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2.3. Géographie humaine

2.3.3 Usages du territoire impliquant l’eau

2.3.3.1. Trame urbaine

En milieu urbain, périurbain et rural, l’eau s’avère nécessaire pour répondre aux besoins essentiels d’alimentation et d’hygiène des populations qui s’y trouvent. Dans la présente section seront décrits les paramètres en lien avec l’approvisionnement en eau potable, la collecte et l’assainissement des eaux usées.

2.3.3.1.1. Approvisionnement en eau potable

La figure 8 montre les sites d’approvisionnement en eau potable des agglomérations du territoire du BVSLSJ. Le pictogramme du robinet de couleur verte y indique les approvisionnements en eau de surface (nombre : 14) alors que le robinet bleu représente les approvisionnements en eau souterraine (nombre : 56).

En 2002, le MDDEP a publié un portrait général de l’approvisionnement en eau potable dans la région (Ministère de l’Environnement, du Développement durable et des Parcs du Québec, 20029). Ce por-trait révèle qu’il y avait 72,1 % de la population de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean alimentée par eau de surface. Le lac Saint-Jean servait de source d’alimentation en eau potable à une seule municipalité, soit Roberval. La majorité des autres municipalités de grande taille (Alma, Chicoutimi, Jonquière) s’approvisionnait dans les rivières. Les MRC de Lac-Saint-Jean-Est et du Fjord-du- Saguenay étaient celles dont la population, respectivement 81,5 % et 74,9 %, était surtout alimen-tée par l’eau de surface. L’eau souterraine servait de source d’approvisionnement à 27,9 % de la population.

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9 http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/regions/region02/02-saglac(suite).htm#5, consulté le 2 juin 2010

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Figure 8.  Influences anthropiques sur la qualité et la quantité de l’eau, région administrative du Saguenay–Lac‐Saint‐Jean. 

Figure 8. Influences anthropiques sur la qualité et la quantité de l’eau, région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

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Une grande majorité de la population (91 %) était desservie par des réseaux municipaux de distribution d’eau potable; 9 % s’approvisionnait à l’aide de puits individuels. À ce moment, 68 réseaux municipaux d’eau potable desservaient ainsi une population de 259 568 habitants dans 54 municipalités de l’époque, tandis que 30 réseaux privés d’eau potable alimentaient 1 763 habitants. Pour la population alimentée à partir d’eau souterraine, environ 67,9 % était desservie par les réseaux municipaux et 32,1 % par des puits individuels (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 20029).

Des 68 réseaux municipaux d’eau potable, tant ceux alimentés par de l’eau de surface que ceux l’étant par de l’eau souterraine, 47 possédaient un traitement allant d’une simple chloration à un traitement conventionnel complet. Cela faisait en sorte qu’environ 45 % de la population du territoire buvait une eau de surface traitée par un système conventionnel complet, alors que 21 % de celle-ci consommait une eau de surface simplement chlorée (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 20029).

On constate, pour certains lieux d’approvisionnement, la proximité de plusieurs sites ayant fait l’objet de rapports officiels de contamination du sol et/ou de l’eau souterraine (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 2010c). La nature des contaminants impliqués ainsi que l’emplacement des sites de contamination n’ont pas pu être intégrés dans le présent portrait.

En 2001, la Direction régionale de la santé publique a pris connaissance d’une contamination de l’eau à l’hexazinone pour certains cours d’eau, lacs et puits d’eau potable situés à proximité de bleuetières. Depuis, l’hexazinone a été détectée plus particulièrement dans des puits privés et publics des municipalités de Labrecque (Tommy Larouche, Resp. Service d’urbanisme, permis, certificats et voirie, Municipalité de Labrecque, comm. pers., 12 juillet 2010), de Saint-Méthode et de la MRC de Maria Chapdelaine (Samuel et Saint-Laurent, 2004). En 2007, la prise d’eau de la ville de Dolbeau-Mistassini (secteur Dolbeau), dans la rivière Dolbeau-Mistassini, et celle de Sainte-Jeanne-d’Arc, dans la Petite rivière Péribonka, s’avéraient aussi exposées à la présence de l’hexazinone (Ministère du Développe-ment durable, de l’EnvironneDéveloppe-ment et des Parcs du Québec, 2008a).

