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1. ALIMENTATION DE LA BASE DE DONNEES DE CHIMITHEQUE

Quand j’ai commencé à travailler sur Chimithèque, le logiciel était déjà opérationnel puisque certains produits étaient déjà présents dans la base de données de celui-ci.

Dans un premier temps, j’ai alimenté la base de données de Chimithèque, c’est-à-dire que j’ai créé les fiches « produits » des différents produits utilisés au laboratoire des micropolluants organiques.

Pour cela, j’ai collecté les informations utiles et nécessaires et vérifié leur fiabilité:

• Numéro CAS du produit

• Nom donné au produit au sein du laboratoire

• Synonyme(s) éventuel(s) du produit

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• Formule du produit

• Pictogrammes, phrases de risque et de sécurité

Ainsi, je me suis appuyée sur la base de donnée « maison » (fichier Excel®) listant les produits utilisés au laboratoire. Ce fichier Excel, du fait du manque d’homogénéité des pratiques de remplissages et d’informations mal renseignées, était mal tenu et n’était pas mis à jour régulièrement.

Je me suis aussi référée aux sites des fournisseurs tels que celui de la société Sigma-Aldrich. J’y ai trouvé des informations pertinentes comme la formule brute du produit les caractéristiques physico-chimiques et le lien renvoyant à la fiche de donnée de sécurité (FDS). Les FDS centralisées au laboratoire m’ont permis de compléter certaines informations en matière d’H&S.

La compilation de ces différentes informations m’ont permis de créer les fiches des produits.

Dans un second temps, j’ai créé les fiches de stockage des produits à l’aide de la base de données

« maison » et je me suis appuyée sur les certificats d’analyses fournis par les fabricants. En l’absence de certains certificats d’analyses, j’ai dû prendre contact avec les fournisseurs afin d’obtenir les informations de pureté, de conditions de stockage et de péremption des produits.

Ces informations sont nécessaires dans la fiche stockage pour assurer la continuité de la traçabilité analytique.

Ensuite, j’ai réalisé un inventaire, avec tout le personnel du laboratoire. Cette comptabilité a permis de réaliser un tri parmi les centaines de produits stockés ce qui a permis d’éliminer tous les produits périmés, d’avoir une meilleure visibilité sur les quantités utilisées et de permettre ainsi une meilleure gestion des achats.

Enfin, j’ai participé à la relecture du manuel d’utilisation du logiciel dans lequel j’ai apporté quelques modifications. De même avec les propositions d’améliorations du logiciel que le responsable fera suivre aux développeurs de celui-ci.

2. SOLUTIONS POUR PALIER LES LIMITES DU LOGICIEL

Tout au long de l’utilisation de Chimithèque, je me suis confrontée à ses limites. Et grâce à mon tuteur de stage et ses conseils, nous avons pu les contourner. Notamment, en ce qui concerne le problème lié au numéro CAS car le laboratoire utilise des produits dit marqués, ce sont des produits issus de produits « parents » dont certains atomes ont été remplacés par des isotopes stables (atomes possédant le même numéro atomique, mais ayant une masse atomique différente dû au nombre différent de neutrons). Par exemple, l’atrazine, un pesticide qui a pour formule C8H14ClN5, peut être commercialisé sous sa forme deutérée (plusieurs atomes d’hydrogène ont été remplacés par leurs isotopes naturels et stables : le deutérium de symbole D ou 2H). Cette molécule a pour formule C8H9ClD5N5 et est appelée l’atrazine D5. Ainsi, les produits marqués ont soit un numéro CAS différent des produits originels s’ils ont été répertoriés dans la base de données de Chemical

28 Abstracts Service ou ils peuvent avoir le même numéro CAS que le produit originel. Dans ce dernier cas, Chimithèque ne crée pas deux fiches produits portant le même numéro CAS. Alors, pour contourner ce problème, nous avons rajouté le suffixe « M » pour « marqué » à la fin du numéro CAS du produit « parent ».

Le deuxième problème que nous avons eu, était attaché aux FDS données par les fournisseurs pour certains produits marqués qui ne sont pas très clairs (absence de pictogrammes, de phrases de risque et de phrases de sécurité). De ce fait, nous avons donné les phrases de risques et de sécurités des produits « parents » puisque le produit marqué dérivant de ce produit comporte les mêmes risques.

3. PERSPECTIVES

Pour améliorer Chimithèque ainsi que ses prochaines versions, le laboratoire transmettra aux développeurs les propositions d’améliorations du logiciel. Par la suite, celles-ci seront peut-être intégrées au logiciel.

L’objectif est de déployer le logiciel Chimithèque à tout le laboratoire de chimie des milieux aquatiques (LAMA) pour les équipes métaux et majeurs. Puis, par la suite, de l’étendre à l’unité de recherche Milieux aquatiques, écologies et pollutions (MAEP) comprenant des chimistes, écotoxicologues, des spécialistes en génie des procédés qui manipulent de nombreux produits chimiques.

Dans l’idéal, le logiciel pourrait être déployé au niveau national pour tout le personnel des laboratoires d’Irstea.

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Conclusions

Ce stage, étant mon premier stage en relation avec la chimie, m’a permis de découvrir un aspect de celle-ci : le monde de la recherche scientifique appliquée à l’environnement et plus spécialement la recherche liée à l’analyse de l’eau au sein d’un établissement public à caractère scientifique et technique.

Aux côtés de chercheurs, ingénieurs, techniciens et doctorants, j’ai acquis de nombreuses connaissances en ce qui concerne les produits utilisés dans un laboratoire d’analyse, spécifiquement :

- sur les notions d’H&S liées à leurs manipulations par la lecture des FDS,

- sur leurs caractéristiques et leur gestion par la recherche d’informations utiles et la lecture des certificats d’analyses des fournisseurs.

De même, j’ai beaucoup appris sur le monde de l’entreprise, en participant à quelques réunions et séminaires internes. Cette expérience m’a enrichie sur le plan humain par le contact que j’ai pu avoir avec le personnel du laboratoire.

Concernant plus particulièrement le logiciel libre Chimithèque, je sais que je pourrai désormais l’utiliser ou proposer son utilisation dans mes missions futures.

En ce qui concerne la recherche scientifique, elle est très enthousiasmante puisqu’elle exige réflexion, patience, rigueur et échange.

Souhaitant faire carrière dans le domaine de la chimie, ce stage m’a confortée dans mes choix d’orientation et il ouvre une nouvelle voie concernant mes missions futures.

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Références bibliographiques

Irstea, Centre Lyon, MAEP

http://www.irstea.fr/la-recherche/unites-de-recherche/maep Irstea, Centre Lyon, LAMA

http://www.irstea.fr/la-recherche/themes-de-recherche/arceau/laboratoire-de-chimie-des-milieux-aquatiques-lama

Elodie G., Chimithèque, site officiel du logiciel

https://chimitheque.ens-lyon.fr/doc/chimitheque_fr.xhtml Sigma-Aldrich, France

http://www.sigmaaldrich.com/france.html Dr Ehrenstorfer, catalogue

http://www.analytical-standards.com/redirect_0.html CDN Isotopes

http://www.cdnisotopes.com/

Chemical Book

http://www.chemicalbook.com/

Alsachim, catalogue

http://www.alsachim.com/catalog.search-glo.bal.html

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