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Les troncs lymphatiques : [4]

MATERIELS ET METHODES

B- ANATOMIE DESCRIPTIVE:

IV- Les troncs lymphatiques : [4]

* Les lymphatiques du pancréas trouvent leur origine dans un réseau de grands capillaires perilobulaires, irréguliers, larges et richement anastomosés auxquels succèdent les troncs lymphatiques valvules. Ceux-ci gagnent la surface de la glande (sur les faces ou le long des bords) en cheminant dans les espaces interlobulaires, le long des vaisseaux sanguins. Selon la direction qu’ils prennent ensuite et la topographie des ganglions auxquels ils se rendent, on en distingue quatre courants principaux :

- Les collecteurs gauches drainent la lymphe de la queue du pancréas vers

les ganglions du hile de la rate, de l’épiploon pancréatico-splénique et les ganglions pancréatiques supérieurs et inférieurs de la queue du pancréas. Cependant certains lymphatiques de la queue sont tributaires des ganglions sus et sous-pancréatiques du corps du pancréas. Il est à noter que ces collecteurs ne font pas partie de la loge duodéno-pancréatique.

- Les collecteurs supérieurs proviennent surtout des faces antérieure et

postérieure ainsi que du bord supérieur du corps du pancréas et se dirigent vers le haut pour se terminer, pour la plupart, au niveau des ganglions pancréatiques supérieurs voire même les ganglions de la faux de la coronaire pour certains. Tandis que certains lymphatiques de la partie droite du corps du pancréas peuvent déverser au niveau des éléments de la chaine hépatique.

- Les collecteurs inférieurs émergent des faces antérieure, postérieure et

Figure 13 : Vascularisation lymphatique du duodéno-pancréas

Vue schématique antérieure après ablation de l’estomac

- Les collecteurs droits se divisent en collecteurs antérieurs et postérieurs :

d’une part, les lymphatiques antérieurs suivent la face antérieure de la tête du pancréas et se distinguent en courants supérieurs, qui se jettent dans les ganglions sous pyloriques, et courants inferieurs qui se jettent dans les ganglions duodéno-pancréatiques antérieurs et ceux du mésentère. D’autre part, les lymphatiques postérieurs gagnent, quant à eux, les ganglions duodéno-pancréatiques postérieurs, les attenants à l’origine de la mésentérique supérieure ainsi que les latéro-aortiques droits.

* Les lymphatiques du duodénum trouvent leur origine des différentes

couches qui le constituent. On distingue ainsi ceux d’origine muqueuse (chylifères), sous muqueuse et musculaire (plexus interlaminaire d’Auerbach).

- Les chylifères naissent au niveau des villosités et se jettent dans un plexus muqueux qui se prolonge dans les espaces inter glandulaires et communique avec un réseau sous-muqueux à travers la musculeuse-muqueuse.

- Le réseau sous-muqueux d’où se détachent deux groupes de lymphatiques dont les uns vont gagner directement les vaisseaux sous séreux du bord adhérent de l’intestin, et d’autres se jetteront dans le plexus situé entre les deux couches musculaires.

- Le plexus interlaminaire d’Auerbach reçoit les lymphatiques du réseau sous-muqueux ainsi que ceux provenant directement de la couche musculaire pour donner naissance a des vaisseaux efférents qui vont sous le péritoine pour former le réseau sous-séreux.

Tous ces vaisseaux efférents rejoignent le bord mésentérique du duodénum pour donner naissance à ses troncs collecteurs : les chylifères d’Aselli. Ces derniers gagnent le bord pancréatique de l’anse duodénale par un court trajet sur la paroi antérieure ou postérieure de celle-ci, pour se terminer au niveau des ganglions duodéno-pancréatiques antérieurs (qui drainent la lymphe vers le haut dans la chaine de l’artère hépatique, et en bas dans les ganglions mésentériques supérieurs) et postérieurs (qui drainent vers les ganglions mésentériques supérieurs).

* Connexions lymphatiques entre le pancréas et le duodénum : Il a été

démontré que la communication lymphatique entre le duodénum et le pancréas se faisait par l’intermédiaire d’anastomoses entre les différents collecteurs de ces deux organes. Ces vaisseaux anastomotiques, passant aussi bien à travers le pancréas qu’à sa surface, sont munis de valvules qui s’opposent à l’écoulement de la lymphe duodénale dans le réseau pancréatique. Il est cependant possible, dans certaines conditions pathologiques où les résistances des valvules sont vaincues, que la lymphe duodénale se répande dans le pancréas.

Figure 14 : Vascularisation lymphatique du duodéno-pancréas

V- Innervation :

Les nerfs destinés au duodéno-pancréas sont représentés par des rameaux vasomoteurs et glandulaires issus du plexus solaire et de ses constituants (plexus hépatique, mésentérique supérieur et ganglion semi-lunaire droit) qui accompagnent les ramifications artérielles appliquées contre la tunique externe.

Il s’agit d’une innervation autonome dont les rameaux efférents sont adhérents aux ramifications artérielles.

- Les rameaux gastro-duodénaux proviennent du plexus solaire représenté par les deux ganglions semi-lunaires situés de part et d’autre de l’origine du tronc cœliaque, auxquels aboutissent les nerfs grands splanchniques et les branches de bifurcation du pneumogastrique droit. De ces ganglions et de leurs interconnexions partent de fins rameaux le long de la face antérieure de l’artère gastro-duodénale et de ses ramifications.

- Les filets nerveux issus des ganglions mésentériques supérieurs et des interconnexions plexuelles forment un cordon nerveux satellite de l’artère et de ses branches.

Au niveau du duodénum, le plexus sous muqueux de Meissner et le plexus myentérique d’Auerbach constituent le système nerveux entérique intrinsèque. Ils sont responsables de l’intégration et la coordination de la motilité et les fonctions endocrine et sécrétoire.

C- RAPPORTS DE LA LOGE DUODÉNO-PANCRÉATIQUE :