2.3.3.1.2. Collecte et assainissement des eaux usées

Sur le territoire régional, une portion des eaux usées domestiques et municipales sont traitées par des équipements liés à un réseau de collecte. En 1999, 85 % de la population était raccordée à un réseau d’égouts municipal (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 200210). La balance (15 %) des eaux usées générées sur le territoire étaient soit recueillies et traitées par des équipements non liés à un réseau municipal, soit non recueillies, ni traitées et directement déversées dans les écosystèmes (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 2002). À ce propos, la municipalité de Ferland-Boilleau ne dispose d’aucun réseau de collecte des eaux usées (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 2010c).

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10 http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/regions/region02/02-saglac(suite).htm#5, consulté le 4 juin 2010

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Le portrait n’a pas permis de détailler dans quelle proportion, les réseaux municipaux de collecte d’eaux usées de la région étaient de type unitaire (collecte des eaux usées d’origines pluviale et sanitaire ensemble), pluvial ou sanitaire. De façon générale au Québec, les réseaux unitaires sont les plus répandus. Ces canalisations déversent les trop-pleins d’eaux usées qu’elles transportent dans le réseau pluvial, donc dans les écosystèmes lors de la fonte des neiges, après des précipitations liquides fortes ou prolongées et en cas d’obstruction d’une canalisation. La localisation des équipements de collecte et d’assainissement des eaux usées liée à un réseau municipal, susceptibles de déverser des eaux usées dans les écosystèmes, n’a pas pu être intégrée dans le présent portrait. Il en est de même pour la description et la localisation plus précises des infrastructures de collecte et d’assainissement des eaux usées non liées à un réseau municipal, susceptibles de déverser des eaux usées dans les écosystèmes.

En 1999, 96 % de la population de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean raccordée à un réseau d’égouts traitait ses eaux usées (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 200210). La figure 8 présente, pour l’ensemble du bassin versant du Saguenay–

Lac-Saint-Jean, le type de traitement des eaux usées en fonction de la taille de la population ainsi desservie pour chaque municipalité (Annexe 5). L’Anse-Saint-Jean, Saint-Charles-de-Bourget et Saint- Fulgence, municipalités inférieures à 1 130 habitants, appliquent un traitement primaire de dégrillage. Le village de Saint-Edmond-les-Plaines utilise une fosse septique au traitement de ses eaux usées alors que Saint-Henri-de-Taillon opte pour la méthode du marais filtrant avec roseau. La technique des étangs de décantation non aérés est employée par les villages de Saint-Stanislas et Saint-Augustin, tandis que les étangs aérés sont les plus répandus avec 32 villes et villages de toutes tailles qui en font l’usage. Finalement, seule Ville de Saguenay, pour ses arrondissements, dispose d’usines (3) de traitement des eaux usées par le principe des boues activées. Plusieurs municipali-tés de moins de 1 130 habitants (14) n’effectuent aucun traitement des eaux usées (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 2010c).

Les données de suivi sur l’efficacité et la performance, en regard des exigences environnemen-tales, des infrastructures de collecte et de traitement des eaux usées liées à un réseau munici-pal et susceptibles de se déverser dans les écosystèmes, notamment celles du suivi des ouvrages municipaux d’assainissement des eaux (SOMAE) du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (201011), n’ont pu être intégrées au portrait. La situation sur le suivi de l’efficacité et de la performance de ces mêmes équipements non liées à un réseau municipal demeure également inconnue.

Sur le territoire du BVSLSJ, les MRC consultées ne sont pas en mesure de nous informer sur le nombre de foyers munis d’équipements septiques non reliés à un réseau de collecte des eaux usées. Toutefois, la Ville de Saguenay dispose d’un tel registre. Bien qu’on y fasse état d’un succès de conformité de 96,5 % aux exigences municipales, il est de mise de préciser que cette conformité n’est pas un indice de mesure de performance de ces systèmes.

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11 http://www.mamrot.gouv.qc.ca/infrastructures/infr_suivi_ouv_ass_eaux.asp#programmes, consulté le 5 juin 2010

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La nature et la quantité des composés présents dans les eaux usées domestiques et municipales de la région susceptibles d’atteindre les écosystèmes et d’influencer la qualité de l’eau et ses usages n’ont pas été abordées dans le présent portrait.

2.3.3.1.3. Neiges usées

Les volumes de neiges usées susceptibles d’atteindre les écosystèmes aquatiques, tout comme la nature et la quantité des composés présents dans celles-ci susceptibles d’influencer la qualité de l’eau et ses usages n’ont pas été documentés dans le présent portrait. Il en est de même pour le mode de gestion et de suivi des neiges usées.