles aux niveaux maternelle et élémentaire ont introduits les langues et cultures d'origine de leurs élèves à titre expérimental que ce soit à travers des séances de jeu avec des

20 PEROTTI, Antonio, Le rôle fondamental du rapport entre l'espace scolaire et l'espace familial dans la scolarisation des enfants étrangers, in Migrants-formation, n°38- 39, « Langues et cultures immigrés », p.12,

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locuteurs de la langue d'origine, par l'ouverture de l'école aux mères le temps d'un atelier conte ou par des séances de chants de diverses origines, etc.

Egalement il faudrait que ces cours de langue et culture d'origine ne soient plus excluant pour les élèves qui les suivent. Ainsi, des écoles ont ouvert ces cours à tous les

enfants qui souhaitaient les suivre, ce qui va dans le sens des conclusions du rapport dirigé par Jacques Berque en 1985.21

Dans l'optique d'une revalorisation des langues de l'immigration, se sont mises en place également des expériences d'éveil aux langues.22 L'objectif n'est pas de parvenir à la maîtrise d'une langue mais d'aborder différentes langues, de les comparer, par exemple en travaillant sur les formules de politesse, les noms, les fêtes, etc.23

Les considérations et réponses des enseignants turcs lors des entretiens sont très importantes pour l’avenir de l’enseignement des langues et cultures d’origine turque. Ils constatent une grande tiédeur des autres acteurs : élèves, parents d’élèves et associations, lesquels leurs suppriment ambitions et enthousiasmes.

Ils ne veulent pas que toutes les personnes telles que les directeurs, les inspecteurs et tout le personnel de l’école, travaillent en donnant de leur personne, mais ils leur demandent un peu de compréhension.

Ce qu’ils veulent en premier, c’est que les cours intégrés soient le seul moyen de bien travailler pour arriver à un but qu’est la réussite dans ce domaine scolaire. Les cours différés ont peu d’utilité comparés aux cours intégrés. Les cours après 16 heures 30, le mercredi et le samedi n’attirent pas l’attention des enfants. Cela ne convient pas non plus aux normes pédagogiques. Ils ont besoin de se reposer, de jouer, de courir comme d’autres enfants de leur âge. Bien qu’ils soient physiquement présents, leur esprit est ailleurs en dehors de classe, en train de jouer avec leurs amis, dans la rue, sur un terrain de foot, etc.

21 Berque Jacques, ‘’Les apprentissages de langues et cultures d'immigration devraient faire l'objet d'un

enseignement de 3 heures hebdomadaires. Cet enseignement pourrait entrer lui-même sous la rubrique générale d'une initiation à la pluralité des civilisations du monde, enseignement dont bénéficierait l'ensemble des élèves.’’

22 Candelier Michel, L' éveil aux langues à l'école primaire : Evlang, bilan d'une innovation européenne,

Bruxelles, De Boeck, 2003 et Gilbert Dalgalian, Enfances plurilingues, Témoignages pour une éducation

bilingue et plurilingue, Paris, L'Harmattan , pp.123, 2000.

23http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perregau/rech_creole_jou.html, Pluralité linguistique et culturelle à

l'école, Journal carole, Cercle de Réalisations et de Recherche pour l'Eveil au Langage et l'Ouverture aux Langues à l'Ecole.

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Pour donner l’importance aux cours d’ELCO, les notes données par les enseignants d’ELCO doivent être inscrites sur le livret scolaire. Les cours d’ELCO sont en général des cours différés et se font après les cours obligatoires, c'est-à-dire assez tard. (16.30 –18.30). Souvent les élèves sont fatigués, épuisés. Ils sont très peu motivés. Il y a peu de productivité pendant le cours. Avec le temps, l’enseignant est influencé et sa motivation baisse également. Il y a des élèves qui précisent qu'ils ne peuvent pas rentrer tout seul le soir car il fait déjà nuit lorsque les cours se terminent. Après les cours, à 16.30 l’élève a envie de rentrer chez lui et de se reposer.

L’enseignant perd du temps, car il est parfois difficile de motiver et d’attirer l’attention de l’élève quand il est fatigué. L’enseignant a du mal à réaliser les projets prévus dans le programme de l’éducation nationale. Le manque d’importance et de discipline est lié aux horaires irréguliers et assez tardifs. Il arrive aussi que l’enseignant ait du mal à adapter les heures de cours d’ELCO sur son emploi de temps. Parfois, il est obligé d’annuler certains cours à cause de cette indisponibilité.

Souvent les classes sont surchargées, certains directeurs-trices refusent les cours au- delà d’un nombre d’élèves (20 élèves). De ce fait, il y a des élèves qui ne peuvent pas suivre les cours. L’enseignant a aussi du mal à trouver l’équilibre avec les différents niveaux des élèves. Ce sont des classes composées de plusieurs niveaux en même temps : du CE1 au CM2 pour l’école primaire, pour les collèges de la 6ème à la 3ème. Cette différence de niveau dans la classe d’ELCO baisse la motivation de l’enseignant. Du point de vue de l’âge, le cas est le même. Les élèves de 7 à 12 ans sont dans une même salle de classe. Ce fait n’est pas normal selon l’approche éducative et pédagogique. La situation est la même pour les collégiens.

L’élève participe aux cours d’ELCO par obligation car c’est imposé par les parents. Il n’est pas assez intéressé. La première année de l’enseignant se passe à motiver l’élève. Pendant les heures de cours d’ELCO, l’enseignant est tout seul dans l’établissement, il est perturbé et il se sent mal.

Quand les cours d’ELCO sont différés, le taux d’absentéisme augmente. Comme il n’y a pas d’obligation, les élèves ont moins de motivation pour participer aux cours. Ils participent seulement s’ils le veulent ou quand ils le veulent. Avec le périscolaire et les autres activités que propose l’établissement, il y a un fort taux d’absentéisme. Si l’élève choisi une autre activité que le cours d’ELCO, il sera absent toute l’année. A la fin des cours

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obligatoires, à 16.30 l’élève éprouve l’envie de rentrer chez lui et de se reposer. L’enseignant perd alors du temps, car il est parfois difficile de motiver et d’attirer l’attention de l’élève quand il est fatigué. L’élève participe aux cours d’ELCO car c’est imposé par les parents. Il n’est pas assez intéressé. La première année de l’enseignant, loin d’enseigner le programme prévu, se passe à motiver l’élève. Dans les collèges, il est difficile de réunir une classe et de fixer une heure. Les collégiens ne sont pas toujours disponibles. Aussi, il faut préciser qu’une fois le collégien rentré chez lui, il ne revient plus pour les cours d’ELCO. Une autre difficulté apparaît chez les collégiens, à la fin du temps attribué à leur cours au collège, il est presque impossible de les faire rester encore une ou deux heures de plus.

L’organisation des heures de cours favorise difficilement l’échange avec les collègues français, enseignants des autres matières au sein de l’établissement. On note donc un manque énorme d’échange entre l’enseignant turc et les enseignants français. Arrivée à l’école, l’enseignant a du mal à se forger une place et à rencontrer le directeur/trice ou ses collègues. Par manque d’échange, il n’est donc pas au courant de ce qui se passe au sein de l’établissement. Il arrive que certains collègues français ignorent même l’existence de l’enseignant des cours d’ELCO. Il n’y a pas de rencontre, ni de conversation, ni de relation. L’enseignant ne partage alors rien avec ses collègues français. La situation prend alors un tournant perturbant pour lui tout comme pour ses élèves. Les collègues ne le connaissent pas suffisamment. Souvent l’enseignant d’ELCO est considéré comme un « surveillant». En d’autres termes, il est considéré comme un « touriste ». Le dialogue se fait généralement par téléphone lorsqu’il y a des problèmes à signaler ou autre chose. Malgré le fait que nous soyons des enseignants diplômés comme eux, nous ne disposons pas de tous les services, disent-ils.

Les horaires tardifs empêchent les rencontres des collègues entre eux et les occasions de discussions à propos des élèves concernés. L’enseignant n’a pas suffisamment le temps pour discuter ou avoir des échanges. Comme l’enseignant n’est jamais invité aux réunions, aux activités scolaires, il faut savoir qu’il n’aura jamais l’occasion de mieux maîtriser le français. Pourtant l’enseignant souhaiterait volontiers avoir de plus amples relations avec ses collègues français.

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La plupart des cours différés étant en dehors du temps scolaire, la productivité de l’élève baisse de plus en plus. Il n’a plus envie de suivre le cours de turc. D’autre part, comme ce cours n’est pas obligatoire, son désir de suivre le cours va diminuer voir même disparaître.

Les activités périscolaires et les cours d’ELCO sont dans les mêmes tranches horaires, par conséquent certains élèves qui assistent aux activités périscolaires ne peuvent pas suivre les cours ELCO. Pendant la période d’hiver, le soleil se couche plus tôt qu’en été, à la fin du cours d’ELCO il fait déjà nuit. C’est pourquoi la fréquentation des élèves baisse en hiver. Il en est de même pour l’été. Lorsqu’il fait plus chaud les élèves préfèrent rester dehors et jouer.

Le seul avantage des cours différés est que la durée des cours est plus longue que celle des cours normaux. Les cours d’ELCO sont hebdomadaires, d’une fréquence d’une fois par semaine et durent 1h30. Certains élèves n’ont plus envie de suivre le cours d’ELCO en dehors du temps scolaire ou pendant les vacances, il arrive même qu’ils le considèrent comme une punition.

De plus, certains d’entre eux ont des cours dans leur classe d’origine jusqu’à 17 h, dans ce cas-là, ils ne participent qu’aux dernières minutes du cours ou ne le peuvent même pas. Tous les élèves pourraient y participer si les cours d’ELCO étaient en intégré. A la fin des cours, les élèves ne sont plus attentifs ni motivés en raison de leur fatigue dû à leur journée scolaire chargée terminée. L’élève ne veut que jouer au lieu de travailler.

Les élèves qui ne savent pas encore lire et écrire s’ennuient et commencent à déranger les autres. Ils deviennent nerveux et agressifs. La plupart des parents envoient leurs enfants au cours de turc pour s’en débarrasser encore une ou deux heures de plus. C’est une situation très décevant pour les enseignants et pour les élèves.

Lorsque les élèves viennent d’autres écoles, ils éprouvent diverses difficultés. En effet, les écoles sont tellement éloignées que la distance rend difficile l’accès aux cours. D’ailleurs, des élèves arrivent même en cours avec un retard de 30 minutes. Comme il n’y a pas d’autres élèves à l’école pendant les heures de cours différés, l’élève se sent un peu bizarre et au bout d’un certain temps il commence à son tour à ne plus fréquenter.

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Les élèves sont fatigués et souvent à ces heures là, il arrive qu’ils aient faim. Mais, malgré cela, beaucoup d’élèves viennent assister aux cours et ce avec de grandes motivations et ambitions.

D’autre part, les enseignants français leur donnent un nombre important de devoirs, ainsi les élèves en manque de temps, tentent de les terminer durant les cours d’ELCO. Les rendez-vous et les sports empêchent parfois leur assiduité. Comme tous leurs camarades sont dehors dans la cour en train de jouer, cela attriste les enfants.

Si les cours avaient été intégrés, ces enfants n’auraient plus besoin de sacrifier de leur temps extra-scolaire.

De même, si la volonté de poursuite des cours provient des parents et non de l’enfant lui-même, cela influencera sa fréquentation aux cours et conduira à une irrégularité de présence aux cours. L’attachement de l’enfant à son enseignant(e) est un facteur qui peut le conduire à la réussite. La détermination des parents pour ce cours peut provoquer chez l’élève, un attachement, une curiosité et une ambition d’apprendre sa culture d’origine.

Un autre point à soulever est celui des normes de sécurité au sein des établissements. Ainsi, en cas d’urgence, après 16h.30, est-il important de noter qu’il n’y a plus de responsable à l’école.

Ceci dit, la fatigabilité des élèves est souvent discutée. De ce fait, en temps normal les élèves devraient pouvoir se reposer, mais ces derniers, au lieu de se reposer, viennent assister aux cours d’ELCO.

Les collégiens souhaitant se rendre aux cours d’ELCO et ne pouvant y assister en raison diverses contraintes (ex : ils doivent suivre un autre enseignement obligatoire aux mêmes heures), posent de réels problèmes. Effectivement, il n’est pas évident de renvoyer de force un élève à un cours auquel il doit normalement assister et par là même, de remettre les heures de cours d’ELCO à un autre moment de la journée afin qu’il puisse en profiter pleinement. Il est important de mettre en évidence le fait que suite aux contraintes rencontrées, il est malheureux de constater que la seule solution pouvant régler le problème est celle de la mise en place des cours d’ELCO en différé. Ceci, peut en effet nuire au système

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éducatif et entraîner un manque de confiance de l’élève vis-à-vis du fonctionnement de l’école.

Ainsi que nous l'avons précisé précédemment, contrairement aux enseignements obligatoires de l’école, les familles apprécient peu ou pas du tout les cours d’ELCO. Il faut donc également de la bonne volonté et un suivi régulier. Pour les familles peu intéressées, l'enfant reste deux heures de plus à l'école et cela ne cause pas de problème. Par contre, les familles intéressées souhaitent que leurs enfants soient à leur domicile à l'heure afin d’être présent et de dîner en famille. Les familles se plaignent de leurs enfants qui s’endorment très rapidement le soir dû à leur épuisement et de ce fait ne trouvent pas l’occasion de partager quoique ce soit avec les autres membres de la famille.

L’accompagnement de l’enfant sur le chemin de l’école retient également notre attention. Il en ressort que les heures de travail des parents ne correspondent pas avec les horaires du temps scolaire, ils ne sont donc pas en mesures d'accompagner leurs enfants jusqu'à l'école. Les parents, pris par leur travail, ne peuvent venir récupérer leurs enfants à la sortie d'école. Ils rentrent souvent tard, parfois même ce sont les voisins qui accueillent les enfants chez eux jusqu’à ce que les parents viennent les chercher chez-eux. Par ailleurs, selon le système de fonctionnement de certaines écoles, l’enseignant doit attendre le parent pour pouvoir laisser partir l’élève. Cette attente obligatoire déplait aux parents d’élèves qui ne peuvent se déplacer pour diverses causes et/ou s’y rendent en retard (ex : les heures de sortie de travail et sortie d’école ne concordent pas). Il arrive que l’enseignant soit contraint d’attendre avec son élève dans des conditions peu plaisantes comme dans le froid pendant une durée qui semble alors être interminable. Face à cette situation, les réclamations des parents se font entendre. En plus des réclamations, ils se trouvent en droit de se plaindre de devoir venir chercher leurs enfants. Le fait de devoir venir récupérer l'enfant surtout pendant les périodes hivernales où les jours sont très courts se transforme en un calvaire très pénible pour les parents. Ce qui pousse les familles à un mécontentement du système différé en raison de l’obligation de récupération de leurs enfants. Cette contrainte de fonctionnement augmente également le nombre d’enfant fréquentant de manière irrégulière les cours d’ELCO.

Les parents estiment que les enfants sont fatigués et qu'il n’est pas nécessaire de les envoyer aux cours d’ELCO. Les enfants qui ont une certaine liberté et dont la parole pèse

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lourd détiennent un degré de dissuasion très fort auprès de leurs parents et trouvent très facilement des raisons et des prétextes pour ne pas assister aux cours.

L’agencement des divers temps (moment des cours, horaire de fin des cours, heure de sortie de travail…) cause de réels problèmes. L'attente et l’obligation de venir chercher leurs enfants ne leurs convient pas. L’avis majeur des parents va dans le sens d’un souhait de la mise en place de cours intégrés. Les enfants malgré leur fatigue, obligés d’attendre leurs parents, doivent encore faire un effort pour tenir bon avant de pouvoir enfin regagner leur domicile.

Le transport est un souci s’il s’agit de se rendre à un autre établissement. Pour certains parents les cours de turc sont un fardeau s’ils sont enseignés après les enseignements obligatoires. Ils ne veulent nullement prendre la peine de se déplacer en dehors des heures de cours car ils seront obligés de venir chercher tard leurs enfants. Dans de telles situations, le risque de mésentente avec les enfants est élevé.

Les parents ont du mal à s'intégrer dans la société et se sentent exclus. Ils seront obligés de venir quelques fois à l'école et auront beaucoup de difficultés à ramener leur enfant. Accompagner et récupérer les enfants en dehors des heures de cours à l’école est un investissement de temps pour les parents.

Ceci dit, étant donné que les enfants ne sont pas en âge d’assumer certaines responsabilités et ne sont pas encore pleinement autonomes, sont, pour des questions de sécurité, dans l'obligation d’attendre leurs parents et, malheureusement, de rentrer tard chez eux. Ils ne partagent pas non plus leur opinion avec leurs parents, ne sont pas au courant de bien de choses et n'obtiennent pas le niveau de la langue turque qu'ils souhaitent.

Si les cours sont enseignés le samedi, les familles sont bloquées pour faire des projets de vacances pour le week-end, ou bien encore ne peuvent penser à d’autres activités comme aller au marché, à une fête de noce par exemple mais également se retrouver avec leurs proches et leur entourage.

Les cours d’ELCO ne sont pas si importants pour les parents ; il y a même des parents qui laissent leur enfant pour que l’enseignant remplace les nourrices. Ainsi, ils peuvent par exemple faire leurs courses et leurs activités journalières sans aucun souci. Il arrive que la

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salle soit froide quand le cours est différé. Dans ce cas, il est obligatoire qu’il y ait un responsable à l’école qui puisse allumer le chauffage.

Les professeurs de français n’ont pas une bonne représentation des cours d’ELCO. Ils trouvent rarement ou pas du tout l’occasion de converser tranquillement avec les enseignants d’ELCO. Ceci peut s’expliquer par le fait que presque toutes les écoles s’efforcent pour que